[Aeliversaire] Un an déjà ! Champagne !!

L’endormir ?

Grendelor n’y avait pas pensé. La jeune femme réfléchit quelques minutes à cette solution sous le regard inquiet de Sephi.

Je ne sais si ça marchera. Comment t’expliquer… Je ne sais même pas ce que tu connais de la magie ni comment tu la perçois… Prenant une longue inspiration avant de souffler doucement comme pour éloigner une douleur tenace, la jeune femme reprit. Je ne crois pas que ce soit conscient, d’ailleurs à ce stade a-t-on une conscience ? C’est comme si son énergie magique était trop importante pour son corps. Du coup, elle se disperse et tente de s’infiltrer dans les canaux où coule ma propre énergie. Cela crée des perturbations. Mes pouvoirs sont instables. Je n’oserais même pas soigner une simple coupure ! Elle eut un sourire penaud. Evidemment, cela a des répercussions sur ma physiologie. J’ai souvent des vertiges et de la fièvre. Je me réveille parfois le matin avec des coupures ou des douleurs. Je me monitore tous les jours, je sais qu’il n’y a rien de grave, mais j’ai parfois l’impression de muter.

Si elle eut un petit rire, ses yeux démentaient toute joie. En vérité, les douleurs étaient permanentes, épuisant physiquement et mentalement la Dame Turquoise. Grendelor espérait seulement qu’en grandissant cela s’améliorerait, la magie de l’enfant ayant plus d’espace à occuper. Mais si elle augmentait en parallèle… Elle avait bien peur que l’un et l’autre en soit meurtri définitivement. Avec un soupir, elle ajouta.

Tu vois, j’ai bien assez de raisons de souffrir. Le reste n’a pas d’importance…

Elle eut un geste de dédain de la main. En fait, elle répugnait à parler du principal, à savoir la nouvelle absence de son mari. Elle jeta un coup d’œil sur la salle par la porte entrouverte.

On dirait que les choses se calment à l’intérieur. Veux-tu que l’on rentre ? Il va bien falloir que je mange et boive, sinon il va y avoir une autre raison à mes vertiges, ajouta-t-elle en souriant. La jeune femme posa une main légère sur le bras de gardien. Tu permets que je reste près de toi ? Chuchota-t-elle d’une petite voix, comme une enfant devant l’entrée de la cave, gouffre noir insondable.

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Les gens allaient, venaient, passant devant l’elfe sans la remarquer. Le bouillonnement de son sang lui martelait les oreilles. Ses ongles s’étaient considérablement allongés. L’excitation de la Chasse se transformait petit à petit en une rage incontrôlable. Tous ces gens bien pensants qui retenaient leurs instincts de crainte de déranger la décoration…

Lùthien émit un grondement bas, méprisant, avant d’avaler d’un trait sa cinquième vodka. Le serveur qui était à côté d’elle sursauta. L’elfe lui fit un sourire carnassier qui le fit prestement s’éloigner.

Même Sanz s’était laissé museler. Ses yeux dorés foudroyèrent l’Ange qui était à quelques mètres de là. Son regard se porta sur Kyara. Sa seconde personnalité était bien plus intéressante que celle qu’elle présentait au monde. Plus pimentée. Moins timorée. Lùthien l’observait dans les bras de celui qui devait être son mari. Plutôt bel homme. Mais elle avait fait une promesse.

Un sixième verre vide s’aligna sur le buffet. Malgré les apparences, l’alcool tenait le Loup en respect. Seule sa colère faisait remonter les attributs canins à la surface. Son regard tomba sur Aspharoth. Sa « réparation » avait été une réussite apparemment. Il semblait à nouveau complet. Le moment où il s’était interposé lui revint en mémoire. La frustration s’ajouta à la rage. Frustration de n’avoir pu profiter de ce qu’elle avait créé.

Trop. S’en était trop. Cette ambiance l’étouffait. D’un pas rapide proche de la course, Lùthien s’élança vers la sortie, bousculant quelques personnes au passage, frôlant Aspharoth ainsi qu’une femme qui venait à sa rencontre.

Décidément il ne comprendrait jamais la magie. Tout dans le monde du rêve et des éléments paraissait tellement plus simple.

J'ai bien peur, de ne connaitre et percevoir que les phénomènes visibles de la Magie.
L'impression de muter ? ajouta-t-il avec étonnement.
Évite la grenouille ou le serpent, je n'aime pas trop ces animaux, mais un phénix ou une licorne, pourquoi pas.
L'avantage en phénix, tu pourrais de nouveaux soigner les blessures, au moins je saurais où allez, car là hormis les arnaqueurs de Galvorn... La voix était joyeuse, tendant à faire rire l'entourage.

L'air enjoué de sa dernière bêtise, l'elfe laissa Grendelor, qui n'avait visiblement pas totalement finis de parler.
Juste eut un petit moment d'absence.
D'un air de dédain, elle ajouta que seule ce problème avait de l'importance.
Tout dans ce derniers propos montrait à l'elfe, qu'elle cachait quelque chose.
Décidant de ne point en rajouter pour le moment. Il allait prendre la parole, lorsqu'elle ajouta:

On dirait que les choses se calment à l’intérieur. Veux-tu que l’on rentre ? Il va bien falloir que je mange et boive, sinon il va y avoir une autre raison à mes vertiges.

Hum, bonne idée, la faim me tiraille quelques peu et gâcher les admirables plat préparer serait leur manquer de respect. En plus manger te fera du bien.

Elle posa une main sur son bras, ajoutant deux trois mots.
Ouvrant la porte et commençant à rentrer dans une salle en légère ébullition, le gardien reprit la parole.

Bien sur, je ne t'aurais en aucune manière laisser dans cet état errer seule. Tu pourrais nous faire un malaise dans un coin.

Se dirigeant vers le buffet, qui cela va sans dire restait bien garnis. Sephi reprit de nouveau la parole.

Que souhaite tu ? Disons que pour une fois, j'accepterais d'aller chercher deux trois menus petite choses!
ajouta-il le sourire aux lèvres.

Quand Haven lui prit le bras, Cassiopée sentit immédiatement une pression envahir ses veines et son rythme cardiaque s’accéléra à un rythme infernal. La sensation fut de courte durée mais laissa son cœur battant la chamade alors même que cet étrange homme lui servait un verre de vin rouge…. Tout allait si vite qu’elle n’eut pas loisir de répondre avant qu’il ne l’entraine par la main en déclarant plein de sous entendus :

-Présentez-moi donc ce fameux peintre... Aspharoth, c'est ça? Vous semblez avoir quelques velléités à son égard !

Elle ne se souvenait pas avoir émis le moindre indice concernant Aspharoth, aussi dévisagea-t-elle ce nouvel arrivant d’un œil méfiant. Cet homme était dangereux et mettait son sang en ébullition, elle devait se prémunir rapidement. Aussi, au risque d’alarmer Sanz, elle libéra Orion qui l’habilla d’une enveloppe protectrice. La présence d’Orion a ses cotés fut pour Cassiopée un grand soulagement. Sentir sa douce chaleur et son rayonnement interne lui redonna les forces qui lui manquaient. Le partage qui s’était établi avec Sanz n’était pas de tout repos, ses tourments l’envahissaient et avaient tendance à libérer ses forces intérieures avec une violence dont elle n’était pas totalement maîtresse.

-Dites-moi Corrup… Haven ? Votre vif argent résisterait-il à la chaleur stellaire ? Vous semblez vouloir tester votre puissance toute neuve. Ne la gaspillez pas. Il y a beaucoup de monde ce soir…

A peine avait-elle dit ces mots qu’une femme magnifique, qui se frayait un passage sans considération pour les personnes qui se trouvaient sur son passage, la bouscula. Elle sentit alors la bête et son odeur. Son lien récent avec l’âme de Sanz éveilla ses propres sens et d’instinct elle retint le bras de la beauté sauvage d'une main aussi ferme qu’une pince d’acier la stoppant dans sa course.

-Femme. Chasseresse….

Elle la tenait à ses cotés et à ce moment leurs respirations se mêlaient.

Aspharoth restait seul au milieu des invités. En lui des flux s'entrechoquaient créant des pulsions désagréable.

* Ça fait mal hein? Ce sentiment de n'avoir jamais était aimé? *

* Tais-toi *

* Et oui je sais que c'est un point sensible chez toi... Tu as préféré enterrer tes hommes que d'aller la voir. Aujourd'hui tu la payes cher. Tu es seul et tu es voué à le rester. *

Une douleur apparut violemment dans son torse. Le déchirant en deux, lui bloquant la respiration. Lùthien le frôla brièvement.

* Oui tu as bien essayé de te réconforter avec elle... Mais regarde où elle ta menait... A ta perte. *

* Non à la tienne. Car maintenant j'ai le contrôle sur toi. *

* Non j'ai juste ouvert les yeux sur le fait que nous faisons qu'un. C'est tout. Tu es devenu trop tendre mon vieux... Beaucoup trop tendre... Tu n'imagine même pas à quel point c'était bon cette sensation de puissance montant en toi... Ce regard tueur ! Mais il fallait frapper bon sang ! *

* Et cela aurait servi a quoi? *

* A te défouler, mais tu as préféré écouter cette fille... Soit... Mais de jour en jour elle te mène également à ta perte. Tu crois que les gens tiennent à toi... Qu'ils t'aiment? Laisse moi rire, ils se servent juste de toi... Et toi tu es dupe, complètement dupe. *

* Qui est le plus dupe des deux? Celui qui tue sans vergogne ou celui qui réfléchit un minimum au conséquence de ses actes? *

* Prince des guerriers, te voilà prince des bons à rien. Soit. A ta guise. *

Aspharoth ne bougea pas. La douleur était partie mais des gouttes de sueurs coulaient sur son front. Il était en plein questionnement. Et si Steleroth avait raison? Et si sa place n'était pas dans cette assemblée?

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-Dites-moi Corrup… Haven ? Votre vif argent résisterait-il à la chaleur stellaire ? Vous semblez vouloir tester votre puissance toute neuve. Ne la gaspillez pas. Il y a beaucoup de monde ce soir…

Tout en dégustant son verre de vin, Haven s'arrêta un instant pour observer Cassiopée. Apparemment elle se tenait sur ses gardes, car il sentait maintenant comme une enveloppe perturbant le flux de la femme. Pourtant, cela l'amusa plus qu'autre chose et il décida de rester vague.

- Mon "vif-argent", je n'en sais rien, mais ce vin certainement pas. Un peu de retenue de votre part serait donc la bienvenue pour le moment car il est vraiment délicieux, vous en conviendrez? dit-il en souriant. - Et puis je n'ai pas encore à craindre pour ma "nouvelle puissance" comme vous la nommez. Alors, à moins que vous n'ayez peur de personne ici, nous sommes pour le moment à ... égalité ! ajouta-t-il en effleurant le nez de Cassiopée.

Malgré la protection qui s'élevait maintenant autour de la gardienne, Haven pouvait sentir un mélange de mépris, de méfiance et d'intérêt pointer chez Cassiopée. Dans la foule, des gerbes de mercure tombèrent au sol, sans bruit. A la façon des serpents, elles filèrent rapidement aux pieds de la femme, la frôlant momentanément puis s'écartant pour mieux revenir l'agacer et tester cette enveloppe. Tout en dégustant une gorgée de vin, Haven pensa pour lui même que c'était vraiment une soirée intéressante...

C'est une dose pour apaiser vos angoisses.

La réponse de Sanz fut brève. Il fixait de loin Haven toute en percevant la conversation qu'il avait avec Cassiopée au travers des tissages mentaux. Ses traits se durcirent. Cette fête ne l'intéressait plus. Il se faufila à travers la foule bouscula quelque convive sans s'excuseret ne prit la peine de prendre conscience d'aucuns sinon de l'influx que laissait échapper la Dame d'Orion.

S'approchant ses sens s'affutèrent et dans un geste indolent naquirent au sol des flammes noires. Quelque cris indignés fleurirent quand la magie sombre glissa vers le mercure et l'enflamma mystérieusement pour ne laisser dans son sillage que des vapeurs sitôt dissipés dans le sillage du Prince. La lame d'un des poignards de Sanz effleura brusquement la joue de Haven sans qu'il put prendre garde. Un goutte de sang perla que le fil aiguisé recueillit. Tout en regardant Haven il lecha la goutte avec un air satisfait.

DU sang qui coule dans le mercure... c'est un délice Haven... . Ne fixez pas trop ces flammes, c'en est pas vraiment. Ce sont juste des composés d'antimatières efficaces pour chasser la poussière qui traîne dans les coins.

Yeux Pourpres dans un reflet sanglant. Pensée furtive. Egorgé, ce semblant d'homme pourrait être apétissant. L'Aura de Sanz vacilla une seconde. Il n'était pas là pour effrayer quelqu'un mais pour marquer dans l'esprit du Mercureux le danger qu'on avait de s'en prendre à une Dame de haut Rang. Ce danger discret comme une menace silencieuse. La radiation du Prince s'effaca au fur et à mesure tandis que ses pas le menaient au dehors.

Il sentait dans ses traces le parfum entêtant d'une Chasseusse traquée. Sautant sur la balustrade comme dans un vieux souvenir, il laissa se déployer ses ailes et se soulever sa puissance essentielle. Dans l'air un cri comme un rugissement éclata, brisant la nuit en son coussin de quiétude.

Suis moi donc... si tu l'oses...

Et il se jeta dans le vide, épousant les bourrasques violentes des vents obscurs.

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A quelques centimètres de la Dame des étoiles, les sens en ébullition, leurs souffles s'entremêlant, Lùthien se laissa aller et embrassa fougueusement la belle. Se détachant d'elle avec un sourire énigmatique, la Chasseresse sentit l'appel de Sanz qui venait de faire une nouvelle démonstration de force avec toute la Délicatesse d'un Ange.

Dehors, l'elfe le vit déployer ses ailes noires et s'engouffrer dans le vide béant.

Suis moi donc... si tu l'oses...

Ce qu'elle fit sans l'once d'une hésitation. Courant, elle bondit souplement sur la rambarde avant de plonger. Le Loup poussa un jappement de peur et devint un noyau à peine visible dans son esprit. L'elfe éclata de rire.

L'elfe laissa la fiole glisser de sa main, s'éclatant au sol en répandant son contenu bleu sur les dalles. Elle s'éloigna bien vite de l'endroit, une sourde colère au creux des entrailles, et se dirigea dans un coin de la pièce plus vide que les autres. De là, elle contempla les convives. Ceux qui ignoraient l'agitation présente, ceux qui en étaient les auteurs, et les autres qui subissaient sans réaction.

Il n'y a pas de rire, il n'y a plus de fête...

Un sourire narquois se dessina sur ses lèvres. Ils étaient si pathétiques à laisser échapper leurs énergies aussi facilement. S'ils savaient se contrôler, peut être seraient ils alors impressionnants. Mais là... Faibles, ils étaient faibles, à la merci de leurs pulsions.

Elle se détourna de ce spectacle, préférant se concentrer sur elle même. Calmer cette colère qui pointait. Retrouver la paix que Nolëwen avait placé en elle et se remémorer avant. Elle s'assit dans ce coin abandonné et ferma les yeux.

Grendelor sourit à Sephi quand il lui proposa gentiment de faire le serveur. Impulsivement, elle déposa un baiser sur sa joue.

Merci, souffla-t-elle.

Finalement, la présence d'un ami était tout ce dont elle avait besoin. Une présence chaude et rassurante comme celle de Cassiopée qu'elle sentait nichée dans son esprit.

Je veux bien de cette salade là avec tous ces légumes colorés, ça a l'air frais et léger. Si tu arrives à trouver du jus de fruits aussi ce serait super.

Laissant Sephi s'occuper du ravitaillement, la jeune femme trouva un canapé de libre devant une table basse. Elle s'y installa confortablement. Parler l'avait calmée et elle avait réussi à reconstruire un semblant de défense mentale.

Après avoir repéré ce qu'elle lui avait demandée.
Trouvant une assiette, l'elfe commença à la remplir cherchant une bouteille pouvant contenir du jus de fruit.
Attrapant la première qu'il trouva, une sorte de jus de fruit exotique, aux baies de la forêt d'Adalerin.
Prenant au passage une bonne séries des brochettes de canard au caramel qu'il avait trouvé délicieuse, l'elfe, un peu encombré, se fraya un chemin à travers la foule pour rejoindre Gren.
Après une petite séries d'acrobaties, dans lesquels il perdit une brochette, l'elfe arriva à bon port.

* Je suis vraiment plus à l'aise dans une forêt, que dans une foule ...*

Déposant le plateau sur la table.

Voilà, Madame est servi, j'espère que le service lui convient.

ajouta-t-il le sourire aux lèvres, profitant pur ouvrir la bouteille de jus de fruit et remplir leurs verres.

La petite faim serrant son ventre l'elfe attrapa une brochette, et entreprit de la déguster avec soin.

Aillas en était à essayer de trouver quel cocktail pourrait lui faire le plus de bien quand il tomba sur une coupe de "Ananas mangue avec soupçon de crème", il eut un grand sourire et s'en empara d'un avant de prendre un "Chorizo omelette" pour sa compagne. Avant de se rappeler qu'elle ne lui pardonnerait sans doute jamais cette infamie. Il reposa donc la coupe rouge et jaune en soupirant. Un "Tilleul mentholé" ferait l'affaire.

Juste avant de repartir voir sa belle, il s'adressa à Sephi4*4 avec un sourire complice et narquois.

-Alors comme ça tu dragues une femme mariée, joli mon ami, joli... Tu m'en diras des nouvelles hein? Que je sache ce que ça fait avant de me marier moi-même. Il tira un peu la langue et reparti.

-Tiens Idrial, je t'ai pris ça. Fais attention, il y a de la liqueur dedans. Il porta sa propre coupe à ses lèvres. Ahlala, heureusement que j'étais aux aguets, un des serveurs à voulu te filer une boisson à base de chorizo et d'oeufs. Si je n'avais pas été là...

Si un vilain aurait pu avoir une auréole, Aillas en aurait surement eut une à ce moment là. Les lèvres plongées dans le cocktail et le mensonge éhonté.

Le souffle de l’elfe mélangé au sien, il fut tout naturel pour Cassiopée de recevoir le baiser de Luthien. L’aura de Sanz à sa proximité libérait ses instincts et elle goûta avec délice aux lèvres de la chasseresse.
Elle desserra son étreinte quand Sanz passa à leur proximité défiant Haven.
Alors son sourire se fit moqueur quand Haven, dépité, regarda la magie sombre de Sanz ne faire que vapeur des serpents de mercure qui cherchaient à pénétrer son bouclier stellaire pour l’atteindre. Puis ce même sourire devint narquois quand son confrère recueillit puis huma le sang de l’étrange homme avant de le déguster en raillant Haven.

Elle aimait voir l’unité de la Confrérie du Sang montrer sa force et regretta que ses autres confrères ne fussent pas encore arrivés sur le Zeppelin. Sans doute Kromo ne serait pas rentré à temps du long périple qu’il avait entrepris pour retrouver les lieux cachés des hauts vampires. Ils espéraient beaucoup que cette haute lignée accueillerait Kromo avec intérêt. Nahis viendrait bientôt peut-être et Cassiopée était impatiente de la revoir.

La chute de Sanz dans le vide entraina celle de Luthien qui s’élança à sa poursuite. Leur chasse avait commencé et Cassiopée en fut soulagée.

Son attention fut alors attirée par la joue de Haven marquée d’un léger filet pourpre aux reflets métallisés. Ce sang la captivait et elle ne put s’empêcher de tendre la main pour délicatement effleurer la perle du bout de l’index, puis porta son doigt à sa bouche, savourant à son tour ce sang un moment sur ses lèvres avant de s’essuyer la bouche d’un revers de main. Elle ne souhaitait pas ingurgiter le mercure de l’inconnu. Pourtant, elle l’observa différemment. Cet homme valait la peine qu’on s’intéresse à lui finalement…

Journaliste Nombre de messages : 1000 Age : 27 Date d'inscription : 23/12/2007

Haven cligna lentement des yeux. Beaucoup de choses s'étaient passées dans l'instant et il prenait maintenant le temps de les assimiler. Ledit Sanz avant consumé quelques gerbes de mercures qui retournaient maintenant à l'état liquide dans la salle, celles qui avaient déjà atteint le sol rampant lentement jusqu'à lui. Quelque part dans la salle une goutte de mercure tomba dans un verre éclaboussant sa porteuse et agitant la discussion de celle-ci.

Ensuite, Sanz, toujours, lui avait dessiné une estafilade sur le visage. D'autre part, la femme qu'avait apostrophé sa cavalière du moment avait embrassé cette dernière. C'était un acte que Haven avait apprécié, tandis qu'il portait encore le verre de vin presque vide à ses lèvres. Finalement, il était lui-même revenu à l'esprit de Cassiopée, tandis que la mystérieuse femme s'élançait à la suite de Sanz.

Haven soupira un grand coup en faisant tourner le reste du vin au fond de son verre. Il considéra paresseusement et avec mépris Cassiopée, lorsque celle-ci recueillit une goutte de son sang pour le gouter.
- Quel charmant garçon ! déclara-t-il légèrement, tandis que la gardienne essuyait ses lèvres du revers de ses mains. Vidant son verre, il héla un serveur et fit remplir à nouveau son verre. Tandis qu'il faisait cela, l'estafilade sur sa joue se resserra, des filins métalliques apparaissant à travers les chairs pour les rapprocher. De même le sang qui avait coulé un instant plus tôt remontait, à la manière d'un serpent, pour s'enfiler dans la blessure encoure ouverte. Finalement, quand les bords de la coupure furent jointes, les filins disparurent, au même titre que la marque. Le visage de Haven ne semblait pas avoir été atteint.

- Vous m'amusez dit-il en s'adressant à nouveau à Cassiopée. La fixant à nouveau droit dans les yeux, il aperçut un changement dans le regard de celle-ci, sans vraiment savoir ce qu'il signifiait. Haven soupira une fois de plus, toujours en faisant tourner son verre.- Mais maintenant, je m'ennuie ! ajouta-t-il sur un ton enfantin. - Que me proposez-vous pour la suite des festivités? demanda-t-il en approchant son visage de celui de la gardienne.

Oh ! Il n'a pas osé ?

Aillas acquiesça, avec un air convaincu et le sourire qui va avec, s'enfonçant un peu plus.

Heureusement que tu étais là, alors, ajouta-t-elle en levant les yeux au ciel, souriant à demi.

Elle huma le contenu du verre. Légèrement alcoolisé. Elle haussa les épaules, ce n'était pas grand chose un verre. En buvant, son regard se posa sur son élève. Il se tenait seul au milieu des convives, le visage tourmenté. A cet instant, elle aurait voulu le rejoindre mais elle aurait du laisser Aillas de côté pour cela. Elle ignorait ce qui pouvait bien se tramer dans la tête de son apprenti mais elle réussit à se convaincre que cela pouvait attendre un peu.
Les moments passés en compagnie de son mentor se faisaient de plus en plus rare. Même lors de son parcours en tant qu'élève, il se côtoyaient plus souvent. Du moins, lorsqu'elle ne glissait pas ses devoirs sous sa porte sans oser l'affronter; et pour cause, elle les rendait souvent très en retard.
Comme pour achever sa pensée, elle but une longue gorgée du cocktail et, se rapprochant de son mentor.

Bon, qu'est-ce que tu me réserves pour la suite ?

Filius entendait de loin le vacarme que produisait la fête dans le zeppelin, et autant de loin il l'entendait aisément, autant de près c'était pire encore. Visiblement, tout le monde était réunit sur le zeppelin, un grand évènement y était fêté. Posant le pied sur le sol du zeppelin, le vide derrière lui, le spectacle de Ter Aelis était magnifique vu du ciel.

Face à lui, des dizaines d'habitants de Ter Aelis. Parmi eux il en reconnut quelques uns, tous semblant réjouis.

En écoutant furtivement les conversations Filius comprit que c'était pour l'anniversaire de Ter Aelis, souriant discrètement, il se joignit à la fête. Faisant quelques pas vers la foule il salua l'assemblée :

-Bonjour tout le monde !

Sephi revenait tant bien que mal, porteur d'un plateau bien garni. Esquivant les aelissiens en maraude autour du buffet, il arriva à bon port avec un sourire joueur.

Madame est servie !

Grendelor inclina la tête, grande reine, avec un sourire.

Merci

Elle commença par boire une longue gorgée de jus de fruits, revigorante. L'enfant semblait calme depuis que Sanz s'était envolé, mais une aura de confusion et de doute émanait d'une personne dans la salle. Il ne lui fallut pas longtemps pour repérer Aspharoth, le regard vague, perdu au milieu de la foule. Profitant que son contrôle semblait être revenun Grendelor diffusa des ondes d'apaisement et appela mentalement le gardien.

*Pourquoi ne viens-tu pas t'asseoir avec nous au lieu de reste debout planté là?* Le ton était amusé et doux, comme une mère taquinant son enfant.

Ne voulant pas le brusquer ni présumer de ses pouvoirs affaiblis, la jeune femme reporta son attention sur le plateau devant elle. Le nombre de brochettes dessus avait considérablement diminué. En attrapant une pour accompagner sa salade, Grendelor apostropha Sephi

Goinfre! Tu vas te rendre malade à les engloutir à cette vitesse là! Je te préviens, je ne te soigne pas ce soir!

La tourmente faisait toujours rage dans l'esprit d'Aspharoth. Grendelor l'appela mentalement mais il refusa l'invitation.

* Non excuse moi, j'ai des choses à faire. *

Aspharoth se dirigea vers les vestiaires. Il y quitta prestement sa tenu de soirée et la rangea dans un casier prévu à cet effet. Il enfila sur sa peau nue, une côte de fer, aux mailles sombres. Il enfila par dessus un long manteau noir qui le recouvrait. Il ferma le casier et traversa la salle ainsi vêtu jusqu'au balcon. De là il sauta dans le vide. Une de ses dragonnes, la noire au yeux rubis le rattrapa au vol. Razelga était soigneusement coincé dans son encolure. Aspharoth s'en saisit et se l'accrocha dans le dos. Le reptile fila en direction d'Echoriath en fendant l'air.

Reprenant une enième brochette pour continuer son repas, l'elfe ne pensait plus à grand chose d'autre.
C'est à peine si il entendit la voix de Grendelor, lançant un semblant d'avertissement.
Sephi, tourna légèrement la tête pour la regarder, il avait passée les dernières secondes à observés les gens qui restait là, Aspha venait de partir rapidement, Sanz était partit suivit de Luthien.

* Après tout, l'ambiance est plus calme, douce depuis leur départ, surtout celui de Sanz.*

Il frissona à cette pensée, avant de répondre à Gren.

Moi goinfre ? Juste besoin de me nourrir, et je mange rarement quelque chose de bon, j'en profite un peu.
Malade moi !
ajouta-t-il le sourire aux lèvres. J'en serais bien peinée.
Et puis les blessures je les gardent longtemps, sans m'en rendre compte, alors une légère indigestion, ne me tuera pas.

Invité

L'elfe était proche... il la sentait se contenir. Une colère sourde émanait très faiblement d'elle. Quelle force de contrôle ! Ca l'intriguait... Le loup sentait son métabolisme changer : une énergie nouvelle coulait dans son sang. La flamme qui pointait au bout de sa queue s'étaient étendue à tout son corps à présent. Il s'avança vers Taranis, doucement, et ses yeux rencontrèrent les siens. Elle sentait Nolëwen. Olenwë se rappela que c'était elle, la gérante de l'ancienne boutique "taranis, tout à poil".

L'elfe avait semblé vouloir dire quelque chose, mais elle fut interrompue par la recrudescence soudaine des flammes bleues qui s'accrochaient au pelage du loup. Il y eut une volée de poils qui se consummèrent, une forte émanation d'énergie fugace qui fut vite recentrée à son origine, et ce qui était un loup était à présent un Aasimar.

- Bien le bonsoir, Tàranis Linwëlin, dit-il dans un elfique parfait. Olenwë n'est pas parti bien loin, mais il a l'amabilité de me servir de corps d'emprunt. En attendant que Sephiroth veuille bien admettre que j'existe... Je suis son mauvais côté, avança-t-il d'un ton légèrement appuyé.

Il prit la main de la jeune femme dans la sienne, et y déposa un baiser :

- Mais en fait, Sephiroth a autant de mal en lui que moi-même. Disons qu'il est plus plongé dans la bonté, alors que moi suis plus orienté vers l'obscurité. Mais ne vous en fait pas, ajouta-t-il en souriant, contrairement à d'autres énergumènes, je sais me tenir, en compagnie d'une jolie demoiselle.

Il était vrai que l'énergie de l'aasimar était tout sauf menaçante. C'était une énergie charmeuse, attractive, qui dissimulait la force destructrice dont elle était capable. Tout chez lui semblait enclin à la courtoisie, à la plaisance, à la civilité. Il s'inclina légèrement, avant de reprendre :

- Mon nom complet est Aenaril Elrohir. Mais Aenaril suffit.

Aspha s'était éclipsé rapidement. Une nouvelle aura familière venait de faire son apparition, Filius. Grendelor fit signe à celui-ci de les rejoindre, cela faisait bien longtemps qu'elle ne l'avait vu. En attendant qu'il se fraye un chemin jusqu'à eux, la jeune femme répondit à Sephi.

J'espère bien que ça ne te tuera pas. Mais quelle est cette histoire de blessure que tu traines?

Son ton s'était fait inquisiteur, du genre du médecin qui questionne son patient et qui entend bien avoir des réponses. L'elfe allait devoir faire attention à ce qu'il allait dire s'il ne voulait pas voir la guérisseuse l'examiner au milieu de la foule. Réflexion qui fit naître un petit sourire sur les lèvres de la jeune femme. Elle se sentait bien, maître d'elle-même. Une partie de son esprit surveillait les flux émanant du lien qu'elle avait tissé avec sa soeur. Celle-ci avait disparu avec un des invités et le lieu où elle se trouvait avait l'air d'être lointain. Rien d'inquiétant pour le moment mais Grendelor voulait pouvoir la rejoindre en cas de besoin.

Regardant Grendelor, faisant signe a Filius qui avait disparut un bon moment.
Écoutant d'une oreille distraite ce qu'elle débitait sur lui et ses âneries. Et le regard inquisiteur qui devait l'observé.
Reprenant une des dernières brochettes, il répondit évasivement.

Les histoires sont des histoires après tout, il est inutile de s'y fier. ET puis tu t'inquiète bien de trop pour les autres. Tu as bien d'autres choses à faire en ce moment non ?

Il détourna son regard, la fixant, alors qu'il semblait ailleurs il y a quelques secondes.
Son regard n'avait rien de violent, juste une façon de lui montré, qu'elle ne devait se soucier de lui.

Continuant de mordre tranquillement dans brochette, il commençait sérieusement à se demander, ce que pouvait bien faire corruption et Haven, la pièce n'était autre qu'un petit bout de rien, ou alors cachait-elle quelque chose ?
Décidant de ne pas sans formaliser, il revint peu à peu à la réalité de la fête.

*J'ai peu d'espoir, mais peu être qu'elle ne va pas se formaliser sur mes blessures! Et passer à autre chose*

L'elfe repartit divaguer dans ses pensées...

Aspharoth s'en voulait d'avoir quitté la fête comme ca. Après s'être défoulé dans le cimetière d'Echoriath et avoir pris une douche glacée dans les hauteurs de la tourmente, il retourna au Zeppelin.

* Y'a pas à dire c'est pratique les dragonnes pour voyager. *

* Mais si tu peux utiliser tes pouvoirs pour te déplacer a la vitesse du vent...*

* Oui mais depuis le temps je m'essouffle vite. Et ça n'a jamais été ma technique favorite. *

Aspharoth arriva donc de nouveau sur le balcon. Il glissa sa main dans ses long cheveux d'argent les replaçant vers l'arrière. Il ne portait plus son costume grande classe. Juste un tee-shirt blanc par dessus lequel il avait enfilé un chemise noir, laissé ouverte. Lorsqu'il rentra dans la salle il aperçut sa mentorette en compagnie du gardien de l'aventure.

* Si j'allais l'embêter un peu ? *

Il se dirigea alors vers le couple, leur arrivant dans le dos. Il ébouriffa encore un peu plus les cheveux de l'efle.

-Hey ... Hum hey ma mentorette! Il salua également son collègue.

- Comment allez vous?

Recroquevillée sur des souvenirs loin du monde, Tàranis ne vit pas disparaître Cassiopée et Haven. Pas plus qu'elle n'aperçut le loup qui s'approchait d'elle. C'est quand il fut à quelque centimètres d'elle qu'elle ouvrit les yeux et rencontra son regard. Doux. Elle reconnu Olenwë, cet animal qu'elle avait jadis vendu à Sephiroth.

Son pelage était étrange, comme enflammé, mais de flammes bleues.

Elle allait tendre la main pour toucher cet étrange phénomène quand les flammes, ainsi que l'animal, disparurent dans une décharge qui la fit sursauter.
Elle se trouva alors face à un être humanoïde qui s'adressa à elle d'une façon des plus courtoise et qui semblait la connaître.

Bien le bonsoir, Tàranis Linwëlin, Olenwë n'est pas parti bien loin, mais il a l'amabilité de me servir de corps d'emprunt. En attendant que Sephiroth veuille bien admettre que j'existe... Je suis son mauvais côté,

Elle fronça légèrement les sourcils au moment où il saisi sa main, sur ses gardes.

Mais en fait, Sephiroth a autant de mal en lui que moi-même. Disons qu'il est plus plongé dans la bonté, alors que moi suis plus orienté vers l'obscurité. Mais ne vous en fait pas, contrairement à d'autres énergumènes, je sais me tenir, en compagnie d'une jolie demoiselle.
Mon nom complet est Aenaril Elrohir. Mais Aenaril suffit.

Son sourire et son attitude n'avaient rien de menaçant et il était au contraire tout à fait engageant. Mais, de nature méfiante, Tàranis resta tout de même légèrement tendue.

Aenaril? Il me semble que j'ai déjà entendu ce nom... Mais... Que venez vous faire ici?

Elle ne se voulait pas désagréable, et s'efforça d'adopter un ton doux malgré la tension qui l'habitait.

Comme il la décoiffait encore plus qu'elle ne l'était déjà, l'elfe dégagea sa tête de l'emprise de son padawan et plaqua ses mains sur ses cheveux, comme si elle pouvait cacher le désastre. Idrial tentait de les remettre en place tout en jetant un regard assassin à son élève.

*Bah tiens ! V'là le restant de la colère de Dieu...*

Hum hey ma mentorette!
Comment allez-vous ?

L'elfe ravala un commentaire désagréable et s'approcha, toute innocente qu'elle était, de son apprenti.

Eh bien, je dirais mieux que toi. Tu as une petite mine, fit-elle en prenant son visage entre ses mains. Ton travail de gardien empiète sur tes heures de sommeil ?

Sans prévenir, elle passa son bras autour de son cou et lui passa un savon. Elle lui ébouriffa la crinière, autant que sa taille le lui permettait. C'est vrai qu'il était plus grand qu'elle le bougre.
Petite vengeance.

C'est une très bonne excuse pour ne plus me rendre de devoirs aussi, hein ?

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