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| Grand Oral, sujet 2 | |
| | Auteur | Message |
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Ramalok
Nombre de messages : 168 Age : 32 Date d'inscription : 24/11/2007
| Sujet: Grand Oral, sujet 2 Sam 22 Mar - 13:21 | |
| Le soleil, éclatant, lui tapait fortement sur la tête. Il n’arrivait pas à réfléchir, son esprit encore trop chamboulé par la nouvelle… Sa femme l’avait quitté. Il marchait, marchait. Depuis combien de temps vagabondait-il? Il ne le savait pas. Il se remémorait en boucle la scène où son meilleur ami vint le voir pour le prévenir. Son ami avait essayé d’être doux et gentil avec lui mais l’annonce le choqua terriblement… Le présent lui revint brutalement au visage. Il bascula lentement puis s’écrasa face contre terre. Il se releva comme si rien ne s’était passé et regarda sur quoi il avait buté, remarquant au passage, qu’il avait la chaussure gauche recouverte d’une substance marron.
-Grand-père tu vas bien tu ne t’ai pas fais mal ? demanda, inquiet, un petit garçon à côté de lui.
-Non ça va, répondit machinalement le vieil homme.
Il se remit debout lentement voire avec répugnance. Que faire ? Il ne le savait pas. L’amertume lui coulait dans le sang, détruisant tout et ne laissant rien de vivant. Il n’avait plus goût à rien. Comme si un mur séparait la matière grise du reste du corps ne laissant passer que de vagues sentiments et encore. Il n’avait aucun bute. L’après-midi passa vite, trop vite. Le petit-fils qui jouait au ballon traversa la route, allant chercher sa balle. Le vieil homme vit la scène au ralenti sans la voir. Une voiture qui roule trop vite… des freins qui souffrent … un cri … puis plus rien, tout était silencieux. Lorsque l’information eu atteint le cerveau, le cœur fit un bond dans la poitrine du grand-père. Le mur qui séparait l’esprit du corps l’empêcha de tomber dans une inconscience mortelle. La chute lui avait permis d’avoir une vision de toute la scène mais malgré cela il ne pouvait pas voir son petit-fils, juste une chose sans vie et ensanglanté sur le sol. Il ferma les yeux, sentant une présence proche de lui, ils les rouvrirent. Sa vue était brouillée, effet du corps qui meurt. Il put voir, avec ce qui lui restait de sa vue, une ombre qui passe, vieille comme le monde ; l’ombre d’une faux. Rassemblant son énergie, il leva la tête et cria :
- Oh rage, ô désespoir. Oh vieillesse ennemie. Je suis las et fatigué. Je n’ai plus rien à me rattacher en ce bas monde rempli de peine et débordant de haine. Ses paroles fusèrent sans émotions.
La tête s’affaissa lentement sur le sol. Puis une voix brisée toute proche lui souffla.
-Je n’étais pas partie… | |
| | | Aligby Héliaste
Nombre de messages : 4758 Age : 37 Date d'inscription : 27/11/2007
| Sujet: Re: Grand Oral, sujet 2 Jeu 10 Avr - 17:15 | |
| Le soleil, éclatant, lui tapait fortement sur la tête. Il n’arrivait pas à réfléchir, son esprit [était] encore trop chamboulé par la nouvelle… Sa femme l’avait quitté. Il marchait, marchait. Depuis combien de temps vagabondait-il? Il ne le savait pas. Il se remémorait en boucle la scène où son meilleur ami était venu le voir pour le prévenir. Son ami avait essayé d’être doux et gentil avec lui mais l’annonce le choqua terriblement… Le présent lui revint brutalement au visage. Il bascula lentement puis s’écrasa face contre terre. Il se releva comme si rien ne s’était passé et regarda sur quoi il avait buté, remarquant au passage, qu’il avait la chaussure gauche recouverte d’une substance marron.
-Grand-père tu vas bien tu ne t’ai pas fais mal ? demanda, inquiet, un petit garçon à côté de lui.
-Non ça va, répondit machinalement le vieil homme.
Il se remit debout lentement voire avec répugnance. Que faire ? Il ne le savait pas. L’amertume lui coulait dans le sang, détruisant tout et ne laissant rien de vivant. Il n’avait plus goût à rien. Comme si un mur séparait la matière grise du reste du corps ne laissant passer que de vagues sentiments et encore. Phrase mal construite, le « la matière grise du reste du corps ne laissant … » trop long, avec une redondance inopportune « du… du ». La phrase est lourde est pompeuse, mal exprimée. Il n’avait aucun bute. L’après-midi passa vite, trop vite. Le petit-fils qui jouait au ballon traversa la route, allant chercher sa balle. Le vieil homme vit la scène au ralenti sans la voir. Cliché. Une voiture qui roule trop vite… [color=limegreen]Le passage du passé au présent pour montrer une différence nette entre les deux actions et qui a pour but de montrer plus d’intensité et de tension à la partie au présent n’est pas vraiment exploité : pas de grande séparation, le passé revient tout de suite après deux verbes au présent, on se rend à peine compte du changement de ton, si ce n’est du fait de l’emploi des points de suspension qui sont en surnombre. des freins qui souffrent … un cri … puis plus rien, tout était silencieux. Encore un cliché. Lorsque l’information eu atteint le cerveau, (il manque de musicalité dans cette phrase, elle est banale, elle aurait pu être exploité de meilleure manière afin de lui donner une image plus accrocheuse) le cœur fit un bond dans la poitrine du grand-père. Le mur qui séparait l’esprit du corps l’empêcha de tomber dans une inconscience mortelle. La chute lui avait permis d’avoir une vision de toute la scène mais malgré cela il ne pouvait pas (ce deuxième adverbe de négation « pas » est superflu dans cette phrase, on pourrait aisément en faire l’économie pour alléger la phrase) voir son petit-fils, juste une chose sans vie et ensanglantée sur le sol. Il ferma les yeux, sentant une présence proche de lui, il les rouvrit. Sa vue était brouillée, effet du corps qui meurt (passage du passé au présent maladroit). Il put voir, avec ce qui lui restait de sa vue, une ombre qui passe, vieille comme le monde ; l’ombre d’une faux. Rassemblant son énergie, il leva la tête et cria :
- Ô rage, ô désespoir. Oh vieillesse ennemie. (On ne peut plus cliché avec cette reprise de Corneil il y a manifestement une volonté théâtrale mais qui ne colle pas du tout avec le reste du texte, il détonne complètement avec ce côté dramatique sérieux un peu blasé) Je suis las et fatigué. Je n’ai plus rien à me rattacher en ce bas monde rempli de peine et débordant de haine. Ses paroles fusèrent sans émotions. (attention à la distinction entre ce que dit le personnage et le commentaire du « dialogue », une virgule plutôt qu’un point aurait été plus judicieux, voire même de le mettre au paragraphe suivant, ce serait encore plus pertinent, mais pas accolé de cette façon).
La tête s’affaissa lentement sur le sol. Puis une voix brisée toute proche lui souffla.
-Je n’étais pas parti…
Un texte décevant, avec peu d’originalité. Une historiette est racontée, pleine de caricature. Quoi de plus ? Ce texte est très cliché, sans suspense. De plus, ces clichés ne sont pas là pour porter un second degré, une ironie, qui aurait pu avoir de la pertinence. Or ce n’est ici quasiment que du premier degré. Le thème de la vacuité est très mal abordé, pour ne pas dire presque absent. En tout cas, non exploité. On ressent un manque de travail sur ce texte, probablement lié à une absence d’inspiration. Le second sujet était certes bien plus difficile, mais cela ne peut expliquer l’ensemble du devoir. On sent que la plume n’est pas mauvaise, il n’y a pas de gros souci d’écriture, encore qu’il y ait quelques maladresses (peu de fautes d’orthographe), ce qui tend à montrer qu’il aurait pu être beaucoup mieux traité, mais c’est tout ce que possède ce texte.
Une preuve du manque manifeste de travail est le fait que le vieil homme se relève deux fois mais n’est tombé qu’une fois mais se relève deux fois de deux manières différentes ! Il y a également cette manière de tomber ou de rejoindre le sol qui est plutôt redondante « il bascula lentement » « la tête s’affaissa lentement ». Et puis qu’est-ce que ce « Il ferma les yeux (…) ils les rouvrirent » ? Le texte est écrit de telle manière que l’on comprend que cela n’est pas une lacune d’expression mais bel et bien un manque de relecture attentive.
7/20 à vous de voir ce que vous pensez de la note. | |
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