Le cimetière [zone publique]

Chaque histoire cache une grande part de mensonge souvent ignorée. Celle-ci ne fait pas exception. Les grandes pierres de granites montaient lugubrement vers le ciel. Les nuages devinrent épais jusqu’à en cacher les astres éclatant. Un tourbillon de magie commençait à se concentrer autour du lieu maudit. Puis, doucement, celle-ci s’apaisa comme rappelée à l’ordre par une force inconnue. L’air lui-même sembla s’écarter pour laisser sortir de l’obscurité cet être aux cheveux blancs. La seule chose qui étincelait encore, était ses yeux d’un bleu à vous en glacer le sang. Son regard ne fixait qu’un point, comme hypnotisé par une rage sans fin. Il s’avançait. Sa respiration rauque coupait le silence de cette étrange nuit sans lune. Ses doigts se refermèrent sur le pommeau de son épée. Il s’avançait. Sa détermination ne faisait aucun doute, ce soir était le bon. Il s’avancerait jusqu’à l’apercevoir. Il n’avait pas eu beaucoup de recherche à faire pour la retrouver. Sa peau diaphane semblait luire de l’intérieur, comme si une source de lumière puissante était en sommeil dans ce corps. Il était bientôt l’heure. Il commençait à avoir du mal à respirer. Enfin il l’aperçut. Elle était là. Froide. Désolée. Juste une rose rouge posée dessus qu’il balaya d’un revers de la main.

« Cette fois tu ne t’échapperas pas. Tu m’as fait mentir. Je vais rectifier cela ne t’inquiète pas. Je n’ai certes rien pu faire à ce moment là, mais ce soir c’est différent. »

Ses doigts caressèrent l’épitaphe, ils longeaient les signes gravés avec douceur. Il luttait pour ne pas céder sous le poids de sa peine et de sa colère. Car même si des années c’était écoulée depuis sa mort, ses sentiments demeuraient inchangés. Il avait lamentablement failli à sa tache, lui le guerrier craint de son monde. Son déshonneur était total. Seulement il était temps de le laver.

« Kyara Partizan, je vais te ramener près des tiens. Tu n’aurais jamais du partir. Puisque ma vie n’a pas grande importance, alors je t’en fais don. Ainsi l’échec ne fera plus partie de mon existence, et je serai soulagé de cette mascarade. Chacun de nous y trouvera son compte, toi retournant auprès de ceux que tu aimes, et moi auprès de celle que je chérie. Alors laisse-moi défier les dieux une dernière fois, que je mérite pleinement mon châtiment. »

Le jeune homme recula de quelques pas et tendit les bras vers les cieux. Ses lèvres commençaient à s’agiter doucement, récitant des mots silencieux. Il avait répété cette scène dans ses rêves des milliers de fois, il n’avait le droit qu’à un seul essai. Le vent commençait à se lever, balayant la terre, la faisant remonter en un tourbillon autour du guerrier. Ce qui n’était qu’un banal soir sans lune, se transformait peu à peu en une nuit magique. Les énergies spirituelles des environs se concentraient en un même point. L’air vibrait au rythme des incantations qu’il psalmodiait avec supplication. La stèle de la tombe vola littéralement en éclat, ses morceaux restant en suspension dans l’air retenue par une force invisible. Une violente lumière blanche frappa le corps tendu par la magie, celui-ci ce mit à hurler de douleur. La seule chose que l’on pouvait encore distinguer était un dragon noir. Il se mit à grandir. Grandir. Grandir. Déployant ses ailes d’encre. Recouvrant le corps de son hôte. Ouvrant sa gueule béante. Enroulant sa queue écailleuse. Cela se passa en un instant d’éternité. Aussi court que long. Un hurlement de douleur déchirant s’éleva de la bête noire pour engloutir la clarté. Doucement, le ciel se dégagea, laissant filtrer les étoiles derrière le rideau blanc. La tension cessa. Le cimetière redevint calme. Le seule témoignage demeurant de cette hystérique nuit magique, fut la profanation de la tombe de Kyara Partizan. A présent, celle-ci était vide.

Une sorte de vapeur s’éleva du corps recroquevillé qui étendit de grandes ailes immaculées. Il se redressa. Seuls ses cheveux noirs de jais couvraient sa nudité. Et quand il ouvrit les yeux, deux émeraudes étincelèrent, encadrées par une envolée de cils sombre. Un soupir s’éleva de ses fines lèvres.

« Tu es un idiot Sylan. Aucune vie ne vaut d’être sacrifiée. Crois-moi… »

L’être ailé se pencha pour ramasser la rose qu’elle reposa sur un morceau de marbre. Le froid ne lui faisait plus rien. L’ange leva les yeux vers les cieux. Cela faisait bien longtemps que Silissia n’était plus humaine.

L'ange se retourna. Ses perles émeraudes détaillaient l'homme qui s'approchait avec curiosité. Visiblement, ce n'était pas une de ses connaissances. Comme s'il n'avait aucune importance, elle se concentra sur autre chose, seule elle pouvait le voir. Son statut d'ange lui valait d'avoir quelques capacités qu'elle aurait bien voulu oublier. Mais ainsi était sa destinée, elle devrait toujours vivre sans jamais trouver le repos. Une volute mauve tournait autour d'elle, comme en colère.

- Je sais bien que je ne suis pas Kyara. Mais je te libère de ce fardeau que je t'avais imposé.

L'être ailé tendit la main vers l'âme errante. Elle allait le renvoyer dans les limbes. Si elle pouvait au moins faire en sorte que son voyage s'arrête, alors elle n'avait pas à hésiter. Ses paupières se baissèrent, sa main de souleva et ses lèvres bougèrent. Mais qu'elle ne fut pas sa surprise quand elle eut fini, de voir que la volute tournait toujours autour d'elle.

-Tu ne veux pas partir ?! ... Soit reste.

Puis comme si elle avait oublié quelque chose, elle se tourna vers le guerrier réalisant qu'il ne voyait pas l'âme. Elle ouvrit la bouche. La ferma. La rouvrit. Et la referma. Aucune des excuses qu'on pouvait donné ne saurait rendre justice à la situation. Alors mieux valait mentir.

- Je suis Silissia. Un ange. Elle laissa un silence et chassa de la main l'âme du garde du corps. Euh... Pardonnez moi, mais puis-je vous emprunter votre veste ? Je me sens un peu dévêtue.

La jeune femme avait rabattu ses ailes devant pour cacher sa fausse pudeur. Elle savait où aller. Wilwarin, l'ancienne demeure de Silissia et Green.

Pendant ce temps, quelque part sur le flan d'une des montagnes de la chaîne Echoriath. Astriel et Arnä s'attardaient à leur travail, chez eux...

- Plus qu'un brun de cardamone, de citronnelle et un soupçon et cerfeuil et puis ça devrait être bon...rahh si j'avais pu obtenir du véritable safran ! Ça m'aurait bien facilité la tâche...maudit fournisseur de...pesta Astriel qui s'évertuait à concocter un onguent aux propriétés cicatrisante, bonodorante, antalgique, antibiotique, nourrissant, etc...bref une petite pommade de tout les jours et pour tout. La tentative n'était pas la première, mais il avançait plutôt bien dans ses travaux, si ce n'était les nombreuses embûches et petits problèmes qu'il rencontrait.
- Tu t'es bien fait plumé l'emplumé n'empêche, ah ah ah ! le taquina Arnä la petite fée aux ailes argentées
- Oui et bien si je le retrouve, je l'empaffe !
- Ben voyons, tu ne le reverras jamais.
- Dans son intérêt, oui...
- Tu es presque sage dis moi, il y a quelques temps il serait déjà dans un caniveau, ou en train de se faire dessus
- Je fais plus vicieux maintenant, je prépare mes vengeances, c'est plus délectables...
- Tu n'étais pas comme ça avant...lui reprocha la petite fée, inquiète à son propos, elle ne serait pas d'accord...
- Tu peux me tenir ça s'il-t-plaît ? lui demanda l'ange en lui tendant un petit récipient contenant un mélange d'ingrédients broyés en poudre dont la couleur faisait pensée à de la poussière de cuivre. Elle n'insista pas, il ne voulait pas en parler, il n'en parlerait pas maintenant. Ce qui ne la rassura pas.

La petite fée s'approcha et se saisit du récipient qui devait bien faire un tiers de sa taille. Néanmoins, cela ne la gênait pas le moins du monde, elle avait prit l'habitude et le disposa en équilibre sur sa tête avec un petit bon de tissu disposé dans sa tignasse aux reflets arc-en-ciels. Il se saisit d'un bécher d'une main et la posa sur l'établit. Il prit une pince et retira un des tubes des flammes du petit foyer. Il déversa délicatement le contenu dans le bécher puis il fit signe à Arnä de faire parler la poudre. Elle tournoya autour du récipient et jeta des pincées de poudre. La réaction fut immédiate et plutôt violente. Le contenu bouillonna, fit quelques étincelles puis se mit à répandre un parfum encore non identifié par leurs narines. Puis cela se calma et finalement la cannelle reprit le dessus sur les autres molécules odorantes. S'en était agréable, la menthe donnait un côté rafraîchissant et la cannelle, un côté sucré, cachant le reste.

- Pas mal pour l'instant, commenta l'ange, satisfait
- ça peut aller oui, souffla la petite fée la tête ailleurs
- Passons à la seconde phase,imperturbable

Ils refirent le même mélanges et conservèrent le premier au cas où. L'ange tenta alors de glisser un peu d'essence magique lors du déversement pour potentialisé les effets réparateurs de l'onguent L'opération était plutôt délicate et demandait toute leur attention, le moindre écart pouvait entrainer des réactions inattendues et impressionnantes. Il optèrent pour créer une toile spirituelle à l'entrée du bécher et de tisser une sorte de tube d'énergie dans lequel passerait la mixture sans toucher directement les filins d'essences. Ainsi les réactions seraient moins explosives, et le mélange pouvait tout de même s'imprégner d'essence pendant la chute. Ils commencèrent à déverser le contenu du tube à essai lorsqu'un flash lumineux les surpris depuis la serre.

Ils détournèrent les yeux et leur attention, ce n'était pas un éclair. C'était bien trop long, bien trop surnaturel.

Astriel reçu un choc lorsqu'il ressentit cette fluctuation d'essence. Il se figea, comme foudroyé. Une explosion de puissance, une mue étrange, de nombreuses directions et parasites en tout genre. Un flot d'émotions et un ressentit certain lorsqu'il eu l'étrange sensation de la reconnaître. Mais ce n'était pas possible. Non !

Il perdu le fil de leur toile et leur réseau se dissipa. Le mélange percuta les filins d'essence pure et un violent nuage de poussière et une mini-explosion le fit tomber alors que la petite fée s'était planquée derrière un muret. L'ange fit un grand mouvement de balayage de la main et un vent violent dissipa le nuage de fumée et souffla le début d'incendie. Le système se mit malheureusement en route et ils devinrent trempés en peu de temps.

Ils se regardèrent l'un l'autre, chacun lisant dans leurs yeux. Ils se dirigèrent vers le garage.

Il n'était pas sûr de lui, il ne savait pas vraiment ce qu'il avait ressenti. Il en avait peur et se le voilait délibérément. Pour éviter d'être déçu. Et y repenser lui faisait encore bien trop mal. Mais elle lui ressemblait, cette sensation, cette essence. Kyara ?

Il n'y avait qu'une solution pour en avoir le coeur net. Se rendre devant sa tombe, car c'était bien de là que cette sensation et cette vague d'essences étaient venues.

L'ange prit le volant de sa moto-jet, plus rapide à son goût que le vol par lui même. La téléportation ne lui était permit que sur de courtes distances, et puis il ne voulait pas arriver comme un cheveux sur la soupe et être directement confronté à elle, si c'était bien elle. Si c'était bien ça ou tout autre chose. Autant y arriver de loin, il préférait même si au font ce n'était qu'une perte de temps. Il préférait rallonger la chose, tel un enfant méfiant devant un présent inopportun.

* Est-ce vraiment toi...petite soeur ? *

L'ange était loin de s'attendre à son retour, à elle..

Il démarra le moteur anti-grave, fit vrombir l'engin élancé et ils décolèrent.

Pilant net devant l'apparition angélique qui se dessinait devant lui, Magel répondit à l'ange avec une éloquence rare :


Mon manteau ? Euh... Oui... oui

Dégraphant son manteau, il le tendit à la créature très légèrement vêtue.

Avisant la tombe brisée, il fronça les sourcils, murmura une prière et remis son marteau devant lui en garde défensive. Son regard se fit interrogateur et se reporta sur l'étrange créature qui avait revêtu son manteau et dit :

Qu'est-ce que... qui s'est passé ici? J'ai entendu un grand cri. Vous allez bien?


[HRP] Oh god, j'ai un mal fou avec la concordance des temps.[/HRP]

Ne comprenant toujours pas le pourquoi du comment un mortel avait pu sentir sa présence, Silissia se saisit du manteau et l'enfila. Il était, certes, beaucoup trop grand mais au moins plus du tout dévêtue. L'air frais de cette période ne lui faisait aucun effet, mais elle ne put s'empêcher de ressentir de la nostalgie en repensant à certaine période de sa vie bien mouvementé. L'ange vit volte-face au guerrier. Il était après tout normal qu'elle lui donne une réponse. Finalement... Le mensonge c'était vraiment pas fait pour elle.

Une naissance est toujours douloureuse. Quel qu'en soit le prix. Regarde quand une mère accouche, l'enfant et elle souffre. Même si ici c'est une renaissance.

Même s'il avait l'air d'accord avec elle, la réponse n'était néanmoins pas satisfaisante. Il fallait faire un effort de plus. Elle pointa un doigt vers l'âme flottante.

Il...

Elle baissa son doigt, soudain consciente qu'il ne verrait pas Sylan.

Enfin, un magicien a voulu faire renaitre cette jeune femme là-bas. Son menton montra la tombe profanée. Et tout cela par un rituel d'une dangerosité que je n'aurais pas testé. Elle haussa les épaules. Mais c'est moi qui suis revenue, Kyara était depuis longtemps retournée dans le monde des âmes. Pas de chance pour lui, en plus comme un idiot qu'il est il a sacrifié son corps.

Une fois de plus, Silissia n'avait pu mentir. Même humaine elle n'en était pas capable. Une brise froide se leva et balaya ses pensées. Quelqu'un arrivait. Il fallait partir et vite. Le moment n'était pas encore venu. Son regard se tourna vers le bas d'Echoriath et elle fronça les sourcils.

Je dois partir mais ne dis pas que tu m'as vu si tu croises l'autre ange. Un petit clin d'oeil. Mais j'espère bientôt vous revoir Magel, votre âme n'est pas inintéressante.

Elle déploya ses ailes qui déchirèrent le dos de la veste et prit son envol vers la cité des cieux : Wilwarin.

Un vent de pouvoir souffla sur tout le cimetière l'espace d'une seconde puis tout redevint calme. Un grognement sourd s'éleva d'une masse de feuilles et de terre au centre d'un cratère, près d'un mausolée. En cherchant bien, on pouvait voir les indices d'une grande bataille, finie depuis plusieurs mois, peut être quelques années. Quelque chose remua dans la masse, poussant de nouveaux grognements, qu'on n'aurait su qualifier de totalement humains. Enfin, une tête brune, aux cheveux mi-longs, émergea des feuilles et le regard doré de Lùthien lança des éclairs coléreux.

Il aurait pu nous trouver un endroit confortable pour cette hibernation forcée, grommela-t-elle.

Se levant gracieusement malgré un certain engourdissement, l'elfe eut un frisson qui lui rappela qu'elle était nue. Un nouveau grognement s'échappa de sa gorge. Son corps ne portait aucune marque de son féroce combat avec le Répurgateur. La régénération avait été complète.

J'espère que personne n'a volé ma moto depuis le temps...

De sa démarche chaloupée, Lùthien gagna l'orée du cimetière et s'enfonça dans les bois l'entourant. Il ne lui fallut que quelques minutes pour retrouver sa chère machine, elle-même enfouie sous les feuilles. Débarrassant avec amour la saleté qui la recouvrait, l'elfe ouvrit l'une des sacoche et en sortit des affaires de rechange qu'elle enfila avec délectation. Enfourchant sa moto, elle murmura.

Direction la maison, ma fille, j'ai besoin d'un bon bain et toi aussi!

Et dans un vrombrissement qui fit s'envoler tous les oiseux à la ronde, Lùthien prit la route de Galvorn.

Astriel le regarda un moment étonné par le personnage qui se tenait devant lui. Son regard admiratif et désemparé lui fit lever un sourcil. Ce n'était pas tout les jours qu'il rencontrait un personne vouant un tel respect à son espèce. L'habitude et ses mauvaises fréquentations l'amenaient plus facilement vers nombres d'animosités à son égard.

Quelque chose s'envoler vers là-bas. Ce ne pouvait qu'être elle.

- Silissia...

Il se tourna vers le penaud qui se tenait à ses côtés. Il savait, elle lui avait parler et probablement lui avait fait promettre de ne pas lui dire. Elle ne lui facilitait pas les choses et il n'aimait pas ça. Pourquoi le fuyait-elle ? Ou plutôt s'évertuait à le garder à distance.

- "comment toi un simple mortel...blablabla" ah ah ah, ça fais un bail que je ne l'avais pas entendu celle là ! D'où sors-tu ? lui demanda-il avec de grands yeux ronds. Pour le reste, cela me regarde, c'est personnel.

La nécessité de devoir se coltiner cet urlu-berlu n'enchantait vraiment pas l'ange, mais il se doutait qu'il ne lui révèlerait rien de précis pour tourner autour du pot. Et se débarrasser dans un élan de violence gratuite de lui ne lui apporterait qu'un brève satisfaction futile. Malheureusement pour lui, il paraissait utile, indispensable, pour la retrouver rapidement. Elle s'était habilement débrouillée pour dissiper ses traces et déjà il lui était impossible de la localiser précisément.

- "comment toi un simple mortel...blablabla" ah ah ah, ça fais un bail que je ne l'avais pas entendu celle là ! D'où sors-tu ? lui demanda-il avec de grands yeux ronds. Pour le reste, cela me regarde, c'est personnel.

Encore hésitant, Magel réfléchit quelques secondes avant de relever la tête et de lancer à l'ange :

Je... vous guiderais dans la direction empruntée par celle qui était encore là récemment... répondit Magel qui s'était ressaisit à la réaction de son interlocuteur.

Remontant son manteau sur ses épaules mais gardant son marteau de guerre à la main, toujours luisant d'une légère aura dorée, le géant à l'allure martiale semblait avoir repris sa contenance habituelle, le regard un peu moins certain qu'à l'accoutumé mais plus aucune trace de la béatitude précédemment affichée n'était lisible sur lui.

Et... Nous y allons à pied ?

[HRP] AH ! T'y as cru hein ? [/HRP]

Je fini mon rapport de stage et je te répond !