Grandir [Recueil : Foudre et Nécrose]

Petit enfant pleurait, a l'ombre des dessins, dans le sein des couleurs, petit enfant sevrait les mots qu'on oubliait, sitôt parti des lits de nos mers ravagées.

Sitôt enfui de nos mers esseulées.

Aux confins des heures seules, petit enfant dans son couffin, jetait l'eau dans la caverne. D'un regard il noyait les mot, d'un hasard, il voyait le beau

-Qui gisait, las, comme une vestale sur sa malle, à sourires des angoisses enlacées dans l’œil bleu du petit songe qui ronge nos petits cœurs.

Petit enfant pleurait en riant les rades à flot, qui dansent sur les vagues - Et pour que tangue l'aube, il applaudissaient des mains et des pieds ,rayonnant les jours et les nuits.

Les nuits, ici, comme un reflet d'astre au revers des écumes.
Au revers des plumes, les promesses alarmées des enfants rieurs.
Qu'en attendant la vie, l'homme espère, plein de colère.

La nuit, au revers de l'écume
Je ris des longues enclumes
Dressés par le vent et qui forgent tous les mots qui n'ont plus de son
Tous les mots qui n'ont plus fait long feu des rêves qu'on allume, à regret
Au grès du vent des lunes croisées, à la marée basse le coeur qui repasse sur les nuits
Au revers, de l'écume.

Sous la blanche idole, les vagues gracieuses, si tant reçoit la pluie, qu'on l'a devine à peine, sur l'angle des robes mariées à la marée basse, le coeur qui ressasse les produits des nuits fumeuses.

La nuit reverso
Sur le magnéto
File droit l'auto
Des autoroutes sans doutes
SI tu fumais encore
Les rêves morts.
Et les cris dehors
Les cris dorés jetés
Des trottoirs
Aux grands soirs
La nuit à revers
Des quais matin
Guet coquins
D'Amour confiés

La nuit, j'aime ce coeur tremblant dans ma poitrine qui signe, saigne, la petite noyée recluse, dans la toute petite mer qui danse les abîmes intimes.

La poitrine nue, sous le regard explosé, qui ne dort plus, ne rêve plus, ne vit plus.

Des autouroutes, sans doute, de la Mort fascinée fascinant le vieux hère qui dresse son cri hurlant sur la mer hurlante.

SUr les trottoirs noyés, les petits pas chétifs des mots maladifs.

Sur nos mers ésseulées.

Héliaste Nombre de messages : 4758 Age : 37 Date d'inscription : 27/11/2007

Les parties au revers de l'écume, et la nuit reverso sont très réussies. N'attends pas un an avant de nous en proposer de nouvelles !

Je viens pourrir dans ton ventre
Des mots prothèse, de la musique
Qui goute à la chair tendre
Les âmes noires et symptomatiques

Ma nuit glissée sous ta paupière, et l'ombre mielleuse, caresseuse de regards, à peine rayée
Des mains sales.
L'angoisse ensoleillée du ventre des mots abîmés, si intimes qu'ils sont des âmes noires, au sommeil musical
Ma nuit, glissée sous ta lumière.

Si plein de colère tu viens, dans l'angoisse noble des mains déchirées, et que je viens nourrir ton ventre de mes larmes prothétiques, ta chair éclatée au soleil triomphant : Écoute moi.

Je viens pourrir ton sang
De Poèmes éclectiques
Et de grands soirs vivants
Comme des ires amiques

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