[Suivi] emiana

Voici ton espace de travail.

On prendra la direction que tu souhaites pour revenir sur ton manuscrit et peut être faire quelques écarts vers des exercices courts en parallèle pour travailler tel ou tel aspect de tes besoins.

Tu me diras ce que tu souhaites privilégier dans un premier temps.

donc un extrait du premier chap, je n'ai pas de points particuliers à cibler, je souhaite savoir si je reste cohérente, si c'est digne d’être lu, ou si c'est juste un assemblage de phrase qui n'apportent rien Riant

Ty reprit sa course de plus belle, un énorme griffon doré à ses trousses. Il entendait les battements rapides des immenses ailes que la bête avait déployées pour se lancer à sa poursuite. « Bon sang ! Il ne pouvait pas faire une sieste celui-là ! », râla intérieurement l’adolescent, les cheveux collés sur le front par la sueur. Le monstre sur ses talons était furieux et ses yeux ambrés ne lâchaient pas sa proie. Sa queue qui fendait l’air en émettant des claquements secs, le confirmait. Ty, inquiet pour sa vie, détalait à toutes jambes, aussi vite qu’il le pouvait. L’humidité de l’air confiné du Temple le prenait à la gorge, mais il ne ralentit pas son allure pour autant. Il avait besoin de tout son calme et son sang froid pour se tirer de cette situation dangereuse. Il devait sortir au plus vite et toute son activité cérébrale se focalisait sur l'anticipation des trous entre les pavés de pierre. Le monument croulait sous le poids de plusieurs milliers d’années, et ces derniers l’auraient entraîné dans une chute des plus dommageables. Malgré sa vigilance, son pied heurta une fissure, le faisant basculer vers l’avant. Le souffle court, Ty se rattrapa du mieux qu’il pût à une grosse pierre qui dépassait des murs d’enceinte du bâtiment. Aussitôt son équilibre retrouvé, il s’élança de nouveau afin de rattraper les précieuses secondes qu’il venait de perdre. Son cœur percutait sa poitrine, comme s’il allait en sortir à force de battre si vite. Encore quelques mètres et il aurait rejoint ses compagnons qui l’attendaient dehors, sur le qui-vive.
Quand Ty les vit enfin, il hurla d’activer les linkeurs pour qu’ils puissent rentrer dans leur monde.
Mais Carla restait plantée là, bouche ouverte, à contempler le griffon majestueux qui prenait son frère en chasse. Son cerveau sur off. Heureusement, Théo possédait plus de réflexes que la jeune fille. Il pointa son linkeur en direction du monstre ailé et le visa plusieurs fois, à quelques secondes d’intervalle. Soudain, Ty entendit un crissement derrière lui, suivi de cris déchirants. Le griffon, prisonnier d’un puissant champ électromagnétique, manifestait son mécontentement. Théo avait réussi. L’adolescent s’arrêta alors et reprit son souffle, courbé, les mains sur les cuisses. Carla recouvra ses esprits et s’inquiéta aussitôt pour son frère qui lui jeta un regard noir. Il n’avait pas encore assez de souffle pour lui dire deux mots. Néanmoins, les informations des Hommes Fés se révélaient exactes. La boule de Cristal existait vraiment, il l’avait vue.
— Ty ? Ça va ? s’enquit Théo en s'approchant de lui.
— Ça… va…, haleta-t-il.
— Tu as pu avoir des informations ? demanda Fred.
Le grand blond venait de s’installer par terre, au milieu des brindilles et des pans de mousse moelleuse. Ty, toujours courbé, essayait de calmer les battements de son cœur encore irréguliers.
— Pas beaucoup… Le griffon m’est tombé dessus au bout de deux minutes. Je sais seulement qu’on cherche une fille… qu’elle a les cheveux châtains clairs… raides.
— Raides ? s’exclama Carla. Si Gaby était là, elle te dirait que les cheveux, ça se boucle !
Ty se redressa et la foudroya du regard.
— Oui, mais elle n’est pas là ! Et si tu restes figée face au danger, je ne t’emmène plus pour les missions périlleuses !
— Mais…
— Mais quoi ? s’emporta-t-il, furieux. Si Théo échouait pour emprisonner ce colosse, tu aurais été piétinée ! une fois ne t’a pas suffit ?
Sa sœur se conduisait avec une telle imprudence que ça le rendait malade. La seule raison pour laquelle elle faisait parti de la mission, résidait dans le fait que ses pouvoirs leur avaient été bien utiles. Avec ses cinq sens hyper développés, sa sœur devenait un vrai radar. Elle pouvait voir sur une très grande distance le moindre détail d’un paysage, le moindre carré de mousse sur une pierre, entendre dans un périmètre de cinq kilomètres une mouche voler et sentir des odeurs indétectables par ses pairs. Cela avait été bien pratique pour s’approcher au plus près du Temple d’Ezéria, réputé impénétrable. Ce monument sacré, malgré son état délabré, abritait la boule de Cristal. Elle permettait à quiconque de voir ce qu’il souhaitait le plus au monde. Encore fallait-il se débarrasser du griffon. Un exploit que Ty n’avait eu ni le temps, ni l’envie d’accomplir. Il n’était pas un prince charmant qui partait délivrer sa belle, il jugeait donc inutile de combattre la bête sanguinaire. Fred avait d’ailleurs projeté des illusions, égarant un moment le gardien du Temple, mais pas suffisamment longtemps pour que Ty puisse en apprendre beaucoup sur la personne qu’ils recherchaient.
— Je n’arrive pas à croire que Velorhia soit à nouveau menacé, soupira Fred qui jouait avec la fougère à portée de sa main.
— Oui, je pensais que le sortilège d’entrave du Mal lancé par les Mages suffirait, ajouta Carla.
Elle malmenait une branche d'arbre qui se trouvait à sa portée, défouloir involontaire de sa déception. Son frère répliqua aussitôt.
— Ça, c’est parce que tu es une grande naïve ! Franchement, clama-t-il en levant les bras au ciel, le Mal revient toujours !
— Mais les Mages ont sacrifié leur vie pour jeter ce sort !
— Du calme tous les deux, tempéra Théo. Carla, arrête d'embêter cet arbre.
Elle lâcha la branche et chercha autre chose pour passer sa frustration. Ty observait Théo. Il demeurait si calme. Il y a quatre ans, date de leur rencontre, c’était un vrai peureux. Limite s’il ne craignait pas son ombre. Et là, il venait de lui sauver la vie, sans paniquer, en emprisonnant le gardien du temple. Ce dernier trépignait d’ailleurs de colère, derrière le champ électromagnétique. Ty enjoignit à ses compagnons de le suivre. Il voulait les éloigner de la créature mythique mi-aigle mi-lion aux couleurs dorées, de façon à faire le point tranquillement. Ils reprirent leur route, laissant derrière eux le Temple aux pierres grises et moussues, qui se perdit dans les lianes et fougères environnantes.
Ty s’arrêta une centaine de mètres plus loin et ses compagnons firent de même. Ils le scrutaient, dans l’attente d’informations.
— Quoi ? demanda-t-il, agacé par leur interrogatoire muet.
— Eh bien, qu’as-tu vu exactement?
— Théo, il était convenu d’attendre les autres.
— Oui, mais...
— Mais rien Carla ! Vous saurez demain comme les autres !
Son ton sans appel mettait fin à la discussion. Les fougères et branches d'arbres aux alentours se mirent à bruisser. La nuit allait bientôt tomber.
— Puisque le chef en a décidé ainsi, on y va ? conclut Fred.
Ty le dévisagea. C’était le seul qui n’avait rien demandé. Le blondinet le fixait de ses yeux bleus, attendant visiblement qu’il donne son aval pour rentrer. Ty fit un signe de tête et chacun activa son linkeur. Mais rien ne se produisit. Ils se trouvaient toujours sur Velorhia.
— Qu’est-ce qui se passe ?
La benjamine commençait à s’affoler en trépignant, plutôt mal à l'aise à l'idée de rester sur place pour la nuit. Ty s’énerva aussitôt, contrarié par l’incident.
— Comment veux-tu que je le sache !
— On se calme, intervint Théo, les rappelant une nouvelle fois à l’ordre.
— « On se calme, on se calme », tu en as de bonnes, toi !
— C’est bien la première fois que cela arrive, observa Fred, nullement perturbé.
Ty fixa le blondinet. Il ignorait comment ce dernier faisait pour avoir une telle insouciance, une chose était certaine, il ne partageait pas sa tranquillité. Carla paraissait avoir hérité du même défaut que son frère. Céder à la panique ou s’énerver ne servait à rien et ils le savaient, mais c’était plus fort qu’eux. Théo, qui se tenait aux cotés de l’adolescente, semblait lui aussi perturbé par l’incident, mais il faisait son possible pour se maitriser, malgré son regard qui déviait dans toutes les directions, scrutant le paysage alentour.
— Et si on contactait Izzy ?
— Oui, approuva sa voisine, il pourra nous aider !
Le chef ne répondit pas et réfléchit quelques secondes. Avec la pression d’un petit bouton situé sur leurs linkeurs, ils pouvaient entrer en contact avec quelqu’un possédant une connexion internet. Par quel phénomène, ils l’ignoraient, mais s’ils parvenaient à joindre le petit génie, ils auraient peut-être une solution au problème qui se posait à eux. D’autant qu’ils étaient toujours proches du griffon et la perspective de se retrouver entre ses pattes ne les enchantaient guère. Ty approuva la décision. Théo fit une tentative immédiate en envoyant un message à Izzy. Tentative qui fut concluante. Le petit génie suggéra d’éteindre puis de rallumer leurs linkeurs.
« Comme si on y avait pas pensé, mais bon », songea Ty qui fit ce qu’il demandait, de même que les autres. Ils éteignirent les petits boîtiers qui perdirent instantanément leur luminosité, coupant momentanément la connexion, puis les réactivèrent quelques secondes plus tard. Et comme par magie, cela fonctionna. Ils étaient de retour dans leur monde.
— À n’y rien comprendre, souligna Théo à voix haute en secouant la tête.
Chacun rentra chez soi. Le jour touchait à sa fin, le soleil disparaissant dans un crépuscule éclatant. Sur le chemin, tandis que sa sœur se tenait silencieuse près de lui, Ty se fit la réflexion qu’il faudrait questionner Izzy sur ce phénomène. Cela ne c’était jamais produit en quatre ans.
Pourquoi maintenant ?

Bon premier constat préalable : il faut aéré ton texte. En l'état il est posé en bloc, ça fait pavé indigeste :p C'est peut être psychologique, mais le confort de lecture est un préliminaire nécessaire pour accroché le lecteur. Saute les lignes entre les paragraphes, ainsi qu'à la fin des passages de dialogues.

Ensuite, et toujours au chapitre des premières impressions, le texte est cohérent dans son ensemble, mais la fluidité est un peu parasitée par des réflexes d'écritures auxquels il faudra remédier, et dont la plupart s'atténueront avec le temps et l'habitude ou la persévérance. Oui je sais ça fait longtemps que tu travailles ce texte mais c'ets justement parce que tu t'es focalisée uniquement sur ce projet, que tu n'as peut être pas eu l'occasion de tenter d'autres approches d'écriture. On en reparlera plus tard Heureux

Parmi ces petites erreurs :

- beaucoup d'épithètes (principalement des adjectifs)

- un papillonnement entre les différents personnages en présence. Sur ce détail, ce qui gêne le plus, est le manque de rattachement, ou de repérage des uns et des autres. Utilisé des qualificatifs comme "l'adolescente", "le blondinet" ou "le petit génie" (outre leurs répétitions respectives dans cet extrait ^^), est une parade insuffisante. A mon avis il faut trouver LE moyen pour les identifier du premier coup. Et avec onze personnages, ça va relever du défi !

- au niveau du vocabulaire, on voit nettement des décalage de niveau dans certains passages. Il va falloir équilibrer tout ça, et de manière générale prendre le partie d'une syntaxe simple et légère. Ce qui veut dire sacrifier quelques tournures alambiquées ou un peu trop soutenues, qui jurent avec l'ambiance globale. Après tout on parle d'ados en pleine activité dans un monde fantastique. Je ne suis pas sûr que des conjugaison comme s'enquérir soit très heureuses, même si elles ont le mérite de varier un peu les verbes introducteurs XD.

exemple de phrase moche :

Citation :: Le jour touchait à sa fin, le soleil disparaissant dans un crépuscule éclatant

Tu vois le délire ? deux participes présents dans la même phrase... il y en a deux de trop ! Il y a une règle d'écriture (ça vaut ce que ça vaut je l'ai lu sur internet !), que plus de deux mots en ant/ent dans un paragraphe c'était une faute éliminatoire pour un texte !

Bon alors je limite tout de suite cette première approche un peu négative !

Il y a une bonne base et il ne s'agit là que de "détails" qui peuvent être modifiés et corrigés assez facilement avec beaucoup de patience et un peu de bon sens !

Je tempère donc l'aspect "papillonnement des personnages".

Exemple de fluidité dans les va-et-vient entre eux :

Citation :: — Quoi ? demanda-t-il, agacé par leur interrogatoire muet.
— Eh bien, qu’as-tu vu exactement?
— Théo, il était convenu d’attendre les autres.
— Oui, mais...
— Mais rien Carla ! Vous saurez demain comme les autres !

Ca c'ets très bien. Simple, rapide, expressif.

D'ailleurs les dialogues sont assez vivants, c'est une force non négligeable, qu'il faut en effet savoir alterner avec la narration, ne serait-ce que pour resituer les actions des différents protagonistes, justement. Ca aide à maintenir le rythme et le déroulement du scénario. Bon là encore, il y a quelques fioritures qui sont dispensables ^^

Sinon, pour le fond... Je crois qu'on en avait déjà un peu parlé : j'aime assez l'idée de l'interaction entre un monde réel et un monde fantastique. Bon ok c'ets déjà vu depuis des années, tout comme la bande d'ados qui est confrontée au grand destin et aux épreuves initiatiques ou créatures fantastiques. Ceci dit, dans ce passage, j'ai trouvé très amusant le plantage informatique d'un appareil électronique, au coeur d'un paysage de conte de fée, face à un monstre médiéval ! Très pittoresque et bien vu. C'est décalé et faussement uchronique, mais ça s'intègre pourtant bien dans la trame comme élément de fond.

Bon voilà déjà dans un premier temps.

Pour revenir sur l'idée de travail en dehors de ce fairy tale, je te proposerai bien d'écrire quelque chose de neuf et de court dans ce même univers, mais complètement détaché de la trame principale et des personnages que tu connais déjà que trop bien.

Un truc un peu décalé peut être, pour casser un peu ton propre mythe et relativiser. Ca pourrait te donner un oeil extérieur ou critique sur ce manuscrit.

Je sais pas... écris un one shot sur le chat d'un des personnages principaux ou secondaires, qui se serait retrouvé par hasard transporté dans le monde de Velorhia ! Ou alors au contraire le familier d'un sorcier ou une créature stupide de Velorhia qui se retrouve sur Terre !

Ne serait-ce que pour en avoir une vision alternative ^^

houlà ^^ je vais avoir beaucoup de boulot s'il y a tant d'erreurs sur un si court morceau Riant

, je crois que le texte dans son entier, format standard fait plus de 300 pages... qu'est-ce que tu appelles des réflexes d'écritures?
je sais que j'ai tendance à vouloir donner beaucoup de détails sur les lieux, les expressions, les vêtements ou décors ambiants, ce qui a souvent pour résultat de surcharger ma phrase, voire de la rendre infernale.le problème, c'est que cela ne me choque pas toujours quand je relis. de plus, j'ai pas de méthodologie quand je tape, j'écris un peu n'importe comment, dans le désordre et selon l'inspiration Riant

, ce qui explique le déséquilibre dans les passages, j'essaie d'y remédier, mais c'est pas toujours ça^^ je vais revoir un peu tout ça, mais on es pas sorti de l'auberge, c'est moi qui te le dis! Satisfait

Bah voilà ; j'en sais un peu plus sur tes réflexes d'ecriture !

Oui en effet certaines phrases sont un peu surchargées.

et maintenant la question est: par où commencer? Kawaï

Chose promise...

Citation :: Ty reprit sa course de plus belle, l'énorme griffon lancé à ses trousses. Il entendait les battements rapides des immenses ailes déployées derrière lui.

Bon sang, pourquoi une telle bête avait-elle le sommeil si léger, regretta l’adolescent. Le monstre, furieux, fouettait l'air de sa queue et ne le lâchait pas du regard.

Sentant le danger gagner du terrain, Ty détala aussi vite qu’il le put dans l'air confiné du Temple. L'humidité poisseuse le prenait à la gorge, mais il ne ralentit pas pour autant son allure.

Le monument commença à s'écrouler, comme si sa structure fatigué par plusieurs milliers d’années, ne supportait plus le poids des âges. Ty se concentra d'autant plus sur sa course : il lui fallait à tout prix éviter de trébucher sur les aspérités du sol pavé et esquiver les chutes de pierres. Une chute serait des plus dommageables pour son avenir immédiat.

Malgré sa vigilance, il se prit les pieds dans une fissures béantes et bascula en avant.

Le souffle court, le garçon se rattrapa du mieux qu’il pût à une des grosses pierres du mur d’enceinte. Son équilibre retrouvé, il s’élança de plus belle dans les couloirs. Son cœur s'emballait, noyé par la peur et l'effort.

Encore quelques mètres et il aurait rejoint ses compagnons qui l’attendaient dehors sur le qui-vive. Lorsqu'il les aperçut enfin, il leur hurla d’activer les linkeurs,

Cependant Carla resta contempler bouche bée son frère pris en chasse par le griffon; elle resta ainsi tétanisée par cette vision, incapable de bouger ou de prendre la moindre décision. Heureusement pour eux, Théo possédait plus de réflexes que la jeune fille. Il pointa son linkeur vers la créature et la visa plusieurs fois.

Soudain, Ty entendit derrière lui un puissant rugissement. Le griffon était prisonnier d’un champ de force. Théo avait réussi. L’adolescent à bout de souffle s’arrêta enfin pour reprendre sa respiration, le front en sueur. Il se courba et posa les mains sur les cuisses. Carla recouvra ses esprits et s’inquiéta aussitôt pour son frère; celui-ci lui lança un regard mauvais entre deux profondes inspirations. Il avait deux mots à lui dire.

Malgré ce fâcheux incident, les informations des Hommes Fées s'étaient révélées exactes : la boule de Cristal existait vraiment, il l’avait vue.

" Ty ? Ça va ? s’enquit Théo en s'approchant de lui.
— Ça… va…, haleta-t-il.
— Tu as pu avoir des informations ?", lui demanda Fred.

Le grand blond venait de s’installer par terre, au milieu des brindilles et des pans de mousse moelleuse. Ty, toujours courbé, essayait de calmer les battements de son cœur encore irréguliers.

" Pas beaucoup. Le griffon m’est tombé dessus au bout de deux minutes. Je sais seulement qu’on cherche une fille. Elle a les cheveux châtains clairs et...raides.
— Raides ? s’exclama Carla. Si Gaby était là, elle te dirait que les cheveux, ça se boucle !"

Ty se redressa et la foudroya du regard.

" Oui, mais elle n’est pas là ! Et si tu restes encore une fois figée face au danger, je ne t’emmène plus pour les missions de terrain !
— Mais…
— Mais quoi ? s’emporta-t-il, furieux. Si Théo n'était pas parvenu à emprisonner ce colosse, tu aurais été piétinée ! La dernière fois ne t’a pas suffit ?"

Sa sœur se conduisait avec une telle imprudence que ça le rendait malade. La seule raison de sa présence pour cette mission, étaient ses pouvoirs bien trop utiles.

Avec ses cinq sens sur-développés, Carla était un vrai radar. Elle pouvait voir sur une vaste distance le moindre détail d’un paysage, entendre dans un périmètre de cinq kilomètres une mouche voler ou encore percevoir des odeurs indétectables par ses pairs. Cela avait été bien pratique pour s’approcher au plus près du Temple d’Ezéria, pourtant réputé impénétrable.

Ce monument sacré abritait la boule de Cristal. Celle-ci permettait à quiconque la possédait, de voir ce qu’il désirait le plus au monde.

Mais pour la prendre, encore fallait-il se débarrasser du griffon. Un exploit que Ty n’avait eu ni le temps, ni l’envie d’accomplir. Même si Fred avait projeté des illusions pour égarer un moment l'esprit du gardien, cela n'avait pas suffit pour donner assez de temps à Ty. Il n'avait donc pas pu en apprendre beaucoup sur la personne qu’ils recherchaient.

" Je n’arrive pas à croire que Velorhia soit à nouveau menacé, soupira Fred tout en caressant l'herbe de la prairie.
— Oui, je pensais que le sortilège d’entrave du Mal lancé par les Mages suffirait", ajouta Carla.

Elle malmenait une branche d'arbre qui se trouvait à sa portée, défouloir involontaire de sa déception. Son frère répliqua aussitôt.

" Ça, c’est parce que tu es une grande naïve ! Franchement, clama-t-il en levant un bras au ciel, le Mal revient toujours !
— Mais les Mages ont sacrifié leur vie pour jeter ce sort !
— Du calme tous les deux, tempéra Théo. Carla, arrête d'embêter cet arbre."

Tu me dis si tu sens une différence notable, si ça change beaucoup le sens et la vision que tu as de la scène.

non, pas tant que ça, tu as allégé les descriptions en gardant l'essentiel^^ j'aime beaucoup ta façon d'écrire, c'est très fluide, ça se lit tout seul. tu vas me filer des complexes Riant

. enfin bon, je vais avoir beaucoup de boulot je corrige le chap 7 et beaucoup de choses me gênent, trop tordu, trop enfantin, trop de trop...

Tiens au fait : il y a combien de chapitres ? L'histoire est finie ? entièrement écrite ?

Essaie d'alléger de la même façon la suite de ton extrait pour voir.

(je te mettrai les photos dont je te parlais l'autre jour dès que j'ai vaincu ma flemme et ma vaisselle !)

il y a 44 chap, mais je pense que mon insatisfaction va en faire sauter quelques uns, sinon, la "première" partie est finie, j'en ai fait trois ( eh oui le classique de la trilogie), trois car juste deux ça aurait trop chargé la suite^^la fin de l'histoire est quelque part dans ma tête Riant

et mission impossible 4 au fait? et puis va faire ta vaisselle et envoie les photos! moi j'ai fait mon paysage^^

Mission impossible c'est un peu pabidabowi dans l'esprit ! (c'ets une sorte de puissance de la founk mais chut c'est secret)

La vaisselle ça m'a pris trois quart d'heure.

Et pour les photos... ça va être plus compliqué que prévu je dois trouver, télécharger et installer un fouked up logiciel pour brancher le téléphone sur l'ordi ! (commence à me péter les gonades ce téléphone d'ailleurs...)

Pabidabowi...

t'avais pas fait la vaisselle depuis trois semaines??? Kawaï

moi j'ai un bête appareil photo avec câble fourni Coeur

Non j'avais du monde à la maison hier soir, et si Cassie s'appliquait autant à lécher ses assiettes qu'à me tartiner la tronche avec sa bave, j'y passerai pas autant de temps après.

Moi aussi j'ai un appareil photo, mais là j'avais pas prévu le coup... j'ai fait avec ce que j'avais sous la main. J'étais pas censé savoir qu'au bout d'une semaine j'aurai toujors rien compris à cette cochonnerie de téléphone.

Mais oh ! C'est la cours de récré ici ou quoi ?

Tu floodes dans ta salle de cours ?!

Je t'ai pas demandé de me poser un rendu allégé de ton extrait il y a six messages de ça ?

Tu te crois où là ? A galvorn ?

c'est où Galvorn? je vais essayer de remanier l'extrait, mais je me connais, il va rien rester...

Ca va peut être t'inspirer !

jolies! ce sont celles que tu as faites? tu vas peut-être Riant

retrouver une description très alambiquée de l'une d'elles dans le texte

Ty reprit sa course de plus belle, un énorme griffon doré à ses trousses. Il entendait les battements rapides des immenses ailes que la bête avait déployées pour se lancer à sa poursuite.

« Bon sang ! Il ne pouvait pas faire une sieste celui-là ! », râla intérieurement l’adolescent, les cheveux collés sur le front par la sueur.

Furieux, le monstre le talonnait de près. Sa queue qui fendait l’air en émettant des claquements secs, le confirmait. Ty, inquiet pour sa vie, détalait à toutes jambes, aussi vite qu’il le pouvait. L’humidité de l’air confiné du Temple le prenait à la gorge, mais il ne ralentit pas son allure pour autant. Il devait sortir au plus vite et toute son activité cérébrale se focalisait sur les trous entre les pavés de pierre.
Le monument croulait sous le poids de plusieurs milliers d’années, et ces derniers l’auraient entraîné dans une chute des plus dommageables. Malgré sa vigilance, son pied heurta une fissure et il bascula vers l’avant. Le souffle court, Ty se rattrapa du mieux qu’il pût à une grosse pierre qui dépassait des murs d’enceinte. Aussitôt son équilibre retrouvé, il s’élança de nouveau. Son cœur percutait sa poitrine, comme s’il allait en sortir à force de battre si vite. Encore quelques mètres et il aurait rejoint ses compagnons qui l’attendaient dehors, sur le qui-vive.

Quand Ty les vit enfin, il hurla d’activer les linkeurs.

Carla restait plantée là, bouche ouverte, à contempler le griffon qui prenait son frère en chasse. Son cerveau sur off.
Heureusement, Théo possédait plus de réflexes que la jeune fille. Il pointa son linkeur en direction du monstre ailé et le visa plusieurs fois, à quelques secondes d’intervalle.
Soudain, Ty entendit un crissement derrière lui, suivi de cris déchirants. Le griffon, prisonnier d’un puissant champ électromagnétique, manifestait son mécontentement. Théo avait réussi.

Soulagé, Ty s’arrêta alors et reprit son souffle, courbé, les mains sur les cuisses. Carla recouvra ses esprits et s’inquiéta aussitôt pour son frère qui lui jeta un regard noir. Il n’avait pas encore assez de souffle pour lui dire deux mots. Néanmoins, les informations des Hommes Fés se révélaient exactes. La boule de Cristal existait vraiment, il l’avait vue.

— Ty ? Ça va ? s’enquit Théo en s'approchant de lui.
— Ça… va…, haleta-t-il.
— Tu as pu avoir des informations ? demanda Fred.

Le grand blond venait de s’installer par terre, au milieu des brindilles et des pans de mousse moelleuse. Ty, toujours courbé, essayait de calmer les battements de son cœur encore irréguliers.

— Pas beaucoup… Le griffon m’est tombé dessus au bout de deux minutes. Je sais seulement qu’on cherche une fille… qu’elle a les cheveux châtains clairs… raides.
— Raides ? s’exclama Carla. Si Gaby était là, elle te dirait que les cheveux, ça se boucle !
Ty se redressa et la foudroya du regard.
— Oui, mais elle n’est pas là ! Et si tu restes figée face au danger, je ne t’emmène plus pour les missions périlleuses !
— Mais…
— Mais quoi ? s’emporta-t-il, furieux. Heureusement que Théo a réagi, tu aurais été piétinée ! Une fois ne t’a pas suffit ?

Sa sœur se conduisait avec une telle imprudence que ça le rendait malade. La seule raison pour laquelle elle se trouvait avec eux, était ses pouvoirs.
Avec ses cinq sens hyper développés, Carla devenait un vrai radar. Elle pouvait voir sur une très grande distance le moindre détail d’un paysage, le moindre carré de mousse sur une pierre, entendre dans un périmètre de cinq kilomètres une mouche voler et sentir des odeurs indétectables par ses pairs. Cela avait été bien pratique pour s’approcher au plus près du Temple d’Ezéria, réputé impénétrable.
Ce monument sacré abritait la boule de Cristal. Elle permettait à quiconque de voir ce qu’il souhaitait le plus au monde.
Encore fallait-il se débarrasser du griffon. Un exploit que Ty n’avait eu ni le temps, ni l’envie d’accomplir. Il n’était pas un prince charmant qui partait délivrer sa belle, il jugeait donc inutile de combattre la bête sanguinaire. Fred avait d’ailleurs projeté des illusions pour égarer le gardien du Temple, mais le subterfuge n’avait pas duré.

— Je n’arrive pas à croire que Velorhia soit à nouveau menacé, soupira Fred qui jouait avec la fougère à portée de sa main.
— Oui, je pensais que le sortilège d’entrave du Mal lancé par les Mages suffirait, ajouta Carla.

Elle malmenait une branche d'arbre qui se trouvait à sa portée, défouloir involontaire de sa déception. Son frère répliqua aussitôt.

— Ça, c’est parce que tu es une grande naïve ! Franchement, clama-t-il en levant les bras au ciel, le Mal revient toujours !
— Mais les Mages ont sacrifié leur vie pour jeter ce sort !
— Du calme tous les deux, tempéra Théo. Carla, arrête d'embêter cet arbre.

Elle lâcha la branche et chercha autre chose pour passer sa frustration. Ty observait Théo. Il demeurait si calme.
Il y a quatre ans, date de leur rencontre, c’était un vrai peureux. Limite s’il ne craignait pas son ombre. Et là, il venait de lui sauver la vie, sans paniquer, en emprisonnant le gardien du temple. Ce dernier trépignait d’ailleurs de colère, derrière le champ électromagnétique.

Ty enjoignit à ses compagnons de le suivre. Il voulait les éloigner de la créature de façon à faire le point tranquillement. Ils reprirent leur route, et laissèrent derrière eux le Temple envahi par la végétation.
Ty s’arrêta une centaine de mètres plus loin et ses compagnons firent de même. Ils le scrutaient, dans l’attente d’informations.

— Quoi ? demanda-t-il, agacé par leur interrogatoire muet.
— Eh bien, qu’as-tu vu exactement?
— Théo, il était convenu d’attendre les autres.
— Oui, mais...
— Mais rien Carla ! Vous saurez demain comme les autres !

Son ton sans appel mettait fin à la discussion. Les fougères et branches d'arbres aux alentours se mirent à bruisser. La nuit allait bientôt tomber.

— Puisque le chef en a décidé ainsi, on y va ? conclut Fred.

Ty le dévisagea. C’était le seul qui n’avait rien demandé. Le blondinet le fixait de ses yeux bleus, attendant visiblement qu’il donne son aval pour rentrer. Ty fit un signe de tête et chacun activa son linkeur. Mais rien ne se produisit. Ils se trouvaient toujours sur Velorhia.

— Qu’est-ce qui se passe ?

La benjamine commençait à s’affoler en trépignant, plutôt mal à l'aise à l'idée de rester sur place pour la nuit. Ty s’énerva aussitôt, contrarié par l’incident.

— Comment veux-tu que je le sache !
— On se calme, intervint Théo, dans un nouveau rappel à l’ordre.
— « On se calme, on se calme », tu en as de bonnes, toi !
— C’est bien la première fois que cela arrive, observa Fred, nullement perturbé.

Ty le fixa. Il ignorait comment ce dernier faisait pour avoir une telle insouciance, une chose était certaine, il ne partageait pas sa tranquillité.
Carla paraissait avoir hérité du même défaut que son frère. Céder à la panique ou s’énerver ne servait à rien et ils le savaient, mais c’était plus fort qu’eux.
Théo, qui se tenait aux cotés de Carla, semblait lui aussi perturbé par l’incident. Il faisait son possible pour se maitriser, malgré son regard qui déviait dans toutes les directions, scrutant le paysage alentour.

— Et si on contactait Izzy ?
— Oui, approuva sa voisine, il pourra nous aider !

Le chef ne répondit pas et réfléchit quelques secondes. Avec la pression d’un petit bouton situé sur leurs linkeurs, ils pouvaient entrer en contact avec quelqu’un possédant une connexion internet. Par quel phénomène, ils l’ignoraient, mais s’ils parvenaient à joindre le petit génie, ils auraient peut-être une solution au problème qui se posait à eux. D’autant qu’ils étaient toujours proches du griffon et la perspective de se retrouver entre ses pattes ne les enchantaient guère.
Ty approuva la décision. Théo fit une tentative immédiate pour envoyer un message à Izzy. Tentative concluante. Le petit génie suggéra d’éteindre puis de rallumer leurs linkeurs.

« Comme si on y avait pas pensé, mais bon », songea Ty qui s’exécuta, de même que les autres.

Ils éteignirent les petits boîtiers qui perdirent instantanément leur luminosité, coupant momentanément la connexion, puis les réactivèrent quelques secondes plus tard. Et comme par magie, cela fonctionna. Ils étaient de retour dans leur monde.

— À n’y rien comprendre, souligna Théo à voix haute en secouant la tête.

Chacun rentra chez soi. Le jour touchait à sa fin. Sur le chemin, tandis que sa sœur se tenait silencieuse près de lui, Ty se fit la réflexion qu’il faudrait questionner Izzy sur ce phénomène. Cela ne c’était jamais produit en quatre ans.

Pourquoi maintenant ?

voilà, j'ai essayé de tenir compte de tes conseils, mais j'ai beaucoup de mal à faire des "coupes", surtout que cet extrait n'est pas vraiment détaillé comparé à beaucoup d'autres, ça m'inquiète un pour la suite

Je lirais quand tu l'auras "aéré" !

Saute des lignes, fais des paragraphes, laisse passer un peu d'air pour que le lecteur trouve son souffle ^^

désolée je suis tête en l'air, j'ai espacé sur word mais j'ai zappé sur le forum... je n'avais pas fait attention, mais ma mise en page word est supprimée par le forum Triste

, c'est vrai que ça fait gros pavé

C'est mieux ! C'est déjà beaucoup plus digeste.

La question n'est pas tant de faire des coupes, mais plutôt réduire ou réaménager certaines idées. Je pense que tu peux condenser certains aspects sans pour autant les éliminer purement et simplement. Parfois il ne suffit que d'un mot pour exprimer une idée sans la développer par une phrase superflue.

Par fois par contre, il vaut mieux retirer certains pans entiers de la narration pour ne pas perdre l'attention du lecteur, ou le noyer sous un tas de détails qui n'ont pas tellement d'importance, même si tu t'en es servi pour te représenter la scène toi-même (ouai je sais c'est difficile mais il faut !)

Sinon, quelques trucs qui ont retenus mon attention :

Citation :: Son cerveau sur off.

Citation :: Limite s’il ne craignait

Langage parlé et expressions trop familières ou imagées : ça colle pas dans ton monde. Les personnages ne s'expriment pas aussi directement dans leur dialogue. Il n'y pas le décalage ou le second degré suffisant pour pouvoir diverger sans que ça fasse tâche. Je te conseille d'éviter ce genre de saillies car elles sont trop voyantes dans ton texte.

Citation :: Il n’était pas un prince charmant qui partait délivrer sa belle, il jugeait donc inutile de combattre la bête sanguinaire.

Pour moi c'ets typiquement le genre de phrase qui peut être sacrifié. Ca n'apporte rien. On a très bien compris qu'il n'était pas venu tuer le monstre, tout comme on a déjà bien saisi l'idée du manque de temps. Je ne pense pas que ça vaut le coup de revenir sur ces aspects. En plus la façon dont tu amènes cette idée redondante, est là aussi trop imagée, et trop "figée", trop stricte dans l'inconscient collectif. Détourner l'attention de ton lecteur, pour la soustraire de l'action principale et l'amener vers une phrase totalement hors de propos, c'ets assez maladroit. La relation entre ton action et ce parallèle, n'est pas assez naturel pour couler de source.

Citation :: Soulagé, Ty s’arrêta alors et reprit son souffle, courbé, les mains sur les cuisses. Carla recouvra ses esprits et s’inquiéta aussitôt pour son frère qui lui jeta un regard noir. Il n’avait pas encore assez de souffle pour lui dire deux mots

Bon là c'est une répétition. C'est à éviter dans la mesure du possible (tu as aussi garder celle avec le "petit génie" ^^)

Citation :: Et comme par magie, cela fonctionna.

Ca c'ets purement contextuel : c'est un peu lourd d'utiliser cette expression, alors que justement on est dans un monde magique. Ca casse un peu l'effet Velorhia ! On se demande d'ailleurs si ça ne serait pas un bug informatique plutot, qui a fait planter les machines. N'oublie pas que les linkeurs (et les jeunes héros d'ailleurs) sont le point extérieurs, les intrus dans ce monde magique. La magie est une chose naturelle dans ce monde, elle ne peut donc pas venir expliquer "naturellement" un phénomène scénaristique extérieur. A mon avis hein ! C'est juste une question de logique et de contexte ^^

Bon en gros c'ets mieux, mais tu peux encore passer quelques lignes et en éliminer certaines XD

C'est pas une honte d'élaguer un texte. Comment dire : débroussailler une friche pour en faire un jardin paisible et agréable... ca fait aussi partie du boulot. Quitte à arracher quelques plants !

En fait, écrire c'est comme jardiner XD

voilà, donc version suivante^^, j'ai modifié quelques bricoles :

Ty reprit sa course de plus belle, un énorme griffon doré à ses trousses. Il entendait les battements rapides des immenses ailes que la bête avait déployées pour se lancer à sa poursuite.

« Bon sang ! Il ne pouvait pas faire une sieste celui-là ! », râla intérieurement l’adolescent, les cheveux collés sur le front par la sueur.

Le monstre sur ses talons était furieux et ses yeux ambrés ne lâchaient pas sa proie. Sa queue qui fendait l’air en émettant des claquements secs, le confirmait.
Ty, inquiet pour sa vie, détalait à toutes jambes, aussi vite qu’il le pouvait. L’humidité de l’air confiné du Temple le prenait à la gorge, mais il ne ralentit pas son allure pour autant. Il avait besoin de tout son calme et son sang froid pour se tirer de cette situation dangereuse. Il devait sortir au plus vite et toute son activité cérébrale se focalisait sur l'anticipation des trous entre les pavés de pierre.
Le monument croulait sous le poids de plusieurs milliers d’années, et ces derniers l’auraient entraîné dans une chute des plus dommageables.

Malgré sa vigilance, son pied heurta une fissure, le faisant basculer vers l’avant. Le souffle court, Ty se rattrapa du mieux qu’il pût à une grosse pierre qui dépassait des murs d’enceinte du bâtiment. Aussitôt son équilibre retrouvé, il s’élança de nouveau. Son cœur percutait sa poitrine, comme s’il allait en sortir à force de battre si vite. Encore quelques mètres et il aurait rejoint ses compagnons qui l’attendaient dehors, sur le qui-vive.

Quand Ty les vit enfin, il leur hurla d’activer les linkeurs.
Carla restait plantée là, bouche ouverte, à contempler le griffon majestueux qui prenait son frère en chasse. Heureusement, Théo possédait plus de réflexes que la jeune fille. Il pointa son linkeur en direction du monstre ailé et le visa plusieurs fois, à quelques secondes d’intervalle.

Soudain, Ty entendit un crissement derrière lui, suivi de cris déchirants. Le griffon, prisonnier d’un puissant champ électromagnétique, manifestait son mécontentement. Théo avait réussi.
Soulagé, Ty s’arrêta alors et reprit sa respiration, courbé, les mains sur les cuisses. Carla recouvra ses esprits et s’inquiéta aussitôt pour son frère qui lui jeta un regard noir. Il n’avait pas encore assez de souffle pour lui dire deux mots. Néanmoins, les informations des Hommes Fés se révélaient exactes. La boule de Cristal existait vraiment, il l’avait vue.

— Ty ? Ça va ? s’enquit Théo en s'approchant de lui.
— Ça… va…, haleta-t-il.
— Tu as pu avoir des informations ? demanda Fred. Ça a marché ?
Le grand blond venait de s’installer par terre, au milieu des brindilles et des pans de mousse moelleuse. Ty, toujours courbé, essayait de calmer les battements de son cœur encore irréguliers.
— Oui, ça a marché, mais j’ai peu d’infos… Le griffon m’est tombé dessus au bout de deux minutes. Je sais seulement qu’on cherche une fille… qu’elle a les cheveux châtains clairs… raides.
— Raides ? s’exclama Carla. Si Gaby était là, elle te dirait que les cheveux, ça se boucle !
Ty se redressa et la foudroya du regard.
— Oui, mais elle n’est pas là ! Et si tu restes figée face au danger, je ne t’emmène plus pour les missions périlleuses !
— Mais…
— Mais quoi ? s’emporta-t-il, furieux. Si Théo échouait pour emprisonner ce colosse, tu aurais été piétinée ! Une fois ne t’a pas suffit ?

Sa sœur se conduisait avec une telle imprudence que ça le rendait malade. La seule raison pour laquelle elle faisait parti de la mission, résidait dans le fait que ses pouvoirs leur avaient été bien utiles. Avec ses cinq sens hyper développés, sa sœur devenait un vrai radar. Elle pouvait voir sur une très grande distance le moindre détail d’un paysage, le moindre carré de mousse sur une pierre, entendre dans un périmètre de cinq kilomètres une mouche voler et sentir des odeurs indétectables par ses pairs.
Cela avait été bien pratique pour s’approcher au plus près du Temple d’Ezéria, réputé impénétrable. Ce monument sacré, malgré son état délabré, abritait la boule de Cristal. Elle permettait à quiconque de voir ce qu’il souhaitait le plus au monde.
Il y avait deux conditions à cela. Avoir la bonne incantation pour invoquer la magie de la boule et se débarrasser de son gardien. Pour la première, Drowril leur avait fourni la formule cryptée, pour la deuxième, l’adolescent avait improvisé. Fred avait projeté des illusions, égarant un moment le gardien du Temple, mais pas suffisamment longtemps pour que Ty puisse en apprendre beaucoup sur la personne qu’ils recherchaient.

— Je n’arrive pas à croire que Velorhia soit à nouveau menacé, soupira Fred qui jouait avec la fougère à portée de sa main.
— Oui, je pensais que le sortilège d’entrave du Mal lancé par les Mages suffirait, ajouta Carla.

Elle malmenait une branche d'arbre qui se trouvait à sa portée, défouloir involontaire de sa déception. Son frère répliqua aussitôt.

— Ça, c’est parce que tu es une grande naïve ! Franchement, clama-t-il en levant les bras au ciel, le Mal revient toujours !
— Mais les Mages ont sacrifié leur vie pour jeter ce sort !
— Du calme tous les deux, tempéra Théo. Carla, arrête d'embêter cet arbre.

Elle lâcha la branche et chercha autre chose pour passer sa frustration. Ty observait Théo. Il demeurait si calme. Il y a quatre ans, date de leur rencontre, c’était un vrai peureux. Et là, il venait de lui sauver la vie, sans paniquer, en emprisonnant le gardien du temple. Ce dernier trépignait d’ailleurs de colère, derrière le champ électromagnétique. Ty enjoignit à ses compagnons de le suivre. Il voulait les éloigner de la créature mythique mi-aigle mi-lion aux couleurs dorées, de façon à faire le point tranquillement. Ils reprirent leur route, laissant derrière eux le Temple aux pierres grises et moussues, qui se perdit dans les lianes et fougères environnantes.
Ty s’arrêta une centaine de mètres plus loin et ses compagnons firent de même. Ils le scrutaient, dans l’attente d’informations.

— Quoi ? demanda-t-il, agacé par leur interrogatoire muet.
— Eh bien, qu’as-tu vu exactement?
— Théo, il était convenu d’attendre les autres.
— Oui, mais...
— Mais rien Carla ! Vous saurez demain comme les autres !

Son ton sans appel mettait fin à la discussion. Les fougères et branches d'arbres aux alentours se mirent à bruisser. La nuit allait bientôt tomber.

— Puisque le chef en a décidé ainsi, on y va ? conclut Fred.
Ty le dévisagea. C’était le seul qui n’avait rien demandé. Le blondinet le fixait de ses yeux bleus, attendant visiblement qu’il donne son aval pour rentrer. Ty fit un signe de tête et chacun activa son linkeur. Mais rien ne se produisit. Ils se trouvaient toujours sur Velorhia.
— Qu’est-ce qui se passe ?
La benjamine commençait à s’affoler en trépignant, plutôt mal à l'aise à l'idée de rester sur place pour la nuit. Ty s’énerva aussitôt, contrarié par l’incident.
— Comment veux-tu que je le sache !
— On se calme, intervint Théo, les rappelant une nouvelle fois à l’ordre.
— « On se calme, on se calme », tu en as de bonnes, toi !
— C’est bien la première fois que cela arrive, observa Fred, nullement perturbé.

Ty fixa le blondinet. Il ignorait comment ce dernier faisait pour avoir une telle insouciance, une chose était certaine, il ne partageait pas sa tranquillité. Carla paraissait avoir hérité du même défaut que son frère. Céder à la panique ou s’énerver ne servait à rien et ils le savaient, mais c’était plus fort qu’eux. Théo, qui se tenait aux cotés de l’adolescente, semblait lui aussi perturbé par l’incident, mais il faisait son possible pour se maîtriser, malgré son regard qui déviait dans toutes les directions, scrutant le paysage alentour.

— Et si on contactait Izzy ?
— Oui, approuva sa voisine, il pourra nous aider !

Le chef ne répondit pas et réfléchit quelques secondes.
Avec la pression d’un petit bouton situé sur leurs linkeurs, ils pouvaient entrer en contact avec quelqu’un possédant une connexion internet. Par quel phénomène, ils l’ignoraient, mais s’ils parvenaient à joindre le petit génie, ils auraient peut-être une solution au problème qui se posait à eux. D’autant qu’ils étaient toujours proches du griffon et la perspective de se retrouver entre ses pattes ne les enchantaient guère. Ty approuva la décision. Théo fit une tentative immédiate en envoyant un message à Izzy. Tentative qui fut concluante. Le petit génie suggéra d’éteindre puis de rallumer leurs linkeurs.

« Comme si on y avait pas pensé, mais bon », songea Ty qui fit ce qu’il demandait, de même que les autres.

Ils éteignirent les petits boîtiers qui perdirent instantanément leur luminosité, coupant momentanément la connexion, puis les réactivèrent quelques secondes plus tard. Et cela fonctionna. Ils étaient de retour dans leur monde.

— À n’y rien comprendre, souligna Théo à voix haute en secouant la tête.

Chacun rentra chez soi.
Sur le chemin, tandis que sa sœur se tenait silencieuse près de lui, Ty se fit la réflexion qu’il faudrait questionner Izzy sur ce phénomène. Cela ne c’était jamais produit en quatre ans.

Pourquoi maintenant ?

emiana a écrit:: Il entendait les battements rapides des immenses ailes que la bête avait déployées pour se lancer à sa poursuite.

Ca n'est pas particulièrement une phrase à rallonge, mais il y a beaucoup d'éléments. Sans la passer à la serpe, on peut un peu la réduire :

Il entendait les battements rapides des ailes déployées par l'immense bête à sa poursuite.

Je trouve ça encore un peu long, mais toutes les idées se retrouvent.

Si on réduit encore un peu plus :

il entendait le vol rapide de l'immense bête à sa poursuite

Et ça tu vois, ça peut devenir une proposition qui peut s'ajouter à la phrase précédente :

Ty reprit sa course de plus belle; il entendait le vol rapide de l'immense bête à sa poursuite

On dit souvent qu'un paragraphe ne sert à rien, là où une seule phrase suffit. Parait-il c'ets mieux, c'ets plus joli. Au delà de l'esthétique, c'est surtout le confort de lecture qui importe.

Les que, les qui, les participes présents, c'ets utile et pratique pour articuler des idées dans des phrases. La successions de petites phrases monodosées, c'est à n'utiliser que dans certaines circonstances.

Dans ton paragraphe suivant :

Citation :: « Bon sang ! Il ne pouvait pas faire une sieste celui-là ! », râla intérieurement l’adolescent, les cheveux collés sur le front par la sueur.

La structure est correcte, les idées sont identifiables et la phrase bien organisée.

Un peu trop long ?

« Bon sang ! Il ne pouvait pas faire une sieste, lui ! », pensa l’adolescent, les cheveux collés au front par la sueur.

Juste trois mots de différence; ça parait peu, mais ça permet de "lisser" la phrase, de la faire couler plus facilement.

Le monstre sur ses talons était furieux et ses yeux ambrés ne lâchaient pas sa proie. Sa queue qui fendait l’air en émettant des claquements secs, le confirmait.

Moi je trouve ça pas mal ! J'ai rien envie de changer. On parlait par ailleurs avec Mike de bien doser les "qui", les "que" avec les participes présents. Ici on dirait que tu as trouvé un bon dosage ^^

Autre écueil :

Citation :: Ty, inquiet pour sa vie, détalait à toutes jambes, aussi vite qu’il le pouvait

détaler à toutes jambes / aussi vite qu'il le pouvait = redondance, tu exploite pratiquement la même idée deux fois; ça ne sert à rien. J'aurai tendance à te dire de garder la seconde, qui à une nuance mieux adapter à la scène décrite.

Citation :: Le monument croulait sous le poids de plusieurs milliers d’années, et ces derniers l’auraient entraîné dans une chute des plus dommageables.

"ces derniers" => en l'occurrence il s'agit de "plusieurs millier d'années". Tu viens de passer la ligne, donc changer de paragraphe. "Ces derniers" ne peuvent faire référence qu'à ce qui se trouve dans le dernier groupe nominal... mais comme on se doute que tu veux parler plutôt des "pavés de pierres", la lecture buggue ! Il y a une incompréhension que le cerveau compense avec un à-coup ! Paf ! une demis-seconde d'arrêt pour le lecteur, c'est toute son attention qui peut en pâtir !

Pour le reste, et de manière générale, c'est beaucoup mieux. Plus aéré, moins condensé. Le texte gagne en clarté : la lecture est plus naturelle. En plus l'action de cette première scène gagne en intensité : c'ets plus nerveux, plus dynamique.

Je m'occupe de la partie dialogue plus tard, dès que j'ai un peu de temps ^^

Emiana ?

Peut-on fermer ce sujet ou souhaites-tu le reprendre ?

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