Couleurs

Spoiler:

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Couleur de la paix, du ciel aux nuages épais, de la peau d'un mort. Couleur du linge qui entoure les bébés, couleur du lait dont ils se gavent jusqu'à babiller des bulles blanches.

Et de la glace sur leur tendre peau miroitant dans le réfrigérateur ? Glauque inside :/ Dommage que tu aies placé l'image du mort entre deux belles choses comme les nuages et les enfants. ça casse complètement la poésie dans laquelle tu nous entrainais...

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couleur de la violence verbale qu'ils s'infligent dans les cours des écoles.

Un peu lourd peut être...

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Couleur du front fiévreux d'une enfant qui a trop pleuré.

ça j'aime mieux déjà

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Noir, celui de la réglisse.

Pourquoi changer la formule ? ça donnait un repère très agréable. Tu aurais put mettre "Ebène, le noir de l'ébène". Là tu ne reprends plus ton accroche de paragraphe jusqu'à la fin, te contentant de citer des couleurs classiques. Les versions muguet, cerise étaient bien parties, tu aurais bien fait de le garder. Vert carapace, Soleil d'Or, Noir Ebène...

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Couleur de la vue d'un adolescent en mal du monde.

Je dirais "à reprendre", pour celle ci. Je comprends bien le concept de la vision "Uber dark" d'un émo goth en manque de personnalité ou de reconnaissance sociale (ouh le vilain cliché). Mais la formule n'est pas des plus habiles à mon sens.

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Couleur des écrans qu'ils fixent tour à tour en espérant y discerner un élément pouvant leur remonter le moral.

Pareil, "discerner un élément....." c'est long et un peu lourd. d'autant que ton style sur ce texte est léger, poétique...Là tu fais dans le long, et "discerner un élement" ne colle franchement pas à l'ambiance. "en quête d'humour" ou quelque chose de ce style, plus simple et moins terre à terre, ça serait plus cohérent avec l'ambiance de ton texte.

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Vert, couleur des reflets des carapaces des scarabées.

Comme dit plus haut, trop long au vu des précédentes accroches.

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couleur du mal s'il est noirâtre.

Nyé ? Et pourquoi refaire référence au noir ici ? D'autant que le vert-noir me fait plus penser à de la pourriture ou une mauvaise croûte de DvB (oui, car avoir des chefs d'oeuvre chez soi ne vous fait pas devenir peintre de renom :p ) qu'à l'idéal du Mal.

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Couleur des mots qu'ils envoient par sms pour exprimer à leurs faux-amis l'injustice de leurs parents.

Moerf... En voyant les références à l'adolescence, je m'attendais bien à avoir quelque chose de ce style (sms-parents-injustice). Mais comparé au passage sur le blanc, bien que j'imagine que tu veuilles évoluer sur le temps à travers les couleurs, celle là fait un peu kitch quand même...

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Couleur des yeux de beaux garçons. Couleur des pelouses qui entourent les lycées.

Tu vois que tu sais faire simple et bien =)

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Couleur de l'aile d'un canard qui joue avec le soleil sous les yeux émerveillés de l'adolescente qui commence à aimer le monde.

Trop long en comparaison au reste. Mais là encore, c'est plutôt joli ^^ Et l'évolution par rapport à l'enfance-adolescence nous replonge dans la poésie du texte, donc pouce vert

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Couleur des lumières allumées

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attendant la moindre défaillance de leur part pour leur fondre dessus et leur arracher le cœur.

Hitchcock inside Les oiseaux c'des psychopathes, ils t'arrachent le coeur en pleine rue, vlà les badass !!!

Plus sérieusement, tu faisais dans le réaliste poétique jusque là, d'où qu'ils sortent les oiseaux anthropophages ?

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Et le reste. Tout le reste qui palpite autour de gens sans se poser, en rebondissant de lèvres et cils, répandant des espoirs à décevoir ou simplement un amour en devenir. Regardez les couleurs, elles scintillent. Le rien est cruel. Le tout est trop plein. Trop.

La fin est dommage, j'ai du relire à plusieurs fois pour bien comprendre certains passages, "rebondissant de lèvres ET cils" ? C'est pas plutôt "en" à la limite ? Palpiter sans se poser ? Normalement c'est plutôt battre comme un coeur, la palpitation, mais se poser fait plus référence au vol, sauf erreur (que celui qui peut me contredire me fracasse le crâne à coup de serviette contendante +1d20 dégats chiffon).

Enchaîner lèvres/cils avec espoirs à décevoir, j'ai pas percuté tout de suite, et j'ai encore du mal à comprendre le message. Quel est ce "reste" dont tu parles ? Les autres couleurs ? La suite ne donne que peu d'explications à part " regardez les couleurs", qui m'a aiguillé un peu. Mais la dernière... "le rien est cruel, le tout est trop plein, trop". ça m'a laissé sur ma faim... :/ On dirait que tu oublies tes couleurs, et que tu veux finir par une jolie phrase en jeu de mots, pour rajouter un "trop" à la fin, qui est presque de "trop" justement.

Pourquoi cette fin ? Explique moi ?

Dans l'ensemble, un texte qui part sur une idée bien sympa, avec des erreurs qui font trébucher la lecture ou alourdissent l'ensemble. ça m'a fait sourire que tu ne passes pas le récit sur des couleurs de l'âge adulte, que tu restes sur le lycée etc., mais bon si tu arrives déjà avec ce domaine, c'est pas plus mal que de te lancer sur du plus long et de risquer de te manquer en crédibilité. Donc le cadre et le fond m'ont plus, même s'il y a pas mal de petites coquilles à corriger, à l'avenir.

Il a raison , ce texte a plus sa place dans la case poétique, j'ai bien aimé la construction et contrairement à lui la fin me satisfait et je trouve qu'il y a une bonne logique, j'aime bien ce mélange de naiveté et de cynisme dans tes images, certaines sont maladroites et gâchent en plus l'énumération des pensées. Là un peu la flemme de les reprendre toutes, mais par exemple je suis pas très convaincue par celles concernant les animaux.