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| Dehors, le monde inondé de bleu | |
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+5dale cooper Questo Ruby Innomable Goldmund 9 participants | |
Auteur | Message |
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Innomable
Nombre de messages : 246 Age : 32 Localisation : Disparu là où il est dur de disparaitre... Date d'inscription : 07/01/2008
| Sujet: Re: Dehors, le monde inondé de bleu Dim 25 Oct - 2:42 | |
| Simple rebond, après trois verres de trop, sur la dernière phrase. La littérature, comme nous le dit notre lecteur sadien, c'est la possibilité de l'échange absolu d'esprit à esprit. Tant qu'on est dans le cérébrale, qu'on soit d'accord ou non, il faut lire écrire et échanger, c'est sans danger. Tous les fantasmes, toutes les descriptions, toutes les envies en littérature sont à lire avec plaisir, car ce n'est "que" de l'esprit. Tout le problème surgit quand en lisant une histoire de meurtre, on désingue son voisin. Là, irruption du réel qui était à éviter, d'où l'avantage de l'esprit en littérature. Aucun rapport... | |
| | | Goldmund
Nombre de messages : 2123 Age : 36 Localisation : Plus loin qu'ailleurs Date d'inscription : 23/12/2007
| Sujet: Re: Dehors, le monde inondé de bleu Dim 25 Oct - 12:24 | |
| Je faisais d'ailleurs, en me promenant en ville avec Aligby, cette distinction sur l'oeuvre de Sade qui n'est pas sans rapport avec ton propos : l'oeuvre du marquis n'est pas une apologie du Mal, c'est une poésie du Mal. Si l'on comprend cette phrase, l'on comprend Sade.
Là où je diffère de ton opinion, Innomable, c'est que je doute très sincèrement de l'innocence de la littérature. Comment ? écrire serait sans conséquences ? et la lecture ? pur divertissement de l'esprit ? C'est sous-estimer le pouvoir des mots que de les restreindre dans une espèce de "hors vie" parfaitement étanche. Je pense à tous ces écrivains qui deviennent fous, je pense aux lecteurs du Voyage, oeuvre qui a suscité le plus de suicides en son temps, je pense à ces gens dont la vie tourne autour de la littérature. Il y a toute une mythologie du livre qui tendrait à placer ce dernier au centre de l'existence humaine. Le livre noir dont les pages sont de peau humaine et l'encre de sang : le Necronomicon ; mais aussi la Sainte Ecriture, inspirée par Dieu en personne : la Bible. Je pense enfin à cette phrase de Baudelaire :
Ce qui est créé par l'esprit est plus vivant que la matière. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Dehors, le monde inondé de bleu Dim 25 Oct - 18:40 | |
| Une note éclate; J'ai relu ce texte et je dois bien avouer qu'il m'a plu, que je l'ai compris différemment. Est-ce parce qu'un texte n'est jamais indépendant du contexte dans lequel on le lit? Après tout, je t'avais lu fatigué. Ou bien peut-être faut-il mettre cela sur ton dos! Car lorsque je t'ai relu cette après-midi, j'avais en tête toutes tes analyses. Quand je t'ai relu, je voyais plus clairement tes intentions à travers tes mots; et si Breton a le bon mot, il ne m'ôtera pas de la tête qu'un décalage existe trop souvent entre ce que l'auteur souhaite dire et le message qu'il nous donne à lire. Ainsi, j'ai peut-être pu enfin apprécier le texte pour ce qu'il est. Dernière hypothèse, plus flatteuse celle-ci, tu m'as guéri d'un maux en m'ôtant de la tête la volonté de trouver du sens à ton ciel bleu. Je ne l'ai pas pris comme un symbole mais je l'ai vu pour ce qu'il est, c'est-à-dire une image; à travers le Christ, j'ai vu sa croix de bois. Et le texte s'est mis à couler, couler... - Citation :
Le chemin s'est interrompu brusquement laissant le couple en plein cœur du complexe : devant eux, une multitude de silhouettes marchent solennellement, au rythme d'une gravitation inhumaine. La bête – ainsi lui apparaissent tous ces gens désormais – repose pesamment sur le sol. Son souffle gronde, ses membres frémissent selon l’inclination de la masse. Le long de ses bras tentaculaires, de multiples aspérités se contractent et explosent à intervalles réguliers. |
| | | Teclis Rôliste
Nombre de messages : 1750 Age : 35 Date d'inscription : 23/12/2007
Personnages RP Pseudo: Pseudo : Pseudo :
| Sujet: Re: Dehors, le monde inondé de bleu Sam 31 Oct - 2:44 | |
| Bon, mon post semble arriver un peu comme un poil dans la gamelle, mais je viens de lire ce texte, et déposer un petit com' est toujours (ou presque) sympathique.
La référence aux saphirs m'a aussi un peu perdu au début, pour situer le genre du texte. Ca n'a duré quelques secondes avant de finir englouti par l'écrit. La référence au monstre d'aujourd'hui, à la foule est une partie à aimer ; notamment lorsque la narration souligne que les êtres "ne se rencontrent jamais". Ca fait réfléchir tout de même, cette vérité toute bête. Simple, on imagine un flux mécanique, artificiel et dénué de vie : il n'y a pas d'échanges, que de la programmation.
Enfin, la jolie amourette ? rencontre ? qui se termine en queue de poisson, et même moins que ça. Les sentiments vrais qui s'estompent, pour ne laisser la place qu'à un avenir sourd. | |
| | | Goldmund
Nombre de messages : 2123 Age : 36 Localisation : Plus loin qu'ailleurs Date d'inscription : 23/12/2007
| Sujet: Re: Dehors, le monde inondé de bleu Sam 31 Oct - 21:20 | |
| J'aime bien ta queue de poisson. Quelle expression décevante ! Voilà tout l'espoir - une rencontre - voilà toute la passion - une amourette ; et néanmoins, derrière l'enflure du sentiment : précisément rien d'autre que la banalité de cette histoire en queue de poisson. C'est amusant, je me rends compte à l'instant que ce texte, dans les modifications qu'il a subit, trahit deux temps : celui du couple et celui de la rupture. Le thème en est rigoureusement le même, c'est un long pressentiment de l'usure du quotidien : le temps de la rupture lui a apporté néanmoins la légèreté - c'est-à-dire la cruauté - qui lui manquait. | |
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| Sujet: Re: Dehors, le monde inondé de bleu | |
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| | | | Dehors, le monde inondé de bleu | |
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