[ILLU] Projet Telek-F'ator (zone B) [EN ATTENTE]

Parlons maintenant de la zone Nord...

Pour faire simple, elle est inconnue, officiellement. Personne n'est sensé en avoir vu autre chose qu'une immense muraille d'acier, et un vaste pont aux mécanismes complexes, terminé par une double porte trop... étrange pour la décrire convenablement.

Mais si on gratte correctement sous la surface (et la censure), on en apprend déjà beaucoup plus. Les explorateurs qui ont réussis à passer le secteur A ont pour certains décidé de s'aventurer au nord. Comme je vous l'ai dit, une immense muraille barre avec une droiture parfaite tout le secteur nord, ou secteur B du continent. Mais qu'y a-t-il derrière ces hautes barricades ? Aimeriez-vous sincèrement le savoir ?

Tout les vétérans de l'endroit vous souriront si vous leur présenter votre "toute dernière invention", et se moqueront de vous comme si vous veniez de réinventer l'eau chaude. Ces gens là ne regardent plus la technologie avec le même oeil, et pour cause! Ils ont vu ce qu'elle sera dans 20 siècles!

Pour éviter une panique (ou une dépression) des chercheurs de Ter Aelis, les rares objets ramenés par les expéditions de Telek-f'ator ont présenté à l'étude ce qu'on a appelé des "artefacts trouvés dans des ruines". Cependant, la vraie version parle de pièces volées à une ville en pleine essor.

Un seul et unique pont permet de traverser la muraille, cependant nombreux sont les accès souterrains pour qui sait bien chercher. Etrangement, les aventuriers du secteur B trouvèrent par un hasard blagueur une entrée de ces souterrains avant de découvrir la muraille géante. Ainsi, ils se retrouvèrent dans la cité avant de comprendre qu'ils venaient de passer l'infranchissable. Les souterrains sont des mines ancestrales, regorgeant de minéraux aussi inconnus que rutilants, et d'une qualité bien supérieure à tout métal que nous connaissons. La terre de Telek-f'ator semble donc disposer d'une richesse minéralogique stupéfiante, et les habitants du secteur B l'ont bien comprit. Ainsi, on trouve dans ces tunnels des galeries entières peuplées de foreuses automatiques, de chaînes de convoi automatisées, et quelques robots de maintenance. Ces derniers ne vous porteront aucune attention cela dit. En effet, l'étranger à cet avantage d'être considéré comme un primate, un animal de la faune locale. Le bruit infernal provoqué par la mine effrayant d'habitude les autochtones, seul des humains osent s'y aventurer. Un fait étrange nous est parvenu, bien que les gardes, les radars, "scrutteurs" (sortes d'yeux mécaniques observant le monde environnant), et autres tourelles soient actives, rien ne les fait s'alarmer, hormis une attitude réellement agressives envers eux. Un mort et un blessé ont été reportés jusqu'à ce jour. Le second a voulu tester la réaction d'un gardien de la cité en le caillassant, et s'est fait assommer par un coup dans la nuque. Le second a voulu pénétrer dans la "Grande Forge", et s'est fait tirer dessus par 14 canons à énergie bleutée. Autant dire que l'avertissement était clair.

La ville en elle-même est un gigantesque complexe industriel. Le plus grand jamais vu au monde. Des secteurs entiers sont voués au raffinage, à la production de machines, leur entretien, et leur innovation. D'immenses blocs d'aciers abritent à la fois résidences, fabriques, entrepôts,et sont tous distingués par de larges marques affichées sur leur parois en digital. Comme si celles-ci n'étaient qu'un énorme écran. Les informations changent et fusent par moments pour permettre une actualisation des données, allant parfois jusqu'à dresser un rapport complet et complexe à l'insu de tous. Les chiffres et lettres utilisées sont certes étranges, et témoignent d'une évolution de long terme, mais en plissant un peu les yeux, on arrive à distinguer parfois une courbe familière, un trait bien connu, une forme pas si mystérieuse...Dernières traces d'un passé chargé d'histoire. Personne n'arrive à lire cette nouvelle écriture, au mieux on parle de reconnaître vaguement un ou deux caractères, mais une chose porte à réfléchir: Les habitants du secteur semblent échanger une quantité encore plus énorme d'informations grâce à des implants fixés sur leur corps. Une sorte de vibration dérangeante se fait sentir en les approchant, comme un flux invisible émit par ces être semi humains. Les aventuriers rapportent que ces hommes s'échangent en continu via ces implants, et que ce qui est visible, comme par exemple les informations sur les parois des bâtiments, serait une forme de "tradition", à la croisée entre le conservatisme et la décoration.

Parlant des habitants justement, vous en croiserez certainement si vous arrivez dans la cité. Ces hommes et femmes sont ce qu'on pourrait appeler des hybrides. Ils ressemblent aux humains d'un point de vue morphologique, mais leur corps a été modifié par des prothèses mécaniques, des implants clignotants, voir même des câbles pour certains, servant probablement à se connecter à quelque chose... Leurs traits sont taillés à la machette, ils ont un regard dur, mais absent, comme si leur esprit était connecté à quelque chose de plus vaste. La plupart de leur être est voilé derrière de grandes toges grises et bleu-vif, piquetés par des reflets verts émis par les nombreux implants. Si vous les observez un moment, vous finirez par les voir relever une manche, ou écarter un pan de leur toge pour laisser apparaître un implant en vue de quelque opération. La ville est extrêmement silencieuse, au niveau humain. C'est de là que vient la croyance qu'ils communiquent par implants émetteurs-récepteurs. Aucun d'entre eux n'utilise ses cordes vocales. La source de bruit vient uniquement du bruit des pas et de l'activité industrielle de la cité. C'est assez étrange à vrai dire, et extrêmement troublant pour l'esprit humain. La vision la plus horrible fut rapportée l'année dernière. En effet un convoi spécial rassemblant énormément de citoyens aurait transporté une cuve d'un bout à l'autre de la ville. Les explorateurs racontent que la sensation de bourdonnement et de flux d'échange leur causa des maux de tête durant une semaine tant la foule était immense, et leur cerveau si peu habitué à être traversé par de telles ondes. Les plus endurants qui restèrent regarder décrivent avoir vu une délégation transportant avec tout les honneurs une cuve où reposait un seul homme. Celui-ci était criblé de câbles, d'implants et de branchements. Il n'était pratiquement plus humain, et baignait dans un liquide translucide mais apparemment épais, pâteux. Il semblait pourtant dans la moyenne d'âge locale, mais devait dépendre totalement de sa cuve pour survivre. Une personnalité locale, peut être...

Quoi qu'il en soit, la cité entière est faite d'acier, d'usines, de blocs parfois gigantesques touchant les nuages. Une activité permanente règne dans la cité, même de nuit où des lumières émises par des orbes flottantes bercent les rues d'une douce clarté.

La "Grande Forge", quant à elle, est un croisement entre une usine et un palais. C'est la plus grosse structure de toute la cité, visible de chaque parcelle du secteur grâce à ses cheminées gigantesques. Les bâtiments qui la composent sont faits dans un acier plus robuste encore, ses murs vont parfois dans des angles tordus, impossibles. Des tentacules d'acier se dressent parfois dans le vide, dans un sens ou dans l'autre (réserves ? Cheminées en construction ? Chaîne de production inachevée ?) ainsi que des passerelles en cours d'élaboration, voir des couloirs d'acier entre deux bâtiments. C'est un pêle-mêle de trois cent mètres de haut, regroupant des cheminées, des blocs, des poutres et des crocs d'aciers crachants et fumants à longueur de journée. L'entité semble en perpétuelle évolution, comme une créature grossissant au fil des siècles. Un cercle s'est ainsi formé autour de la Grande Forge, un cercle de déconstruction. La "mairie locale" prenant de l'ampleur, les locaux les plus proches de sa base sont peu à peu rognés et déconstruits pour permettre l'expansion de la maison mère.

L'entrée y est strictement interdicte, sous peine de mort pour les étrangers, quels qu'ils soient. Savoir ce que cache cette mystérieuse industrie, cela consisterait un vrai tour de force, ou un suicide pur et simple. A vos risques et périls.

Dernier élément étrange, la ville est parcourue de nombreux et immenses miradors, d'imposantes tours sévèrement gardées, et lourdement armées. Bien que certains soient disséminées dans la cité, la plupart se dressent en bordure de la ville,près de la muraille d'acier. Surplombant celle ci, ces géants de métal veillent sans relâche sur la frontière de leur monde. Ils ne semblent pas spécialement belliqueux de premier abord, mais pour une raison inconnue, certaines sentinelles ont ouvert le feu droit sur l'immense jungle qui s'est installée jusqu'au pied de la frontière. On retrouve parfois des cadavres d'animaux, voir de végétaux là où ont porté les tirs d'une précision démoniaque. Personne ne sait pourquoi certaines créatures se font tuer à vue, et d'autres peuvent uriner sur la muraille sans même une seule remarque de la part des gardiens du secteur B. C'est un étrange mystère qui reste à établir. Mais un conseil, soyez en bons terme avec les mécas,si vous venez à passez près de leur précieuse frontière...