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Cordelia Melicerte
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Cordelia Melicerte

Cordelia Melicerte


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MessageSujet: Rendu Final   Rendu Final Icon_minitimeDim 11 Avr - 23:27

Leie Killashandra Quinn Vorpatril fixait son éprouvette d'un air absent. Cheveux courts grisonnants, silhouette sèche, seins menus laissés libres sous la blouse et traits réguliers, Leie Killashandra Quinn Vorpatril aurait pu passer pour quelconque, s'il n'y avait eu ce regard flou, ouvert sur on ne sait quels mondes. La scientifique ne semblait pas se rendre compte que le liquide contenu dans le tube commençait à bouillonner avec force, faisant jaillir des gouttelettes bleutées sur les carreaux blancs de son espace de travail. Ce n'est que lorsqu'une goutte atteignit sa main droite, qu'elle avait posée sans y penser sur la paillasse, que Leie Killashandra Quinn Vorpatril sortit de sa torpeur. Sans y faire plus attention que ça, elle essuya le dos légèrement brûlé de sa main sur sa blouse et éteignit sans se presser le feu du bec-benzen sous l'éprouvette.

Bon. Fin. Cheveux au galop dans des bubulles de carbone ? Mmmm... pourquoi pas ?

Elle saisit avec une pince le tube dans lequel la mixture bleue continuait à crépiter un peu, puis versa le liquide dans un aquarium proche où nageaient de minuscules sirènes rose-fushia.

Bon appétit mes magnifiques cocottes !

La scientifique partit d'un petit rire enjoué, en regardant les étranges créatures se tordre dans l'eau maintenant colorée en un bleu électrique profond. En voyant que les écailles de la queue d'une des sirènes se transformaient en de longs poils drus et bouclés, Leie Killashandra Quinn Vorpatril esquissa quelques pas de danse tout en frappant des mains. Elle renversa au passage une caisse remplie de verrerie et se prit les pieds dans les fils de l'interface neurale de son terminal. Elle se redressa, l'air de rien, apparemment inconsciente du sang qui commençait à s'épanouir au niveau du tissu sur son genou, puis, zigzagant entre les meubles, elle s'affala sur un fin matelas en mousse déchirée, posé contre un mur.

Le laboratoire de Leie Killashandra Quinn Vorpatril n'était pas particulièrement petit. Le service Génétique Onirique profitait même de l'un des plus grands locaux du Centre de Recherches des Songes de Belthil. Il était simplement affreusement encombré : manifestement, ce lieu de recherche était aussi un lieu de vie. Et de vie quelque peu décousue, comme pouvaient en attester les emballages vides qui jonchaient le sol et le frustre couchage où se reposait pour le moment la généticienne. Le laboratoire était admirablement équipé, en grande partie grâce au fort prestige dont jouissait Leie Killashandra Quinn Vorpatril auprès de ses pairs. Quant à son image en dehors du Centre de Recherches, c'était une autre histoire... La soeur aînée de la scientifique - une petite employée de société faisant dans la réalité augmentée - avait un jour parlé de Leie comme d'une "sociopathe notoire à tendances oniriques disruptives et violentes". Elle ne savait pas particulièrement ce que voulait dire "disruptif", mais elle trouvait le mot joli. C'était sa manière à elle de dire que sa sœur était une folle tête en l'air régulièrement prise par des crises imaginatives totalement incompréhensibles.

Non, Leie Killashandra Quinn Vorpatril n'était pas très appréciée des gens du commun. C'était d'ailleurs peut-être ce qui faisait d'elle une si grande scientifique.


Dernière édition par Cordelia Melicerte le Dim 25 Avr - 17:20, édité 1 fois
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Areilos
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MessageSujet: Re: Rendu Final   Rendu Final Icon_minitimeLun 12 Avr - 0:05

Voilà pour ma part.

Je le mets en citation. Cependant, Sephiroth, si tu peux garder les balises comme elles sont, ça serait bien. Merci. Heureux

Citation :
Je me nomme Sawyl. Je n’ai ni titre, ni nom.
D’où cela vient ? Je n’en ai pas la moindre idée… Tout ce que je sais, c’est qu’on m’appelle Sawyl, que je dois avoir la trentaine et que j’habite sur Ter Aelis. Je sais également que je suis un cyborg… Les explications, vous les aurez après, pour l’instant, je me présente. Oui, toi qui trouveras ce journal, tu ne me connais pas, alors je vais t’aider. Te donner des indices pour réussir à me cerner. L’histoire ne te suffira pas.


Comme je le disais, je me nomme Sawyl et les trente années que j’ai derrière moi commencent à se voir. Malgré mon accident que je vous raconterai plus tard, j’arrive à courir assez rapidement, autant dire que mes mollets et mes jambes sont robustes et musclés ! Même si… Même si ma jambe droite me fait de temps en temps, mal… Mais avec l’habitude, je m’y suis fait.
Au soleil, le brun de mes cheveux légèrement long et en queue de cheval, se dévoile, du moins, beaucoup plus que par temps de pluie. Mes yeux, sont d’un joli vert. Mais, étant cyborg, l’un a vu ses capacités s'accroître : Il voit plus loin et plus de détails. Il s’agit de l’œil gauche.
Maintenant que j’ai fait le bas, et le haut, il reste le milieu. Sans vouloir me vanter (bon si, un peu quand même), je suis bien proportionné. Ni trop grand, ni trop gros. Je me qualifierais de quelqu’un de normal.
Sur mon torse, et mes bras, il n’y a rien à décrire, tout est normal. Sauf, sauf ma main gauche. Coupée, puis remplacée. Ça donne quand même un certain style cette nouvelle main, qui me permet d’être plus habile ! C’est que je tremble beaucoup moins, alors pour ouvrir une porte d’un habitant sans se faire remarquer…

J’en oubliais la garde-robe ! Je suis, la plupart du temps vêtu d’un grand et long manteau noir. Comme un détective, oui. Ma tête est recouverte d’un bandana noir ce qui fait, je vous l’accorde, un peu pirate. Et puis, connaissant mon caractère… Ça me correspond parfaitement.

Vous voyez à présent comment je suis.
Bien. Passons à mon caractère, et puis par la même occasion, mon histoire. Oui, pourquoi faire des choses séparées quand on peut regrouper le tout ?!


Il y a donc dix ans, je fis mes études dans une école de police. Renvoyé au bout de deux ans d’étude, je décidai de partir loin, errant seul. Je commençai à m’intéresser à la nature, j’observai les êtres vivants qui m’entouraient continuellement. A vrai dire, j’observai le sol principalement, toutes les traces que je voyais… Je me posai des questions du style : « quel animal ça peut bien être… ? Ah ! Il y a plein de traces de pas… De combien de personnes/animaux étaient composé le groupe ? »
Alors au fur et à mesure, je connus les astuces, les indices qui permettaient de répondre à ces questions.
Un jour, en forêt, je suivis les traces d’un homme. Un homme qui avait l’air de courir. La course poursuite continua pendant quelques jours, jusqu’à ce que je le retrouve, étalé, agonisant. Sur le moment, une question me vint en tête « je le dépouille ? » mais voulant faire quelque chose de bien, je m’approchai pour l’aide. Il me vit et me dit de me pencher puis parla :
« Je ne te connais pas, mais il faut que tu saches, en ville, un homme qui reçoit des ordres d’un autre, a pour consignes de tuer plusieurs groupes de personnes. Aide-nous ! Je t’en supplie ! Aide les autres. Tiens ! Prends cet argent… »
C’était ses derniers mots si je me souviens bien. Ses mots me choquèrent, mais je décidai quand même d’aller en ville et de m’acheter un logement.
En ville, je n’avais pas la même expérience qu’en forêt, la difficulté était grande pour tracer des personnes. Encore une fois, j’appris. Ceci dit, savoir où logeait ce haut dignitaire était une simplicité au vu de la panique en ville. Je pris l’initiative de m’acheter une arme et d’aller rendre une visite de courtoisie à cet homme. Je cherchais juste la renommée, et l’argent. Auparavant, aucune recherche d’information sur l’intérieur du lieu n’avait été réalisée par moi-même. J’y allai à l’aveuglette. Ce qui, je l’admets, me perdit.
J’entrai dans la résidence discrètement. Personne, j’avançai plus loin dans la maison tout doucement. Une seule erreur : Je fis tomber un vase... Foutu maladresse ! Des tas de gardes apparurent. Je me rendis. Malheureusement.
On m’assomma. A mon réveil, les barreaux d’une cellule m’entouraient. Le garde me dit que j'avais dormi durant cinq ans… Il ajouta également que ma main gauche, ma jambe droite, mon œil gauche étaient tous les trois des membres artificiels, et que j’avais servi à une expérience ratée… La panique m’envahit mais je finis par m’endormir.
La vie continua son cours, je n’eus aucune visite. Pas même de celui qui me fit emprisonner !
Dormir, manger, dormir… Aucun exercice. Jusqu’au jour où un grand bruit s’entendit dans aux alentours de ma cellule. Trois personnes vinrent me libérer. Ils me donnèrent de l’argent, un pistolet, un papier et me dirent de partir au plus vite. Ce que je fis.




Le papier indiquait « Belthil, Andy de Falque, mort, reconnaissance »



Je pars pour une nouvelle aventure. Je pars pour une vengeance.




Puis, Sawyl se leva, ferma son cahier, le mit dans sa poche intérieur droite et partit en direction de Belthil.




Dernière édition par Avery le Lun 12 Avr - 1:07, édité 3 fois
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Cassiopée
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MessageSujet: Re: Rendu Final   Rendu Final Icon_minitimeLun 12 Avr - 0:50

… Point final …
Hector Rhazel ponctua d’un soupir fatigué ces deux mots prononcés dans le silence pesant de la nuit. Sur son visage d’habitude placide circula un frisson de contentement qui plissa le coin de sa bouche en un sourire facétieux. Il déposa son mégot au sommet du tas encore fumant qui débordait du cendrier.

L’enquête qu’il clôturait enfin, avait été longue et lui avait donné du fil à retordre, mais elle lui avait offert une renommée de fin limier. Il avait su manipuler si habilement le gardien du hasard que même le maître du jeu en place n’avait pas su qu’il était suivi et ses conversations mises sur écoute.
Il avait, bien sûr, risqué sa vie plus d’une fois quand il s’était retrouvé sur le front, mais il considérait que toutes les audaces étaient les meilleurs outils de son métier. Il oubliait alors d’avoir peur et n’y pensait que plus tard, quand il se retrouvait au chaud dans son lit.

A cette idée, un soupir de contentement succéda au premier. Il évoqua alors la future enseigne qui illuminerait bientôt les pieds de la grande tour de Belthil : « H.Rhazel investigations ».

Comme la nuit s’achevait, il aurait sans doute dû se diriger directement vers sa couchette, mais il était tellement courbaturé après des heures passées à rédiger le compte-rendu de ses recherches, qu’il se sentait incapable de s’allonger. Il avait envie de bouger et exiguïté de sa cellule ne lui permettait guère plus que la possibilité de quelques étirements.

Il décida donc d’aller prendre un bol d’air dans cette cité qui lui était encore inconnue mais où l’avenir s’ouvrait devant lui. S’il poursuivait sur sa lancée, il serait bientôt reconnu comme le détective le plus efficace de Ter Aelis.

Avant de sortir, il enfila un long manteau de « soirine » noire par-dessus le costume de cuir fauve qui le faisait si facilement passer pour un colon du Nord. Hector Rhazel avait découvert la « soirine » sur Ter Aelis et il avait été charmé par les teintes moirées du tissu qui lui donnait l’allure élégante et remarquable d’un aristocrate.
Il recoiffa d’un geste large la longue mèche sombre qui lui barrait le front, et repoussa ses longs cheveux en arrière. Puis il engagea son grand corps dans l’embrasure de la porte en prenant bien soin de ne pas faire de bruit.
Il était las, mais se sentait d’humeur vagabonde. Aussi, se dirigea t-il, de la démarche souple et silencieuse du félin toujours en éveil, vers les toits d’où partaient les navettes pour le centre ludique de Belthil.
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Drystan
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MessageSujet: Re: Rendu Final   Rendu Final Icon_minitimeLun 12 Avr - 19:07

Vos avis sont impatiemment attendus dans la partie discussion. Mais je suis à la bourre X). j'imagine un peu un cursus Vitae pour Cordy,


I.


Perché sur les tours de ports, fantôme enveloppé de noirceur, il attend. Ce qu’il attend, lui-même ne le sait point. L’heure d’une vengeance éphémère envers sa créatrice, sans doute… Sa mort seule ne pourra la rassasier. Toute sa « vie », il n’a songé qu’aux multiples tortures qu’il lui ferait subir, une fois qu’il aurait remit sa patte graisseuse sur son épaule.

Elle qu’il l’avait privé de toute son existence, parmi ses agréables frères gobelins. Toutes ses vadrouilles en forêts à chasser de l’aventurier, toutes ses épopées dans les mines. Toute sa vie… Tout. Suite à sa transformation, ses frères l’avaient renié, jeté hors de son trou, noyé, à multiples reprises, dans le fleuve le plus proche, catapulté du haut des falaises. La totale. Finalement, il était parti, il avait quitté leur monde. Pour partir en quête. A Sa recherche. Elle. Il ne savait point son nom. Son visage n’était que brumes éphémères, ses mots s’effaçaient avec le temps. Une seule chose le raccrochait à ce monde, un seul espoir.

« Même si j’oublie jusqu'à son existence, lorsque nos routes se rencontreront, je la reconnaitrais. Et là. Je la boufferais, pour commencer. Puis, je donnerais son cerveau à manger à mes pattes, je tartinerais ma carapace avec son sang, je me roulerais dans ses entrailles savamment réparties dans toute une salle de banquet, avant de servir à ceux qui m’ont renié ses doigts de pieds, de mains, ses yeux, le tout à la sauce cyanure… Le jour où je la retrouverais, ca va être le pied. Franchement. »

II.

Son histoire commence de la fosse à purin des Tarasques inferieures, domaines Austral des Gobelins Vers de Gris, suite à une naissance un peu trop prématuré. Un traumatisme marquant, qui le fit entrer à une vitesse tentaculaire dans la société Gobelin - Tout bon Gobelin se doit d’avoir un gros grain de folie, doublé d’un lac de problèmes Psychologiques. Sa jeunesse fut des plus simples, entre chasses à l’aventurier solitaire, kleptomanies dans les mines naines, découpe de cousins virulents - Discipline dans laquelle il fut maintes fois récompensé - études partielles dans les universités Gobelines, entre cours de survie en milieu hostile - C’est à dire la planète et ses environs - et examens de cambriolages avancés. C’est au cours de l’un de ses partiels d’ « assaut de forteresse volante, pour récupérer quelques ouvrages sacrés dans les bibliothèques, afin de les catapulter dans les caniveaux, histoire de montrer que les Gobelins il n’en on rien à fiche de la culture » - C’est bien le nom de l’exercice en question. Simplicité, mère de toute beauté - que notre héros a rencontré son tragique destin… La mort ? Presque. Dérapant maladroitement sur une tuile traitresse, il s’écrasa avec une grâce plus que verdâtre sur l’une des terrasses de Wilwarin. Juste devant une scientifique timbrée qui se demandait justement comment elle allait pouvoir continuer ses expériences "légales" en ayant les crédits momentanément coupés, suite à une transformation mécénique aléatoire. Elle ne se posa pas la question bien longtemps.

III.

La suite, il ne s’en rappelait que peu. Quelques coups de laser bien placés, des croisements d’ADN, un bain de pieds, des greffes illogiques. Et il était né. Comme toute bonne créature rêvant d’échapper à son diabolique maitre, il s’était faufilé a travers les égouts, se nourrissant de rats et de castors, avant de glisser dans l’un des réacteurs de la cité, pour s’écraser deux milles mètres plus bas. Vivant. Il commença alors à avoir des doutes sur sa normalité Gobeline. Un vrai gobelin aurait laissé une tache verte, graisseuse, sur le sol lors de l’atterrissage… Il se traina durant des jours sur les routes mal pavées des montagnes, avant d’atteindre la tanière de ses géniteurs. Ce qui s’en suivit, nous le savons déjà.

Et maintenant, il rode dans nos rues, dans nos maisons, effrayant les enfants, grands comme petits, devenant peu à peu une sorte de père fouettard, un monstre sans cœur ni âme, défiguré par le temps. Il attend, en quête de celle qui à fait de lui ce qui est, de ses cousins, de ses voisins, faisant des steaks tartares de ceux qui osent empiéter sur son chemin - Et ceux qui se décalent, parce que tout de même, il faut éviter le favoritisme. Lui. Son costume de Super Héros difforme, sa cape, le tout en noir, déchiré par endroits. Ses antennes innombrables, sa tête à quarante deux segments, son esprit torturé, sa carapace d’ivoire, ses arêtes coupantes. L’invincible méchant, aux tendances psychopathes, guidé par la haine, tuant tout ce qui ose se dresser devant lui, ne serait-ce qu’en osant lui adresser la parole. Mi monstre, mi Gobelin. Les défauts des deux, les qualités d’aucun. Une imagination débordante lorsqu’il s’agit de donner la mort, la capacité de réflexion d’une huitre quand il faut arnaquer son prochain. La souplesse d’un Baobab, la dextérité d’une montagne. Lui.


Grinn Trylobit’

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Cordelia Melicerte

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MessageSujet: Rendu 2ème épreuve   Rendu Final Icon_minitimeSam 17 Avr - 19:28

Aïe ! Mouche borgne !

Leie Killashandra Quinn Vorpatril se donna une vigoureuse claque sur le mollet gauche tout en pestant contre la minuscule fée-éperon qui venait de la piquer. Elle chercha la peste des yeux et la trouva posée sur une fleur de plastique rose, en train de lui faire un pied-de-nez.

Va donc faire joujou avec les rats, petite vipère !

Poussant douloureusement sur ses jambes, la généticienne se releva du terrier de taupork qu'elle étudiait - ces bestioles creusaient des galeries à une telle vitesse qu'il y avait de quoi craindre pour les fondations du Centre de Recherches... et il était malheureusement impossible de les dompter. Leie regarda avec fierté le paysage bucolique qui l'entourait : un ruisseau ondulait entre de mignonnes petites collines recouvertes d'herbe synthétique piquée de fleurs tout aussi fausses. À une vingtaine de mètres devant la scientifique se dressait un bosquet de véritables érables importés de la Terre, dont la sève était le seul aliment ingérable par les monstrueux papillons d'un mètre d'envergure qu'avait créés Leie dans une de ses crises de mégalomanie galopante. Son idée de départ était de pouvoir les utiliser comme ventilateur personnel pour la noblesse de Belthil. Elle n'aurait pas cru qu'en grossissant ainsi ces délicates créatures, elles deviendraient aussi laides et effrayantes (ah ! ces poils et ces écailles !).

Chaque semaine environ, Leie Killashandra Quinn Vorpatril allait rendre visite à ses expériences ratées, toutes parquées sous un dôme à environnement artificiel. Le plafond courbe de la réserve n'était presque pas visible tant l'illusion de ciel bleu créée par les plaques haute définition était crédible. Le Centre de Recherche des Songes avait de l'argent à ne pas savoir qu'en faire. Oh, certes, la direction aurait préféré passer à l'incinérateur toute créature qui se révèlerait inutile, mais Leie était rentrée dans une telle folie enragée lorsqu'elle avait entendu parler de cette éventualité, que le projet avait été immédiatement abandonné. Oui, Leie Killashandra Quinn Vorpatril était dérangée, insupportable et instable, mais elle était aussi la seule généticienne capable de tels exploits créatifs. Ses souhaits avaient donc le plus souvent valeur d'ordre au sein du Centre de Recherche.

Le dôme faisait près d'un kilomètre de diamètre, mais il commençait déjà à tangenter la surpopulation. Au loin, on pouvait apercevoir le miroitement d'un lac légèrement saumâtre bordé de saules pleureurs et de tilleuls, où pouvaient s'ébattre les créatures aquatiques de la scientifique : sirènes dotées de pieds au bout de leur queue de poisson, poulpes en gelée au goût détestable ou encore poissons-coffre-fort (personne n'avait jamais réussi à trouver leur code d'ouverture).

Leie soupira de satisfaction face à sa Création, et fit demi-tour vers la porte, l'air rêveur. Elle semblait marcher sur du coton. Les écrans autour du dôme projetaient l'hologramme d'une forêt dense, zone profonde de dix mètres environ et qui électrocutait systématiquement toute créature dont la signature génétique n'était pas répertoriée dans la liste des autorisations. L'entrée du dôme se trouvait derrière ce champ de sécurité, chargé aussi de désinfecter tout ce qui entrait et sortait de la réserve. Leie gratouilla à la porte, qui s'ouvrit sur le côté dans un chuintement sourd. En face d'elle, le gris froid des couloirs du Centre de Recherche des Songe la rappela à la réalité : il était temps de retourner travailler. Leie Killashandra Quinn Vorpatril s'engagea donc dans le couloir de droite, en direction de son laboratoire. Celui-ci se trouvait à deux pas du dôme, fort heureusement pour la santé mentale déjà précaire de la scientifique : elle ne supportait que très mal la lumière blanche aveuglante des couloirs, la propreté maladive des lieux, le son métallique de ses pas sur le sol et le bourdonnement permanent des réseaux de chauffage et d'aération.

Leie Killasandra Quinn Vorpatril passa devant son laboratoire... et continua sa route. Le travail attendrait. Ses pas l'attiraient ailleurs, pour le moment. Elle avait à faire.

***

Leie rabattit sa capuche et entra pour de bon dans son laboratoire, soufflant de soulagement en retrouvant la lumière tamisée de son antre. À son entrée, son morceau de musique préféré se lança automatiquement : elle avait eu ses meilleures idées durant l'écoute de cette mélodie de feraille mâchée. Elle s'assit en tailleur sur son matelas de mousse, attrapant au passage une liasse de notes sur son nouveau projet - des licornes pourvues d'une poche ventrale afin de pouvoir y ranger ses bagages - et se plongea dans sa lecture.


Dernière édition par Cordelia Melicerte le Mar 27 Avr - 14:06, édité 4 fois
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Dounette




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MessageSujet: Re: Rendu Final   Rendu Final Icon_minitimeDim 18 Avr - 1:24

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L'Avis du Jury :

Nous sommes ravis. Voilà un groupe qui se concerte et qui sait garder les originalités de chacun tout en restant dans un Univers donné ! Dans un monde, il y a des tas de possibilités dans lesquels les personnages peuvent s'épanouir, et ce groupe là l'a bien compris.
Individuellement, nous tenons à saluer les performances. Tout d'abord celle de Cordelia qui a bâti un personnage original et suffisamment tiré par les cheveux - mais sans être complètement nébuleux - pour nous intéresser. Ensuite Cassiopée. C'est l'exemple même de ce que nous voulions voir apparaitre : des posts courts, très efficaces, très bien construits, et s'inscrivant dans la logique de l'histoire de ce concours. Quand à Drys', qui nous connait décidément très bien, il a tapé dans le mille avec une histoire drôle et pleine de clins d'œil. Cela réveille et émoustille lorsqu'on lit d'affilée des posts pour un concours. Heureux
Petite mention également pour Avery, qui, dans ce groupe de géants, a su tenir sa place, même si son niveau de rôle play est légèrement inférieur à celui de son équipe. Bel effort, Avery, que nous avons su remarquer.

Résultat : Très-Bien

Rendu Final Tronco10Rendu Final Tronco10Rendu Final Tronco10Rendu Final Embout10
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Drystan
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MessageSujet: Re: Rendu Final   Rendu Final Icon_minitimeDim 25 Avr - 17:02

Bethil… Si toutes les légendes parlaient des magnifiques tours d’acier de la régisseuse, de ses griffes métalliques lacérant les cieux pour n’en laisser que poussières, de ses habitants aux ports altiers, de ses princesses d’argent, rien ni personne ne soufflait mot des tourments qui régnaient sur les terres inférieures. Les Sous-Sols. Si une partie des bas étages étaient occupés par les laboratoires, le reste n’existait tout bonnement pas, d’après les officiels. Rares étaient ceux qui pouvaient voir la misère qui terrassait ces lieux, les « Quartiers Invisibles ». Ces murs de fer rouillés par les infiltrations, l’eau dessinant sur les parois les reflets moqueurs du peuple des étages supérieurs. Les bâtisses s’étalant jusqu’à l’horizon, amalgame de ferraille, de bois, de pierre, sans véritable sens, branlantes, instables.

Pas une plante ne venait égayer ce décor, ne laissant de place qu’aux câbles tordus, aux poutrelles brisées… Suspendu au « Plafond » se tenait un ciel irréel, éclairé par un néon déréglé, clignotant, aveuglant quiconque osait le regarder dans les « yeux ». Autour de lui, l’on parvenait parfois à entrevoir une tache de peinture bleuâtre, écaillée par le temps, brulé par cette omniprésente luminosité… Assis sur l’un conduits d’Alimentation aquatique des Quartiers Invisibles, Grinn Trylobit’ regardait le paysage, une cigarette qui n’avait rien homologuée dans sa pince gauche, un sourire septique sur le visage. Ses tentacules faciales tombaient le long de son visage, son costume de super héros rapiécé s’étalant autour de lui dans un amalgame de tissus - Pour le comparatif avec le monde réel, le Gobelin Mutagène ressemblait à un Rasta Gothique Vert, avec une carapace sur le dos… Il ne ressemblait à rien, à vrai dire.

Dans quelques instants, il allait quitter les Bas Quartiers. D’un coté, parce qu’il avait réussi à se mettre trois mafias sur le dos en moins de treize minutes, un nouveau record dans le domaine de la pègre aélisséenne, de l’autre, parce qu’il avait enfin un nom - Imprononçable, certes, mais terriblement évocateur pour ses petits neurones déglingués - et une adresse. Il ne retournait pas à la surface, - Là aussi, sa tête ne risquait pas rester sur ses épaules bien longtemps - non. Il allait prendre la route du Centre des Songes. Afin de retrouver une vielle amie, qu’il n’espérait plus revoir. En bon gobelin, il attendait seulement la nuit pour s’élancer dans les ténèbres. Nuit, qui, au vu des multiples problèmes d’Alimentation des Quartiers Invisibles pouvait arriver à tout moment - Y compris dans un mois. Son arme de destruction pulmonaire massive à la mâchoire, il commença à remettre en ordre les quatre heures de bordel qui avait précédé cet instant, le condamnant à mort pour meurtre - Sans préméditation mais vachement gore, ce qui compense - dans toutes les provinces d’Aelis, y compris en dehors.

Il avait suivi son instinct, voila tout. De son époque verte, seul celui-ci restait. L’art du Gobelin pour se plonger dans des situations inextricables, fréquemment mortelles, avec entrain, voire naïveté, en pensant que c’était la meilleure chose à faire. Officiellement arrivé à Bethil par le plus grand des hasards - Officieusement, les autorités soupçonnaient une soudaine envie de quitter Echoriath au plus vite, pour des raisons qui restent encore difficiles à déterminer, quoique surement liées avec la vague d’assassinat qui avait frappé la ville - Grinn Trylobit’ avait eu une altercation avec un passant un peu trop orgueilleux. Laquelle s’était conclue par un affrontement des plus délicats. Puis, un coup de pince dérivant malencontreusement de sa trajectoire, le malheureux adversaire se retrouva décapité, laissant le Gobelin avec quatre-vingt quinze témoins et un cadavre sur les bras. Préférant une fuite subtile à un carnage peu apprécié des autorités - Qui voyaient déjà d’un mauvais œil l’ablation crânienne du passant - Grinn Trylobit’ se précipita vers l’issue de secours la plus proche, à savoir les égouts, pour finalement atterrir au beau milieu du Quartier Invisible.

Comme tout bon héros cherchant à se relaxer après une épuisante journée, il décida d’aller prendre un petit verre à la taverne la plus proche. Pour se retrouver face à un Homme-Poisson - Complètement avarié - un descendant direct de Shiva et une Manticore religieuse qui, malgré l’absence totale de bouche, semblait savoir parler l’Aélisséen. Une telle concentration de types peu communs dans une ruelle, si banale soit elle, ne pouvait que mal de dérouler. Surtout quand l’un des protagonistes se persuada de l’existence probable de renseignements essentiels à sa survie dans l’esprit de ses interlocuteurs. Sans savoir en quoi ils correspondaient - Mais, vues leurs tronches, ils devaient bien avoir quelque chose à lui dire…

S’en suivit un massacre bref, quoique qu’intense, durant lequel Grinn arracha - Littéralement - au descendant de Shiva : son nom, son numéro de sécurité sociale, sa carte bleue, l’adresse de sa femme, le nom de son caniche, le patronyme de celle qui lui avait greffé quatre bras en trop, le plan des canalisations d’Aelis et la route la plus rapide pour rejoindre le Centre des Songes. Avant de se rendre compte qu’il était, en plus du fils de Shiva, le neveu de l’un des patrons de la Mafia. Comme l’ensemble des cadavres étendus au sol.

_

Donc, en gros, il était relativement mal barré. Et, sans compter les zigotos qui étaient en train d’escalader le tuyau dans sa direction avec un air fort peu amène, cette foutue lumière refusait de s’éteindre. Ce qui commençait à lui taper sur les nerfs. Il ne voulait pas partir de jour. Heureusement, ici, ce qui pouvait être difficile à régler dans le monde d’au-dessus pouvait s’expliquer d’un coup de calibre. Rompant les Dix sept traités de paix Inférieurs concernant l’interdiction de lancer un quelconque projectile en direction du Néon Solaire, Grinn Trylobit’ vida trois chargeurs sur ce dernier. La suite se traça d’elle-même : Notre aventurier mutant disparut - De nuit - dans les conduits, au nez et à la barbe d’une armée de tueurs.

_

La grille du conduit traversa le couloir avec une discrétion relative, avant d’aller s’encastrer sur un garde relativement surpris. Grinn Trylobit’ se glissa hors du tunnel, couvert de rats, dégageant une odeur à motiver n’importe quel créateur de parfum. Laissant couler une tache verdâtre sur le sol, il contempla les couloirs.

L’endroit ressemblait tant au passé. Il était ailleurs, certes. Mais, en ce laboratoire, il voyait le reflet de celui de la cité volante. Ces murs gris, immaculés, sans rien pour attirer le regard. Sans tache pour lui donner un peu de vie. Cette lueur omniprésente, aveuglante, effrayante. Elle, qui plongeait dans vos yeux, semblant voir toutes vos pensées. Comme avant. Comme avant les expériences. Avant qu’il ne devienne ça. Quand on le trainait sur le sol d’acier, râpant son corps maladif sur le métal. Quand on l’enfermait dans ces cages sans barreaux, ces cuves de verres silencieuses. Tous ses cauchemars revenaient avec ces lieux. Tous ses souvenirs. Chaque pas était un retour en arrière. Et finalement, ses yeux tombèrent sur le nom. Celui qui s’immergerait dans sa mémoire, hurlant la rage du vengeur, écrit en lettres décrépites sur la porte, écaillées, usées. Elle se tenait là.

Leie Killashandra Quinn Vorpatril


_

La musique s’arrêta d’un coup, paralysé par une pince tentaculaire. Sortant de l’ombre surgit cette voix, pleine de colère, annonciatrice de souffrances à venir…

« Bonsoir, maîtresse… »
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Cordelia Melicerte

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MessageSujet: Re: Rendu Final   Rendu Final Icon_minitimeDim 25 Avr - 21:30

Leie Killashandra Quinn Vorpatril y était presque... presque. Elle avait l'idée sur le bout des doigts, impalpable, boule de génie flottant dans un coin de son esprit. C'était tout un art que d'arriver à la faire sortir afin qu'elle éclose et explose sur le papier, étalant ainsi ses merveilles d'intelligence. Elle y était... presque... et là le drame arriva. Un élément nouveau vint perturber son cocon de folle création : la musique se stoppa ! Leie Killashandra Quinn Vorpatril mit au moins cinq secondes avant de se rendre compte de ce qui venait de se passer. Elle sortit de sa transe spirituelle dans un frisson convulsif et chercha la raison de cette monstrueuse interruption. Monstrueuse. Oui, c'était bien le mot. Car devant la généticienne se trouvait une créature qui semblait sortie des mondes cauchemardesques de Ctulhu : un dégoûtant mélange de tentacules et de faux cuir, ponctué d'une touche écarlate au niveau de ce qui devaient être les yeux. En somme, une immondice... qui lui rappelait quelque chose.

Bonsoir, Maîtresse…

Toi... toi... toi... tu me dis quelque chose !

Le visage de Leie Killashandra Quinn Vorpatril se tordit en un rictus étrange que ceux qui la fréquentent régulièrement savent interpréter comme un terrible effort de remémoration.

Oui ! Je vois ! Tu es ce jeune garçon gobelin que j'ai recueilli il y a quelques années. Tu es venu me remercier pour les grandes améliorations que j'ai apportées à ton corps somme toute relativement incommode et laid ? Et bien... de rien, de rien. Et maintenant, laisse moi travailler, mon p'tit.

La scientifique, toujours affalée sur son matelas déglingué, fit un vague signe de la main vers la porte et essaya de se replonger dans ses papiers. Peine perdue, l'étrange visiteur ne semblait pas vouloir bouger d'une tentacule ! Relevant la tête dans sa direction, Leie Killashandra Quinn Vorpatril essaya d'imiter un dragon en colère afin d'effrayer la bestiole : elle s'imaginait toute rouge, le visage congestionné, soufflant de la fumée noire par les narines. Malheureusement pour elle, Leie avait simplement l'air idiote.

Allez, ouste ! Je ne peux plus rien pour toi. Va t'amuser avec de belles jeunes filles grasses et ondulantes au lieu de me faire perdre mon temps !


Dernière édition par Cordelia Melicerte le Lun 26 Avr - 17:47, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Rendu Final   Rendu Final Icon_minitimeLun 26 Avr - 0:35

« Bien. Elle est donc vraiment folle » Cette pensée frappa son cortex neuronal avec l’intensité d’un Bulldozer, allant jusqu'à lui faire oublier, l’espace d’un instant, que sa condition mentale n’était guère meilleure que celle de la savante. D’un autre coté, il suffisait de regarder le laboratoire. Alors que la savante plissait son front jusqu'à un angle humainement impossible, Grinn laissait glisser son regard dans la pièce. Les croquis incohérents de licornes perforé au niveau de l’abdomen, les tortues en forme de tank, les poulets à quatre-vingt onze pattes - L’histoire de la rentabilité du nombre de pilons par poulets, étudiés dans toutes les classes d’économie Aélisséenne - complétaient son avis, couplé avec cet étrange système chimique qui projetait un nuage de vapeur verte dans les air toutes les dix sept secondes, accolé à un superbe levier rectangulaire, couvert de poils de cactus. Non. Elle était bonne pour aller un psy - De préférence, un individu sans rapport aucun avec sa famille. Surtout si elle continuait à penser qu’elle lui avait été utile avec ses transformations abstraites. C’est le propre des Savants Déglingués à Tendances Artistiques - Ils savent ce qu’ils veulent faire, ils pensent qu’ils font le bien, et personne n’arrive à voir le sens de leurs œuvres. Et, le cas échéant, Leie Killashandra Quinn Vorpatril était une pure STDA. Et Grinn, le produit de son imagination. Néanmoins, ce n’est pas ca qui le fit exploser. Ce n’est pas non plus l’imitation piteuse d’un dragon orchestrée par la scientifique - Son spectacle lui donnait surtout l’allure d’un crustacé en train de prendre un bain de soleil. Non. Ce qui le fit craquer, c’est le commentaire sur sa vie sentimentale…

« Je ne sortirais pas. Je ne vais pas vous faire perdre votre temps. Je vais vous le prendre. Je ne vais pas aller m’amuser avec de belles jeunes filles grasses et ondulantes. Elles ne me regardent plus. Elles me jettent des pierres. Ce que vous considérez comme incommode et laid, je l’aimais. Elles l’aimaient. Et les gobelins ont très bon gout. Vous pensez avoir fait une bonne action en me transformant ? Nous n’avons pas la même définition de « Bonne action ». Je vais en faire une, moi aussi… Une bonne action gobeline. Un truc vert, baveux, tordu. Un remaniement total de votre existence, en commençant par les chaussures. Vous avez déjà vu vos machines fonctionner, non ? Moi aussi… Je les ai vues tourner, depuis ma cage, durant douze ans. Si vous les avez ramenées jusqu’ici, alors, je pourrais m’en servir… Pour vous. Avez-vous déjà vu l’intérieur de votre distordeur de molécules biosynthétique ? De votre masseur a épilation laser ? De votre échangeur de têtes atomique ? De toutes ces bricoles au nom compliqué que je n’arrive même pas à prononcer mais que je vois dans chacun de mes cauchemars ? Vous aller y passer. Je vous le jure. Je suis mentalement Instable, Gobelin, ascendant Sadique, tordu comme l’esprit d’un Damné, alors, vous allez subir… »

Trois minutes dix sept secondes, respirations comptées. Un vrai monologue de méchant, par le fond comme par la forme - Le propre d’un tel monologue est d’endormir le spectateur tout en fournissant au gentil un gigantesque moment de répit qui lui permet fréquemment de retourner reprendre son épée tombé au bas de la falaise. Faisant vibrer toutes ses tentacules au dessus de son crane, il plongea son regard le plus rouge dans les yeux de la savante. Laquelle n’eut pas, à priori, la réaction escomptée. Regardant l’épaule gauche du Gobelin d’un air songeur, accompagné de son drôle de rictus, elle dit d’une voie rêveuse… « Hum… Je crois bien avoir laissé le masseur à épilation laser à Wilwarin. Merci de me l’avoir rappelé. J’enverrais quelqu’un le récupérer. » Dans un hurlement de rage du à une pression nerveuse un peu trop intense, le Mutant bondit sur la scientifique, toute tentacules dehors, chaque membre tremblant sous la rage, les pinces claquant dans le vide avec une violence plus que déplacée…
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Cassiopée
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MessageSujet: Re: Rendu Final   Rendu Final Icon_minitimeLun 26 Avr - 2:27

Arrêté devant la tour principale du Centre Administratif de Belthil, Hector Razhel renoua sa cravate et ajusta son complet-combinaison.
Il avait soigné sa tenue pour cette soirée inespérée, et sa sveltesse était soulignée par l’aspect cuir ciré du tissu noir qui moulait sa musculature d’athlète.
Un sourire de contentement s’afficha sur son visage par ailleurs impassible.
Il repensa à la missive qu’il avait reçue dans la matinée :

« Dans ma recherche d’un homme entreprenant, brave et intelligent, il me semble que vous êtes seul à pouvoir me satisfaire. Je suis impatiente de vous rencontrer et je vous attendrai sur le plus haut sommet de Belthil, à la terrasse des « âmes heureuses ». Venez à la tombée de la nuit.
J’espère de tout cœur vous y voir.
Dans l’attente de cet instant décisif.
A.D. »


Depuis le matin, il cherchait qui se cachait derrière ces deux initiales. Après avoir tourné dans tous les sens cette énigme, il en était venu à considérer qu’il ne pouvait s’agir que d’Adélaïde Demainck ou d’Ange Diamant. De ses deux anciennes conquêtes, il gardait un souvenir nostalgique d’Adélaïde dont la peau avait la transparence d’une eau claire et la douceur du printemps.

Lorsqu’il sortit de l’ascenseur, il dut se dégager avec difficulté du bloc compact que formaient les créatures diverses qui l’occupaient.
Il dut encore jouer des coudes dans le couloir qui menait vers les derniers étages et se fit la réflexion que Belthil était vraiment une ville débordante de vie, au point d’en devenir écrasante.

Il atteignit tant bien que mal la porte le menant vers les terrasses. Elle était close, et il se demandait comment il allait pouvoir en passer le pas, quand celle-ci s’ouvrit en grand, lui libérant le passage.
Il s’introduisit dans le sas qui se referma aussitôt derrière lui.
Le calme du lieu s’empara de lui avec autant de force que le bruit de la foule l’avait assailli un moment auparavant.
Baissant la tête pour entrer dans la pièce, il la releva pour se retrouver devant une femme d’une beauté exceptionnelle. Mais qui n’était ni Adélaïde, ni Ange, ni même Astrid qu’il avait craint de rencontrer… Son visage ne lui était pas inconnu pourtant…
La femme, dont les hanches parfaites ondulaient sous le tissu léger de sa robe, le mena vers un grand salon dans lequel trônait un canapé de velours orange. Au passage, il admira les immenses constructions de legos disséminées un peu partout dans le logement. Le lieu sentait bon le gâteau encore chaud et l’eau lui vint à la bouche.

La demoiselle le mena vers un escalier et il se retrouva à l’air libre au sommet de la tour. La vue de là-haut était phénoménale. Il pouvait apercevoir les contrées lointaines de Ter Aelis et prit un petit moment pour localiser les montagnes d’Echoriath et les vastes Terres désertes de Sul Nar. Pourtant, c’est la proximité du bruit qui montait du sol qui attira son regard vers la cité capitale. Les deux grandes tours blanches qui abritaient toute l’administration du pays étaient cernées par les vrombissements des moteurs alors que de tous cotés s’entrechoquaient ailes mécaniques, griffons, véhicules volants de tous poils, anges et dragons. La circulation était si dense en altitude qu’elle camouflait la cité basse et ses rondeurs.

La dame prit soudain un air très autoritaire pour dire :

- J’attends de vous la plus grande discrétion.

Alors qu’il s’apprêtait à lui riposter que jamais, au grand jamais il n’était du genre à étaler ses frasques, elle ajouta :

-Vous devez m’aider à protéger mon aimé.

Il se demandait alors si le souhait de cette perfection était de taire toute liaison à son conjoint, quand son doute fut dispersé comme un feu de paille sous la tourmente.

-Ramrod, mon Ame Damnée, risque sa vie depuis qu’un mystérieux Andy de Falque a décidé de l’éliminer. Je voudrais que vous retrouviez ce de Falque et que vous l’arrêtiez.


C’est à ce moment qu’il comprit qu’il se tenait devant Dounette, l’Ame Damnée de Ter Aelis.
Il rougit en songeant à sa méprise, mais resta dubitatif quant au contenu de la missive qu’il avait reçue. Il répondit pourtant comme si de rien n’était :

-Pour quelles raisons cet Andy de Falque peut en vouloir à Ramrod ? Qui est-il ? Vous lui connaissez des ennemis ?

-Aucun. Ramrod est apprécié.
Ce sera à vous de trouver ces raisons. Mais si vous y parvenez vous pourrez alors faire partie de ma garde privée.


Puis elle sortit de ses jupes une bourse qu’elle posa près d’Hector Razhel qui la soupesa. Celle-ci était lourde et il se voyait déjà à la droite de Dounette lors des réceptions officielles.

-Mais si vous possédez une garde privée, pourquoi ne faites-vous pas appel à elle ?

-Je ne peux faire confiance en personne. Les plus hauts responsables de Ter Aelis sont visés par ces menaces de purge, et je crains que quelqu’un de proche du pouvoir ne cherche à s’en emparer.
Il me semble que le coup d’Etat pourrait être le mobile et c’est dans ce sens que je vous demande d’enquêter.


Hector empocha la bourse et les pièces à conviction. Un dernier regard vers Dounette acheva de le convaincre qu'il finirait par avoir une place maîtresse à ses côtés.
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MessageSujet: Re: Rendu Final   Rendu Final Icon_minitimeLun 26 Avr - 23:00

Sawyl s’était assis sur une banquette bleue à une table ronde isolée dans le coin d’un bar. Face à lui : le comptoir avec ses hautes chaises, des fleurs accrochées au plafond, ou posées dans les quarts. Il ouvrit son journal « Le Canard à Hélice » et but une gorgée de son café, comme le font la plupart des enquêteurs ou des personnes désirant connaître la vie de la cité. Cela dit, le café l’horripilait. Que ce soit l’odeur ou le goût. Mais, ainsi, il se fondait dans la masse, faisait comme tout le monde. Dans le journal, il espérait trouver quelques renseignements. En vain. Il feuilletait les pages, il regardait les articles pour passer le temps et attendait. Il attendait depuis plusieurs jours, dans le même endroit, en lisant le même journal.

Un mois passa avant qu’il ne parvienne à surprendre une conversation intéressante. Trois hommes. L’un était assez petit et un autre plutôt grand. Le troisième était de taille moyenne, un peu corpulent, le visage agressif. Sawyl se glissa dans la discussion, sans prendre la peine de s’excuser.

La personne dont vous parliez là… Oui, vous savez, les rumeurs qui disent qu’il va supprimer une partie de la population… Oui ? C’est bon ? A l’instant même, j’ai cru entendre son nom sortir de vos bouches… Si, je vous assure… Savez-vous où il habite ? Non ? En êtes-vous sûr ?

Un long silence se fit. Peu patient, le Cyborg mit sa main sur son manteau, dégageant le pistolet argenté rangé dans son étui près de sa ceinture, dans l’espoir d’effrayer son interlocuteur.

Je vais donc reposer la même question, dit-il sur un ton ferme. L’homme au visage agressif, agacé, prit la parole :
Suffit ! Laisse nous tranquille toi ! Tu n’vois pas que tu n’es pas le bienvenu ici ? Ton adresse, tu la veux ? Bah la voilà, il paraîtrait qu’il travaille au Centre des Songes de Belthil, mais personne ne l’a vu. Il fit une pause. Et pour être plus précis, j’ai cru entendre que c’est au laboratoire onirique, moi ce que j’en dis, c’est qu’il a pris sans doute la forme d’un animal ! Mais je ne pense pas que vous le trouverez là-bas, parce qu’il se serait fait repéré et puis, ce ne sont que des rumeurs. On sait tous que les rumeurs peuvent être fausses !

Bien. Fut le seul mot qui sortit de la bouche du Cyborg. Il se retourna, déposa quelques pièces sur sa table, puis sortit, contournant les tables étalées sur son passage évitant les passants qui sortaient et entraient à tout va.

Une fois dehors, il se dirigea vers le lieu indiqué, avec moult difficultés, la foule occupant la totalité des rues. On n’apercevait même plus les enseignes des magasins, noyé par le flot des habitants. Le vacarme engendré assourdissait le Cyborg. Demander l’emplacement du laboratoire aux passants lui semblait impossible. Qu’est-ce qu’ils se diraient ? Il continua ainsi, sans informations, au coeur du peuple. Ce n'est que par miracle qu'il parvient a se rabattre contre les murs, sur l'une des plaques d'orientation de Bethil, indiquant heureusement la position du centre. Il prit ainsi la direction de la position indiquée, jusqa'à une sombre passe. Au loin, une personne au visage caché d’un capuchon s’arrêta, leva la tête vers le cyborg avant de prendre la fuite dans le dédalle. Sawyl hésita un instant, avant de se lancer à la poursuite de l’inconnu. Après quelques minutes de course, le Cyborg s’arrêta devant un bâtiment avec comme écriteau accroché sur la porte « Centre Des Songes ». Le bâtiment était gris métallique, sans vie. A l’entrée, quelques civils et passants qui ne s’inquiétaient pas de son arrivée subite...


Dernière édition par Avery le Mar 27 Avr - 0:26, édité 2 fois
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Cassiopée
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MessageSujet: Re: Rendu Final   Rendu Final Icon_minitimeLun 26 Avr - 23:01

Pendant tous le mois suivant sa rencontre avec l’Ame Damnée, Hector Razhel avait passé son temps à analyser en détail les moindres informations contenues dans les pièces à conviction que lui avait remis Dounette.

Ses connaissances informatiques n’étaient pas suffisantes pour qu’il parvienne à repérer d’où pouvaient provenir les interférences émises par Andy de Falque. Il se résolut donc à contacter le meilleur expert qui soit en la matière, Teddy Blaire. Ted avait été son plus fidèle allié en bien des moments difficiles et il pouvait le considérer aujourd’hui comme un véritable ami.
Ce fin limier passait sa vie complète plongé dans les mailles informatiques et il eut tôt fait de lui communiquer une adresse d’émission.

Hector Razhel profita des quelques contacts qu’il avait gardé dans les bureaux de la police centralisée pour savoir que cette adresse informatique correspondait à celle d’un cyber café des bas quartiers de Belthil.
Il était allé repérer les lieux journellement depuis une quinzaine de jours, questionnant tous les habitués sans pouvoir discerner un semblant de piste à partir de cette information pourtant cruciale.
Il choisit donc de se plonger à nouveau dans les différentes lettres de menaces qu’avait reçues l’Âme Damnée.
Les lettres restaient très énigmatiques pour lui. Elles représentaient un amalgame de phrases à portée vaguement philosophique du style :

« A vouloir trop de perfection, on perd toute Humanité » ou bien « Au-delà du rêve, un homme exempt »
Il ne savait qu’en faire.

Pourtant, à force de retourner les missives en tout sens, il finit par découvrir que chacune d’elle avait été émise avec une régularité impressionnante.
Si la première apparition publique d’Andy de Falque datait des 100 000, les messages privés se succèdaient très régulièrement tous les 500 suivants avec une ponctualité presque déconcertante.

Il mit en œuvre une planque pour les 500 à venir, afin d’être présent quand le personnage viendrait lancer ses menaces via l’outil des ondes.
Le jour dit, il quitta sa tenue de galant pour celle d’un ouvrier du bâtiment et se grima la face afin de passer inaperçu dans le quartier qu’il commençait à bien connaître à présent.

Situé dans la zone périphérique ouest, il était très proche de l’astroport et grouillait d’une populace bigarrée. Ce n’était pourtant pas le quartier le plus populeux de la ville car le bruit incessant des gros porteurs refluait de nombreux habitants. Seuls restaient ceux qui n’avaient pas les moyens d’aller ailleurs et ceux qui désiraient bénéficier de la proximité de liaisons aériennes rapides et fréquentes. C’est là que s’étaient installés les gros complexes industriels ou de recherche.
C’était le quartier le plus bas de la ville, les habitations qui s’empilaient comme un jeu de cubes chaotique, n’atteignaient jamais plus de six étages et avaient perdu leur couleur d’albâtre qui était la caractéristique de Belthil.
Les logements d’habitation étaient abandonnés peu à peu au profit des quartiers modernes de la périphérie Nord, beaucoup plus lumineux car ils avaient été élevés au dessus des masses grouillantes des zones de transfert.

La journée, les employés et ouvriers des grands centres d’industries constituait un flux continuel de masse humaine entrant et sortant des usines.
Pourtant, le soir, le quartier se vidait. Ne laissant dans les rues désolées que monceaux de papiers huilés et boites vides roulant sous le vent qui circulait entre les murs gagnés par la crasse.

Il arriva dans le cyber café le matin prévu et s’installa comme s’il était affairé à la manière d'un ouvrier venant se plonger dans des études de mécanique quantique, seul espoir pour quitter sa classe. Mais le temps passait sans qu’aucun individu suspect n’apparaisse dans son champ de vision. Il se désolait devant les structures de cristaux et leurs vibrations quand un personnage encapuchonné d’une longue cape dont la coiffe lui recouvrait entièrement le visage fit son entrée pour s’installer à ses cotés.
Certain qu’il tenait enfin son homme, il le surveilla du coin de l’œil et le suivit lorsque celui-ci quitta l’établissement dans lequel il n’était resté qu’un moment.



L’individu avançait vite et s’engouffra dans une ruelle lugubre et sombre, longée par les hauts murs du laboratoire génétique du Centre des Songes. Soudain, il s’arrêta devant une grande porte métallique et disparut. Il se précipitait pour entrer dans le bâtiment à sa suite quand son élan fut arrêté net à la vue d’un grand type sorti de nulle part, faisant irruption entre lui et son fugitif. Comme l’homme s’apprêtait à pénétrer à son tour dans le bâtiment, Hector Razhel plongea sa main vers son arme.


Dernière édition par Cassiopée le Lun 26 Avr - 23:36, édité 3 fois
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Areilos
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MessageSujet: Re: Rendu Final   Rendu Final Icon_minitimeLun 26 Avr - 23:04

Sawyl y était enfin. Il faisait face à l’entrée, une grande porte de fer forgée. Peu de fenêtres décoraient le complexe. Il respira profondément, sortit son pistolet et s’apprêta à entrer lorsque, soudain, il entendit un bruit de pas derrière lui. D’un geste, il se retourna, braquant son arme contre un ouvrier tout aussi équipé que lui. La venue de cet homme le perturbait. Ils se regardèrent tous deux dans les yeux. Exaspéré, le Cyborg tourna la tête, avant de prendre la parole :

Pour commencer, vous me dites qui vous êtes. Pourquoi vous êtes là, et pourquoi vous braquez une arme contre moi. Je ne vous ai rien fait, c’est vous qui venez m’épier à ce que je sache !

Il n’attendait pas de réponse, des idées trottant déjà dans son esprit. Il se demanda si cet « Ouvrier » n’était pas plutôt un policier ou quelque chose de ce style. Généralement, un ouvrier basique ne porte pas d’arme.

Ben voyons ! Ce n’est pas mon jour de chance ! Est-ce que ça vous tuerait de répondre à mes questions… dit-il d’une voix basse. L’ouvrier continua de regarder Sawyl. Le regard qu’il avait n’était pas un regard commun. Le Cyborg n’y voyait pas l’agressivité, mais la confiance.

Vous bouleversez mes plans là ! Bon. Je vous fais un briefing. Derrière cette porte, il y a un type nommé de Falque, vous avez peut être entendu parler de lui. Il paraitrait qu’il veut supprimer une partie de la population. De plus, c’est lui qui m’a mis cet œil performant et cette main à mon insu. Certes, je suis satisfait… Mais il paraitrait –encore- que je suis une expérience ratée ! Donc, comme j’aime la gloire, la renommée et l’argent. Je vais lui régler son compte une fois pour toute, et avant ça, le remercier quand même, c’est la moindre des choses. Sur ce...

Se désintéressant complètement d'un interlocuteur qui semblait moins dangereux qu'au premier abord, Sawyl pointa son calibre vers la porte, l'ouvrant à "sa manière". D'un mouvement fluide, il se glissa à travers la ferraille éventrée, entrant dans le bâtiment. Tout en s'avançant dans les couloirs, il observa les lieux. Un hall d'accueil atrocement banal, avec une armée de pancartes indiquant le nom de chaque service et de laboratoire. Comme à l’extérieur, les murs étaient tout aussi gris, mais propres. Très propres. Sombres, sans décoration, sans âme... Remarquant dans le tas, une flèche indiquant le laboratoire onirique, il s'élança dans sa direction. A l'angle d'un couloir, une explosion se fit soudainement entendre. Le bruit était accompagné d'une porte de laboratoire enflammée, le duo manquant de faire tomber le toit du complexe. ... Durant un instant, Sawyl ne bougea pas, observant la multitude de créatures difformes qui s'enfuyaient de la dernière salle. Juste derrière lui, Hector Rahzel apparut, l'air tout aussi furibond qu'essoufflé. Ce dernier baissa instinctivement son arme, négligemment dirigé sur les omoplates du Cyborg, devant l'apocalyptique vacarme : Surgissant des profondeurs démoniaques tel le cri du Golgotha, la voix d'une femelle furieuse, couplée à celle d'un individu au ton indescriptible déchira les tympans des deux compagnons de fortune.
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Rodram




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MessageSujet: Re: Rendu Final   Rendu Final Icon_minitimeMer 12 Mai - 2:12

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L'Avis du Jury :
L'histoire est longue à mettre en place, l'aparté sur la scientifique nous est apparue un peu trop développée (comme deux histoires parallèles), cependant le scénario est haletant à lire, saupoudré d'un ton ironique et décalé qui fait sourire.
Le ton polar, par dessus cela, de Cassiopée est encore plus intéressant.
Cependant, on se demande où tout cela va bien aller.
Le récit au passé est respecté, l'interaction excellente entre les personnages.

Résultat : Très-Bien

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MessageSujet: Rendu de la 3ème épreuve   Rendu Final Icon_minitimeDim 30 Mai - 17:39

Hector Rhazel était resté perplexe devant le discours du cyborg qui se tenait devant lui. Ainsi, cet homme aux allures de détective était lui aussi à la poursuite de Andy de Falque et il regretta amèrement que le temps leur manquât pour en savoir plus à son propos et sur les connaissances qu’il détenait sur l’individu.
Il l’avait suivi sans hésiter, l’arme à la main, quand celui-ci avait défoncé la porte sans doute blindée avec l’efficacité d’un arracheur de dents. Ce compagnon de fortune inespéré avait usé autant de son arme que de sa main métallique pour écarter les morceaux gênants comme s’ils étaient les vulgaires feuilles d’un buisson.
Il courait à présent le souffle court derrière le cyborg, en suivant des couloirs lugubres, tout en se demandant si l’homme qui le précédait était détective comme lui, et donc un concurrent, ou s’il agissait pour sa simple vengeance. Mais le temps de la réflexion fut trop court dans son corps en surchauffe et stoppé net par le hurlement qui déchira l’air. C’est tout essoufflé qu’ils s’arrêtèrent devant la porte défoncée du local d’où provenait un déchainement de cris.
La scène qu’il contemplait était des plus étranges et Hector Rhazel avait l’intime sensation de se retrouver dans l’antre ultra moderne d’une sorcière. Elle se tenait là au milieu d’une quantité incroyable de créatures difformes et luminescentes, le visage rouge et gonflé sous une tignasse hirsute. Elle tentait de fixer au sol la base d’une cage métallique dans laquelle hurlait un monstre verdâtre que la colère brunissait.

-Oh mais mon coco ! Si tu le prends comme ça et que l’idée d’aller voir les jolies sirènes te mette dans un tel état, tu peux passer la nuit ici. Mais j’aimerais bien que tu te calmes un peu quand même… Tu es très bruyant. Heureusement que tu t’es placé juste sous la cage du stégosaure ailé…

Tout en parlant, la sorcière cadenassait les quatre coins de la cage sur les charnières incrustées à même le sol sans se préoccuper des tentacules qui tentaient de la ceinturer et des pinces qui claquaient dans le vide au milieu de hurlements déchainés.

Oui, imagine que, voici quelques temps, j’avais réussi à presque recréer cet animal féérique, tu l’aurais vu ! Il était magnifique ! … mais il était trop fragile, il n’a pas résisté bien longtemps…

De son coté, le monstre qui secouait les barreaux de la cage avec une rage et les grondements furieux d’un balrog qu’on a réveillé et posé en plein soleil, l’invectivait de toutes sortes de mots mais qui laissaient les détectives dans l’expectative.

-Sale pourriture ! J'l'ai ratée ! Vous ne vous en tirerez pas comme ça une fois encore ! Non ! Vous n’êtes pas une savante, vous n’êtes qu’une folle, Leie Killashandra Quinn Vorpatril ! Vous êtes une dingue et je vous le ferai payer ! Je vous jure que je finirai par me venger d’avoir fait de moi ce monstre! sale dégénérée! Vous finirez par découvrir que c’est dangereux de faire n’importe quoi ! Vous n’êtes qu’une monstrueuse cervelle pourrissante, un glaviot en putréfaction !

Hector Rhazel regardait la scène, les bras ballants, comme s’il était miraculeusement tombé dans un autre monde, se demandant où était passé Andy de Falque…
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MessageSujet: Re: Rendu Final   Rendu Final Icon_minitimeMar 1 Juin - 22:25

Après avoir entendu ces fameux cris stridents, le Cyborg découvrit une pièce en désordre. Il l’examina rapidement pour apercevoir quelques chaises renversées, des tubes à essais, béchers, erlens en morceaux avec leur liquide éparpillé au sol et sur les tables…
Puis, son regard alla se porter sur les deux individus de la pièce. Une femme, debout près d’une table et un… Un… Une créature, entourée de barreaux. La femme – sans doute une laborantine - avait l’air de la retenir prisonnière. Cette dernière avait les cheveux courts ainsi qu’une blouse sur le dos. Sawyl avait réussi à observer son regard, ce n’était pas n’importe lequel. Il renfermait quelque chose de complètement sadique, accompagné d’un sourire du même type. La créature verte, elle, était de taille moyenne, doté d’un air de bêtise cruelle profonde apte à rentrer dans n’importe quel livre des records – Ce qui expliquait sa position… - La décrire en totalité était impossible, son anatomie allant des pincettes aux tentacules sortant de la cage.

Quoiqu’encore abimés par l’explosion, les oreilles de Sawyl recommençaient à capturer les sons. il put ainsi entendre quelques phrases de la savante, tel que : « Oh mais mon coco ! » ou encore « j’aimerais bien que tu te calmes ». Quand il entendit les derniers mots, il eut comme un frisson. La savante avait prononcé « stégosaure ailé ». Un stégosaure, ici ? Le Cyborg n’en revenait pas. Pour en être certain, il leva la tête, et aperçu la chose, la créature ailée. Enfin, il regardait plutôt ce qu’il en restait : un tas d’os. Le second détective avait remarqué que Sawyl tremblait un peu. Reprenant son calme, le Mi-Machine s’avança vers la savante et la créature aux tentacules. Le monstre le vit arriver puis s’adressa à lui :

Hé toi ! L’homme rouillé ! Viens donc me délivrer… La timbrée m’a incarcérée sans mandat !

Sawyl ne bougea pas. Il regarda la créature et lui sourit, sans rien dire.

Allez ! Je suis quelqu’un de génial !. Si tu me libères, je te fais remplacer tout ton attirail par des mécanismes bien plus performants ! Je connais énormément de monde dans le commerce des pièces bidons qui explosent à la première utilisation !

Le Cyborg ne fit aucun mouvement. Son sourire s’effaça petit à petit.

Viens là petit-petit, que tu es joli. Tiens, bois ce mélange, il te rendra plus fort, tu auras des jolis yeux derrière la tête, et des griffes grandes, très grandes. Comme lui, là bas.


Leie Killashandra Quinn Vorpatril se retourna et vit les deux détectives :

Hé ! Vous ! Qu’est-ce que vous faites là, c’est pas un endroit pour vous ! Sauf peut-être pour le Cyborg… Voulez-vous que je vous améliore votre mécanisme ? Je peux en faire une arme très redoutable ! Une pincée de Bio-Cavernicole urticant, une goutte d’acide Sulfurique, et vous allez rajeunir de quelques années !

Sawyl resta perplexe mais refusa la proposition.

Nous sommes à la recherche d’Andy de Falque, le connaissez-vous ? Des rumeurs disent qu’il veut supprimer la population. Moi, c’est lui que j’aimerais supprimer.

Non, ça ne me dit rien vraiment, maintenant partez, ne trainez pas dans mes jambes, j’ai des choses beaucoup plus intéressantes à faire que de répondre à vos questions sans intérêt. Nourrir la Multi Plante Carnivore, par exemple, sauf si vous voulez le faire vous-même… Mais je vous préviens. Elle préfère le livreur au plat.


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MessageSujet: Re: Rendu Final   Rendu Final Icon_minitimeMer 2 Juin - 17:35

Pourquoi est-ce que son faciès au combien charmant ne lui avait pas attiré la sympathie du Cyborg ? Son plaidoyer avait été plus que sensé, pourtant… Mais non. Il restait dans cette inconfortable cage, avec un nichoir pour Stégosaure, des graines, une roue…
Je ne suis pas un animal de Cage ! Je suis fait pour la liberté ! Libérez-moi et je vous bouffe tous !
Pas un mouvement de tête en sa direction. Tous semblaient obnubilés par la vieille folle. La vieille folle compris, vu qu’elle se parlait toute seule. Tout en se décalant vers l’angle de la pièce… Stratégiquement, le point le plus inconfortable.

Surtout quand deux gros bastards, sûrement aussi vils que des marcassins pré pubères - Toute créature n’étant pas dans le camp du Gobelin étant obligatoirement cruelle, sadique et hargneuse - s’avancent dans votre direction, la bouche pleine de questions.

Le premier des deux - Le moins métallique - remonta immédiatement dans l’estime de Grinn en immobilisant sans trop de délicatesse la timbrée. Prenant une voix de stentor qui aurait fait fureur dans tous les opéras de Wilwarin, l’homme entama son discours. Mademoiselle. Navré de vous importuner en pleine expérience sur les aboutissants de la laideur et de l’informité, expérience que vous avez parfaitement réussie au vu de la chose enfermée dans la cage…

- Enorme coup de tentacule dans les barreaux de la cage en question, suivi d’une flopée d’insultes grivoises qu’il ne faudrait mieux pas épiloguer sur un forum tel qu’Aelis -
Mais j’aurais quelques questions à vous poser… Voyez vous, ce Cyborg et moi-même avons vu rentrer dans le bâtiment un individu que nous soupçonnons d’être un terroriste voué à détruire notre pays, être qu’il vaudrait mieux appréhender le plus vite possible. L’auriez-vous, par hasard, aperçu ?

C’est à ce moment que le Goblinoïde remarqua le détail qui clochait. Les gens normalement constitués ne se parlent jamais à haute voix. Or, la déglinguée - Surnom qui prenait tout son sens en cet instant - semblait allégrement outrepasser cette règle, bougeant les lèvres avec vivacité, les yeux perdus dans le vague. Malheureusement pour Grinn, le volume n’était pas assez fort pour ses oreilles. Qu’importe.

Vous me laissez, moi, Gobelin intègre, sympathique et sain d’esprit, dans une cage, en parlant avec cette femme qui semble être sous l’emprise de la DROGUE ?


- Rappelons que l’individu qui parle actuellement, au vu de son faciès, de son allure générale et du contenu de ses poches, est, sans doute aucun, l’un des consommateurs de substances illicites les plus célèbres de tout le Pays. -
Aucune réaction de la part des interpelés. Grinn n’en fut pas autrement surpris, secouant les barreaux de lassitude tout en continuant à observer la scène. Un homme noir… Marchant dans la nuit. Je ne connais pas… Je suis une savante qui cherche. Pour les animaux. Regardez ma collection de Tigres Palmés. Mes Oiseaux Biplan… Je ne sais pas de quoi… Je me sens oppressée. Lâchez-moi. Peur de l’étroit. Peur de perdre…

Dans un geste réflexe pour retrouver sa liberté, Leie se décala sur le coté, glissant malheureusement sur le Plan d’Infrastructure Osseuse du Calamar Aérodynamique, s’écrasant sur une gigantesque armoire, laquelle s’effondra sans crier gare… Lorsque le nuage de poussière se fut enfin dissipé, Sawyl se baissa, prenant un vêtement dans les décombres.

Dites. Je ne suis peut-être pas enquêteur, mais Sauf erreur notoire de ma part, ce vêtement est couvert de boue - Petit mouvement de poignet afin de vérifier la viscosité de cette dernière - Fraiche, qui plus est. Or, certaines rumeurs disent que, pour mettre de la boue plein ses vêtements, il faut tout de même sortir de son laboratoire. Vous…

*Skalk*

Réagissant immédiatement à l’injonction de son compagnon de fortune, l’enquêteur souleva la vieille des débris et la plaquant contre le mur - Sous un flot d’applaudissements tentaculaires issus d’on ne sait où

Des vêtements couverts de boue fraîche, comme ca, chez vous, en pleine nuit ? Un peu louche, non ? Je vais être bref, clair, concis. Ce travail est toute ma vie. Et je vous garantis que, si jamais vous tentez d’obstruer ma marche, je n’hésiterai pas un instant pour employer les mesures adéquates… Alors, vous avez dix secondes pour m’expliquer ce que fiche cette boue sur cette cape, étrangement identique a celle que j’ai vu sur le dos de ma cible !

Oh. Ce doit être un résidu de la Jambe de Karl, mon Pingouin métamorphique. Vous voulez le rencontrer ? L’interroger ? Il vit dans le Dôme…

Un bras d’acier se posa sur celui d’Hector Rhazel, l’obligeant à relâcher la tension sur la vielle femme. Lâche-la. Crois-tu vraiment que cette vielle femme soit un ennemi ? Ton sens de la logique m’échappe. Mais notre proie commune ne peut-être que là. Je vais m’en occuper, cela vaut mieux... Auriez-vous la bonté de nous amener jusqu’à votre Dôme, Madame ?

Le Gobelin cessa de secouer les barreaux telle une foule en délire, gratifiant d’un regard de haine bestiale le foutu Cyborg qui avait arrêté le Show. Néanmoins, dans son esprit, se traçait un plan machiavélique dont les seuls Gobelins avaient le secret. Basé sur une logique : Un Stégosaure Ailé était, logiquement, autrement moins fort qu’un Tentaculaire Verdâtre.


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MessageSujet: Re: Rendu Final   Rendu Final Icon_minitimeMer 2 Juin - 17:57

Hector Rhazel avait à peine lâché la sorcière que celle-ci s’était très vite éclipsée vers la partie opposée du laboratoire. Elle s’acharnait à remplir à toute allure un panier d’osier qu’elle avait ramassé au milieu d’un tas de cartons encore totalement emballés. Elle prenait sur les étagères qui couvraient les murs, des sachets, bocaux ou objets incongrus comme si elle faisait ses courses dans un super marché. Elle opérait si vite que son panier fut rempli avant que Sawyl n’ait eu le temps de lancer un regard d’acier au gobelin. Celui-ci avait cessé de secouer les barreaux de sa cage, plongeant un instant le laboratoire dans un silence que venaient gêner les inepties d’une vieille folle :

- Le pingouin métamorphique a plus d’appétit que le rat versatile aux poils nattés…Celui-là, je dois lui apporter des cerises pour voir ce qu’il fait des noyaux… Je dois aussi changer l’eau du bain… Ce tentaculaire me dérange, je vais lui en atténuer quelques unes….

Elle ponctuait son inlassable discours intérieur émis à haute voix de courts silences qui marquaient la mesure d’une litanie sans fin.

Sawyl continuait de la harceler de questions mais les réponses proposées laissaient les deux détectives perplexes :

- Vous avez bien dû voir un homme entrer et déposer cette cape ?

- Une cape… La carpe du Vieux Nil n’a plus d’œil vous savez ? J’ai pourtant tout fait pour lui rendre la vue mais elle ne veut rien y voir. Les éléphants aussi avaient de jolies défense avant, mais maintenant leur ivoire n’est plus très élégant…Mais cessez donc….

-Vous avez un fils ?

-Vous me posez trop de questions. Vous êtes un ami de mon frère ? Pourquoi voulez-vous savoir tout ça. Les Taupocks ont besoin de moi. Je dois aller les voir.

-Vous avez un assistant pour vous aider dans votre travail ?

- Mon travail ? Un assistant ? Mais allez-vous cesser à la fin ? Allez-vous-en ? Je dois retourner au dôme. Laissez-moi !

Elle s’était mise à tourner en rond d’une démarche lourde et élastique à la fois. Elle donnait l’impression de s’enfoncer dans la ouate à chacun de ses pas et de faire un effort pour en sortir le pied afin de pouvoir continuer sa marche.

Soudain, sans crier gare, elle appuya sur un bouton et une porte demeurée invisible jusque là, s'ouvrit dans le mur.
Elle en passa le seuil et la porte se referma instantanément derrière ses jupes froissées.

Hector Rhazel, qui la suivait des yeux pour tenter de démêler ce qu’il ne comprenait pas, se précipita sur le bouton pour ouvrir le sas à son tour et s’engouffra dans le tunnel à la poursuite de la femme.

Il se retrouva dans un grand couloir froid et lisse et repéra très vite la savante qui titubait sous la lumière violente des nombreux néons qui éclairaient son chemin.
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MessageSujet: Re: Rendu Final   Rendu Final Icon_minitimeMer 2 Juin - 19:03

Sawyl continuait encore et toujours de poser des questions qui n’avaient - pour le moment - pas les réponses qu’il attendait. Sans s’y attendre, il vit la savante partir en courant, suivi du second enquêteur qui se mit à sa poursuite. Aussitôt, le Cyborg en fit de même : il alla en direction des autres personnes tout en gardant son pistolet braqué sur la savante par mesure de précaution. Le couloir dans lequel il s’était engouffré avait une forme particulière : il avait été construit en forme de tunnel, le plafond était arrondi. L’homme mi-machine ne s’arrêta pas pour autant, il continua sa course malgré les frissons dus au froid du couloir. Soudain, un bruit retentit. Un grincement. Il ralentit et finit par se retourner. Le gobelin était en train d’écarter les barreaux qui le retenaient prisonnier de sa cage. Sawyl commença à faire demi-tour pour voir de plus près ce qu’il se passait. La créature fit un bond pour sortir de sa prison tout en se mettant à courir vers le cyborg en criant toutes sortes de menaces. L’homme mi-robot, prit de panique fit un tour et demi sur lui-même et, avec encore plus de frissons, ses jambes tremblèrent et coururent toutes seules. Sa main tremblota pour prendre son pistolet mais au final, elle arriva à atteindre l’arme et la prit. Sawyl tira en direction du gobelin qui continuait de le suivre. Il le canarda, vida plusieurs chargeurs. La panique lui transperçait tout le corps. Sa présence était tellement grande que sa capacité à viser correctement Grinn était presque inexistante.
Grinn courait, de plus en plus vite et menaçait l’enquêteur.

Viens là ! Je vais t’enfermer dans une cage où tu verras ce que ça fait d’être serré et seul. Et puis, ensuite, je t’accrocherai sur un bûcher pour te voir fondre et souffrir ! Tu crieras ! Tu crieras longtemps. Jusqu’à ce que j’arrive avec un long couteau aiguisé pour venir te découper lentement.

Le cyborg tressaillait de plus en plus. Son cœur palpitait à une allure démesurée suite au discours du gobelin. Au loin, Hector et la savante. Sawyl sentit son courage revenir, le stress diminua petit à petit lorsqu’il vit l’enquêteur recevoir un courant électrique et s’étaler à même le sol.


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Cordelia Melicerte

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MessageSujet: Re: Rendu Final   Rendu Final Icon_minitimeMer 2 Juin - 19:07

Leie ne comprenait pas. Ne comprenait pas. Pourquoi ces trois zouaves venaient-ils perturber son quotidien ? Leie Killashandra Quinn Vorpatril se sentait oppressée par leur présence. Elle avait chaud. Voulait de l’air. Voulait qu’on la laisse tranquille !! Pourquoi toutes ces questions qu’elle ne comprenait pas ? Pas de réponse à leur donner. Ses enfants. Eux, ils la comprenaient, ils l’aimaient, qu’ils étaient beaux, qu’ils étaient fort, elle voulait être près d’eux, elle allait leur apporter à manger, et un peu d’amour aussi, oh et puis ça, et ça aussi ! Car vous voyez, le pingouin métamorphique a plus d’appétit que le rat versatile aux poils nattés…Celui-là, je dois lui apporter des cerises pour voir ce qu’il fait des noyaux… Je dois aussi changer l’eau du bain… Ce tentaculaire me dérange, je vais lui en atténuer quelques unes….

Question ! BAM ! Question ! BIM ! Question ! Question ! Question !! BESOIN D’AIR !

Leie sortit, hagarde, de son laboratoire et se dirigea vers l’unique autre lieu où elle se sentait en sécurité : le Dôme. Elle se rendit vaguement compte que l’un des intrus la talonnait de près, lui lançant l’une après l’autre de stressantes questions qu’elle refusait d’entendre.

Mais arrêtez dont de courir ! Nous voulons juste discuter calmement avec vous ! On mène une enquête et on voudrait des informations ! Bon ! Vous avez fini là ? C’est trop vous demander ! A force de courir vous savez, on commence sérieusement à avoir des doutes sur votre personnalité ! Où cachez-vous cet homme ?!

Heureusement pour Leie, elle réussit à entrer dans le Dôme avant que l’homme ne l’atteigne. Elle ne se soucia pas de fermer la porte vitrée : son poursuivant n’arriverait de toute manière pas à dépasser le champ protecteur. Leie fit quelques sauts désordonnés sur l’herbe synthétique du Dôme et se retourna. Comme elle l’espérait, l’enquêteur venait de se prendre une violente décharge en essayant de la suivre et la regardait, l’air ahurit et furieux, allongé dans le couloir suite au choc électrique.

C’est à ce moment que le cyborg arriva aux côtés de l’enquêteur. Quelle merveille que ce mélange d’acier et de chair ! Il aida l’homme à se relever et l’interrogea du regard.

Hum. Il me semble que cette pièce est protégée par un puissant champ électrique. Je me demande comment cette folle a fait pour y entrer. Quoi qu’il en soit, je vous déconseille d’essayer de la suivre : vous vous y grillerez les circuits.

Malgré ses paroles apparemment calmes et sensées, l’enquêteur semblait bouillir intérieurement.

Vous croyez que ça suffit à m’arrêter ? Cette femme sait quelque chose sur Andy de Falque. Je ne la laisserai pas s’en tirer si facilement. Poussez-vous. Je sais quoi faire.

L’homme obéit et se décala, sortant du champ de vision de Leie. Le cyborg leva son bras au bout duquel se trouvait une impressionnante arme. Il tira sur le côté de la porte, provoquant une petite explosion au niveau du panneau de contrôle du système de sécurité du Dôme.

Il devait être protégé, normalement !! L’arrivée musclée du gobelin dans son laboratoire, tout à l'heure, avait déjà du abîmer en partie les circuits…

Le champ holographique autour du Dôme crépita puis s’éteignit. Les deux intrus s’élancèrent à l’intérieur, juste avant que le système de secours ne se mette en place : la porte d’entrée du Dôme se referma dans un chuintement sourd et se verrouilla, afin d’éviter que les bestioles ne s’échappent.

Leie regarda avec horreur ces deux énergumènes qui avaient osé entrer dans son havre sacré. Ils se mirent à avancer vers elle, sûrement pour l’attraper, l’enfermer, la questionner, la torturer, l’oppresser, la manger… ! Mais un choc violent contre la porte les fit se retourner en sursaut : derrière eux dans le couloir, le gobelin enragé tentait de défoncer l’entrée à coup de tentacules.


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MessageSujet: Re: Rendu Final   Rendu Final Icon_minitimeJeu 3 Juin - 16:08

Non. Là, c’était trop. Les portes qui séparent le chasseur de sa proie, quelque soient leurs formes, c’était drôle une fois, pas deux. Poussant un hurlement de rage, Grinn expédia un coup de caboche magistral dans l’entrée vitro-blindée du Jardin. Une réponse en fax lui fut accordée par l’intermédiaire de deux balles perforantes - Contre lesquels la porte ne put rien faire d'efficace - lancées à pleine allure en sa direction. Les réflexes du verdâtre, inversement proportionnels à son intelligence, lui sauvèrent la vie. Le premier projectile passa à quelques centimètres de son visage, le second perfora l’une de ses tentacules rebelles. Vas-y ! Tire ! Essaye, juste pour voir ! Profite de ta porte blindée, ROBOCOP ! Parce que, dès que je rentre, je te tartarise la face !

Tout en continuant de vociférer sur les futurs modes de cuissons qu’il accorderait à sa seconde cible, le Gobelin, profitant de son refuge, scrutait la pièce. Malgré sa position inconfortable, l’angle de vue lui permettait d’observer les mouvements dans une bonne partie de la salle. […] Puis je te passerais dans le four, avec les oignions, les patates, le rosbif et l’AIL…

*Silence Soudain ET Pensif*

Messieurs. J’avoue que l’état de santé de la savante m’inquiète. Quitte à ce qu’elle meurt, j’aimerais autant que ce soit de ma main. Alors, gardez-là vivante, le temps que je rentre…

Le commentaire, quoique toujours aussi déplacé, se basait sur un fond de vérité. Leie semblait vraiment danser au bord du précipice qu’est celui de la folie mentale aggravée, continuant à dialoguer avec elle-même, tout en accordant parfois un semblant d’attention au détective…

L’Homme en Noir… Celui qui marche avec des capes… Lui qui veut tout faire, lui qui veut tout détruire… Regardez mes plantes. Elles sont superbes. Le Magnolia étrangleur, il m’aura fallu de temps pour l’obtenir. De l’amour, du travail. Et beaucoup de Jardiniers. Frais, les Jardiniers. Sinon, il ne les mange pas… Êtes vous frais, monsieur le virulent enquêteur ?

Tout en continuant de fixer la savante, Hector se décala sensiblement de l’Arbre en question, étant, selon ses critères, terriblement frais. Cessez de diverger. Revenez à l’homme en noir. Il y a de fortes chances que ce soit lui que nous recherchions.

Agité par une excitation croissante, le détective regardait la savante avec une insistance tout ce qu’il y a d’effrayante. De son coté, Sawyl, à peine plus décontracté, s’était légèrement décalé vers le lieu de la discussion, son arme négligemment pointé vers la porte, appuyant régulièrement sur la gâchette, histoire de rappeler au Mutant qu’il existait toujours. C’est au premier des deux que la chercheuse s’adressa. L’homme en noir ? Mon bon ami. Vous avez des problèmes d’audition. Venez avec moi. Je pense pouvoir trouver une suceuse de cervelle capable de vous remettre cela en place…

D’un pas presque joyeux au vu de la situation, Leie s’avança en direction d’Hector - Lequel avait prit pour lui l’idée de faire quelque pas en arrière, histoire d’éviter une hypothétique créature capable de lui aspirer l'intérieur du crane. Puis. S’arrêtant d’un coup, la savante cessa tout mouvement. Ses yeux se voilèrent. Seuls les mots subsistaient.

Lui… L’Homme en noir. Il marche dans les tréfonds, rampant entre les replis de l’âme… Plus proche à chaque instant… Je me sens enfermée. J’ai peur… Peur de l’étroit… Mon âme… Il marche dans mon esprit. Je ne dois pas perdre… Le contrôle.

Devant cette radicale modification du timbre de voix de la savante, Sawyl relâcha immédiatement la détente. Et Grinn ne chargea pas la porte pour autant. Les yeux du Cyborg se plissèrent. Une seconde s’écoula, interminable. Dans un souffle, l’hypothèse jaillit…

Andy de Falque.


Levant brutalement son révolver, "l'Homme-Machine" tira trois fois, droit sur la savante. La suite sembla se dérouler au ralenti… L’Enquêteur, voyant quelque chose de louche à travers ce changement de ton plus que surprenant - N’étant pas aussi hâtif que son homologue, il n’alla pas jusqu'à y voir un Andy en puissance - s’élança vers la savante. Laquelle, suite à un roulement d’œil significatif d’un grave problème mental, compris que les deux individus l’entourant n’étaient pas animés des meilleurs attentions du monde à son égard. Les deux premières balles heurtèrent la branche au niveau de laquelle se trouvait le torse de Leie Killashandra Quinn Vorpatril quelques dixièmes de secondes au paravent. La troisième griffa la jambe d’un Hector Rhazel en fin de course, ce dernier stoppant immédiatement toute action pour tomber au sol dans une roulade plus qu’approximative. Durant toute cette "Chorégraphie", la vielle femme s’était juste reculée d’un pas, laissant aux « mâles » les manœuvres militaires extravagantes.

OH.


La sonorité de cette simple onomatopée renseignait amplement autrui du désappointement du verdâtre : On ne touche pas à SA victime. Et, comme tout bon gobelin désappointé, il allait faire quelque chose de terriblement stupide. Chargeant la porte avec autant d’opiniâtreté et de Quotient Intellectuel qu’un Bélier en Rut, Grinn parcouru les quelques mètres qui l’en séparait en sept dixièmes de secondes, avant de la percuter dans un fracas monstre.
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MessageSujet: Re: Rendu Final   Rendu Final Icon_minitimeJeu 3 Juin - 17:18

Leie commençait à se sentir presque mieux, presque à l’aise, à l’abri des branches de son adorable Magnolia étrangleur… presque ! Si seulement ces deux énervants personnages arrêtaient de la fixer ainsi. Si seulement cet amas de tentacules arrêtait de tambouriner en hurlant contre la porte. Si seulement ils arrêtaient de lui poser des questions !! La généticienne avait du mal à respirer. Une rage effrayée remuait dans son ventre, remontant progressivement jusqu’à sa gorge, s’infiltrant dans ses muscles…

*Black out*

Leie reprit ses esprits. Devant elle, la scène avait bien changé : ça avait commencé à tirer, à exploser, à crier et à taper ! Leie Killashandra Quinn se sentit réellement en danger lorsque qu’un objet non identifié vint percuter une branche de son très cher Magnolia. Elle se remit donc à courir – diable que c’était fatiguant de courir tout le temps ! – en direction d’un bosquet touffu d’Arbres à Chats. Avec un peu de chance, ses assaillants s’arrêteraient, en admiration devant les chatons tout-mignons-tout-poilus qui poussaient sur les branches des arbres.

Hum… manifestement, ils n’en avaient cure : une voix glacée criait ses ordres derrière elle.

Rattrapez la. Je m’occupe du gobelin. Et surtout, gardez la vivante : j'en fais mon affaire personnelle.
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