Lancée de vie de mots de tout.

Les images sont très jolies. Je verrais bien ton poème en peinture ...
J'ai l'impression qu'il y a un sens caché qui n'appartient qu'à toi.

Je pensais à un sens caché délibéré. Et comme tu le dis, chacun peut voir en tes mots ce qu'il veut, ce qui lui est propre, ce qui provient de son imagination ou de son expérience personnelle.

Effectivement, comme beaucoup de poèmes abstraits ou décrivant un cheminement dans un monde où toutes les images sont floues, les interprétations peuvent-être multiples tout comme le ressenti vis-à-vis de ce texte.

J'ai apprécié ma lecture de ton texte, comme un voyage à l'étranger, dans une contrée inconnue mais qu'on s'approprie de la multitudes de ses détails.

Tu dis que ton texte est un "Ancien poème revisité", un poème que tu as écrit toi-même puis retravaillé ou un poème écrit il y a longtemps par quelqu'un d'autre et transformé et adapté par ta plume ?

La première partie souffre de phrase trop longue, de répétitions syntaxiques qui plutôt qu'amplifier les échos que tu prépares ont tendance à alourdir ta plume. Dans l'idéal, en poésie je pense, il faut minimiser sa langue, détruire toute copie inutile ; tacher de rejoindre dans l'essentiel une multiplication paradoxale - un goût vers l'infini qui se résume en deux mot.

Bref pour exemple

Citation :

Les cendres de ton étoile font pousser les pierres de ton jardin. C’est parce que tu as menti qu’elle est morte. C’est parce que tu lui as menti qu’elle a volé en éclats.

" C'est parce que tu as menti"

De mon avis, je ne l'aurai écris qu'une seule fois.Pour des raisons de rythme. Si tu analyse ta phrase, tu remarques que tu peux facilement tendre vers une décroissance quantitative significative. Essaie de relire à voix haute ta phrase. Je ne sais personnellement comment l'aborder sans émettre entre les deux proposition un long silence qui découpe le rythme. Mais en même temps si je ne m'arrête pas, alors c'est trop long donc noie l'esprit et ne lui donne pas le temps d'imaginer.

Si on cherche à " simplifier", le sens va légèrement changer probablement mais tu gagneras en souplesse, et surtout en fluidité. Il y alors, dans le sens, les évidences mêmes de son mensonge qui s'accumulent et qui pointent le coupable Des conséquences qui font d'une phrase longue ample et gracieuse, génératrice de vie une explosion brusque ( autant que l'expression volet en éclat)

C'est parce qu'il a menti qu'elle est morte. Elle a volé en éclat.

La chute de ton paragraphe si tu veux concorder avec la brutalité de l'événement doit lui ressembler. Elle doit tenir en peu de mot et rebondir dans l'espace. Imagine toi sur une planche de théâtre a prononcer ces mots, et l'émotion dans le regard, lui aussi prêt a exploser ; ou tout contraire dans une neutralité, une absence paradoxale ou finalement c'est une accusation froide qui aboutit sur l'évidence même que le mensonge à été criminel, q'un seul mot définit l'ensemble : explosion. Alors à ce moment là, tu gagnes le pari d'être brève et exhaustive, sans redondance, sans lourdeur, seulement dans le ton que tu donnes a ton texte. Ton ampleur se résume ici, dans un simple jeu de " longueur de phrase qui décroit jusqu'à son explosion". C'est , je pense, ce dont souffre ta première partie.

Ta deuxième plus condensée, plus représentative aussi de ce que tu fais aujourd'hui, semble plus aboutie et résonne mieux pour ma part.