La Nuit...

La Nuit...

Le soleil fuit toujours la lune
Pour laisser place à la nuit,
Pour laisser s'assombrir les dunes
Immenses jusqu'au grand infini.

Ainsi donc arrive pleins d'histoires
De fantômes et de loups garous,
De vampires dans d'énormes placards
Et de monstres de n'importe où !

A ce moment-là de la nuit,
On se réveille tous, et on cri
Le mot " Maman ! " pour un cauchemar
Qui, après une berceuse, part.

Puis, notre imagination
Accepte de voir une prairie
Comme une petite invitation
A s'évader, et on sourit !

Toutes nos envies prennent vie
Dans un monde qui n'est qu'à soi,
Et lorsque la nuit s'éclaircit,
Doucement, je quitte ma joie...

Alors, à cet instant précis,
Le soleil revient s'imposer
Tel un lion géant qui rugit,
Laissant le néant de la nuit...




Voila, je l'ai finit il n'y a pas longtemps, j'espère qu'il vous plaira...

Je vais tout de suite faire l'impasse sur le côté "technique" des rimes pour en venir au fond.


C'est pas vilain, assez simple (dans le sens pas alambiqué) mais ça reste quand même bourré de poncifs :

laisser place à la nuit,
Immenses jusqu'au grand infini.
Comme une petite invitation à s'évader
Toutes nos envies prennent vie
Tel un lion géant qui rugit,
Laissant le néant de la nuit...


A mon avis, se sont des formules ou des images trop communes, trop éculées, pour avoir vraiment un impact sur le lecteur.

Il vaudrait mieux essayer de trouver tes propres tournures, tester des assemblages plus étonnants ou plus rares que ces expressions toutes faites.

A force d'en mettre (un peu pour dépanner ou pour avancer le texte, pourquoi pas) le texte perd toute saveur.

Bonjour !

Alors, je rejoins mes deux collègues a propos de la forme et du fond. C'est globalement assez propre, trop propre en fait. Dire l'ineffable. Le problème c'est qu'on passe après de nombreuses personnes qui ont eu toute une vie pour écrire mieux que nous. Pour saisir les choses mieux que nous. La plupart des figures pourtant jolies sont tombées dans ce qu'on nomme les lieux communs. Il ne s'agit pas de tout réinventer, il ne s'agit pas d'être neuf à tous les coups. Il s'agit si on souhaite utiliser de telles formules, ou de tels sujets, de le faire avec un regard différent. On peut les tourner en ridicule. Les associer à autre chose. Les déformer légèrement pour leur donner un nouvel aspect. Il s'agit de faire du neuf, avec du vieux. Pas forcément de nulle part.


Pour laisser s'assombrir les dunes

Ca, par exemple, c'est joli. Pourquoi ? L'image même est agréable. La formule est pas vu et revue. Pourtant, le sujet est très commun : le levé du soleil. Sauf que le lever du soleil est vu ici du côté de l'ombre qu'il crée. Un regard nouveau. Par ailleurs, le rythme n'est pas forcé. On est à 8 syllabes, sans avoir recours à une quelconque licence poétique (inversement du verbe, etc), avec un accent tonique placé en début de vers et des sons lents ensuite qui créent une décroissance du rythme, qui colle bien avec le sujet lent du levé du soleil. (ai/s/om).

Un conseil : lorsque tu écris, dis ce que tu écris à l'oral. Si ça te semble étrange/bizarre, pose toi la question de savoir si tu as pas un peu trop abusé de la licence poétique, et que ta grammaire est pas bancale.


(et pour laissant le néant à la nuit, le plus joli c'est encore "Laisse au néant la nuit")


Aufwiedersehen, j'ai cours d'allemand. Bise

Je suis d'accord : "Pour laisser s'assombrir les dunes" est un joli vers.

Oh merci pour toutes vos remarques !!

Je vais y travailler de nouveau dessus, parce que si vous me faites des remarques dessus, c'est qu'il n'est pas parfait, et en le publiant ici, je savais qu'il n'était pas parfait. Donc je vais le reprendre