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| Entre F.é. (-éries) | |
| | Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: Entre F.é. (-éries) Mar 11 Mar - 18:47 | |
| Entre F.é. (-éries) Le ciel était de feu, les Terres du soir recouvertes d’un large châle rougeoyant. Peu à peu le Grand Globe disparaissait, happé par les Sombres Lisières, celles qui toujours gobaient la chaleur et la clarté. Les sœurs devraient encore être prudentes et ne pas penser à leur confort. Little Hilly avait toujours été fascinée par ce genre de spectacle horrifiant. Le crémateur semait au sol la terreur parmi elle et ses sœurs, et pourtant elle frissonnait dès qu’il les quittait. Elle aimait la douce quiétude qui l’emplissait lorsque, juste après le Frisson d’Encre, le Globe se révélait de nouveau de l’autre côté, par delà les Monts-qui-fument. Et elle aimait aussi la force nouvelle qui emplissait leurs cœurs à se voir ainsi recouvertes par la tendre chaleur. Le Globe les faisait espérer pendant qu’il les surveillait de son grand œil sans paupière, espérer qu’il ne se laisserait pas prendre au piège sous les noires frondaisons. Pourtant, tous les cycles se terminaient de la même manière, et pendant la course du Globe les puissances des bois manigançaient encore et encore. Et le Globe se faisait capturer chaque fois. Et malgré tout, chaque fois il réussissait à s’évader de leurs geôles pour mieux briller le cycle suivant.
Or donc, le Globe déclinait présentement, et l’espoir du Cycle laissait peu à peu la place à la sourde inquiétude du Frisson d’Encre. Une inquiétude que toutes les sœurs, par ordre de leur Mère-à-Toutes, taisaient en leur cœur mais qu’elles n’osaient exprimer. Pas même par le contact.
Little Hilly suivait la Voie. Depuis son éclosion, elle l’avait foulé chaque jour. Mais à mesure que son esprit grandissait et que son corps s’affaiblissait elle avait vue et apprécié le long et dur travail effectué par les travailleuses. La Voie avait été repoussée de près de trois milliers de tronçons (note : un tronçon = longueur d’une fourmi). Leur Mère-à-Toute avait donc fait de son mieux pour leur fournir de nombreuses autres sœurs afin de ne pas perdre le rendement de la tâche et d’alimenter l’ensemble de la pouponnière. Ainsi Hilly s’approchait de l’extrémité pour la seizième et dernière fois du cycle. Elle vint donc se placer au dessous de la Ressource. Une grimpeuse lui fit parvenir depuis les cimes un beau morceau d’aliment, qui avait été préalablement soigneusement extrait par les mandibules d’une sœur découpeuse. Little Hilly bénéficiait depuis longtemps des plus jolis morceaux car son efficacité de transporteuse était connue parmi toutes ses sœurs travailleuses. Et pour l’instant elle avait réussi à camoufler sa force déclinante, alors que la fleur de son âge se fanait. Cependant elle craignait tous les jours qu’une des gardiennes s’aperçoive bientôt qu’elle se faisait moins habile.
Elle le saurait le jour où elle serait promue au rang d’éclaireuse. Alors elle ne reverrait plus jamais la colonie, condamnée à errer dans les Ressources pour trouver celles qui sont à même d’être consommées. Ce rang était attribué seulement aux plus anciennes. Honneur… qui leur garantissait l’exploitation jusqu’à ce qu’elles soient elles aussi happées, tout comme le Globe, par le Grand Frisson. Tout ce qu’elle aurait alors à l’esprit sera les paroles de leur Mère-Vénérée : « tu es issue de l’aliment et tu redeviendras aliment ». Sa dépouille sera rapportée à la pouponnière pour nourrir les protégés.
Mais à cela elle ne voulait pas songer. Et néanmoins l’Encre s’était étendu sur le Territoire et avec elle le doute. Ce doute qui rendait le fardeau un peu plus lourd chaque fois. Pourtant Little Hilly avançait, fière et obstinée, redressait celles de ses sœurs qui peinaient, montrait le chemin et arrivait à la Colonie. Elle y déposa le morceau d’aliment et reprit le chemin inverse, saluant l’équipe de nuit qui se mettait en place. Elle croisa alors Old Glad et fut heureuse de cette rencontre. Un peu de réjouissance après la tâche harassante était le bienvenu.
Old Glad était appelé par les sœurs le Fils du Globe. Il avait été un des rares fils de leur Mère-à-Toutes, preux et intrépide. Et toujours heureux et optimiste avait-il décidé, lorsque son heure était venue de partir chercher colonie, de prendre son envol en direction des Lisières de la Nuit, arguant que sa témérité le tiendrait en vie. Or donc il était parti et de nombreux cycles passèrent sans qu’émissaire vienne apporter de nouvelle d’une quelconque colonie. Little Hilly l’aimait bien pour ce qu’il était, et malgré son quart d’aile atrophié. Et longue fut son attente, et sombre ses remords de n’avoir pu l’accompagner. On le dit ainsi happé par la Nuit. Cependant, après plus de quarante-trois cycles, il était réapparu, faible et usé bien qu’encore jeune, en provenance des Monts-qui-fument.
Little Hilly se souvenait encore de la formidable histoire qu’elle avait entendue de la bouche de son ami Glad. Selon lui, les Djinns de la Montagne-jaune lui avaient prêté secours à l’intérieur même de la sombre forêt et ensuite ils l’avaient recueillis en leur demeure jusqu’à ce qu’il fut rétabli. Toujours selon lui il avait été choisi par les Djinns pour transmettre leur pensée à toutes les sœurs. Malheureusement, son égo était si diminué lors de son retour qu’on donna ses élucubrations pour les conséquences de ses épreuves. Ainsi on ne lui prêta guère l’oreille. Hilly elle-même se demandait encore ce qu’il en était, et elle l’écoutait patiemment simplement pour le plaisir qu’il soit là, près d’elle.
Par un subtil touché il lui fit comprendre qu’il avait senti les signes que les Djinns lui avaient appris à reconnaître. « C’est pour bientôt ».
Toujours aussi fou il était. Elle lui désigna donc de son antenne la Grande Eclosion du haut, celle de tous les cocons laissés par le Globe. Ils s’allumaient tous un à un, certains brillaient tellement fort qu’on voyait leur pulsation depuis la Colonie, d’autres étaient d’une pâle timidité, mais d’aucun montraient aux sœurs l’Idéal. Elles étaient toutes là, les Milles, et les Cents, et les Dix. Toutes ensembles et chacune à part, elles étaient là. Hilly avait foi en elles, même si elle ne les comprenait pas. Comment pouvaient elles toutes éclore simultanément et pourtant être toutes aussi éphémères, vouées à ne jamais remplacer le Globe quand celui-ci disparaissait en fin de Cycle. Tant d’incertitudes…
« Bientôt » redit-il en la caressant subrepticement. Cela faisait quelques cycles déjà qu’il lui faisait comprendre cela. Ou plutôt qu’il tentait, car elle ne saisissait rien. Little Hilly était une travailleuse, transporteuse de surcroit, et comme telle elle ne s’encombrait pas les mandibules de pensées pouvant la ralentir dans son cheminement.
« Bientôt »... |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Entre F.é. (-éries) Mar 11 Mar - 18:51 | |
| Si vous avez des questions, des incertitudes ou autres quant à la compréhension du tout, veuillez m'en faire part, je vous ferait une joie de vous éclairer. Je vous rassure, tout cela est assez... spécial mais nullement fantastique, puisque c'est juste la vision des fourmis de leur environnement. J'ai voulu montrer la différence d'état....
Sinon un prochain message vous fera part de la transition entre les deux parties de cette histoires. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Entre F.é. (-éries) Mar 11 Mar - 18:52 | |
| Il s’était écoulé huit cycles depuis la mort d’Old Glad, et Little Hilly se sentait seule, et de plus en plus.
Il était mort bizarrement, mais les sœurs présentes n’avaient rien dit. Leur Mère-à-Toute avait juste annoncé qu’il avait succombé à ses pensées farfelues. Pourtant Hilly devait apprendre par la suite que ses restes n’avaient pas été consommés à la pouponnière. Elle était soulagée que sa mémoire fût respectée de la sorte. Soulagée également car toutes les prédictions de son vieux compagnons ne se soient pas réalisées.
En y repensant, l’extinction du globe en plein cycle était assez difficilement imaginable. D’ailleurs Hilly ne l’imaginait pas. Cela ne se pouvait. To be continued... |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Entre F.é. (-éries) Jeu 13 Mar - 12:55 | |
| Pas mal Malheureusement, un certain nombre de points viennent entacher ton texte. Je vais essayer d'énumérer les principaux éléments qui sont améliorables. 1° L'introduction. Beaaucoup trop de termes incompréhensibles pour le lecteur, on décroche très facilement. Je comprends certes que tu essayes de garder une sorte de surprise afin de ne pas révéler immédiatement qu'il s'agisse de fourmis, mais tout de même, là c'est trop: on y comprend rien! Tu risques de perdre beaucoup de lecteurs dès le premier paragraphe, or rappelons-le, ce sont sans doute les premières lignes d'un livre qui décident de sa "carrière" littéraire. Prenons pour exemple les maisons d'édition qui, plutôt que de lire chaque nouveau roman/nouvelle en entier, se contente d'abord de lire la première page. Si elle s'avère mauvaise, inutile d'aller plus loin. A vrai dire, si on lit ton ouvrage dans sa totalité, c'est que tu as su tenir un lecteur très difficile en haleine, et que même si au final tu reçois une lettre de refus, tu as déjà parcouru un très long chemin. Bref, je le répète, l'introduction est un élément essentiel et elle se doit d'être en acier trempé. Ce qui n'est pas le cas ici, du à ces termes trop compliqués qui nous perdent. 2° L'explicite. Trouves un moyen plus clair de faire comprendre au lecteur, sans pour autant faire un aparté à l'aide de parenthèses, qu'il s'agit de fourmis, et ce relativement tôt si possible. 3° L'originalité. Désolé, ami, mais cette idée a déjà été prise: Les Fourmis, Bernard Werber. Attends-toi donc à faire souvent face à cette critique. Cependant, le bouquin de B.W étant loin d'être parfait, quoique très riche de par son histoire, tu peux tout à fait reprendre le thème. Mais prends garde à ne pas faire un copier-coller de son bouquin. 4° Le style. Tu écris bien; j'entends par là que les phrases sont fluides pour la plupart et que ton écriture est parfois ponctuée d'expressions originales, dépaysantes. Malgré tout, certaines phrases mériteraient d'être raccourcies, certains termes de ne pas être répétés inlassablement. Evite par exemple de placer un "Et" en début de phrase, c'est toujours gênant....Ou alors trouve une manière amusante de le faire. 5° L'histoire. Non en fait rien à dire, si ce n'est que pour l'instant je me demande un peu où l'on se dirige....Continue, trouves des histoires originales, divertissantes, voir même enrichissantes pour ton lecteur (et toi-même). Bon courage! |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Entre F.é. (-éries) Jeu 13 Mar - 14:17 | |
| Merci tout d'abord pour ton commentaire enrichissant.
Pour te répondre quelque peu, je préciserai déjà que, même si je connais son ouvrage, je n'ai jamais lu aucune ligne de Bernard Werber. Je ne plagierai donc pas son oeuvre. Le choix des fourmis est plutôt axé sur le choix des étoiles comme autres protagonistes (effectivement, elles n'interviennent pas encore ^^), justement pour faire ce jeux de mots de "fé" (fééries, fées... mais surtout F.E. Fourmis Etoiles, l'histoire se passe entre les deux) et prendre les deux échelles du microcosm et du mégacosm pour montrer justement que rien n'est impossible (la preuve chuck norris a bienc ompté duex fois jusqu'à l'infini) et que tout est lié.
Pour ce qui est des termes incompréhensibles, des longues phrases hors d'haleine et des "Et" en début de phrases, ma réponse pourra paraître peut être prétentieuse, mais il faut voir ici l'influence de Tolkien. De cette façon je voulais constituer un lexique post post (après mes posts ^.^') pour expliciter le tout. C'est justement une des choses que j'apprécie le plus chez Johnny, le fait que l'on soit complètement dérouté, ailleurs sans aucun repère classique et que l'on apprenne au fur et à mesure à découvrir les sentiers et les pistes de la compréhension, comme un orphelin laché dans al grande forêt du monde. Cet attachement aux conjonctions qui débutent les phrases, les "et", les "or donc", ou autres, est justement un effet voulu, probablement maladroit, mais en cela qu'il est destiné à couper les phrases justement déjà par trop longues, tout en tenant l'haleine du lecteur.
Pour le fait de l'abandon des lecteurs après le premier paragraphe, le fait qu'il soit si "mastoc" est également cherché. Un lecteur qui ne comprend pas, qui est dérouté, est pour moi un lecteur qui va chercher son chemin, qui va tenter de s'en sortir par la voie de l'imagination avant de rejoindre celle de la vérité. Et cela est pour moi la définition d'un lecteur.
J'espère que mon méa culpa aura été clair et j'espère aussi vos critiques, qui sont toujours bénéfiques. Merci encore. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Entre F.é. (-éries) Jeu 13 Mar - 16:53 | |
| Je répondrai tout d'abord en précisant que je te donne un avis de lecteur, un ressenti, et qu'il n'est donc pas là question d'analyse ou de quoique ce soit...c'est comme ça que je l'ai senti =) Pour le titre, ça n'est pas bien rare de ne pas en comprendre la signification dès le départ. Le jeu de mot est amusant. Ca me rappelle le livre "Faërie" de J.R.R Tolkien. Quant à Chuck Norris, je signale aussi qu'il n'a pas de montre car c'est lui qui décide de l'heure qu'il est (Facebook power, n'est-ce pas..) Pour ce qui est des longues phrases, je ne comprends pas l'allusion à Tolkien (John Ronald Reuel Tolkien, pas Johnny namého!). Pour avoir lu un certain nombre de fois la quasi intégralité de ses œuvres en Français et en Anglais, je crois savoir que ses phrases sont généralement équilibrées, ni particulièrement courtes, ni particulièrement longues. Quoiqu'il arrive, faire des phrases que le lecteur comme "trop longues" n'est jamais une bonne chose, sauf si cela apporte vraiment quelque chose. Si tu veux perdre un peu ton lecteur, bien que je trouve ça personnellement un peu stupide car tu risques de le perdre pour de bon (=je referme le livre et j'en prends un autre), il y a d'autres moyens un peu moins...désagréables à l'oeil et à l'esprit. Les termes incompréhensibles, nul besoin de lexique. Si certes Tolkien en avait rédigé un vaste, surtout si on le combine à la généalogie et aux annexes du livre L.O.T.R, cependant la lecture de l'histoire se faisait sans difficulté car il s'arrangeait toujours, par un moyen ou par un autre, pour faire comprendre de quoi il s'agissait très précisement au lecteur, sans pour autant rompre le fil de l'histoire. Ex: "-OOoooh quel beau Schmurtz! -Oui, ce Schmurtz des Elfs de la forêt de Fontainebleau m'a permis de repousser des Blutz, ces immondes créatures vertes et puantes avec des milliards de poils, en invoquant le pouvoir spécial de l'épée Schmurtz, qui décime tout ennemi aux alentours. " Donc un lexique pourquoi pas, mais avec modération: si le lecteur doit sans cesse s'y reporter, tu l'encourage à nouveau à ne plus lire ton livre...Dommage, non? - Citation :
Un lecteur qui ne comprend pas, qui est dérouté, est pour moi un lecteur qui va chercher son chemin, qui va tenter de s'en sortir par la voie de l'imagination avant de rejoindre celle de la vérité. Il est plus probable qu'il prenne le chemin de la porte, et que le livre sorte par la voie de la fenêtre afin de rejoindre celle des poubelles. Honnêtement, si tu pommes ton lecteur, tu ne peux pas espérer être lu. Quand j'arrive dans une librairie et que une vingtaine de bouquins m'attirent, je compare la première page de chaque bouquin(après avoir comparé le prix:lol! . Je dois t'avouer que, perdu comme je l'étais dans le tien, je serai vite passé à autre chose. Mon conseil serait donc de prendre garde à ne pas perdre ton lecteur, à le guider afin qu'il prenne goût à ton récit et se laisse entraîner par ta plume, tes personnages, et que tes petites fourmis lui mettent des étoiles dans les yeux. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Entre F.é. (-éries) Jeu 13 Mar - 20:33 | |
| - Citation :
- et que tes petites fourmis lui mettent des étoiles dans les yeux.
Ok, compris m'sieur |
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