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| Quelqu'un que vous connaissez. | |
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Green Partizan Littéraire et rôliste
Nombre de messages : 3951 Localisation : Ici, c'est Saint-Denis. Date d'inscription : 25/11/2007
Personnages RP Pseudo: Pseudo : Pseudo :
| Sujet: Quelqu'un que vous connaissez. Lun 5 Aoû - 14:15 | |
| - Spoiler:
Bon, ça faisait un sacré bout de temps que je n'avais rien écrit, ou alors que je n'avais rien achevé. Voilà pour vous, suite de ma série sur le travail (toujours). Et en prime un exercice sur les portraits.
Tiens, Philippe. C'est quelqu'un de plutôt populaire dans la boite. D'ailleurs, beaucoup d'autres services rêvent d'avoir un chef comme ça. Un type qui ne te fout pas la pression, qui a souvent des mots gentils, presque toujours de bonne humeur en début ou en fin de journée. Un petit côté paternel comme c'est courant chez les chefs de service sympa ; "tu ne crois pas que tu devrais essayer comme cela, plutôt ?" ; "si tu vois que tu n'auras pas le temps de t'occuper de ce dossier cet après-midi, tu m'appelles et je viendrai te filer un coup de main" ; "non mais, surtout il ne faut pas que tu prennes ce reproche personnellement, c'est un tout, et je sais que vous êtes tous à fond dans votre boulot". Finalement, j'en sais assez peu sur sa vie personnelle, mais à mon avis c'est un type qui réussit assez bien dans tout ce qu'il fait, et je dirais particulièrement avec les femmes, comme il a un gros capital confiance. Mais peut-être que je me plante, qu'il est marié avec enfants. Philou, comme le surnomme Karen.
Ah, Karen. Je pensais bien la trouver là, elle qui traîne souvent autour de lui. On ne sait pas exactement d'où vient cette attirance chez elle, si c'est un effet de hiérarchie, si elle apprécie réellement le travail qu'il fait, ou si c'est un mélange de ça et d'autre chose. C'est dur pour elle car je sais qu'elle a un p'tit bout, qu'elle ne voit pas beaucoup entre son travail et son divorce. Tous les mercredis, "le jour des mamans", elle prend son repos pour aller le chercher à l'école et passer l'après-midi avec lui. Un vrai modèle de courage, qui mène toutes ses vies de front. C'est bien qu'elle ait absolument voulu garder son boulot, je pense, malgré la naissance de son enfant. Bien lui en a pris d'ailleurs, puisque son mec s'est barré. Bon après, ça n'est pas un modèle de femme "émancipée", à voir l'effet que lui fait un simple chef de service un peu beau gosse. A mon avis c'est assez malsain cette admiration qu'elle lui voue, parce qu'elle oriente son travail en fonction de lui plus qu'en fonction de nous, le reste de l'équipe. Avec ce qu'elle traverse, on ne peut pas lui jeter la pierre, c'est vrai.
Mickaël. Ou Mika. C'est peut-être l'un de ceux que je connais le moins bien. C'est quelqu'un de plutôt réservé mais de sympa. Une espèce de sportif compulsif, mais qui ne semble pas porter les stigmates de sa passion : il ne passe pas sa vie à mettre en avant sa musculature athlétique, ni à draguer lourdement toutes ses collègues de bureau (il pourrait parce qu'il est quand même sacrément bien gaulé, de visage et de corps). Il est tellement discret qu'on pourrait croire que c'est le sport, son métier, et employé de bureau un hobby pour ses heures perdues. Quand je dis son sport d'ailleurs, je ne sais même pas précisément ce qu'il pratique. J'hésite toujours entre escalade et roller. Peut-être les deux. J'aurais dû garder la coupure de presse qu'avait trouvée Philippe dans la gazette du coin, qui parlait d'une compétition régionale qu'avait gagnée Mika. Mais il avait immédiatement râlé et demandé à ce qu'on la vire du panneau d'affichage, quitte à passer pour un rabat-joie ou un faux-modeste. En tout cas c'est du sérieux cette histoire.
Françoise, aussi appelée Maggie. A cause de Margaret Thatcher. Encore que j'ai toujours trouvé cette comparaison limitée. C'est une pourriture, mais une pourriture d'un autre genre. Beaucoup moins dure et forte, et beaucoup plus dans la manipulation et les coups bas. C'est un peu comme les voisins qu'on dégote parfois, qui vous disent aimablement bonjour sur leur perron, et quand vous ne regardez pas, jettent leur mégots de cigarette dans votre jardin. Ou alors qui vous accusent de la moindre poubelle renversée ou de la crise cardiaque de leur chien. Ces gens sont insupportables, mais, ils se baladent toujours à la limite de l'illégal, sans jamais la franchir. Et ils sont très coriaces, ils ne lâcheront pas le morceau avant que vous soyez partis, et s'épuiseront moins vite que vous si vous ouvrez les hostilités. Maggie est comme ça. Elle te sourit, te salue chaque matin, et te poignardent dans le dos dès qu'elle en a l'occasion. Elle te flingue un dossier auprès de la direction, fais des faux-témoignages sur toi, note tes heures de pause et les fait remonter si tu dépasses le temps imparti. C'est la première personne sur qui j'aurais voulu tomber aujourd'hui. Mais ça ne fait rien, au moins je l'ai croisée quand même.
Estelle. La stagiaire. Pour le coup c'est vraiment moche ce qui lui arrive. Deux mois qu'elle est là. Deux mois difficiles, dans sa petite vie de moins de 25 printemps. Deux mois qu'on la surexploite, qu'on profite d'elle sans rien lui apprendre de concret. Mais ça elle aurait dû le savoir avant, il était question d'un stage, je ne sais pas à quoi elle s'attendait. Bon, j'ai quand même quelques remords, parce que je n'ai pas cherché à lui venir en aide, même si, à ma décharge, je n'ai jamais profité d'elle, alors que d'autres n'y sont pas allés avec le dos de la cuillère ("les stagiaires, c'est un peu comme des RTT", disent les moins scrupuleux). Moi, j'en ai vu trop des stagiaires. Et puis elle ne mérite vraiment pas, cette brave fille. Consciencieuse, appliquée, gentille malgré toute la merde qu'on lui colle sur les bras à longueur de journée. Quand je l'ai vue, petite grosse à lunettes carrées, débarquer dans notre service, j'y aurais pas cru au départ. Ca change de tous ces balais à chiotte qu'on nous colle entre les pattes alors qu'ils n'ont rien à faire là, sinon remplir leur CV et faire plaisir à leur formateurs. Et malheureusement, ce sont tous ces glandeurs qui salopent le statut de stagiaire, et qui font que dès qu'on entend ce mot, on a tout sauf envie de se muer en pédagogue, et on pense - parfois un peu coupable - au taff dont on va pouvoir se décharger. Stagiaire, c'est pas une sinécure.
Mathis. C'est plutôt un gars triste. Côté boulot, y a rien de spécial à dire de lui : il travaille correctement, il n'emmerde personne, il n'est pas d'une amabilité terrifiante mais il reste un type courtois. Il ne s'énerve jamais, ou du moins je ne l'ai jamais vu perdre son calme, même si des fois il semble un peu en colère. Mais il traîne une espèce de lassitude désespérée. On a l'impression que son boulot le fait infiniment chier. Mais infiniment. Je ne sais pas précisément combien il gagne, mais sur son poste, c'est quand même bien rémunéré paraît-il. J'imagine que c'est la raison pour laquelle il reste, mais franchement, quand on le voit errer comme une âme en peine dans les couloirs, ou soupirer devant la photocopieuse, on se dit qu'il ferait peut-être mieux de se reconvertir. Je crois que c'est un de ces jeunes gens, plutôt doués à l'école, et à qui on a dit qu'ils prendraient S au bac et qu'ils iraient en école d'ingénieur ou de médecine. Ca semble une bonne idée, et la plupart du temps ils y arrivent et atterrissent dans un boulot avec une paye juteuse. Mais au fond, ça n'est pas ça qu'ils voulaient faire. Alors ils sont là, sans trop savoir pourquoi, ils abattent le boulot et comptent les deniers. Point. Psychologiquement, c'est peut-être pire que d'être un ouvrier spécialisé, parce qu'au moins quand on bosse à l'usine, et je sais de quoi je parle, on sait pourquoi on est là même si ça ne fait pas plaisir. Parfois, je l'observe un petit peu et j'essaie de deviner dans quel boulot il aurait été bien. J'hésite toujours un peu parce qu'il est plutôt habile de ses mains mais je ne crois pas qu'un métier manuel lui aurait forcément convenu. A mon avis il écrit des romans, ce type. Ou en tout cas il essaie. Peut-être que c'est ça qui le fait tenir, qui sait.
Valérie. C'est clairement la personne la moins intéressante du service, et probablement du monde entier. J'ai l'impression qu'elle ne fait rien de sa vie, mais peut-être qu'elle en mène une double comme agent secret le reste du temps. J'espère parce que sinon elle est carrément chiante. Elle n'a aucune passion, si ce n'est son taff mais on ne me fera pas croire vu le boulot minable qu'elle abat, qu'il s'agit d'une passion. Elle ne sait parler que de ça, et de son chien qui est tombé malade la semaine dernière en mangeant le steak avarié qu'elle lui avait donné. Je l'ai croisée quelquefois en dehors et j'étais presque mal à l'aise de la vacuité de son propos : elle n'avait strictement rien à dire. Chaque fois, elle me parle de la météo, vite fait de son chien s'il y eu de nouvelles péripéties (sinon elle répète parfois des qu'elle a déjà raconté, et comme c'est assez triste comme ça, je fais semblant de ne pas m'en souvenir). Ah oui, et elle passe aussi sa vie à râler après son mec qui n'est jamais là, un militaire si j'ai bien compris. Sinon, elle n'a pas d'ami, surtout pas au sein de notre équipe où les gens écoutent gentiment ce qu'elle a à dire, jusqu'à ce qu'ils trouvent une excuse pour filer. Sa mère a dû oublier de l'inscrire à l'équitation quand elle était petite, ou je ne sais pas. Ca ne m'étonnerait pas qu'elle soit fille unique. C'est malheureux de voir que si on ne t'a pas intéressé jeune à des activités, la lecture, le sport, la construction, eh bien adulte c'est terminé, le point de non-retour est dépassé et tu ne t'intéresseras plus à rien. Franchement, il y a vraiment des parents cons.
Claire. Elle a longtemps été la personne que je préférais dans tout ce secteur de la boîte. C'est la déléguée RH, elle ne fait pas vraiment partie de l'équipe mais son bureau est dans ce département, alors c'est tout comme. C'est quelqu'une de très gentille, même si en général elle reste très pro. Mais quand on passe un peu de temps avec elle, on s'aperçoit qu'elle est très intéressante. Quand j'ai été muté ici, j'ai presque immédiatement flashé sur elle. Quand je dis "flashé", ça n'est pas sexuellement parlant, ou pas seulement. C'est parce qu'à côté du reste de l'équipe, elle dégage vraiment quelque chose. Comme on avait eu du boulot à faire en commun, on avait commencé à faire vraiment connaissance, et on déjeunait une fois par semaine ensemble. Le jeudi. Elle m'avait l'air très sérieuse, intelligente, investie dans son travail. Et plus généralement, elle avait vraiment de la conversation, et ça, ça change. Très cultivée, qui s'intéresse à tout, un peu branchée politique, économie. Elle fait du violon, et je suis même allé à un des concerts de son orchestre. Moi qui ne suis pas très classique, j'avais beaucoup apprécié. C'avait été une belle soirée, on avait ensuite dîné ensemble dans un restaurant plutôt classieux. Je pense qu'avec l'ambiance, l'alcool, et la proximité, on est passé à deux doigts de quelque chose. Mais quand on s'était séparé, vers une heure du matin, on était tous deux trop enivrés pour conduire, et chacun était rentré chez lui en taxi. C'est la vie. Bref, tout ce temps je lui vouais une grande admiration. Jusqu'à ce que je m'aperçoive - la semaine dernière - qu'elle truquait les fiches de paie des secrétaires, des petits commerciaux, bref, de tous les gens en bas de l'échelle sociale. Et j'ai été scotché par la crise d'hystérie qu'elle m'a faite quand je suis venu lui en parler, avant de me foutre dehors, porte de bureau claquée. Insoupçonnable.
Fabrice. Avec ce type, on se déteste cordialement, mais au final, ça le rend le plus supportable d'entre tous. Au moins il y a une vraie interaction entre nous, et pas d'hypocrisie. Mais quand même. C'est un sacré méritocrate, macho et réactionnaire. Il ne se passe pas une journée sans qu'il fasse profiter à tous d'une de ses sympathiques saillies dont il a le secret. "C'est n'importe quoi ces clients qui négocient le prix pendant quinze plombes, c'est pas le souk ici, qu'ils rentrent chez eux à Marrakech !", "dîtes, elle est de l'Est la nouvelle secrétaire ? Parce qu'elle a un cul de polonaise, ça se voit direct", "j'en ai marre de tous ces mendiants dans le métro « sivouplé, yé né pas dé tlavail, yé doit noullil mon enfant », eh bah il fallait y penser avant d'en faire un, connasse !". Ah oui, parce qu'il vient en métro, ce bon contribuable ("j'ai l'impression de payer des impôts pour qu'ils arrivent toujours en retard, ces feignasses"). Les employés des transports ramassent environ 50% de son fiel. Un jour, j'en pouvais plus, je lui ai fait remarquer qu'il pouvait toujours prendre sa voiture, s'il détestait autant le métro et les gens qui l'empruntent. Il m'a répondu qu'il était "écolo", lui. Un écolo qui quitte toujours son bureau avec ordinateur/imprimante/lampe allumés et qui descend par l'ascenseur. J'ai appris plus tard qu'il était sous le coup d'une interdiction de permis de conduire. Ca ne m'a même pas étonné. Un sacré trou du cul, ce Fabrice. Finalement c'est peut-être bien de finir par lui.
Bon sang, chargeur vide, déjà. | |
| | | Mike001 Coordonnateur Littéraire
Nombre de messages : 2662 Age : 23 Localisation : West Coast ; Phare Ouest Date d'inscription : 26/09/2010
Personnages RP Pseudo: Mike le Fremen Pseudo : Hannibal Smith Pseudo : Davy et Mickey
| Sujet: Re: Quelqu'un que vous connaissez. Jeu 8 Aoû - 18:56 | |
| J'ai apprécié ces portraits, ces personnages, même s'ils sont un peu trop manichéen à mon goût.
Je n'ai rien à redire sur ton style, il nous entraîne jusqu'à la fin paisiblement et sereinement ; et il ne doit rester qu'une ou deux coquilles.
C'est la chute qui pèche à mon sens. Avec dvb et LostInSpace qui butent tout le monde ces temps ci, un nouveau carnage dans le tertiaire ça ne me fait plus frémir. Qui plus est lorsque je m'y attendais depuis la moitié du texte.
Je pense qui tu es resté trop mignonnet, peut-être devrais-tu innover et/ou intriguer plus, à l'instar de ceci : http://blog.ter-aelis.fr/les-marginaux-par-green-partizan/
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| | | Green Partizan Littéraire et rôliste
Nombre de messages : 3951 Localisation : Ici, c'est Saint-Denis. Date d'inscription : 25/11/2007
Personnages RP Pseudo: Pseudo : Pseudo :
| Sujet: Re: Quelqu'un que vous connaissez. Ven 9 Aoû - 21:23 | |
| - Mike001 a écrit:
- J'ai apprécié ces portraits, ces personnages, même s'ils sont un peu trop manichéen à mon goût.
Ah, c'est drôle que tu dises ça, car des ami-e-s à qui j'ai lu le texte m'ont reproché de ne pas avoir assez forcé les traits. C'était difficile, et ça faisait partie des objectifs que je m'étais fixés, d'avoir des portraits assez distillés pour qu'ils soient parlants, sans non plus obtenir des clichés de film. - Citation :
- C'est la chute qui pèche à mon sens. Avec dvb et LostInSpace qui butent tout le monde ces temps ci, un nouveau carnage dans le tertiaire ça ne me fait plus frémir. Qui plus est lorsque je m'y attendais depuis la moitié du texte.
Désolé d'être dans une mauvaise conjoncture en terme d'offre et de demande ^^. Bon, je suis content, en collectant les avis j'ai des choses très différentes : des gens qui voient venir le truc, d'autres qui sont complètement à la masse. Là encore, il était délicat de glisser des indices pas trop voyants tout au long du texte. Après, tu me connais, tu sais comment j'écris donc peut-être que cela influence ton jugement. - Citation :
- Je pense qui tu es resté trop mignonnet, peut-être devrais-tu innover et/ou intriguer plus, à l'instar de ceci : http://blog.ter-aelis.fr/les-marginaux-par-green-partizan/
Il faut savoir que j'ai voulu avoir un texte neutre. Non pas le type remonté qui dessoude ses collègues ; non, plutôt un mec un peu lambda, assez sympa pour qu'on s'identifie au personnage. Je voulais que ce pétage de boulon arrive spontanément, à quelqu'un de qui on n'attend pas un tel comportement (donc pas quelqu'un qui va se faire virer, ni le militant de base ou quoi que ce soit). | |
| | | Méli Coordonnateur Rôliste
Nombre de messages : 1377 Age : 37 Localisation : Débarquée Date d'inscription : 05/02/2011
Personnages RP Pseudo: Nayima Pseudo : Afenwé Pseudo : Haesobia Hardenthun
| Sujet: Re: Quelqu'un que vous connaissez. Sam 10 Aoû - 23:25 | |
| J'ai beaucoup aimé. J'ai été entraînée dans la découverte de ces personnes qu'on fréquente un peu tous plus ou moins, qu'on aime ou non, qu'on croit ou non connaître. J'ai également compris le truc, avec certitude avec Maggie mais ca a donné de la profondeur à la suite puisque ca a pris un tour psychologique encore plus intéressant; j'veux dire qu'au final il ne s'agit pas de "simplement" raconter son environnement de travail, ses collègues, mais des gens qu'il connaissait et sur lesquels il décide de tirer, même lorsqu'il n'a pas de griefs particuliers contre eux.
J'ai également apprécié ce mélange entre froide neutralité et en même temps le côté humain lié à la description d'une personnalité prouvant qu'il a eu des sentiments. La stagiaire m'a particulièrement plut, il montre qu'il trouve cela particulièrement injuste, comme s'il n'avait pas le choix. J'ai trouvé que ce choix de faux remord sur elle, bien plus que la pauvre mère célibataire était intéressant.
J'ai juste un regret, mais c'est le problème récurrent du lecteur face aux choix de l'auteur, c'est que je trouve que ca finit vite, sans qu'on ait la moindre idée de pourquoi il décide ce massacre aveugle(mais donc je crois que c'est voulu^^).
(Bon voila je m'essais aux commentaires) | |
| | | dale cooper
Nombre de messages : 7649 Age : 46 Date d'inscription : 08/09/2008
Personnages RP Pseudo: Pseudo : ▲ Pseudo :
| Sujet: Re: Quelqu'un que vous connaissez. Sam 10 Aoû - 23:27 | |
| Les portraits sont dans l'ensemble assez bons. Certains sont plus crédibles que d'autres, ou en tout certains ont une flopée de détails qui tiennent la route. Après à mon avis, il y a dans tous un petit quelque chose en trop, ça peut être l'infime détail en trop, ou le trait qui dénote un peu, qu'il soit trop appuyé ou tout simplement surnuméraire. Mais je t'avoue que dans l'ensemble, on a là une belle brochette de technocrates tels qu'ils existent réellement. Ca pourrait être n'importe quel service de n'importe quelle boite ou administration. C'est un ensemble parfait. Pour ce qui est de l'intrigue, c'ets vrai que la chute est clairement identifiée dans le paragraphe sur la stagiaire (c'ets évident... en tout cas ça mène tellement logiquement à cet enchainement, qu'on en vient à ne plus penser à autre chose et à délaisser un peu les caractères des personnages pour attendre la chute). La chute en elle-même est assez efficace, simple rapide. Trop ! Trop rapide, trop directe, pas assez percutante (puisqu'elle est déjà annoncée en fait ^^). - Green a écrit:
- Il faut savoir que j'ai voulu avoir un texte neutre. Non pas le type remonté qui dessoude ses collègues ; non, plutôt un mec un peu lambda, assez sympa pour qu'on s'identifie au personnage. Je voulais que ce pétage de boulon arrive spontanément, à quelqu'un de qui on n'attend pas un tel comportement
En fait c'ets là que le bât blesse : on attend rien du tout du narrateur en fait. Il est totalement inexistant. Il se contente de passer en revue ses collègues, les énumérer et à peine évoquer ses velléités. Bien sûr, on devine pourquoi certains plus que d'autres l'énervent, mais justement, on a du mal à s'identifier à lui, parce qu'il n'y a pas de passion, il n'y a pas de réel motif à son geste. Je veux dire, si c'ets ce choix que tu as voulu exprimer, un type lambda sans histoire qui pète un câble et qui tire à vue sans réelle préméditation, alors on s'attendrait plutot à une démarche mécanique, un être vide de pensée. En fait j'ai du mal à me figurer le mec tranquille, plus ou moins pris de remords en buttant la stagiaire, un peu embêté parce qu'un tel ou une telle ne méritait pas ça, mais bon c'ets comme ça... Je pense que la narration à la première personne est assez déroutante. Avec un regard extérieur, une narration à la troisième personne, ça serait beaucoup mieux passé (style "et puis il y a Vincent, celui qui habituellement occupe le bureau du fond et passe parfois de longues minutes à regarder par la fenêtre espérant que ses collègues ne le remarque pas trop... mais ce matin il est occupé à tous les tuer" ... fin truc du genre quoi !) Du coup, ici pas de motif clairement identifié sur le geste, aucune information sur le meurtrier et aucun détail sur le parcours, sur la panique autour de la fusillade... à mon avis le personnage narrateur pêche par beaucoup d'absence. Remarque oui, pourquoi pas : c'est l'absence qui marque et dérange le plus, le vide constaté dans les émotions ou les motivations. Je dis tout ça, parce que j'ai une idée de nouvelle qui traîne depuis de longs mois sur un fait divers du même genre (grossièrement la mise en place d'un drame un peu similaire sur plusieurs semaines). Donc du coup j'ai un peu eu le temps de réfléchir à tout ça (et non désolé, rien à voir avec une tuerie dans un mac do !) Mais c'ets gentil de me l'avoir dédicacé, j'aime beaucoup quand des collègues de boulot se font exploser la tronche dans les couloirs de la boîte | |
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