Le Renouveau [ RP concerté ]

L'Elhyarin frissonnait sous chacun de ses gestes comme rarement elle n'en a eu l'occasion. La plupart des sensations qu'elle ressentait datait d'au moins plusieurs millénaires, si bien qu'elle avait l'impression de les revivre pour la première fois...

Ses mains glissèrent sur le torse nu d'Aspharoth, puis continuèrent leur chemin sur ses flancs, pour venir caresser la peau de son dos. Elle l'enlaça avec une tendresse infinie, tandis que ses lèvres venaient parsemer de baiser les courbes de sa mâchoire... avant de venir doucement soupirer au creux de son cou...

** Cela fait si longtemps que je ne me suis pas sentit si bien...**

L'elfe se blottit un peu plus contre lui, frissonnante.

**... que je resterai ainsi des heures durant... dans tes bras...**

Aspharoth la serra un peu plus dans ses bras. Soupirant il posa sa tête sur son épaule. Après quelques câlins et échanges de caresses il posa ses lèvres sur son cou, déposant un doux et long baiser. Une de ses mains dessinait de petites arabesques dans son dos, tandis que l'autre vint caresser ses courbes.

** Je resterai bien aussi au creux de tes bras... **

Il se redressa et vint de nouveau capturer ses lèvres. Tendrement, doucement, passionnément. Les sensations lui rappelait quelques peu certains jeux avec une chasseresse. Mais sans la crainte de faire de faux pas. Il se sentait bien, serein. Une fois le baiser terminé il lui demanda.

** Et si on continuait la visite? **

La douce elfe répondit à son baiser avec toute une palette de sentiments... Douceur, tendresse, affection... et bien d'autres encore indéfinissables.

Son passé était désormais derrière elle... et elle écrivait à présent son futur. Avec lui? Peut être... Le temps le lui dirait... Mais elle ne refuserait pas le fait d'avancer à ses côtés, tout du moins autant que la vie le leur permettrait...

Edea quitta ses lèvres, plongeant à nouveau son regard d'or dans celui du jeune homme.

** Tu as encore beaucoup d'autres lieux aussi magnifique que celui-ci à me montrer?**

Son sourire était des plus radieux, rayonnant de bien être. Une de ses mains vint prendre la sienne, entrecroisant leurs doigts.

Dans ses bras il se sentait bien... Il serra ses doigts sur ceux de la jeune femme puis réfléchit où il allait bien pouvoir les emmener. Finalement il opta pour la simplicité, et décida de les téléporter chez lui, non loin de la dans un îlot des récifs acérés. Passant délicatement sa main sur sa joue il lui sourit.

Le décors changea instantanément. La masse d'eau les entourant, la grotte, les Osphaltes, tout avait disparut. Laissant place à une autre grotte mais plus chaleureuse. Déjà par la présence de Nylawëen, la dragonne, c'est pratique comme chauffage, mais aussi par les toiles du peintres qui tapissaient les murs. C'était en effet sa demeure, il se trouvait juste dans l'antre de la dragonne, une des pièces annexes de l'appartement récifale du gardien.

- Je te présente Nylawëen, ma dragonne. Nyla, je te présente Edea.

La dragonne releva la tête.

** Enchanté jeune elfe. **

Alors qu'elle avait son regard plongé dans le sien, elle put apercevoir dans sa vision périphérique que le décor avait changé. Par curiosité, elle détourna les yeux et observa le lieu chaleureux qui contrastait avec la fraîcheur sous-marine. Edea put admirer quelques une des toiles du jeune homme, mais quand elle voulut en observer une de plus près, Aspharoth lui présenta sa dragonne. L'Elhyarin n'avait pas vu de telle créature depuis plusieurs millénaires... et elle était toujours aussi émerveillée que d'en rencontrer une. Elle se courba légèrement, la saluant avec grâce et respect, comme il se devait pour de si noble personne.

" C'est un honneur que de faire votre connaissance."

De sa main libre Aspharoth caressa le museau de sa fidèle compagne de voyage comme à son habitude. Nylawëen fit juste remarquer la bonne éducation de l'elfe avant de retourner dans ses songes. Aspha entraina Edea avec lui dans l'antre de sa tanière. Le salon, les murs étaient eux aussi recouvert de toile, mais des toiles encadrées. Au fil du temps il avait vraiment bien aménagé son chez lui. Déjà, par une technologie dont il a appris la connaissance dans les bibliothèques de Wilwarin, l'ensemble de l'appartement était isolé, et les seuls indices nous indiquant que l'on se trouve dans une grotte sont les murs couleurs pierres. Il ne faisait pas froid et humide, au contraire, il faisait doux et l'ensemble chaleureux.

Les peintures sur les murs créaient une fresque de couleurs, chacune était très bien placé, de manière à ce qu'elle se trouve encadré par des toiles au couleurs dominante complémentaire de la sienne. Le tout était très agréable à l'œil. Sur un des pans de mur était exposé sa collection de pinceaux, ils étaient tous là, du turquoise jusqu'au lapis azuli. Ils étaient disposé en deux colonnes, autour d'une bannière vertical, la mêmes que celle qui virevoltaient dans Karhas-Thar mais avec un blason noir et rouge, blason des Thor.

Au centre de la pièce trônait un foyer circulait de cheminé. Quand ils étaient entraient dans la pièce, des flammes jaillirent éclairant et réchauffant les alentours. Le toit de la grotte n'était pas fermé autre que par le bouclier isolant, du coup, la lumière du jour inondé la pièce de ses rayons astraux.

Du côté droit de la cheminé, se trouvait un côté cuisine, juste à côté un canapé et trois poufs étaient positionné devant une ouverture, large vision sur la mer. De là, on pouvait, par les jours de beau temps, apercevoir Atalantë au loin.

A l'opposé des pinceaux, un trône de pierre blanche, entièrement sculpté et ornant d'or, d'argent et d'Osphalte était appuyé le long du mur. Il n'y avait que lui de se côté de la pièce. Un souvenir de sa ligné. Le fauteuil des Thor d'Esperenza. La villa natale de tout les membres de sa famille. Il l'avait fait venir en secret il y a déjà quelques temps.

Voilà dans quoi vivait le tutélaire, loin, isolé de tous, mais ce n'est pas pour autant qu'il ne se souciait pas de son confort. Les récifs étaient son domaine de prédilection. De temps à autre, il séjournait dans son atelier sur Sûl-Nar, mais c'était uniquement le temps de longs travaux.

Ses lèvres se posèrent sur une des tempes de l'elfe puis ses doigts lâchèrent doucement les siens, il s'avança doucement dans la pièce.

- Voilà où je vis. Et où je passe mon temps, et ce, que je travail ou non.

Il se retourna vers elle et lui demanda:

Tu veux boire quelques choses?

Edea suivit le gardien d'Osphalte dans son antre, observant chaque détail. Elle put remarquer la joli collection de pinceaux. Elle sourit doucement, se disant qu'elle n'en avait qu'un, celui de turquoise, et qu'elle était loin d'arriver au bout. Elle nota également la présence du trône.

L'Elhyarin frissonna légèrement quand Aspharoth l'embrassa sur la tempe.

"Si tu as de l'hydromel, j'en prendrai volontiers."

Elle s'avança vers le siège de pierre blanche et l'effleura du bout des doigts.

"Que fait ce trône ici? Est-ce un vestige de ton passé que tu as souhaité conserver? Ou encore une création offerte par un grand sculpteur?"

Je dois avoir ça.

Aspharoth se dirigea vers le coin cuisine, il ouvrit un premier placard pour prendre deux verres aux d'argent sculptés et ornés ici ou là d'Osphalte de couleur différentes. En plus d'être une pierre sacré, cette pierre était une des pierres préfèré du peintre. Et puisqu'il pouvait les cueillir lui même, beaucoup de son mobilier ou verrerie en étaient ornés.

Il les plaça sur le coin bar puis se baissa ouvrant sa réserve de bouteille, chaque compartiment possédaient la température idéal de conservation du liquide qu'ils contenaient. Il versa un liquide d'une couleur ambre dans les verres. Des reflets jaunâtres et bruns se dessinaient au soleil.

Rapportant l'hydromel vers elle, il répondit à sa question.

Oh ca... C'est en effet un vestige du passé. Le fauteuil des Thor. Ma lignée. Il se trouvait dans la ville d'Esperenza, ville où je suis né et où ma mère est morte.

Il marqua une pause, tendant le verre à l'elfe au yeux d'or.

J'ai voulut le garder. Déjà parce que je le trouve magnifique. Bien plus beau que celui de la capitale, en même temps il à été détruit il y a pas si longtemps que ca... Lorsqu'un Thor s'assoit sur se fauteuil il s'illumine de la couleur correspondant à son élément natal. Il posa sa main sur un des repose bras. Au contact de sa peau des symboles naquirent dans le blanc du trône, s'illuminant de bleu.

Deuxièmement, j'ai voulut le garder pour une valeur sentimental. Il me rattache au peu de souvenir que j'ai de ma mère.

Buvant une gorgée d'hydromel, sa main libre se dirigea vers son épaule, se grattant à l'endroit du sceau qui commençait légèrement à luire rouge.

Edea prit le verre que lui tendait son hôte, écoutant ce que lui disait ce dernier. Elle observa les symboles bleus luminescents se dessiner sur la pierre blanche du trône, essayant de trouver l'élément qu'il pouvait bien lui être associé. Pour l'elfe, le bleu était le plus souvent lié à l'eau, mais cela n'était peut être pas le cas chez les gardiens d'Osphalte. Elle se souvint alors du loup de foudre et de la facilité avec laquelle il maniait cet élément, ce qui lui permit de conclure sur cette hypothèse.

Ses doigts continuèrent à effleurer le siège d'albâtre.

"Au moins, il vous reste quelque chose..."

Un petit soupir s'échappa d'entre ses lèvres.

"Tout ce qui reste des miens a été détruit, englouti au fond de l'océan ou repose sous les fondation d'Atalantë..."

L'Elhyarin porta la coupe d'argent à ses lèvres pour se délecter du breuvage ambré au subtile goût de miel. Elle ferma un instant les yeux, appréciant la chaleur de l'hydromel qui lui caressait sa gorge, ce qui effaça les réminiscences de son passé. Elle rouvrit les paupières, souriant doucement au jeune homme en face d'elle. Son regard, aussi perçant que celui d'un aigle, se posa sur l'épaule qui était entrain de le démanger. Sous les entrelacs noirs du sceau, elle pouvait clairement y distinguer un veinage rouge vif qui ne présageait rien de bon.

Edea s'approcha de lui et posa sa main sur son épaule. Une douce aura lumineuse apaisante apparut au creuse de sa paume afin qu'il évite de grattait davantage le sceau. Elle plongea ses yeux, dont l'iris venait de se cercler d'un léger halo jaune pâle.

"Aspharoth, ça va?

Sa voix était posée, mais on pouvait tout de même y lire une petite pointe d'inquiétude.

Satané Roi Démon. Fallait qu'il se manifeste à nouveau... Aspha porta d'un coup sa main à son œil. Sa pupilles le lançait. Après l'attaque de Grendy, le Roi avait dût reprendre ses pouvoirs et il profité de la faiblesse d'Aspharoth pour lui faire mal. Il pouvait guère faire plus, il ne pouvait plus s'étendre mais le sceau était rouge vif.
Sous la douleur le peintre lâcha son verre qui se brisa sur le sol, pulvérisant le liquide ambré.

- Ca va passer...

Se tordant légèrement de douleur il ajouta.

- Juste des brides de mon passé qui me pourchasse toujours.

Son cou le démangeait, il le fit craquer pour faire passer la douleur.

L'elfe d'or posa son verre sur le trône et prit la main libre du gardien d'Osphalte. Son autre main se posa dans sa nuque et étendit quelque peu l'aura apaisante pour qu'elle couvre à la fois l'épaule et l'oeil.

"Si c'est ce démon qui sommeille en toi qui tente de reprendre le contrôle, ne tente pas de me rassurer. Je sais très bien que ça ne passera pas Aspha... Pas en attendant sans rien faire..."

Elle serra un peu plus sa main, rapprochant son visage au maximum, le forçant à plonger son regard dans le sien.

"Je ne le laisserai pas faire... J'ai déjà perdu quelqu'un à cause d'une malédiction... "

L'Elhyarin vint capturer ses lèvres, alors que ses doigts entrecroisaient ceux du jeune homme.

**Et il est hors de question que je te perdre toi aussi...**

Aspharoth répondit langoureusement à son baiser. Le Roi hurla au contact des lèvres de l'elfe... Le sceau commença à vriller. La pupille du peintre commençait à se redessiner alors qu'il se vidait de sa noirceur.
Ne pouvant l'attaquer directement le Roi intensifia la douleur sur le sceau, pour faire face à l'aura de bien être d'Edea.
Aspha était tiraillé entre amour et douleur, il se trouvait au milieu des deux sans rien vraiment pouvoir faire.

Les paroles de l'elfe le touchèrent. Les lianes dans son cou se courbait, s'enroulant sur elles-mêmes. Le sceau reculait doucement...

Edea ferma les yeux et vint enlacer Aspharoth avec une tendresse infinie. Mais alors que son baiser s'intensifia en douceur, ses longs cheveux d'ébène se mirent à flotter légèrement derrière. Pourtant, il n'y avait aucun souffle. Ils lévitaient dans les airs comme par magie, dévoilant alors l'amétrine qui ornait son cou.

L'Önagyll luisait de la même couleur que le halo qui cernée ses iris, mais en bien plus puissant. Eäridiel, la déesse Elhyarin de la lumière, était en train d'immiscer son esprit dans le corps de son élue afin d'amplifier ses dons. L'aura qui émanait de ses paumes de mains se fit plus forte, si bien qu'elle s'étendit sur ses bras jusqu'à l'ensemble de son corps.

Malgré le halo bienveillant de l'elfe, la douleur se faisait sentir. Il sentait le sceau lui arraché la peau petit à petit lorsqu'il se rétractait. Maintenant c'était les inscriptions de son bas dos qui remontaient péniblement en direction de l'épaule. Le peu qu'il restait sur le bras n'était plus. Celles de son cou ne paraissait vraiment que sur la base de se dernier, juste dans le creux.

Les marques ne couvraient maintenant que l'arrière de son épaule et un quart de son dos. Son œil reprenait une allure à peu prêt humaine. La pupille était à peu prêt refermée, toujours un peu jaunâtre. L'iris lui était toujours très pourpres, mais le blanc de l'œil était redevenu blanc. Un bon point.

Avec toute ces modifications corporels, Aspharoth perdit connaissance.

Quand il perdit connaissance, l'elfe le retint dans sa chute afin qu'il ne se blesse pas et l'allongea sur le sol. Elle demanda à la dragonne de l'aider à l'installer confortablement sur son lit, chose qu'elle fit naturellement. Edea défit un des voilages de sa tunique et le déposa délicatement sur le gardien d'Osphalte inconscient toujours torse nu.

La nuit montra son nez, et le jeune homme n'avait pas ouvert les yeux. L'Elhyarin s'était installer à ses côtés, caressant doucement son visage. Son aura salvatrice l'enveloppait encore, mais elle s'était recentrée uniquement sur les mains. Elle dessina du bout de ses doigts des arabesques sur la peau d'Aspharoth, laissant d'élégantes courbes florales luminescentes derrière son passage, mais qui s'effacer au bout de quelques secondes.

Le lendemain, Edea fit apparaître une harpe dorée et se mit à jouer, sans s'arrêter. Ses ongles pinçaient les cordes de lumière de l'instrument, créant ainsi une douce mélopée qui donnait une atmosphère paisible et sereine la pièce.

Les heures passèrent... jusqu'au surlendemain. La douce elfe n'avait pas fermé l'oeil depuis que le gardien d'Osphalte s'était effondré. Elle avait préparé des brioches dont la délicate odeur de fleur d'orangée envahissait les lieux. Sa harpe enchantée jouait à présent toute seule. Edea avait veillé sur lui, nuit et jour. Mais à bout de force, elle s'allongea à ses côtés. Une de ses mains enlacée à la sienne. L'autre posé sur son torse, tout comme sa tête. Puis elle se laissa sa fatigue pendre le dessus sur elle...

Doucement Aspharoth immergea. Il ouvrit les yeux découvrant l'elfe allongée sur lui. Sa main vint descendre le long de sa colonne se blottissant aux creux de ses reins. Ses lèvres se posèrent délicatement sur son front. Bien même il avait été dans le coma, il savait ce que l'elfe avait fait pour lui, il avait senti son aura et avait analysé ses moindres fait et geste.

Il respira doucement l'odeur émanant de ses cheveux laissant courir un long soupir. Doucement il se déplaça laissant Edea dormir sur le lit. Il sortit de la chambre et ouvrit l'une des portes fenêtre pour respirer l'air marin et admirer la mer déchainée. Il s'amusa ici ou là avec les vagues et ses dons. Le sceau avait encore diminué. Il était toujours présent, certes, mais son influence était bien moins grande. Le Roi se terrait petit à petit au fond de l'être du peintre.

Comme à son habitude il fit apparaitre Fenrhir qui se coucha à ses pieds. Il était songeur. Songeur sur ce qu'il venait de se passer, songeur sur ce qu'il ressentait pour cette elfe au yeux d'or.

La douce Elhyarin bougea quelque peu sur le lit. Ses mains parcoururent les draps vides, mais ne sentant la présence du gardien d'Osphalte, elle ouvrit ses yeux encore endormis. Elle chercha le jeune homme du regard et le trouva finalement près de la porte fenêtre. Elle l'observa un instant, silencieuse, un sourire tendre suspendu à ses fines lèvres.

Edea voulait se glisser hors du lit pour le rejoindre, mais son corps lui répondait malheureusement le contraire. Elle était épuisée. Cela ne faisait pas de doute. Alors du bout de ses doigts, elle fit apparaître un petit papillon de lumière et l'envoya virevoltait près du peintre pour qu'il se pose sur son épaule.

Aspharoth sentit le papillon se poser sur son épaule. Il se doutait qu'il venait d'elle. Il décida alors de rentrer regardant une dernière fois la mer. Il prit la direction de la chambre, le papillon sur l'épaule, Fenrhir sur ses talons.

Il rentra dans la chambre lui adressant un sourire, il s'approcha d'elle puis fit glisser sa main le long de son épaule. Il se rallongea sur le lit à ses côtés. Caressant son visage et lui enlevant une ou deux mèches il l'embrassa. La remerciant ainsi par ses lèvres. Toujours en lui caressant le visage il lui demanda:

-Comment te sens-tu? Ca va aller?

Quand le gardien d'Osphalte fut à ses côtés, le papillon se dispersa une une multitude d'étincelles dorées qui s'évaporèrent dans les airs.

Une fois qu'il fut allongé sur le lit, Edea vint se blottir doucement contre le corps du jeune homme et répondit à son baiser avec tendresse.

"Ca va. Ne t'inquiètes pas. Je suis juste un peu fatigué. Rien de plus."

L'elfe posait sa tête sur son torse, et fit de même avec l'une de ses mains qui se mit à dessiner d'invisibles arabesque sur sa peau.

"Le principal, c'est que tu ailles mieux. C'est tout ce qui m'importe..."

Elle se redressa quelque peu pour pouvoir le regarder dans les yeux. Sa main qui était sur son torse partit caresser son visage. Mais alors qu'elle entrouvrit doucement les lèvres... aucun son n'en sortit. Le jours qui s'étaient écoulés depuis la rencontre avec le peintre l'avait un peu désorienté. Et plus le temps passé, plus elle réalisait qu'elle n'éprouvait pas qu'une simple attirance pour lui... mais quelque chose de bien plus forte...

"Je..."

**Je t'aime! C'est pas bien compliqué à dire! JE T'AI-ME!**
**Ylienn...**
**Quoi? Qu'elle lui dise ce qu'elle a sur le coeur, au moins elle sera fixée!**
**Ce n'est pas aussi si simple que tu le penses...**
** ... **
**Eryn a déjà risqué gros en lui disant qu'elle ne voulait pas le perdre. Là, tu la pousses à une mort certaine. On ne sait pas de quoi ce démon est capable.**
** Un démon? Laisse moi rire! Ce n'est pas à moi, Déesse des ténèbres, qu'il me ferait peur!**
**A moi non plus.**
**Hahem...**
**Mais pas question de risquer la vie de NOTRE Élue!**
**HAHEM!**
**Oui très chère?**
**Vous pouvez me laisser gérer ma vie comme je le souhaite? Merci!**

Après ce conflit interne, Edea secoua légèrement la tête avant de reprendre le cours de sa phrase.

"Non... Rien..."

Sourire tendre sur son visage, elle captura ses lèvres en un baiser passionné.

Ses lèvres toujours entrelacées avec celle de l'elfe, le Prince la fit délicatement glisser dans les draps. Ses jambes se posèrent de chaque côté des siennes alors que ses mains parcourait tendrement ses courbes. Sa bouche quitta celle d'Edea pour aller délicatement poser un doux baiser dans le cou. Il remonta doucement venant mordiller tendrement l'oreille de l'elfe.

Aspharoth s'arrêta et se redressa. Il avait senti une aura qu'il n'aimait pas. Celle du trouble fête de d'habitude. Mais comment il pouvait la sentir à cette distance? Normalement il ne devrait pas pouvoir... Encore un coup du Roi Démon? Du fait que ses pouvoirs soit de nouveau au maximum. La tête légèrement tournée vers la droite, il avait les yeux dans le vide. Il réfléchissait. Pourquoi maintenant? Il n'avait pas pu le sentir avant puisque sous l'eau, mais pourquoi maintenant... Étrange.

* Vas-y Tue Le. *
* Qui es-tu? *
* Oh. Tu oses demander? Je n'attendais pas cela venant de mon descendant... Je suis déçu. *
* Nepheroth... *
* Et oui, surprenant n'est-ce pas? Cela vient du fait que mon sceau à été réduit. Vu que je n'ai plus assez de contrôle sur ton corps, je peux interagir avec toi dans ton esprit... Génial non? *

Une nouvelle fois encore son esprit était scinder en deux. Mais cette fois ci il ne s'agissait pas de son jumeau, mais d'une divinité malfaisante, la pire de ce qu'il peut exister...

La douce Elhyarin laissa le jeune homme prendre ses initiatives qui étaient loin d'être désagréables. Sous les caresses de ses mains, elle frissonnait. Le contact de ses lèvres dans son cou, puis de ses mordillements à son lobe d'oreille lui fit avoir un frisson qui l'a parcourut jusqu'à l'échine. Elle n'avait plus l'habitude de ce genre d'affection depuis déjà bien longtemps qu'elle avait l'impression de les découvrir pour la première fois.

Edea fit glisser ses doigts sur sa peau, passant sur son torse, puis ses flancs, pour venir se loger dans le bas de son dos, dessinant des arabesques de lumière éphémère sur son passage. Mais quand le gardien d'Osphalte marqua une pause dans ce moment de tendresse, l'elfe d'or arqua un sourcil, inquiète.

Allaient-ils trop vite à son goût? Avait-elle fait quelque chose qui ne fallait pas? Où est-ce tout autre chose... Tant que question qui lui passèrent par la tête. Elle aurait bien voulu savoir ce qu'il en retournait. Toute télépathe qu'elle était, elle essaya de s'immiscer dans son esprit... mais elle sentait bien qu'on lui faisait barrage. Néanmoins, elle lui parla par ce canal là, alors que ses mains vinrent se posait sur son visage pour l'obliger à la regarder dans les yeux.

** Aspharoth? Est-ce que tout va bien? **

Aspharoth fermait son esprit. il savait maintenant comment lutter face au seconde personnalité. Il en avait abrité une pendant quinze ans. Mais bizarrement, il ne souhaitait pas fusionner son âme avec celle du Roi Démon. Il fermait les portes qui pourraient permettre à la malédiction de mener à bien son but... Le Prince l'avait deviné. Enfin il le pensait tout du moins. Il devait aussi éviter au maximum de sortir. Si il faisait de mauvaise rencontre, cela pourrait être très dangereux et surtout catastrophique dans une certaine mesure.

Il plongea ses yeux dans ceux de l'elfe. Il pu lire en elle l'incompréhension qu'elle avait. Logique. Il soupira, à quoi bon lui cacher? Elle n'est pas dupe non plus...

** Ca va. C'est juste que je pensais en avoir fini avec les doubles personnalité... Et à l'instant je viens de me rendre compte que non. Même si celle là ne peux pas interagir sur mon corps comme le faisait Steleroth. **

Edea l'enlaça, le collant contre son corps. Ses doigts se glissèrent dans ses cheveux, soupirant doucement. Les doubles personnalités, on pouvait dire qu'elle savait de quoi il pouvait s'agir...

** C'est celle de ce démon, n'est-ce pas?**

Elle le serra un peu plus dans ses bras.

** Je t'en supplie... Quoi qu'il te dise, ne l'écoute pas... Il te poussera à tuer à détruire... A faire ressortir ta haine et ta colère... Mais par pitié, ne fait pas ce qu'il te dira de faire... Ce serait un aller simple vers un point de non retour... Où mes dons, voir même la force de mes sentiments que j'ai pour toi ne pourront lutter...**

Ses main se crispèrent un peu sur ses cheveux et sur sa peau.

**Je ne pensais pas que je m'attacherai autant à toi aussi rapidement... Et je n'ai aucune envie de te perdre...**

Aspha l'écouta parler. Puis il se détacha de son étreinte se levant dans la chambre. Il jeta un regard dans le miroir se regardant. Peu à peu son regard changea... Son œil était redevenu normal, mais son regard c'était énormément assombris. Ses iris bleu aux éclairs d'argents semblait pâle au milieu des traits noirs qui délimitaient ses yeux. Il tourna la tête vers l'elfe.

- Et si j'étais fait pour détruire? Toute ma vie je n'ai fait que ca... Peu être que je ne sais rien faire d'autre?

Il eut un pincement au cœur. Les images de sa grande soeur et de sa mentorette le frappèrent. Il fixa ses mains. Il avait la sensation qu'elles étaient recouvertes de sang. Du sang du peuple qu'il avait exterminé? Les passants qu'il a tués durant quinze ans pour se défouler? A bien y regarder, qu'il le veuille ou non, qu'il le paye de ce sceau ou non, Aspharoth restait ce Prince Assassin, ce guerrier dont le nom faisait trembler tout les guerriers de son pays. L'enfant de la prophétie... Un Dieu dormait en lui, et ce n'est pas le plus saint de tous. Sa Déesse, où était-elle... Elle l'avait aidé par le passé, et là, il aurait bien besoin d'elle...

Il avait le souffle court. Il s'avança vers le lit et se laissa tomber à genoux. Il posa sa tête sur les cuisses d'Edea...

- Je ne sais plus...

Edea le laissa se lever, marcher dans la pièce, tout en ne le quittant pas du regard. Elle l'écouta... une légère pointe la toucha en plein coeur, la faisant froncer quelques peu les sourcils. Ses paroles négatives ne la rassuraient en rien.

Quand le gardien d'Osphalte revint vers elle, se laissant tomber à genou en posant sa tête sur ses cuisses, l'elfe d'or posa ses main sur ses joues, tout en rapprochant son visage du sien, et l'obligea à la regarder droit dans les yeux.

"Aspharoth... Je sais qu'on ne peut oublier le passé... Je sais de quoi je parle... Mais en venant sur Ter Aelis, ne souhaitais-tu pas tirer un trait sur certaines choses et tourner la page?"

Son pouce caressa doucement la peau de sa joue. Ses yeux dorés reflétaient une tendresse infinie, bien qu'on pouvait y lire une fervente détermination.

"Comment une personne qui a pu adoucir ma peine au point de l'effacer, et qui a su me redonner goût au bonheur pourrait être fait pour détruire?"

Elle posa son front contre le sien.

"Tu n'es plus seul désormais..."

Elle ferma les paupières, soupirant doucement.

"... Et s'il le faut, je damnerai mon âme pour te garder vers la lumière..."

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