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| [Commentaires] Les Kretchner | |
| | Auteur | Message |
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Thelesias
Nombre de messages : 82 Age : 32 Date d'inscription : 09/01/2013
| Sujet: [Commentaires] Les Kretchner Mer 9 Jan - 12:57 | |
| Bonjour à tous Voici donc l'objet du délit que vous êtes fortement invités à commenter, que ce soit pour le descendre en flamme ou l'aduler, du moment que c'est argumenté ^^ C'est loin d'être fini quoiqu'il en soit, et je pense qu'on sera format roman, au final ! Ceci dit comme j'écris énormément il y aura peut être des surprises. Mais comme je profite, en particulier, de chaque nuit où je ne vais pas en soirée pour écrire au lieu de dormir une durée décente, il n'est pas impossible également que je meurs d'ici à la fin et dans ce cas ce sera tant pis pour vous nah. (Ou alors tant mieux pour moi si la critique n'est pas bonne x) Bref, mesdames messieurs, en avant le massacre :p | |
| | | Thelesias
Nombre de messages : 82 Age : 32 Date d'inscription : 09/01/2013
| Sujet: Re: [Commentaires] Les Kretchner Mer 9 Jan - 12:58 | |
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Dernière édition par Thelesias le Mer 9 Jan - 18:04, édité 1 fois | |
| | | Tr0n
Nombre de messages : 3306 Age : 44 Date d'inscription : 13/03/2008
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| Sujet: Re: [Commentaires] Les Kretchner Mer 9 Jan - 17:53 | |
| Vu. Lu.
Chose promise, chose due.
Brièvement (car je suis un écrivain principalement dans l'anticipation et j'aime ces thématiques futuristes). Je n'entre pas dans le détail ou dans l'étude. Une lecture à la sieste de midi m'a fait bondir : la structure. Chapitre trop court, chapitre découpé par personnage : c'est ce que j'appelle la flemme littéraire fantastique. C'est la structure choisie par tous ceux qui font de la SF, Fantasy, tout ce que vous voulez pour faire de la pige. Le contenu est plutôt intéressant quoi qu'un certain manque de détails me laisse sur ma faim. Essaie de revoir ta structure d'ensemble pour être un peu plus original que la majorité des auteurs dans ce domaine. Ensuite de manière générale, en lisant, il manque ce détail, cet élément qui rend la chose fictive, futuriste : non pas la société, mais le matériel qui entoure : tu restes trop "pour le moment" cantonné à du "réel". Donc l'impression rendu n'est pas celle de la SF. Pourquoi pas tu vas me dire dans l'approche politique, mais l'approche technique doit être plus "présente", à mon avis.
Pour le reste, j'ai dit, je ne rentre pas dans le détail par manque de temps pour le moment malheureusement. Je le prendrais sans doute la semaine prochaine. | |
| | | Thelesias
Nombre de messages : 82 Age : 32 Date d'inscription : 09/01/2013
| Sujet: Re: [Commentaires] Les Kretchner Mer 9 Jan - 18:17 | |
| Merci ! Donc j'accepte évidemment toutes les critiques et chacune me fait réfléchir mais je ne suis simplement pas d'accord (ou en tout cas je ne peux/veux pas changer) la majorité des points que tu soulèves, excepté deux qui m'interpellent :p Enfin je veux dire, je trouve cela subjectif, là tu ne critiques pas le vocabulaire, les tournures ou même le déroulement de l'intrigue mais une façon de narrer et d'organiser son récit. Or, pour la structure par exemple, je ne sais pas si on peut dire que c'est de la flemme mais c'est cependant ma préférée. D'une part elle est très dynamique et permet de faire se rejoindre plusieurs fils de manière assez théâtrale, d'autre part elle introduit un petit suspens à la fin de chaque chapitre, ou du moins c'est le but. J'ai écrit sous d'autres formes avec un seul personnage ou des chapitres non découpés par personnages mais je trouve cela tout simplement moins efficace du point de vue la narration. Pour la brièveté des chapitres maintenant. Là en fait je serais plutôt d'accord, c'est vrai, ils sont courts, bien plus courts que dans un roman publiable (remarque je dis ça il doit être possible d'adapter la structure actuelle en un roman sans en changer la teneur, du point de vue purement structurel, je pense). Mais là c'est un choix également. Je suis convaincu que le lecteur sur internet (même si j'ai été surpris de voir qu'ici on imprimait carrément) n'a pas forcément l'envie de lire autant d'un coup que le lecteur papier ou tablette parce que c'est moins confortable. Et puis j'ai cette faiblesse d'être plus inspiré avec cette taille de chapitres. Maintenant à propos de l'aspect technique. Justement, le chapitre suivant que je suis en train d'écrire sera particulièrement SF dans sa deuxième partie. Mais ceci étant dit j'aimerais que tu développes un peu cet aspect de ta critique qui est celui qui me parle le plus. En effet si on parle simplement "d'éléments de science fiction", il me semble que le chapitre sur Nouvelle-Bastille et le chapitre avec Dudley Scott/Isaac sont riches en élément SF voire très SF. Enfin pour le peu de descriptions j'avoue que c'est un de mes points faibles. J'ai peur d'en mettre trop ou pas assez et je préfère en mettre pas assez que trop, notamment parce que mon style se prête mal aux descriptions et que je les fais vite devenir assommantes. Mais je prends note et si la remarque est récurrente j'essaierais de voir ce que je peux modifier en ce sens. | |
| | | Tr0n
Nombre de messages : 3306 Age : 44 Date d'inscription : 13/03/2008
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| Sujet: Re: [Commentaires] Les Kretchner Jeu 10 Jan - 12:42 | |
| Comme tu le dis, et je suis d'ailleurs tout à fait d'accord, c'est un "procédé narratif" qui permet de tenir le lecteur en haleine puis à un instant t de croiser les intrigues. Il permet aussi d'amuser le lecteur sur des quiproco à distance, qui de la même manière, se rejoignent pour situations-stress marquant à un instant j. C'est dans un sens, oui, un avantage, je te le concède volontiers.
Mais pour être tout à fait honnête, une très grande partie des écrivains pigistes dans le domaine du fantastique prennent ce schéma narratif et certainement pas uniquement pour les avantages précédents.
Le premier problème : c'est une facilité d'écriture qui permet, en l'absence de scénario et de fond suffisamment réfléchi (et je dis bien "suffisamment" ce qui ne veut pas dire entièrement), de construction sur l'histoire complète et sur le message transmis, de développer l'ensemble d'une oeuvre et de s'affranchir de la notion de fin. En gros, cela permet d'écrire à la volée sans réfléchir aux conséquences globales jusqu'à ce fameux instant t qu'on peut à loisir éloigné. L'auteur crée ainsi plusieurs scénarii internes en s'affranchissant des liens initiaux : une toute relative sécurité. Je l'ai particulièrement constaté dans le Trône de fer : il se permet même d'user d'une entourloupe, le meurtre de masse de ses personnages pour supprimer de potentiels histoires parallèles. C'est très pernicieux et tu le remarqueras si tu as lu ces romans (je me suis forcé à Noël), que l'auteur s'essouffle et s'enferme dans cette structure qui au final produit de la ligne sans aucun intérêt réel pour l'intrigue puisqu'il détruit lui même le sous scénario qu'il peut nous donner. Le pire, désormais, c'est qu'on le ressent, il est incapable de produire une "fin" à une intrigue. J'appelle ce premier problème de la pige productive. De l'écriture "produit". D'ailleurs on remarque très rapidement entre le début et la fin de ce type de roman... Qu'il ne s'est quasiment rien passé dans l'ensemble, car la parallélisation ralentit considérablement l'évolution du temps et d'une intrigue : ça permet de produire 10 bouquins au lieu d'un sur un sujet qui ne méritait pas forcément beaucoup plus.
Le second problème : plutôt du côté du lecteur. Qu'est ce qui se déroule dans notre petit cerveau lorsqu'on rencontre pour la n-ième fois ce schéma ? On devine aisément. Je ne suis plus tenu en haleine une seule seconde par ces façons de procéder tellement elles sont devenues communes. Dans la réalité, c'est un schéma narratif in ze mood, dans l'air du temps. C'est une façon "consommatrice" de voir la lecture et le roman. Pourquoi ? Tout simplement car tu pousses le lecteur à consommer les personnages un à un, à attendre ce fameux moment critique (qui sera peut être même la fin), ce rebondissement. Dans les prequels de Dune par le fils de Franck Herbert, c'est exactement ce qu'il arrive : le croisement des personnages est à la fin. Quand j'analyse un peu ce roman dans son ensemble (enfin ces trois romans), je me rends compte que le fond se réduit en réalité à cette fin, le processus pour arriver à ce moment est complètement inutile et donc l'ensemble de l'histoire dans le fond : ne sert strictement à rien si ce n'est à nourrir le lecteur pour le contraindre à "consommer".
En somme pour moi, ce schéma narratif est à l'origine d'une écriture "produit" et d'une lecture "consommation". Pour reprendre le dernier exemple, compare le schéma narratif de Franck Herbert et son fond, ses idées philosophiques avec celui de son fils : pauvre. Dans un cas, je lis un très grand roman, un chef d'oeuvre même, dans l'autre, je consomme une histoire parce qu'on m'y contraint par des entourloupes structurelles. Le cinéma et les séries utilisent le même schéma. Oui. Stricto census même.
Après évidemment, tout dépend de ce qu'on attend de la lecture d'un roman ou de son écriture et ce qu'on cherche à transmettre. Je suis plutôt une personne qui aime lire pour "ressentir" et non pas "consommer une histoire". Certains trouvent de la détente dans cet aspect, moi non. La question est : quel fond souhaites tu transmettre à ton lecteur ? C'est à ça qu'il faut penser pour écrire un bon roman. Pourquoi les aventures de Boro, reporter photographe, de Franck et Vautrin, vaudeville fantastique, marche bien ? Parce que les rebondissements sont "constants" et qu'ils ne sont pas calculés pour contraindre le lecteur à consommer n pages. Pourquoi la SF a eu de grandes heures de gloire dans le passé et beaucoup moins aujourd'hui ? La qualité des structures et leur originalité ne subissaient pas la pression des lecteurs qui "dévorent" les histoires sans prendre le temps de se poser sur les sujets. Je ne vais pas non plus généraliser, beaucoup de romans de SF sont toujours bons à l'heure actuelle mais un Trône de fer ne remplacera jamais Les chroniques des Crépusculaires, et un prequel de Dune n'arrivera jamais à la cheville des romans du père. Pourquoi ? C'est simple : la structure pour de l'écriture produit / lecture consommation ne produit aucunement un message, ne dévoile pas un fond puisqu'il s'agit d'une forme préconstruite.
Pour moi, la forme doit servir un fond et pas l'inverse. Le fond étant le dialogue que l'auteur veut créer avec son lecteur : ce qu'il veut lui dire, lui montrer, lui apprendre, lui faire ressentir. Là, on remarquera que ce procédé s'auto-alimente et produit la même sensation dans tous les romans qui l'adoptent. Quel intérêt ? Elle sert une vision pas un contenu. Elle sert la structure de l'intrigue : certainement pas l'intrigue ! Et je vais même jusqu'à dire que cette structure devient le noeud de l'intrigue en dépit du fond. A chaque fois que je lis un roman de ce style : j'ai la même "sensation". Est-ce normal ? De mon point de vue, non. Essaie d'imaginer une autre façon de structurer ton intrigue. Il en existe des milliers, autant que de romans.
J'ai dernièrement usé de cette façon pour une nouvelle et voulant éviter cette sensation à mes lecteurs qu'ais-je fait ? J'ai déstructuré : j'ai mis le lien entre les personnages, le noeud, au début. J'ai ensuite développé l'histoire de numéro 1, de numéro 2, de numéro 1 et 2 conformément à ce début, et j'ai ajouté un ultime rebondissement. Ce processus narratif que je décris est utilisé par quelques très bons films mais très peu en littérature. Il permet de s'affranchir de cette consommation, le lecteur se concentrant alors pour comprendre le pourquoi, le fond, de ce noeud de l'intrigue sans être emporté par la volonté de le découvrir qui induit une sensation à sens unique. Voilà c'est le terme : le schéma narratif est à sens unique quand il est ainsi, à sens unique dans l'émotion et la sensation.
Pour le reste, je n'ai plus de temps aujourd'hui. Trop de boulot. | |
| | | Aligby Héliaste
Nombre de messages : 4758 Age : 37 Date d'inscription : 27/11/2007
| Sujet: Re: [Commentaires] Les Kretchner Jeu 10 Jan - 12:56 | |
| - Tr0n a écrit:
J'ai dernièrement usé de cette façon pour une nouvelle et voulant éviter cette sensation à mes lecteurs qu'ais-je fait ? J'ai déstructuré : j'ai mis le lien entre les personnages, le noeud, au début. J'ai ensuite développé l'histoire de numéro 1, de numéro 2, de numéro 1 et 2 conformément à ce début, et j'ai ajouté un ultime rebondissement. Ce processus narratif que je décris est utilisé par quelques très bons films mais très peu en littérature. Il permet de s'affranchir de cette consommation, le lecteur se concentrant alors pour comprendre le pourquoi, le fond, de ce noeud de l'intrigue sans être emporté par la volonté de le découvrir qui induit une sensation à sens unique. Voilà c'est le terme : le schéma narratif est à sens unique quand il est ainsi, à sens unique dans l'émotion et la sensation. J'aimerais bien que tu développes un peu : ton histoire de numéro 1 et numéro 2 n'est pas très claire. Ca m'intéresse puisque je me pose justement la question pour écrire ma nouvelle. C'est une des raisons (pas la seule, je t'accorde que le manque de travail en est une) pour laquelle je n'ai pas plus avancée, j'aimerais avoir une idée claire de l'endroit où je veux aller, et donc nécessairement des moyens pour y arriver. | |
| | | Thelesias
Nombre de messages : 82 Age : 32 Date d'inscription : 09/01/2013
| Sujet: Re: [Commentaires] Les Kretchner Jeu 10 Jan - 13:02 | |
| Bah tu vois Tr0n je ne suis simplement pas d'accord avec toi là, ça procède d'une trop grande différence d'approche de la lecture.
Par exemple quand tu dis que tu t'es forcé à lire le trône de fer, moi j'ai lu l'intégrale en anglais et en français et je trouve que c'est exceptionnel comme série (bien plus que tout ce qui peut écrit ici par les membres aussi bon que ça soit ^^), et toute comparaison à avec cette saga m'honorerait plutôt qu'autre chose.
C'est dommage qu'il n'y ait rien de toi sur ce forum, je suis sûr que tu dois avoir un excellent niveau et j'aimerais m'instruire :p | |
| | | Tr0n
Nombre de messages : 3306 Age : 44 Date d'inscription : 13/03/2008
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| Sujet: Re: [Commentaires] Les Kretchner Jeu 10 Jan - 19:42 | |
| Le style du Trône de fer n'est pas le sujet et je ne parlerais pas de la médiocrité syntaxique de la traduction qui aboutit à de nombreux non sens descriptifs. J'aime l'intrigue, une partie du fond et de l'univers mais pas le style de la traduction (je n'ai pas un niveau suffisant pour de l'analyse en langue en anglaise). Je parlais du ficellement de l'intrigue et du procédé narratif.
La structure suivante :
Personnage 1 Personnage 2 Personnage 1 Personnage 2 Rencontre Personnage 1 & 2 Personnage 1 & 2 Rebondissement
(Personnage 1 indique un chapitre traitant du personnage 1).
Est d'une inoriginalité flagrante et mène automatiquement aux mêmes sensations chez un lecteur. Il ne veut que l'étape "Rebondissement", il lit le livre pour ça, tout le reste est consommé, mangé, dévoré. Tu as l'impression d'adorer le livre et de l'avoir bouffé, mais médite à tête reposée quand tu auras lu une dizaine de roman suivant cette méthode. Tu seras surpris du regard critique que tu auras sur la lecture que tu as eu et sur le contenant, sur les émotions réelles que tu as ressenti. Imagine que tu dupliques encore et encore ce procédé.
P1 P2 P3 P4 P1 P2 P3 P4 etc.
(Pn indique un chapitre sur le personnage n)
C'est une fausse complexité et ça permet surtout à un auteur lambda d'avoir le temps de réfléchir à ce qu'il arrive à P1 quand il est en train de parler de P4. Tu rajoutes ce qu'on appelle, dans le langage, un couche d'abstraction inutile, à la manière d'une pyramide inversé. Grosso modo tu construis ton fond sur le modèle d'une Khéops qui ne subirait pas la gravité. Ca révèle principalement un gros problème d'intrigue scénaristique. D'ailleurs pour reprendre l'exemple du Trône de fer, l'auteur crevera avant d'avoir achevé quoi que ce soit, car, honnêteté intellectuelle oblige : il ne sait pas vraiment où il va. Ca se sent de plus en plus : il s'est enfermé dans son procédé narratif qui déroule une tentacule de relations, en perdant progressivement l'intérêt fondamental d'une véritable intrigue. Compare avec "Le nom de la Rose" d'Umberto Eco ou "Les chroniques des crépusculaires" de Mathieu Gaborit. Ces deux romans, notamment le second, ont une structure originale et bien plus élaborée.
Quand j'écris ou que je crée un méthode narrative, je réfléchis avant même d'écrire (quoi qu'on puisse prendre un peu d'avance sur certaines scènes), à la structure d'ensemble. Je sais de quoi sera fait mon dernier chapitre. Pour te répondre Aligby, c'est le premier problème sur lequel je suis tombé : écrire long, c'est facile, mais l'objectif que je me suis fixé c'est de "finir", et c'est bien plus compliqué. Pour cela, je suis contraint de m'entraîner sur des structures de max 50 pages pour voir si j'en suis parfaitement capable. Définir la structure d'un roman de 500 pages de qualité, c'est très compliqué. Je n'aime pas le procédé narratif que je viens de citer car il enferme l'écrivain dans la facilité et dans la visibilité d'une ligne scénaristique non décidé. Ça ressemble à l'improvisation : non que ce soit "mauvais" d'ailleurs. J'utilise aussi ce procédé narratif en parties de jeux de rôles : c'est la facilité qui mène à cette improvisation mais qui, même si le lecteur à l'impression d'une ligne directrice, n'en a pas. Toutes les séries télévisuelles le révèlent d'ailleurs. Aucun n'est capable de savoir où il va : ça marche, on a le budget, on écrit la suite. C'est ce qui est arrivé au Trône de fer d'ailleurs.
Tu ne peux pas nier ce fait : cette structure narrative est une facilité littéraire qui mène un lecteur dans une espèce de sphère de sensation "unique".
Je reviens pour toi Ali, à ce que j'énonçais. J'ai déstructuré ce principe de la sorte. Grosso modo.
Chapitre 1 : Je mets la scène finale, le rebondissement où les n personnages se croisent/rencontrent. Chapitre 2 : Je développe le personnage 1 Chapitre 3 : Je développe le personnage 2 Je multiplie les chapitre par l'alternance (ou non d'ailleurs je peux enchainer deux chapitres sur le même personnage pour éviter certains effets sur le lecteur. Jamais plus de deux personnages, au delà, le lecteur va potentiellement zapper progressivement les éléments d'un personnage qu'il ne va pas aimer ou inversement (d'où la remarque précédente : l'enchaînement parfois différent pour éviter les switchs bêtes et méchants). Il va survoler sans même s'en rendre compte. Donc toujours limiter à un max de 2 voire 3. Encore que je trouve que 3 soient un degré de complexité important non nécessaire pour une intrigue. Chapitre 10 : Je boucle sur des éléments du premier chapitre et je révèle un rebondissement par rapport à la fin du chapitre 1. Chapitre 11 : L'apothéose pour le lecteur, qui surprit par les révélations du chapitre 10 constate qu'il croyait tout savoir dès le chapitre 1...
Structure légèrement complexifiée, qu'on peut changer 30 fois pour être encore plus original, mais qui, au contraire de l'autre, effectue un "vrai" rebondissement non attendu par le lecteur. Dans un roman contenant une intrigue, l'intérêt n'est pas d'attendre la résolution de cette dernière mais bien de rebondir sans que ce dernier n'est eu la moindre idée qu'elle pouvait arriver. Si on utilise un procédé narratif identique dans 50% des romans d'un type, quel devient l'intérêt du rebondissement : il est attendu, on sait qu'il arrive. Quand je lis un livre avec des intrigues, je m'attends à être surpris, donc à voir une structure qui me surprend : forme lié au fond - ce que je disais au début.
Désormais, une fois que j'ai déterminé le fond de ma pensée sur une nouvelle, j'essaie de mettre en oeuvre une structure originale qui va le servir. Ce n'est pas le plus difficile. La véritable difficulté réside dans le respect de la ligne qu'on s'est alors fixé.
Sinon tu voulais un extrait de mes écrits, je crois que j'ai laissé quelques instantanées de vie sur Ter Aelis (Instant de vie) qui contient des écrits tardifs sur une réflexion profonde d'un individu (elles sont loin d'être terminées). Sinon, ici, j'ai un début de nouvelles pour un concours fin 2013 dont j'ai commencé l'écrit sans encore avoir fini la structure; tu peux y voir un bout du chapitre 1, un bout du chapitre 2, des trous, une structure non encore figée, quelques idées : une recopie de mon brouillon mano. C'est ainsi que je travaille sur les nouvelles longues. Là c'est une des versions du mois de Septembre 2012. Elle a avancé depuis, mais sur papier, non encore recopié. Je n'ai effectué que des relectures partielles et en regardant tout à l'heure j'ai déjà vu un bon paquet d'anomalies (il y a des sauts qui ne seront pas compréhensibles au lecteur surtout sur la fin, des anomalies d'articles, des fautes de ponctuations, bref, pour le moment je n'en suis pas à relire de toutes façons)
http://dl.dropbox.com/u/73306228/OECISTE/NOUVELLES/Fantastique/Le%20voleur%20de%20mots.doc
Je reviendrais dès que j'en aurais le temps de toutes façons sur l'analyse du contenu. C'était initialement une remarque générale sur le choix de cette structure. | |
| | | Tr0n
Nombre de messages : 3306 Age : 44 Date d'inscription : 13/03/2008
Personnages RP Pseudo: Sucedebout Pseudo : Grocube Pseudo : Tron
| Sujet: Re: [Commentaires] Les Kretchner Ven 11 Jan - 6:01 | |
| Ah oui j'oubliais. Pour la description : trois exercices très simples. Travailler sur une photo, travailler sur un paysage ou une personne qu'on observe, produire des fiches de descriptions contenant un ensemble fondamental du lexique. Ensuite réfléchir au sujet décrit et adapter la forme pour qu'elle serve ce qu'on a observé. J'adore écrire sur les sous bocs dans les bars de petites description sur les gens. Travail très facile de quelques minutes en soirée dans un bar. Bref. | |
| | | Aligby Héliaste
Nombre de messages : 4758 Age : 37 Date d'inscription : 27/11/2007
| Sujet: Re: [Commentaires] Les Kretchner Ven 11 Jan - 13:40 | |
| [Ce débat sur le procédé narratif mériterait qu'on divise le sujet pour le placer dans les échanges littéraires. Si vous êtes d'accord tous les deux.] *** Me voilà donc pour le commentaire promis. Je vais commencer par relater les défauts ou scories en détail avant de rentrer dans un commentaire plus général de ton travail. Il y a quelques formules qui sont un peu lourdes : "Le genre qui était vaguement gêné par le motif de ces « réunions spéciales » mais qui exécuterait quand même les ordres et qui n’était pas particulièrement tiraillé en son for intérieur parce que l’obéissance et la discipline apprise du temps du Roi-Hégémon était devenu sa valeur de référence." Le genre qui : ce n'est pas très gracieux. Du reste ce qui mais qui et qui dans la même phrase l'alourdit. Ce n'est probablement pas Tr0n qui me contredira : les qui que qui en plus d'alourdir les phrases ne sont pas très joli ni visuellement, ni oralement. On en trouve quelques autres. " Il ne pouvait pas se suicider parce qu’un soldat de la Nouvelle Révolution, un de ces « glorieux hérauts », ne pouvaient pas se suicider puisque portant les idéaux sacrés d’égalité, il ne pouvait être que perpétuellement bienheureux, et que si malgré tout un officier des NR se suicidait c’est qu’il n’était en fait pas des NR mais un traître monarchiste infiltré ne pouvant plus supporter de gangréner la noble œuvre de Carl Landers." La répétition dans la même phrase, les puisque que et que si malgré tout c'est qu'il mais : cet ensemble est beaucoup trop long. Dans ce cas, le mieux est de totalement réécrire une phrase trop longue de ce genre, et de ne pas chercher à en modifier un ou deux mots (j'ai une tendance à écrire des phrases toujours dix milles fois trop longues et incompréhensibles). " et en fait toute la lignée n'avait jamais existé en réalité" C'est un pléonasme que tu nous fais : en fait / jamais existé / en réalité. Ces trois expressions, même si elles ont des nuances - philosophiquement et techniquement très importantes - recoupe une même idée. " pendant quelques temps une fois qu'il eut pris conscience" Cette formule me gêne un peu ; mais je ne sais pas pourquoi. " C'est cette dernière qui eut le dessus" => tu peux aisément simplifier. Cette dernière eut le dessus. " En réalité, il était aussi illusoire d'imaginer que Franz aurait pu faire mieux que de penser que lui" Parfois, il manque un mot : " la grande trahison de (X), les services secrets" " Je vais vous conduire auprès (X) mon employeur" " littéralement, qu'il (X) dépendant" Ou parfois il y en a un en trop : " s'il s'étonna quand de recevoir une réponse" Oh !... Tu as un petit tic d'écriture : des " oh" partout. J'en ai vu une petite dizaine : que ce soit dans les descriptions ou les dialogues. Il y a quelques fautes d'orthographe que j'ai pu relevées (mais elles sont peu nombreuses) : " passées en partie à imaginer" " Un costume deux pièces" " si il" il faut écrire "s'il". Tu as fait plusieurs fois cette faute. " hé bien" qui doit s'écrire "eh bien". *** Tout cela ce n'est que du détail. Sinon : j'ai préféré nettement certains chapitres à d'autres : le premier et les trois derniers sont plus intéressants parce qu'il y a moins de détails ultra-techniques avec tous ces noms bizarres de technologie. Je sais que c'est un univers de science fiction, mais il y a en a trop qui arrivent d'un coup pour le lecteur. On ne se souvient du coup que des choses ultra-classiques de la technologie SF comme les hologrammes. Les implants en revanche ont une plus grande importance parce qu'ils ont vraiment un intérêt pour ton récit. C'est le genre de détail que tu peux avoir à travailler en lui donnant des particularités qui seront le propre de ton récit. Utiliser de la technologie pour seulement rentrer dans un univers SF, c'est certes un grand classique, mais personnellement, ce qui peut m'attirer dans un récit SF ce ne sont pas tous ces noms en trois lettres qui donnent une apparence de futurisme, mais plus les originalités créées par l'auteur : un univers qui te soit propre, avec ses propres cohérences. Parfois avec un lien entre les technologies et que celles-ci aient un lien avec l'histoire. Ici, les chapitres qui regorgent de données techniques m'ont un peu laissé de marbre : j'ai eu du mal à suivre l'histoire, d'autant plus que tu écris énormément et que tu racontes une foultitude d'histoires anecdotiques sur tes personnages - le tout sur peu de ligne. En revanche, d'autres passages m'ont beaucoup plu. Certains sont très drôles, comme la tentative de suicide, ou les discussions avec Cacenti. Et j'ai aussi lu d'autre passages de très bonnes qualités. Les intrigues politiques n'en sont qu'au début, mais suscitent sans aucun doute la curiosité.
Dernière édition par Aligby le Ven 11 Jan - 16:05, édité 1 fois | |
| | | Thelesias
Nombre de messages : 82 Age : 32 Date d'inscription : 09/01/2013
| Sujet: Re: [Commentaires] Les Kretchner Ven 11 Jan - 15:57 | |
| Je te remercie beaucoup de ton commentaire, c'est exactement ce que je recherche Je vais tenir compte de tes remarques Et pas de soucis pour le schéma narratif, débat intéressant. | |
| | | Tr0n
Nombre de messages : 3306 Age : 44 Date d'inscription : 13/03/2008
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| Sujet: Re: [Commentaires] Les Kretchner Ven 11 Jan - 20:14 | |
| Je t'ai envoyé le lien du détail de mon commentaire détaillé sur le premier chapitre en privé.
Si vous voulez pour discuter des structures narratives, ailleurs, m'en fiche. | |
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