Aux couleurs déshéritées

Je dois dire que si ce texte est le rendu du "C'est mal d'écrire des conneries sur les tables des cafés", alors, tu devrais t'attabler tous les jours sur la terrasse d'un café et accepter d'écrire ce genre de bêtises. Peut-être même qu'on devrait t'y attacher.

En réalité,

J'aime bien ne pas tout comprendre.
J'aime bien passer du coq à l'âne.
J'aime bien toutes ces phrases qui me font rebondir d'un mot à l'autre à la recherche de sens car j'en trouve des quantités. Si bien que le texte acquiert une richesse indéniable.


J'aime tout particulièrement les deux dernières :

Citation :

"Les courbes ont des couleurs d'infernal joyau. Elle naissent du bout des doigts, d'enfièvrement et de larmes hurlées, crachées par le coeur.

Ouvre la Fenêtre, l'Enfer est plein de lumière. "

Ces deux là enflamment le ventre.

D'ordinaire et jusqu'à présent, je ne commentais jamais une poésie.
Je suis bien trop néophyte pour me risquer à autre chose qu'un "J'aime bien" ou "J'aime pas".
J'en avais parlé avec Chikoun : ce n'est pas du tout ma partie.

Cependant, au même titre qu'on admire une peinture sans avoir eu un seul cours d'histoire de l'Art, je lis.
Et ici je commente, parce que j'ai un sentiment à sortir, qui me pourchasse, là.

... C'est totalement opaque.
Je connais tous les mots présents, je comprends les phrases, je vois les images qui en résultent mais je n'y vois pas .. de sens. Sans avoir lu les deux commentaires au-dessus, mon avis était que ce n'était qu'un amas de phrases sans but autre que les sonorités (oui, je l'ai lu aussi à voix haute). Est-ce normal ? Voulu ??
Puis en lisant les commentaires, je me dis qu'il faut te connaître aussi bien que te connaît Cassi pour arriver à ressentir quelque chose ou à comprendre, puisqu'elle y voit quelque chose de bien.

Par contre .S., je n'écris pas cela afin d'être vexant (ce n'est pas, je pense, trop mon genre) même si ça l'est pour toi.
Et je peux même avouer que lire ce texte, un des premiers de toi pour lesquels je prends le temps de lire "comme il faut", me rend curieux d'en lire d'autres. Pour affirmer ou infirmer cette première opinion, forcément brute, certainement faussée, que je couche ici.
... L'impression que tu n'écris surtout pas pour tout le monde.
Tu t'es fait un curieux de plus.

Je ne sais comment décrire ce que j'ai vu et pourtant lu.
Tu as laissé passer ton ressenti m^élé à une vision, tu vois quelqu'un entrer dans ce café :

Citation :

Un type est entré, pour faire du monde une belle église. J'ai faim j'ai froid j'ai faim.
Et il sourit.

C'est marrant, parce-que c'est seulement ton esprit qui décide de retranscrire ce 'bonhomme" de cette manière, tout en nuançant ce tout avec ton ressentis à toi. J'aime la façon dont pour certains "rien n'aurait de sens" et pourtant, on peut tout simplement y voir ce que l'on a besoin de voir, personne ne verra ce que toi tu as vu,
et de ce fait, tout le monde et n'importe qui peut se sentir à ta place.