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 [Collaboration - WIP] Tome long dadada

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Mike001
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MessageSujet: [Collaboration - WIP] Tome long dadada   [Collaboration - WIP] Tome long dadada Icon_minitimeLun 9 Juil - 20:28

Voici le topic de travail de dvb et moi même pour le tome long dadada appelé, à défaut de mieux ou de recherche, Davy et Mickey. Nous adjoignons au terme de "chapitre" des lettres afin de nous repérer, mais cela n'est aucunement un ordre de lecture, seulement un ordre de parution.
Les commentaires sont, évidemment, les bienvenus.


__________________

Chapitre A

- Merci à vous deux, c'est magnifique. Je savais que je pouvais compter sur vous, l'arrangement est vraiment grandiose, s'exclama-t-elle.
Davy et Mickey se regardèrent.

Douze heure plus tôt.

- Je suis vraiment en galère là, mon décorateur m'a lâché au dernier moment alors qu'il reste douze heures avant la réception. Je suis au bord de la crise de nerfs.
- Ne t'inquiète pas, on va s'en occuper nous, répondit Mickey.
- Sérieux ?
- Oui oui, ce ne sera pas la première fois qu'on fait ce genre de choses. C'est plus simple qu'on le croit.
- Et puis on n'est pas n'importe qui, précisa Davy.
- Okay, je vous fais confiance. Je vous donne le cachet que je gardais pour le décorateur, il y a 2000€. Par contre vous déconnez pas avec hein.
- On en ferait quoi de toute manière ? Rassura Davy.
- A tout à l'heure dans ce cas.
Elle partit le sourire au bout des lèvres, confiante et rassurée.
- Bon, maintenant qu'elle s'est enfin barrée, on va s'y prendre comment ?
- Aucune idée, regarde sur internet.
Mickey tapa quelques mots dans le moteur de recherche et lu les réponses proposées.
- Apparemment ça passe surtout dans le visuel. Décorer les murs, mettre des banderoles, habiller les tables.
- Mouais je vois. Ça n'a pas l'air plus compliqué que de choisir son fond d'écran. Plus qu'à faire des courses maintenant.
Aussitôt dit, aussitôt fait : les deux hommes se rendirent au supermarché le plus proche. Traversant le hall longeant les caisses, ils firent quelques détours afin d'éviter les vigiles, dont ils avaient appris à se méfier au cours de leurs nombreuses créations artistiques considérées, à tort, comme malvenues. Victimes d'un embargo sur la compréhension de leurs œuvres, les deux autodidactes aimaient penser qu'ils étaient la nouvelle Cuba. Deux visionnaires écartés par le seul fait d'un conglomérat de nouveaux philosophes, de photoghraphes d'instagram et de minimalistes bicolores.
Avec le moyen de locomotion qu'ils avaient trouvé à l'extérieur de la grande surface, ils dépassèrent aisément deux ou trois gérontes et passèrent au milieu d'un gang de bambins, espérant les voir s'agiter tels des pigeons picorant les pavés du centre ville et s'envolant au premier coup de pied venu.

Puis comme il est de coutume, du moins pour eux, ils s'attaquèrent à tous les produits Séléniens qu'ils trouvèrent. Ils ouvrirent les sachets, les bouchons, percèrent les emballages le tout sur d'enjouées insultes visant ces satanés Séléniens.
Une fois leur rituel terminé ils en poursuivirent un autre en allant au rayon des produits laitiers.
- Avec le cachet qu'elle nous a filé on pourra en acheter autant qu'on en veut, déclara Mickey avec un sourire malsain.
- Ouais, en plus ça va être trop beau, ajouta Davy la même joie au bord des lèvres.
Les deux hommes se tenaient au-dessus d'un bac réfrigéré, et alors que les autres clients du magasin s'ébrouaient à cause du froid et faisaient en sorte de quitter le plus rapidement l'endroit, eux, irradiaient de bonheur, de chaleur et n'avaient pas l'air d'être incommodé par la température.
Arrivés à la caisse, la femme s'évertuant à donner le total des courses fit les gros yeux en voyant leur cadis remplit à ras bord de dadydels. Tranquillement, les comparses entreprirent de décharger le cadis afin que la caissière passe à la scanneuse les fromages, puis finalement le panier géant à roulette se retrouva vide. Cependant, tout éclair de lucidité n'avait pas été anéanti en la femme par ce déballage de lactose, et son professionnalisme méritait d'être remercié par l'enseigne dont elle défendait l'honneur et le chiffre d'affaire.
- Euh... l'emballage de dadydels que vous êtes en train de manger a été passé à la machine ? Osa-t-elle questionner Davy qui finissait de payer la modique somme de 1800 euros et des poussières.
- Non, répondit ce dernier la bouche pleine de n'avoir pas fini de mâcher.
- Et bien il va falloir, insista la caissière.
- Tiens ta monnaie, Gertrude, rétorqua Davy en lui balançant de la cire rouge au visage, accompagnée de maigres postillons et morceaux.
Et ils partirent en courant avec le cadis, fuyant au plus vite les gorilles cravatés aux talkies beaucoup trop bruyant. Car ce sachet impayé serait vite vengé s'ils demeuraient en ce lieu illuminé, par la combinaison de néon et de dioxyde de carbone, et visité par l'homo oeconomicus, consommateur rationnel dans un marché parfait et de concurrence pure et parfaite.

H-10

Enfin arrivés dans la salle où devait se passer la réception, les vaillants combattants de leur liberté s'attelèrent à la décoration de la pièce. En fins connaisseurs, ils regardaient tous les dimanche L&GO sur W69, l'émission de chirurgie peinturale d'intérieur, plébiscitée par les ménagères, ils sûrent trouver un bon rythme de croisière. Les milliers de dadydels devant eux, ils avaient commencé à manger le fromage avant de faire des boulettes de la cire rouge, avec un détour obligatoire par la case humour en imitant le clown. Ils étaient des travailleurs acharnés certes, mais ils n'oubliaient pas leur première passion commune : l'empilage d'objet, héritage d'un passage à la FNAC. Si bien que la paraffine rougie s'accumula au fur et à mesure en une pyramide.

H-4

La pyramide ainsi que les dadydels finient, Davy et Mickey purent coller leurs boulettes partout dans la salle. Sur les murs, les chaises, les verres, les couvers, les assiettes, au plafond et au sol. Le stock épuisé, ils contemplèrent leur réalisation sur le palier. Après quelques instants de silence, l'ange qui passait décampa.
- Il y a un truc qui cloche. Mais je ne saurai pas dire quoi.
- Pourtant on a suivi les instructions d'internet.
- Ouais mais c'est exorbitamment kaway là.
- Je comprends pas, le dadydel c'est trop bon. Du coup c'était censé marcher.
- C'est ce que Guitry devait appeler la surenchère.
- Il a été commissaire priseur ?
- Non, il a été l'inventeur de la citation.
- Ah okay. Ben là il nous reste à peu près deux heures et 200€, qu'est-ce qu'on peut faire ?
- Hmm, j'ai une idée.

H-0

- Bon ça rend pas mal c'est sûr, mais je me demande quand même si le dadydel c'était pas mieux. On aurait le temps de tout remettre tu crois ?
- Et casser la pyramide une seconde fois ? T'es pas fou.
Une troisième personne fit son entrée dans la salle.
- Ah vous voilà. Wouaw, et bien que dire... Merci à vous deux, c'est magnifique. Je savais que je pouvais compter sur vous, l'arrangement est vraiment grandiose.


Dernière édition par Mike001 le Ven 14 Déc - 23:21, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: [Collaboration - WIP] Tome long dadada   [Collaboration - WIP] Tome long dadada Icon_minitimeLun 9 Juil - 21:25

chapitre B (présentation dans une galerie)



Davy, l’air lugubre, tapa dans une canette de Doctor Pepper qui trainait là, en équilibre sur le fil du trottoir. Le canettement métallique finit sa ruée dans une bouche d’égout, d’où un rat ne sortit pas.
Il nous faut une opportunité, pensait-il. Nous avons le talent, l’entêtement et le lustre des grands opérateurs de ce siècle ! Il nous faut nous exposer très concrètement.

Son téléphone vibra dans sa poche trouée. Davy se baissa pour atteindre le bourdonnement tombé à sa cheville. Il releva le bas de son pantalon et accueilli par habitude l’appendice téléphonique. Il en profita pour relever sa chaussette avant de décrocher.

« Hey mec ! j’ai une idée ! Il faut qu’on expose nos trucs quelque part ! ». C’était son comparse Mickey qui lui faisait part d’une brillante idée.

« Ok. Rendez-vous devant la supérette tout de suite, ordonna Davy au téléphone.
- J’y suis déjà, lui indiqua Mickey.
- Ah oui je te vois ! »

Une passe de main compliquée plus tard, Mickey offrit un dadydel à son collaborateur. Comme il avait la bouche pleine, il leva le doigt en direction de l’est. En face, de l’autre côté de l’avenue, trônait la devanture d’une galerie d’art.

« Meuchmeohon ahbza, déglutit Mickey.
- Ok, confirma Davy »

Ils traversèrent la rue d’un bon pas, esquivèrent un tramway qui s’était trompé de chemin, et se trouvèrent face à la vitrine richement ornée d’œuvres surexpressionnistes moches et bigarrées.

« C’est moche, estima Davy.
- Oui mais une fois qu’on aura accroché notre bazar, ça ne le sera plus.
- Pas mal !
- Trop camion tu veux dire ! »

Ils pénétrèrent l’un après l’autre dans la galerie. L’espace était pour le moins intéressant, avec des murs pour accrocher des tableaux, des sols entre les murs pour installer des installations, et un galeriste aux lunettes extravagantes posé dans un coin de la pièce principale. Celui-ci était absorbé dans la lecture d’un catalogue concurrent et écoutait de la musique lounge en streaming sur RMC2. Il s’agissait pour l’heure d’une reprise de David Bowie en portugais. Davy et Mickey détestaient les séléniens, y compris les lusophones.

« Messieurs bonjour, déclama le très accueillant galeriste.
- C’est bizarre vos lunettes !
- On est des artistes et on a des trucs à vous montrer. On est sûr que ça vous parlera, à vous marchand d’art.
- Ah oui pourquoi pas ! Ca tombe bien ,j’ai encore personne pour faire le mois de novembre prochain. Montrez voir ce que vous faites ? Vous travaillez en collaboration tous les deux ?
- J’aime pas le surex’ !
- C’est très à la mode pourtant. Regardez ces deux tableaux-ci. Une jeune fille qui commence à se faire un petit nom sur la place. C’est lumineux et terriblement évasif, vous ne trouvez pas ?
- Pas trop non…
- C’est quoi votre style à vous deux les gars ?
- Dadadaisme.
- Connais pas, mais le nom me rappelle quelque chose.
- Ouai bon, on va pas faire l’apologie de notre CV non plus. Regardez plutôt ça. »
Mickey sortit de son sac un carnet de croquis, un album photo de ses vacances à Chevilly en 2008, un flyer de sa dernière expo dans l’atelier de sa tante et un petit écran numérique où étaient enregistrés leurs dernières œuvres en date.
« Vous avez une prise électrique et un câble pour brancher ça ?
- J’ai une prise mais pas de câble, non.
- Pas grave, on va vous décrire un peu à quoi ça ressemble.
- En fait c’ets de l’informalisme spontané, maculé de brièveté contemplative.
- Avec un peu de rouge et aussi du vert et des morceaux de papier crépon.
- Passionnant. Quoi d’autre ?
- On fait aussi des performances, mais plus souvent des installations et de la photos. On sait aussi faire les cocktails et on est capable de manger quinze cerises en même temps sans avaler un seul noyau.
- C’est du déjà vu ça comme performance.
- Ah zut…
- Ceci dit je serai curieux de voir un ou deux clichés. Ceux-ci dans l’album sont assez… intrigants.
- On en a plein !
- Une thématique particulière que vous souhaiteriez mettre en avant dans un espace d’exposition ?
- On a beaucoup travaillé sur les cadres de vie. On a pris plein de photos de trucs carrés, qui entrent dans les cadres/cases mentaux des gens dans leurs vies de tous les jours. Du genre des fenêtres carrées, des écrans carrées, des immeubles carrées, des tétrapacks de lait carrés, des quintés plus carrés, des exonérations carrées, des heptop…
- Oui oui carré ! Je sais pas ! C’est un peu vieillot comme approche, non ?
- Sinon on a confectionné toute une série de chapelets en opercules de canettes en fer blancs.
- Ah oui ! de l’artisant urbain. J’adore ça !
- Sérieux ?
- Oui bien sûr, les clients adorent ramener des petites bricoles chez eux comme ça, à défaut de prendre un grand format, ça fait toujours vendre et vivre les artistes. Les gadgets !
- Euh…
- Ya un truc que vous allez adorer !
- Oh ouai ! Le machin là !
- Ouai ! Le truc trop camion !
- Faites voir !
- C’est une install’
- C’est avant tout une perf’ !
- En fait c’ets une perf’ qu’on a filmé et qu’on peut installer !
- De la vidéo ?
- Oui c’ets ça le nom !
- La vidéo c’ets toujours un bon truc pour imprégner les visiteurs.
- Non non c’ets pas le visiteur qui était imprégné.
- On va vous montrer. »

Davy se précipita dehors à la recherche d’une œuvre. Mickey regarda le galeriste d’un air fanfaron, sûr de son coup. Avec un argument de ce poids, leur expo était assurée.
Davy revient dans la galerie muni d’une brouette remplie à raz bord de cassettes vidéeo VHS. Bien entendu il du s’y reprendre à plusieurs reprises pour franchir la petite porte vitrée et étala un grand nombre de cassettes le long du chemin qui menait au pupitre du monsieur aux étranges lunettes.

« Qu’est-ce que c’ets que ce foutraque ?
- Des cassettes !
- Ouai ! C’est un projet colossal ! Il y a là une semaine non-stop de vidéo.
- C’est une perf’ qui dure une semaine entière. On a passé un temps fou à tout filmé et tout rembobiné.
- C’était vachement dur. Surtout qu’on avait pas beaucoup de vignettes autocollantes pour écrire l’ordre des cassettes.
- On a utilisé du pansement pour écrire dessus.
- Mais où vous avez trouvé tout ça ?
- On les a volé à cash converters.
- Plus personne ne regarde de cassettes vidéo aujourd’hui ?! On est en 2012 les gars !
- C’est pour ça qu’on s’est dit qu’on nous emmènerait pas en prison si on nous retrouvait après le cambriolage. En plus la plupart c’était des cassettes de cul au rabais. Des gonzo amateurs polonais, pour la plupart. On en a regardé deux ou trois, mais ça menait à rien.
- Mais il y a quoi sur ces fichues cassettes enfin ?
- LA PERFORMANCE MAJEURE de ce siècle !
- Rendez-vous compte : une semaine non-stop de création.
- Impressionnant ! Vous avez filmé quoi ?
- On a filmé un truc de ouf !
- Dites m’en plus, je sens que je vais adorer ça.
- On a ramassé un clodo à moitié bourré dans la rue, on lui a donné douze euros pour l’appâter. On l’a enfermé dans un squat à Saint Chamond avec plein de bouteilles d’alcool, deux bassines…
- Enfin… pas vraiment des bassines, plutôt de grandes poubelles en plastique…
- … une pour dégueuler et une autre pour faire ses autres besoins…
- … mais un moment ça craint, parce que le gars il a confondu les deux à partir du mardi, et ça ressemble plus à rien sur le principe de division des matières.
- Ouai alors comme des fois c’était un peu long…
- … comme la journée du jeudi où fait un coma éthilique jusqu’au samedi matin…
- … pour pimenter un peu, on a introduit de façon fortuite des éléments agitateurs.
- Comme par exemple un chat...
- Oh ouai ! le chat ! C’est trop terrible ! Vous avez un magnétoscope ? Il faut qu’on vous montre le passage où le mec se met la tête dans la bassine de merde, qu’il bascule et que le chat essaie de s’échapper par le vélux !
- Trop camion ça ! On a du enfermer le chat dans la bassine, en l’attachant avec une laisse au cou du clodo pour qu’il tienne.
- C’est à mourir ce passage !
- Sinon, on a aussi mis des vidéos de Saint Chamond, qu’on avait prises le jeudi pendant qu’il cuvait.
- Ouai on se faisait chier, alors on est parti prendre l’air parce que ça commençait à fouetter dans le squat.
- Nous on s’était installé dans la pièce à côté pour le laisser seul et pour changer les casettes une fois qu’elles étaient finies d’enregistre.
- Et pour les rembobiner aussi.
- Ouai donc on lui a mis des vidéos de Saint Chamond en boucle pendant le reste du film.
- Jusqu’au dimanche soir.
- Parce que c’était franchement un peu monotone. A la fin le type commençait à plus y mettre du sien. Un gros relou en fait.
- Un moment il gueulait tellement fort qu’on a vu les flics passer avec les gyrophares. On a failli se barrer, mais finalement ils sont pas restés.
- On voulait voir si le délabrement de la ville avait un effet moteur sur le délabrement du clodo.
- Mais c’ets… c’ets tout bonnement horrible !
- Oh oui ! Il y a des scènes qui font froid dans le dos. Insoutenables.
- Comme quand il pleure pendant trois heures ou qu’il parle de ses enfants qui l’ont abandonné…
- Déchirant !
- Par contre ya aussi des passages plus gais.
- Ouai ! Il a sauté de joie le lundi soir quand on lui a apporté une caisse de Gamay.
- Là il a bu tout d’un coup. Et après il a vomi pendant sept heure d’affilée.
- Après il a prié Dieu.
- Et à la fin, il a essayé de s’évaser par le vélux. Mais il était trop gros ce porc !
- Qu’est-ce qu’on a ri.
- On lui a balancé une boutanche de vodka pour qu’il désinfecte sa blessure au poignet.
- Ce con là, l’a tout bu d’une traite.
- Et après il a tout…
- Je vais vous demander de sortir s’il vous plait.
- Attend ! C’est pas fini. A la fin, on a ouvert la porte. Comme le clodo bougeait plus, on l’a tiré dans les escaliers. Et sur la toute dernière cassette, on a mis le feu au squat, avec les poubelles, les flaques de pisse, le chat mort et le trépied du caméscope.
- Ouai on voulait finir sur une symbolique forte : la création par la destruction…
- Le feu purificateur.
- La nouvelle naissance par l’art.
- La portée artistique plus forte que la condition humaine…
- Des sujets forts et humanistes.
- SORTEZ DE CHEZ MOI ! Et remballez moi ces horreurs ! Vous avez de la chance que j’appelle pas les flics pour vous dénoncez, bande de tarés !
- C »’est parce que vous cachez de la drogue sous votre meuble et que vous en distribuez aux bobos pendant les vernissages ?
- Cassez-vous !
- Vous aimez pas ce qui est beau ?
- C’est sûr que ça change du surexpressionnisme ça, hein !
- MAIS BARREZ-VOUS ESPECES DE TROUS DE IOUCS !!»


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MessageSujet: Re: [Collaboration - WIP] Tome long dadada   [Collaboration - WIP] Tome long dadada Icon_minitimeLun 9 Juil - 21:27

Chapitre C (la rencontre)



"La Fnac j'y vais jamais pour Noël, c'est plein de blaireaux !"
Sacha Guitry à propos de la TVA à 7 %

Tout commence toujours par une rencontre.

Celle qui allait se jouer en ce mercredi après-midi, s’apprêtait à avoir lieu au second étage de la FNAC, dans l’allée qui délimitait le rayon « dvd » du rayon « bd ». Il est d’ailleurs intéressant de s’illustrer ce lieu comme une zone interlope ou un carrefour d’échange entre deux cultures, deux arts majeurs et deux territoires commerciaux à la comptabilité si distincte.

Le choix de ce lieu de passage avait été savamment étudié, repéré et appréhendé par deux esprits en quête d’actes créatifs.

Si l’un jouait l’air du selflashmob, l’autre au contraire orchestrait sa propre perfinstall’.

Deux optiques, deux approches, deux médias stigmatisés et détournés mais une seule scène et une seule représentation. Le hasard – le Destin – avait voulu que deux plasticiens-performeurs choisissent l’allée principale du même magasin au même instant pour aboutir leurs recherches artistiques respectives.

Ils ne se révélèrent pas tout de suite l’un à l’autre, chacun afféré à la construction de l’acte créatif.
Le premier, puisqu’il était arrivé environ quatre minutes avant le second, s’échinait à ériger un château de cartes surdimensionnés, où les albums (format franco-belge standardisé uniquement) figuraient autant de carte qui s’élevaient peu à peu en pyramide. Il s’était entrainé durant de longues semaines dans les médiathèques et les librairies indépendantes avant de trouver le geste parfait, et sa démarche singulière tendait vers l’aboutissement d’une technique et d’une maîtrise rigoureuse. Il était capable de monter un château de bande-dessinée de quatre niveaux en moins de deux minutes trente.

Le second, puisqu’il fallait un second, s’attelait lui aussi à un jeu de construction des plus symboliques. Il avait en tête de démultiplier la silhouette défigurative et verticale de son idole et maître à penser, le grand performer basque Andy De Falque trop tôt disparu – lui aussi – à l’âge de vingt sept ans l’année passée. La difficulté organique de l’entreprise résidait en le strict respect de l’échelle du modèle, soit cent soixante dix sept centimètres. Ainsi il faisait naître une foule d’empilements de dvd (il était de notoriété publique qu’Andy De Falque conspuait le blue-ray comme se devait tout libre penseur de son temps) d’un mètre soixante dix sept de hauteur. La formule mathématique pour parvenir à déterminer le ratio exact entre le nombre de boites nécessaire et la stature à atteindre n’avait pas été sans poser de problème, mais le performer avait trouvé la parade. Les plus brillants observateurs se seraient d’ailleurs émerveillés de cette trouvaille. Puisque le ratio en question était de 126. 42 et qu’il était matériellement impossible d’incorporer un quarante-deuxième de dvd à chaque silhouette représentée, l’auteur avait très intelligemment comblé ce vide par l’insertion de plusieurs feuillets (format A5 soit des A4 découpés aux ciseaux par ses soins) en plusieurs endroits variables des piles.

Chacune de ses deux interventions avaient fini au bout de quelques minutes par attirer le regard des curieux, à commencer par ceux des deux créateurs eux-mêmes. De toute évidence l’un comme l’autre avait choisi de se plagier inopinément et ils devraient désormais jouer en duo. Sans même s’en rendre compte, le rendu progressif de ces deux incrémentations dans le paysage multimédiatique du superstore se revêtait d’une certaine poésie, incongrue, certes, mais au sens et à la portée sublimés.

Ils s’étaient tour à tour toisés, méfiés, ignorés avant de se faire tous les deux pointer du doigt par d’épais vigiles.

Cette rencontre fortuite leur avait toutefois permis de jouir d’un laps de temps inespéré. L’une ou l’autre performance avait, prise en son individualité intrinsèque, une espérance de vie des plus limitée. Les essais respectifs « grandeur nature » de ces deux installations – éphémères en substances – n’avaient à vrai dire jamais tout à fait abouti. Il y avait toujours une intervention impromptue de la part d’un fonctionnaire acariâtre ou d’un gérant-propriétaire courroucé.
Mais si l’unicité du geste en provoquait la promiscuité, la dualité elle, instillait une certaine pérennité. Les vigiles alertés par la vue de ces deux énergumènes en train de jouer aux légos avec des produits culturels taxés à 7 %, eurent un sursaut de sens critique, puisqu’ils y décernèrent un projet artistique plausible – incompréhensible soit – et interrogèrent leur hiérarchie quant à l’attitude à adopter.

Il fut bien entendu démontré qu’aucune animation culturelle n’était prévue cette après-midi là, si ce n’était le show case de « Monster Truck » réservé aux adhérents après dix neuf heures. Et donc si l’art n’était ni programmé ni autorisé, il n’avait rien à faire dans l’allée centrale.

Il fut fort dommageable donc qu’aucun véritable amateur d’art contemporain ne put profiter comme il se devait de ces deux pyramides et demi et de ces trois fois cent vingt six dvd empilés un mercredi après-midi au cœur de la FNAC.

Les deux « espèces de gogols mentaux » furent remerciées par d’ineptes mains océaniennes et obtinrent pour seuls cachets un golden coup de pied au cul chacune.
Un peu marris de cette pénible humiliation de leur art, l’un se tourna vers l’autre et ainsi ils furent réunis.

« Salut ! Je m’appelle Mickey. Et toi ?
- Davy. On fait quoi maintenant ?
- Je crois qu’il y a un freeze dans vingt minutes sur la place de la mairie.
- Cool ! j’ai des bombes au poivre pour les faire éternuer.
- Yeah ! Moi j’ai un bidon d’huile de coprah pour les faire glisser.
- Le freeze c’est vraiment trop camion de toute manière !
- Ouai ! grave camion ! »
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MessageSujet: Re: [Collaboration - WIP] Tome long dadada   [Collaboration - WIP] Tome long dadada Icon_minitimeMar 2 Juil - 23:48

la vache ! ça fait un an qu'on a rien foutu de ce côté là !


Petite chanson dadada :


C'est l'histoire déjantée
de Davy et Mickey
qui un soir de grosse cuite
ont du prendre la fuite.
Poursuivis, pourchassés
par un dinausore gay
un gros libidineux
qui hurlait "je vous veux !"
ils ont pris la tangente
réfugiés chez leur tante
qui sniffait du soda
topless en bermuda... DA DA DA !


C'est l'histoire insensée
d'artistes désengagés
qui pour vendre des tableaux
racontaient des mythos.
Ils faisaient des sculptures
à la Fanc mais c'est dur
empilaient des BD
des disques périmés.
Coursés par les vigiles
se cachaient dans la file
pour chanter l'Aida
déguisés en panda... DA DA DA !


C'est un monde merveilleux
où ils rêvent à deux
d'un chat qui dormait pas
d'Aurore en wonderbra
de ritals énervés
de T-Rex déchaïnés.
Un cauchemar quotidien
où plus rien ne va bien
la faute au LSD
qu'ils ont bu au musée.
Et dans leur agenda
hier yavait nada... DA DA DA !


Le sale gourou voudou
a lancé son courroux
sur Davy et Mickey
comme une grosse crotte de nez.
Il a juré leur perte
là ils sont dans la merde.
Heureusement il y a Guitry
leur président ami
pour lutter c'est pas rien
contre les séléniens
et même Al Qaida
ou bien le Canada... DA DA DA  !


Dans le Nord d'la Corée
L'soir au coin du Juche
On raconte aux enfants
que là bas chez les francs
ya Davy et Mickey
qui parlent la Vérité.
Ils pourrissent les Héliastes
ordures iconoclastes.
On les traite de Judas
Derrière la véranda.
On leur met du gouda
dans leur enchilada.
Mais eux sont candidats
au vote en Ouganda.
Ils font la corrida
dans leur belle hacienda.
Sont les nouveaux soldats
Looping, Barracuda.
Sont jamais flagada
Loin des connards lambda.
Chabada chabada.
Lambada tagada... DA DA DA !
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MessageSujet: Re: [Collaboration - WIP] Tome long dadada   [Collaboration - WIP] Tome long dadada Icon_minitimeMer 3 Juil - 19:08

J'ai du mal à m'imaginer l'air de cette chanson Très Heureux Tu nous la chanterais ?

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MessageSujet: Re: [Collaboration - WIP] Tome long dadada   [Collaboration - WIP] Tome long dadada Icon_minitimeJeu 11 Juil - 15:45

Haha x) je kiffe ma race. Excellent.

bigassmessage.com/e3c23

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MessageSujet: Re: [Collaboration - WIP] Tome long dadada   [Collaboration - WIP] Tome long dadada Icon_minitimeJeu 11 Juil - 18:34

Merci pour la crise d'epilepsie :p
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Mike001
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MessageSujet: Re: [Collaboration - WIP] Tome long dadada   [Collaboration - WIP] Tome long dadada Icon_minitimeVen 18 Oct - 19:00

Chapitre E


Il y a des hommes qui se battent pour un rêve.

Il y a des hommes qui meurent pour un rêve.

Il y a des hommes qui se battent pour un homme.

Il y a des hommes qui meurent pour un homme.

Il y a deux hommes qui rêvent d'un homme mort
.


Mickey se réveilla dans la baignoire, déboussolé. Il glapit et appela à l'aide. Je ne sais pas nager, disait-il.

Il essayait de se remémorer sa soirée lorsqu'il vit la fille nue allongée sur le carrelage. Tout devint limpide. Il pensa au plan qui se déroulait parfaitement.
Il se hissa hors de son lit de fortune et écrivit son numéro sur la fesse gauche de l'être féminin et d'un geste bienveillant, couvrit ce qu'il put de son anatomie avec le tapis de sol crasseux sur lequel il avait vidé son estomac avant de s'endormir sur de la céramique mouillée. Ce qui correspondait en l'espèce à un litre de vodka mélangée à du jus d'orange multivitaminé premier prix et quatre bières et demie. Rapidement, Mickey se passa de l'eau sur le visage et but quelques goulées afin de sortir de son état brumeux. En quittant la salle de bain, il attrapa une serviette afin de se sécher puis la posa sur son épaule.

Parti à la recherche de son camarade, il dut esquiver les embûches qu'il trouva sur son chemin : d'autres filles nues, des hommes habillés, un chien à côté d'un bang, de la nourriture et les cadavres des bouteilles bues la nuit précédente.
Il mit bien plusieurs minutes avant de tomber sur Davy dans la cuisine car l'appartement était un appartement de ministre et était donc gigantesque.
- Yop, accueillit Davy.
- 'Lay, répondit Mickey, lui rendant la politesse.
- Bien dormi ?
- Ça va. Tu fais quoi là ?
- Des pâtes carbo, t'en veux ?
- Ouais, sûr.
Après avoir mangé en deuspi pour que personne ne puisse abuser des talents de chef cuisinier de Davy (à vingt-trois ans Davy avait remporté un concours de cuisine), ils partirent en quête de leur objet sacré.

Ils avaient monté un plan simple et efficace pour mener à bien leur mission. La première étape consistait à voler deux uniformes de testeur de produit de leur supermarché habituel. Pour cela, il avait fallu enlever leur porteur et les séquestrer dans l'abri de jardin de la tante de Mickey. Une fois l'homme et la femme (car il n'y avait pas deux hommes testeurs de produit, seulement un homme et une femme) hors de course, la seconde étape pouvait suivre.

Celle-ci se révéla enfantine : droguer les produits à tester en les bourrant de somnifère et de GHB, et aller sonner à la porte du Ministre du Budget, lui faire goûter quelques produits locaux comme des croissants et des saucisses halal et le tour était joué. Après avoir caché le corps endormis dans un placard, Davy et Mickey étaient allés inviter des inconnus dans la rue et quelques punk à chien.
L'orgie qui s'en suivit était vitale. Le chaos devait régner pour que pendant que tout le monde dormait et décuitait, ils puissent voler un certain bien.
Ils le trouvèrent dans le bureau du Ministre. Reposant sous verre, entouré de satin rouge, propre et élégant comme au premier jour. Le chapeau de Sacha Guitry.
- On fait comme on avait dit ?
- Ouais, pas le choix. Seul le shifumi choisira l'élu.
- Attention, ça commence.
Ce fut une partie endiablée, très serrée et comprenant beaucoup d'ex æquo puisque les deux artistes se connaissaient parfaitement bien et se jouaient souvent. Mickey perdit et envia Davy qui put briser la vitre. Il adorait casser du verre, il pensait que c'était sa façon à lui de multiplier les pains, comme Jésus. En brisant cette fragile transparence, il en fabriquait des milliers qu'il glissait dans les consommations des clients sur les terrasses de cafés lorsque ceux-ci regardaient ailleurs. Il était modeste et seul son don suffisait, il ne désirait pas de rémunération ou de récompense.

Leur butin dérobé, ils s'en allèrent et rentrèrent chez eux, mais revinrent dans l'heure pour déposer en bas de la rue un homme et une femme attachés, bâillonnés et aveuglés.

Assis sur le canapé de Davy, ils purent s'appliquer de retirer à la pince à épiler les cheveux se trouvant sur le chapeau. Entre ce fin bout de plastique que Davy avait subtilisé dans le sac d'une fille au théâtre pendant qu'elle faisait une gâterie à son mari, afin de s'en servir comme arme d'autodéfense dans un avions le cas échéant, se trouvait leur rêve le plus fou. Ce genre de rêve qui, pour les hommes de principes, dirige une vie et les actes. Qui inspire et donne de la baume au cœur dans les temps les plus durs.

Ils possédaient enfin l'acide désoxyribonucléique de Sacha Guitry.

Avec ça, ils allaient pouvoir avoir leur propre Guitry personnel et la mettre profonde aux Séléniens. Cependant, pour ce faire, ils devaient obligatoirement se rendre sur la Lune. Le droit international ne s'appliquait sur ce bout de cailloux distant de trois cent quatre-vingt quatre mille kilomètres, le clonage y était donc permis. Le problème résidait en la haine qu'ils leur vouaient et ils savaient qu'au premier pas et à la première bouffée d'oxygène recyclée en sol Sélénien allait en leur donner de l'urticaire et des maux de gorges. Un cancer accéléré en phase terminal au bout d'un picoseconde.
- Peut-être qu'on devrait voler des scaphandres d'astronaute.
- C'est sûr que ce serait bien mieux d'avoir notre propre air mais on a donné l'uniforme des testeurs de produit aux punks pour éviter de ce faire arrêter.
- Des masques à gaz alors ?
- Ça roule.

C'est ainsi qu'ils partirent vers la Lune. Dans une navette low cost où les passagers ne pouvaient qu'avoir comme bagage qu'un sac à dos. Et si par malheur la navette venait à s'écraser et que l'accident n'avait aucun lien avec la vétusté et le manque d'entretien de celle-ci, les familles n’obtiendraient pas réparation de la perte du sac à dos.

Quand la navette se posa à bon port, les passagers soufflèrent de soulagement et remercièrent la petite étoile au fin fond de l'espace qui les protégeait. Davy et Mickey prirent leur dernière bouffée d'air terrien et posèrent sur leur noble visage les masques anti-gaz datant de la Première Guerre Mondiale qu'ils avaient dérobé dans un mémorial.

Ils arrivèrent au service du contrôle des identités qui les laissa passer parce qu'ils avaient de faux papiers sur lesquels ils apparaissaient munis des masques nez de cochon. Avant de quitter la station, ils allèrent faire un arrêt pipi.
- Ils sont trop nazes leurs toilettes, je m'attendais à un truc plus futuriste.
- Ouais, et c'est pas pratique pour pisser avec le masque, je ne vois rien.
- C'est le lavabo ça.
- Tant pis, peux plus attendre.
- On aurait dû utiliser l'ancêtre du masque que les Canadiens avaient développé.
- Tu parles du tissu sur lequel ils urinaient pour atténuer les effets du dichlore ?
- Ouais, on aurait pu le recharger là et en plus on aurait eu une meilleur vision.
- On peut toujours switcher.
- Trop tard, j'ai fini.
- Moi aussi.
Ensuite, ils sortirent promptement.

- Il faut qu'on trouve le centre de clonage maintenant.
- Je n'ose pas. Le demander implique forcément de parler à un de ces enculés !
- Il faut que l'un de nous se sacrifie pour l'équipe.
- Shifumi ?
- Shifumi.
Ils jouèrent de nouveau mais cette fois-ci se fut Davy qui perdit. Le perdant s'approcha donc lentement, tout en traînant des pieds comme un enfant  de sept ans punit et privé de consoles de jeux, d'un Sélénien qui soutenait un mur de son épaule.
- Et n'oublie pas d'être poli, précisa Mickey.
Davy arriva en face de l'individu susmentionné, baissa les yeux et tint se langage :
- S'il vous plaît, grand con, sauriez-vous où est le centre de clonage par hasard ?
- Grand con ?
- C'est comme ça que mon pote Mickey et moi on appelle les connards d'enculés de Séléniens quand on est de bonne humeur. Mais là je dois être poli alors je m'adapte.
- Connards d'enculés ?
- Allez, faites pas ta pute et dis-le-moi. Tout de suite ! s'il te plaît.
- Je ne crois pas, non.
- J'ai déjà pissé dans un lavabo aujourd'hui et je pourrais très bien utiliser ta bouche, alors fais pas le con.
- Vos mœurs dépravés ne regarde que vous. Foutez le camp avant que j'appelle la police.
- Davy, viens, on se tire.
Éloignés de plusieurs dizaine de mètres, Mickey mit les choses au point avec Davy :
- Je sais que c'est difficile, mais il va falloir être plus poli encore et stopper les insultes.
- Maaaaais, c'eeeeeest dur.
- Je sais, je sais. Dis-toi que c'est pour une grande cause. Alors reprends-toi.
- Dac, je me reprends. Allez go go go, je suis chaud patate.
Ils tentèrent une nouvelle approche avec un nouveau Sélénien.
- Bonjour, cher beau monsieur. Auriez-vous l'obligeance de m'indiquer où se trouve le centre de clonage ?
- Pourquoi vous portez un masque à gaz ?
- C'est parce que je suis un chinois du Japon de Tokyo, et que là-bas la ville est polluée donc il faut qu'on se protège les poumons.
- J'imagine que l'autre derrière vous est aussi un chinois du Japon de Tokyo. C'est drôle parce qu'il m'avait semblé qu'on disait un japonais dans ce cas là.
- L'académie japonais autorise cette appellation.
- Vraiment ?
- Oui.
- J'ai dû mal à le croire.
- Tant pis.
Un silence s'installe au cours duquel Davy fit ce qu'il put pour rester concentrer et ne pas sauter à la gorge du Sélénien ; pendant que Mickey tenta de lui envoyer de bonnes ondes par télépathie.
- Sinon, vous pouvez m'indiquer où est le centre de clonage ?
- Pourquoi ?
- On a été embauché par le centre et on le cherche pour se mettre au travail, on est des chinois alors on travaille bien vous savez.
- Je n'en doute pas. Puisque vous êtes de parfait chinois, vous vous démerderez tous seuls. En lisant une carte par exemple. Adieu.
Et le Sélénien s'en alla.
- Il a dit qu'on pouvait trouver le centre sur une carte.
- Il y a un truc qui dépasse du sol d'au moins trois mètres de haut de l'autre côté de la place, c'est peut-être ça.
- Allons vérifier. Mais dans tous les cas, je ne veux plus jamais refaire de shifumi de ma vie.
Ils traversèrent ladite place et après quinze minutes ils découvrirent où était le centre et trois quart d'heure plus tard ils se présentèrent à l'accueil.
- Bonjour, nous sommes deux chinois japonais.
- Ah, vous êtes MM. Takahashi et Okamoto ? Demanda l'hôtesse.
- C'est exact.
- Nous ne vous attendions pas de si tôt.
- Nous avons reçu nos masques en avance.
- Je vois..., répondit-elle d'un ton qui laissait penser le contraire. Veuillez me suivre, s'il vous plaît.
- Nous aimerions observer les instruments de clonage tout d'abord.
- Oui, pour se plonger dans le grand bassin immédiatement.
- On est des chinois, nous travailler très très vite, précisa Mickey en imitant racistement un accent asiatique.
- Je vois... Par ici.

Ils entrèrent dans une salle circulaire qui possédait en son centre une cuve ressemblant à un sarcophage.
- C'est de la technologie goa'uld tu crois ? Souffla Davy.
- J'appellerai la tok'ra pour en être certain.
- Voici la salle de clonage zéro zéro neuf. Vous effectuerez vos travaux conjointement avec un australien et un suédois.
- Parfait, mais est-ce que le sarcophage sera réparé quand ils arriveront ? Questionna Mickey.
- Réparé ? Comment cela ?
- Vous voyez bien que cet appareil est endommagé !
- L'hôtesse s'approcha rapidement pour vérifier ses dires.
- Je ne vois rien.
- Si, si. Regardez plus près.
Elle se pencha plus en avant et c'est cet instant que choisit Davy pour l'assommer. La femme tomba inconsciente au sol et les deux hommes se dépêchèrent d'activer les instruments. Ils posèrent religieusement le cheveu de Sacha Guitry dans le petit container adéquat et mirent en route le système sur marche rapide comme quand ils lancent la machine à laver.
- J'espère que c'est vraiment le sien, je n'ai pas envie de me retrouver face à un chat-garou assoiffé de sang. De nôtre sang.
- Aie la foi, rétorqua son comparse.

Une heure passa avant que la cuve ne s'ouvrit. Et alors, beaucoup de fumée s'échappa du sarcophage pour couvrir l'appareil reproducteur de l'homme qui s'en extirpa, comme dans les films.

Ainsi Sacha Guitry naquit, une seconde fois.


Dernière édition par Mike001 le Sam 7 Déc - 19:47, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Collaboration - WIP] Tome long dadada   [Collaboration - WIP] Tome long dadada Icon_minitimeVen 6 Déc - 13:28

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« Le caca soit sur vous pour l'éternité ! »

Davy et Mickey se concertèrent un instant afin de s'entendre sur la meilleure réponse à apporter à cette injonction infamante. Au bout de vingt-trois minutes parsemées de consultations de wikipédia et d'appel à un ami, ils convinrent d'une réponse.

« C'est celui qui dit qui est ! »

Tout fiers de leur répartie innovante, les deux comparses se tournèrent vers la ruelle vide. Ils avaient décidé d'enchaîner directement sur un duel de regard pour ne pas laisser leur adversaire reprendre l'avantage dans cette joute verbale. Hélas, le Goudou Vourou était déjà loin. Ce pleutre avait confondu les conciliabules de Davy et Mickey avec des pleurs de désespoirs. Il avait bien patienté cinq ou six minute, mais aucune réponse ne se faisant entendre, il avait fini par regardé sa montre d'un air gêné et imité le bruit d'une sonnerie de smartphone. Il avait ensuite feint de répondre et s'était lancé dans un dialogue imaginaire avec son tailleur. Le couturier inexistant lui avait alors intimé de se rendre immédiatement au siège de MI6, où James Bond l'attendait pour lui confier une nouvelle mission sur une plage des Bahamas. Le Gouvou Roudou s'était alors précipité sur son scooter pour déguerpir, un air enjoué aux lèvres. Il s'imaginait déjà au volant d'une Maseratti bleue fluo, un cigare éloctronique à la bouche (parfum mangue) et une belle petite pépé en bikini orange assise à ses côté. Il pensait pouvoir expédier la mission des services secrets anglais en moins d'une heure et profiter du reste de la soirée pour se rincer le gosier à coup de cocktails et d'huîtres chaudes. Avec un peu de chance la petite pépé ne serait pas farouche et elle accepterait de passer la nuit pelotonnée contre lui sur la plage paradisiaque du complexe hôtelier. Et puis il se souvint qu'il avait inventé la discussion avec son tailleur et que tout ceci n'était pas réel. Il ragea et frappa le guidon de son guidon de scooter lorsqu'il sortit de son rêve éveillé pour se retrouver au feu rouge devant le Domino's pizza en bas où il travaillait. Il pesta une dernière fois. Tout était de la faute de Davy et Mickey. Encore une fois ces deux abrutis avaient ruiné sa journée.

Il se remémora alors les précédents événements de cette journée qui avait pourtant si bien commencée.

Gourou Voudou s'était levé de bonne heure ce matin-là. Vers huit heure quarante-cinq, ce qui était très tôt pour lui. La veille, profitant d'une panne de sa connexion internet, il avait pris la décision de mettre un terme à la série d'échecs personnels qui l'avait conduit à devenir un génie du mal. Il était resté une heure sur le canapé de son studio à ruminer et à passer en revue les derniers mois de sa vie. Certes il était un gourou et un voudou reconnu. Soit, il avait su se faire plein d'amis dans le milieu de la nuit et dans la jet set. D'accord, il était souvent invité lors des soirées d'anniversaire ou des vernissages de ses potes artistes. Il aimait faire des tours de magie et des spectacles d'hypnose et être payé au black dans les mariages. Il avait sa petite notoriété. Et par dessus tout, il était un super vilain assez doué et doté de quelques super pouvoirs pas inintéressants. Ceci dit, cette vie de gloriole et de plaisirs immédiats l'avait éloigné de ses proches, sa famille, ses amis d'enfance. Il n'avait pas téléphoné à son papa et à sa maman depuis au moins un an. Et il n'avait pas pris de nouvelle de son ex, Natacha, depuis leur séparation, le jour où il avait pris le train pour quitter pour toujours Montluçon. Toutes ces réflexions le poussèrent à se coucher tôt pour démarrer une nouvelle vie dès le jour suivant.

Il s'était donc levé relativement tôt, avait pris un bon petit déjeuner avec des céréales, des biscottes, du chocolat chaud, de la confiture d'avoine, le journal de BFM, du jus d'orange pur jus sans conservateur ni sucres ajoutés, du sirop d'érable, du pain grillé, du nutella, une poire et le reste de la boite de maïs entamé en début de semaine. Il alla en suite vomir, car il avait ingéré cent grammes de confiture de rhubarbe moisie qu'il avait pris pour de la confiture d'avoine.

N'ayant pas le cœur à reprendre un petit déjeuner de remplacement, il se brossa les dents, changea de slip et se choisit des vêtements frais et propres. Il s'admira dans la glace et se fit un clin d'oeil. Il aurait bien voulu écrire au rouge à lèvre sur le miroir « ici commence ta nouvelle vie » mais il n'avait plus de rouge à lèvre depuis la dernière soirée « sexy soushtache » au Mylord le mois dernier.

Il quitta son studio et consulta son smartphone. Il n'avait pas de sms ou de messages en retard sur son répondeur. Il descendit les trois étages à pieds pour se mettre en forme et salua Madame Wliskowskwy, sa voisine de palier qui revenait d'acheter son journal au bar pmu du quartier. Il lui tint la porte principale de l'immeuble et lui souhaita une bonne journée avant de se diriger vers l'abribus le plus proche.

En attendant le bus, il vérifia l'heure sur sa montre, se regarda dans le reflet de la vitre et ajusta sa coiffure impeccable. Il s'appuya contre la vitre et regarda les pointes de ses chaussures pour éviter de croiser le regard des autres passagers en attente. Enfin, le bus de la ligne deux arriva à l'autre bout de la rue. Il prépara de la monnaie pour acheter un billet au conducteur et s'aperçut qu'il ne savait absolument pas où il devait aller de si bonne heure ce matin.

Là où nombre d'autres dans sa situation aurait rebroussé chemin en direction du bar tabac le plus proche pour prendre une mousse et s'acheter un paquet de gauloises blondes, Voudou Gourou ne désespéra pas et monta d'un pas décidé dans l'autobus. Il sourit aimablement au chauffeur et lui demanda de le conduite vers son destin. Le conducteur lui donna son billet et lui dit de se tenir tranquille à l'arrière du véhicule et de ne pas lui adresser la parole ou bien il appellerait les flics pour qu'ils viennent procéder à un contrôle d'alcoolémie et on le ramènerait dans son hôpital de fou, ya pas moyen de voir autant de débiles en liberté comme ça, qu'est-ce qu'il avait fait au Bon Dieu pour devoir se taper tous les jours la ligne deux...

Arrivé à la place de la Mairie, Gourou Voudou, descendit et se mit à la recherche d'un boulot. Dans l'abribus où il venait de descendre, il y avait une pancarte publicitaire pour Domino's pizza : le mardi trois pizza pour le prix d'une (hors livraison). C'est vrai qu'il aimait les pizza. Il décida donc de se présenter au siège de Domino's pizza le plus proche pour proposer ses services. Il y avait justement une boutique à quelques pas de la mairie. Cependant le magasin n'ouvrait ses portes qu'à onze heure. Il lui faudrait donc passer la prochaine heure à patienter en ville. Il passa le temps en déambulant devant les boutiques du centre urbain. Il s'acheta une paire de chaussettes à l'effigie d'Homer Simpson Jr chez H&M, deux chemises en promo chez C&A et un paquet de bâtonnets d'encens à Nature&Découverte.

A onze heure il demanda à parler au manager du Domino's Pizza. Il mena l'entretient d'embauche de main de maître.

« Tu sais conduire un scoot ?
- Oui, Monsieur.
- OK. Tu peux bosser dès ce midi ?
- Oui, Monsieur.
- OK. Demain tu m'enverras une copie de ta pièce d'identité, un justificatif de domicile et un relevé d'identité bancaire. Tiens, voilà un blouson et un casque. Tu prends la numéro douze. Tu vas faire l'essence d'abord et t'attends les commandes pour aller livrer à partir de midi.
- Très bien, Monsieur. C'est un plaisir d'être des vôtres.
- C'est cool. »

La première mission que le boss confia à son nouvel employé fut de livrer deux calzone aux vendeuses de Zara qui faisaient leur pause de la mi-journée. Il y arriva du premier coup (son ex Natacha avait travaillée comme vendeuse à Zara). Les filles, ravies de recevoir leur pizza du premier coup lui laissèrent un pourboire de deux euros. Sur le chemin du retour il se dit que cette nouvelle vie lui plaisait déjà. Il se dit que ce soir il appellerait son papa et sa maman pour leur dire bonjour. Et qui sait... il y avait peut-être une autre Natacha qui l'attendait quelque part en ville. Peut-être qu'il la rencontrerait un jour qu'elle commanderait une quatre fromages...

Tout à ses pensées, Gourou Voudou ne se rendit pas compte que Davy et Mickey se foutaient de sa gueule alors qu'il attendait à un feu rouge.

« Ma parole, mais c'est notre cher ennemi le Vougou Dourou ! Alors, Ducon, tu vas faire quoi cette fois-ci ? Tu vas nous tartiner de la cocaïne sur nos pizza, comme la dernière fois ?
- Ou bien kidnapper Tatie ou Aurore et l'enlever sur ton scooter doré ?
- Arrêtez, jeunes gens. S'il est vrai que par le passé j'ai pu vous offenser, sachez que désormais je ne veux plus me quereller avec qui que se soit. Je ne vous livrerai plus de denrées alimentaires recouvertes de poison. Promis-juré !
- C'était la semaine dernière, gros con !
- On a passé trois jours à l'hosto. Aurore avait même commencé à fouiller dans nos papiers pour trouver les contrats d'assurance vie tellement elle était inquiète.
- Elle croyait qu'on allait tous mourir par ta faute !
- Ouais ! Mais comme on est des oufs et qu'on mène notre vie au rythme du rock'n'roll, on a jamais pris d'assurance vie.
- Ouais ! Et ça, Aurore elle a pas supporté ! Elle a cru qu'en plus de mourir, on lui laisserait rien comme héritage !
- Ouais ! et ça, ça l'a fait flippé !
- Ouais ! Elle est allé tout raconter à Tatie.
- Ouais ! Et quand on est sorti du coma, elles nous ont engueulé toutes les deux !
- Ouais ! Elles ont dit comme quoi, on était des inconscients et qu'on devait prendre nos responsabilités.
- Ouais ! Que c'était fini le New Deal et qu'il fallait pensé à l'avenir.
- Ouais ! Car on sait jamais ce qui peut arriver et que si ça se trouve la prochaine fois qu'on prendrait l'avion ou la ligne deux, on pourrait mourir.
- Ouais ! Et que c'était pas malin de mourir sans assurance vie, car elles toucheraient rien du tout. Et que c'était super égoïste de notre part, maintenant qu'on est connu et tout.
- Ouais ! Alors elles nous ont obligés à souscrire des assurances vies.
- Ouais ! Et à cause de toi, connard, maintenant on doit donner tous les deux cinquante euros par mois à notre banque !
- Ouais ! Tout ça à cause de toi !
- Ouais ! Alors tu sais...
- BON IL VA AVANCER LE MARABOUT AVEC SON PUTAIN DE SCOOTER ! CA FAIT TROIS FEUX ROUGES QUE TU BLOQUES LA CIRCULATIONS, TROUDUC !
- … ce qu'on va faire ?
- Ouais ! Tu sais quoi ? Ben on va crever les pneus de ton scooter pérave !
- Ouais ! On va te pourrir ton moyen de locomotion comme toi tu as essayé de pourrir nos deux corps humains !
- Non je vous en supplie, ne touchez pas à ce scooter, ce n'est pas le mien ! Si vous avez quelque chose à me reprocher, je vous en prie, mettons nous sur le trottoir de cette ruelle et discutons entre gens de bonne société.
- OK !
- OK !
- Mais en fait non ! Tu sais quoi ?
- Ouais, tu sais quoi ?
- On va te suivre jusqu'à ton Domino's pizza et dès qu'on te verra avec un carton de pizza, on viendra asperger de l'huile de moteur dessus.
- Ouais ! De la Motul !
- Non ! NON ! VOUS NE COMPRENDREZ DONC JAMAIS ?
- Non ! Parce qu'on est des oufs !
- Des malades !
- La peste soit de vos deux narines !
- Tu dis que de la merde, Vourou !
- Ouais ! Tu dis de la merde Goudou !
- Le caca soit sur vous pour l'éternité ! 
- …
- …
- ça craint ce qu'il vient de dire là, non ?
- Ouais ! On va pas se laisser marcher dessus comme ça sur nos chaussures avec ses grands pieds de livreurs de pizza !
- Ce margouillat !
- Il faut qu'on lui rétorque une réponse bien cinglante.
- Un mot dur dont il se souviendra jusqu'à son dernier jours.
- Un truc du genre...
- Ou alors...
- Y'a rien qui me vient là.
- Moi non plus.
- Regarde sur ton smartphone. Doit bien exister un répertoire des menaces et des réparties tranchantes.
- Je regarde. On capte mal dans ce quartier.
- Ouais je sais. Ca craint.»





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