Seuls à deux

Nombre de messages : 2050 Age : 27 Date d'inscription : 07/02/2008

Normal
Tout est banal
Plastique
Partout l’éthique
Absence
De circonstances
Présence
En cette France
De tous
Sans qu’ils ne poussent
Au drame
Voilons la trame
D’intelligence
Menons la danse
Ensemble
On se ressemble
Ou seuls,
Sous nos linceuls.

Ils pleurent
Attends qu’ils meurent
Ils saignent
Et ils se plaignent
Dans la bêtise
Ils te médisent
Incohérence
Leurs préférences
Sont floues
Ils sont tous fous
Libre
En équilibre
Chute
Tellement brute
J’suis seule
Dans mon linceul

Sème
Petit bohême
Tes larmes
Ecoute l’alarme
De l’examen
Sur le chemin
La tourterelle
Te chante frêle
Tu tombes
Au cœur du monde
Aigri
Fuis le mépris
Offre
Ton plus beau coffre
Prie
Pour l’incompris
Et reste seul
Sous ton linceul.

La première critique que j'émettrai, est que tu ne conserves pas un rythme unique (2 pieds/4 pieds) tout au long du poème. C'est dommage car l'idée est bonne de ce poème aux vers très brefs, où l'on saute d'une rime à l'autre.
De même, pourquoi une strophe à 16 vers au milieu de deux à 18 vers ?

J'aime bien le découpage triptyque du poème, "nos"/"mon"/"ton" linceul. D'ailleurs, la première strophe est entièrement à la 1ère personne du pluriel, et la troisième à la 2ème personne du singulier, mais la seconde strophe également alors qu'elle s'achève par "mon linceul". On suit mal cette sorte de travelling poétique. Mais ça n'est là que mon impression.

En tout cas, ce qui est vraiment bon dans ce poème, c'est la richesse des rimes, et c'est cela même qui lui donne autant de rythme. D'autant que tu as évité les rimes étymologiques trop évidentes (du genre voir/apercevoir, ou venir/prévenir, etc).

C'est beau : une tourterelle.

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