[Conf. Sang ]L'Appel initial des Dragons et l'ouverture de la Confrérie

[Conf. Sang ]L'Appel initial des Dragons et l'ouverture de la Confrérie Titre_10

Cassiopée, Nahis et Kromo tentaient depuis le matin de calmer leur dragon dont le ventre grondait dangereusement. Un feu les rongeait de l’intérieur et ronflait chaleureusement. Cassiopée pouvait percevoir l’embrasement sonore qui rugissait dans les profondeurs caverneuses de la gorge de sa dragonne. Sanz, comme à son habitude, observait l’horizon guettant dans les souffles naissants et dans les volutes aériennes les reflux d’éternité. Shyon, lui, avait déjà pris son envol, survolant l’océan enragé dont les ombres se dressaient au dessus des crêtes houleuses.

Ils étaient tous là :

[Conf. Sang ]L'Appel initial des Dragons et l'ouverture de la Confrérie Copie_11

[Conf. Sang ]L'Appel initial des Dragons et l'ouverture de la Confrérie Copie_11

Ils n’étaient encore que quatre, mais bientôt ils seraient rejoints… Du moins ils l’espéraient.

Puis ce fut comme une montagne en partance, les trois dragons s’étaient élevés vers les cieux rejoignant Shyon pour former un quadrille inhumain, mais d’une grâce infinie.
Alors, le chant résonna au-delà des mers, libérant les flammes de leur ventre pour proclamer au monde leur appel.
La confrérie avait besoin de Sang neuf. Leur nombre de quatre devait insuffisant, si seulement deux hauts seigneurs pouvaient les entendre et venir les rejoindre, leur confrérie pourrait alors s’élever bien plus haut pour défendre leurs valeurs :

[Conf. Sang ]L'Appel initial des Dragons et l'ouverture de la Confrérie Devise10

[Conf. Sang ]L'Appel initial des Dragons et l'ouverture de la Confrérie Devise10

Qui accepteraient de passer par l’épreuve du Sang qui dédoublerait leur essence les rendant métamorphes ?
Quelles âmes donneraient leur Honneur et leur Sang pour entrer dans leur confrérie ?
Quelles âmes princières accepteraient de les rejoindre ici même ?

[Conf. Sang ]L'Appel initial des Dragons et l'ouverture de la Confrérie Deco110

[Conf. Sang ]L'Appel initial des Dragons et l'ouverture de la Confrérie Deco110

Je suis prêt pour passer cette épreuve et donner mon sang pour cette confrérie !

Tàranis s’égarait dans des régions bien éloignées de Ter Aelis. Plongée dans un monde fait de haine et d’amour mêlés, dans un monde où les souvenirs étaient légion. Un sourire, des yeux, tantôt glacés, tantôt enfantins et chaleureux. Une main tendue auréolée de glace, à la chaleur accueillante mais tant redoutée. Elle revoyait cette main tracer des vers qu’elle adulait. Elle entendait sa voix cassante lors de ces rencontres avec ces soit disant alliés, et sa chaleur lorsqu’ils se retrouvaient en petit comité. Elle revoyait cette famille attablée dans le salon de la coupole verdoyante, autours d’un verre. Les taquineries échangées dans la bonne humeur. Et l’atmosphère soudain gelée lors de l’entrée d’un étranger. Ils avaient leur monde, et leur réputation. Deux choses totalement opposées, parfaitement incarné par cet empereur hautain et gamin, par ce tabard qu’elle arborait alors si fièrement et défendait envers et contre tout.

C'était un autre temps, il y a déjà bien trop longtemps, où elle suivait quelqu'un qu'elle aimait. Son frère. Son frère qui l'avait protégée et recueillie alors qu'elle ne savait où aller. Qui l’avait guidée vers ce monde paradoxal, de richesses, de rire, et de haine. Il lui avait confié cet empire, ces empires, et lui avait fait confiance. Elle n’était qu’une plume hésitante qu’il avait séduit et protégé. Et elle l’avait aimé, admiré, et protégé à son tour. Car si l’on voulait sa protection, il fallait se donner corps et âme pour ses convictions. Ce qu’elle avait fait sans réfléchir, comme mue par une volonté qui n’était pas la sienne, mais qui la possédait toute entière. Elle n’avait jamais regretté. Oh ! Non ! Mais il lui était arrivé de le haïr pour ses actes irréfléchis, violents, et de le pardonner sans plus attendre.

Elle revit le visage souriant de ce frère adoré, comme un flash soudain et net, vêtu de rouge et paraissant serein. Il l’avait finalement guidée loin de ces massacres et joutes violentes, en un monde blanc fait de pureté et de joie retrouvée. Il avait bâti ce monde de ses mains, et y avait disparu, réduit à néant par quelque violence plus forte que d’autres, poussé par le vent vers un ailleurs trop lointain. Elle s’était alors retrouvée seule, sans lui et les repères qu’elle avait eu. Et de cet ailleurs inconnu, il avait tendu la main pour froisser cette page blanche que l’on remplissait. C’est tout ce qu’elle en avait su, et elle l’avait détesté, au point de vouloir renier son lien de parenté.

Il était son idole, son modèle. Tout ce à quoi elle aspirait était de lui ressembler, autant qu’elle le craignait. Elle le savait dangereux, mais ne pouvait s’empêcher de lui faire une totale confiance.

L'elfe porta la main à son cou, là où, enfermé dans une petite bulle de verre et auréolé de volutes fumeuses et blanches, tournait lentement un phi grec filiforme. Elle ferma ses paupières brûlantes sur ces souvenirs trop lointains et presque douloureux. Elle avait débuté une autre vie, dans ce nouveau pays de rêve. Une vie de nomade qui lui faisait connaître joies et tristesses, mais qu'elle aimait à présent. Sa vie princière était terminée, et ses attaches disparues. Lui y compris.

Quand elle rouvrit les yeux, elle vit, loin au dessus de l'océan, un embrasement soudain du ciel. Et elle sentit au plus profond d'elle même un appel souverain la pousser vers ces flammes. Toutes ses fibres brûlantes l'incitant à rejoindre ce concert rougeoyant reflété sur les vagues déferlantes. Son crâne s’embrasa, comme si les flammes étaient à l’intérieur et non devant ses yeux. Sa haine et son amour s’entrechoquèrent violemment, la faisant tomber à genoux. Elle prit sa tête entre ses mains, pour calmer sa douleur. Mais l’appel se faisait plus puissant, plus violent. Il n’en finissait pas de résonner en elle. Il le fallait, elle n’avait pas le choix. Ce frère haït, détesté, adoré, lui avait légué ce sang princier qui bouillonnait sous sa peau à présent.

Elle était à deux pas de la digue. A deux pas du bord des terres, du bord du monde. Et au loin dans le ciel, des dragons tournoyants crachaient leur rage et leur noblesse sur les flots. Et sur le bord de cette digue, les pieds frôlant le vide, l'elfe lança dans les cieux son désir d'être, de nouveau, son désir de sang princier oublié depuis si longtemps. Elle tendait les bras vers les majestueux animaux, sachant leurs cavaliers sur leur dos. Et avec ses bras, c'était tous ses espoirs qu'elle tendait aussi. Ses espoirs, et sa douleur.

[HRP]Mes qualités, aussi diverses que variées, débutent par celle qui consiste à supporter Sanz, même lorsqu'il est dans un mauvais jour! Oui, c'est important! Ensuite... mh, comme qualité réelle, je dirais que lorsque je commence quelque chose, je le termine. Je suis poète, même si j'écris moins depuis quelques temps, et photographe, un peu. J'essaye de participer le plus possible aux RP de Ter Aelis, aussi. Je pense d'ailleurs que je suis assez active en général, donc pas de risque de me voir déserter les lieux.

Pour ce qui est de mes meilleures oeuvres, je ne saurais vers lesquelles vous rediriger... Peut être celles ci:

Jour de fête
Souvenirs Fantômes[/HRP]

Haost a écrit:: Je suis prêt pour passer cette épreuve et donner mon sang pour cette confrérie !

Tu comptes espérer passer l'épreuve du Sang avec ces quelque mots mis a bout ???

C"est beau de rêver Dance

Nombre de messages : 168 Age : 31 Date d'inscription : 24/11/2007

Ramalok se promenait, depuis une heure, maussade et au gré du hasard dans les montagnes de Echoriath. Il se trouvait désormais sur le sommet d’une montagne sans s’être rendu compte de l’ascension. La vue imprenable qu’il avait sur les vallées ne lui faisait aucun effet. Même le soleil se couchant et faisant rayonner les glaciers de toutes les couleurs ne l’émut pas plus.

Son cœur était fermé à toutes émotions depuis plusieurs mois déjà. Il était devenu un être froid, sans joie et avec un goût d’amertume dans la bouche. Sa vie avait basculé avec la mort de son dragon lors d’un combat contre une des mystérieuses créatures qui vivent à l’intérieur des montagnes.

Ramalok rouvrit les yeux, humides se rappelant le tragique accident. Il parcourait des yeux les monts blancs autour de lui d’un air hagard.
La lumière du soleil couchant se reflétait sur son armure blanc et or, seule souvenir de son dragon qui lors d’un dernier sursaut avait mis toute sa volonté pour se métamorphoser en une superbe armure blanche et or. Ramalok portait désormais son dragon sur tout son corps mais l’armure était froide et aucun fluide vital ne coulait en elle.

C’est quand Ramalok regarda les derniers instants du soleil mourant que celui-ci s’embrasa d'une lumière éclatante. Au même instant, une boule se forma au creux de son ventre. « Qu’est-ce ? » songea-t-il intrigué.
Puis les montagnes autour de lui tremblèrent face au rugissement qui parcouru tout Echoriath. D’ailleurs ce rugissement Ramalok le connaissait bien. Soudain il vit les vit. Les dragons et leurs cavaliers au loin volant avec grâce. Une larme coula lentement sur la joue du jeune homme sans que celui-ci ne s’en rende compte.

Cet appel était un appel au rassemblement et Ramalok, tout en descendant aussi rapidement qu’il le pouvait de la montagne, se promit qu’il serait des leurs.

[hrp]
Alors mes qualités sont que je suis loyal aux groupes que j'adhère, motivé pour des sujets qui m'intéresse et je suis social donc je suis ouvert à tous les amis que je peux me faire Heureux Orange

. Sinon je suis plus écrivain que graphiste et un peu poète. Par contre pour le graphisme, j'y ai déjà touché mais sans plus car je trouvais photoshop trop compliqué pour moi ^^ (enfin en même temps je n'avais pas assez de temps pour approfondir.). Sur Ter Aelis, quand j'ai du temps je vais dans les sujets Rps. Si je suis accepté je devrais pouvoir débloquer plus de temps pour la Confrérie.

Voici ce que je considère comme mes deux meilleurs créations:
Une ombre et un espoir
Tableau de chasse

ps: Autre chose, j'adore les dragons, ça compte beaucoup?
[/hrp] Heureux

Désolé je ne pensais pas que ...
Je posterai un RP demain, ce soir pas trop le temps désolé

Il y a deux places à pourvoir selon les quotas officiels.

Il y a trois candidatures.

Devine par toi même.

Et relis donc les valeurs de la Confrérie.

Tara et Ramalok : Candidature en étude. Patientez Lapin

Je reviens de loin en ces temps troublés. Et mon absence chantée par le silence se meut en braises essouflées.
Mes pas me guident ici ou l'on parle d'âme.
Si je ne me perd, je ne sais plus quel chemin arpenter.
A defaut d'une âme, pourquoi pas deux, ou trois ...

-Vois Sanz ! Nos dragons ont chanté fort et puissamment. Leur mélopée a été entendue et voici que nombreux sont les hommes à vouloir nous rejoindre…
Mais j’ai peur aujourd’hui Sanz ! Nous ne pourrons les recevoir tous. Ne pourront rester que ceux qui satisferont pleinement aux exigences de nos valeurs. Il nous est impossible d’être miséricordieux.
Nous devons les entendre, les connaître en profondeur car je ne me lierai par le sang qu’avec un semblable !
Demandons-leur de nous présenter leurs compétences en plus de leur foi.

HRP :[ Nous apprécierions beaucoup que les candidatures postées soient éditées et complétées par un CV retraçant les qualités du candidat et ses meilleures créations]

Les Candidatures vont être étudiées par l'ensemble des Membres de la Confrérie. Veuillez nous excuser donc pour la lenteur du processus mais nous aimons pouvoir juger quand l'ensemble des candidautre aura traité point par point nos exigences.

Devant le nombre croissant de candidature sachez que nous répondrons aux candidatures dans l'ensemble de sorte que nos avis ne seront pas dévoilés tant qu'une candidature ne sera pas complète ( sauf si la candidature incomplète traîne trop en longueur^^)

L aylay était dans son bureau, sur les hauteurs de Sûl-Nar, en train de prospecter les dossiers des
commandes de Ter-Aelis comme bien souvent, quand soudain, un mouvement sur le bord de sa fenêtre le
fit sursauter !
Il se saisi de son sabre, qui comme a son habitude était accroché a sa ceinture, le tendis vers la fenêtre
dans un geste vif, et d'un ton hautain il lança :

[Conf. Sang ]L'Appel initial des Dragons et l'ouverture de la Confrérie Dragon10

" Daigne te présenter bougre, toi qui est en train de m'espionner, présente toi à moi, que tu devienne mon
prochain repas. "

C 'est alors qu'une forme en totale contre-jour se présenta devant la fenêtre sans frémir. Les formes était
dur a distinguer avec la puissance du soleil du désert. C'est seulement après de longues secondes que
Laylay put réaliser qui était son interlocuteur. C'était en réalité un mignon petit dragonnet rouge ... petit ...
il l'était sans doute pour un dragon dans la mesure ou il faisait un bon mètre et demi au garrot ... mignon ...
tout est relatif, il faut seulement trouver mignon un être recouvert d'écaille, avec deux grandes cornes
venant surplomber le front.
Le dragonnet se tenait fièrement sur le rebord de la fenêtre ... il pouvait il avait tout de même volé a plus de
500 mètres de hauteur pour atteindre les sommet de Sûl-Nar. Qui d'autres aurait pu se promener sur le
bord de cette fenêtre après tout ce dit Lay, un phœnix tout au plus. Il s'était inquiété pour rien.
Il se rapprocha alors de la bête, il vit quelque chose des plus étrange couler de la gueule de la bête ... du
sang ... tout cela était bien étrange, de qui ce sang pouvait-il bien être ?
Laylay en servant protecteur de la nature, fortement inquiet que la bête puisse être blessé, s'empressa
d'aller vers elle pour la prendre dans ses bras, tel un petit chaton qui risquait de tomber de la fenêtre.
C'est seulement quand il se rendit compte qu'il tenait dans ces bras un large reptile qui devait bien peser
100 kilos qu'il laissa échapper un léger rictus, reflétant son stress et sa peur, pourtant d'habitude
toujours masqués.
La dragonnet semblait en pleine forme, de toute évidence le sang qui jaillissait de sa gueule n'était pas le
sien, il était pourtant si calme et docile, comment aurait-il pu attaquer quelqu'un ? Comment et surtout
pourquoi ?
Laylay qui commencé a faiblir reposa le dragonnet à terre, et se pencha a la fenêtre comme pour essayer
de comprendre ce qui avait pu se passer.
C'est alors qu'il pu voir au loin, beaucoup plus au nord, ce que nul humain n'aurait été sensé pouvoir voir,
de la fumée d'un noir si profond que même son encre de chine aurait pu paraitre délavée a côté de se
spectacle. Mais cela semblait être si loin, si petit, pourquoi ... pourquoi voyait-il cette scène ?
Il parvenait a distinguer très nettement ce qu'auparavant il n'avait même pas soupçonné. Bien qu'habitant
en plein milieu du grand Sûl-Nar, d'où tout être vivant ne distingue que du sable ... il pouvait voir les grands
glaciers de Alkhazzar, et au milieu de ceux-ci il distinguer cette fameuse fumée.
Pas de fumée sans feu, c'est ce que l'on dit toujours, et cela est absolument vrai ... du moins dans le
désert, mais comment un feu pouvait-il se déclaré au beau milieu des glaciers ?
Soudain au milieu de la fumée, un jet de flammes perça le paysage, ce n'était pas une flamme ordinaire ,
celle-ci semblait s'élever de plusieurs dizaine de mètre, et elle était d'un blanc si clair
que Laylay du plisser les yeux pour pouvoir continuer a regarder le spectacle, un bruit sourd accompagné
cette flamme, celui-ci fit trembler toute la ville, comme si un terrible tremblement de terre avait parcourus
l'ensemble du pays. Après s'être re-concentré, lorsque laylay redirigea son regard au loin, et seulement
l'espace d'une seconde il vit un dragon ... non pas un dragonnet mais bien un dragon ... si grand si
majestueux ... mais la seconde d'après celui-ci s'était évaporé, en effet ce n'était pas un vrai dragon, mais
seulement les flammes qui avait pris cette forme.

[Conf. Sang ]L'Appel initial des Dragons et l'ouverture de la Confrérie Dragon11

"Quelle sorcellerie peut bien faire ce genre de choses ? Suis-je simplement devenu fou ?"

F ou il commençait certainement à le devenir pour parler tout seul, mais qui ne le serait pas devenu ? En se
retournant il constata que le dragonnet n'était plus a sa place, des traces de sang le relié a l'emplacement
ou été le dragonnet, en remontant ces traces son regard se dirigea vers sa propre jambe, la jambe droite,
le mollet pour être précis. Son sarouel était désormais de deux trous béant, tout comme son mollet
d'ailleurs, qui laissait s'écouler abondamment son sang, mais pourtant ... la douleur n'était pas présente ...
seulement la peur. C'était donc certainement le dragonnet qui l'avait mordue, cela ne laissait aucun doute.
Peut-être que cela expliquait pourquoi soudainement ses sens étaient si développés. Il eu beau essayer de
retrouver le dragonnet celui-ci semblait avoir disparu. Il était désormais impossible de savoir ce qui c'était
réellement passé ... impossible ? peut être pas, après tout si son regard l'avait dirigé vers Alkhazzar cela
ne pouvait pas être un simple hasard.
Après avoir noué un bandage autour de son mollet afin de stopper l'hémorragie, il se mis en route. Il ne pris
même pas le temps de prévoir quelconque provisions ou autres bagages, il n'avait pas la tête a ca, et puis
peut importe il y avait beaucoup de vie en Ter Aelis, il trouverai bien a ce nourrir. Il fixa son regard vers le
soleil, jeta a coup d'œil vers la grand horloge de Sûl-Nar puis désigna du doigt un point, celui-ci décrivait la
direction Nord-Ouest, La direction d'Alkhazzar. Puis sans une hésitation il se mis en route, que trouverait-il
là bas ? Peut importe il désirait seulement trouver une réponse a ses questions.

[Conf. Sang ]L'Appel initial des Dragons et l'ouverture de la Confrérie Dragon12

"Anubis, guide mes pas et mon âme, et mène moi là où mon destin doit me mener."

[HRP] Tout d'abord désolé pour les fautes, j'ai relu trois fois mais je suis sur qu'il en reste
ensuite merci de votre courage pour ceux qui ont tout lu
j'espère que ça plaira mal grès le fait que je ne soit pas extrêmement doit en écriture
j'ai fait du mieux que j'ai pu et dieu sais que ça m'a pris du temps ^^
Ensuite si il manque des choses prévenait moi par mp msn ou même ici et je les ajouterais dès que possible
Je n'ai pas fait de CV ni joint de créations étant donné que j'ai illustré mon texte
et que je pense que vous avez déjà pu voir ce que je réalise [/HRP]

Une longue attente. Les Confrères s'étaient réunis sur la colline, délibérant du sort des courageux venus tenter leur chance. Les trois valeurs de la Confrérie flottaient dans l'air, imposantes lettres de feu qui s'inscrivaient dans les esprits. Excellence, Honneur, Fierté. L'heure était venue d'annoncer le nom des nouvelles recrues.

Les yeux rieurs, Nahïs se retourna face aux candidats. D'une voix limpide, elle commença :

- Tout d'abord, merci à vous d'avoir parcouru ce chemin, d'avoir gravi les montagnes, écorché vos genoux, épuisé votre souffle pour atteindre ces sommets. Votre résistance, votre bravoure vous honorent, vous avez rempli l'une des conditions pour devenir confrère : LA FIERTE.

Lilith et Haost, par manque de persévérance vous n'avez pas atteint votre but. Mais personne ne pourra mettre en doute votre valeur...
Maintenant, Tàranis, Ramalok et Laylay sont les trois à avoir étayé leur envie d'être des nôtres. Entre ces trois là, les Confrères ont choisi.

Tàranis, par ta rapidité d'exécution tu as su nous persuader de ta motivation. Nous te convions avec plaisir dans la Salle du Conseil, afin de procéder à un rapide entretien. Et si, au sein de la Confrérie, la famille des écrivains se trouvait agrandie... finit malicieusement la lutine.

Laylay, ton Art et tes valeurs ont su convaincre les Confrères... A ton tour, tu devras passer par la Salle du Conseil. Auras-tu l'Honneur d'être le dernier confrère ?

Ramalok, tu as l'âme noble et généreuse. Malgré nous, nous ne pouvons accepter plus de six personnes, ce que nous déplorons. Mais nous espérons fortement que tu trouveras une autre confrérie, ou que tu fonderas la tienne... Tu méritais plus d'égards, nous en sommes conscients... Mais les Confrères ont choisi. Et leur décision est irrévocable.

Nous avons eu la chance d'avoir des candidats proches de l'excellence. Pour la diversité de la Confrérie, nous avons décidé de donner suite aux candidatures de Tàranis et Laylay. Peut-être Ramalok aurait-il pu défendre ses chances si sa présence sur le forum était plus régulière... peut-être.

Sur ce, bon retour !! Ne vous perdez pas en chemin surtout ! sourit Nahïs.

Nombre de messages : 168 Age : 31 Date d'inscription : 24/11/2007

Ramalok après avoir entendu le verdict remercia les seigneurs dragons:

Merci d'avoir étudier ma candidature. Je n'ai pas pu avoir la connection nécessaire pour défendre mes chances (de toute façon je ne suis pas autant présent que mes deux concurrents ^^) mais bon face à un grapheur (vous n'en aviez pas je crois) et face à taranis qui est bien meilleure que moi (j'ai lu ce que tu as déjà écris et je me suis dit que je pesais pas lourd). Enfin bref je n'ai pas la volonté d'en créer une et je n'ai plus la volonté d'en intégrer une vu que c'est dans la votre que je me situais le mieux. Je vous souhaite bonne continuation et qui sais si les règles s'assouplissent et permettent plus de candidats dans une confrérie vous me reverrez (plus motivez pour L'INSTANT ^^). Je patienterais s'il le faut en faisant le pied de grue devant les portes.

Après ce petit discour Ramalok se retira et regagna sa montagne pour y méditer, finir son deuil mais surtout pour attendre un nouveau signe du destin. Qui sait où il le mènera.

Hum ? Excusez moi de déranger le silence.
Je voudrais juste savoir si de nouvelles places s'ouvrent, si les candidatures sont toujours d'actualité, et, si non, quand est ce que ca réouvrira.
(Je suis en attente de permission à RPiser. C'est quand vous voulez, messieurs dames)

Je sais que le nombre requis est atteint, mais... Quand est ce que vous debloquerez les candidatures ?

ll faut marcher droit, sans jamais courber le dos, en attendant l'Hiver.

Les Dragons ont le coeur tendre et la peau dure
Partagent la ruse, l'orgueil des âmes pures

Créatures à sang froid aux paroles de feu,
Chevaucheurs des vents bienheureux

Par l'ironie d'un jeu d'esprit, une énigme
J'aimerais taquiner votre paradigme.

Etincelles d'écailles cliquetantes
Par ce trait d'esprit je vous tente :

"Lettre secrète, reine de croyance
Une consonne en tête je demeure fruit
Une voyelle au coeur, je suis décadence
Votre réponse, avant la minuit"

[Conf. Sang ]L'Appel initial des Dragons et l'ouverture de la Confrérie 317822

[Conf. Sang ]L'Appel initial des Dragons et l'ouverture de la Confrérie 317822

Mais le fruit avait des épines
Que la torpeur de la minuit
Chargée de quelques vitamines
N'enleva pas.

Sonnante, la Midi juvénile
triomphera l'énigme
N'en doute pas.

Et la lutine passa... souriant aux nuages qui lui tendaient les bras.

-Que sont gens qui bousculent ainsi nos moments de repos ?

Cassiopée caressait paresseusement Issac dont la peau craquelait par endroit. Le dragon grognait de contentement quand la main de sa Dame s’attardait à frotter à proximité des irritations liées à sa desquamation.

Voici plusieurs mois que la forteresse n’avait reçu de visiteurs, mais voici que soudain, deux voyageurs se présentaient à leur porte.
C'est alors que Cassiopée constata le fort courant d’air qui circulait dans la grande pièce centrale. La porte arrière était restée grande ouverte. Ainsi Kromo était parti… Elle savait qu’il avait l’âme vagabonde ces derniers temps, mais elle aurait souhaité le revoir avant son départ… Tant pis…
C’est avec un effort non simulé qu’elle se leva pour passer le visage par la fenêtre afin de constater qui les hélait de la sorte.
Un curieux personnage habillé de vert semblait attendre pour se présenter aussi l’interrogea-t-elle :

-Qui es-tu donc pour te prévaloir de nos principes ?

Puis son attention fut captée par Nahis qui venait d’accueillir un étrange individu déclamant sa harangue.
Elle eut envie de lui répondre qu’ici le temps avait dépassé les limites du jour et que minuit ne pouvait en aucun cas partager la nuit en deux. Elle partit cependant réfléchir à cette énigme qui l’intriguait.

Au fond des Palais princiers, dans le repli sombre des Antichambres, le pas d'un Prince glissait sans bruit. Sanz, plongé dans ses vieux souvenirs rôdait autant qu'un fantôme dans le calme habituel du Domaine privé de sa propre Confrérie. Parfois sa voix brisée s'élevait sous les voûte et venait frapper l'histoire des sentences des Elus.

" Tellement des fois on nous voulait voir fléchir le genou devant leur fausse joie, tellement de fois les bûchers se sont levé pour emporter nos frère ; combien de civilisations de Sang ont sombré dans le feu de leur haine... . Jusqu'à ce que vienne le nouveau Cycle, la nouvelle Immortalité... . L'étreinte du Néant et le Sceau de l'Inverse. L'envol sombre des Dragons noirs dans le cœur des Révolutions. Le Jugement des Fils assassinant leur Père.

Et les fils devinrent Immortel à la place des Immortels".

Le vacarme soudain au dehors lui paraît dans un faible chuintement d'écho effacés. Entrant dans la cour principale il laissa porter son âme vers ses Autres pour apprécier l'étrangeté qui était venu poser son aile sur leurs demeures retirées.

Observant les deux inconnus par les yeux même de Shyon qui surveillait leur Monde de par le Ciel, il murmura au vent.

Qu'on les traîne au fond des Caves et qu'on les fasses jeûner un mois durant. Le Temps que le Conseil se décide.

J'ai si froid. Aux pieds, surtout. Et mon moustique bulle dans son bocal. Bloup.
Quelle idée. Je vais devoir manger, et sans cette prison de verre, je mangerai bien ce bel insecte luisant. Outch.

Apparemment, les joutes d'esprit n'ont pas le succès escompté. Même pour une soupe gluante de fromages, un potage de vermicelles façon 'trois de coeur' ou un quartier de gibier... Plutôt plume ou poil? Hum.

Ces dragons qui ne trouvent pas la réponse, une énigme royalement perdue dans les méandres de cerveaux embrumés, à l'odeur vaguement soufrée.

Allons, les deux premiers mots suffisent. Des mots de pouvoir. Petit, petit dragon, viens me souffler sur les orteils.

*jet de persuasion*

I.

Ombre dans la nuit. Capes de ténèbres ondulant dans les blés. Sombres chevaliers, noires montures. Tranchant par leur pas le gigantesque champ, les chevaux avançaient lentement. Les tiges se tordaient sous leurs pas. Les plantes se décomposaient, perdant leur essence première pour devenir des tas de cendres… Une longue trainée de cadavres tracée sur un soleil végétal. Au dos des cavaliers, étaient ceintes de longues épées d’argents, miroirs d’une lune lumineuse. Fixés au flanc de leurs compagnons, des lances d’ébène. Durant des jours, ils marchèrent. Puis, à l’horizon se profila un tout autre monde. Huit villes taillées dans la beauté. Monuments colossaux, créations inégalables. Au cœur des mornes plaines, deux tours dressés face au ciel. Entre deux iles, une citée de pierres blanches. Accolé à l’océan, un immense port, noirci par la populasse. Tel une ile au milieu du sable une oasis brillant sous un soleil éclatant. Au cœur des montagnes, une ville de guerriers, bondée de tavernes. Cachée dans des plus hautes forêts, un village abrité par les cimes. Griffant de ses tours les nuages, une sombre cité, perchée dans les sommets. Un navire virevoltant dans les cieux. Ter Aelis. Les chevaliers s’avancent sur les routes. À chacun sa ville. Yeux rougeoyants, caché derrière une noire capuche. Eclairs de folie dans ces regard de rubis. L’on sent, caché dans ces yeux, larmes, rage et désespoir. Ces souffrances vécues, ils veulent les transmettre à d’autres, refusant de subir seul. Ils continuent sur des routes pavés. S’enfoncent dans les cités. Si dans les champs, l’herbe ne repoussait point, en Aelis, l’âme des gens s’assombrit par leur passage. Une envie de révolte, de destruction brule en eux. De petites voies leur intiment de ravager ce monde si beau, de bruler ces parchemins, de détruire ses œuvres. Et si les sages ne les écoutent point, le peuple se laisse entrainer. La mort brule les villes. Les bibliothèques prennent feu. Les tours s’effondrent. Sul-Nar s’enfonce dans le désert. Les forêts s’effacent. Seul, au sommet des plus hautes montagnes, quelques hommes semblent se moquer de cette envie de destruction. Quelques héros, quelques sages, dans une forteresse. De magnifiques oiseaux virevoltant dans les airs, à la peau couverte d’écailles miroitantes.

« Dragons… »

II.

« L’on ne peut acquérir les véritables trésors sans combats. C’est ce sang qui à été versé pour eux qui fait toute leur valeur. Sache, Henrhiv, qu’une récompense sans épreuves ne t’apportera rien… »

-

Un doux clapotis se laissait entendre, au fin fond des forêts. Quelques gouttes de sang, tombant dans une rigole. Un guerrier, debout face à la terre. Un long bandeau posé sur des yeux aveugles. Une épée plantée au sol, dans le cœur d’un monstre. Une épaulette de mithril, portant la marque des conteurs. Bras empli des ténèbres, néant au fin fond de ces bois. Filet enflammé s’écoulant le long de l’épaule.
Drystan Hayarn posa la main sur Faren’lo. « Dans ce brouillard qui enveloppe mon esprit, je ne peux voir. Ces rêves me troublent et m’endorment, me rendent plus lent et plus faible. Que se passe t-il ? Ce monde d’apocalypse régnant par delà mon esprit me ronge. D’où vient-il ? Je sens dans la plèbe la colère qui monte. Je sens ce flot de haine. Je sens les ombres. La folie ronge ses terres. Comprendre. Il me faut comprendre. Même moi. Le monstre. J’aurais du le sentir venir. Et lui n’aurait jamais du m’attaquer. Vent de rage qui souffle sur nos terres, rendant fou nos guerriers… » L’Ogre était arrivé dans les ombres, dans un territoire de chasse qui n’était pas le sien, détournant toutes les protections placées par le conteur d’Aelis. Bondissant hors de la nuit, il avait frappé, surprenant l’elfe au plus profond de ses rêves. La lame avait sifflé, frôlant le fil qui retenait l’estropié à la vie. Un seul coup. Une seconde. Et l’âme d’Hayarn était sortie du sommeil, accompagnée de la faucheuse. Le sang avait cessé d’affluer. Le cœur de la bête alors implosa, compressé par des lignes de force indestructibles.

Ame vagabonde, retraçant une histoire, observant le passé, pour mieux comprendre le présent.

III.

« C’est dans tes rêves que tu trouveras la voie, Henrhiv. Toutes les solutions sont gravées là, inscrites depuis toujours, se révélant quand vient le temps. »

-

Le premier songe l’avait frappé lors d’une marche solitaire dans les rues d’Adalerin. En un instant, la ruelle avait prit la couleur de la nuit, le soleil s’était éteint. Les oiseaux s’étaient tus. Il s’était retrouvé dans le champ de blé, âme impalpable dans cet univers maudit. Les cavaliers étaient apparus à ses yeux, marchant dans ce paisible monde, ne laissant que cendre sous leurs pas. Plusieurs nuits consécutives avaient été nécessaires pour le guider jusqu’à la révélation. Les dragons.

« Dans les montagnes d’Aelis, au cœur des hauteurs de l’Orgueil, se trouve caché une confrérie de légende, chevauchant de gigantesques bêtes, oiseaux démoniaques ne songeant qu’à dévorer les hommes… Certains des plus hauts membres du Conseil y siègent, se laissant influencer par ces forces de l’enfer. » Si le peuple voyaient les seigneurs des cieux comme des créatures de malheur, Drystan savait qu’il n’en était rien. Souvenirs d’une jeunesse depuis trop longtemps passé. Combat épique contre un Dragon. Durant trois jours et trois nuits, le téméraire Henrhiv affronta l’une des plus sages créatures de ce monde. Pour essuyer la plus cuisante de ses défaites. En cette chute, il n’avait point trouvé la mort. En cet échec, il avait découvert la sagesse. Le fou avait alors compris qu’il avait des limites au courage, à l’héroïsme, au « cran ». Et c’est de ce dragon qu’il tira l’une des plus grandes part de son enseignement. De cet animal, aussi vieux que le monde, aussi sage que la lune, aussi puissant que le soleil. Un monstre couleur de nuit, aux yeux emplis de savoir. Puis Il partit. Et de ce dernier jour il ne resta qu’une phrase. « Nuit éternelle, monde de nuages. Tempêtes de brumes, herbe de pierre. Adieu, Henrhiv. En ces lieux, nos routes se recroiseront. Quand tu ne seras plus »

Durant des jours, Drystan dormit en Wilwarin, cherchant désespérément des renseignements sur la confrérie de Sang. Il ne trouva rien. Rien qui ne puisse l’éclairer, si ce n’est des allusions ésotériques à un monde entre ciel et terre. Dire que la réponse se trouvait à quelques pas de lui. Un livre oublié dans la bibliothèque du chêne. Un journal usé, corné. Le journal d’un membre de la confrérie. Le peintre d’Adalerin avait, en effet, omis de récupérer l’ensemble de ses papiers lors de son départ précipité pour Sul-Nar. Laissant au Conteur d’Aelis l’indice clé de sa réussite. L’emplacement de la forteresse. Le soir même, attendant l’heure des brumes, l’estropié partit. Les trois premiers jours de route s'écoulèrent paisiblement. Puis, la première anicroche. Le visage se redressa. Hayarn observa sans observer, contemplant cet ensemble de flux qui dessinaient son monde. Trois mots, écris à l’encre rouge sur ces feuilles de papiers, gravés à jamais dans sa mémoire…

« Excellence, Honneur, Fierté »

Ce n’est pas un bras brisé qui l’empêcherait de continuer sa route. Quelque soit ses blessures, il restait Drystan Hayarn, conteur d’Aelis.

IV.

« N’oublie pas, jeune fou. Si un défi peut paraitre insurmontable un jour, il ne peut l’être à jamais. Ton esprit est ta plus grande arme. Chaque jour il change. À tout instant, des voies inexplorées s’ouvrent. »

-

Le temps s’était écoulé. Le gel avait paralysé son bras. La plaie, loin de cautériser, s’était transformée en un rivière de sang givré. La tempête n’en finissait plus. Il avançait à tâtons, essayant de ne pas choir dans le brouillard. De ne pas s’endormir, de ne pas mourir… En son esprit, seul un mot restait. « Avancer ». À l’horizon, les lignes d’ondes caractéristiques de marmottes se profilèrent. Un abri. Un roc. Une protection. Une gigantesque porte de pierre se profila à l’horizon. Un bloc de roc bloquant l’accès à la seule passe de l’Orgueil. Un juron s’échappa de la gorge de l’Aelisséen, suivi de quelques mots. « Cela sera suffisant, ci ce mur peut me protéger de la glace… je survivrais peut-être à la tempête. ». La nuit tombait en son âme quand une voix retentit, couvrant la tempête par la puissance. Paroles semblant jaillir du roc.

Dans les plus profondes fosses de la terre,
Se cachent noirs rocs absorbant la lumière,
Au sommet, diamants brillant de milles feux,
Qui donc se trouvera au dessus d’eux ?
Avec ton sang la réponse sera dessinée,
Sur cette dalle qui le chemin t’a bloquée.

Si la glace n’avait pas déjà envahi sa gorge, le conteur aurait éclaté de rire. Quoi de plus aisé que cette énigme ? Dans son esprit, ces mots résonnaient, rebondissant sur les souvenirs, les joies, les larmes passés. Trois cent ans s’étaient écoulés depuis la dernière fois, mais, en son cœur, la vérité restait gravée. Dégainant Faren’lo, il la laissa glisser sur sa main. Le sang s’écoula, perles glacées par la tourmente. Appelant ses dernières forces, il traça la solution sur la pierre. La réponse du roc ne parvint point à son esprit, l’homme s’effondrant dans la neige, terrassé.

V.

« Mourir n’est pas si facile que ça… »

-

Petites raies d’or dans la nuit. Éclats d’argents se profilant dans le brouillard. Formes se traçant dans l’esprit d’un guerrier assoupi. Et, soudainement, la créature apparait. Main qui file vers un pommeau. Lame tranchant les airs. C’est alors que tout s’arrête. Le guerrier stoppe son mouvement. Les yeux de la marmotte s’écarquillent, se demandant pourquoi cet animal gesticule ainsi. Un fou rire tranche la nuit. Si ces hoquets de joie le font souffrir, Hayarn ne les sent plus, emporté par le flot de la réussite. La douleur et le chaos ne l’auront pas écrasé. Sa carcasse givrée se déplie, grinçant de douleur. Cette victoire lui aura couté cher. Son bras gauche pend lamentablement, couvert de neige, de glace, de sang. Des plaques givrées apparaissent un peu partout sur son corps, traces de la tempête… Qu’importe. Les hauteurs de l’Orgueil lui sont ouvertes. Reste la confrérie.

VI.

« Et quand tout te semblera acquis, tu verras les masques choir, et l’immensité qui te reste à parcourir… »

-

La forteresse s’étend sur tout l’horizon. Glorieuses tours, postés au dessus des falaises. Tout semble éteint en elle. Les dragons ne volent point. Les lumières sont voilés. L’Estropié s’avance lentement, courbé par la fatigue. Une autre créature s'approche du chateau. Drystan ne distingue que sa silhouette, caractéristiques d’un mentor énigmatique, maitre des peintures et des lettres. Le Listeria Airet Syl. À chaque personne, ses marques, ses cicatrices, ses anomalies dans les lignes d’énergies. Le saluant d’un signe de tête, trop faible pour parler, Hayarn continue sa marche vers les grandes portes. D’une voie lacérée par les souffrances, il brise l’oppressant silence, appelant les gardiens de cette citadelle. Le mentor, lui, en pleine possession de ses caractéristiques mentales, prit un malin plaisir à énoncer une énigme tordue comme il n’en existe que peu…

Lettre secrète, reine de croyance.
Une consomme en tête, je demeure fruit.
Une voyelle au cœur, je suis décadence.
Votre réponse, avant la minuit.

Malgré la fatigue, l’Aelisséen recommence son vagabondage spirituel, à la recherche d’une réponse…

« Que veut-il ? Dois-je voir ces mots comme une vérité ? Ou un piège habilement dessiné, pour piéger l’aventurier ? Est-ce bien un fruit dont-il parle ? Trois lettres ? Une consomme, une voyelle, une inconnue ? Est la consomme qui est un fruit, ou l’ensemble de ce mot ? Voyons voir… Quelles sont les lettres de croyances ? Celle a référence mystique ? Suis-je en train de prendre la mauvaise voie ? » Puis, d'un coup, feux qui brulent, lumière qui envahit l’univers. La forteresse semble bruler. Des voix retentissent, sans atteindre ses oreilles. Il entend des pas dans la neige, des portes qui s’ouvrent. Et soudain, une phrase. «Qu'on les traîne au fond des Caves et qu'on les fasses jeûner un mois durant. Le Temps que le Conseil se décide... » Un feulement de rage s’échappe du conteur. Lui, au cachot ? Enfermé dans une cave noire, au fin fond d’un palais inconnu ? De son esprit jaillissent ces trois mots, ces mots qui l’on accompagné durant l’ensemble de son voyage.

« Excellence, Honneur, Fierté »

La lame bondit hors du fourreau. S’enfonce dans le sol, à portée de main. Le bras d’Hayarn glisse vers sa jambe. Y attrape son pistolet. Les lignes d’énergies affluent dans l’arme, s’échappant de la montagne, de la neige, de la terre. Drystan Hayarn se redresse, laissant son bras brisé pendouiller dans le vide. Pour la première fois depuis le début du voyage, son ton est clair, limpide. Il ricoche sur les falaises, semblant se démultiplier.

« Sachez, vous qui avez parlé, qu’en me traitant ainsi, vous bafouez certains de mes principes. Si je dois aller dans un cachot, cela ne sera pas de mon plein gré. Quelque soit les blessures qui sont gravés sur mon corps, je reste malgré tout un homme empli de rage, de fierté, d’honneur. De puissance… Un homme qui préférera mourir sur ce sol enneigé, plutôt que de croupir avec les rats. Si vous me proposez une chambre, de l’onguent pour mes plaies, et un bon feu, j’accepterais sans hésiter. Néanmoins, vous préférez me séquestrer dans une prison, en attendant votre bon vouloir. Et cela, je ne peux l’accepter. Je suis même étonné de vous voir ordonner quelque chose qui colle si peu avec vos « lois ». Je suis venu rejoindre votre confrérie. Pas m’agenouiller devant des commandements illogiques, ignominieux, incohérents. »

VII.

Flamme qui danse sur la neige.
Sage qui attend son heure.
En ces lieux, sagesse et fierté,
Seront réunis à jamais,
Monde entre ciel et nuages,
La ou l’herbe est de pierre,
Douces tempêtes de brumes,
Terribles forêts de rochers.

Nuit.

I'.

[Bon... Puis qu'il le faut, voici le HRP. Je suis, comme qui dirait, quelqu'un de plutôt polyvalent. Je ne me permettrais pas de juger mon travail par moi même, risquant d'être, soit trop élogieux, soit trop défaitiste mais le fait est que je possède à la fois des bases en graphisme - Quoique celui ci me passionne de moins en moins, remplacé par cette activité bien plus facile d'accès, d'un point de vue financier, qu'est le dessin -, en écriture, à la fois en poésie en nouvelles, en prose et en role play - L'ensemble n'est pas bien glorieux - et en Jeu de rôle. Néanmoins, je suis une vraie tanche en CV.]

La nuit est porteuse de conseils, mais il n’était pas encore minuit lorsque Cassiopée décida d’aller rendre visite au prisonnier qui devait se geler les pinceaux au fond du trou dans lequel Sanz l’avait placé. Un léger sourire vint aux lèvres de la Dame des étoiles en songeant avec quelle diligence son confrère avait agit lorsque le dénommé Airet Syl avait osé tenter mesurer leur élitisme. Sur son sein, Issac émit le grondement propre à confirmer sa vision des choses et Cassiopée était certaine que l’individu avait échappé d’extrême justesse aux orteils grillés, car on ne touchait pas à la susceptibilité d’un dragon sans risquer quelques poils.

Alors qu’elle franchissait la porte basse et pénétrait dans le cachot, une bouffée d’odeurs nauséabondes lui agressa violemment les narines.

-J’arrive trop tard, vous n’avez pas pu retenir vos besoins… Vous auriez appelé qu’on serait venu vous équiper d’un bassin...

Ceci dit, je vous apporte quelques prunes… Ces fruits ont la particularité d’être des fruits commençant par une consonne, mais je les aime aussi sans celle-ci, elles deviennent alors lettres secrètes qui gouvernent nos croyances anciennes. Bien que je doute qu’ici, ces runes ne vous soient d’aucun secours, vous êtes bien plus en état de décadence… j’espère que vous n’atteindrez pourtant jamais l’état de ruine… car cette petite voyelle ajoutée en plein milieu des runes n’a d’encourageante que la pensée…

Cassiopée souriait à Airet Syl en lui tendant une grosse poignée de prunes couleur sang.

Argh, mais non, ce sont les rats! Comment faire ses besoins en arrivant le ventre vide, hu?

-Rune! C'était ça la réponse. Ainsi donc, vous honorez ma présence d'un esprit affuté. Et avec presque 22 heures d'avance sur l'échéance. Minuit prochain où celui d'hier, peu importe, n'est ce pas? Toute cette intemporalité. Dites. Vous voyez mon moustique là. Je crois qu'il est presque mûr. Autant que cette prune. Vous croyez qu'il grandira aussi gros qu'un dragon avec ce sang? Il s'en nourrit, et ce serait une monture agréable. Peut-être même me portera t'il sur sa croupe. Qu'en dis-tu?

- Iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiih.

Ah! Le bourreau.

-Et votre confrère n'est guère complaisant avec l'esprit. Dirigé par ses muscles, hein? La candeur d'un dragon lui suffit. Du sang, du sang pour mon moustique.
Dites, elles sont rudement sucrées ces prunes. Miam.

La Salle de Conseil était plongée dans une froideur matinale. Le Prince Sanz de la Confrérie du Sang était assis à sa place, son armée incrustée sur la table comme signe de sa présence dans la Première salle de la Confrérie. Au loin on entendant le claquement de fer des prisonniers qu’on tirait dans les escaliers pour les ramener face au Conseil. Quand ils entrèrent, la vision ne choqua aucun des membres qui assistaient au jugement de ceux qui avaient osé franchir les murs de leur Propriété.

De quel honneur parlions nous D. après votre séjour dans nos… geôles… . Et quel honneur vous reste-il ?

L’homme ciblé ne sembla pas répondre. Sanz frappa brusquement sur la table. La tête des prisonniers se soulevèrent et retombèrent mollement sur leur poitrine.

Pensez vous que vous avez assez souffert ? Assez vécu ? Que vous savez assez pour comprendre ? Que croyez vous en venant ici… . Nous ne sommes pas en temps de Paix.

Sanz fit crisser ses doigts sur la table tout en embrassant du regard les autres conseilles qui siégeaient.

Vous n’êtes pas prêt.

Sa sentence avait sonné dans l’air comme une menace qui venait trancher avec les espoirs. Le Prince se releva de sa chaise et fixant une dernière fois ceux qui avaient osé prétendre au Sang il quitta la Salle d’un pas plus léger qu’une ombre. Dans son sillage un lion d’or ne le quittait pas d’une semelle.

Drystan ne bougea pas durant le discours de Sanz. Il se contenta de l’observer, regardant à travers le voile, écoutant ses morts, analysant ce personnage, ou, tout du moins, ce qu’il laissait voir. Ce n’est qu’au moment de son départ, lorsqu’il se leva, soignant jusqu’au moindre de ses mouvements, que l’Estropié prit la parole, rappelant, une fois encore, le blason de la confrérie. « Excellence, Honneur, Fierté. Que de beaux termes. Que d’indignes porteurs. Mon honneur est sauf, Sanz. Je ne suis pas sur qu’il en aille de même du votre. Y’a-t-il quelconque gloire à trainer un mourant dans vos prisons, un homme épuisé par des jours de marches, torturé par le froid ? Non. Vous n’avez fait que profiter de ma faiblesse. Je n’ai rien perdu en cette soirée. Vous néanmoins… N’avez-vous pas l’impression de n’être qu’un lâche ? L’honneur d’une confrérie bafoué par ceux qui se saisissent des bléssés. L’Orgueil des chevaliers pourrissant dans leur château. Des êtres se jugeant supérieur au monde d’en dessous. Vos vertus d’origine semblent s’être peu à peu effacées, pour se transformer en leur opposé. » L’Elfe crasseux se redressa. Son séjour dans les geôles lui avait rendu ses forces, ses énergies. Si sa peau était couverte d’engelures, d’indélébiles cicatrices, de blessures douloureuses, son âme avait retrouvé sa puissance, son unité. Ses chaines étaient plus qu’inutiles à son gout. Son « Tatouage » s’illumina, semblant devenir de feu, enveloppant le métal d’un halo argenté. Les menottes se brisèrent en leur centre. Hayarn était libre. Il ne servait à rien de jouer la comédie, de continuer à jouer l’assoupi, le torturé par les glauques cachots. Le séjour n’avait pas été de tout repos, avec pour seule viande les cadavres de rats abattus et pour eau la neige s’écoulant par les interstices. Néanmoins, il était redevenu lui-même. « Vous vous enlisez dans votre égo, vous remémorant de vos gloires passés, refusant d’assumer ce temps qui passe. Vous siégez de ce lieu, éternelle statue de marbre. Sachez que le passé n’est plus, et que votre temps s’efface. Bientôt, votre nom ne sera plus qu’un fantôme d’antan. Regardez-vous, avec votre grandiloquence, vos poses calculées, vos phrases glorieuses. Le prince Sanz… Un mythe pour effrayer les curieux, voilant la réalité sous un gigantesque voile de mensonges. »

« Orgueil, Lâcheté.
Peut-être reste-il un peu d’excellence ?
C'est donc cela, le fondateur de la confrérie du Sang... »

» [Conf. Sang ]L'Eveil des dragons
» [Conf. Sang] La route du Sang [Histoire du Sang]
» [Conf. Sang]Purification de Melaka [Histoire du Sang]