Régime [tentative de texte imagé]

Elle était assise à son bureau, sur un siège au dossier haut. La pièce était très peu éclairée et Poussière avait pris les couches dont elle était la propriétaire. Au mur, une touche de modernité : deux photos. Elle, avant. Elle, après.
Celle-ci écrivait, le dos courbé sur une feuille blanche qu'elle s'efforçait de remplir.

- "Régle numéro une..." Elle pensa à lui, son coeur rata un bond, avant de reprendre une course entamée il y a bien longtemps. "Oublier l'homme de sa vie, ne plus aimer à l'avenir."

Elle poussa un soupir de soulagement et de douleur étroitement entremêlés.

- "Règle numéro deux..." L'image de bijoux, de fous-rires entre amis, d'instants à jamais figés dans sa mémoire lui revinrent, en même temps que des larmes. " Effacer les souvenirs."

Un blanc sur la page... Hésitation.

- "Règle numéro 3..." Elle pensa à toi, à lui, elle, vous, eux. "Rompre avec les amis qui ne m'ont pas encore trahie."

Nouveau soupir, léger, très très léger. Comme une brise du soir qui pousse un nénuphare à se refermer.

- "Règle numéro 4..." Elle inspira un grand coup, comme pour se préparer à plonger. "Cesser les métaphores, tuer la créativité, oublier mon Art. M'oublier..."

Le soir tombait. La lumière avait faiblit, et on ne discernait plus grand chose.

- "Règle numéro 5..." Bientôt. Bientôt le point final. " Effacer les dernières traces: arracher les photos, les remplacer".

A présent, au mur de la pièce trône une feuille de papier. Poussière a déserté... Personne n'est assis dans le confortable fauteuil de velour installé près de la cheminée. Dans celle-ci brûler un feu dont la lueur paraît terne, par rapport à la vivacité de l'encre rouge de ce qui semble constituer des règles d'or. On distingue un titre joliment calligraphié, avant cinq lignes qu semblent avoir été pleurées. On dirait une de ces lettre parfumées: elle sent l'amertume, le désespoir et la rancoeur, sous lesquels se cache une odeur presque insaisissable d'amour, d'amitié et de bonheur...

Sauf pour le titre. Oui, le titre, lui, est bizarre. Esthétique, mais sans sens particulier. Sans passé. Rien que du présent:

Spoiler:

[HRP] Merci à Claire, pour son bic qui m'a permis d'écrire tout cela hier soir... =) [/HRP]

Mouarf, m'en doutais. Je voulais dire par symbolique, que j'avais tenté de faire quelque chose d'imagé, qui renvoyait à certains sens peut-être plus...euh, je sais pas comment dire. Caché, je crois pas, mais bon, de donner du sens aux images du texte.
Métaphorique, ce serait peut-être plus adéquat ?