Couleurs.

Couleurs.

J'ai souvent rêvé de ce moment. Je me suis souvent demandée quelle couleur aurait la douleur que je ressentirai surement. Serait-elle rouge violence ou jaune lancinante, comme un rayon de soleil qui nous gène impunément? J'ai souvent souhaité ce moment, mais aujourd'hui je le regrette plus que tout.
Je peux sentir chaque parcelle de ma peau frémir et se tendre sous la tension. Mon corps est un arc bandé près à lacher prise. Il me semble que ma peau, tendue sous l'effort va s'étirer, se fendre et s'ouvrir dans une déchirure sanglante et amère. L'intérieur même de mon être est en lutte. Comment ai-je permis que tout ceci arrive ? Comment ai-je pu laisser faire ça? La douleur qu'il m'inflige est totalement noire. Noir abysse. Noir souffrance. Je suis ivre morte de cette sensation brutale. Je le sens qui se débat en moi. Il veut sortir, il ne demande que ça. Il m'arrache des cris, m'ennivre de sa présence. Ma voix que je ne reconnais pas, halète et gémit à tour de rôle. Depuis quand ais-je cette voix rauque et érraillée? Depuis combien de temps essaie-t-il de sortir ?
Mon ventre brûle et le sang afflue dans ma tête. Je vois trouble. Je vois rouge et chair, sortie de moi. J'exhale ma délivrance. Il m'a dévasté, mon corps est un champs de ruines, fertile et en friche. Je respire à peine, je ne vois plus rien. Je sens vaguement les mouvements autour de moi. La douleur est noire, veinée de bleu. Du bleu de la fin. Pendant un moment tout fut blanc, et j'avais souhaité ce moment. Etre à nouveau seule en moi.

Je me suis souvent demandé quelle sensation tout cela provoquerait sur la personne que je suis. Un arc-en-ciel. Quand elle s'approcherait de moi, avec ma souffrance multicolore dans les bras, que dirais-je ? Quand je verrais dans ses yeux, ce qu'elle voit de ma douleur délivrée, que penserais-je?
Maintenant je sais. Qu'ils le gardent, le joyau de mes entrailles dévastées, qu'ils le gardent. Je l'ai vu, sanguinolent et faible. Comment peut-il être aussi faible, celui qui s'est arraché à mon corps? Malgré tout il brille, doucement, orange tournesol. Maintenant je sais, qu'ils le gardent. Moi je ne suis pas prête pour lui. Je ne suis pas prête pour sa beauté et sa cruauté. Je ne suis pas prête.

Une bien étrange façon de décrire un accouchement, si c'est bien de ça dont il s'agit. L'alternance des couleurs est bien menée, je m'attendais à ce résultat dès les premières lignes, mais j'ai été un peu déçu par la fin. La douleur n'est pas assez présente, trop distillée par les couleurs avec lesquelles tu ne joues pas assez, tu te contentes de les citer, de les comparer à un fait, sans vraiment y tremper le pinceau pour faire une belle fresque. C'est dommage.

Le rythme m'a parut trop posé pour une fille qui sent sa chair se déchirer sous la douleur. Plus de points, de "..." de gémissements. Un arc-en-ciel, si tu le compares à un accouchement, je dirais que c'est comme dans un défilé de mode. Plein de flashs, beaucoup de blanc, de noir, de rouge. Mais également comme tu l'as dis du bleu. Tu aurais pus alterner plus les couleurs au lieu de ne les citer qu'une fois, ou la faire se noyer dans un mélange de nuances.

Le message passe, mais la méthode est sous-exploitée pour ce coup ci :/ dommage.

J'ai longtemps hésité sur cette alternative du chagrin d'amour, Ju', mais en fait non ^^.
Merci pour vos commentaires déjà et même si je 'nai pas internet en ce moment, sachez que je les ai lu et commencé à retravailler ce texte. J'espère que ça rendra mieux et que cette fois Cassi pourra le commenter ^^

Pour l'invention de nouvelles couleurs, je vais ré-essayer mais je ne l'avais pas fait car il est trop facile de tomber dans la niaiserie et le déjà vu. Donc j'ai préféré faire des associations, parfois impromtues je le reconnais, couleur-sensation.

Quant au rythme, c'est pas faux. Je vais me pencher sur la question.
Tack !

Pour compléter le com' de Ju' , invention de couleurs, voir Rimbaud avec les voyelles

Je comprends mieux comme ça en effet.
Je m'y remet alors ^^
Et si je retrouve ma clé usb, peut etre dans la semaine,je posterai un nouvel essai.

Je ne sais pas si j'ai réussi pour les couleurs.
Au moins j'aurais essayé ^^

Citation :

J'ai souvent rêvé de ce moment. Je me suis souvent demandée quelle couleur aurait la douleur que je ressentirai surement. Serait-elle rouge violence ou jaune lancinante, comme un rayon de soleil qui nous gène impunément? J'ai souvent souhaité ce moment, mais aujourd'hui je le regrette plus que tout.
Je peux sentir chaque parcelle de ma peau frémir et se tendre sous la tension. Mon corps est un arc bandé près à lacher prise. Il me semble que ma peau, tendue sous l'effort va s'étirer, se fendre et s'ouvrir dans une déchirure sanglante et amère. L'intérieur même de mon être est en lutte. Comment ai-je permis que tout ceci arrive ? Comment ai-je pu laisser faire ça? La douleur qu'il m'inflige est totalement noire. Noir sanglant. Noir souffrance. Je suis ivre morte de cette sensation brutale. Je le sens qui se débat en moi. Il veut sortir, il ne demande que ça. J'ai le gout du sang sur ma langue et au bout de mes doigts.
Il m'arrache des cris, m'ennivre de sa présence. Ma voix que je ne reconnais pas, halète et gémit à tour de rôle. Depuis quand ais-je cette voix rauque et érraillée? Depuis combien de temps essaie-t-il de sortir ? Je hurle des symphonies absurdes. Je déchante le vide mon corps et me brise sur moi même, rosace fanée sur le lit défait.

Mon ventre brûle et le sang afflue dans ma tête. Je vois trouble. Je vois rouge et chair, sortie de moi. J'exhale ma délivrance. Il m'a dévasté, mon corps est un champs de ruines, fertile et en friche. Je respire à peine, je ne vois plus rien. Il s'est arraché de moi et m'emporte avec lui. Et dans le reflux de mon corps océan, je reste prisonnière de la verdure de mes entrailles. Je sens vaguement les mouvements autour de moi. La douleur est noire, veinée de bleu. Du bleu de la faim. Pendant un moment tout fut blanc, et j'avais souhaité cet instant. Etre à nouveau seule en moi.

Je me suis souvent demandé quelle sensation tout cela provoquerait sur la personne que je suis. Quand elle s'approcherait de moi, avec ma souffrance multicolore dans les bras, que dirais-je ? Quand je verrais dans ses yeux, ce qu'elle voit de ma douleur délivrée, que penserais-je?
Comment ferais-je mienne la vibrante agonie toute perlée de ma vie? Existe-t-il une couleur pour accpeter l'autre ?
Maintenant je sais. Qu'ils le gardent, le joyau de mes entrailles dévastées, qu'ils le gardent. Je l'ai vu, sanguinolent et faible. Comment peut-il être aussi faible, celui qui s'est arraché à mon corps? Malgré tout il brille, doucement. Maintenant je sais, qu'ils le gardent. Moi je ne suis pas prête pour lui. Je ne suis pas prête pour sa beauté et sa cruauté. Je ne suis pas prête.

Merci. Je suis contente d'avoir réussi à faire mieux. Quand on corrige on a tjs un peu peur de faire moins bien je crois ^^.

Juste, je suis contente que le "noir sanglant" passe mieux.
En fait je voulais écrire "Noir sanglant. noir poisseux" mais j'ai pas osé et j'ai laissé "noir sanglant. noir souffrance".
T'en penses quoi?

Merci pour ton commentaire Y0o.
C'est vrai que reprendre ce texte a été un plaisir, même si c'était mal parti.
Et d'y avoir mis plus de moi dedans, le rend au final, plus fort je trouve.
Moi aussi je suis triste pour elle.

=)