Le bras de La Destruction

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Le bras de La Destruction I395461_Chapitre1definitif

An 3054. Le monde était à ce moment là très avancé technologiquement mais il n’empêche que certains quartiers étaient restés les mêmes que dans les années 1990. Il faisait nuit sur Astéror et un orage s’était invité dans le ciel étoilé.

Plic…Ploc...Plic…Ploc…

- Quel temps de chien.

Plic…Ploc...Plic…Ploc…

-Et toujours cette satanée fuite.

L’appartement était miteux, sombre avec un minimum de meubles. La faible ampoule, qui trônait au milieu du salon, éclairait à peine les alentours. Dans un coin, un homme se tenait dans un fauteuil, semi éclairé, le regard noir, perçant tel celui d’un félin. Les cheveux mi longs qu'il portait recouvraient la moitié de son visage. Il avait l’air grave, un menton carré, des cernes sous les yeux. Il semblait attendre quelque chose les pupilles dans le vide. Tout à coup, le bracelet qu’il portait à son bras droit s’illumina. Il lu alors le message qui y est affiché.

- Enfin, ce n’est pas trop tôt. Je commençais à rouiller dans ce taudis.

Il s’arracha péniblement du morceau de bois et de cuir. Il se dirigea lentement vers une petite table à l’opposé de la pièce. Malgré l’absence de lumière il s’y rendit sans aucune hésitation. Sur la table était soigneusement posé un long coffret. Il glissa tendrement son doigts sur la boite noire puis se décida à l’ouvrir. A l’intérieur se trouvait une épée, il s'en saisit et se l’attacha sur son dos. Il prit la direction de la porte et sortit de l’appart. Il monta sur sa moto à propulsion plasmique et fila dans la ville.

* Se faufiler *

* Ne pas se faire repérer *

* Aller toujours plus vite *

* Deux mots d’ordre *

* Trouver et Détruire *

Il slalomait entre les véhicules à une vitesse fulgurante. Gauche, droite, rien ne l’arrêtait. Les gens ne semblaient pas le voir. Il continua de foncer à vive allure dans la ville. Après une intersection, deux motos, elles aussi à propulsion plasmique se mirent à sa poursuite. Il ne les remarqua pas sur le coup, il continua sa route. Il regarda machinalement dans un de ses rétroviseurs et les aperçus. Deux hommes habillés de noir, avec des galons argentés sur les épaules chevauchaient les bolides qui le suivaient.

- Et merde ! Manquait plus que ces cons de la milice… Pas le choix je dois les semer.

Episode 2
[Illustration à venir]

Il filait toujours au travers de la ville. Toujours pourchassé. Toujours gauche, droite. Prise de décision instantanée. Le fuyard, contrairement à sa démarche lourde dans l’apart, réagissait avec une rapidité surprenante. Il poussait sa moto à fond. Le moteur plasmique hurlait. Il chauffait tant et plus. Il passa entre deux véhicules un peu trop serrés. Ce dépassement lui coûta ses deux rétroviseurs. Il était maintenant obligé de se retourner pour voir où étaient les miliciens. La chaleur émanant du métal commençait à filtrer à travers son pantalon, grignotant peu à peu sa chair.

* Trouver une solution et vite…*

Il regarda au loin, devant lui, cherchant un échappatoire. Ses yeux se posèrent sur une ruelle à gauche. Une faille minuscule dans l’immensité du bloc technologique que formaient les immeubles et les entrepôts en tous genres. Le motard ferma les yeux, rentrant dans une concentration intense.

* Analyser *

* Faire le vide *

Sa porte de sortie se rapprochait à une vitesse folle.

-Agir !

Il sauta sur les freins et balança violemment son corps sur la gauche, donnant ainsi de l’élan a son véhicule. Tous ses muscles étaient en action. Contracté à bloc. L’étreinte de ses mains se raffermit sur les poignées. Ses jambes se refermèrent sur le corps métallique, se brûlant encore un peu plus. Il coupa la route à un fourgon, puis pénétra dans la petite rue. Le conducteur du camion prit peur et fit une embardée qui coucha le véhicule, le transformant en un amas de métal et de marchandises éparpillées. Le fugitif éteignit son moteur puis ferma les yeux. Des gouttes de sueur lui coulaient sur le front. Il se retourna un instant et aperçut les deux gardes continuer leur route.

-C’était moins une…

Seul, dans le noir, il reprenait peu à peu ses esprits. Soudain son bracelet s’alluma de nouveau. Il lut alors ce qu’il y avait d’affiché sur l’écran.

Code:: Mission terminée par Koroul Darh

-Fait chier… Encore lui…

Dans la pénombre un murmure s’éleva.

-Tu me déçois Kêtyras…

Le soit-disant Kêtyras tourna la tête cherchant en vain autour de lui. Il cherchait d’où venait ce murmure. Il alluma ses phares et apparut dans le faisceau lumineux une petite silhouette encapuchonnée le long du mur.

Episode 3
[Illustration à venir]

Les secondes avaient quelques peu coulé. Cependant les mots sortant de l’individu raisonnaient encore dans sa tête. Kêtyras… Kêtyras, mais qui était-ce ? Le petit être encapuchonné ne bougeait pas. Juste un petit sourire narquois naquit sur ses lèvres mutilées.

-Qui êtes-vous ? Et qui est ce Kêtyras ? Il marqua une légère pause et ajouta : Je m’appelle Guerandur.

A ces mots, le sourire du petit homme disparut immédiatement.

-Ma vision de la chose est plus pessimiste que je ne le pensais. Comment ont-ils pu te réduire à porter ce nom ?

Guerandur, ou plutôt Kêtyras d’après les dires de l’inconnu, ne comprenait rien du tout. La voix sifflante de l’homme lui tapait à l’intérieur de la tête. Il se tenait maintenant debout à côté de sa moto, écoutant son interlocuteur.

* Il divague là ? *

-Non, je ne divague pas Kêtyras. Ils y sont vraiment allés fort sur l’effacement de ta mémoire… Cela ne m’étonne plus de te voir jouer les mercenaires de troisième catégorie.

- Je ne vous permets pas ! Je suis un des meilleurs ! Sous l’effet de la colère il n’avait même pas porté attention au fait que l’individu avait lu dans ses pensées.

- Pitoyable… Tu as même perdu ta faculté à te rendre compte de la vérité. Trop de temps à passé, cela fait trop longtemps que je te vois faire le clown. Je ne laisserais pas un Comte de Vadorla se ridiculiser.

Kêtyras ne comprenait rien. Un Vardola ? Un Comte ?

- Eu…

- Tu ne te rappelles donc de rien… Et vu que nos pouvoirs nous viennent de notre mémoire, il est logique que tu sois si faible. Bon on va commencer par le début, te rendre ta mémoire.

- Il est vrai que j’ai perdu la mémoire après un accident de moto… Mais l’hôpital mais expliqué la situation et depuis j’ai jamais eu de problèmes. Enfin jusqu’à aujourd’hui…

- Nan, les problèmes vont bientôt être fini. Ne t’en fais pas.

Le petit être s’avança vers le motard. Il sortit d’une de ses poches un orbe de verre. Une puissance énorme en émanait. Des flux de lumières, de forces, et de couleurs, s’entremêlaient, s’entrechoquaient. Créant ainsi des remous et des tourbillons à l’intérieur. Le verre semblait se déformer sous le pression à certains endroits, puis reprendre une forme normale après. Kêtyras était attiré par cette sphère énergique. Il entendait des murmures qui émanaient de la boule. Une force mystérieuse et étrange le tiraillait. Il ne pouvait résister, les murmures s'intensifiaient, il était contraint de répondre à l'appelle de l'objet. Il fallait qu'il s'en approche, il n'y avait pas d'autres solutions. Il était pris au piège, coincé sous l'emprise de la sphère mystique. Les deux hommes marchèrent l’un vers l’autre.. L’inconnu tendit le bras vers le mercenaire.

-Pose ta main dessus.

Kêtyras s’exécuta. A peine sa peau eut effleuré la matière faite de sable, qu’il sentit une force énorme rentrer en lui. Sous le choc il tomba à genoux au sol. Il avait le souffle court, la pupille de ses yeux diminua de taille ne formant qu’une légère fente noire au milieu d’une pupille devenue blanche. Des cris, des cris de douleurs, puis ceux d’un nouveau né raisonnèrent dans sa tête. Son sang s’arrêta. Et repartit à circuler dans le sens inverse. Son organisme se modifiait sous l’impulsion des forces pénétrées en lui. L’image d’un bébé puis d’un poignard lui apparut. A ce moment précis, son cœur sembla se déplacer dans sa poitrine. Passant de la gauche vers la droite. Le poignard s’abattit sur la jeune mère, lui transperçant le ventre. Les images se floutèrent, et se noircirent. Plus rien ne se passait…

Kêtyras se demanda si c’était fini mais à peine eut-il le temps de finir de se poser la question, qu’une deuxième décharge pénétra en lui. Encore des cris de douleurs, mais cette fois-ci ceux de quelqu’un qu’on torture. Une table de métal froid. Un homme attaché dessus. Lui. Des médecins, des outils chirurgicaux, des pinces reliées à un générateur électrique. Un homme en blouse blanche s’approche de lui une pince à la main et lui accroche au bras. Décharge. Les muscles de se contractent, se tordent sous l’effet de l’onde. Convulsions de l’homme. Kêtyras, la main sur l’orbe convulse en même temps que l’homme qu’il voit. Il souffre comme lui, chaque sensation, chaque douleur il les ressent. Puis plus rien. Encore un trou noir.

Kêtyras essayait de reprendre tant bien que mal sa respiration. Son visage se durcissait, des cernes noirs naissaient sous ses yeux injectés de sang. La douleur due à l’électricité était toujours présente. Ses joues se creusaient peu à peu. Puis tout à coup une nouvelle image…

Episode 4
[Illustration à venir]

Cette fois ci, deux adolescents, apparemment deux frères. Des traits de visage semblable, la même chevelure de jais virevolte derrière eux. Ils marchent dans une ruelle sombre. Le plus âgé porte une longue cape noire dont le col cache la moitié de son visage. Le deuxième porte lui aussi un long pant noir mais il semble moins important. Tout deux porte une épée sur le dos. Etrangement ces deux visages rappellent quelque chose à Kêtyras. Quoi ? Il n’en sait rien, mais quelque chose. L’un des deux porte à la main un parchemin roulé. Ils s’arrentent devant une grande porte sombre. Le plus jeune donne un grand coup de pied pour l’ouvrir puis de nouveau un trou noir.

Tout à coups les visions devinrent plus floues, mais plus nombreuse. Elles apparaissaient peu de temps et disparaissaient. Ainsi il eut la vision d’un grand manoir, de deux tombes, d’un visage âgé qui tend quelque chose de sa main. Les morceaux d’images s’accéléraient temps qu’est plus, comme les pages d’un livre qu’on tourne de plus en plus vite. Et soudain, une image se fixa. Un corps git sur le sol au milieu d’une clairière. Un petit groupe d ‘homme s’avance vers le cadavre. Des hommes encapuchonné sortent de la lisère du bois et encercle le petit groupe réuni près du mort. Des échanges de regard. Des capuches qui tombent, des éclats de voix. Un des personnage encapuchonné sort une armes puis…

Plus rien, le vide, l’énergie pénétré en lui ressortait et retournait dans la sphère. A bout de force Kêtyras tomba allongé par terre. Il peinait à reprendre sa respiration, son cœur battait à une allure extrêmement rapide. Il n’avait toujours pas regagné sa place et se situait toujours dans la partie droite de son corps. Ses yeux qui étaient devenu tout blanc avec une unique fente noire, étaient à présent anthracite foncé, aux reflets rougeoyants.

Et ses dents… Ses canines…

Le petit être rangea tranquillement l’orbe dans sa poche et s’approcha de lui.

-Kêtyras. Et oh Kêtyras. Tu m’entends ?

-Arg, ma tête… Oui je vous entends… Mais parlez moins fort…

Le petit homme marque une pause et continua la discussion.

-Dis moi, te souviens-tu maintenant ?

-Me souvenir de quoi ? Et puis qui étaient ces hommes que j’ai vus ?

Les lèvres mutilées de son interlocuteur lâchèrent un soupire. Il prenait sur lui, il se retenait.

-Dans tout ces fragments de ta, il insista fortement sur cette syllabe, mémoire il s’agit de ton passé… Essai de te souvenir bon sang…

-Moi ? Mais… Je croyais avoir grandit dans une famille modeste loin de la ville.

-Souvenirs artificiels.

-L’accident de mon père ?

-Souvenir artificiel. Ton père c’est fait assassiné.

-L’assassinat de ma mère ?

-Encore et toujours de l’artificiel. Ta mère est morte en mettant au monde ton frère.

L’inconnu sera fort son poing. Des gouttes de sang perlèrent sur l’asphalte froid de la rue.

-Ça suffit. Suis-moi.

Il s’approcha lentement du mur et posa sa main contre la paroi de brique. Il effectua une pression contre le plan vertical. Le mur vibra. Il raisonnait intérieurement. De son doigt le petit homme dessina un arc de cercle. Une lumière d’étoiles apparaissait juste après le passage de la peau. Un croissant lumineux fut ainsi tracé. Croissant qui ne tarda pas à se transformer en passage dimensionnel. L’image était floutée, comme un tableau que l’on regarderait par dessus l’océan. Des ombres qui bougent, des lampes qui tanguent, un univers intriguant…

Episode 5
[Illustration à venir]

Le vieil homme poussa Kêtyras dans le passage dimensionnel créé par la lumière bleutée. Ils étaient à présent dans un long tunnel dans lequel on pouvait apercevoir le long des parois divers paysages, divers mondes. Parfois des visages, parfois des scènes de combats. L’inconnu avait jugé bon de tenir notre amnésique par le col. D’après lui il ne devait plus savoir voyager de dimensions en dimensions…

Le trajet continuait, les images troubles du fond de la percée se distordaient dans tous les sens pour devenir enfin nettes. Un souffle frais caressa le visage de Kêtyras. Soudain quelque chose de palpable vint frapper ses pieds, à présent il ne planait plus, il marchait sur le sol. Autour de lui une ruelle marchande, d’un siècle passé, avec tout les sons habituels de ce genre d’endroit. Bruits de pas, rythmes des marteaux sur leurs enclumes, chants des enseignes et des lampes qui dansent dans le vent et le brouhaha des discussions. Une colline surplombait le village, sur laquelle trônait un château éclairé par la lune. Les pierres blanches étincelaient dans la nuit noire. La voix du petit être s’éleva derrière lui. Mais celle ci n’était plus la même que sur Astéror. Elle était beaucoup plus puissante, plus cristalline.

- Lichska… La citée mère des contrées de Vadorla.

Il passa à côté de Kêtyras, le dépassant et se tournant vers lui. Non seulement sa voix avait changée mais également son apparence. Son corps frêle de vieillard avait disparut pour laisser la place à un buste élancé et musclé. Il avait pris une bonne trentaine de centimètres. Il était maintenant aussi grand que Kêty. Son visage était celui d’un jeune homme. De longs cheveux noirs de jais étaient soigneusement attachés en queue de cheval. Il portait un long manteau noir et une ép…

- Mais tu es l’homme d’une de mes visions ?!

- Je suis ton frère. Un sourire se fendit sur le visage parfait de l’inconnu laissant apparaître ses dents…

- Mon frère ? Alors l’autre ?

- C’était toi. Tu retrouves la mémoire ?

Kêtyras fixa les canines de son interlocuteur…

- Tu es un vampire ?

Les gens autour d’eux se retournèrent et les fixèrent.

- Abruti… Suis-moi.

Les deux hommes marchèrent le long des ruelles. Les gens s’écartaient, effrayé lorsqu’ils les voyaient. Ainsi ils arrivèrent sur une petite place qui se tenait au pied de la colline. L’inconnu s’assit en face de Kêtyras sur un tronc d’arbre coupé.

- Oui je suis un vampire. Tu es un vampire, tout ceux qui t’entourent ont du sang de vampire. Certain le sont d’autre non, il y a eu quelques mélanges de races à mon plus grand regret…

- Moi un vampire ? Jamais!

- Touche tes canines. Tu comprendras.

Kêtyras s’exécuta et il fut stupéfait de sentir de longues dents sous ses doigts.

- Ca surprend hein ? Tu m’étonnes vingt ans que tu te trimbales sans…

- Je ne comprends rien…

- C’est pourtant simple. Il y a vingt ans, tu es tombé dans une embuscade. Tu as été capturé et livré au Condominium. Ceux-ci t’on torturé, lavé le cerveau, effacé ta mémoire pour que tu perdes tes pouvoirs et modifié ton organisme pour plus que tu les gênes…

- Mais pourquoi ?

- Pourquoi ? … Tu m’énerves à te souvenir de rien… Tu étais à la tête de la plus grande armée de rébellion qui luttait contre le Condominium… Tu étais le seul qui pouvait les anéantir et abolir cette fichu dictature. Le jeune homme marqua une pause et Kêtyras l’interrompit.

- Quel est ton nom ?

- Tâlvys.

- Cela ne me dit rien…

- Et bien ce n’est pas gagné… Mais bon, aujourd’hui tu n’es plus le seul qui peut les inquiéter. Je me suis entrainé pendant ces vingt longues années pour te surpasser !

Tâlvys bondit en dégainant son épée. Il jeta son manteau et se mit en position de combat en face de son frère.

- Sort ton épée et défend-toi. Ou sinon je te tuerai…

Episode 6
[Illustration à venir]

Kêtyras était complètement dérouté. Tâlvys venait de lui annoncer qu’ils étaient frère et maintenant il voulait le tuer ? Pourquoi, puisqu’il n’était plus dangereux ?

- Je ne comprends pas tes agissements…

- Pure envie de te tuer. Autrefois c’est ta manie d’avoir confiance en les gens qui t’as mené à ta perte. Et je vois que ça n’a pas changé…

Kêtyras essayait de se souvenir. Rien à faire. Mais Tâlvys semblait sérieux. Heureusement pour lui son épée était restée sur son dos. Il l’attrapa et se mis en position lui aussi.

- Voyons voir si au moins il te reste quelque chose …

Tâlvys s’élança sur lui. La rage dans la peau, la détermination dans les yeux. Kêtyras fit un pas en arrière. Il n’était pas du tout prêt à un combat… Surtout face à un adversaire de son envergure…

Premier contact entre les lames. Tâlvys vint coller son visage à celui de son frère. D’un coup sec il le repoussa de plusieurs mètres. Il fondit sur lui. Frappa. L’acier caressa son visage. La chair se déchira. Le liquide carmin commença à couler. Kêtyras passa la main sur sa blessure mais celle-ci continuait de saigner.

- Pitoyable… Tu n’arrives même pas à régénérer tes plaies.

Kêty’ prit son courage à deux mains et se lança à l’attaque. Il frappait de toutes ses forces. Tâlvys paraît sans mal. De temps à autre d’un geste vif que Kêtyras ne distinguait même pas, il l’égratignait ici ou là. Dans les mouvements des combattants le sang se rependait sur le sol. Le combat continua sans que Kêtyras ne parvienne à toucher son frère. Le vampire commençait à s’impatienter.

- Bon tu m’excuseras mais tu n’as plus aucun talent. Et je m’ennuie à mourir.

Il recula d’un pas, tendit son bras à l’arrière et frappa dans le ventre de son adversaire. L’épée le transperça et il s’effondra sur le sol.

- Vraiment désespérant.

Tâlvys regardait son frère gisant sur le sol d’un air consterné. Il ressuya son épée puis il la rengaina. Il ramassa son manteau et pris la direction du château en haut de la colline. Il marchait, ses pas raisonnaient sur les pavés humides de la nuit. Sa cape virevoltait derrière lui. A peine arriva t’il devant les portes de bois massifs que celle ci s’ouvrirent dans un grincement lourd. La lumière du hall d’entrée vint percer la noirceur de la soirée. Un majeur d’homme se tenait droit dans l’entrebâillement des portes.

- Bonsoir Maitre.

- Bonsoir Traefus.

Les deux hommes prirent la direction du grand escalier qui trônait au centre de la pièce. Les rambardes étaient faites de fer forgé, dans lequel était ciselé de multiples arabesques. Certaines gothiques, certaines plus douce et d’autre plus agressive. L’ensemble était pourtant harmonieux et plutôt agréable au regard. Ils montèrent les marches lorsque le serviteur pris la parole tout en continuant leur ascension. Il montait maintenant l’un des deux pans de l’escalier. Celui de droite qui menait au premier étage.

- Maitre, me permettez-vous de prendre la parole ?

- Vas-y.

- Je trouve que vous y êtes allé un peu fort avec monsieur votre frère.

- Tu as tout vu ?

- Oui maitre.

- Tu sais pourtant quels sont mes plans ? Je m’y tiendrais jusqu’au bout.

- Oui je sais bien mais je ne sais pas si votre père serait …

Avant même qu’il est pu terminer sa phrase, Tâlvys l’attrapa à la gorge et le plaqua violement contre le mur. Il serrait tant et plus la trachée du majeur d’homme.

- Je t’ai déjà dis de jamais parler de mon père devant moi !

Une espèce d’aura noire commença à se dessiner autour de son autre main, quand une voix féminine s’éleva.

- Cela suffit Tâlvys. Lâche le.

Le vampire leva la tête et lâcha l’homme qui s’écroula dans l’escalier. Sur le palier, appuyé sur la balustrade, se tenait une femme d’une beauté étonnante. Elle avait une peau très blanche, très pure qui dénoté avec sa chevelure sombre, au reflet des enfers. Ses yeux étaient d’un gris très clair maquillés de noir de telle sorte qu’on ne voyait que la pupille au milieu d’un œil blanchâtre. Elle portait un corset et une robe noir et bordeau mettant en valeur ses agréables courbes. Des lanières de tissus s’enlaçaient autour de ses bras. Son air sévère s’effaça lorsque Tâl’ lâcha Traefus. Le vampire fini de monter les marches pour la rejoindre puis s’inclina devant elle.

- Bonsoir mère.

- L’as-tu vu ?

- Oui.

- Et alors ?

- C’est encore pire que ce qu’on avait imaginé. Il perdu la totalité de ses pouvoirs. Tant que la mémoire ne lui saura pas revenu il ne sera qu’un bon à rien.

- Où est-il ?

- Je l’ai laissé se vidant de son sang sur la place.

- Ce n’est pas un peu dur comme punition ? Souffrir le martyre sans jamais pouvoir mourir ? Son corps fabrique autant de sang qu’il n’en perd.

- Il a perdu ses pouvoirs dans la souffrance. Il doit les retrouver par la souffrance. J’ai tout prévu, faites moi confiance. Je vous en prie.

Tâlvys laissa sa mère pour se rendre dans ses quartiers. Cynthralia quand à elle se rendit sur le balcon, pour voir son fils se meurtrir sur le sol. Des larmes perlèrent sous ses yeux, coulant sur ses joues jusqu'à ce que le vent les emporte. Traefus, la gorge encore marquée, arriva derrière elle avec un manteau de laine qu’il lui plaça sur les épaules.

- Vous allez attraper froid maitresse.

- Merci.

- Cela fait bien longtemps que je ne vous ai pas vu pleurer.

- Depuis son enlèvement je ne pensais plus pouvoir exprimer de sentiments. Cependant mon côté maternelle se réveil et j’espère que Tâl’ sait ce qu’il fait…

Dans le village Kêtyras se tordait de douleur. Il ne comprenait pas pourquoi il ne mourait pas. Il ne comprenait pas pourquoi personne ne venait l’aider. Puis au bout de deux heures, un jeune adolescent vint le voir. Une petite tête blonde. Au loin Cynthralia esquissa un sourire et rentra sereine à l’intérieur du château.

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