Prise de conscience.

Suis-je indispensable à ce monde ou pour un de ses innombrables habitants?
Vais-je trouver l'homme qui m'est destiné et fonder un foyer chaleureux et aimant?
Quel genre de vie m'attend? Une vie de galères ou des bains de lait d'ânesse?
Trouverais-je un jour le métier qui me passionneras tout au long de ma carrière?
Quand les moqueries de mes camarades sur mes formes disgracieuses ou mon look extrêmement démodé stopperont-elles?
Vais-je un jour obtenir la silhouette tant convoitée par toutes les adolescentes?

Telles sont les questions qu'une jeune adolescentes se pose, cette dernière tient entre ses doigts une boîte pleine d'antidépresseurs que le médecin familial vient de prescrire à sa mère car cette dernière a de plus en plus de mal à supporter les inepties que sa fille réalise pour se rendre appréciable auprès de personnes qui n'en valent même pas la peine mais également pour cacher des blessures béantes et un mal être profond.

La jeune fille aperçue le visage tendre et aimant de sa mère qui à tout mis en œuvre pour le bonheur et le bien-être de sa petite fille chérie, alors qu'elle s'apprêtait à avaler la poignée de médicaments. La jeune fille se dit alors qu'elle ne pouvait pas se permettre de faire subir une telle souffrance à sa mère après tout ce qu'elle avait fait pour elle et ce qu'elle faisait subir à sa mère actuellement.

Alors dans un silence lourd de sens la jeune adolescente remis les cachets dans leur boîte et la reposa tranquillement à sa place et retourna dans sa chambre. Assis sur son lit elle se promis de rendre fière sa mère à partir de maintenant et de se racheter de toutes les peines qu'elle lui avait infligées.

Quelques secondes après la porte d'entrée se fit entendre, la jeune fille se précipita dans les bras de sa mère et fondit en larmes, sa mère comprit alors que sa fille lui était enfin revenue.

Alors.

Les deux premiers paragraphes me paraissent bons. Le mal-être, les questionnements adolescents sont bien restitués, la scène est exposée clairement.

Mais ensuite ça se gâte.

Citation :

La jeune fille aperçut

Tu passes soudainement d'un présent à un passé simple. La coupure est rude.

Citation :

de sa mère qui à tout mis en œuvre

Et là on repasse sur du passé composé, erreur de concordance des temps. C'est bête et méchant, mais si tu racontes au passé simple, l'antériorité doit être exprimée au plus-que-parfait. Si tu souhaite faire du passé composé pour l'exprimer, alors les passages racontés doivent être au présent.

Citation :

La jeune fille aperçue le visage tendre et aimant de sa mère qui à tout mis en œuvre pour le bonheur et le bien-être de sa petite fille chérie, alors qu'elle s'apprêtait à avaler la poignée de médicaments.

Est-ce que tu ne crois pas que la dernière proposition aurait donné une construction plus légère, si tu l'avais placée en début de phrase ?
"Alors qu'elle s'apprêtait à avaler la poignée de médicaments, la jeune fille aperçut..."

Citation :

La jeune fille se dit alors qu'elle ne pouvait pas se permettre de faire subir une telle souffrance à sa mère après tout ce qu'elle avait fait pour elle et ce qu'elle faisait subir à sa mère actuellement.

Là encore, la construction est maladroite. La dernière proposition comporte une erreur de sujet (les deux "Elle" sujets ne désignent pas la même personne, on se perd un peu). Attention également à la répétition du verbe "subir".

Citation :

Assise sur son lit elle se promis de rendre fière sa mère à partir de maintenant et de se racheter de toutes les peines qu'elle lui avait infligées.

Citation :

Quelques secondes après la porte d'entrée se fit entendre, la jeune fille se précipita dans les bras de sa mère et fondit en larmes, sa mère comprit alors que sa fille lui était enfin revenue.

Ces deux phrases ne sont pas assez développées, un peu à l'image du texte :
Le départ est bon, mais on dirait que tu as bâclé la fin

C'est dommage car la thématique n'est pas inintéressante, même si classique, et il y aurait moyen de faire plus ressortir la détresse, le revirement puis le soulagement/dénouement.

Il faut que tu nous retravailles tout ça

Je suis assez d'accord avec ce qui vient d'être dit.

Si les questionnements adolescents sont (une fois de plus) de mise, la résolution quant à elle, pèche largement par sa syntaxe bancale. Tant et si bien qu'on se demande réellement où tu veux en venir, même si la narration aboutit à une (belle) conclusion.

J'ai envie de dire que ça passe pas crème pour le coup :-/

Donc, comme le dit l'ami Green : l'idée méritait sans doute un meilleur traitement. Ce dont tu sembles capable au vu des premières lignes

Je suis d'accord avec mes confrères. Le début rend bien les maux adolescents, même si c'est du déja entendu c'est du bien rendu, ensuite ça se gâte au niveau syntaxe et orthographe et grammaire.
L'idée est classique mais sympathique. Les maux du quotidien, l'enfer de la vie sont des sujets intéréssants s'ils sont bien traités.

N'est pas Proust qui veut, eh bien on appelle en rhétorique l'abus de conjonctions de subordination : une hypotaxe. Chez toi, on nommera ça "je n'ai pas relu mon texte"... attention, relisez vous pour l'amour de moi... ! Par contre, j'ai bien aimé cette mise en scène dans laquelle le sujet est présenté par ce discours à la première personne, pour enfin passer à un narrateur classique.