La Salle sur Demande [zone publique]

Profondeurs d’Echoriath, an 2 de la nouvelle colonisation.

Atchiii !!!

Chuuuutttt, tu vas nous faire repérer…

Kaliklod avait parlé d’une voix sèche et basse, grondement de roche, tout en jetant un regard courroucé à Eleonaya. La jeune naine haussa les épaules et reprit sa marche furtive.

C’est pas ma faute s’il faut toujours que tu nous emmènes dans des endroits plein de poussière où l’on a pas le droit d’aller… Toi et ta manie d’ouvrir les portes…

Regardant autour d’elle, elle ajouta d’une voix forte.

De toute façon, ça fait des heures qu’on tourne dans ces couloirs sans avoir vu personne, on doit être à des kilomètres d’Echoriath maintenant.

Kali soupira, écho d’éboulement de terrain.

Fallais pas venir si tu es pas contente !

Lui aussi avait haussé la voix, abandonnant son attitude furtive. Eleo sourit et lui lança un regard éloquent.

Et devoir expliquer à ta mère pourquoi son fils unique n’est toujours pas revenu au bout de deux jours ? Que, toute prêtresse d’Elune que je sois, je t’ai laissé tout seul partir à l’exploration de souterrains branlant et poussiéreux ? Plutôt mourir avec toi, ça sera certainement moins douloureux !

La colère gagna Kali.

Je peux très bien me débrouiller tout seul, je suis un paladin après tout !

Il se redressa de toute sa hauteur (1m36) et foudroya sa compagne du regard. Eleo secoua la main.

Oui, oui bien sûr…

Subitement, la naine s’arrêta. Le couloir qu’ils suivaient depuis un moment se terminait. Une immense porte ouvragée, suffisamment large pour laisser passer deux dragons de front, leur faisait face. Tout en fer finement travaillé et sertie de pierreries, elle était imposante. Manifestement de facture naine, elle devait être là depuis des siècles, peut être même un millénaire. Pourtant le temps n’avait pas attaqué le métal et les pierres scintillaient comme si elles venaient d’être posées sur la porte. Sur le côté, une haute stèle gravée de runes. C’était du nain archaïque, une forme tombée dans l’oubli à force de contacts avec les humains.

Kaliklod s’en approcha, intrigué. Etudiant les symboles, il grommelait dans sa barbe.
Alors bon, que disait maître Karak déjà ?... hmm oui, ça c’est pour la pensée... là, celui-là c’est le changement…

Petit à petit, se remémorant difficilement ses cours de nain ancien, Kaliklod parvint à faire une traduction approximative du texte. Il en livrant l’essence à Eleonaya avec un froncement de sourcils incrédule.

Apparemment ça ouvre sur une salle qui change avec la pensée… Ridicule comme idée, ça doit sûrement être une salle de trésors plutôt.

Et, avant même que sa compagne ait le temps d’ouvrir la bouche, il poussa la lourde porte qui s’ouvrit sans un bruit. Entrant, ils se retrouvèrent dans une immense salle, richement décorée, avec au fond un immense tas de pièces d’or, de coupes et de pierreries. Se tournant vers Eleo, il dit.

Là tu vois ?

Moi je pensais plutôt qu’on trouverait une salle vide…

Et pendant qu’elle disait ça, la salle changea, s’assombrissant, se vidant de son trésor, se réduisant à une simple grotte à peine taillée. Les deux nains se regardèrent avec stupeur. Ils passèrent plusieurs heures dans la salle, s’amusant à la changer à leur convenance, testant ses limites, qui se trouvèrent n’être que celle de leur imagination. La faim et la soif, ils n’avaient pas réussi à faire apparaître d’aliments, même pas de tonneaux de bière, les ramena chez eux, épuisés mais excités. Bientôt l’histoire fut connue dans toute la ville et l’administration de Belthil envoya une équipe de chercheurs ainsi que des ouvriers pour remettre en état le souterrain.

Plusieurs mois plus tard, l’inauguration officielle eut lieu. Une nouvelle stèle avait été rédigée, en commun cette fois.

Citation :

La réalité est changeante et le changement est réalité.
Vous qui entrez dans ici, surveillez vos pensées.
Un lieu pour chacun, tous dans un seul lieu.
Porte fermée pour les curieux, ouverte aux cœurs des nécessiteux.

[hrp]
Voici un endroit pour les rp courts, nécessitant ponctuellement de nouveaux lieux. Un seul groupe à la fois pourra y entrer, étalés au plus sur 10 jours pour faire un roulement assez rapide et ne pas engorger la liste d’attente (pensez au rp coordonné). Un post spécial regroupera les demandes d’accès avec les dates d’ouverture et la liste des participants (envoyer à Grendelor).[/hrp]

Lorsqu'ils s'étaient séparés, Lùthien s'était encore une fois étonnée du comportement de Hell, se demandant pourquoi ne pas aller directement ensemble sur place. Toutefois, sa nature pragmatique avait très vite repris le dessus et la Chasseuse s'était rapidement rendue chez elle pour préparer leur expédition. Un instant elle avait caressé l'idée de manger tout de suite puis elle s'était ravisée, se disant que ce pourrait être mal vu de son compagnon. Elle s'était donc contentée de rajouter un certain nombre de dagues à sa tenue avant d'enfourcher sa moto.

La route jusqu'à Echoriath lui avait paru longue et à son arrivée la faim la tenaillait tellement qu'elle était parfois assaillie par des vertiges. Descendant dans les tunnels, elle avait suivi la piste de Hell à l'odeur, se laissant guider jusqu'à la haute porte. L'homme l'attendait, grignotant une barre chocolatée qui fit saliver l'elfe. Le fusillant du regard, elle s'avança jusqu'à l'entrée.

N'oublie pas : tout ce qui est pensé devient réalité et une fois sorti du néant cela ne peut y retourner. Il faudra donc s'en débarrasser autrement au besoin. Lùthien posa sa fine main sur la lourde porta et marmonna avant de la pousser fermement. Je déteste tous ces lieux de magie...

Sans un bruit et avec une déconcertante facilité, les battants s'ouvrir sur une vaste.... caverne. Lùthien attrapa la main de Hell et l'entraina à l'intérieur. La porte se referma toute seule.

Bon c'est le moment idéal pour te montrer à moindre effort que je suis un être civilisé.

L'air tremblota autour d'eux et la caverne se transforma au gré des pensées de la louve, devenant vaste salle de réception illuminée de bougies, une grande table chargée de victuailles au centre, dressée d'une nappe blanche et de vaisselle fine. Les vêtements habituels de l'elfe eux aussi changèrent, devenant longue robe de taffetas d'un violet presque noir. De sa démarche ondulante, encore mise en valeur par les mouvements soyeux du tissu, l'elfe s'approcha de la table et se tourna vers Hell, un sourire espiègle aux lèvres.

Et si nous passions à table?

Alors qu'elle s'apprêtait à mordre dans une épaisse tranche de gigot posée sur une non moins généreuse tranche de pain beurré, le décors changea, laissant l'elfe sur sa... faim. Qui se manifesta fort peu élégamment. Réprimant très vite la colère qui pointait, Lùthien se contenta d'un grognement fort convainquant et de plonger sa main dans l'une des poches de son habit pour en ressortir une barre énergétique. Qu'elle s'empressa d'avaler en luttant contre un nouvel accès de vertiges. Cela n'empêcherait pas son ventre de grogner mais fournirait à son métabolisme de quoi tenir jusqu'à la prochaine occasion de manger correctement.

Parce que cela la rendait nostalgique d'une certaine époque, l'elfe garda sa longue robe, et malgré le regard méchant qu'elle lança à Hell, elle s'allongea délicatement en souriant. L'herbe lui chatouilla le cou et une fine brise faisait défiler les nuages dans le ciel. Se plongeant dans la contemplation des volutes blanches, la Chasseuse en désigna 2 à son compagnon, un grand sourire aux lèvres.

Regarde, on dirait un homme poursuivi par un loup...

Une certaine lassitude semblait s'être emparée de Hell. Réveillé par la louve, son manque d'enthousiasme était flagrant. Ce qui énerva prodigieusement Lùthien. Haussant les épaules, elle répondit, caustique.

Reste donc là à dormir, il y a assez de place pour que je mène ma vie de mon côté sans te déranger!

Et elle s'éloigna d'un pas décidé, modelant dans sa tête la suite du paysage, qui se para d'une sombre forêt au milieu de laquelle elle nicha un petit lac. Se débarrassant de ses vêtements, l'elfe déposa dessus ses 4 dagues et sa douzaine de couteaux de lancer avant de plonger dans les eaux limpides et glacées. Ce qui la calma immédiatement et lui permit de profiter de la sensation du liquide sur son corps. Haussant à nouveau les épaules pour elle-même, elle se dit que de toute façon, elle avait être civilisée, il n'en restait pas moins vrai qu'elle préférait largement la nature et sa simplicité.

Lùthien avait laissé son accès de colère couler dans l'eau claire. Purifiant son corps et son esprit comme elle l'avait appris il y avait près d'un siècle, elle avait aboutit au calme, au vide serein. Elle se délectait de la sensation de l'eau glissant sur sa peau, des rayons du soleil chauffant le reste, du contraste saisissant entre les deux. Ainsi portée, elle ne vit pas le temps passer, jusqu'à ce qu'une certaine partie de son anatomie se rappelle à elle avec un grognement fort peu serein. Alors l'elfe se cabra d'un bond qui la fit plonger dans un clapotement discret. Elle réapparut quelques minutes après, auprès de la rive, où elle déposa une grosse truite frétillante. En moins d'une demie-heure, 5 poissons étaient ainsi rassemblés. Alors qu'elle remontait sa dernière prise, Lùthien les considéra un instant, hésitante. Chaque truite devait bien faire 1kg. Finalement, elle replongea. Elle avait faim. Ses courses faites, elle prépara rapidement un feu et y fit cuire son repas, frugal à bien y réfléchir. Elle profita donc de la cuisson pour aller chercher quelques baies et herbes qui donneraient un peu plus de goût à sa préparation. Enfin, la Chasseuse put se rassasier. Il ne lui fallut pas longtemps pour engloutir son repas, laissant un petit tas d’arêtes près d'elle. Et ce fut avec un contentement proche de la perfection que l'elfe s'allongea dans l'herbe, repue, profitant de la chaleur du soleil sur son corps nu.

Pendant tout ce temps, elle n'avait pensé à rien, vivant pleinement dans l'instant présent, comme un loup.

Une odeur désagréable vint chatouiller les narines de Lùthien, endormie au soleil. Ou plutôt qui s'était endormie au soleil et qui se trouvait maintenant sous un ciel orageux. Un frisson la parcourut. Hell. Qu'avait donc pu bien faire ce lunatique armé d'une hache pour provoquer un tel changement? ça puait la magie noire. Qu'avait-il invoqué? L'elfe ne perdit pas de temps à se poser la question. Se guidant sur son odorat, elle s'approcha prudemment du lieu des émanations nauséabondes. Ses lames brillaient sur sa peau nue, elle n'avait pris le temps de retrouver des vêtements convenables pour un combat potentiel. C'est ainsi qu'elle apparut, entre Hell et un être en noir qui marmonnait des incantations.

La chasseuse décida de jouer la carte de l'imagination, la magie n'étant pas son point fort. Elle imagina le sorcier enfermé dans une bulle de verre uniquement cassable par les griffes acérées de la louve. Ou d'un autre loup. Le chaman se trouva choqué par l'apparition de ce mur surgi de nulle part. Il tenta de le détruire avec sa magie mais n'arriva à rien si ce n'est à enfumer son univers restreint. Il tapa dessus de ses poings, de son casque, avec diverses armes, mais rien n'y fit. L'elfe s'approcha de Hell tout en surveillant le mage.

C'est qui lui?

Lùthien haussa les épaules en réprimant un mouvement d'agressivité.

Je t'ai dit qu'une fois qu'ils étaient apparus, on ne peut les renvoyer.

Tournant son regard vers le mage qui s’escrimait toujours sur sa bulle de verre, elle ajouta d'un ton serein.

Maintenant, s'il n'est pas plus bizarre que ça, peut être qu'une simple lance en plein coeur devrait faire l'affaire et te rendre ta tranquillité.

L'elfe s'assit en tailleur et s'appliqua à former dans son esprit l'image du mage, toujours dans sa bulle, une lance lui traversant la poitrine. Elle prit son temps, peaufinant les détails, avant de "lancer" son image sur le chaman, qui, apparemment, mourrait comme tout le monde. Décevant.

Avec un soupir d'ennui, la chasseuse posa son regard doré sur Hell.

Tu devrais essayer, ça te détendrait. Comme tu peux le voir, c'est simple. Un peu trop à mon goût.

Elle commença alors à jouer machinalement avec la terre et quelques feuilles mortes, indifférente à ce qu'il se passait autour d'elle maintenant que le danger était passé. La caverne commençait à avoir un drôle d'effet sur son tempérament.

S'il ne finit pas sa phrase, laissant en suspend sa pensée, la salle sur demande, elle, avait déjà commencé son travail. Derrière les deux compagnons apparut une immense armée, sombre et ... sans chef. Composée d'humains, d'êtres hybrides, de mages, cette marée sans fin portait aussi en son sein de nombreuses machines de guerre. Il y eu un léger flottement, le temps de son apparition et que cette masse prenne conscience de son existence et de son manque de commandement. Très vite, ce détail fut comblé et l'un d'entre eux sortit de l'immensité pour en prendre la tête. Il ne savait pas où ils allaient, ni ce qu'ils feraient mais une soif de sang sans nom parcourait les rangs de son armée. Devant eux, seuls deux petits êtres les séparer de la porte qui les mènerait vers un nouveau monde à conquérir, il en était certain. Il suffisait de leur passer dessus pour que s'ouvre les portes d'une nouvelle ère. Et qu'étaient ces deux êtres face à leur nombre? Rien.
Un frisson d'impatience parcourut l'armée qui commença à se mettre en marche vers son destin.


Toi et tes idées... murmura l'elfe dans un grondement sourd alors qu'elle prenait conscience de ce que les quelques mots de Hell avaient mis en branle.

Malgré le danger, Lùthien eut du mal à se remettre debout, luttant contre ses membres. A peine redressée, elle retomba à quatre pattes. Et commença à se métamorphoser. En une louve noire dont seul l'éclat animal semblait animer le regard doré.

La louve n'avait même pas regardé ce qu'il se passait autour d'eux, posant simplement son regard sur Hell quand il parlait, se grattant nonchalamment derrière l'oreille alors qu'il transformait l'armée en ballet de danseurs nains. Son rire lui fit dresser les oreilles mais sa seule réponse fut que l'elfe entama une nouvelle transformation.

La louve grandit, grossit, jusqu'à arborer la taille d'un poney, son poil se couvrit d'une aura rouge menaçante et son regard n'avait rien d'amical. D'un mouvement négligent, elle balaya l'air de sa queue, coupant net en deux une dizaine de nains dont les entrailles fumantes se répandirent sur le sol.

Une voix inconnue raisonna autour de Hell.

Haaa, voilà qui fait du bien. Quelle riche idée as-tu eu, humain, que de l'emmener ici. Exaucer toutes les pensées des personnes présentes, voilà quelque chose de dangereux...

La voix, grave, profonde, suintait le mal, le mépris et, la satisfaction.

Se repaissant d'un nain, Lùthien, ou plutôt le démon qui s'était emparé d'elle, fit tomber une pluie d'acide sur le restant de la troupe de danseurs. Ceux-ci entamèrent une course folle pour échapper aux gouttes qui les transpercer, se battant entre eux pour sortir plus vite de la zone dangereuse, prenant parfois l'un d'entre eux pour faire bouclier. Le tout était accompagné de cris de souffrance qui faisait beaucoup rire la louve noire qui ajoutait à la confusion en lançant de temps en temps un trait de sa longue queue. Très vite, il ne resta plus que quelques nains, tremblant et se serrant les uns contre les autres. Alors l'énorme tête se tourna vers Hell et son regard, devenu lui aussi rougeoyant, se planta dans ses yeux.

Bien, il est temps de passer à plus amusant. Ter Aelis est grand et devrait m'occuper quelques temps.

Le démon commença à se diriger vers la porte menant hors de la salle sur demande, ouvrant sur un monde richement peuplé dont il entendait déjà les cris d'agonie. Il fit deux pas d'une lenteur calculée avant de passer en trombe devant Hell. Il ne lui faudrait pas longtemps pour atteindre la sortie.

Arrêté un instant par la prison de Hell, le démon l'écouta. Après tout, au bout de dizaine de millénaire de captivité, il n'était plus à 5mn près.

Ton plan? Ton pays? Voilà qui est intéressant pour quelqu'un d'aussi petit, gronda-t-il. Tu veux connaître mon nom? Grand bien t'en fasse, je te le donne sans aucune peur, tu ne pourras rien en faire. Je me nomme Odaowhleoe. Je t'autorise même à m'appeler Oda, cela devrait convenir à ton esprit.

Il avait reniflé l'hésitation, l'envie qui se cachait en Hell, celle de faire sortir cette part noire et sanguinaire. Et il comptait bien s'en servir. Cependant, leur prison le mettait à l'étroit et avant de pousser son avantage, il repris une taille moins impressionnante, se contentant de celle d'un loup normal.

Crois-tu, humain, que tu pourrais réussir à ravager ce pays? Crois-tu que tu aurais la puissance nécessaire? Permets moi de douter. Je connais tous ceux que la petite elfe a croisé. Je connais leur force. Et je sais qu'ils ne sont que des fétus de paille. Penses-tu pouvoir te mesurer à moi? Ne voudrais-tu pas plutôt profiter de ma sortie pour prendre part au massacre? J'aime tuer, mais je pourrais faire une exception pour toi.

La voix du démon s'était faite caressante, suscitant par ses paroles des images de destruction criantes de vérité et ô combien tentantes.

Odaowhleoe émit un reniflement de mépris.

Puisque tu le souhaites, je te tuerais. Avec d'autant plus de plaisir que la petite elfe ne le veut pas. Malheureusement, il n'y a que moi qui l'entende et tous ses voeux ne servent à rien sinon à m'amuser.

Partant d'un grand rire cruel, le démon lança l'un de ses traits d'énergie avec sa queue, cherchant simplement à couper Hell en deux. Leur prison pourrait bien devenir son tombeau, sa taille rendant compliqué les esquives. De plus, le démon ne faisait pas dans les fioritures. En vérité, il voulait se débarrasser au plus vite de Hell pour enfin jouir de sa liberté, qui ne durerait qu'un temps, il le savait. Deux choses luttaient contre lui : la conscience de Lùthien, pour le moment infime étincelle et qui ne pouvait rien contre sa puissance, et le temps lui-même, l'énergie démoniaque suçant la vie du corps de l'elfe à une allure effrayante. Il devait donc faire vite.

Au fin fond de son esprit, l'essence de Lùthien se remettait à peine de l'attaque du démon perpétrée via la salle. Elle se sentait autant de forces qu'un chaton nouveau-né. Mais au moins avait-elle survécu. Il ne lui restait plus qu'à reconquérir son corps et sa conscience. En espérant y arriver à temps.