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 Darkfire, devoir 5 [Neobasileus]

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Drystan
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Drystan


Masculin Nombre de messages : 3758
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Darkfire, devoir 5 [Neobasileus] Empty
MessageSujet: Darkfire, devoir 5 [Neobasileus]   Darkfire, devoir 5 [Neobasileus] Icon_minitimeLun 21 Avr - 5:44

Citation :
Plusieurs personnages communiquent entre eux sans la moindre parole. Interdiction d'emloyer les mots "Mais, ou, et, donc, or, ni, car, cependant, toutefois" ou encore des points de suspension.

J'ai essayé de tout respecter mais il se peut que des oublis restent. Vala !



Voilà. A peine quelques heures de repos. Les obus allemands recommencent à nous tomber sur la gueule. J'ai seulement dix-neuf ans. Je suis déjà sur le front, attendant le passage de la grande faucheuse. Un sifflement parvient à mes oreilles, une preuve d'amour allemande. L'obus percute le rebord de la tranchée. L'explosion. Les bords qui s'effondrent sur les pauvres soldats. J'aperçois la main de James qui s'agite, le reste du corps étant enterré sous une montagne de terre. Quelques tressautements encore et hop, James est dans l'autre monde sans que personne ne soit venu pour le retenir. Trop peur de se faire dégommer la tête par une autre bombe volante. Il était bûcheron. Il vivait dans les Pyrennés quand il fut appelé au front. Vachement sympa. Mais maintenant vachement mort.

Ça y est la pluie mortelle c'est enfin arrêtée. Plus personne ne bouge. On contemple les cadavres. Pas le temps de leur faire une tombe. L'action reprend. Pas une minute de pause. A notre tour d'attaquer, ou plutôt de nous faire hacher en morceaux par les mitrailleuses allemandes. Le caporal nous fait signe de nous mettre en position d'assaut. Je chope ma baïonnette. Une autre bataille. Appuyé contre la tranchée je me prépare à bondir au signal de départ. Tiens je me retrouve entre Paul et Charles. Des frères. Sur le front depuis trois ans. Sûrement les plus vieux de cette tranchée. Paul m'adresse un sourire nerveux quand à son frangin il me tape vigoureusement sur l'épaule, signe d'encouragement.

On est prêts. Le sifflet retentit soudain a nos oreilles, nous avertissant que la charge commence. Encore une fois la France va perdre sa vaillante jeunesse dans un assaut inutile auquel peu survivront. Les obus recommencent à fuser, explosant dans une magnifique gerbe de bras. Le champ de bataille se teinte de la couleur du sang. Le sifflement retentit à nouveau . Je bondis sur le côté, entraînant Charles avec moi. Paul, quelques pas devant nous n'a que le temps de voir un obus s'écraser devant lui. Est-il mort ? Non. Juste blessé.

On le voit à l'extrémité du cratère. Il nous fait signe de venir. Il n'arrive pas à parler. Il nous montre sa jambe, transpercée par un morceau d'obus, avec un grand sourire. Pour lui c'est le signe du rapatriement. La liberté, enfin. On va pas le laisser en plein milieu du champ de bataille. Charles me parle en signes. Muet lui aussi ? Non. Les bruit des explosions, des cris et de la mort couvre tout.

Qu'est ce qu'il veut me dire ? Il me montre son frère et le camp voisin. Rapporter Paul au Camp ? Avant la fin de l'assaut ? Passant ma main sur la gorge j'essaie de lui faire comprendre que nous pouvons être fusillés pour être répartis avant la fin de la charge. Son air me fait comprendre que tout ce qui l'importe est la vie de son frère, rien d'autre. Il me fait signe de le prendre par les jambes, lui s'occupera des bras. Je soulève Paul. Le raidissement des traits de son visage me fait comprendre qu'il ne faut pas le prendre par là. Plus près des pieds ? Un signe négatif de la tête. Les pieds ? Non encore. Les cuisses ? Ça a l'air d'aller mieux. Son frère et moi commençons à le porter en direction de la tranchée, courant tant bien que mal entre les cratères et les cadavres, esquivant du mieux que nous le pouvons les barbelés et les Obus.

On se rapproche. Un homme nous fait des signes. Un aide sûrement. On est tout près. C'est alors que je remarque le casque à pointes sur la tête de l'homme. Un allemand. Dans le foutoir on s'est gouré de tranchée. Joli. Et ce n'est pas à nous qu'il fait des signes, plutot à une superbe mitrailleuse allemande qui se pointe droit vers nos humbles personnes. Le cratère voisin, vestige d'un bombardement d'obus français, est notre seule chance. Dedans tout de suite ! Je pousse Charles droit dans le cratère et saute à l'intérieur, entraînant Paul avec nous. A la seconde près. Les balles passent juste au-dessus de notre tète, se contentent de raser nos casques.

On ne bouge plus, on se contente de respirer. On ne peut pas fuir, On ne peut rien faire. On a un blessé avec nous. Soudain Charles tant l'oreille et met un doigt sur sa bouche, symbole du silence. Il attrape sa baïonnette et se prépare à tirer. L'allemand qui se pencha pour voir dans cratère ne put rien faire. La balle lui transperça le crane de part en part et son corps tomba dans un arc magnifique. Putain de beau tir. Mais maintenant on a plus de couverture. Autant charger. Deux contre une tranchée, David contre Goliath. Sauf que nous on ne peut pas gagner.

Enfin. On doit tous mourir un jour. Les doigts de Charles se recourbent un a un, le décompte des secondes qui nous restent à vivre. Cinq. Quatre. Trois. Deux. Un. Maintenant ! Je bondis au-dessus de la tranchée et charge comme un malade la mitrailleuse. Charles court derrière moi, se foutant complètement de son destin. Les Allemands n'ont pas le temps de réagir. Une balle c'est fichée dans le crane de chacun. Mais hélas il y a des dizaines de mitrailleuses... Elles se pointent toutes vers nous, nous montrant du doigt de la mort. La faucheuse ne doit pas venir aujourd'hui. Je ne dois pas mourir. Je continue a courir comme un dératé. Une douleur au coeur. Une balle allemande qui transperce ma chair et me fait tomber a terre. Charles chute à mes cotés. Dans un dernier geste nous refermons nos mains l'une sur l'autre, un signe d'amitié.

Paul s'inclina devant les deux tombes des hommes auquels il devait la vie. Les Français avait gagné cette charge et l'avait retrouvé mourant dans une tranchée. Il avait été transféré. La médecine avait fait des miracles. Il était vivant. Il regarda une dernière fois les tombes puis parti, leur faisant un signe d'au-revoir. Deux croix blanches perdues au milieu de tant d'autres.

Charles Delariviere
Né le 18 Juillet 1890 - Mort le 14 Septembre 1917
Mort aux Champs d'honneur

John Phillips
Né le 27 Janvier 1898 - Mort le 14 Septembre 1917
Mort aux Champs d'honneur


Deux tombes perdues dans l'immensité du cimetière, deux héros oubliés

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Darkfire, devoir 5 [Neobasileus]
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