Le Parc aux Mille Essences [zone publique]

De retour d'une fructueuse mais harassante mission dans le désert avec d'étranges compagnons, Erlidann cherche un endroit verdoyants pour se ressourcer. Peut-être devrait-il trouver une raison de parcourir ce monde. Une raison d'avancer jour après jour. Peut-être? Nous verrons bien.

Avisant des jeunes demoiselles qui devisaient dans le parc, il se fondit dans la nature pour trouver un lieu plus adéquat pour se détendre à l'écart de ces bavardages. Il trouva refuge dans les ramures d'un vieux chêne au feuillage dense. Dans la lumière tamisée qu'offrait l'arbre, Erlidann s'allongea pour se plonger dans un état de veille propre à la race elfique.

Erlidann venait juste de se poser sous l'arbre qu'un gland lui tomba dessus... puis un autre... et encore un autre ! Alors qu'il levait la tête, étonné, un petit rire se fit entendre et, du haut des branches, une gracieuse sillouhette se dessina.

L'elfe eu tout juste le temps de distinguer le sourire éclatant de l'inconnu puis celui-ci... disparu, purement et simplement. Dans le même temps, une averse de glands s'abattit sur Erlidann. Mais au lieu de le blesser en cognant sa peau, ce fut comme si une pluie de baisers venait se déposer avec douceur sur tout son corps.

Un autre rire retentit, plus charmeur cette fois.

Bonjour, toi !

A peine eut-il le temps de fermer les yeux pour entamer un somme qu'Erlidann fut bombardé de glands. (On aurait pu songer qu'à l'intérieur même du feuillage de l'arbre qu'une telle chose soit difficile voire impossible mais le nouvel arrivant donna tort à la raison la plus élémentaire.) Ce dernier lui réserva deux surprise : la première surprise fut le délicat contact des fruits à leurs impacts et la seconde, une voix enjouée qui surgit de nulle part.

Bonjour, toi ! dit-elle.

Euh... Bonjour... dit Erlidann d'une voix peu assurée. Qui... qu'êtes-vous?

Qui je suis ?

D'un bond leste, une jeune fille en courte robe de laine brune sauta en bas du chêne. Ses cheveux étaient coupés courts et formaient de mignonnes bouclettes auburn autour de son visage amusé. Des volutes de lierre ornaient ses bras, son cou et ses pieds nus. Elle leva la tête vers Erlidann, toujours allongé sur la branche qu'il avait choisie pour sa sieste.

Je suis l'esprit de cette forêt, voyons ! Du moins... le temps que cela me plaira. Et toi ? Que fais-tu là, messire l'elfe ?

Puis, toute joyeuse, la jeune fille fit un petit bond en battant des mains.

Oh ! Je sais ! Et si on jouait ?

Erlidann contempla l'étrange jeune fille qui venait d'apparaître du feuillage de l'arbre, il se redressa sur son séant, les jambes ballantes dans le vide et un mince sourire se dessina malgré lui sur le visage d'habitude si fermé du semi-elfe.

Je ... me ... reposais dans cet arbre... Euh... Jouer? Et bien... Pourquoi pas? A quoi souhaites-tu jouer esprit de la forêt ?

Oh, chic, tu veux bien !

La jeune fille semblait avoir rajeuni de plusieurs années. Un immense sourire lui traversait le visage, manquant presque de la dévisager. Elle effectua un rebondissant saut périlleux pour réaterrir juste devant le nez de l'elfe, et lui tira la langue. Puis elle recula d'un grand pas, et reprit parole :

Bon. Passons aux choses sérieuses : l'heure du Jeu est venue ! Voici ce que tu vas faire, c'est très simple : je vais me cacher...

... l'esprit de la forêt disparut soudain...

... et tu devras me retrouver ! À toi !

Bon. Passons aux choses sérieuses : l'heure du Jeu est venue ! Voici ce que tu vas faire, c'est très simple : je vais me cacher...

... l'esprit de la forêt disparut soudain...

... et tu devras me retrouver ! À toi !

Après que le dernier écho de la voix de l'étrange jeune fille se soit évaporé, Erlidann resta quelques instants songeur. Venait-il de rêver?
Secouant la tête et clignant des yeux, le jeune semi-elfe réfléchit.

Bon, comment trouver quelqu'un qui par définition est invisible et se fond dans la nature? Si cette mystérieuse

Erlidann se trouva étrangement intéressé mais surtout intrigué par cette mystérieuse jeune fille. Lui qui d'habitude fuyait le contact d'autrui se prêta de bonne grâce au jeu enfantin
de la mystérieuse dryade qui se jouait de lui.

Avisant que la créature qu'il cherchait devait se fondre dans le décor, il devait faire preuve de minutie dans sa recherche de ce qui pouvait échapper aux yeux les moins attentifs. Un reflet de soleil qui n'aurait pas du se trouver là, une fleur qui ne serait pas à sa place ou le moindre indice qui laisserait deviner la présence de celle qu'il cherchait.

Ayant passé la majeure partie de sa vie en forêt, il était passé expert dans l'art du pistage du gibier et d'éventuels indésirables. Après une demie-heure de recherches infructueuses, Erlidann était sur le point d'abandonner quand il vit un sourire évanescent le narguer dans les branches de l'arbre. Puis, plus rien.

- As-tu disparu ? souffla Erlidann dans le vent. Mais même le vent ne lui répondit pas.

Alors qu'il avait senti jusque là une présence autour de lui, d'un coup, plus rien n'était perceptible.

- Une bien étrange créature que voilà... Si tu reviens un jour belle demoiselle, n'hésite pas à me réveiller, je serais à l'ombre d'un arbre d'ici ou d'ailleurs.

Le jeune elfe soupira et balaya les environs du regard, dans le vain espoir de revoir l'étrange inconnue qui l'avait sollicité puis abandonné.

Bleu, bleu, le ciel de Provence
Blanc, blanc, blanc, le goéland
Le bateau blanc qui danse
Blond, blond, le soleil de plomb
Et dans tes yeux
Mon rêve en bleu - bleu - bleu

Le ciel est bleu, les oiseaux chantent, la froideur du climat n'entame pas l'enthousiasme de Mickaël qui, gambadant dans le parc, pense à son repas de midi en chantant. Youpi, youpi, il est l'heure se dit-il. L'heure de sortir sa menue monnaie pour rassasier ma faim de loup.

Mais le ciel s'assombrit et ses envies gargantuesques cèdent bientôt la place à un pré-remord d'avoir encore trop mangé, caloriquement, quantitativement.

Mais le parc aux mille essences sera toujours ouvert pour qu'il se promène. Alors profitant de l'instant présent, il s'éloigne, goulûment.

Une silhouette reconnaissable entre toutes parcourt les chemins du Parc. Aujourd'hui, c'est à partie réservée aux plantes des régions côtières que la Dame Turquoise rend visite. Assise sous un pin faisant ombrelle, ses yeux sont perdus dans la contemplation d'un laurier rose. Si les fleurs ne sont pas encore sorties, ses feuilles vertes foncées s'offrent aux regards et au soleil d'hiver. Sous le dôme, la température avoisine les 5°C alors qu'elle est de près de 13°C dans la ville du désert.

Grendelor resserre sa cape de laine sur ses épaules et continue à rêver, laissant ses sens parcourir les jardins, effleurant chaque plante afin de s'assurer de sa santé, reconnaissant les rares présences humaines, des habitués pour la plupart ainsi que quelques aélissiens venus chercher la volupté dans les bras de la nature.

Un léger vertige et un sentiment de désorientation s'emparèrent de ceux qui n'étaient pas habitués à la téléportation lorsqu'ils se matérialisèrent à l'entrée du Parc aux Mille Essences. A près de midi, la chaleur est écrasante et le soleil brûlant dans Sûl-Nar aussi Grendelor s'empresse-t-elle de faire rentrer tout le monde sous le dôme principal. Celui-ci est invisible et son ouverture automatique permet de faire totalement oublier au visiteur qu'il est dans une bulle. Une fraicheur apaisante enrobe la femme et ses compagnons.

Devant eux s'étendent de larges espaces herbeux, parfaits pour leur pique-nique improvisé. La dame turquoise invite donc Saokorame et les autres à venir profiter d'un moment de détente à l'ombre des arbres.

Et voilà, Saokorame, tu te trouves dans le Parc aux Mille Essences de Sûl-Nar. Il a été créé autour de l'oasis artificielle qui a permis à la ville de voir jour. Ici sont regroupées toutes les plantes représentant les différents climats de Ter Aelis, chaque dôme permettant de maintenir les conditions optimum pour leur pousse. Il y a aussi une roseraie magnifique. Si tu veux le visiter je ferais le guide avec plaisir et si tu as des questions n'hésites pas à les poser, je serais ravie d'y répondre.

Assise par terre, la femme parle d'une voix douce mais passionnée.

Saokorame ouvre un œil puis l'autre, elle est encore entière. Elle n'a presque rien sentit. Son épuisette à toutes ses mailles en place. Elle est ravie.

L'entrée sous le dôme est surprenante, à l'instant il faisait très chaud et le climat semblait aride maintenant, il y a une étendue verte, immense. Saokorame est émerveillée. Elle a envie de courir partout.

Ce qu’elle ne tarde pas à faire. Elle se rue en direction d’un arbre magnifique et imposant, d’une circonférence d’environ 6 mètres et d’une hauteur d’environ 18-20 mètres. Il possède aussi des aiguilles en gros paquet. La jeune fille pose sa main sur l’écorce gris-brun de l’arbre, il est rugueux et tout fissuré. L’arbre semble âgé.

Elle retourne guillerette auprès de Grendelor et s’assois à ses côtés. Et lui montre l’arbre.

J’adore cet arbre, il m’inspire la tranquillité. On dirait un cèdre comme il y en a d’où je viens. Est-ce que c’en est un ?

Sephi avait regardé la jeune Saokorame faire un tour rapide des environs avant de revenir vers eux. Bien qu'interrogeant Grendelor à propos d'un arbre gigantesque qui trônait près d'eux, l'elfe prit la peine de répondre.

Je ne suis pas un spécialiste, mais je ne pense pas que ce soit un cèdre, ces arbres sont rares et ne ressemble pas aux cèdres qu'on peut voir en Echoriath. On dirait que celui date de la création du monde vu sa majesté, mais notre chère guérisseuse pourra surement t'en dire plus.

L'elfe s'allongea dans l'herbe, profitant pleinement des senteurs qui enveloppait ce dôme. Il ne savait dire dans lequel il se trouvait, mais ce dernier était véritablement agréable. Regardant Saoko de nouveau il ajouta :

Mais dis moi, d’où viens tu ? Et d’où te viens cette épuisette que tu traines partout avec toi ? Attrape tu plus de chocolat avec elle ?

Qu’il était bon de se laisser transporter sans soucis de savoir où le chemin nous conduisait.
Le voyage avait été si bref, qu’il en était presque imperceptible. Grendelor connaissait parfaitement le chemin qui menait à son parc.
En entendant Sephi 4*4 répondre à Saokorame, elle eut envie de venir se mêler de leur conversation.

-S’il est un arbre que je connais c’est bien celui-ci. Il s’agit d’un « cordobas ». C’est une essence extrêmement rare dont les feuilles rouges sanguines ne poussent que sur la cime. Utilisées à bon escient, ces feuilles ont un pouvoir magique indéniable. Mais se les procurer est extrêmement périlleux car il faut grimper au sommet et comme vous le voyez…. C’est haut….

Alors qu’elle achevait son explication, les têtes se levèrent d’un même ensemble et les regards suivirent le long fût vers la canopée carmin.

Saokorame regarde alors l'assemblé avec tout le sérieux dont elle est capable. Cette expression est tellement rare sur son visage souriant.

-J’aime cet arbre, il est aussi beau qu’un buisson de bonbons.

-Mais dis-moi, d’où viens-tu ? Et d’où te viens cette épuisette que tu traines partout avec toi ? Attrapes-tu plus de chocolat avec elle ?

Après avoir admiré quelques instants la magnifique cîme de l'arbre, Saokorame se décide à répondre à Sephi

-Je viens d’un monde qui a presque disparu sous les eaux, l’île de Xocolatl et cette épuisette c’est mon outils de travail, elle me sert surtout à attraper les poules pondeuses quand nous avons besoin de chocolat mais aussi les lapins.

Elle marque une pause de quelques secondes pour sourire à son assistance avant de poursuivre.

-D’ailleurs, je trouve votre monde étrange, il n’y a pas de buissons bonbons, ni d’arbre à chocolat noir et où sont les vaches qui font le chocolat blanc ? Quels sortes d’animaux pouvez-vous donc avoir ?

Ravie de la réaction de chacun, Grendelor avait laissé les autres répondre à sa place, souriant aux feuilles de l'arbre. L'explication de Soakorame sur l'utilisation de son épuisette l'étonna et elle s'exclama.

Des buissons bonbons?! Des arbres à chocolat?! Non, nous n'avons rien de tout cela. Nos sucreries sont fabriquées par nos soins à partir d'autres éléments. Quant aux animaux, nous en avons de toute sorte mais notre monde n'est pas sucré comme le tien.

L'herboriste réfléchit quelques secondes.

Je n'avais jamais entendu parlé d'un monde comme le tien, mais l'univers est si vaste... Mais si le chocolat pousse sur les arbres, il ne doit pas faire très chaud, non? Sinon il fondrait tout de suite.

L'elfe rajouta quelques petites informations supplémentaires aux paroles de Grendelor :

Si nous sortions dans le désert qui entoure la ville, nous pourrions croiser aussi bien des animaux pacifiques que quelques bêtes plutôt agressives, tel des vers de sable géant. Mais si tu veux en connaitre plus sur les êtres vivants en nos terres, le meilleur moyen reste de parcourir Ter Aelis, ou alors de jeter un œil dans les bestiaires disponibles, si ces derniers sont à jour. Comme nous découvrons de temps à autre de nouvelles espèces, les retard peuvent s'accumuler parfois.

L'elfe resta pensif un instant, puis appela légèrement son phénix, cela ferait un bel exemple d'exotisme.
L'oiseau rouge doré descendit du ciel se percher sur l'épaule de l'elfe.

Voici mon phénix, c'est le genre de créature peut fréquente en nos terres, mais qui sont d'une beauté rare.

En effet, il fait toujours très doux chez moi, je n'ai jamais eu à supporter de telles chaleurs.

Voici mon phénix, c'est le genre de créature peut fréquente en nos terres, mais qui sont d'une beauté rare.

Saokorame prend alors un air de petite fille impressionnée devant le bel oiseau. Elle n'en a jamais vu de pareil. Il serait utile aux fourneaux se dit-elle pour réguler les fours. Elle fait le tour de Sephi pour inspecter l'oiseau. Elle veux le regarder sous toutes les coutures ou plutôt sous toutes les plûmes mais le phénix, trop bien installé sur l’épaule de son maître ne prête aucune attention au manège de la propriétaire de l'épuisette.

La jeune fille repose ses fesses sur ses jambes sans quitter le phénix des yeux.

En fait je suis venue là pour explorer de nouveau monde et trouvé de nouveaux ingrédients afin de diversifier encore nos sucreries. Nous sommes toujours à la recherche de nouvelles choses

Cassiopée avait envie de s’écarter du groupe. Ses pensées volaient vers les vents si doux que la végétation embaumait.
Ce jardin merveilleux que sa sœur de cœur couvait de ses soins et de sa surveillance depuis des années s’étaient encore enrichi de nouvelles essences. Il y avait bien longtemps que Cassiopée ne s’était pas retrouvé dans le jardin de Grendelor et elle eut soudain l’envie de se retrouver seule pendant un moment pour profiter de la saveur de l’air sous les hautes frondaisons.

« Pardonnez-moi, mes amis, si je vous quitte un moment. Juste le temps de me retrouver seules avec les hautes cimes qui éveillent des vents si riches en senteurs qu’ils méritent d’être distillés par mes méninges. Je vous rattraperai dans un moment. Appelez-moi si vous trouvez des fruits dignes de convenir à Mademoiselle Saokorame. Je vous rejoindrai. Je tiens à savoir ce qui peut convenir à cette étrangère.»

Le besoin de solitude était devenu si intense pour la Dame des étoiles, et sa faim d’airs nouveaux si impatiente qu’elle s’enfonça vers les hauts futs du bois. Cette forêt l’enivrait déjà d’odeurs lourdes qu’elle emmagasinait au fil de sa course.

« Oui, oui… je reviendrai… Bientôt… ! »

[HRP] Pardonnez-moi si je vous quitte un petit moment. Mais je serai absente pendant un petit temps de Ter Aelis et je ne veux pas gêner le suivi du rp. Vacances obligent.^^

Grendelor sourit devant l'intérêt de Saokorame pour le phénix. Si elle semblait impressionnée ce n’était pas seulement par l'allure de l'oiseau mais pour ses facultés qu'elle semblait déjà imaginer à l’œuvre pour confectionner les confiseries dont elle raffolait. Alors que la dame turquoise allait répondre à la chasseuse de chocolat, un sentiment intense, un besoin de partir en exploration la saisit. Se tournant vers Cassiopée, elle avait immédiatement reconnu la marque de sa sœur, elle la vit s'enfoncer dans le parc, comme plongeant dans la nature pour s'y enivrer. La nymphe était sujette à ces brusques rappels de sa nature profonde et alors rien ne pouvait la retenir.

Grendelor se retourna à nouveau vers Sephi et Saokorame.

Ma foi, les espèces ne manquent pas ici, il te faudra juger si elles sont utilisables pour vos recettes. Déjà, fit-elle en se levant, nous pouvons aller voir le jardin de plantes aromatiques. Si elles sont différentes de celles de ton pays, certaines pourraient t'intéresser.

Le jardin n'était pas loin de l'entrée car il était le terrain personnel de la gardienne du parc. L'herboriste détailla quelques unes des plantes qui s'y trouvaient.

Ici tu as de l'agastache menthe à fleurs blanches, au goût de menthe et réglisse.
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Là, de l'aneth au goût d'anis.
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Le cumin peut aussi donner un parfum intéressant.
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Elle réfléchissait en même temps à des associations aussi insolites que gourmandes. Le géranium citronnelle est particulier aussi et déjà utilisé dans certaines pâtisseries du pays.
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Elle aurait pu continuer ainsi sur chaque plante mais préféra en sélectionner une dernière avant de laisser Saokorame poser ses propres questions. Il y a aussi la violette odorante, très bonne en cuisine.
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Certaines t'intéressent-elles? Ou bien existent-elles déjà chez toi?

Grendelor était curieuse et ne s'en cachait pas. Curieuse mais aussi heureuse de partager les merveilles qu'elle faisait patiemment pousser.

La jeune femme du désert ne s'étant guère attardée dans les environs de Sûl-nar lors de son retour parmi les Aelissiens, prit cette fois le temps d'en explorer tous les recoins, sans se faire remarquer.

Elle commença par la construction "moderne" la plus importante à ses sens, le parc aux milles essences.
Se glisser discrètement à l'intérieur fut un jeu d'enfant malgré ses proportions peu communes.

Mais alors qu'elle arpentait les sentiers menus parmi les plantes, elle perçut les bavardages d'un petit groupe.

"...explorer de nouv... mondes et trouv... de ...ouveaux ingrédients..."

"...Phénix..". Un mot qui la laissait pantoise. Elle ne pensait pas que ces nobles créatures puissent s'attacher à un quelconque humanoïde ...

"Oui, oui… je reviendrai… Bientôt… ! "

A ces mots, la jeune hybride chercha à se dissimuler dans le sable par réflexe, mais le sol qu'elle foulait n'était pas aussi meuble et profond que celui de son désert. Elle prit alors le parti de grimper à coup de griffes - mais sans le blesser - dans l'arbre le plus dense et le plus proche qu'elle trouva. Aux extrémités de sa ramure étaient piquées une myriade de feuille dorées.
Akhésaë fit alors une étrange rencontre. Une paire d'yeux malicieux l'observa dans les feuillages et étouffait de petits rires aigüs.

Une nymphe passa un peu plus loin et sorti de la serre. L'autre créature ne semblant vouloir se présenter à elle dans l'immédiat, elle lui lança en descendant le fût :
Nous nous retrouverons plus tard étrange créature.
Elle prit pour acquiescement le chant du feuillage doré.

"nous pouvons aller voir le jardin de plantes aromatiques"
La jeune femme suivit a quelque distance les deux silhouettes et vit avec grand intérêt que l'une des deux présentait avec précision et justesse les diverses essences à l'autre.

Le tatouage entrelacé derrière son oreille se déroula et siffla :
-Csssselle-cssssi pourrait nouzêtre utile ...
-Oui c'est vrai ... Mais, Dzia! Tu parles toujours quand nous pourrions nous faire repérer...lui répondit, dans un murmure, Akhésaë.
Le trait d'encre s'immobilisa aussitôt l'ordre prononcé.

L'elfe avait laissée les deux jeunes femmes s'éloigner regarder les plantes. A quel nouveau chocolat pourrait servir tel ou tel fleur ne le passionnait guère. Il décida donc de les attendre calmement.
Regardant le paysage, l'elfe distingua des mouvement dans un arbre avant d'entendre un bruit étranger au parc.
Sa curiosité éveillé, il resta allongé calmement attendant de voir ce qui descendrait de l'arbre.

Un hybride semblait t'il en descendit doucement, suivant de loin et manière discrète les deux jeunes femmes. Intrigué l'elfe regarda le manège se faire. Ne sachant de qu'il s'agissait, il ne prit pas le partit d'agir de suite.
Il suivit la jeune femme de loin, la regardant faire. Puis voyant que rien ne se passait, il décida de s'avancer d'un pas délibéré vers l'espionne.

Il la héla juste avant d'arriver, pour ne pas surprendre la jeune femme semblait-il, suffisamment fort pour se faire entendre des personnes qui l'accompagnait et qui semblait perdu dans la contemplation des plantes.

Hey, vous cherchez quelques chose de particulier en ce lieu ? Vous avez l'air bien attentif à ce que raconte Grendelor! Peut être pourrions nous vous aider.

Il lui dédia un sourire sur ces paroles, peut être n'osait-elle s'approcher des gens. Dans ce cas il n'aurait voulu la mettre réellement mal à l'aise.

Hey, vous cherchez quelques chose de particulier en ce lieu ? Vous avez l'air bien attentif à ce que raconte Grendelor! Peut être pourrions nous vous aider.

A ces mots, elle tourna vivement la tête en direction du nouveau venu, la figure emprunte d'une expression menaçante. Elle détestait se faire surprendre.
Un étrange rictus étirait ses lèvres et découvrait en partie ses dents. Mais son attitude générale était calme et avenante.

Étrange.

"Csss'est un elffe"
"Evidemment"
"sssss"

Il parut surpris quand ses lèvres formèrent le mot évident, mais il se reprit vite et son regard perçant l'observa plus attentivement. Elle craint un moment qu'il n'eu comprit à qui elle s'adressait.

Elle se détendit mais resta sur ses gardes. Après tout n'était elle pas sortie du désert pour rencontrer des gens susceptibles de la renseigner et savoir ce qu'il était advenu de l'ancien monde ?

-Je connais aussi les plantes. répondit-elle en désignant les sacoches suspendues à sa ceinture.

L'elfe fut surprit, un instant, puis reprit sa contenance. Peut être l'avait-il surpris plus qu'il ne l'aurait voulu.
La jeune fille était cependant quelques peu étrange. Des connaissances en plantes voilà qui pourrait peut être aider la jeune Saokorame dans ses recherches aussi.

A moins que vous ne préféreriez rester en retrait, nous pourrions rejoindre mes deux compagnes. La jeune femme se promenant avec une épuisette, Saokorame, s’intéresse beaucoup aux diverses plantes de notre monde, le tout pour chercher de nouvelle recettes pour je ne sais quoi.
Vous pourriez peut être l'aider. Ce serait aussi l'occasion pour vous de rencontrer Grendelor, vous l'écoutiez vous pourriez aussi échanger non ?

Les deux jeunes femmes restaient plonger dans l'étude des plantes et semblait n'avoir rien remarquer. Sephi resta sur ses paroles, et regarda la jeune fille, avant de s'apercevoir qu'il ne connaissait même pas son nom.

Excusez moi, mais dans ma hâte j'ai oublier de me présenter. Sephi, peintre et membre de la confrérie des lunaires en ces terres. Si je puis me permettre de vous demander votre nom ?

...Vous pourriez peut être l'aider. Ce serait aussi l'occasion pour vous de rencontrer Grendelor, vous l'écoutiez vous pourriez aussi échanger non ?

Ainsi l'Herboriste se prénommait Grendelor... Se dit-elle, une information qui lui serait sûrement utile. L'hybride demeura pourtant silencieuse et continua de fixer l'elfe sans pour autant déporter son attention des deux femmes.
Son ouïe sensible pouvait enregistrer et identifier les modulations des voix humaines ou des cirs des animaux. Chacune avait un timbre très particulier qui est propre à son propriétaire, mais il est des variations qui sont communes à tous et imputables aux émotions : la peur, la compassion, la tendresse, ...

C'est cette capacité qui lui intimait de répondre à l'elfe d'où n'émanait aucune menace. Et pourtant il s'était approché sans s'être fait remarquer...
Dans sa méfiance, l'être singulier resta muette et attendit que son interlocuteur poursuive.

Excusez-moi, mais dans ma hâte j'ai oublié de me présenter. Sephi, peintre et membre de la confrérie des lunaires en ces terres. Si je puis me permettre de vous demander votre nom ?

Sephi ... Étrange nom pour un elfe. Peut-être s'agissait-il d'un pseudonyme pour éviter de lui révéler sa véritable identité ... Et la confrérie des Lunaires, que cela pouvait-il être ?

Certains me prénomment Zéa. Je viens du désert par delà Sûl-nar. Répondit la jeune femme. Je ne connais pas la confrérie des Lunaires. Qu'est-ce ?

Du désert, par delà les frontières connus de Ter Aelis. L'elfe considéra de nouveau la jeune femme. Elle pourrait peut être lui apprendre certaines choses sur l'inconnue, voilà qui s'annonçait intéressant.

Vous venez de loin donc, la confrérie des lunaires. Disons que sur Ter Aelis différentes confrérie existe, représentant chacune des valeurs qui leurs paraissent importante et se disputant la maîtrise des territoires pour y asseoir leurs convictions. Bien que selon les secteurs, certains sont acquis à certaine cause de par le système existant. Mais nous lunaires sommes du certaines manières la représentation d'une folie douce, de jeux et de toute cette culture qui voyage avec troubadour, jongleur et autre. Et notre mère à tous est la lune. La nuit est une douce période pour nous.

L'elfe tourna vite fait son regard vers les deux femmes qui contemplait toujours leurs plantes.

Peut être voulez vous que je vous présente les deux dames qui se plaisent à contempler toutes ces plantes ?
Et vous pourriez aussi me parler de votre contrée, vous venez du confins du désert, Il y a certainement plein de choses à raconter.

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