[Projet 2012] L'esprit sain.

L'homme court et rebondit dans la salle blanche aux nombreux coussins. Grâce à la camisole il a perdu l'usage de ses mains. Aussi, alors qu'il s'écrase contre un mur, c'est son nez qui entache la pureté de la pièce en y laissant une marque rouge. C'est son art, son minimalisme à lui.
Ses cris tantôt aigus, tantôt animaliers remplissent le moindre recoin laissé vide et l'homme les accueille, si ce n'est les bras grands ouverts, du moins avec une bise franche de bienvenue ou même de retrouvailles. Avec les cris il peut dormir, avec les cris il se sent chez lui. Ils sont ses compagnons, ses enfants, et la chemise de force est sa concubine.

Le silence est une torture, privation de son droit au bruit que ne cessent de réprimer les individus portant le même blanc que les cloisons le protégeant. L'homme avait auparavant compris que les cris gênaient et par habitude, se dépêche au réveil de donner naissance à une myriade de nouveaux agencements vocaux. Le matin c'est l'ouverture, l'après-midi la ballade, le soir l'opéra. Parfois, il lui plaît de rester éveiller et de jouer la symphonie en son entier. Mais à la fin, lorsque les dernières notes terminent de s'étaler sur les matelas, aucun applaudissement. L'homme entreprend d'y remédier en courant et en rebondissant dans la salle, le bruit des chocs imite à son goût le claquement de deux paumes l'une contre l'autre. Le frottement de la peau sur la peau a été remplacé par la caresse de la peau sur le tissu mais l'esprit demeure. Et l'esprit demeure sain.

De tes deux textes ( pour le projet) pour le moment c'est celui là que je préfaire! Heureux

En effet celui-ci est plus "grand public" $Clin d\'Oeil$

On y retrouve un peu de l'échiquier dans le ton et la recherche des sonorités lues ou évoquées.

J'aime assez le lyrisme de cet oiseau chanteur qui se heurte aux barreaux de sa propre cage.

Le message est simple, la symbolique facile.

Mais je crois que c'ets un poil trop convenu.

En plus dans le cadre du thème, j'ai un peu l'impression que dans ce texte, le béton se confond avec le tissus du capiton et de la camisole...

A la limite, je trouve que l'autre collait mieux au thème. Ca faisait plus béton !

Et le béton, strop camion !

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