Barbecue du Parc aux Mille Essences (Rôle Play en Ter Aelis)

C'était la meilleure celle la. L'autre énergumène interagissait sur tout le monde, certains restant neutre, d'autre moins, et certains comme Steleroth s'énervant. Sephiroth attrapa le bras d'Aspha, lui broyant et lui demandant de se calmer. Le Prince se massa légèrement le bras sans quitter du regard Argo. Puis il posa ses yeux tumultueux sur Sephiroth.

- Ecoutes moi bien. Je n'ai d'ordre à recevoir de personne. Il remit son regard sur l'inconnu. J'ai horreur de ce genre de personnes qui joue avec les gens. Voir leurs réactions et autres. Et les phrases du genre "n'aie crainte" ca me met hors de moi. Qui plus est ce sourire narquois exaspérant n'arrange en rien mon envie de me laisser aller à ce qui me démange...

Des éclairs apparaissaient autour de sa main droite. Il hésitait... Lui transpercer le ventre? L'épaule? Ou directement le visage pour lui enlever ce rictus qui énervait le peintre? C'était très tentant, pis c'était à se demander si cet être était vivant, au moins tout le monde serait fixé. Finalement Aspharoth du reprendre le dessus car sa main se leva vers le visage d'Argo.

- Un conseil cesse d'interagir sur tout le monde présent. Je pense qu'il y a certaines personnes qui n'apprécient pas d'être dérangé de cette manière en plein repas limite de famille. Moi le premier.

Les éclairs entourant toujours sa main le peintre se mit à l'écart. Faisant au passage, un trou au milieu d'un tronc d'arbre derrière lequel il se laissa tomber. Il hésitait entre rester à l'écart ou partir. Après tout, hormis effrayer quelques personnes en allant essayer de faire descendre cet homme de ses grands chevaux, il ne servait pas à grand chose. Il réfléchissait, les yeux dans le vide, les coudes sur les genoux, le nez posé sur ses doigts, le menton sur ses pouces.

Un souffle de tempête, des âmes qui s'enflamment.

Décidemment, Argo ne laissait pas indifférent. Grendelor suivait le tumulte des sentiments autour d'elle, le soupesant. Finalement, elle décida de donner un coup de pouce au calme. Une onde de sérénité se dégagea de la jeune femme, gagnant toute l'oasis. Elle était douce comme un cocon, mais légère comme une plume afin que ceux que la tempête avait épargnés ne se retrouvent pas hébétés. En espérant que cela suffise à refroidir Aspha, Seph' et Argo.

Il était peut être temps de lancer la suite des festivités, de détourner les regards les uns des autres. D'un frôlement de pensée, la gardienne du parc lança le signal. Une troupe de quatre jongleurs et cracheurs de feu, s'avança, gagnant l'espace dégagé juste devant le lac. Deux joueurs de percussions les accompagnaient afin de rythmer leur prestation. En quelques instants, ils s'installèrent et débutèrent, faisant voltiger torches enflammées et volutes de fumées.

Le fait qu’un homme bien étrange accapare une bonne partie de l’assemblée et la nuit déjà presque installée permis aux fugitifs d’entrée sans ce faire remarquer.
Le mort ce glissait entre les différents convives, lentement mais sûrement le visage recouvert.

Il fut stoppé quand il vue une petite fille attrapée la plume.

- et cela ce dit savante…

grommela daath. s'éloignant d'Alwenn, il s’approcha de la petite fille tandis qu’elle tendait la plume a un jeune homme. Par chance il ne ce connaissait pas et n’avait pas reconnu l’ustensile a Alwenn.

- " Ma fois voilà une plume des plus surprenante. "

- " Agréable compliment, mais peut être pourriez-vous envisager de me lâcher. "

- " Surprenante mais quelque peu désagréable... " Murmura-t-il.

- " Dit on la garde Earen ! " Entonna Alice d'un ton devenus suppliant.

- Désagréable n’est pas le termes exacte…

Arrivant de derrière le mort surpris le groupe et fit sursauter les petites.

- jeune fille cette plume appartient a mon amie, elle serait vraiment triste sans elle.

Devant la moue d’Alice, le damnée resta pensif un instant puis laissant apparaître un sourire de dessous sa capuche il plongea sa main dans son manteau pour en ressortire une poupée en chiffon. Il mit un genou a terre et la tendit a la petite.

- je l’ai trouver dans un village, elle a dut appartenir a un enfant mais maintenant elle est seule tu accepterais de t’occuper d’elle ?

Daath releva la tête quand il sentit le groupe ou ce trouvait sephiroth s’énerver. La colère et la rancœur des protagonistes résonnait au fond de lui. Ce relevant il regarda le jeune homme un instant avant de tendre la main afin de récupérer la plume.

- je vous invite a boire un verre, si ils sont gratuit et si vous n’avez pas peur de la mauvaise compagnie. Nous retrouverons peut être la propriétaire de cette inconséquente plume.

- Du moment qu'on garde une part pour tout le monde, je crois qu'ils n'y verront pas d'objection, souffla Nahïs à Egorann.

Ah, on est obligé d'en garder? T'es sûre? Rholala...


Egorann semblait espérer que la lutine se retourne et déclare "Finalement, je pense plutôt que nous allons le partager en deux parts." Ce ne fut pas le cas. Pendant que Nahïs coupait le gâteau, l'elfe l'observa. La jeune femme semblait troublée, comme par quelqu'un, par quelque chose. quand elle se retourna pour tendre un bout de gâteau plutôt conséquent à Egorann, cette dernière s'en saisit avec gourmandise.

Tu as l'air troublée. Quelque chose ne t'as pas plu?

Une fois libre la petite plume s'envola hors de portée de tous caché par la nuit et les gens trop occupé à leur discutions.

A peine dissimulée, alwenn avait un petit tour d'horizons. Elle avait repéré des caisses d'explosifs, peut être seraient-ils utiles plus tard ou non.

Alwenn n'avait pas vu sa petite compagne depuis quelques minutes. A sa grande surprise cette dernière se jeta sous sa cape en la voyant. Alwenn ne savait d'où elle arrivait. Juste qu'elle tombait du ciel.

-eh bien, je part cinq minutes, faire un tour et je te manques autant ?
-C'est pas drôle, elle a voulut me garder
-En tout cas tu es bien imprudente de te ballader au dessus de la tête de tout le monde on aurait pu te voir.

la petite plume se contenta de bougonner.

-tiens, c'est une nouvelle expression, je me demande sur qui tu as bien pu le copier.

Alwenn sentait son ventre faire des siennes. Elle se dirigea vers un buffet. Plus loin la silhouette imposante de Daath qui discutait avec un homme et une jeune fille. La jeune fille prit une assiette posée non loin et se servit.

Alice intimidée par l'impressionnante carrure de l'homme qui s'adressait à elle, se cacha derrière le bras du jeune homme, remerciant cependant l'étrange personnage elle saisit la petite poupée que lui tendait ce dernier. Earendis quand à lui lâcha la plume qui s'envola précipitamment vers une jeune fille qu'il ne connaissait pas.

Plus loin Aspharoth perdait son calme face au lugubre personnage qu'était Argo. Attristé de voir la seule véritable connaissance qu’il avais ici, ainsi mise à mal, Earendis mimât un pistolet de sa main droite qu'il pointa imaginairement sur la tête du sinistre individus avant de lui adresser un clin d'oeil provocateur.

Se tournant de nouveau vers l'agréable, mais néanmoins mort il s'adressa à lui :

- " C'est avec plaisir que nous acceptons votre invitation "

La jeune Alice enchantée, admirai quand elle la troupe de jongleurs aux performances plus que prodigieuses. Les longues torches enflammés illuminait en parti le lac situés derrière elles, et s'est à la vue de cet agréable spectacle qu'Earendis et sa jeune amie emboîtèrent le pas du parfait inconnu en direction du banquet.

Le canartoon ne semblait pas dans son assiette entre les griffes et les crocs du fit papounet de la femme-chat sa maîtresse.

-Je les transformerais bien tous en toon ! dit l'emplumé avec son plus beau sourire. Si si je vous assure. Immortalité, et plus a vous encombrer de tous les sentiments ridicules que trimbalent les non-toons. Plus de douleur, plus de tristesse et plus d'amour non plus ! Imagine mon chaton, tu ne deviendrais jamais grand-père et tu ne deviendrais pas plus un vieux chat ... Euh je veux dire que tu conserverais ta jeunesse éternellement. Pitié pas la brochette. Sinon Schaft elle va pleurer ... Peut être ... Je crois...
- Transformés en toons...je vois...écoute moi bien cher Coin-coin, j'espère bien que ce n'est qu'une pensée volatile, apparut suite à un stress important ou ton sens aiguë de l'improvisation oral...mais si tu ose redire ça devant moi...j'ose espérer que tu n'aies jamais essayé l'expression « être envoyé en orbite », car je te la ferais personnellement tester. Et j'en ais plein d'autres des comme celle-ci. De plus, en tant que père, tu m'appelle Mr Astri, et pas mon chaton, entendu ? Demanda-t-il avec un sourire carnassier qui en aurait fait trembler plus d'un. En fait, si j'entends encore une fois cette idée sortir de ton bec, tu en subira les conséquences, et mon imaginaire s'en retrouvera fort aiguisé. Hum ? Une pause de plus, l'ange ne semblait vraiment pas rigoler, sa proposition lui donnait de graves envies de meurtre, et il regrettait presque de ne pas pouvoir le faire cuir sur le champ, cependant l'immortalité avait ses avantages...et ses désavantages. Alors ok je te met pas à la brochette cette fois-ci.

Le canard se risqua néanmoins à un peu plus de familiarité, ce qui amusa le concerné, décidément les toons n'avaient peur de rien. Pas même qu'un piano leur tombe sur la tête. Cependant, il se demandait sérieusement si il n'allait pas faire une commande de Trempette. Ça lui serait surement utile...un jour...

-Hey Astri' pourquoi t'embêter avec moi hein ? Je ne suis pas important avec que ton gendre... Je veux dire l'autre coq ... Enfin Sephiroth t'appelles ... non ? Schaft a l'aideuh …
- Hum, je voulais qu'on éclaircissent quelques points comme tu peux le constater, car tu m'as mit en rogne vois tu. J'ose espéré que tu as comprit quelques notions de ce que je t'aie dis. Mais je n'en doute pas. N'est-ce pas ?

Le canard, toujours entre les mains d'Astriel, fit un oui énergique de la tête. Ses pattes battaient dans le vide et l'ange prenait son pied avec une cruauté avisé, jouer le petit tyran avec coin-coin l'amusait plus qu'il ne l'aurait cru. Et c'était de bonne guerre avec tout ce que causait l'animal.

- Bon je te laisse, coin-coin, et tâche de pas m'emmerder ce soir, enfin je pense que tu as pigé. Mais tout simplement, fais pas trop de bêtises, hein. Son ton se radoucit, tu peux en faire, mais pas de trop grosses, sinon j'interviens, d'accord. Enfin sauf avec certaines personnes, tel Aspha, ou Seph par exemple. Aller, ouste.

Astriel le lâcha et le canard-toon s'empressa de filer hors du champ de son soit-disant bourreau. Satisfait, l'ange se redressa et répondit à sa grande sœur en déconsidérant intégralement la scène.

- Évidement que je vais rester plus longtemps frérot. Ce n’est pas là qu’un passage éclair. Je suis devenu comme un fantôme en ces lieux. Il est temps que je montre à tout le monde que je suis bien revenue, et que je demeure la même taquineuse et déjantée qu’auparavant.
- Salut Shal !
- Coucou toi ! J’ai l’impression que cela fait des mois que nous ne nous sommes pas retrouvées pour comploter contre notre petit Astri… euh je voulais dire discuter. Il y eu un sourire entendu entre les deux demoiselles qui avaient compris qu’Astriel les surveillait, même de loin.
- J'espère bien. On t'aime comme tu es. Hum...Tu penses que je pourrais faire ma thèse sur la fantomatitude et tentait d'y trouver un remède. Je suis sûr que ça servirais beaucoup !
- Ah oui, ça...et pourquoi pas sur la taquinose ? C'est assez répandu dans ta famille non ? Je suis certaine que ça sera un sujet qui te plaira, qui sait tu pourrais même décroché un prix avec ? avisa Arnä avec un sourire jusqu'aux oreilles.
- Hum, et si je te prenais comme thèse.
- Attention !
- Quoi ?!
- Je ne suis pas un sujet de thèse !
- Je n'ai...
- Tu as...
- Mais...
- Je refuse.
- Je n'ai même pas...
- Je te vois venir.
- Tu ne penserais tout de même pas que...
- J'aie des doutes.
- C'est...
- Charmant ?
- Réconfortant...
- Bon bon, du moment que tu ne me dissèque pas et que tu reste correcte.
- Quelle idée idiote ! Te disséquer ! Nan mais ça va pas, je ne suis pas un barbare. Et je fais comment moi si je te perd ?
- Oh comme c'est mignon.
- Groumf.

La petite fée pouffa aux oreilles de Shalimar, cette petite friction amusante l'avait mise de bonne humeur.

Aussi soudain que mystérieux et impromptu le qualifiait parfaitement. L'ange y ajoutait solennel, oser, neutre mais assez maladroit. Cette entrée en matière avait au moins le bon point d'animer la soirée, mais de raviver émotions et sentiments qui n'avaient pas lieux d'être à une soirée telle que celle-ci. Même si paradoxalement, elles arrivaient toujours à s'y introduire, il en fallait peu. La preuve, une phrase courte avait suffit à mettre en colère Aspharoth, et l'ange se garda bien d'intervenir, Sephiroth s'en chargeait. Il sentait un pincement au cœur lorsqu'il le voyait dans un tel état. Ses secrets étaient un bien lourd fardeau, et il se demandait si il pourrait un jour s'en débarrasser. Mais il en doutait. Dans tout les cas, personnellement, cet Argo apportant chants mélancoliques et noirceur ambiguë, l'intriguait. Plus tard, il irait le voir plus personnellement, si le temps lui le permettrait car il y avait fort à découvrir et à observer.

Arnä également semblait troublée, mais n'y prêta pas plus d'attention pour revenir aux choses plus essentielles.

- Hum alors que nous prépares tu en ce moment, pendant ta longue absence nous avons déjà pu faire un petit voyage au centre de ce monde avec Grendelor. C'était digne de nos aventures avec toi ! ça te dirais de pouvoir retenter une expérience pleine de surprise ? demanda la petite fée toute excitée à cette idée, se traduisant par ses mouvements aériens

Elle suivit Shal, laissant l'ange qui était encore en pleine réflexion. Il aperçu un jeune inconnu, bien accompagné qui plus est et se laissa distraire par leur petite excursion à ce barbecue tout en se dirigeant vers les saucisses. Il prit une tranche de pain et y fourra sa potence, l'assaisonna de moutarde et d'un soupçon de mayonnaise, il ne restait plus qu'à se régaler. Et effectivement, son grand frère savait y faire, les barbecues étaient surement une de ses spécialités. La compagne du jeune homme attrapa une plume et semblait toute émerveillée. Quoi de plus émerveillant que d'attraper une plume au vol se demander l'ange, légèrement blasé. Il détourna son regard vers d'autres personnes, observant passivement tout en dégustant son repas. Il se posa sur l'herbe pour mieux apprécier son met et se poser un peu à la fraîcheur de la toison verte. Il ne lui fallut pas longtemps pour se perdre dans les cieux. Les étoiles avaient cet étrange pouvoir d'attirer le regard et de le conserver, pour ce qu'elle représentaient et le tableau qu'elles offraient. Et chaque contemplation déversait son flot d'émotions et d'inspiration, car en chaque point du globe et sur n'importe qu'elle planète, elles transmettaient la même impression de liberté et de sérénité tout en y apportant de subtiles doses de sentiments plus variées et diffus. Le ciel, cet endroit attirant, appelant au mystère à chaque regard à travers toutes ses constellations si lointaines, ce même mot pour une infinité de tableaux.

* Une plume...*

Quelque chose le dérangeait. Une plume, qui tombe comme par hasard dans les mains de quelqu'un...un hasard ? Ou pas ? La question restait sans réponse mais ne cessait de le tarauder.

Dans le noir profond de la nuit tombante, un croissant de lune bleuté se dessina au dessus du lac. Aussi étincelant que les étoiles, il s'agrandit formant une déchirure dans le ciel. L'intérieur était étrange. Un mélange d'image flouté, d'ondes lumineuse qui allait ici et là. Puis un homme en sortit. Grande fut sa surprise quand il voulut poser le pied par terre. Il ne trouva nul sol et tomba dans l'eau. C'est en jurant qu'il rejoignit le bord à la nage. Enlevant les algues qui s'étaient collé à son long manteau blanc de voyage, il commença à parler dans son coin.

- Il me semblait que tu étais sensé me téléporter sur la terre ferme?

Il portait un brassard noir recouvrant tout son avant bras. Des symboles et des chiffres orangés apparurent sur ce dernier. Cela ressemblais fort à un ordinateur sophistiqué. Il y avait plusieurs écrans où s'affichait diverses données. Un autre plus petit, affiché une simple ligne droite. Quand des son émanèrent du brassard la ligne se mis a vibrer suivant les fréquence de la voix.

- Je comprends pas. J'étais persuadée de te faire atterrir sur la terre ferme. Désole Kêtyras.

L'homme se tourna et vit qu'il n'était pas seul.

- Pour l'endroit désert tu repasseras aussi.

- Oui je viens de voir sa sur les capteurs...

- Des choses intéressantes?

- Ils ont tous plus ou moins de pouvoirs. Mais rien d'intéressant pour nous.

- Compris. Ca m'a l'air très rudimentaire technologiquement ici... Je me demande ce que t'es capteurs ont pu trouver.

- A vrai dire plus ca va, plus je me le demande. Tous mes capteurs ont l'air déréglé. Pour l'instant il te faudra te passer de mes informations.

- Super. Je suis de retour au moyen âge. Tu as au moins pu me trouver une carte du pays?

- J'essaie de t'avoir ca.

Les yeux anthracite aux reflet rougeoyant de l'homme scrutèrent l'horizon. Ces personnes n'avaient pas l'air hostile. Mais par prudence il gardait la main sur l'arme qui était accroché à sa cuisse. Un revolver dernière génération dans son pays natal. Une arme énergétique fais sur les expériences entre la fusion du plasma et de nouvelles particules, le tout compressé sous des hautes tensions de ECHP. Une sorte d'électricité modulable qui permet, sous les impulsions électriques des nerfs du corps de donné la forme et la consistance voulu aux projectiles.

- Ah j'ai enfin trouvé. Dur de pirater des systèmes quand il y en a si peu au mètre carré.

- Affiche moi ca.

Un grand carré lumineux s'afficha devant lui. Dessus se trouvait la carte de Ter Aelis. Il sembla songeur. Ca risquait d'être dur de trouver son chemin la dedans. Il décida alors d'attendre d'être sec et d'aller essayer de se faire quelques connaissances dans cette assemblée.

Sephiroth s'attendait plus ou moins à une réponse de ce genre. Il commençait doucement à s'habituer à ce nouveau venu qui avait su changer l'ambiance festive durant quelques instants. Argo était un mystère parce qu'il se montrait difficile à cerner, il faudrait explorer son être autant que son passé. Comme beaucoup, bien qu'ils en parlèrent plus rapidement que cet homme. Ou ce on ne sait quoi. Le sephyrien n'était pas tout à fait sûr qu'Argo soit humain. Dans le sens où son histoire semblait trop longue et trop lourde pour l'air pour qu'elle soit celle d'une vie d'homme.

Au fond de lui, la mélodie résonnait toujours et il s'autorisa à y ajouter quelques notes qui signifiaient :

- L'instant viendra bien assez tôt...

Il y a des soirs où le ciel vous parait immense, où vous vous sentez hors du temps auquel vous n'être pas soumis. Il y a des crépuscules qui laissent présager une aube et d'autres qui sont muettes comme des tombes. Il suffit d'un pas pour ouvrir un tombeau, d'un regard ou d'une voix pour vous ranimer plus que vous ne l'avez jamais été. Alors, vous sentez dans vos veines la vie qui coule, votre sang qui bouillonne, vos poils qui se hérissent sous un vent froid que vous seul, peut-être, sentez. Vous savez alors que l'univers a décidé que votre destin allait changer. Le tutélaire sourit, quelque chose revenait de l'ombre pour suivre ses pas et il ne pouvait que s'en réjouir. Qui sait ce que cela allait apporter ?

Il tourna les talons et partit sur les traces de Grendelor. Il s'assit auprès d'elle, lui décrochant un de ces vrais sourires qu'il avait si rarement :

- Félicitations, jeune mère. L'accouchement devrait bien se passer, si en plus d'être maman, tu te trouves être déjà une sage femme. Tu as agi comme il fallait... Bien que la sérénité n'aie jamais trouvé qu'une maigre place en moi, j'ai pu sentir ton aura m'effleurer légèrement.

Jetant un regard autour de lui pour s'assurer qu'Astriel s'était éloigné et que le canartoon ne profitait pas du tumulte pour attenter à sa vie, il demanda avec douceur :

- N'aurais-tu pas aperçu Schaft ? Elle m'est devenue plus chère qu'autrefois... j'imagine que je ne t'apprends rien ?

Grendelor sourit tendrement au tutélaire. Les amours de Schaft n'atant pas un secret, surtout dans la famille, elle était bien évidemment au courant. Sephiroth n'était pas forcément le pire des habitants de Ter Aelis, quant à savoir s'il conviendrait à la femme-chatte, seul l'avenir le dirait.

Un simple coup de pouce pour que les choses ne dégénèrent pas, répondit la dame turquoise. Malheureusement ma nièce semble avoir encore disparue. Mais c'est une véritable tornade. Tu devrais essayer de la chercher vers la gâteau là-bas, avec Nahïs et Egorann, c'est une gourmande aussi.

Plusieurs choses retenaient son attention et la jeune femme n'avait pas remarqué dans quelle direction Schaft était partie. Tout d'abord, elle était déçue de la disparition d'Argo, elle n'avait pas eu l'occasion de l'aborder. Toutefois, elle ne doutait pas de le recroiser à nouveau. Ensuite, l'arrivée brutale d'une nouvelle Essence l'intrigua. Au moment où Grendelor allait tenter de la trouver, elle sentit celle bien connue de sa soeur. Un sourire se dessina alors sur son visage.

Quittant difficilement son nid de coussins, douillet mais peu pratique pour se relever quand on a un ballon à la place du ventre, la jeune femme s'excusa auprès de ceux qui étaient près d'elle et s'en alla rejoindre Cassiopée. Fendant la foule sans problème (il faut bien un avantage à cet état encombrant), elle arriva rapidement aux abords de l'oasis. La nymphe était là, contemplant l'assemblée, semblant se demander si elle aurait la force d'y pénétrer. Grendelor la tira de sa réflexion en la serrant dans ses bras.

Cassi, ma douce, tu m'as manquée. Tu as l'air en forme. Te joindras-tu à nous pour cette soirée.

Olenwë avançait aux côtés de Rumulus, plus silencieux que loquace, à la manière des loups. Les animaux sont ainsi : ils agissent quand c'est nécessaire. Si son comportement avait changé aux contacts des Hommes, le loup restait tout de même un loup. Parler n'avait pas son importance, ici, pour chercher quelqu'un.

Il affectionnait cette recherche parce que la compagnie n'était pas déplaisante. Le président semblait avoir une autre approche des gens et des choses qui le traversaient, plus passive peut-être. Il était rare de voir un homme laisser libre cours au destin. Et les loups... ne croient en rien. Surtout pas au destin. Carpe diem est leur mot d'ordre.

Aussi, lorsqu'ils trouvèrent Astriel et que Rumulus s'écarta, le loup crut bon de lui rappeler cette chose élémentaire :

- Ne vous regarde que ce qu'il vous plait de bien vouloir voir, Rumulus. En l'occurence, nous ne vous avons encore rien caché.

Olenwë fixa alors Astriel de ses yeux perçants. On aurait pu croire qu'il pensait... et c'était le cas. La capacité de réflexion des loups de sephyrie sont supérieures à la moyenne. Il se décida par dire :

- Sephiroth voulait s'excuser auprès de vous de ne pouvoir vous rejoindre... Mais Argo ayant disparu, la donne change. Je suis censé vous accompagner dans vos recherches, en cela, je pense que les choses n'ont pas changé. Mon gardien, lui, cherche votre fille.

Sa voix changea subtilement pour laisser entendre Aenaril s'exprimer :

- Rien de nouveau, Astriel ?

Je reviens. glissa Egorann à l'oreille de Nahïs.

Elle venait d'apercevoir Cassiopée qui venait d'arriver et qui restait sur le bord. L'elfe se faufila entre les hommes et femmes qui discutaient pour atteindre la dame des étoiles, puis l'atteignit enfin.

Salut, Cassi! Comment vas-tu? Tu veux attendre un peu avant d'entrer dans la danse ou tu veux venir de suite manger? Ou boire? Ou faire ce que tu veux?
J'ai rêvé ou je t'ai vu arriver sur un dragon?

Egorann était un peu ahurie par ce qu'elle avait vu. Elle n'avait pas vu de dragon depuis... En fait, elle se demandait si elle en avait déjà vu un. A y réfléchir, elle en doutait fortement.

Tu es bidonnante maintenant !


Grendelor jeta un regard faussement courroucé à la nymphe.

C'est pour t'accompagner dans l'océan, je ferais la baleine! fit-elle en souriant.

Egorann apparut, tentant d'appater Cassiopée par la promesse de mets délicieux. Sa question innocente sur le dragon et la réponse évasive de sa soeur firent frissonner la jeune femme. Cassi n'était pas bien.

Egorann, veux-tu apporter de l'eau à Cassi s'il te plaît? Je vais l'emmener au bord de l'eau pour qu'elle profite de la fraîcheur. Se retournant vers la dame des étoiles, elle lui prit délicatement la main et l'entraina. Viens, près de l'eau il fait meilleur. L'air devrait vite refroidir maintenant que la nuit est tombée, mais au milieu de tout ce monde ça ne se sent pas encore.

Les deux femmes réussirent à traverser la foule sans se faire arrêter. Près du lac, sur la droite par rapport aux jongleurs et au barbecue, assez loin pour ne pas en sentir les feux rougeoyants, l'air était respirable, simplement chargé de l'odeur des fleurs et de l'humidité qui montait du sol. D'ici, Grendelor vit l'homme dont elle avait senti l'arrivée. Elle l'observa parler tout seul et remuer, comme pour se sécher. Peut être était-il venu prendre le frais aussi.

Tobine marchait sous le premier dôme lorsqu’elle réalisa qu’elle n’avait jamais pris le temps de visiter complètement le parc. Elle se laissa tenter et pris le temps de parcourir la zone des plantes de montagne. Elle était venue dans un but précis mais l’appel de la nature avait dominé son esprit l’entraînant dans une lente rêverie. Ses pas l’éloignait du chemin et les feuilles bruissaient doucement. Elle se surpris à danser, seule, dans les derniers rayons du soleil.

Soudain, un arôme surprenant la ramena au présent, elle se souvint de la raison de sa présence en ces lieux. Tobine reprit son panier, revint vers la roseraie et suivit les indications jusqu’aux abords de l’oasis.

Le barbecue avait attiré une foule d’habitants et Tobine hésitait à avancer plus. Elle aperçut Egorann et savait que le contenu de son panier l’intéresserait. Avant de venir, elle l’avait rempli de friandises, en particulier de dragibus et de beignets à différents parfums.

Alors qu'il attendait toujours de sécher, Kêtyras semblait songeur. La plupart de ces personnes semblaient se connaitre, voir même très bien se connaitre. Il serait dur de demander son chemin sans effrayer quelques personnes. Enfin, il verrait bien. Alors que deux silhouette se détachèrent du reste pour venir près du lac la voix du brassard retentit à nouveau.

- Kêtyras attention. Deux forme de vie en approche.

- Hein?

- Réveil toi idiot! Y'a du monde qui vient.

L'homme souleva la tête et posa son regard sur les deux ombres qui arrivaient. Il prépara sa main puis questionna son avant bras.

- Tu sens des ondes négatives? Un danger?

- Non aucun, et je capte même un troisième signe de vie. Plus faible, comme si il pouvait pas encore s'exprimer de lui même. Méfie toi quand même, je sais pas si mes capteurs sont redevenu fiable.

- T'en fait pas.

L'homme se leva difficilement. Ce satané manteau gorgé d'eau était très lourd. Pour ne pas déranger, il se recula pour être à une distance raisonnable. Il voulait pas passer pour quelqu'un d'hostile, après tout pour l'instant il cherchait juste à mieux connaitre ces terres. Il s'appuya contre un arbre et reprit ses pensées tout en gardant une oeil sur les personnes qui s'approchait de l'eau.

Daath arriva près du banquet, il prie a pleine main une pinte la buvant d’une traite. Il prit un instant pour savourer le breuvage coulant dans sa gorge, puis ce rendant compte de l’étonnement de son invité il lui tendit un verre avant d’en reprendre un pour lui.

- Désoler, cela faisait longtemps que je n’avais pas bu de bière.

Au même instant Argo. S’évapora et avec lui l’attention qu’il occupait. Le mort envoya un regard inquiet à Alwenn posté non loin de là. Prenant un morceau bien fournis de poulet.

- J’ai été ravi de vous rencontrez, malheureusement je dois écourter ma soirée.

Alwenn qui n'avait pas mangé depuis plusieurs jours se régala du buffet froid. Elle prit même quelques provisions qu'elle emballa et fourra dans son sac.

-Mais qu'est ce que tu fabriques ?
-Chut je fais des courses.
-Toi, tu as prit des biens vilaines manières depuis que tu cotoies notre ami
-Non, je suis juste prevoyante.
-C'est cela

Croquant dans une pomme Alwenn s'aperçut que l'effervescence qui régnait la tout à l'heure était à peu près revenu à la normale et que Argo avait disparu. Elle réajustait son manteau et sa capuche. Elle lui cachait la moitié du visage. Elle croisait le regard inquiet de Daath et se dirigeait machinalement vers le lac, là ou elle avait vu les feu d'artifices et d'où elle serait capable de doucher tout le monde.

Elle remarqua Cassiopé et Grendelor en pleine discution.

-Bonsoir mesdames, passées une agréable soirée. leur glissait la jeune fille en passant auprès d'elle avec un grand sourire.

Daath suivit machinalement Alwenn sans attendre la réponse de cet inconnu bien amical, il lança cependant un clin d'œil à la petite avant de partir laissant dans son sillage quelques insectes rampant. Il semblait que ces deux fillettes le comprenaient , sans réussir à saisir cette sensation, il s'éloigna du buffet ce fondant dans la nuit comme l'avait fait sa complice avant lui. Il passa devant Cassiopé et Grendelor. L'envi de leur faire un signe amical le démangea, mais elle fut vite reprise par la raison. Il laissa cependant échappé un grognement de frustration.

A peine Astriel lui faisait le compte rendu de la soirée qu'il tiqua sur un détail : la plume. Comme un signe annonciateur de l'évidence, un brusque changement s'opéra dans l'air, et pas seulement à cause d'Argo. Il y avait dans cette fête des intrus qui se sentaient en danger. Un animal perçoit ces choses-là...

Pour leur bonheur, l'air était tellement chargé d'odeur qu'il eut été difficile de les repérer si facilement. Cependant, quelques insectes non habitués du désert eurent tôt fait d'être considéré comme une piste. Le loup jeta un regard vif sur Astriel qui partit sur le champ. Olenwë se tourna alors vers Rumulus :

- Dites-moi, Rumulus... il effleura de sa truffe la jambe de ce dernier : vous ne savez pas courir avec ça, n'est-ce pas ? Eh bien... si vous voulez bien nous venir en aide dans la capture de fugitifs - avec discrétion, bien sûr - pourriez-vous trouver Schaft ? Ou, au mieux, créer une petite diversion si cela s'avère utile ? Je vous enverrais une pensée... Quant à moi...

Le loup prit en un instant la forme d'un aasimar du nom d'Aenaril. Il sourit au président pour ne pas l'effrayer, ramassa un bâton noirci d'un feu de camp au sol et le lança en direction de l'oasis. Redevenant un être à quatre pattes, il termina :

- Quant à moi, je m'en vais courir innocemment après ce jouet de fortune !



Pendant ce temps, Astriel contournait l'Oasis du côté inverse ou Cassiopée et Grendelor se trouvait. Son attention s'arrêta un instant sur l'ombre d'un personnage qui se tenait un peu plus loin. Elle ne coïncidait pas avec une de ceux qu'ils recherchaient. Avançant prudemment, sans donner l'impression de se presser, il ressentait néanmoins l'adrénaline faire son effet. Il prit soin de se calmer afin que cette excitation n'alerte pas les personnes trop sensibles aux changements d'humeur.

Son regard vif fut alors attiré par un éclair blanc sur sa droite : le loup l'avait devancé, il semblait courir après un bâton préalablement jeté. Astriel sourit de la manoeuvre, cela lui permettait de parcourir quelques mètres sans attirer l'attention. L'ange rejoignit le loup lorsque celui-ci saisit le bâton dans sa gueule. Astriel le lui relança, un peu plus loin.

Il espérait que Sephiroth était averti de la présence de Daath et Alwenn, et que Schaft allait pour le mieux.