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| [ Confréries Sang]Voies de Guérison | |
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Auteur | Message |
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Méli Coordonnateur Rôliste
Nombre de messages : 1377 Age : 37 Localisation : Débarquée Date d'inscription : 05/02/2011
Personnages RP Pseudo: Nayima Pseudo : Afenwé Pseudo : Haesobia Hardenthun
| Sujet: Re: [ Confréries Sang]Voies de Guérison Mer 26 Oct - 17:22 | |
| Lorsqu’un éclair déchira le ciel, tout se précipita. Trois fées apparurent, deux d’entre elles prirent la jeune femme étrangère qui s’était soudainement endormie, ainsi que son compagnon encore évanouie.
Alors qu’une troisième s’approchait de Nayima, la compagne de celui qui s’était présenté comme Prince du Sang, déclara :
« Les arbres amis sont des êtres que vous semblez connaître. Mais vous semblez faible et avoir besoin de réconfort. Nos palais sauront vous accueillir ».
Avant même qu’elle ait pu prononcer une parole, Nayima fut emportée.
Arrivée dans une Cour entourée de tours disparaissant dans le ciel lourd de cumulus sombres, elle vit le Prince, la jeune fille et son animal, ainsi qu’une multitude de garde en armure noir. Les évènements se précipitaient sans qu’aucune des deux jeunes femmes semblent pouvoir s’interposer.
Etrangement, l’aura de la Forêt ne l’avait pas quitté malgré son départ précipité. Cette présence familière la rassurait. Elle observait donc calmement autour d’elle, admirant la beauté des lieux. La Dame la laissait se mouvoir sans être entravé, elle disposait d’une certaine liberté, la tranquillisant sur son sort, même s’il est vrai que la présence de tant de gardes ne lui permettait pas une quelconque action de rébellion.
La voix de la Dame la tira de ses pensées :
« Vous n’avez, vous, aucune peur réelle. Vous semblez seulement perturbée par notre venue. Vous connaissiez cette jeune femme ? Si ces rêves relatent ses pouvoirs, vous êtes toutes deux de forts intéressants personnages »
« Aucune peur » ! Ce n’était pas tout à fait exact. Cependant, elle était tous les jours confrontés à ses peurs, qui depuis le temps, n’avaient plus le pouvoir de la paralyser. Elle réagissait plutôt avec colère, ou de manière obstinée.
Il est vrai qu’elle était perturbée, sa retraite paisible était brusquement devenue le théâtre de soudaines apparitions et d’étranges évènements. Il lui semblait vain de paniquer, de s’affoler ; s’ils voulaient la tuer, ce n’est pas ses hurlements qui auraient changé quelque chose.
« Je ne connais pas les deux compagnons. Le félin m’a blessé accidentellement, et ils m’ont, semble-t-il, protégés pendant mon évanouissement puis lorsque vous êtes apparus. Je suis Nayima, une simple elfe qui a quitté son clan dans l’espoir de trouver un refuge paisible parmi les sapins de la Forêt. C’était le cas jusqu’à votre arrivée. »
Nayima avait débité son petit laïus d’un ton calme, sans même des reproches, simplement en énonçant les faits.
Certes la jeune femme et son animal étaient intéressants, de même leurs deux hôtes étaient très surprenants ; mais quant à elle, il n’y avait rien de bien captivant. Mais dès lors que le fait qu’ils y croient lui permettait de ne pas être dévoré, elle n’irait pas les contredire.
Dernière édition par Nayima le Ven 11 Nov - 13:20, édité 2 fois | |
| | | Melow Coordonnateur Rôliste
Nombre de messages : 699 Age : 30 Date d'inscription : 17/07/2011
Personnages RP Pseudo: Vasariah Pseudo : Lirsha Pseudo :
| Sujet: Re: [ Confréries Sang]Voies de Guérison Mer 26 Oct - 19:29 | |
| La première chose que Vasariah sentit en ouvrant les yeux, fut le froid de la pierre sous son corps, et le regard du Prince qui la dominait. Se relevant précautionneusement elle se vit entourée par des gardes tout de noir vêtus. Mais son regard s’apaisa lorsqu’Ily s’assit à ses côtés.
Intimidée elle s’avança et prit la parole :
- Je vois que vos fées et vous-même allez bien, j’en suis soulagée. J’ai en effet toujours été un peu trop impétueuse et impulsive. Je vous prie donc d’accepter mes humbles excuses, croyez bien que je suis confuse. Je me nomme Vasariah et la bête à mes côtés est llygadynos, seigneur des plaines de Razia. Nous avons tous deux quittés notre ancienne planète, obligés de fuir pour survivre. Je suis arrivée il y a peu sur la votre.
Vasariah tenta de lever le voile qui était tombé sur son regard à l’évocation de son passé. Elle se sentait de plus en plus seule et perdue dans ce monde qui n’était pas le sien. Un timide sourire aux lèvres, elle se ressaisit et promena son regard autour d’elle.
- C’est magnifique. Où sommes-nous ? | |
| | | Sanz Littéraire et rôliste
Nombre de messages : 1197 Age : 37 Date d'inscription : 26/08/2008
Personnages RP Pseudo: Hezeriel Shinobi ( I) Pseudo : Sanz Pseudo : Anwen
| Sujet: Re: [ Confréries Sang]Voies de Guérison Mer 26 Oct - 21:42 | |
| - C'est un autre rêve. Une réplique d'un ancien palais. Les fenêtres ne mènent nulle part. Vos sensations sont factices. Nous sommes dans ce qui s'apparente à un palais de l'Empire du Sang, dans la mémoire d'un seul.
C'était un lion au pelagé doré qui venait de répondre à Vazariah, mentalement. Les yeux ardents de la bête la fixaient et sa gueule entrouverte lui donnait un air étrange, visage humain dans un corps de félin. Assis sur ses pattes arrières, Anwen observait les inconnus qui pénétraient le songe. Autour d'eux, la garde noire faisait office d'une sombre messe, empêchant quiconque d'aller ailleurs que cet espace clos, de pierre et de froid. Et les lieux semblaient réel puis brusquement brouillés. Ce qui était vraisemblable dans le décor semblait ne plus l'être la seconde d'après. Dans ce malaise, Anwen dominait de son calme absolu.
- Nous existons dans le reliquat d'un songe assez simple. S'il eut été plus compliqué, vôtre âme aurait explosé avant même que vous puissiez nous rejoindre ici même. Voilà... le pouvoir de notre Maître. Le réel lui est étranger, il peut s'insinuer en vous, pénétrer votre âme et vous faire confondre le réel de l'irréel, le rêve du vrai, et vous entraîner dans une spirale d'irréalité, jusqu'à ce qu'épuisés, vous finissiez par succomber à son emprise. Mais ce n'est pas lieu de votre fin ici. Ce songe là n'est pas pour vous. Ce n'est pas votre ennemi. Vous avez été emporté par hasard.
Dans l'ombre la garde noire s'était réunie autour du Prince et de la Protectrice Cassiopée. Et peu à peu de nombreuses voix se glissaient , répondant en échos à une autre plus grave. Jusqu'à ce qu'enfin une plus claire trancha nette :
Ils peuvent nous aider. Ne les blessez pas. Emmenez les... au Convent.
***
Le decor se fractura brusquement, et tout le monde retomba chaotiquement dans une clairière arrosée par le soleil. Autour d'eux, de vastes arbres gouvernaient une frondaison élégante servant d'horizon. Au centre se tenait un portail de pierre. Et tout autour, de célestes Dragons de pierres semblaient dormir, immobiles. Au sol, allongés, Vasariah et Nayima se relevaient doucement, affaibli par les rêves successifs. Le lion doré lapa lentement leur visage pour les réveiller. Un peu d'affection sous le regard tendre de Cassiopée. Si ce n'étaient plus des proies, alors, il fallait en prendre soin.
Sanz murmura lentement à sa consoeur :
- Cette elfe... a résisté partiellement au processus. Empathie.Puis se tournant vers Nayima: Vous êtes surprenante, petite elfe.
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| | | Cassiopée Héliaste
Nombre de messages : 9868 Age : 66 Localisation : Les pieds sous l'eau, la tête au delà des étoiles. Date d'inscription : 05/01/2008
Personnages RP Pseudo: Cassiopée Pseudo : Maelun Pseudo : Lucia
| Sujet: Re: [ Confréries Sang]Voies de Guérison Sam 29 Oct - 5:48 | |
| La conception d’un rêve n’est jamais l’œuvre d’un seul être. Il résulte seulement d’une synergie. Sanz était passé maître à reconnaître les analogies et combinaisons au sein de l’harmonie. Des amalgames conçus, il devenait à son tour créateur. Cassiopée savait qu’elle évoluait dans une réalité subtile et incertaine. Pourtant, jamais jusqu’à ce jour, Sanz n’avait, en sa présence, modifié leur réalité sans en avoir été contraint par quelque danger ou nécessité vitale.
Aucun lieu en ces Terres n’était plus lié à l’imagination qu’un Convent. En lui venaient et allaient les Vents. Il était le point irréel de confusion suprême. Les Palais du Sang étaient bâtis sur le Convent de Noz-Drem, simple émergence dans le ciel Aelisséen.
Sanz avait agi avec hâte pour les transporter au porte du Sanctuaire. Autour d’elle, les dragons de Fek, immobiles et géants, les dominaient de leur stature de colosses de pierre. Inconsciemment, Cassiopée se tint plus droite, haussant sa silhouette vers les hauteurs fières qui les observaient. Elle appréciait ce lieu plus qu’un autre. Il y régnait une atmosphère où la majesté s’alliait à la protection d’êtres séculaires.
Comme les deux femmes émergeaient à peine du coma dans lequel les avaient plongés les transports d’une réalité à une autre, Cassiopée se rapprocha de Sanz sans pour autant le toucher.
- Pourquoi tant de hâte à venir ici ? Cette porte ne peut être franchie par n’importe qui. Tu es bien le premier à le savoir. Ne crois-tu pas qu’il aurait été plus judicieux de les garder quelques temps dans nos palais afin de mieux les connaître avant de venir ici ?
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| | | Méli Coordonnateur Rôliste
Nombre de messages : 1377 Age : 37 Localisation : Débarquée Date d'inscription : 05/02/2011
Personnages RP Pseudo: Nayima Pseudo : Afenwé Pseudo : Haesobia Hardenthun
| Sujet: Re: [ Confréries Sang]Voies de Guérison Sam 29 Oct - 17:16 | |
| Des rêves réalités, ou des réalités irréelles. Des changements brusques.
Nayima avait la nausée. Ces perturbations de temps, de réalité, d’espace, brouillaient ses repères. Sa tête tournait, elle n’arrivait pas à se stabiliser. Quelqu’un, quelque chose, l’entrainait de force. Instinctivement elle résistait, mais elle n’était pas assez forte et s’affaiblissait. A bout de force, incapable de combattre plus longtemps, l’elfe s’évanouit.
Elle se réveilla alors qu’un lion lui lapait le visage. Etrange réveil pour d’étranges rêves. Ou peut être était ce un autre rêve, une autre illusion. En tout état de cause, en bataillant ses défenses s’étaient altérées, et Nayima se retrouvait sensible aux émotions. Le lion ne représentait aucun danger, il semblait même qu’il la considérait dorénavant comme un être à protéger. Un lien étrange lié le félin au Prince.
Ce Prince qui n’était pas un mais plusieurs. Trop faible, elle n’arrivait pas à mettre de l’ordre dans le chaos d’émotions qui lui parvenait de l’hôte. Cependant, elle percevait tout de même que la surprise et l’intérêt prévalaient à cet instant. L’elfe n’était pas dupe, cet intérêt était égoïste, il voyait en elle une utilité. Malgré cette certitude, elle ne pouvait nier l’existence d’attaches fortes entre la Dame et le Prince, une relation basée sur une confiance sans limite. Or, une aura de bienveillance était liée à la Dame. Bien que Nayima l’ait déjà observé sous la colère, en proie à la faim, elle savait que si cette étrange femme pouvait éprouver une telle foi dans le Prince, c’est qu’elle-même pouvait espérer un futur moins dramatique que la mort ou l’emprisonnement. L’intérêt qu’il lui portait pouvait la sauver.
Le flot de sensation la déconnectant de la réalité, elle puisa en elle pour prendre du recul et se fermer aux autres. Retrouvant peu à peu pied dans le réel, elle fut subjuguée par la beauté des lieux. Sans voix, elle se prit à rêver de vivre dans un lieu si merveilleux.
Dernière édition par Nayima le Ven 11 Nov - 13:52, édité 2 fois | |
| | | Sanz Littéraire et rôliste
Nombre de messages : 1197 Age : 37 Date d'inscription : 26/08/2008
Personnages RP Pseudo: Hezeriel Shinobi ( I) Pseudo : Sanz Pseudo : Anwen
| Sujet: Re: [ Confréries Sang]Voies de Guérison Sam 29 Oct - 20:01 | |
| Les Majestueux Dragons de Pierres, Monstre de pierres aux ailes immenses, statue millénaires endormies dans leur rôle de Protecteur atemporel, avaient lentement tourné leur tête vers le groupe, toisant de leur superbe les individus qui paraissaient petit et insignifiant face à eux, jusqu'à ce que le Prince tire sa lame et frappant le sol au seuil du Portail les réveille en les appelant à lui. Une voix grave venue des profondes de la terre résonna dans l'espace.
Ils arrivent. Sheraya les mène. Vous êtes bien trop faible pour les tenir de front. Elle veut... ton sang...jeune Prince.
Le jeune Prince ne répondit pas, tenant fermement le pommeau de son arme, infligeant au sol une pression mentale destinée à ouvrir le Portail.
Dame, s'adressa t'il ainsi a Cassiopée, les Immôr arrivent. Ce sont des vampyres, mieux armées, mieux affamés que nous sommes nous même aujourd'hui. Les Révoltés d'Arkan. Les flots de pouvoir les ont attiré ici, dans l'espoir de trouver nourriture. Les temps sont dur, chacun tire à soi le peu d’énergie qui reste des anciennes croyances. Ils traquent le Gardien. Ils sont les traîtres, nous sommes les trahis.
Quand il tourna son regard vers elle, ses yeux étaient flamboyant et une aura de colère vibrait dans son corps, déformant les traits noirs de son visage, imposant aux spectateur une grimaces menaçante.
Nous avons du changer trois fois de rêve pour les distancer, mais ils vont vite...ce soir.
Ils vont vite, jusqu'à lancer de l'ombre des forêts une lance obscure qui traversa de part en prince le Prince. Celui ci tituba légèrement avant de s'effondrer face au portail. Son regard tourné vers ce ciel sans nuage, et pourtant semblable à une spirale grise qui tourne lentement sur elle même.
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| | | Méli Coordonnateur Rôliste
Nombre de messages : 1377 Age : 37 Localisation : Débarquée Date d'inscription : 05/02/2011
Personnages RP Pseudo: Nayima Pseudo : Afenwé Pseudo : Haesobia Hardenthun
| Sujet: Re: [ Confréries Sang]Voies de Guérison Mer 2 Nov - 21:21 | |
| Les yeux écarquillés, Nayima observait le lent mouvement des impressionnants dragons de pierre. Nul doute, ils bougeaient. Alors que leurs regards se fixaient sur leur groupe, une voix grave retentit. L’avertissement était transmis. La menace imminente.
L’atmosphère devint lourde, il semblait que l’espace se compressait. Elle se tourna vers le Prince qui n’avait pas réagi à la prédiction. Cependant, elle vit la colère déformant ses traits alors qu’il informait la Dame sur la nature de la menace approchante. Alors que le danger le ciblait, c’était une rage sourde qui l’envahissait.
Nayima était surprise, quels êtres osaient s’en prendre à de telles puissances ? Pourquoi ces chasseurs provoquaient-ils la colère et non la peur chez le Prince et la Dame ?
Un trait de lumière fila droit de la forêt vers le jeune homme. Il arrêta sa course, emprisonné dans le corps du Prince. Il s’agissait d’une lance. Une lance que l’homme, surpris, ne put éviter. La scène se déroula dans le silence. Le temps semblait s’être ralenti, au point d’être presque figé. Lorsque le Prince s’effondra, le groupe cessa d’être paralysé par le choc.
Face au danger, Nayima avait pour habitude de s’ouvrir à l’esprit ennemi afin d’en connaître la nature et se transformer en un être qui lui permettrait d’être protégé. Elle avait donc instinctivement baissé ses protections, et son empathie sondait les environs. Un sentiment oblitérait les autres. La Trahison. La trahison et ses satellites : la vengeance, le regret, la colère, la haine, le désir de mort, de sang… C’était loin dans la forêt. C’était également près, cela venait aussi de l’être blessé qu’elle voulait protéger du danger.
Peu importait, elle avait décidé de le protéger. La jeune femme ne pouvait cependant pas se transformer tant que le Prince était si gravement blessé. Elle devait d’abord tenter de le soigner. Sans laisser le temps aux autres de réagir, elle se leva brusquement et retira violemment la lance acérée. Sourde et aveugle à ce qui se passait autour d’elle, Nayima coupa profondément son avant bras. Alors que son sang coulait à flot sur la blessure de l’homme, elle débuta sa transformation.
Comme toujours, ce sont ses yeux qui annoncèrent les prémices du changement. Alors qu’ils étaient couleur émeraude lorsqu’elle devenait arbre, ils furent cette fois telle deux obsidiennes noires. Dans l’urgence, l’elfe n’avait pas pris le temps de réfléchir, les êtres qui lui semblaient le plus apte à protéger étaient les Gardiens de pierre, les Dragons. Cette pensée l’avait effleuré et avait suffit à lancer le processus. Pourtant, Nayima ne pouvait se changer en pierre. Les Dragons derrière eux n’étaient donc pas uniquement constitués de roche. Alors que le corps de l’elfe grandissait, grossissait, des écailles d’un noir profond dans lequel on se perdait, commençaient à la recouvrir. La transformation finie, elle abaissa son long cou reptilien pour s’observer. Elle semblait constitué d’une roche sombre, cependant elle savait que bien que très solide, elle n’était pas faite ainsi.
Elle ne voulait que protéger, pas se battre. Il fallait espérer que leur ennemi la penserait inattaquable. Espérer qu’elle avait donné suffisamment de son sang, qu’elle avait au moins réussie à éloigner la mort du Prince. Elle savait si peu de son nouveau don, si peu du prince ; elle ignorait même où elle était et s’ils pouvaient échapper à leurs poursuivants.
Elle tourna son regard vers le reste du groupe et sa voix raisonna :
« Que faire ? »
Dernière édition par Nayima le Ven 11 Nov - 15:36, édité 2 fois | |
| | | Sanz Littéraire et rôliste
Nombre de messages : 1197 Age : 37 Date d'inscription : 26/08/2008
Personnages RP Pseudo: Hezeriel Shinobi ( I) Pseudo : Sanz Pseudo : Anwen
| Sujet: Re: [ Confréries Sang]Voies de Guérison Dim 6 Nov - 22:04 | |
| Et la nuit descendit dans le feu de ses yeux, soufflant la flamme, soufflant le vivant ; et son coeur pulsa une dernière note et plus rien. Lentement son corps tomba, refroidi dans sa chute par cette lance essentielle portée par l'ombre. Jusqu'à ce que le sang l'inonde, jusqu'à ce que le sang recouvre sa douleur et lui donne de l'air à nouveau ; brève résurrection dans un flot d'appel. Au même temps autour d'eux, des chevaliers armées d'étoffes et de lames runiques se rapprochaient, formant un cercle impénétrable. Les Immör se tenaient le front sombre, les yeux jade dévisageant leur proie qu'ils avaient si longtemps traqués. Mais au devant d'eux , les surplombant de sa stature imposante, l'étrange transformation de l'Elfe en Dragon les rendaient craintif.
Se relevant péniblement, dans la faiblesse de son corps soutenu par le sacrifice guérisseur, il fut prit d'un léger rire sardonique en voyant la cavalerie tout autour d'eux
- Krev Chë*, Immör du Sud d'Estie*. Rare est votre esprit déterminé, qui vous soutient donc pour que vous puissiez nous suivre trois rêves plus tard... ?
- Ceux que le Serment lie Dryn*. Tes illusions ne trompent que les âmes faibles, et je ne suis pas sur que notre Maître soit une âme...faible.
Sifflant derrière eux, la forme d'un Dragon ancien, battant majestueusement de ses ailes d'ombre s'incarna dans l'édifice du Rêve. La clairière s'assombrit tandis qu'il prenait place, cachant peu à peu le soleil.
- Cette Enfant n'est pas de votre Sang, épargnez la.
Sanz se tourna vers le majestueux Dragon de Pierre aux yeux d'obsidien. Cela était vrai, elle n'était pas né d'une haine profonde, dans un passé violent ou ne restent que des héritages maudit par mille autres destins. Il était vrai, elle était jeune et fragile, mais elle avait en elle bien plus qu'une âme d'elfe et des pouvoirs bien plus proches d'eux qu'elle ne l'était de sa race. Non elle n'était peut être pas du même Sang, mais elle se servait intuitivement du Pouvoir.. et cela... Cela.
- Qui épargne qui, si nous ne pouvons l'avoir, personne d'autre ne l'aura, Sheyr* .
Et se retournant vers Nayima, son arme flamboya brusquement, prenant l'apparence d'un long fouet qui cingla l'air deux fois avant de frapper brusquement le Dragon. Il y eut un moment d'effroi dans les yeux de Vasariah quand la chair se déchira et que la bête magnifique céda sous la douleur en s'effondrant au sol. Les Chevaux hennirent face aux gémissement de douleur et l'ombre fantasque du Lieur sembla gronder lourdement tandis que le sang perlait peu à peu sur le Seuil.
- Personne d'autre ne l'aura.
Peu à peu, le décor sembla vaciller puis se résorba dans une lente agonie. Au lieu de la clairière sombre, dominé par les Immör se tenaient une vaste grotte dans lequel une fontaine émettait une longue et monotone chanson. A demi dans l'eau, le corps humain de Nayima souffrait de longues contusions qui respiraient encore un sang clair, plus clair que l'eau. Perturbé par les incessants changements de paysage, Vasaria semblait déconnecté, absente de tout réel, perdu dans trop de souvenir et trop de rêve. A côté Cassiopée fixait la jeune fille blessée, son regard semblait réprobateur non sans exprimer un un sourire protecteur. Le Prince murmura :
J'ignore qui il était, ce qu'il voulait. Cette fille l'intéressait, et nous ne pouvions pas nous permettre... . Le Sang a ouvert le portail. Nous resterons ici toute la nuit. Dormir et réfléchir. Comprendre. Autre rêve mais réel ici... Nous sommes à l'est des Montagnes. Demain viendra et , demain on nous cherchera. Fatigué.
Il s'assit contre une paroi rocheuse avant d'observer Nayima. Elle s'était transformée naturellement un dragon si fidèle à ce qu'il y avait autour d'eux. Pourtant elle n'avait aucune ni marque : ni au cou ni à l'âme. Elle semblait imiter chaque parcelle de vivant et s'accomoder de ses spécificités avec une perfection remarquable. En dehors de ça, elle jouissait de pouvoirs de guérisseuses qu'il avait rarement observée. Non, son destin n'était pas de mourir au fond d'une eau elfique. Lentement il suivait le contours des formes de la jeune fille, du coup saignant aux jambes sur lequel perlaient de long filets vermeils, examinant de son regard flamboyant chaque parcelle de peau tandis que sur son propre corps le Sang de l'elfe recousait lentement le trou béant dans son ventre. Sans douleur, méticuleusement, comme une conscience efficace, ce sang étranger reconstruisait la chair.
*** *
---- Krev Chë : Expresion draconique exprimant un salut bref et agressif, non traduisible dans une langue du commun.
Estie : L'Estie est un Bastin des Immör tenu sur l'Ancien continent et qui protège encore un Convent mal connu qui aurait pactisé avec le Gardien du Serment.
Dryn : Dénomination draconique traduisible par : Trahi.
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| | | Melow Coordonnateur Rôliste
Nombre de messages : 699 Age : 30 Date d'inscription : 17/07/2011
Personnages RP Pseudo: Vasariah Pseudo : Lirsha Pseudo :
| Sujet: Re: [ Confréries Sang]Voies de Guérison Lun 7 Nov - 3:44 | |
| Le réel s’était distendu et Vasariah s’était perdue dans certains rêves. Elle revivait son passé, totalement déconnectée du présent. Elle revoyait sa maison, sa famille, les guerres et les souffrances. Puis tout s’accéléra, elle revécu par flash son arrivée sur cette planète, Ily à ses côtés, une forêt, trois puissants étrangers. Lentement Vasariah se reconnectait avec la réalité.
Légèrement nauséeuse et toujours à distance, elle vit une lance traverser les bois et se planter dans le flanc du Prince. Alors l’elfe guérisseur s’approcha et versa son sang. Grâce à ce sacrifice, le Prince pu se relever, guéri. Puis le corps de Nayima gonfla et se recouvra d’écaille noire. La silhouette frêle de l’elfe s’était transformée en un imposant dragon.
D’après ce que Vasariah comprit de la conversation entre les Immör et le Prince, il y était question de trahison et d’une traque. Quoi que les Immör soient, ils avaient réussis à nous suivre trois rêves durant. Et maintenant ils voulaient l’elfe qui n’était pas tout à fait un elfe. Tantôt femme, tantôt conifère, tantôt reptile, celle-ci semblait pleine de surprises et de promesses.
Puis le Prince déclara :
- Qui épargne qui, si nous ne pouvons l'avoir, personne d'autre ne l'aura, Sheyr.
Pleine d’effroi, Vasariah comprit avant même qu’il n’agisse. Mais elle ne put que regarder le Prince se retourner, l’arme flamboyante à la main, vers le dragon. Et il frappa. Malgré ses écailles, la chair du dragon céda sous la morsure du fouet. Nayima s’effondra dans un gémissement de douloureuse surprise.
Puis Vasariah ressentit à nouveau cette sensation particulière, caractéristique du voyage inter-dimensionnel. Elle essaya de lutter, cloisonnant son esprit et le focalisant sur l’instant présent. Lorsqu’elle rouvrit les yeux, ils n’étaient plus dans la clairière mais dans un lieu froid où résonnait un agréable bruit d’eau. Cependant un long grondement vient perturber le clapotis de l’eau. Interloquée elle baissa les yeux sur son ventre.
- Je n’ai ni talent de guérisseuse, ni de grands pouvoirs, néanmoins je suis une assez bonne cuisinière. Or il n’existe rien de comparable qu’un bon repas, pour soulager le corps et apaiser les esprits.
Utilisant son pouvoir elle appela deux chevreuils.
- Fermez les yeux jolis animaux, imaginez-vous gambadant dans les bois, les feuilles d'automne craquant sous vos délicats sabots. Vous êtes heureux. Maintenant endormez-vous, et ne vous réveillez plus.
Grâce au silex qu’elle avait reçu de son père, elle alluma un feu et fit cuire les chevreuils. Ensuite elle sortit de sa besace un petit sachet contenant diverses herbes, et les saupoudra sur la viande. Puis elle alla chercha de l’eau à la fontaine, et renifla satisfaite le repas qui prenait forme. Rapidement la viande fut dorée à souhait et les graines ramenées par des mésanges furent écrasées en une appétissante bouillie. Le Prince semblait se reposer, tandis que l'elfe cicatrisait peu à peu. Cassiopée se tenait près d'eux et les veillaient. Vasariah se tourna vers le trio :
- Prenez place, le repas est prêt. | |
| | | Cassiopée Héliaste
Nombre de messages : 9868 Age : 66 Localisation : Les pieds sous l'eau, la tête au delà des étoiles. Date d'inscription : 05/01/2008
Personnages RP Pseudo: Cassiopée Pseudo : Maelun Pseudo : Lucia
| Sujet: Re: [ Confréries Sang]Voies de Guérison Mar 8 Nov - 3:23 | |
| Parfois, lorsque qu’on ouvre un passage, ce qu’on nomme les songes deviennent prégnants. Ils se mêlent à la réalité toute relative que chaque être vivant considère être sienne. Ils occupent le cerne de leurs yeux et inondent leurs pensées d’un flot de souvenirs. Quelquefois, un malaise persiste et immobilise leur mouvement ou libère leur peur. Le vivant est sensible dans sa chair aux grimaces des rêves. Le monde onirique tend alors à hanter le réel en le berçant d’illusions et de chimères. Il peut aussi totalement bouleverser ses perceptions et renverser des vies. Certains élus évoluent pourtant entre les mondes, sans se perdre.
Alors que Cassiopée s’apprêtait à mordre dans un morceau de viande juteuse et dorée à souhait, elle observait sans dire un mot l’elfe étendue au sol. Sa peau avait retrouvé sa pâleur et la fille était presque frêle tant sa silhouette fine avait de délicatesse. Il était étonnant qu’un si petit morceau de femme ait pu se transformer en un instant en un de leur prestigieux dragon. Mais ce qui la médusait le plus était sans doute la manière dont elle avait perçu les rêves. Elle y avait participé sans y entrer complètement. Elle détenait en elle une force qui l’isolait des mondes tout en la liant intimement à leurs éléments. Et cette force était issue de son propre sang. Ses pensées ne cessaient de revenir aux évènements qui s’étaient déroulés sous ses yeux. Elle tenta de plonger dans ceux de Sanz mais il gardait les siens rivés sur l’elfe. Plongée dans ses réflexions, elle ne prit d’abord pas garde à son environnement. Mais un bruissement ressemblant à un froissement d’aile conduisit son regard vers le fond de la grotte. Le phœnix déroulait son cou comme s’il sortait d’un long sommeil. Il dépliait lentement son corps, laissant apparaître ses flancs de feu et parsemait l’air de crépitements légers. Une lumière irisée émanait de ses ailes et projetait sur les murs des reflets chatoyants. Ses plumes étaient autant de flammes bleutées dans lesquelles se reflétait le monde. Ainsi redressé, il s’avançait vers le groupe dans le seul but de plonger son bec dans l’eau fraiche de la fontaine. Quand il eut assouvi sa soif, une voix grave que Cassiopée reconnut pour être celle de Sanz mais dont l’immense créature usait sans ruse, atteignit leurs esprits :
« Etre au bout du silence le dernier effort avant de, lentement, s'endormir. Je suis un ciel trop bas, trop lourd, qui s'enfonce dans un cercle de mer triste comme une vague houleuse. Elle crie en murmurant ces serments de verre brisés dans l'écume transparente. Vois, c'est un miroir. Nous n'irons plus dans les cours bruyantes où le monde crisse des paroles de vents. Nous n'irons plus à l'ombre creuser citadelles de lumière. Etre au bout de ce moment, là, dans la rengaine étrange de nos nuits de remord, être l'effort qui s'endort. Vois, c'est un miroir. Je suis un vieux barbare à l'œil bleu qui te sait, frappée d'angoisse, à me fixer comme on fixe l'horreur. Regarde mon œil plus bleu que bleu n'est lorsque tout déserte au ciel, même le Temps. Mon front taché de ton nom, tu le vois ainsi qu'un théâtre de singes écroulés, ou l'on attend encore que le voile se déchire. Crissement de vérité: Vois, je suis un miroir. »
Sanz leva les sourcils, il reconnaissait ses propres mots derrière le son de sa voix rauque que le phœnix rendait à la perfection. Mais soudain, le ton de la voix s’adoucit, prenant l’intonation et la note plus aigue de Cassiopée, elle coula comme une eau vers eux :
« Pour le feu tremblant qui jamais ne s’éteint
Dans les passes brûlantes d’un long corridor Garni de mordantes colères d’un rêve sans remords.
Pour les torrents qui se tordent, épuisés, en un vin dont les larmes se saoulent en prophétisant demain.
Pour la voix qui appelle au cœur de la tourmente Et le rire de la femme devant le miroir qui vous hante
Je t’offre la croyance d’un nœud qui s’enlace sans fin, Dragon du fond des temps, flots de mots passionnés ou amers Sous le souffle du vent quand remonte la marée vers les rives des frères
Je m’enfonce jusqu’au cou pour ne plus respirer que par le Sang Je me laisse dériver sans peur poussée par le lien tout-puissant Je fais corps avec lui et j’en fais mon serment »
Cassiopée, à son tour sursauta. Elle reconnaissait le serment qui l’avait lié au Sang dans les paroles du phœnix.
Elle s’approcha de lui et voulut lui poser la main sur les pennes brûlantes mais le phœnix disparut comme par enchantement.
Ils restèrent ainsi, un moment sans parler, les yeux encore agrandis par la magie du moment. La grotte leur paraissait maintenant terne, sombre et froide en l’absence de la créature et chacun se pelotonna sur sa propre chaleur, conscient que l'instant présent était lourd de révélation. Ils écoutaient passer la nuit, repliés sur eux-mêmes mais les yeux ouverts, surveillaient les ténèbres.
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| | | Méli Coordonnateur Rôliste
Nombre de messages : 1377 Age : 37 Localisation : Débarquée Date d'inscription : 05/02/2011
Personnages RP Pseudo: Nayima Pseudo : Afenwé Pseudo : Haesobia Hardenthun
| Sujet: Re: [ Confréries Sang]Voies de Guérison Jeu 10 Nov - 23:47 | |
| Le Prince se releva. Le sang agissait. Espoir fragile. Soulagement. Le Prince parlait à leurs ennemis. Incompréhension. Danger. Le Prince réagit. Colère. Possession. Obstination. Résolution. Le Prince me regarde. Froide détermination. DECHIREMENT *********** Nayima s’était transformée en dragon pour protéger son groupe. Prenant instinctivement l’apparence des majestueux Dragons de pierre, elle l’avait cependant eu le temps, ou la possibilité, de s’adapter à un tel esprit. Le dragon couleur obsidienne observait la discussion. Il semblait à Nayima qu’il manquait un élément fondamental pour compléter l’esprit du dragon. Ses réactions étaient bien plus proches de l’instinct animal que de l’être raisonné. Il lui manquait la sagesse, le poids de l’Histoire, la naissance et la vie d’un dragon. Ainsi, sous cette forme, elle ne serait dirigée que par l’unique pensée qui l’avait amené à se transformer : protéger son groupe. Elle observait donc la discussion, attendant le moment de l’attaque, de protéger le Prince des intrus. La dernière pensée du dragon, alors que son flanc se déchirait sous l’impact, que son esprit disparaissait sous l’assaut de la douleur, fut « trahison ». ************ La jeune elfe était désorientée, son esprit aussi comateux que son corps. Trop de transformations. Trop de sang perdu. Trop d’énergie brûlée. Elle était envahie par une telle lassitude. Elle ne voulait pas se réveiller, mais l’eau, piqûre glaciale sur ses membres engourdis, la tirait de sa léthargie. Son esprit refusait, il s’attachait désespérément à cette douce torpeur. Le froid s’insinuait au plus profond de son être. Puis ce fut une forte chaleur qui éveilla ses sens. La chaleur accueillante d’un feu au plus profond de l’hiver. Désemparée par des sensations contradictoires, Nayima cessa de lutter. Lasse, elle se réveilla. Lentement, elle ouvrit les yeux. Elle attendit, incapable de bouger, incapable de réflexion. | |
| | | Lumeï Coordonnateur Rôliste
Nombre de messages : 556 Age : 34 Date d'inscription : 06/11/2009
Personnages RP Pseudo: Mielle/Miel Pseudo : Lumeï Pseudo : Mluïe
| Sujet: Re: [ Confréries Sang]Voies de Guérison Jeu 17 Nov - 14:08 | |
| D'apparence effacée, la créature de feu s'était soustraite à la vision commune. Renvoyer un miroir d'images, d'illusions aux créatures aveugles était chose facile. Amusante.
Trompés par l'absence visuelle du phénix.
Une voix, quelques notes dans la tête de Nayima. Seulement cette créature particulière. Tout de suite, il n'était question que d'elle. Quelques paroles d'arbres sages qui se glissent dans son esprit. Tout fait silence autour d'elle pour apaiser ses morsures au corps, à l'âme. Règne de la plénitude. L'esprit du phénix ne lui parlait pas. Ses ailes, celle qui le font voler, protégèrent avec force l'esprit de Nayima. L'enfermant dans un rêve. Un autre rêve perdu dans l'univers dont la clef est secrète. Protection. L' elfe-nymphe parle le langage des arbres. Celui des choses vivantes. Ce langage qui décrit et qui voit au-delà des mots humains. Un seul mot pour une chose, c'est trop peu. C'est si pauvre. Nayima parle. Ressent ce langage ineffable. Et le Phénix protège. Dans un rêve, on ne peut mourir, pouvant uniquement perdre des bouts de soi qui s'égarent dans des méandres biscornus. Obscures. Mais on existe et on demeure. On est immobile dans le souffle du vent comme les étoiles qui jamais ne bougent. Des images, des sensations qui rappellent que dans un rêve, on est ce que l'on souhaite. La puissance des convictions et la limpidité de notre regard, sa transparence doivent être une allumette. L'elfe-nymphe voit et ressent.
- Vois comme un gouffre rempli de lumières luit dans l'éternité.
Une voix, douce et calme. Sécurité dans cette vision retirée. Des mots-phénix glissés dans la voix sylvestre qui perce le silence. Le silence de l'immense désert. Désert vert, désert jaune. Un peu des deux par ambivalence. Dans le vert s'émancipent des traînées jaunes d'or. Un jaune qui dort paisiblement dans les bras du vert. Désert entièrement nu. Plein seulement de deux esprits. Un, désorienté, marche prudemment sur ce fil d'incertitude. L'autre, serein, contemple et chante l'indicible. Deux empruntes légères que le Phénix a figé dans le temps.
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| | | Méli Coordonnateur Rôliste
Nombre de messages : 1377 Age : 37 Localisation : Débarquée Date d'inscription : 05/02/2011
Personnages RP Pseudo: Nayima Pseudo : Afenwé Pseudo : Haesobia Hardenthun
| Sujet: Re: [ Confréries Sang]Voies de Guérison Sam 19 Nov - 3:30 | |
| Totalement à la merci des pensées, des sensations des autres, Nayima, épuisée, blessée, se laissait porter par la tempête. Elle avait sentie la douce sérénité de la Forêt qui tentait de la protéger, mais elle n’avait pas eu la force de s’y accrocher. Un feu brûlait sa peau comme son âme. De la blessure héritée de la trahison du Prince, Nayima sentait une faim dévorante et impitoyable. Il lui semblait que des milliers de voix essayaient d’envahir son esprit, son corps. Un chant, à la fois lointain et proche, l’étourdissait. Trop faible, trop abasourdie, elle était incapable de seulement commencer à réellement entendre la chanson.
La chaleur qui l’avait tiré de son tranquille abandon semblait se rapprocher. Les voix, les sensations, le chant, toutes ses perturbations s’éloignaient dans le même temps. La chaleur protectrice l’isolait, lui offrait un havre de paix, lui offrait le silence. L’isolement cessa, Nayima fut à nouveau elle, mais ailleurs. Elle fût elle, avec sa peine et sa douleur, mais elle était maître d’elle, elle n’était plus le jouet de sentiments, de sensations incontrôlables. Maître dans ce monde, maître d’elle, Nayima reprenait force, confiance, foi.
« Vois comme un gouffre rempli de lumière luit dans l’éternité »
C’était sa voix, mais ce n’était pas ses pensées. Un doux espoir offert par son sauveur. La présence de son protecteur lui donnait courage. Une présence intemporelle, à la fois semblable et différente de la Forêt. Comme avec elle, les mots n’étaient pas nécessaires, une compréhension instinctive. Nayima ne saurait expliquer tout ce que ces entités pouvaient transmettre ; pas uniquement le peu de saveur des mots, mais des images, sensations, convictions, odeurs ; tels des souvenirs qui nous seraient propres.
Son protecteur lui laissait la possibilité de se comprendre, et de devenir forte. Il lui laissait le temps car dans ce monde, le temps ne court plus. Soutenu, Nayima devait ériger ses défenses pour stopper le feu dévorant. Elle devait également reprendre des forces pour le combattre. Sous l’observation sereine de la présence bienveillante, Nayima entretenait les graines de la rage et de la volonté. Lorsque leurs racines seront tellement profondes qu’elles seront indélogeables ; lorsqu’ils deviendront des arbres si gigantesques que leur cime disparaîtra ; alors Nayima sera prête à combattre le monde, à combattre la présence maléfique qui dévorait son corps, son âme. | |
| | | Lumeï Coordonnateur Rôliste
Nombre de messages : 556 Age : 34 Date d'inscription : 06/11/2009
Personnages RP Pseudo: Mielle/Miel Pseudo : Lumeï Pseudo : Mluïe
| Sujet: Re: [ Confréries Sang]Voies de Guérison Sam 26 Nov - 0:59 | |
| Rêve serein qui transforme ses composants magiques, humains. Extraordinaires. Dans cette métamorphose aquatique, le calme est une rivière qui envahit l'âme et les flux vitaux. Comme une substance invisible étalée en nos sens. Impalpable, mais dont l'effet se réalise en un instant. Cette rivière rassemble les torrents. Celle-ci est plus sage. Elle devient force. Et se faufile entre les pierres. La rivière happe l'air. Seul le vent est une force égale.
Le bruit dans l'âme de l'elfe, il s'ébroue. Se débat. Calme. Sérénité. Le bruit devient souffle. Chuchotement qui se perd en silence. Des mots qui se taisent. Une douleur qui s'apaise. Le vent prend la douleur et l'emmène. L’étouffe sans remord. Le vent aphone, dans ce rêve. Ce monde étrange. Un fil. Un fil que l'âme de l'elfe suit. Comme un horizon qui se perd et plonge dans la mer. Au fond, il y a les couleurs. L'essence de la vie.
De nouveau, cette voix sylvestre qui s'ébauche comme un croquis au bout des lèvres.
- Attrape. Retiens.
Cet élan fait courir dans le désert vert jaune. Nayima déploie sa force. Court. Attrape dans le rêve des bouts de monde dans le néant.
- Si tu les manges, ils auront le goût que tu leur donnes.
D'un regard interrogateur, l'elfe-nymphe hésite. Essaye de retranscrire la lueur qui habite les yeux du phénix. Les yeux d'ébène. Les yeux brillants. Regard de la créature enflammée. Amusé. Parfois, le regard est un livre quand il se laisse feuilleter. Nayima ferme les yeux à demi afin de percer les secrets de l'oiseau. Quelle âme, quelle vie ? Car quelle vie veux-tu voir, Âme ? Les doigts resserrent les bouts de monde. Frais comme l'herbe au matin. Les mains se rapprochent du visage de l'elfe-nymphe qui, la bouche entre-ouverte, en une aspiration, avale goulument ces bribes de couleurs. Puis, en un claquement de doigts, le bruit, de nouveau qui teinte ses oreilles. Celui du combat qui a demeuré dans un autre monde pendant que silence se faisait dans un autre. Retour à ce rêve sanglant. Ce rêve plein d'histoires en bataille. De personnages sur le fil qui s'emmêlent. Un rêve-bobine un peu rougi. Le phénix a verrouillé la porte du désert vert jaune. Ce rêve échappe à l'elfe. Comme l'eau entre les doigts d'un humain. Comme l'air à leurs yeux aveugles. D'abord clos, les yeux elfiques s'ouvrent sur la scène où elle devait être. Là. Avec tous les autres. Réveil. | |
| | | Méli Coordonnateur Rôliste
Nombre de messages : 1377 Age : 37 Localisation : Débarquée Date d'inscription : 05/02/2011
Personnages RP Pseudo: Nayima Pseudo : Afenwé Pseudo : Haesobia Hardenthun
| Sujet: Re: [ Confréries Sang]Voies de Guérison Lun 28 Nov - 3:43 | |
| Le phénix avait permis à l’elfe de retrouver des forces, de soigner ses blessures ; il lui avait donné le temps nécessaire pour accepter, pour que son âme, son esprit, ait le courage nécessaire. Le rêve s’effrita et Nayima se réveilla dans la grotte. De ses blessures, il ne restait qu’une longue entaille qui traversait son ventre. Son sang luttait pour reconstruire, mais la plaie ne se refermait pas. Nayima entendait les voix se précipitaient vers elle. Les voix qui possédaient le Prince.
Le Phénix avait stoppé la progression du mal. Mais celui-ci luttait. De même, le sang de Nayima repousser cette protection étrangère. La défense ne durerait pas éternellement. Le Prince l’avait condamné à la mort.
Trahison. Ce mot hantait Nayima alors que son regard se braquait sur le Prince. Elle voulait comprendre, alors elle utilisa son empathie. Telle une flèche, son don se focalisa sur l’homme. Il trouva une brèche, le lien qui les reliait dorénavant.
Alors elle entendit, d’abord un avertissement. Elle n’eût pas le temps d’en trouver l’origine, elle devint sourde. Sourde du choc de milliers de voix qui résonnèrent brusquement. Alors elle hurla. Elle hurla pour faire fuir la folie. Elle hurla jusqu’à ce que son propre hurlement surpasse les voix. Elle hurla jusqu’à pouvoir couper son empathie.
Elle venait de voir son avenir. Elle deviendrait folle. Quand le mal de la blessure creusera ses défenses, alors elle mourrait probablement de démence. Son sang ne protégerait que son corps, ne stoppant que la progression physique. Lui seul ne serait pas assez puissant.
A nouveau, elle braqua son regard sur le Prince. Un regard cette fois hanté par l’incompréhension.
« Pourquoi ? Pourquoi me faire subir ceci ? Pourquoi une mort si cruelle ? » | |
| | | Cassiopée Héliaste
Nombre de messages : 9868 Age : 66 Localisation : Les pieds sous l'eau, la tête au delà des étoiles. Date d'inscription : 05/01/2008
Personnages RP Pseudo: Cassiopée Pseudo : Maelun Pseudo : Lucia
| Sujet: Re: [ Confréries Sang]Voies de Guérison Jeu 1 Déc - 4:07 | |
| Le ciel nocturne resta aussi noir que l’espace empli du vide. Les étoiles qui demeuraient à jamais présentes pour Cassiopée n’étaient pas visibles. Seule une tiédeur reposante sembla se poser près deux. C’était comme si un souffle chaleureux baignait la scène et venait recouvrir le corps de Nayima d’une brume d’été. Des couleurs chatoyantes parvenaient à l’esprit de Cassiopée. Simples évocations de lumières. La silhouette de l’elfe reposait à même le sol et la Dame du Sang pouvait y contempler une longue blessure ouverte qui lui barrait le flanc. Comme en songe, il lui semblait percevoir la vague de chaleur s’y attarder, la baiser, y laisser une trace d’étincelles d’or. Mais c’est en fermant les yeux que cette sensation devenait la plus forte. Quand Nayima ouvrit les siens, elle chercha le regard de Sanz qui demeurait droit devant elle, sans un soupir, sans une défaillance. Il l’observait autant que Cassiopée surveillait la nuit.
Lorsque l’elfe hurla en se tordant de douleur, elle se précipita pour l’aider. Mais ses gestes étaient sans effet. La créature semblait se battre avec un mal bien plus violent qu’une simple blessure. Cassiopée en connaissait la cause.
Et quand Nayima supplia :
- Pourquoi ? Pourquoi me faire subir ceci ? Pourquoi une mort si cruelle ?
Elle regarda Sanz avec dureté.
-Le porteur n’est donc plus capable d’assumer seul sa charge ?
Cette femme n’a pas la capacité de se guérir elle-même. En l’imprégnant du Sang, tu as failli à contenir le poids de ta peine et tu lui fais porter un fardeau qu’un être commun ne peut supporter. Sa conscience encore vivante nous montre à quel point elle est exceptionnelle, mais je ne te laisserai pas la violenter plus. Son exception autant que la marque cruelle dont tu l’as lacérée nous obligent à la purifier. Nous devons agir rapidement.
Le visage de Cassiopée exprimait à présent la détermination qui l’animait.
Puis, elle se tourna vers la femme qui commandait aux bêtes.
-Et toi !! Pourquoi es-tu encore là ? Pourquoi ne te sauves-tu pas pendant que tu le peux encore ? Sauve-toi ! Ne vois-tu pas quelle faim couve ici ? Veux-tu donc finir dépecée, vidée de ton sang ?
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| | | Melow Coordonnateur Rôliste
Nombre de messages : 699 Age : 30 Date d'inscription : 17/07/2011
Personnages RP Pseudo: Vasariah Pseudo : Lirsha Pseudo :
| Sujet: Re: [ Confréries Sang]Voies de Guérison Ven 2 Déc - 17:54 | |
| Vasariah s’était perdue, rêves et réalités se calquaient et elle ne savait plus où elle en était. Les évènements s’étaient accélérés sans qu’elle ne parvienne à reprendre ses esprits. Elle les suivait donc à distance, comme une spectatrice, un témoin.
Mais les paroles de la femme la tirèrent de cette passivité :
- Et toi !! Pourquoi es-tu encore là ? Pourquoi ne te sauves-tu pas pendant que tu le peux encore ? Sauve-toi ! Ne vois-tu pas quelle faim couve ici ? Veux-tu donc finir dépecée, vidée de ton sang ?
- La dame des étoiles a raison Vasariah, nous devons partir, nous n’avons rien à faire ici. Seule la mort nous attend si on reste. Or ce n’est plus notre combat.
Les pensées d’Ily faisaient écho à celles de sa maitresse. Cet endroit était nocif et les détruiraient. Une pointe de culpabilité l’empêchait cependant de prendre ses jambes à son cou.
- Partir comme des lâches et les abandonner à la mort. Est-ce vraiment que tu veux qu’on fasse ?
- Ils se débrouilleront très bien sans nous, et tu le sais. Nous ne leur sommes d’aucune utilité. Ce combat n’est pas le nôtre. Allons-nous-en, s’il te plait.
Vasariah acquiesça silencieusement, et se rapprocha de l’elfe qui se tordait de douleur à même le sol.
- Nayima, l’aventure commence maintenant pour toi. Une aventure qui sera faite de souffrance et de douleurs, mais aussi d’amitié. N’oublie jamais qui tu es. Je tenais à te donner cet objet. C’est un sifflet dont seul Ily peut entendre le son, et ce, à n’importe quelle distance qu’il soit. Si jamais je peux t’être d’une quelconque aide, siffle dedans, et nous viendrons.
A travers les brumes de sa souffrance, la main de l’elfe se referma sur le sifflet et un éclair de lucidité traversa ses yeux. Elle ouvrit la bouche mais seul un gémissement de douleur en sortit.
Vasariah se tourna ensuite vers les deux puissances :
- Bonne chance. Puissiez-vous survivre à cette nuit.
Ombres parmi les sapins, ils s’enfoncèrent dans la foret, et la nuit se referma sur eux. | |
| | | Lumeï Coordonnateur Rôliste
Nombre de messages : 556 Age : 34 Date d'inscription : 06/11/2009
Personnages RP Pseudo: Mielle/Miel Pseudo : Lumeï Pseudo : Mluïe
| Sujet: Re: [ Confréries Sang]Voies de Guérison Mer 14 Déc - 1:34 | |
| Ombres parmi les sapins. Puis lumières en leur cime. Ils s'enfoncèrent dans la forêt. Il sortirent de l'ombre pour s'introduire dans un halo presque aveuglant. Un halo sans intensité désastreuse pour les yeux. Non violent. Mais une lumière tellement vive, tellement claire qu'elle ne laisse aucunement percevoir les choses environnantes. La nuit s'était refermée sur eux. Puis, en un instant, la situation avait basculé. S'était retournée. Modifiée. Comme la rencontre improbable du soleil. De la lune. Enveloppés dans ce halo de lumière, lune et soleil formèrent un étrange duo. Couleur sable. Feu. Couleur coton. Les trois en pastel étalées tout autour de Vasariah et son compagnon de route. Compagnon d'âme. Les yeux écarquillés, elle contemple le spectacle d'un monde caché qui se révèle enfin. Comme une révélation à celui qui a toujours su. Jamais vu. Qui d'un coup voit. Mais que voit-on ? Qu'y voit-on dans ce monde, cette révélation aux yeux ? Un semblant d'illusion qui frappe l'esprit, qui illumine son regard. Le réel, l'abstrait, qu'importe. Ce qu'il faut savoir c'est pourquoi. C'est comment. Ce lieu ocre de festin solunaire est comme la première fois où l'on découvre la mer. Imaginée par récits récoltés. Racontée. Imaginée par projection. Comme une image supposée que l'on superpose alors à la réalité. Quelles similitudes, quelles différences ?
D'un coup d'ailes vigoureux, le phénix frôla Vasariah. Légèrement. Avec plume dorée. Portée par le souffle discret d'un vent amical.
- Dans le souffle qui t'amène ici, tu vois que tout et rien sont étroitement liés. En évitant l'ombre, tu t'enfonces dans la lumière.
Le phénix usa de la voix de Vasariah pour s'exprimer humainement. Pour lui transformer son langage.
Le silence s'amuse à tourner dans l'air tiède.
- Est-ce que tu sais où tu vas ? | |
| | | Melow Coordonnateur Rôliste
Nombre de messages : 699 Age : 30 Date d'inscription : 17/07/2011
Personnages RP Pseudo: Vasariah Pseudo : Lirsha Pseudo :
| Sujet: Re: [ Confréries Sang]Voies de Guérison Ven 23 Déc - 3:45 | |
| Vasariah s’était avancée d’un pas décidé dans la foret, quand une vive lumière la fit s’arrêter.
Aveuglée, elle leva sa main pour protéger ses yeux. Mais petit à petit les couleurs éclatantes s’atténuèrent, et alors Vasariah vit. Elle ne vit pas avec ses yeux, mais avec son âme. Elle avait l’impression de renaître. Une sensation de plénitude l’envahit pendant un instant. Pour la première fois, elle eut le sentiment d’être et avoir, de savoir et comprendre, de posséder et donner. Cette douce lumière lui apportait la vérité. Et cette vérité était comme un baume sur son âme. Jamais auparavant elle n’avait connu cet apaisement, cette sensation de communion totale autant avec la nature, que les hommes ou les bêtes. Sa sensibilité semblait exacerbée au maximum. Elle était une entité.
Et aussi fugacement qu’il était venu, ce savoir repartit. La sérénité déserta ses membres, ses muscles se détendirent, ses épaules s’affaissèrent, et sa nuque ploya. Alors, une présence la frôla, un volatile, plumes dorées…
Comme une brise, sa propre voix résonna clairement dans la foret :
- Dans le souffle qui t'amène ici, tu vois que tout et rien sont étroitement liés. En évitant l'ombre, tu t'enfonces dans la lumière.
Puis une question :
- Est-ce que tu sais où tu vas ?
- Savoir où je vais ? Sa voix se teinta d’amertume. Il y a une année de cela, j’ai quitté mon monde. Depuis j’erre telle une vagabonde. De maison je n’ai pas, de famille je n’ai plus. Je vais où mes pas me mènent, le destin est mon maitre, le hasard mon amant. Néanmoins j’ai entendu parler d’Atalantë, j’aimerais donc m’y rendre mais mon compagnon n’aime pas vraiment l’humidité : quand il y a de l’eau, minet râle…
- Naturellement, c’est froid, ça mouille, ça enlève notre odeur, et ça colle !
Pour toute réponse, sa maitresse leva les yeux au ciel, et se tourna vers le phénix :
- Peut-être pourrais-tu m’aider ? | |
| | | Lumeï Coordonnateur Rôliste
Nombre de messages : 556 Age : 34 Date d'inscription : 06/11/2009
Personnages RP Pseudo: Mielle/Miel Pseudo : Lumeï Pseudo : Mluïe
| Sujet: Re: [ Confréries Sang]Voies de Guérison Lun 26 Déc - 1:52 | |
| Les arbres peints d'ocre et de nuage sourient à Vasariah. Les yeux du Phénix, tranquilles, la regardent. S'il y a du bruit dans la forêt, alors il est possible que les étoiles l'absorbent. Car en ce lieu, seul Vasariah, son compagnon et le Phénix peuvent user de langages, de tours. Faire naître une explosion magique de sens et d'incompréhensible. Maîtres de vision. Des créatures qui donnent naissance à des idées, des mondes. Des créatures qui manient l'imaginaire de l'esprit. Du réel. De l'aide pour avancer sur le chemin. De l'aide qui orienterait son destin. Veux-tu errer, Vasariah ? Veux-tu que le Phénix oriente ton errance ? Les choix sont multiples. Les possibilités infinies. Différentes. Qui sait où Vasariah ira. Le Phénix le sait-il lui même.
Regarde les arbres. Regard du Phénix qui se porte sur un arbre.
- Tu regardes ineffablement ton chemin avant de t'y aventurer, devine le Phénix, empruntant comme toujours la voix de son interlocuteur.
Vasariah, sourcils froncés, hausse des épaules. Peut-être. Peut-être pas. Peut-être jamais ou un jour. Un Phénix peut-il lire dans les âmes ? Savoir comment les Hommes avancent ? La manière dont ils vont procéder pour choisir ? Un Phénix sait-il tout cela ? Vasariah le sait-elle elle-même ? Qui sait comment il choisit ? Les pensées en errance dans un monde abstrait, le regard de la femme hésite. Il se perd. Se retrouve. Il fixe l'arbre qui attise la curiosité de la créature lumineuse. L'arbre. Cet arbre. Qu'a-t-il de si important. Ses racines sont plantées et nourries dans et par la terre, leur mère. Son tronc, vigoureux s'émancipe dans le ciel comme un oisillon qui apprend à voler. Quoi, cet arbre volerait-il ? Son poids pourtant est bien trop important pour permettre une telle chose se réaliser. Improbable. D'après tout jugement humain. Mais les Hommes, ils ne savent rien. Leur présomption piétine leurs maigres savoirs. Leur fait croire que les illusions sont des réalités permanentes. Ils s'attachent à ces mondes branlants sans même apercevoir la moindre fissure qui parcourt indéniablement leur base. Puis l'arbre. Il grimpe dans le ciel. Il caresse les étoiles qui mangent le bruit. Celui qui est inutile. Celui qui s'écrase sur le sol. Dans un fracas terne et sans couleur. L'arbre se balance en hauteur, les racines accrochées au monde.
- Les arbres sont des chemins.
Oui. Un chemin qui a pris une certaine accroche pour grandir. Qui s'est musclé d'une certaine manière pour être fort. Pour remplir le vide au dessus de sa cime. Une force. Un chemin. Un choix est gravé dans chaque branche.
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| | | Melow Coordonnateur Rôliste
Nombre de messages : 699 Age : 30 Date d'inscription : 17/07/2011
Personnages RP Pseudo: Vasariah Pseudo : Lirsha Pseudo :
| Sujet: Re: [ Confréries Sang]Voies de Guérison Lun 26 Déc - 3:18 | |
| Dans le silence de la foret, Vasariah promena son regard autour d’elle. Les sapins se dressaient majestueux, leurs cimes semblaient défier les cieux. Tout était si calme. Son regard se posa sur un de ces arbres, et il se voila alors imperceptiblement.
- Parfois cher Phénix je me dis que j’aimerais être un animal, ou un végétal. La vie parait tellement facile pour eux. Ils n’ont pas de sentiments ou d’envies, que des besoins. Alors que nous autres êtres humains, nous nous interrogeons sans cesse. Pourquoi ? Comment ? Quand ? Dans quel but ? Nous devons sans cesse faire des choix. Et ces choix peuvent autant apporter satisfaction et bonheur, que regrets et aigritude. Comme je te l’ai déjà évoqué, l’année dernière j’ai fait le choix de quitter mon monde. Et crois-moi, ce choix je le refait, ou non, chaque nuit que l’Unique a faite. Par mon choix, j’ai trahi mon pays, et violé le serment de fidélité qui me liait à mon Roi. J’ai tourné le dos à mes amis, et abandonné ma famille. J’ignore si j’ai prise ou non la bonne décision. J’ignore ce qu’il est advenu de mes proches. J’ignore si le Royaume est encore debout. J’ignore si en retournant en arrière, je referais ce choix là. Mais je sais que je dois maintenant aller de l’avant. Mon passé est derrière moi et je dois m’en servir pour y puiser la force de continuer. Mettre un pas devant l’autre, marcher sans objectif aucun, c’est très dur. Si je n’avais Ily à mes côtés j’aurais abandonnée depuis longtemps.
- Petit oiseau, ce que ma maitresse essaie de t’expliquer, c’est la difficulté du choix. Il faut du courage pour l’assumer mais il en faut également pour choisir. Braver l’indécision et s’imposer, cela demande une certaine volonté.
- Tu regardes ineffablement ton chemin avant de t'y aventurer, devine le Phénix, empruntant comme toujours la voix de son interlocuteur.
Vasariah haussa les épaules. Elle plongea son regard dans le petit arbre. Elle était perdue. Elle savait qu’un choix s’imposait à elle. Un choix douloureux, mais obligatoire. Il fallait qu’elle fasse le deuil de son passé. Aujourd’hui deux chemins s’ouvraient à elle. Soit elle revenait sur ses pas, elle repartait dans son monde rejoindre sa famille, et œuvrer pour la sauvegarde du Royaume. Soit elle choisissait de tirer définitivement un trait sur sa vie passée, tacher d’oublier les siens et son pays, et aller de l’avant. Repartir ou rebâtir une nouvelle vie. Décisions, décision, comment faire le bon choix ?
- Les arbres sont des chemins.
La voix du Phénix résonna doucement dans sa tête. Un choix est gravé dans chaque branche… Il suffirait donc de savoir saisir la branche.
- Jamais je ne pourrais oublier les années qui viennent de s'écouler. Je n'oublierais pas ma maison, ni ma famille. Mais je dois arrêter de vivre dans le passé.
Sa voix n'était qu'un murmure, et pourtant ses prunelles étaient brulantes de volonté.
- Merci Phénix.
Les yeux d'ambre du fauve se plongèrent dans ceux dorés de l'oiseau, et l'amitié autant que le respect et la gratitude s'y reflétèrent. | |
| | | Lumeï Coordonnateur Rôliste
Nombre de messages : 556 Age : 34 Date d'inscription : 06/11/2009
Personnages RP Pseudo: Mielle/Miel Pseudo : Lumeï Pseudo : Mluïe
| Sujet: Re: [ Confréries Sang]Voies de Guérison Mer 4 Jan - 1:43 | |
| Deux regards qui se parlent et dessinent des mots dans le ciel. Car le regard est un de ces multiples langages terrestres. Deux regards qui, à un moment donné dans leur entrecroisement vital, se rencontrent. Se sont cherchés. Ont écouté. Puis ont compris.
- Regarder. Correctement.
Alors le phénix tourne la tête. Ses yeux, toujours, fixent Vasariah puis son compagnon. Aléatoirement. Il y a un monde dans leurs yeux. Une histoire. Des histoires. Les leurs. Celles de ceux qu'ils ont rencontré. Celles de ceux qu'ils rencontreront, mais cela ils ne le savent pas encore. Ce sont des mondes qui tâtonnent les montagnes et les vents. Ce sont des mondes qui s'élargissent quand on leur parle. Qui volent quand on les effraye. Puis plongent lorsqu'ils sont passionnés. Phénix regarde. Écoute. Sent. Il y a. Partout, il y a. Alors, quelque soit le lieu Vasariah et son ami cher sauront prendre, user, contempler, se construire en leur histoire commune et individuelle. Sauront puiser en la richesse des autres leur propre richesse. Alors, quelque soit le moment, eux deux sauront s'épanouir en quelques assurance. Acquérir de nouveaux mots dans leur regard. Une émancipation à la fois terrienne et aérienne. Qu'ils sachent tomber, comment tomber et voler, comment voler.
Des pas fermes. Sûrs. Aventuriers. Dans leurs regards.
Le Phénix. Il les regarde. Sa tête, à nouveau replacée comme à son origine, semble dessiner l'élan d'un envol. Suivies par ses ailes, ses plumes s'activent et réchauffent l'air. L'envol se transforme. Le vol se réveille et les ailes font frémir quelques molécules dans l'air. Quelques brins d'invisible.
Puis, cette lumière blanche s'évanouit avec douceur et s'inverse en une obscurité profonde. Celle cherchée auparavant par les deux compagnons. Le rêve a pris fin. Le morceau de réalité a glissé en la scène boisée. Les arbres dansent un peu partout dans la nuit. Malgré ce masque, on peut les voir sourire. Le monde dans le monde est parti en fumée. Son souvenir est un fer posé sur l'âme. Indolore. Les deux âmes peuvent reprendre leur chemin. Ou plutôt, le continuer.
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| | | Méli Coordonnateur Rôliste
Nombre de messages : 1377 Age : 37 Localisation : Débarquée Date d'inscription : 05/02/2011
Personnages RP Pseudo: Nayima Pseudo : Afenwé Pseudo : Haesobia Hardenthun
| Sujet: Re: [ Confréries Sang]Voies de Guérison Ven 6 Jan - 2:37 | |
| Nulle réponse l’attendait. Nayima cessa de chercher des explications aux derniers évènements. La colère se fit sourde, la colère enfla. Elle n’était pas un objet, elle n’était pas une chose que l’on pouvait balader, blesser, manipuler à loisir.
Ce Prince prétentieux pensait avoir des droits sur elle ! Etait-elle son animal ? Qui était-il pour arriver ainsi, l’attaquer, la mutiler, invoquer un droit de possession sur elle ?
La rage se fit froide. Elle regarda le Pince espérant trouver quelque chose prouvant du regret, peut-être même de la pitié. Mais rien de tel ne brillait dans les yeux de l’homme. L’elfe avait même du mal à y trouver une trace d’humanité.
Si elle devait mourir, cela ne serait certainement pas auprès d’un être sans cœur, insensible. Même si Dame Cassiopée avait reproché son comportement au Prince, elle ne pouvait accepter de rester plus longtemps. Alors, après un dernier regard d’excuse pour Cassiopée, elle quitta la grotte.
Elle était elfe, elle était également enfant chéri par la Forêt. Elle sembla disparaître parmi les arbres. Un moment silhouette humaine, le moment suivant intégrant si parfaitement la végétation, qu’elle n’était plus visible.
Elle courait, sautait d’arbre en arbre, agile comme seul un être ayant vécu si longtemps dans les bois pouvait l’être. Sa course n’était pas une fuite, mais une chasse. Elle traquait pour se retrouver. Elle filait à toute vitesse pour oublier sa peur, sa peine, sa rancœur. Elle recherchait avec empressement son courage, sa fierté, sa combativité.
La course nécessitait sa concentration, son agilité, afin d’éviter une chute mortelle. Ainsi, les sombres pensées ne pouvaient l’étouffer.
Elle errait ainsi sans but, avec seulement la volonté d’avancer et d’oublier. Elle arriva ainsi à l’orée des bois, près d’une falaise. Elle sauta sur une avancée rocheuse, et observa le lac quelques mètres plus bas. Le soleil qui se couchait offrait des flammes à la surface du lac.
L’elfe plongea gracieusement perturbant la calme étendue. Alors que le lac paisible était dorénavant parcouru d’ondes, Nayima apparut lentement à la surface, flottant sur le dos, paisible, comme si le liquide avait échangé son calme contre les tensions qui parcouraient l’elfe. La jeune femme resta ainsi, les yeux fermés, se laissant aller au grès des vaguelettes qu’elle avait créé.
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| | | Sanz Littéraire et rôliste
Nombre de messages : 1197 Age : 37 Date d'inscription : 26/08/2008
Personnages RP Pseudo: Hezeriel Shinobi ( I) Pseudo : Sanz Pseudo : Anwen
| Sujet: Re: [ Confréries Sang]Voies de Guérison Mer 18 Jan - 22:31 | |
| Immobile, face à la fontaine, le temps tournait en boucle. C'était ainsi que le rêve se voulait inviolable. Perdu dans un circuit fermé, nul ne pouvait entrer quand il se refermait. Et les personnages eux même étaient ignorant de ce qu'il pouvait bien arriver au delà. ***
Au delà, Un Dragon fixait le ciel et percevait les échos d'actes confus, de pensée affolée, blessée, d'histoire perdue. Ses longues ailes étaient repliées contre son corps géant. A côté de lui, paraissaient minuscules des chevaliers en armure d'étoffe ceint d'une couronne d'Immör. Leur regard sombre convergeait vers l'Aspect, attendant un signe, une réponse, à cette longue attente. Et longtemps il patientèrent, jusqu'à ce que le soleil courbe son envol et se perde sous les terres désertiques. Alors Il murmura : Nous les avons perdus, probablement confiné dans un cycle. Inutile de les chercher plus avant encore, quelque chose les a rencontré et étouffé leur trace. Ils réapparaîtront sûrement. Il est l'heure pour nous de préparer. Ils nous attendent. Finissant sur ces termes son discours il s'envola lentement dans la nuit qui s'étendait. Sur la terre, loin derrière lui, les destriers s'étaient activés et filaient sous une nuée de poussière. *** Quand enfin le chant du phœnix s' échappa lentement des esprits, que les consciences refleurirent à la surface, le Prince se tournait vers Cassiopée et dit d'une voix calme : Le Phœnix... a maquillé nos traces. Trop d'énergie dans un lieu fermé irradie nos essences. Nous sommes des soleils qu'on ne peut plus identifier. Il est temps de rentrer. Peu à peu, autour d'eux tandis qu'il parlait, les contours de la réalité s'ébranlaient et le monde semblait se faner, perdre couleurs et formes. La fontaine vacilla avant de se vider de son eau, jetant l'onde tout autour d'eux comme une vague dévorant tout sur son passage. Quand enfin elle les percuta de plein fouet, leurs yeux se fermèrent l'espace et d'une seconde, puis il se retrouvèrent dans une salle immense et richement décorée. Entourés d'invocateurs silencieux, Cassiopée reconnut une des salles d'invocations qui siégeaient dans les profondeurs du Palais. Endormi dans un rêve profond qui se désagrégeait lentement, placé dans un coin de la pièce. le Prince avait les traits reposées, et ses lèvres semblaient former un sourire. Au centre, le corps de l'elfe trempée d'une eau improbable semblait flotter dans l'air. La Protectrice se releva lentement, invitant les invocateurs à faire d'eux même. Leur tâche était faite, l'ombre était capturée. | |
| | | Lumeï Coordonnateur Rôliste
Nombre de messages : 556 Age : 34 Date d'inscription : 06/11/2009
Personnages RP Pseudo: Mielle/Miel Pseudo : Lumeï Pseudo : Mluïe
| Sujet: Re: [ Confréries Sang]Voies de Guérison Mar 24 Jan - 22:55 | |
| Le phénix, que les Hommes ne voient pas, pique du bec le rêve. Il se meut en retour d'un réel. Il se meurt en quelques instants consumés. Tout d'un coup. Bulle qu éclate. Larme qui tombe. Les grelots s'entrechoquent. La fin d'un monde se fait savoir. Mais le début d'un autre est à venir.
Cependant, il n'y a plus une once de trace dans ces infinis entrelacés. Bien sûr, cela fait naître des questions dans les esprits. Qui est qui ? Où sommes-nous ? Qui est où ? Puis où sont-ils ? C'est que la certitude de la mémoire oubliée a mangé les contours de l'horizon. Les rêves se modifient. Le monde change et le Hommes bougent sur la Terre comme des poissons enlacés par les océans. Plus rien ne se détecte. Et les présences sont invisibles à qui veut les voir. A qui veut les saisir. On ne tient pas un esprit. Sur la paume se sa main. Entre les doigts, il y a l'air qui glisse et qui chatouille la peau. Le frémissement d'un rire qui perle le vent. Présence invisible au yeux du monde. Présence invisible du groupe. Le monde est aveugle.
Phénix échappe le groupe dans la réalité. Phénix a secoué les rêves. Phénix pose sur chacun le miroir du monde. Ainsi. Tranquillement. Comme dans un désert. Invisible, aux yeux du monde. Invisible, dès cette seconde.
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| Sujet: Re: [ Confréries Sang]Voies de Guérison | |
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| | | | [ Confréries Sang]Voies de Guérison | |
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