[Recueil] - Echiquier

Alors là !

Là je crois que tu as atteint les sommets de ce projet.

Je suis vraiment impressionné !

Tout y est : la prise de conscience du pion, la formation de sa volonté propre, l'abnégation et l'assouvissement de sa propre individualité.

J'ai été passionné (à ma grande surprise) par la double évolution de ce pion.

Tout d'abord par son éveil comme je le disais : son évolution en tant qu'individu promis au sacrifice. Il ouvre le jeu, il est la merci de l'armée adverse, jeté en pâture au déchaînement de la bataille, subissant la stratégie de son roi (et au delà de son joueur : c'est à dire la main divine du destin ?!), prenant peu à peu conscience de son rôle, de sa position sur l'échelle des pouvoirs. Et puis à force d'estime de soi, il parvient à s'affranchir du jeu, du prince, de ses compagnons d'arme et surtout de sa condition immuable et certaine; il veut évoluer "socialement" pour son devenir et son accomplissement.

Evolution géographique ensuite, puisque de case en case, il s'aventure toujours plus loin, bien au delà que lui aurait permis sa condition première. très discrètement, très stratégiquement , usant de son intelligence, évitant les rangs adverses et se faisant oublier de ses pairs jusqu'à avoir sa propre mobilité, à devenir le tiers joueur : il joue sa vie et devient héros de son existence contre toute attente.

Et à la fin, car c'est le but de toutes manoeuvres, de toute stratégie guerrière ou politique, de parvenir à ses fins par tous moyens, le voilà qui renait Prince à son tour. Non pas un nouveau belligérant, mais un nouveau maître, doué de pensée et de pouvoir sans limite. Il s'est hissé de son statut de pion à celui de joueur. Qu'importe qu'il soit seul, sans armée, sans roi, sans dieu, rien ne peut réister à celui qui est passé au delà du plateau pour en revenir aussi grand. Alors lui seul peut effacer les cases, les différences de statut, de pouvoir et de couleur pour unir tout son univers sous une seule bannière, celle rouge de tous les espoirs accomplis.




Franchement les messages sont amenés avec douceur et intelligence. Les thèmes universels abordés trouvent échos dans chaque phase du jeu.

Les idées, innombrables (racisme, manipulation des masses, enfermement des individus dans une destinée prédéterminée, lutte des classes, accomplissement personnel, issue politiques ou philosophiques) sont emmêlées, tacites ou implicites, dans un récit simple et vraiment riche.

J'ai beaucoup aimé dès les premiers instants cette approche étonnante du simple pion, moins que rien, protagoniste d'une avancée qui le dépasse. Tout comme j'ai adoré voir son parcours le long de l'échiquier à travers les idées et l'action du récit.


De toute évidence le meilleur échiquier jusqu'à présent
(me fera presque regretter de pas être marxiste lui ^^)


tiens pour l'occasion je te laisserai admirer ma reine rouge jeudi soir :

Comme je te l'ai déjà dit, j'ai été surpris de ton commentaire. Je ne m'attendais pas à tant de point positifs, surtout pour le texte le plus intimiste du recueil. Autant certains comportent quelques parts de moi même, mais il me semble presque impossible, ou sinon difficile, pour le lecteur de savoir quoi. Or ici, je fais un étalage et j'imagine que cela se ressent.
Merci de m'avoir lu et commenté (: .

ps : Ta Reine roxxait

C'est relou à lire, il faut cliquer. J'ai eu la flemme.

Amen.

PS : Moi je sais boire.





[dvedit=]merci de venir partager tes déboires...c'est fou ce que ça nous passionne Cool ! Si vous voulez je peux vous parler de la fois où un gobelin à essayer de manger un troll dans la forêt de tancarton !

A la limite dessiner des petites bonhommes dans des marges qui plongent vers les bas de page ou qui courent sur des lignes : c'est chouette. Mais cliquer pour devoir lire un texte spoiler sur 12 lignes : c'est chiant, lourd et vous ne seriez pas sans savoir que la forme est l'attrape coeur. Merci en tout cas de la brièveté de vos réponses qui dans un sens dénotent une fibre littéraire et un sens du débat aussi amusant que le mien.

PS : Pour quelqu'un fan du dada, je m'attendais à une réponse plus intéressante, plus belle et plus juste et surtout un peu plus rococo !

Sur ce, effectivement, le vent me portera là où les maîtres littéraires ont de la qualité dans leurs réponses !

Test échoué.

\o

Je n'ai pas vocation à t'apporter un quelconque divertissement ou intérêt suite à un post où la grandeur d'esprit est limitée par l'action de cliquer sur une balise. Tu aurais adjoint ton message initial à un commentaire d'un ou deux textes que ma réponse eut été moins brève, et je t'aurais même remercié d'avoir pris le temps de me lire et de critiquer ce que j'ai fait. Mais balancer un message de ce genre pour faire "comme dans le bon vieux temps", mérite une réponse à la hauteur des secondes que tu as pris pour écrire ledit message.

ps : Il m'importe peu de réussir tes tests ou non tu sais.

J'ai pas tout lu c'est sur, mais en tout cas je viens de lire le numéro : XIII

Donc bon c'est l'occase de mettre un tit post dans le coin.

J'aime bien ce dernier petit texte, la tourne est chouette et les mots passent facilement.
Que dire d'autres, que bien que pas joyeux il reste agréable à lire.

Comme je te l'ai dit, c'est un texte sombre et tu ne nous as pas habitué à cet aspect aussi poussé dans les précédents.

Ce qui me semble le plus intéressant reste le parallèle entre la chambre et le malade, l'environnement et la perception de soi.

La thématique du recueil est un peu plus éloignée dans celui-ci (mais c'ets pas une mauvaise chose en soi)

Ca faisait longtemps que je ne t'avais pas lu, j'ai juste lu le dernier extrait et je me rappelle pas l'ambiance générale du recueil. Mais j'ai bien aimé l'atmosphère de ce dernier texte, très acre, l'écriture rend bien le sentiment de mal aise, en tout cas moi c'est ce que ça m'a fait ressentir, il y a quelques fautes d'orthographe mais une grande maturité dans l'écriture, on s'y arrête et on prend du plaisir lent à lire.

Alors, Mike, ça fait un bail que je ne t'ai pas lu et c'est avec entrain que je m'y suis remis.

Pour parler franchement, c'est agréable de lire tes mots.

XI - Ce premier texte m'a plutôt parlé. Le problème d'être soi-même mais d'être accepté par les autres, de gommer ses défauts en société pour être ce qu'on attend de toi. Intéressante démarche que suit ce personnage.

Citation :

J'avais deux Princes

J'ai pensé à Machiavel en lisant ça, ça me paraissait dans le thème. Peut-être était-ce volontaire ? La question de l'être et du paraître étant développé dans son livre le plus connu. (Et ailleurs, bien sûr.)

Citation :

Tiraillé d'un côté par la pure fausseté, de l'autre par la vile vérité.

J'aime beaucoup cette inversion la vile vérité et la pure fausseté. C'est réussi à mon sens.

XII -

Citation :

Son haut tein osseux

J'apprécie ce joli jeu de mot. Mais ne prend-il pas un t ?

Citation :

magnificience

Un i en trop si je ne m'abuse.

Citation :

L'étandart de chaque camp

L'étendard non ?

Citation :

immitant

Un m en moins ?

Ce texte est lui aussi intéressant et appréciable. Comme dit par dvb, plus sombre que le précédent qui n'était que mélancolique et résigné. Une lecture agréable.

XIII -

Bon et bien ce petit 13 est celui qui me plaît le plus de ces trois pièces les plus récentes de ton échiquier !

D'une pièce glauque on se rend compte que la description se tourne vers celui qui l'habite, ce fou qui se névrose de ses actes passés et n'a plus qu'un souhait l'auto-destruction. Une folie qui fait tomber son détenteur toujours plus profondément dans la détresse et vers la mort. Pour moi, ce sentiment est retranscrit de façon convenable.

De façon général et comme je l'ai déjà dit, tes pièces éclatées sont plaisantes à lire.

Merci à toi.

Erlidann a écrit:

Pour parler franchement, c'est agréable de lire tes mots.

Merci (: (plaisir réciproque)

Merlue a écrit:

Citation :

J'avais deux Princes

J'ai pensé à Machiavel en lisant ça, ça me paraissait dans le thème. Peut-être était-ce volontaire ? La question de l'être et du paraître étant développé dans son livre le plus connu. (Et ailleurs, bien sûr.)

C'est effectivement de Machiavel que j'emprunte ce terme de "Prince", bien que d'autres auteurs en use également, je pense notamment à Rousseau.

Merlue a écrit:

XII -

Citation :

Son haut tein osseux

J'apprécie ce joli jeu de mot. Mais ne prend-il pas un t ?

Citation :

magnificience

Un i en trop si je ne m'abuse.

Citation :

L'étandart de chaque camp

L'étendard non ?

Citation :

immitant

Un m en moins ?

Je suis démasqué. Merci (:

Merlue a écrit:

Merci à toi.

Non, merci à toi, et aussi à dvb, Sephi et Xupi. J'insiste. Cimer.

P.S : Ajout du XIV et fin du recueil.

P.P.S : Correction de fautes repérées (merci mozilla firefox) et deux modifications de mots par souci de précision et pour éviter une répétition de langage entre deux textes.

J'aime beaucoup l'idée de cet éternel recommencement, de cette partie sans fin jouée par une poignée d'humain, prêt à tout pour poursuivre la partie et mener l'humanité de cases et cases.


J'adore ce chapitre final.

Il vient clôturer cette très belle série avec un ultime gambit fidèle à toute la logique humaine que tu as su décrire tout au long du recueil.

Les mécaniques de l'esprit et de la politique, du système humain est mis au jour par tes images, toujours subtiles dans leur évidence.

Je ne suis pas d'accord lorsque tu me dis que ce XIV est différent dans son approche ou son esprit. J'y vois là le roi qui choit après un rude combat.


Merci pour la partie

Merci pour le commentaire.

MAJ : Correction des dernières (?) fautes.

Très belle conclusion à la hauteur du recueil, je suis à la fois déçu que ça se termine mais je ressent une sorte de satisfaction d'avoir pu lire l'aboutissement de ton recueil.
Comme l'a dit Ruby, tu as une maturité dans l'écriture qui donne vraiment envie de s'y attarder. J'aime beaucoup ta façon de couper les phrases, mais parfois c'est, je trouve, poussé un peu trop loin. Certains passages sont lourd à lire, une virgule passerait surement mieux mais enfin, tu casserais le "style Mike".

Merci d'avoir partagé ce recueil !

LostInSpace a écrit:

J'aime beaucoup ta façon de couper les phrases, mais parfois c'est, je trouve, poussé un peu trop loin. Certains passages sont lourd à lire, une virgule passerait surement mieux mais enfin, tu casserais le "style Mike".

Oui, c'est une tare que je traînais du précédent recueil (Automate, il est nul c'pas la peine de faire le déplacement, sauf pour rire un coup) et qui s'estompe au long d’Échiquier. Avec le recul de plusieurs mois (voire un an ou plus), j'abusais vraiment des phrases courtes à cette époque, ce que j'ai, Allah merci, presque abandonné. Je pense que ce style passe à petite dose mais qui répété, dégénère vite en lassitude.

Citation :

Merci d'avoir partagé ce recueil !

Non, merci de m'avoir lu et commenté (: