[Lunaires] Jeux de Lunes [ Rp libre ]

Elle, c’est ma sœur Kynnie. Moi, c’est Synnie. Kynnie, ma sœur, est juste un peu plus grande que moi et elle en profite parfois.
Je dois souvent courir pour la suivre, partout où elle va. Nous aimons nous enfoncer dans les souterrains, là où personne ne va, même pas les plus lépreux. Au fond des cavernes, nous pouvons voir le noir. Il contient des milliers de trésors.
Mais elle, ma sœur, Kynnie, m’a entrainée sur les toits.
Depuis que nous sommes toutes petites, elle m’emmène voir la lune. Nous nous asseyons sur le dôme du p’lace parce que de là on a vue sur la mer. Nous pouvons rester des heures, ainsi, à regarder la lune, la main dans la main.
Nous pouvons rester des heures, mais je resterais bien des jours. Kynnie s’en va toujours la première. Mais on doit gagner notre croute et ce n’est pas facile de trouver de quoi manger quand tous les navires sont en mer.
Alors, je poursuis Kynnie, parce qu’elle est prête à tout pour nous nourrir.
Kynnie, c’est ma sœur, mais moi c’est Synnie. Je suis la plus jeune, la moins rapide, mais souvent je la protège.

Aujourd'hui Kynnie a froid et faim. Qui êtes-vous ?

Sephi était tranquillement étendue sur le toit d'une maison de Galvorn. Un de ses endroits préférés pour s'adonner à la contemplation de la lune et des astres. L'elfe était en pleine rêverie songeant à ses futures peintures, quant il aperçut deux jeunes filles se tenant la main quelques toits devant. Les pauvres petites avaient l'air en admiration devant cette sublime lune.
Un léger sourire s'afficha sur son visage, deux petites filles de la lune, il en manquait tant ces derniers temps.

Alors qu'il rêvassait, le bruit d'une chute le tira de ses pensées. En se redressant, il vit le corps d'une des deux jeunes filles toutes recroquevillées par la douleur, des larmes coulant sur son visage. L'elfe descendit de son perchoir et s'approcha des deux jeunes filles.

Les deux jeunes filles se tournèrent vers lui, il fut interloqué par les yeux de ces deux petites. Des yeux si noir, ils ont l'air emplit de chagrin. Avant qu'il n'ait put leur parler, les deux jeunes filles l'apostrophèrent.

Il sourit à l'écoute de leur question, on aurait presque dit des jumelles malgré leurs différences.

Je suis un fils de la lune, tout comme vous êtes ses enfants. Froid et Faim ? Je devrais pouvoir vous aider, mais n'es-tu points blessé après ta chute ?

L'elfe retira sa grande cape bleue et l'offrit aux deux jeunes filles, cela suffirait en attendant de trouver mieux. Il était interloqué par ces deux gamines.

Que faites-vous seules à une heure aussi tardive, malgré la beauté de la lune ce soir ce n'est guère prudent.
Je peux calmer votre faim, la question est préférez vous manger dans le monde caché de Galvorn au sein de vos frères et sœur ou dans une taverne ?

Cela faisait bien longtemps que l'elfe n'avait pas vu deux âmes qui le sensibilisent autant. Voilà qui irait à merveille dans un tableau décrivant la détresse de la vie des tréfonds de Galvorn, il y songerait plus tard.

Lilith s'avança, sortie des ombres comme un filet de brume rase le sol. Elle resta un instant en retrait afin d'écouter la proposition de l'elfe. Dans le soir, la lune baignait de son amoureux regard deux fillettes aux pupilles vides. Deux yeux sans regard mais perçants, comme en ont les démons sous la terre. Intriguée, elle sortit dans la lumière pâle de la nuit, qui vint faire jouer ses reflets imperceptibles sur sa chevelure rousse. Plus habituée à la morsure du soleil qu'aux caresses de la nuit, La Reine d'en Bas fit face aux deux petites.


Bonsoir, mesdemoiselles du soir. Je ne suis pas fille de la Lune, mais de la terre qui de poussière fut faite chair et sang. Je viens d'en haut, des royaumes où siège votre astre mère , mais ma patrie est d'en bas. Sous la terre qui m'a vue naitre. Je ne puis certes apporter la subsistance mais je peux procurer la chaleur. Et si jamais le coeur vous en dit, nous pourrions jouer, ensembles, aux mélodies qui vous plairont.

Sur ces mots, celle qui fut ange puis damnée, leur adressa un sourire malicieux.

L'elfe regarda la petite fille tendre ses bras vers la nouvelle arrivante. Il les emmènerait dans les tavernes les plus joyeuses de Galvorn, où nombre de saltimbanque avait coutume de se rencontrer. La fille de la terre les accompagnerait, elle s'occuperait de ces petites, Sephi avait d'autres choses à penser et d'une certaine manière plus importante.

Et bien je vais vous amener dans un endroit ou vous pourrez manger et vous amusez à loisir. Entre jonglerie et moqueries vous trouverez bien de quoi rire.

En souriant l'elfe attrapa la deuxième petite fille, et attrapa le bras de la demoiselle qui venait d'attraper Kynnie.
Il ajouta devant le regard interloqué de cette dernière :

Le voyage sera rapide mesdemoiselles.

Sur ces paroles l'effet siffla doucement, et après quelques instant un chant mélodieux se fit entendre au-dessus de leur tête. Un magnifique phénix descendit des cieux, se posant gracieusement sur l'épaule de l'elfe. Et après un regard entre les deux, les 4 personnes disparurent dans une gerbe d'étincelle.

La vision qui s'offrit aux deux sœurs et à la jeune dame fut une petite taverne nichée au cœur d'une toute petite ruelle. Par la fenêtre, deux jeunes jongleurs en action étaient visibles et une douce mélodie entraînante sortait de ces murs.

Après vous, j'espère que ce lieu vous plaira, mais vous y aurez plus chaud et à manger dans tous les cas.

Oh ! Tu as vu l’oiseau de feu, Kynnie ? cria Synnie à sa sœur en se levant d’un bond.
Mais elle n’eut pas le temps de s’interroger plus profondément sur la présence d’un tel animal qu’elle se voyait transportée ailleurs sans comprendre comment. Elle n’avait vu qu’un éclair et une gerbe d’étincelles.
Synnie regarda tout autour d’elle sans reconnaître le paysage. Elle était un peu effrayée par cet homme à l’oiseau de feu. Elle se colla à Kynnie. Sentir sa chaleur et sa présence la rassurait et lui assurait qu’elle ne rêvait pas.
L’homme les invitait à entrer dans une taverne, mais Synnie ne bougea pas. Elle ne quittait pas l’oiseau du regard.

- Vous êtes magicien ? C’est un vrai oiseau de feu ?

Synnie était totalement médusée par l’animal. Il lui paraissait immense sur l’épaule de l’homme et illuminait tout l’espace autour d’eux par sa simple présence.
Pourtant son ventre se mit à se tordre. Il y avait trop longtemps qu’elles avaient mangé et elle avala sa salive en regardant la petite lumière qui éclairait l’entrée de la taverne.

- L’oiseau va venir avec nous ?

Synnie ne prit conscience qu'à ce moment là d'une autre présence derrière elles. Elle se retourna et découvrit la grande dame qui leur avait parlé avant que l'homme ne les emmène. Elle avait été déplacée également. Et celle là non plus, n'était pas rassurante.

-Kynnie.... Je voudrais bien rentrer sous la lune...

Contrairement à ses habitudes, Lilith se laissa transporter sans rien dire, par un inconnu qui plus est. Elle avait sentit ses lèvres se retrousser et un grondement naitre dans a gorge quand il lui avait saisi le bras, mais la peur et le doute dans le regard des deux pâles jumelles l'avait calmé. Son oreille fine entendit un estomac gargouiller près d'elle. Elle baissa les yeux sur la petite aux cheveux de jais et la prit dans ses bras. elle la cala sur sa hanche et saisit la main de la seconde avec douceur.

Et si nous allions manger un peu ? Après nous irons jouer sur les toits.

Elle se retourna vers l'elfe, qui semblait rayonner avec le phoenix brulant sur son épaule.

Merci pour le voyage express. Viendrez vous avec nous ?

Elle sentit les petites trembler contre elle. La jeune femme éclata de rire. On ne pouvait pas dire que sa peau était chaude. Elle souffla sur le nez de Synnie, une brume froide et sans vie qui la fit froncer le nez. Puis elle les emmena à l'intérieur. Dans la chaleur et le bruit. Vers la vie qu'elle avait abandonné depuis si longtemps.