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 Prière d'Ailleurs

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Sanz
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MessageSujet: Prière d'Ailleurs   Prière d'Ailleurs Icon_minitimeMer 24 Déc - 19:45

Quand tu reviendras de ton sommeil
Du fond de tes draps empreint d’or
Brûle ton Nom à tous les Soleils
Brûle ta voix et tout ton corps

Ne retiens pas les battements
De ton cœur en flamme
Laisse monter tous les chants
Qu’adorent ton Ame

Enfièvre tes mains Rougis les cieux
Du fragile Matin Au fond de tes yeux
Ne reviens Jamais au chemin Défait
Qui trace l’ennui et passe le temps

Quitte les ports, quitte les heures
Qui traînent en corolle d’ennui
Sur tes cils joues pourprées de langueur
Quitte le Monde, et fuis…fuis…

Il faut bien que tu m’oublies
Moi, l’Enfant de tes silences
L’effroi de tes pâles nuits
Noyé dans ton Enfance

Il faut bien que s’en aille
L’amour qui s’effeuille
Que se décousent mailles
Et nœud. Que ton Deuil


Emporte mon Ame
Et laisse a l’heure
Une voix qui réclame
Le Bonheur.
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Muad'Dib

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MessageSujet: Re: Prière d'Ailleurs   Prière d'Ailleurs Icon_minitimeJeu 25 Déc - 5:38

Tu as toujours des textes qui paraissent de bon aloi, mais ces majuscules, qui arrivent à tout bout de champ, gâchent.
Fais simple, mon gars.
Bon Noël et à plus....
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Goldmund

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MessageSujet: Re: Prière d'Ailleurs   Prière d'Ailleurs Icon_minitimeJeu 25 Déc - 20:51

Pour développer sur le commentaire précédent, la récurrence des majuscules traduit une tendance à essentialiser les choses. Outre le côté vaguement archaïque et proprement romantique de ce procédé, si tu en abuses tu donnes l'impression à ton lectorat de te masturber avec de grands mots et des idées creuses. Plus tu essentialises par la typographie, et plus nous doutons du contenu de ton propos, ou pour le dire autrement, ce traitement tout à fait emphatique de la forme suggère une certaine porosité du fond.

Il se trouve que ton écriture est tout à fait en accord avec ton utilisation immodérée des majuscules. Je trouve de grandes images, de grandes métaphores, de grands sentiments, et je constate que ces grandes images, que ces grandes métaphores, que ces grands sentiments reproduisent mot pour mot tout un panel d'expressions toutes faites et de lieux communs: si je résume, il faut brûler bien sûr, on a le coeur qui bat - todom todom - les lueurs du soleil se réfléchissent dans tes beaux yeux, et voilà qu'on a un coup de blouse, les ténèbres, l'âme et tout ce qui va avec, le chemin tortueux, un peu de Lamartine pour réhausser le tout - l'homme n'a point de port, le temps n'a point de rive - et c'est tout naturellement que nous en arrivons au Bonheur. Je serais peut-être un peu brutal, mais les téléfilms sur M6 ne t'ont pas attendu pour écrire ce genre de poésie.

Il y a cependant des expressions heureuses qui ont toutes en commun de rompre avec cette sorte de pédanterie et d'emphase résiduelle que tu affiches dans ta poésie: elles gagnent en simplicité, ne sonnent plus comme un travail de chirurgie qui consisterait à recoudre les expressions de tous les jours, en un mot, elles sonnent plus vraies, mais elles sont encore trop rares. Si je n'apprécie pas le traitement qui est fait sur le fond, je dois reconnaître cependant que tu as un certain sens du rythme: tes vers sont généralement assez bien balancés, bien rythmés, ce qui suffit à rendre le tout lisible, peut-être même agréable, à défaut d'être intéressant. Tes deux dernières strophes ne sont pas mal du tout. J'ai un goût tout particulier pour les syntaxes brisées et j'aime beaucoup les choses de ce genre:

Citation :
Qui traînent en corolle d’ennui
Sur tes cils joues pourprées de langueur

Bon, je te fais le même commentaire que pour 90% des oeuvres sur lesquelles je m'exprime ici: moins d'emphase et plus d'essentiel. Ce qui est tragique dans ton poème, vois-tu, c'est qu'il aurait pu être écrit par n'importe qui. Je ne te retrouve pas dans ce poème, il est froid, je sens comme une distance entre l'auteur et son oeuvre, comme un refus âpre de faire passer dans le texte tout ce qui a trait au sensible, comme une envie d'écrire en ayant, finalement, absolument rien à faire partager: et cette distance, véritable imperméabilisant scripturaire, ce sont les lieux communs. Et pourquoi écrivons-nous, je te le demande, si ce n'est pour dire, pour se dire ? Anouilh a une très belle phrase sur le sujet:

" ... et qu’on n’a plus qu’à crier, – pas à gémir, non, pas se plaindre, – à gueuler à pleine voix ce qu’on avait à dire, qu’on n’avait jamais dit et qu’on ne savait peut-être même pas encore. Et pour rien : pour se le dire à soi, pour l’apprendre, soi."

Je te souhaite une soirée plus agréable que ne l'est ce commentaire.
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Cassiopée
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MessageSujet: Re: Prière d'Ailleurs   Prière d'Ailleurs Icon_minitimeSam 3 Jan - 14:05

Muad’Dib : Lorsque j’ai lu pour la première fois Sanz, j’ai réagis comme toi devant les majuscules. Elles perturbaient ma lecture.
Or, à présent, elles me sont utiles. Elles sont comme un accent tonique qui vient marquer les mots les plus importants du poème. De plus, comme aucune ponctuation n’est présente dans les poésies de Sanz, on s’y fait très vite et elles deviennent un plus pour la compréhension du texte.

Goldmund : Ton commentaire est le bienvenu. Il a le mérite de venir en opposition complète avec mon ressenti en lisant le texte.
Alors, pourquoi une telle dichotomie entre nos impressions ?
Je parle ici d’impressions pas d’analyses.

Tu écris :
Citation :
Il se trouve que ton écriture est tout à fait en accord avec ton utilisation immodérée des majuscules. Je trouve de grandes images, de grandes métaphores, de grands sentiments, et je constate que ces grandes images, que ces grandes métaphores, que ces grands sentiments reproduisent mot pour mot tout un panel d'expressions toutes faites et de lieux communs: si je résume, il faut brûler bien sûr, on a le cœur qui bat - todom todom - les lueurs du soleil se réfléchissent dans tes beaux yeux, et voilà qu'on a un coup de blouse, les ténèbres, l'âme et tout ce qui va avec, le chemin tortueux, un peu de Lamartine pour rehausser le tout - l'homme n'a point de port, le temps n'a point de rive - et c'est tout naturellement que nous en arrivons au Bonheur. Je serais peut-être un peu brutal, mais les téléfilms sur M6 ne t'ont pas attendu pour écrire ce genre de poésie.

Je suis totalement d’accord avec la première partie de ta réflexion sur les grandes images, les grandes métaphores… Mais la comparaison avec M6 me laisse un peu pantoise. Je pense que tu as mal lu le texte qui sans doute parlant d’amour n’a pas dû t’intéresser, sinon tu aurais vu qu’il ne se finissait pas avec le Bonheur. Seul le mot est évoqué.
Pour en revenir à ces grandes images que tu traines, avouons-le, dans la boue les trouvant trop souvent utilisées sans doute, je les apprécie beaucoup. Or je ne trouve strictement aucun intérêt aux séries télévisées qui m’ennuient à mourir, elles sont sans rêve et ne permettent aucun envol à mes pensées.

Cette poésie n’est pas un message d’amour envoyé à quelqu’un, j’en suis convaincue. Mais seul Sanz pourrait le certifier ou non.
Je la perçois plutôt comme un message personnel, une poésie envers soi-même. Un appel au bonheur. Un cri d’envie de vivre sans tourment.

Pour ma part, j’aime toujours autant lire ce genre de poésie. Merci Sanz.
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MessageSujet: Re: Prière d'Ailleurs   Prière d'Ailleurs Icon_minitimeSam 3 Jan - 15:33

Si je puis me permettre, tu fais de la poésie sur un texte poétique. Je ne vois aucune profondeur dans ces lieux communs, et dans une certaine mesure, je suis intimement persuadé que ce que ce texte à de beau, c'est toi qui le lui insuffle. Tu as une lecture sensible, ce qui est une caractéristique que j'admire beaucoup, mais cette sensibilité dépasse le texte, comme, par exemple, un poème ayant pour sujet "la mer", dépassera son sujet.

Tu me parlais de la thématique du bonheur et tu me reprochais de faire un contresens. Moi je ne pense pas qu'il y ait véritablement d'histoire, seulement de jolies expressions mises bout à bout. C'est un sentiment très fort lorsque je lis Sanz. Je vois une suite d'exhortations poétiques qui partent un peu dans tous les sens et n'amènent nulle part. Je vois un souci, un plaisir du bon mot, de l'expression limée, mais faute de style ces bon mots et ces expressions limées sonnent comme de mauvais remake emptruntés à un fond populaire de métaphores toutes faites. Peut-être ne suis-je pas assez attentif ? Et pourtant, je lis la première strophe, et tout me semble caricatural. Dès la seconde ligne on a le mot "or", qui est un mot très commode puisqu'on le met un peu n'importe où et il nous dit "attention je fais de la poésie". Je note cependant que l'image "les draps empreints d'or" n'a strictement rien de boulevsersant ou de profond. Ce n'est ni particulièrement joli, ni particulièrement évocateur, je crie à l'arnaque. Vers 3, on nous sert déjà le verbe "brûler", tout de suite raccroché à l'amour, et toujours avec cette même emphase: on brûle le nom, on brûle la voix, le corps, et j'ai envie de dire: et alors ? Où ça nous mène ? L'image est forte, mais elle est gratuite. Strophe deux, le coeur en flamme, juste au cas où la première strophe n'aurait pas été assez lourde et insistante: avant même de tomber sur le mot "âme", je suis à deux doigts d'avaler mon clavier.

Autant les romantiques - dont ce texte est inspiré bien évidemment car je ne doute pas que pour l'auteur, la poésie se limite à ses lecture scolaires, c'est à dire Baudelaire et peut-être un peu de Verlaine, ce qui est normal compte tenu de son âge - autant les romantiques, dis-je, ont ce gout de la démesure que les modernes leur ont beaucoup reproché, mettant ça sur le compte d'une sensiblerie pleurnicharde et peu intéressante, autant Sanz semble avoir à coeur de pousser plus loin toutes les limites de l'exagération et de la caricature, au point que le sens vient se diluer dans cette rage de faire du poétique. Prière d'ailleurs s'inspire un peu de ces scènes de rupture ou de grande révélation servies par tout un tas d'effet de manches, par des pleurs, des suppliques, une musique du genre Titanic, et des retards à n'en plus finir, histoire de faire durer la chose. J'insiste, ça fait très série TV. Il faudrait que quelqu'un écrive un jour une Poétique du drame audiovisuel.
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Sanz
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MessageSujet: Re: Prière d'Ailleurs   Prière d'Ailleurs Icon_minitimeSam 3 Jan - 16:45

Je ne sais si quelqu'un verra que c'est un Mort qui parle, ici même, dans ces mots doublement prétentieux. Pärce qu'ils s'imaginent Romantiques. Et qu'ils s'imaginent poétique. Ce dont le Lecteur a conscience, il n'est ni l'un ni l'autre.

Il écrit en jetant ses mots de façon assez vulgaire. Il n'en a cure à vrai dire. Lui demander s'il chercher du style, des procédés, quelque technique ? Aucune. Celui qui écrit à sa façon d'écrire. Il dresse le tout en sept minutes, a la flemme de faire plus et s'en va. Il laisse derrière lui la volonté oubliée d'être un homme à la plume. Voilà sa façon d'écrire.

C'est un poème léger. Je n'irai pas m'étendre dessus. A mes yeux il n'a aucune valeur sinon ce qu'en veulent donner les personnes qui le lisent. C'est une danse qui ne se danse pas. Si on peut appeler cela danser.

En fait, c'est le Poème d'un Mort. Les Morts ne font pas de style. Il n'y a pas de jolies expressions. Il n'y a pas de grande métaphore. Il n'y a pas de grands, accents, des moments de réflexion intense pour un mot ou un autre. Ca vous parait difficile d'y croire? Ça serait avouer que vous glosez avec le vent.

Voilà. C'est du vent. Des courants d'air. Un courant d'air, peut être plus palpable que le reste, mais pas plus.

Et tout le monde a raison. Ca semble bien. Du coup Cassiopée rêve. Même si ce n'est pas intérassant. Je ne sais s'il faut continuer de la laisser rêver ou lui expliquer pourquoi ce n'est pas intérssant.

Ne pas prendre en ironie ce que j'écris. C'est sincère. Peut être que c'était pas trop un poème à commenter. Je l'avais dit a Franz et j'avais hésité à le poster. Je l'ai fait quand même. Bien m'en a pris surement.

Merci pour les commentaires.


P.S: Je n'ai jamais vu tes Séries M6 mais elles doivent être intéressantes


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Franz

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MessageSujet: Re: Prière d'Ailleurs   Prière d'Ailleurs Icon_minitimeSam 3 Jan - 17:01

Sanz, vraiment...

Tu m'énerves là.
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MessageSujet: Re: Prière d'Ailleurs   Prière d'Ailleurs Icon_minitimeSam 3 Jan - 18:46

Citation :
Autant les romantiques - dont ce texte est inspiré bien évidemment car je ne doute pas que pour l'auteur, la poésie se limite à ses lecture scolaires, c'est à dire Baudelaire et peut-être un peu de Verlaine, ce qui est normal compte tenu de son âge - autant les romantiques, dis-je, ont ce gout de la démesure que les modernes leur ont beaucoup reproché, mettant ça sur le compte d'une sensiblerie pleurnicharde et peu intéressante, autant Sanz semble avoir à coeur de pousser plus loin toutes les limites de l'exagération et de la caricature, au point que le sens vient se diluer dans cette rage de faire du poétique.

Putain mais quel prétentieux ce mec!

Au lieu de critiquer les grands, contentes toi de devenir un petit modeste.
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MessageSujet: Re: Prière d'Ailleurs   Prière d'Ailleurs Icon_minitimeSam 3 Jan - 20:47

Sanz écrit :
Citation :
Du coup Cassiopée rêve. Même si ce n'est pas intérassant. Je ne sais s'il faut continuer de la laisser rêver ou lui expliquer pourquoi ce n'est pas intérssant.

Quel intérêt d'écrire un tel texte si je ne suis pas libre d'en faire à ma guise ? Je n'ai que faire de vos sarcasmes messieurs, je rêve quand bon me semble et avec les mots qui me le permettent. J'espère pour vous que vous possédez encore cette fonction parmi vos organes mal adaptés.
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MessageSujet: Re: Prière d'Ailleurs   Prière d'Ailleurs Icon_minitimeDim 4 Jan - 5:22

Plumo a écrit:
Citation :
Autant les romantiques - dont ce texte est inspiré bien évidemment car je ne doute pas que pour l'auteur, la poésie se limite à ses lecture scolaires, c'est à dire Baudelaire et peut-être un peu de Verlaine, ce qui est normal compte tenu de son âge - autant les romantiques, dis-je, ont ce gout de la démesure que les modernes leur ont beaucoup reproché, mettant ça sur le compte d'une sensiblerie pleurnicharde et peu intéressante, autant Sanz semble avoir à coeur de pousser plus loin toutes les limites de l'exagération et de la caricature, au point que le sens vient se diluer dans cette rage de faire du poétique.

Putain mais quel prétentieux ce mec!

Au lieu de critiquer les grands, contentes toi de devenir un petit modeste.

Je suis perplexe, il y a quelque temps, lors d'un débat portant sur l'intérêt de comparer les textes d'ici aux grands (plus prosaïquement sur les rapports commentateurs producteurs littéraires), tu te vantait de faire lire nos productions à des écrivains de ta connaissance. Tu avais de l'ambition, pour te reprendre. Et maintenant quoi ? Tu apposais sur Goldy la marque du génie dans son aquamétaphysique, et maintenant quoi ?


Je vais me permettre d'intervenir. On retombe ici encore et toujours sur l'éternel débat de l'analyse froide contre l'analyse du coeur menant immanquablement à un débat redondant sur l'élitisme des littéraires.

Un texte posté dans une bibliothèque, c'est un texte qu'on soumet à la vox populi. On attends des réactions, tout au moins à des lectures. Le commentaire de Goldmund est construit, il est juste. Il est froid, analytique. Au nom de quoi pourrait on se passer d'une analyse de texte quand on l'expose là où elles sont faites, là où elles sont - en plus - réclaméeq épisodiquement par des auteurs en manque de retours. Ici, il n'y a aucune excuse : l'auteur est élève à l'académie de littérature - logiquement parce qu'il veut s'améliorer. Quitte à ne pas vouloir de dissection, alors, qu'il l'écrive quelque part ! Certains rêveront alors, et les autres gagneront du temps à ne pas de faire de commentaires implicitement souhaités, implicitement malvenus.
Je me permets d'ajouter que le commentaire de Sanz revêt une douce aura de "Je m'en fous, je me casse, je suis incompris". Parler de soi à la troisième personne, Napoléon ou César le faisait peut être, mais je trouve ça assez décalé quand tu admets toi même que ce n'est qu'un brouillon balancé au vent. Des courants d'air ? C'est ça. Et "Nous somme content de vous", tant qu'on y est ?

Goldy a eu une citation, je m'excuse de ne pas me souvenir de l'auteur, mais ça dit quelque chose comme : "Certaines personnes ont une idée tellement vague de la poésie qu'il font le vague l'objet de leur poésie".

Citation :
Il écrit en jetant ses mots de façon assez vulgaire. Il n'en a cure à vrai dire. Lui demander s'il chercher du style, des procédés, quelque technique ? Aucune. Celui qui écrit à sa façon d'écrire. Il dresse le tout en sept minutes, a la flemme de faire plus et s'en va. Il laisse derrière lui la volonté oubliée d'être un homme à la plume. Voilà sa façon d'écrire.

Merci Sanz, de nous l'illustrer avec autant de clarté.

Je vais finir avec un rappel : Je vous recommande de lire ceci et ceci. Tout en me permettant de rappeler que Goldmund n'a été ni méprisant, ni prétentieux dans ses commentaires.
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MessageSujet: Re: Prière d'Ailleurs   Prière d'Ailleurs Icon_minitimeDim 4 Jan - 14:32

Je crois que notre dernière discussion dans le brigand grivois t'a marqué Plumo: Aligby m'a justement fait remarquer que depuis, mon nom a tendance à revenir assez souvent sous ta plume. Je suis désolé de t'avoir vexé.

Sanz, je reviens sur ce que tu dis dans ta réponse: tu te trompes. Ton poème déborde de figures stylistiques, de grands échaffaudages souvent branlants, c'est d'ailleurs ce qui est choquant et que je te reproche: beaucoup d'effets de manche pour pas grand chose au final. Et le fait qu'il ait été écrit vite ou non ne change rien à l'affaire, car tu n'as bien évidemment pas conscience de tous les artefacts que tu mets en place, tu rédiges par mimétisme, par automatisme, comme chacun de nous. Mon conseil est pourtant simple: n'écris pas avant d'avoir une idée très clair dans la tête - ce qui est flou n'est pas nécessairement de la poésie, sans quoi tous les brouillards seraient poètes - et surtout, fais simple. Ton commentaire me fait d'ailleurs penser que l'académie de littérature gagnerait à organiser un atelier sur le traitement des images. Ce serait intéressant.


Enfin Cassiopée, ne vois aucun sarcasme dans la remarque que je te fais. Je suis intimement convaincu qu'il n'y a rien de plus beau que le rêve, et je suis, n'en déplaise à certains, un garçon très sensible. Je me drogue avec les mots, c'est pourquoi j'aime autant les citations: certaines ont une valeur démonstrative, elles servent dans le cadre de réflexions, d'argumentaires, mais la plupart sont tout simplement des euphorisants qui vous électrisent le temps d'une soirée. Mais si je suis pour le rêve, je suis contre l'ersatz et je ne peux m'empêcher de faire un clin d'oeil à Lautréamont, poète important du XIXe, lorsqu'il s'écrit avec cette hargne qui le caractérise:

"Ce sont des mots comme celui de rêve, néant de la vie, passage terrestre, la préposition peut-être, le trépied désordonné, qui ont infiltré dans vos âmes cette poésie moite des langueurs, pareille à de la pourriture."

Je crois que Lautréamont et moi tenons ici le même langage: ironiquement, il se trouve que pour une fois je suis peut-être le plus modéré des deux.

PS: La citation est de Paul Valery, c'est un poète qui écrit début XXe siècle.


Dernière édition par Goldmund le Dim 4 Jan - 15:05, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Prière d'Ailleurs   Prière d'Ailleurs Icon_minitimeDim 4 Jan - 15:04

Eh bien, ça chauffe messieurs. Je vais tâcher de vous répondre.


Kinderwalker a écrit:

Je suis perplexe, il y a quelque temps, lors
d'un débat portant sur l'intérêt de comparer les textes d'ici aux
grands (plus prosaïquement sur les rapports commentateurs producteurs
littéraires), tu te vantait de faire lire nos productions à des
écrivains de ta connaissance. Tu avais de l'ambition, pour te
reprendre. Et maintenant quoi ? Tu apposais sur Goldy la marque du
génie dans son aquamétaphysique, et maintenant quoi ?

Cela s'appelle grandir, gagner en maturité, reconnaître ses torts. Si je suis toujours ambitieux, je suis plus discret. Si j'apprécie toujours la finesse et la culture de Goldmund, je n'apprécie plus ce côté pédant et idiot qu'il arbore parfois tandis qu'auparavant j'en raffolais puisque je le portais moi-même.

Cela s'appelle se faire une nouvelle peau, refuser après une longue absence de reprendre le costume d'abruti prétentieux quoique un tantinet talentueux que je portais, devenir un tantinet plus mature, prendre de l'âge, engranger de l'expérience.

Kinderwalker a écrit:

On retombe ici encore et toujours sur l'éternel
débat de l'analyse froide contre l'analyse du coeur menant
immanquablement à un débat redondant sur l'élitisme des littéraires.

Non: c'est là tout le coeur du problème. Si construits fussent-ils, les commentaires de Goldmund sont profondément débiles quand construits de la manière dont il l'a agencé ici.

Quel est le but d'une critique? Qu'attend un auteur quand il expose son texte au public?
Non, ce n'est pas le regard sévère ou heureux de la vox populi, il faut être idiot pour penser ça. Ou tout du moins avoir très peu écrit et avoir très peu exposé ses oeuvres au regard des autres.

Ce que recherche un écrivain c'est la critique qui le fait avancer, qui le soutient, qui va lui permettre d'améliorer son récit ou d'en écrire d'autres de meilleur cru. Il ne recherche pas le commentaire de texte de FAC de lettres, il n'attend pas qu'on dissèque son texte en lui expliquant quelles figures de style il emploie, ça mon vieux, il s'en fout complètement à ce stade. Ce qu'il veut, c'est avoir un regard qui n'est pas le sien et qui lui explique son ressenti.

Un regard qui puisse lui dire ce que lui il ne PEUT PAS voir en relisant son texte. Est-ce que tu as compris mon texte? Car moi, évidemment je le comprends, mais toi lecteur?
Est-ce que tu as été aussi touché par ce texte fantastique que par le texte précédent qui prend ses souches dans la réalité?

Donc oui, Goldmund a tout faux dans son premier commentaire. De même pour Muad'Dib qui lui fait pire. Ils s'éclatent à démoraliser l'auteur, à le flinguer en public pour leur bon plaisir. Mais ça ne sert à rien, ils vont à l'encontre même de l'utilité de la critique!
S'il y a bien un métier qu'un enfant n'a jamais rêvé de faire, c'est critique! Pourquoi? Parce que pris dans ce sens là, c'est absolument inutile et parfaitement acerbe.

Le but unique d'une critique est le suivant: faire progresser l'auteur.

Si vous pensez sincèrement que flinguer un type peut le faire progresser alors, par pitié, ne faites jamais dans l'enseignement. Car comme des milliers de connards vous démoraliserez et détruirez ceux qui auraient pu devenir, vous flinguerez de jeunes talents, vous ruinez des Van Gogh, comme tous ces cons qu'on critique en dîner mais dont on reproduit dans l'enseignement.

Sur ce, il n'y a que DEUX commentaires de Goldmund qui sont à retenir, excellents, objectifs, synthétiques, utiles:
Citation :

Mon conseil est simple: n'écris pas avant
d'avoir une idée très clair dans la tête - ce qui est flou n'est pas
nécessairement de la poésie, sans quoi tous les brouillards seraient
poètes - et surtout, fais simple. Ton commentaire me fait d'ailleurs
penser que l'académie de littérature gagnerait à organiser un atelier
sur le traitement des images. Ce serait intéressant.

Citation :
Pour développer sur le commentaire précédent, la
récurrence des majuscules traduit une tendance à essentialiser les
choses. Outre le côté vaguement archaïque et proprement romantique de
ce procédé, si tu en abuses tu donnes l'impression à ton lectorat de te
masturber avec de grands mots et des idées creuses. Plus tu
essentialises par la typographie, et plus nous doutons du contenu de
ton propos, ou pour le dire autrement, ce traitement tout à fait
emphatique de la forme suggère une certaine porosité du fond.





Le reste c'est de l'Aquamétaphysique justement, de la masturbation lexicale horizontale et verticale:



Citation :
Ton poème déborde de figures stylistiques, de
grands échaffaudages souvent branlants, c'est d'ailleurs ce qui est
choquant et que je te reproche: beaucoup d'effets de manche pour pas
grand chose au final.

Citation :
. Je ne vois aucune profondeur dans ces lieux
communs, et dans une certaine mesure, je suis intimement persuadé que
ce que ce texte à de beau, c'est toi qui le lui insuffle.

Citation :

Il se trouve que ton écriture est tout à
fait en accord avec ton utilisation immodérée des majuscules. Je trouve
de grandes images, de grandes métaphores, de grands sentiments, et je
constate que ces grandes images, que ces grandes métaphores, que ces
grands sentiments reproduisent mot pour mot tout un panel d'expressions
toutes faites et de lieux communs: si je résume, il faut brûler bien
sûr, on a le coeur qui bat - todom todom - les lueurs du soleil se
réfléchissent dans tes beaux yeux, et voilà qu'on a un coup de blouse,
les ténèbres, l'âme et tout ce qui va avec, le chemin tortueux, un peu
de Lamartine pour réhausser le tout - l'homme n'a point de port, le
temps n'a point de rive - et c'est tout naturellement que nous en
arrivons au Bonheur. Je serais peut-être un peu brutal, mais les
téléfilms sur M6 ne t'ont pas attendu pour écrire ce genre de poésie.

Citation :
Il y a cependant des expressions heureuses qui
ont toutes en commun de rompre avec cette sorte de pédanterie et
d'emphase résiduelle que tu affiches dans ta poésie:



Et ainsi de suite. Tu n'encourages personne, tu es profondément anti pédagogue. Que tu ais des connaissances, c'est une bonne chose. Que tu saches analyser les travers et les aspects positifs d'un texte, c'est une immense qualité.
MAIS Goldmund, si tu ne sais pas comment exploiter ces qualités, si tu les mets au service de ta propre personne en te mettant en valeur en flinguant un texte, ça ne sert à rien. C'est anti pédagogue au possible, ça pousse la personne à arrêter d'écrire. Somme toute c'est complètement con.

Alors écoute les conseils qu'on te donne dans ton entourage, ceux qu'on t'as donné sur Ter Aelis, de même que moi je les ai écouté. De même que moi je pensais bon de piquer dans leur orgueil les écrivains pour les motiver et que j'ai compris que c'était une connerie, toi fait un tout petit effort pour assimiler cette notion! Et lâche cette pédanterie qui te fait passer pour un con et qui, quelque soit le brio de ton propos, me donne un a priori si négatif sur tout ce que tu dis que je suis immédiatement persuadé que tu as tort.
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Goldmund

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MessageSujet: Re: Prière d'Ailleurs   Prière d'Ailleurs Icon_minitimeDim 4 Jan - 15:06

Nâân, pas la citation phrase par phrase, quelle horreur.
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MessageSujet: Re: Prière d'Ailleurs   Prière d'Ailleurs Icon_minitimeDim 4 Jan - 15:09

Goldmund a écrit:
Nâân, pas la citation phrase par phrase, quelle horreur.


Alors c'est certain: tu es complètement con.

Lacrimosa...
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MessageSujet: Re: Prière d'Ailleurs   Prière d'Ailleurs Icon_minitimeDim 4 Jan - 15:13

Non je te demande de construire une réponse, toi même, avec une ligne argumentaire: pas de citer ligne par ligne dans une espèce d'ébauche de correction de copie.

Enfin ce n'est pas grave. Très vite: tu me vois comme un garçon pédant, c'est très dommageable - pour moi surtout - je ne crois pas cependant avoir l'habitude d'employer à tort une référence ou de faire un contresens sur l'un des auteurs que je cite, ce qui n'est pas ton cas. Je suis peut-être emphatique à ma manière dans ma façon de m'exprimer, mais je ne donne pas dans l'arnaque intellectuelle, mais je ne présente pas Voltaire comme un pseudo athée ou Freud comme un mec qui se contrefichait de la littérature sous prétexte de "vulgariser un peu". Enfin, si je n'ai pas pour habitude de mâcher mes mots lorsque je commente un texte, je ne crois pas avoir traité Sanz de con parce que je n'aimais pas son poème, ni t'avoir attribué de petits surnoms méprisants. Tes interventions ne sont que des suites de jurons et d'insultes plus ou moins subtiles, elles sont très creuses, elles te décrédibilisent plus que tu ne peux l'imaginer.
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MessageSujet: Re: Prière d'Ailleurs   Prière d'Ailleurs Icon_minitimeDim 4 Jan - 15:20

Plumo, tu dépasses les limites de l'acceptable : critique tant que tu veux sa manière de construire son argumentation, explique autant que tu veux à quel point le raisonnement est creux (en argumentant cela va de soi), après tout, c'est ce que fait également Goldmund.

En revanche, tes insultes sont de trop et sont bien pires encore que les reproches que tu lui adresses. Si lui est "anti-pédagogue" comme tu le sous-entends, toi tu es injurieux, grossier et au-delà de tout débat. Ne profite pas de l'absence des administrateurs du forum pour te permettre tout et n'importe quoi, ils pourraient revenir bientôt.

Je ne suis pas modérateur de cette partie, mais encore une insulte de ce genre (débile, con etc) et je demande un banissement temporaire pour te calmer : je ne suis d'ailleurs pas sûr que cela ne te pende déjà pas au nez.
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MessageSujet: Re: Prière d'Ailleurs   Prière d'Ailleurs Icon_minitimeDim 4 Jan - 15:23

Pour rendre les propos de Plumo plus "politiquement correct", tu dis des choses intelligentes mais tu n'y mets pas l'art et la manière.

Si tu fais un truc et qu'un mec vient vérifier en te disant : "C'est de la merde ton truc, faut le faire comme ça!", il est certain que ça ne va pas t'enchanter (en tout cas moi, non) et que ça va plus te décourager qu'autre chose.

Je pense qu'en y allant de manière plus douce (sans aller jusqu'a lui dire ce qu'il veut entendre), tout celà deviendrait plus constructif Clin d\'Oeil
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MessageSujet: Re: Prière d'Ailleurs   Prière d'Ailleurs Icon_minitimeDim 4 Jan - 15:28

Pour détendre l'atmosphère, je propose un exercice toujours amusant: je m'adresse à l'auteur ainsi qu'à ceux qui ont apprécié ce poème. Je n'ai pas réussi à rentrer dans Prière d'ailleurs, mais je suis quelqu'un de naturellement curieux. Voudriez-vous essayer de m'en faire saisir les merveilles ? Je me réserve bien entendu le droit de ne pas être d'accord, et vous pouvez tout aussi bien me coller l'étiquette du mec "qui ne comprend rien à l'écriture", "qui n'a aucune sensibilité littéraire", si mon cas vous semble désespéré. Vous pourriez par exemple prendre quelques phrases, quelques images, ou n'importe quel élément qui vous aura plus, et essayer de cerner ce qui vous a plus là dedans, ce qui vous a touché. C'est aussi un exercice intéressant pour vous: cibler un effet, comprendre son impact sur nous, c'est une façon de mieux nous connaître et de cultiver notre sensibilité littéraire. Oh, je ne vous demande pas un commentaire stylistique en bonne et due forme, je sais que cela fait peur, simplement de mettre un mot sur votre ressenti, de me dire ce qui vous plait et ce qui ne vous plait pas - et l'arnaque est totale, car c'est déjà faire du commentaire stylistique.
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MessageSujet: Re: Prière d'Ailleurs   Prière d'Ailleurs Icon_minitimeDim 4 Jan - 15:40

Bon, ça fait un moment que j'observe en me demandant si je dois modérer, là je crois que les limites sont dépassées.

Plumo a écrit:
Donc oui, Goldmund a tout faux dans son premier commentaire. De même pour Muad'Dib qui lui fait pire. Ils s'éclatent à démoraliser l'auteur, à le flinguer en public pour leur bon plaisir. Mais ça ne sert à rien, ils vont à l'encontre même de l'utilité de la critique!

Plumo, je te trouve trop peu objectif lorsque tu dis cela. Les commentaires de Muad'Dib et de Goldmund ne "flinguent" pas le texte, et encore moins pour le bon plaisir.
Tu le dis d'ailleurs toi-même, tu te contredis ! Car tu avances également que le commentaire de Gold comporte des séquences qui font avancer l'auteur, qui le conseille. Cela ne pouvait être non encadré de parties moins agréables, ou le "commentateur" donne son avis, exprime ce qui le dérange, en l'occurence. C'est inévitable, si l'on veut un commentaire complet. Il faut du ressentis, pas une analyse machinale.

Pour le reste, merci d'éviter les insultes, ça ne mène nulle part. Tu ne peux te targuer d'avoir gagné en maturité si tu insultes à tout bout de champ, tu sais très bien que cela ne fait qu'échauffer les esprits, et je suis d'ailleurs reconnaissant à Goldmund de ne pas avoir perdu son sang-froid.

Je préviens, il ne faut pas croire que je ne veille pas au grain.
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MessageSujet: Re: Prière d'Ailleurs   Prière d'Ailleurs Icon_minitimeDim 4 Jan - 16:23

C'est vrai, ça ne servait à rien. Mes excuses. Sans plus citer personne (à une exception près), sans même (trop) parler de Goldmund ou de Muad'Dib, je me contenterais simplement de deux choses: expliquer mon emportement tout en donnant un conseil.

Vous écrivez presque tous. Plus ou moins bien, en plus ou moins grande quantité; on a de tout, du génial et du fouilli, du "en devenir", etc. C'est ce qui fait le charme de cette communauté. Tout le monde a donc une idée approximative du mal que peut procurer une critique aussi négative et démoralisante que les deux premières faites à l'envers du texte de Sanz.

Alors pourquoi suis-je monté, moi, sur mes grands chevaux? Parce que j'ai toujours vécu dans un monde artistique et que je connais sur le bout des doigts les conséquences des critiques.
Peu importe que vous ayez écrit quelques textes salués par quelques types, peu importe que vous ayez une formation de lettres consistante et salutable: ici, c'est complètement différent.

Ma mère est cantatrice, mon père est chef d'orchestre, mon frère guitariste, j'essaye d'être publié. Autant vous dire que les critiques, j'en ai une expérience réelle, profonde, pas théorique. Je n'ai pas que l'expérience de celui qui commente, j'ai aussi l'expérience de celui qui a été commenté.

Quasiment toutes les critiques sont profondément négatives, c'est-à-dire que la plupart d'entre elles concourrent à décourager l'auteur de l'objet de la critique. Pourquoi? Parce qu'elles sont pour la plupart écrites par des personnes qui se sentent obligées de truffer leur commentaire de remarques désobligeantes. Ces critiques ne font que du mal et quelque soit les autres propos contenues en elles, ne font que du mal, ne servent strictement à rien.

Néanmoins, il existe un autre type de critiques. Celles qui font la part des choses, qui donnent en fin de lecture du peps, de la niack à l'auteur. Cela n'empêche absolument pas de souligner les points à améliorer, ce qui a gêné, au contraire. Une critique bien faite met en valeur les progrès, les points positifs, prend du temps à élaborer. Ensuite, elle prend le temps de souligner les points qui ont été gênants dans la réalisation de l'oeuvre, les détails qui ont fait qu'elle pourrait être amélirée.
A la fin de la lecture, l'auteur doit avoir envie d'appliquer les conseils qui lui ont été donnés, avoir encore plus d'énergie qu'auparavant pour se lancer dans la création.

En tant qu'auteur très torturé par la reconnaissance d'autrui, j'ai explosé en voyant les deux premiers commentaires. Ils sont absolument tout le contraire de la critique intelligente telle qu'elle est exposée ci-dessus. Assassins, donnant de manière très ponctuelle quelques bons éléments, démoralisant, s'achevant par des phrases du type
Citation :
Je te souhaite une soirée plus agréable que ne l'est ce commentaire

D'où ma réaction, mon emportement peu correct, les mots qui explosent, les "sale cons, abrutis" qui se bousculent au bord des lèvres.




Maintenant un simple conseil. Si vous avez la chance d'avoir la justesse d'esprit, la précision et la sensibilité qui vous permet de trouver les éléments qui dans un texte nuisent à sa bonne qualité, ne gâchez pas cette chance. Ne mettez pas ce tout petit talent au service d'une énorme bêtise. Utilisez-le pour en faire profiter l'auteur du texte que vous commentez.
Ne perdez jamais de vue l'objectif de la critique lorsque vous la rédigez "Être utile à l'auteur". Ou abstenez vous de commenter et réprimez votre frustration seul dans votre chambre.

Merci Heureux
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MessageSujet: Re: Prière d'Ailleurs   Prière d'Ailleurs Icon_minitimeDim 4 Jan - 16:38

Ou... la manie de l'Europe à exprimer le mauvais et à zapper le bon ^_^
C'est pas que propre aux critiques, c'est dans l'air du temps Heureux Gris

Ce serait même un chouette débat, tiens Clown Blanc
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MessageSujet: Re: Prière d'Ailleurs   Prière d'Ailleurs Icon_minitimeDim 4 Jan - 19:45

Citation :
Ce que recherche un écrivain c'est la critique qui le fait avancer, qui le soutient, qui va lui permettre d'améliorer son récit ou d'en écrire d'autres de meilleur cru. Il ne recherche pas le commentaire de texte de FAC de lettres, il n'attend pas qu'on dissèque son texte en lui expliquant quelles figures de style il emploie, ça mon vieux, il s'en fout complètement à ce stade. Ce qu'il veut, c'est avoir un regard qui n'est pas le sien et qui lui explique son ressenti.


Je te re-cite, parce que c'est maintenant trop loin pour être dans les têtes. Je suis parfaitement d'accord sur ce point : Une critique constructive, c'est exactement ce que souhaites les auteurs. Ceci dit, il faut faire la part des choses : quand le travail est absent,, ou qu'on ne souhaite carrément pas d'analyse ou de mise en lumière, ça devient superflu. J'ai cité le post de Sanz et il est clair : Du brouillon. J'imagine qu'en prose, ça gène moins, mais en poésie ? Un art basé sur la rigueur de la forme davantage que sur la profondeur du fond (coupler les deux étant signe de génie, pour moi). Sous sas forme libre également d'ailleurs. C'est un concentré de techniques.

Je me rappelle de Tr0n, aussi, qui pensais qu'un écrivain qui ne sait pas se relever après une critique dure n'est simplement pas fier de ce qu'il écrit. Je ne sais plus maintenant si l'on a élevé les littéraires au rang de demis dieux dont l'avis fait figure de loi, ou si l'on se résigne au moindre reproche ? C'est malheureux, mais la vie, surtout professionnelle, est remplie de gens qui ne cherchent qu'à vous casser et souvent de manière bien moins élégante que ce qu'on fait Gold, Muad. Il faut se souvenir d'avoir confiance en soi et d'être fier de ce que l'on fait. Pas tant pour rejeter l'avis des autres, mais être capable de l'intégrer sans se plier comme un roseau.

Voila, finalement, ce truc fait presque avancer les choses.
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MessageSujet: Re: Prière d'Ailleurs   Prière d'Ailleurs Icon_minitimeDim 4 Jan - 21:05

Dans le cas de Sanz, dans le cas où il fait du premier jet, il faut justement l'encourager à faire autre chose. Encore une fois, puisque tu acceptes l'idée qu'une critique doit être encourageante pour être réellement utile, le démolir est absolument idiot. Il faut de manière intelligente montrer, faire comprendre tout l'intérêt que pourrait apporter du travail au résultat de sa création. Si vous lui dites que ce qu'il fait est à chier, que c'est du premier jet et que ça se sent, sans même faire la part des choses, vous ne l'encouragez pas. Non, vous ne l'aidez pas à prendre cette voie, c'est faux. Car le seul écho qu'il ait de cette voix ce sont des aggressions.

Si j'ai un jour décidé de travailler mes textes en profondeur au lieu d'en rester au premier jet, c'est grâce aux compliments de certains accompagnés de conseils, pas à la descente dans les règles de mon texte puis à un "tu gagnerais à les travailler parce que sinon c'est de la merde!".
Si un bon ami a moi a lâché le premier jet auquel il était fermement accroché, c'est parce qu'à force de compliments, d'encouragements, le tout accompagné de véritables conseils et d'avis objectifs, il s'est dit que oui, il avait donc bel et bien du talent et que oui, s'il avait du talent ça valait le coup de bosser.


Citation :
Je me rappelle de Tr0n, aussi, qui pensais
qu'un écrivain qui ne sait pas se relever après une critique dure n'est
simplement pas fier de ce qu'il écrit.

Tron n'est pas un écrivain. Il n'y a pas que des Van Gogh ici-bas, il n'y a pas que des types capables de passer leur vie sans aucune reconnaissance. Et pourtant ces artistes là en devenir, sensibles au commentaire d'autrui, peuvent devenir en effet de véritables artistes. Ou être brisés par des imbéciles.

Après une critique particulièrement acerbe et débile (c'est dire, le critique n'avait en réalité même pas vu le spectacle) mon père avait décidé d'arrêter son métier de chef d'orchestre. Heureusement, d'autres critiques sont survenues et l'ont encouragé à poursuivre dans cette voie. Mais ça c'est joué à peu de choses. Pourtant il était fier de sa production en sortant de son spectacle, il était fier de son orchestre, il était persuadé d'avoir fait quelque chose de bien.

Cette phrase de TrOn est d'autant plus idiote si elle a pour but de justifier des commentaires dures et inutilement piquants. Il faut que ces messieurs comprennent que, même si cela leur procure beaucoup de plaisir, ils ne peuvent pas se permettre de donner des critques aussi volontairement méchantes si leur objectif est de faire réellement progresser la personne visée. En attendant tous leurs commentaires ne serviront strictement à rien car encore une fois, flinguer un auteur détruit absolument le fond du commentaire et les points qu'il soulève.

Qu'en effet de manière générale les critiques soient des abrutis décérébrés, objet de critiques de milliers d'auteurs et de grands artistes, de vrais artistes est effectivement un fait KinderWalker. Accepter que la chose soit ainsi est cependant une bêtise. S'il faut vivre avec lorsqu'on ne peut le modifier, soit. Mais lorsque les critiques en question sont des types qui se balladent à porter de clic, alors non il est important de les remettre à leur place et de leur faire comprendre leurs erreurs. Aussi bien dans un but purement Zorroesque que pour le bien de l'auteur et leur propre développement.
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MessageSujet: Re: Prière d'Ailleurs   Prière d'Ailleurs Icon_minitimeDim 4 Jan - 21:29

Elle n'est pas idiote, ou justificatrice. (la phrase de Tr0n)

Elle veut dire qu'on va pas passer notre temps à prendre les gens par la main. Il faut aussi se bouger soi même et ne pas prendre les bibliothèques pour un foutoir à premiers jets. Elle signifie, pour moi, qu'il faut se bouger et ne pas attendre d'éloges pour un truc bâcle.

Non, ce n'est pas intéressant de démolir. Mais si mon élève me rend un truc bâclé, je ne vais pas lui pointer les avancées. Parce qu'il n'y en aura pas. Sanz a fait bien mieux, entre autre, son texte du Duel à Mots. Encourager d'accord, mais pas sans raisons. je sais bien les effets que peuvent produire les critiques très acerbes, des amis en ont fait l'expérience et je ne le souhaite effectivement à personne.

Mais j'avoue que je me sens décalé, je n'ai pas eu l'impression que ces premiers commentaires soit si secs. Muad'Dib l'a été un peu mais de la à parler de démolition ?

PS : je n'utilise pas les néologismes pour écrivain, ou graphiste. On s'est peut être mal compris sur ce point, mais je pense que le principe est le même, je parlais des auteurs de ce forum hein.
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Dounette




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MessageSujet: Re: Prière d'Ailleurs   Prière d'Ailleurs Icon_minitimeDim 4 Jan - 21:57

Alors alors ...

Lisez bien ce sujet et cherchez l'intrus. Parmi des gens de bonne compagnie, qui discutent et échangent des avis, nous avons ... Plumo.

La remarque de Aly est tout à fait intéressante : le conseil peut tout à fait distribuer des blâmes et des excluions temporaires. Je pense que dans le cas présent, personne n'y verrait une injustice.

Cher Sanz, j'espère que tu n'as pas trop vu d'un mauvais oeil l'intervention de cet énergumène et de ce qui en a suivit. Quand aux critiques constructives que tu as reçues, elles sont certes sévères, mais comme peuvent l'être toutes critiques données à un écrivain prometteur. Ton talent réclame la perfection, et si tu n'en avais pas, tu ne récolterais que des réactions échaudées et timides.
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MessageSujet: Re: Prière d'Ailleurs   Prière d'Ailleurs Icon_minitime

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