Les oiseaux de nuit.

Spoiler:

Ceux-là sont les oiseaux de nuit
Qui vont, chaque soir hors du nid
Ils battent des ailes, ils s'enivrent
Ils se débattent et se délivrent.

Toujours en essaim, ils se meuvent
Comme un seul homme, comme un fleuve
Ils emplissent les nuits bruyantes
Repères sous terre qu'ils hantent

Ils sont perdus, ils ne sont rien
Quidams aux plumes de chagrin
Leurs vie de néant, ils la fuient
Ceux-là sont les oiseaux de nuit.

Un petit poème bien sympathique à cette heure avancée de la nuit.
Tes drôles d'oiseaux sont bien actifs dans le noir si j'en crois la multiplicité de verbes que tu utilises.
Ce sont eux qui construisent presque uniquement la poésie :

Ils vont, ils battent, ils se débattent, ils s'enivrent, ils se délivrent, ils se meuvent, ils emplissent, ils hantent, ils sont perdus, ils fuient.

Ceci donne à la poésie un élan. On a l'impression que toute cette activité débarque d'un coup pour s'achever sur ce "ils fuient" : puis le silence se fait. C'est fini. Ils sont passés.

Les autres mots ont peu d'importance au final.