[Lunaires] Venez à nous !

Les yeux grands ouverts, Jarwill cherchait ce qui restait de Cordelia. Un bout ici, un autre là. Il tenta d'en récupérer quelques uns pour faciliter la reconstruction de ce qui restait de la métamorphe, mais lorsque ceux-ci se trouvaient dans sa main, ils se prenaient d'une envie suicidaire et sautaient sur le plancher. L'étrange liquide, ou plutôt l'étrange gel, s'évaporait peu à peu.

Lorsqu'elle entendit la voix de l'ex femme, il chercha autour de lui quelqu'un pouvant être son interlocutrice.

- Hey chéri, c'est en bas que ça se passe.

Il baissa les yeux et vit ... Et bien ... Il ne sait pas ce qu'il vit. A par quelques phalanges à coté d'une bouche et un œil, il ne saurai décrire ce qu'il regardait. Il s’accroupit pour se mettre à la hauteur du tas de peau et de chair.

- Heu ... Ca va aller ?
- Je pense qu'elle en a vu des pires, tu ne crois pas ?

Alors qu'un œil roulait en direction du reste du corps, il laissa les filles discuter entre elles.

- Très bonne question ... Je me souviens assez d'un sac assez confortable, d'un trajet fort désagréable et puis du bel homme qui nous tiens ma sœur et moi.

Voyant Cordelia, redevenue elle-même, intriguée, Jarwill prit la parole :

- Ces deux dagues m'ont été forgées par un ami, mais je n'avais pas connaissance de leur véritable nature. Et puis à force, on est devenu inséparables tant par leur présence que par leur utilité pour me défendre.

Il baissa les yeux sur les deux lames brillantes, mais totalement noires. Tout en les rengainant il sourit.

- Je t'ai entendu dire que je suis un artiste, c'est exact. Mais ce n'est pas moi, hélas, qui ai forgé ces lames. C'est également cette compétence que j'aimerai mettre à votre disposition.

Erlidann, errant sans but après sa sortie des soutterrains lunaires décida d'aller boire un verre à la taverne, réfléchissant à ce qu'il avait appris sur la confrérie qu'il avait choisit de rejoindre quelques temps plus tôt.

Profitant d'un moment de répit après cette visite mouvementée, il était plongé dans ses pensées, déphasé, à moitié dans ce monde, à moitié dans les rêves, une étrange brume à peine visible mais colorée par endroits l'entourait comme une chappe iréelle autour de lui.

Buvant de temps à autres sa liqueur de mûre, il était accoudé, la tête penchée au dessus de sa chope. Son regard vide ressemblait à celui d'un somnambule.
(Ce qui, littéralement était vrai.)

Un chapelet de mots décousus sortait de sa bouche, suivant un fil de pensée qui lui était propre :

Et si... cristaux... magiques ... vivants ? ... Grendelor ... mort ... Ossements ... Lùthien ... Pandore ... Guerre ...

Une petite fille d’à peine 10 ans, regardais l'étrange monsieur qui paraissait absent de derrière le tonneau d’où elle se tenait.
Les cheveux noir et la peau hâlé, avec une jolie robe à froufrou rose indiquait qu'elle venait de famille riche, elle avait une petite bouille toute ronde avec des trait fin et un corps fin, mais musclé d'une petite fille sportive.
Cependant, la petite avait perdue la mémoire de sa vie, et d’ailleurs,étrangement, elle s'en fichait.
Elle tenait fermement une petite poupée de cire au longs cheveux d'or et aux yeux rouge avec une robe rouge et noir.
La petite fille, perdue, demanda à sa poupée

"pense tu qu'il faudrait que je lui parle? il a l'air de bien s'entendre avec lui même en parlant tout bas ainsi. Mais j'ai si faim, cela fait deux jours que nous marchons sans but, je me sent un peu faible..."

La poupée restant muette, la petite fille décida de se levé pour aller voir le mystérieux individu, mais ces jambes flanchèrent, et elle se vautra sur le sol, perdant au passage, sa précieuse poupée.
Cette perte lui fit perdre le contrôle, et elle paniqua. sa respiration s’accélérant par la colère, une étrange fumé noir sortie par sa bouche et alla s'enfouir à l’intérieur de la poupée, faisant, comme par magie, grandir celle ci de façon étrangement monstrueux. la poupée bavait de rage son visage se contorsionnait de façon fulgurante, la petite fille, endormie, ne contrôlait plus ce qu'il se passait.

Erlidann aperçu finalement Teysa qui se levait, un verre d'eau à la main, s'avançant vers l'endroit où il avait cru distinguer la jeune fille aux yeux révulsés et la peluche géante.

"Tiens, tu t'en vas déjà chef ?" lança-t-il d'un air enjoué. "J'ai cru voir une poupée géante mais je devais rêver..."

Se tournant vers la petite fille, il reprit : "Bonjour, qui es-tu ? Tu m'as l'air ... intéressante mais je ne saurais dire pourquoi. Tu as perdu ton chemin ?"

La petite Aikoh, un peu perdu, avait marché jusqu’au monsieur un peu effrayer, tenant fermement ça poupée.
Quelque chose clochait. Pourquoi l'autre monsieur de la table d’à côté se tenait tout à coup derrière elle alors qu'elle ne l'avait pas vu marcher?
Bah, après tout, elle s'en fichait. Elle se concentra de nouveau sur le premier homme, qui la regardais d'un air curieux. Toujours affamé, son ventre se tordit bruyamment et elle fit la grimace.

"Dis moi monsieur, comment tu t'appelles? moi c'est Aikoh, je suis perdue et j'ai très faim... Et soif, je peux rester un peu avec toi? Mais...Je n'ai absolument rien d'autre que ma poupée chérie."

Aikoh regarda derrière elle, et vit l'autre homme, toujours le verre d'eau à la main. Elle avait entendue le premier monsieur l’appeler "chef". Elle voulait plus de renseignement, tout cela l'intriguait, pour peu que les deux hommes voudraient bien d'elle.
Elle savait qu'une guerre était en court, ne savait plus comment, mais comme elle ne savait pas trop quoi faire d'autre, elle était déterminée à se battre pour la confrérie des lunaires, peu être que ces deux monsieur pourrait l'aider à trouver son chemin?

"Dis moi monsieur, comment tu t'appelles? moi c'est Aikoh, je suis perdue et j'ai très faim... Et soif, je peux rester un peu avec toi? Mais...Je n'ai absolument rien d'autre que ma poupée chérie."

Observant la jeune enfant devant lui, il se retourna et, se dirigeant vers le comptoir, demanda un chope de lait de chèvre et un miche de pain au tavernier.

De retour, il déposa le tout sur une table.

"Ah et... n'hésite pas à prendre une chaise et mange." dit-il simplement en prenant place à une chaise de la table. Il déposa la chope de lait de chèvre devant la chaise en face de lui et se mit ensuite à découper des tranches de pain.

"Ah, et... n'hésite pas à prendre une chaise et mange."
dit-il simplement en prenant place à une chaise de la table. Il déposa
la chope de lait de chèvre devant la chaise en face de lui et se mit
ensuite à découper des tranches de pain.

Aikoh, qui regardait l'homme lui tendre à boire et à manger, s'inclina en avant de 30 degrés,
en lui disant merci. Et rapide comme une enfant affamée, elle
s'installa et but la moitié de la chope de lait d'un seul coup. Pris une
tranche de pain devant elle et la dévora. Rassasiée et rassurée, elle
se confia au monsieur.

"Monsieur," commença t-elle "j'ai marché pendant deux jours dans l'espoir de retrouver la confrérie des lunaires,
je suis décidé à les aider pour la guerre qui s'annonce.

Mais...je me suis perdue en chemin, pourriez vous m'aider à les retrouver ?
Voyez vous, je suis un peu différente des petites filles ordinaires,
j'arrive à canaliser ma colère dans ma petite poupée -même s'il me faut un peu
d'entraînement pour être correctement au point à ce niveau là- et c'est
comme ça que je me protège des personnes mal intentionnées. Je ne sais
pas vraiment ce qui se passe à ce moment là mais ma poupée doit vraiment
être très forte, car j'ai retrouvé devant moi, un ours de 2 mètres en
charpie alors qu'il m'avait agressé, c'est certes triste pour cet
animal, mais ça prouve la puissance de ma poupée, et je suis sûre que je
peux faire bien mieux en l'entraînant.

Et si ce pouvoir pouvait servir une bonne cause, ce serait encore mieux. Alors monsieur, vous
pouvez m'aider à aller chez les Lunaires? "

La petite regardait l'homme les yeux brillant, plein d'espoir que sa vie deviennent peut-être une vie plus intéressante.

Puis, elle regarda l’espèce de détraqué qui avait jeté de l'eau et fronça les
sourcils "Tu me fais même pas peur, toi d'abord" et elle lui tira la
langue.

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Souriant à cette dernière déclaration, Erlidann déposa son couteau devant lui et tendit à la petite fille les quelques tranches restantes.

"Ta poupée semble tout à fait intéressante..." lança-t-il en détaillant la petite chose en chiffon que la jeune fille tenait devant lui. "C'était donc ça ce que j'ai cru voir tout à l'heure... Je n'ai pas rêvé mais pourtant..." commenta-t-il, pensif. "Tu dis donc vouloir rejoindre les Lunaires ? Mais que sais-tu de ces saltimbanques ? Puis-je examiner ta poupée ?"

Il considéra cette petite fille qui semblait très sérieuse malgré son très jeune âge. Comment une enfant qui ne semblait pas avoir plus de 10 ans pouvait-elle connaître tant de choses sur les Lunaires, sur la guerre et sur l'implication de l'Effronterie dans ce conflit ?

Avisant qu'il était trempé, Erlidann passa la main dans ses cheveux, évacuant quelque peu l'eau. S’ébrouant comme un chien mouillé, il lança à Teysa :
"Très spirituel chef. Il aurait été plus simple de m'indiquer que mon odeur t’incommodait !" lança-t-il un sourire en coin.

A cette dernière déclaration, Aikoh éclata d'un rire franc, mais, aux dernières questions de l'inconnu qui l'avait accueillie et nourrie généreusement, elle fut plus perplexe.

"Ma poupée? Mmm...pourquoi l'examineriez vous? elle est tout à fait ordinaire!"

puis elle regarda cette dernière, comme pour ce concerté d'un regard. finalement, elle déclara.

"je vais y réfléchir. Pour le moment, je vais vous expliqué ce que je fait la. bien, je commence. Voici environ un moi, je me suis réveiller dans une maison qui semblait abandonnée avec cette poupée à la main, et je ne me rappelle absolument de rien de mon passé, je ne pas d’où je suis, et cette planète, ce temps, tout ce qui existe en ce monde m'est totalement inconnue. ou suis je née? ou ai-je grandis? je ne sais pas et de toute manière, je m'en fiche royalement."

puis elle pris une longue inspiration, pris une autre tranche de pain, la mâchouilla un peu en regardant l'homme qu'elle pensais être un chef fou, bue une gorger de ce lait qu'elle trouvait délicieux, et continua son récit.

"pour m'adapter à ce monde inconnue, j'ai due commencer par me faire de l'argent, car de toute manière, c'est ce qui à toujours importé n'importe ou et pour n'importe quoi. j'ai donc, pendant deux semaines, chassé du gibier, et je le revendais au marché. comme ma poupée et forte, je n'ai jamais eu peur. j'ai même réussi à vendre la peau de l'ours que j'ai tuée."

à cette dernière phrase, une lueur de fierté luis dans son regard d'enfant.

"avec tout l'argent que j'ai gagnée, donc, je me suis acheté un petit couteau, et j'ai réussi à trouvée de quoi dormir pendant quelques jours."

Aikoh se gratta le bout du nez, caressa la longue chevelure blonde de sa poupée, et, pendant 2 seconde sembla pensive à la suite.

"Mais voyez vous, cette vie n'était pas très exaltante, et personne ne fait attention à une petite fille perdue, surtout en temps de guerre, ce que je ne savait pas à ce moment la. Pourtant, il y deux jours, j'ai entendue deux personnes parlé à voix basse. je me suis donc approché, ce qui est bien quant ont est une petite fille, c'est qu'on peu se glissé un peu partout incognito. Je les aient entendues dire "tu croies que cette guerre cessera un jour?" "je ne sais pas trop, toutes guerre finis bien un jour non?" "oui, espérons seulement que les lunaires soient assez fort pour vaincre"

A ce moment la, Aikoh bomba le torse, ces yeux semblaient plus joyeux que jamais.

"voyez vous, j'y ai vraiment vue une issue de secours, je me suis renseignée partout, je connaissait mon pouvoir, et je me suis dit que si je devait commencer une nouvelle vie, se serai une vie utile, pleine de bravoures et d'aventures, et que aider des personnes aussi vaillantes que les lunaires, voir, devenir membre des lunaires, serai pour moi un honneur!"

A ces mots elle se tut, attendant une réponse en rougissant. Qui accepterai une nouille qui c'était perdue dans les bois en seulement deux jours de marche, sans eau ni nourritures, et venait mendié à un inconnu dans l'espoir de se faire aider?
un rêve fou, voila ce que c'était, juste un rêve d'enfant, elle le savait, mais l'espoir avait empli son cœur et, dans un dernier geste prouvant sa détermination, elle tendit sa précieuse poupée, le cœur battant, attendant la réponse de cet homme, qu'elle regardait fixement, les yeux dans les yeux.

Aikoh, regardant le chef des fou parler, pris peur en voyant son agacement. Mais comme à un défis, elle contint sa peur et le regarda droit dans les yeux, voulant prouvé une certaine valeur, elle le regarda une dizaine de secondes, sans broncher. Serrant le bras de sa poupée qu'elle tendais à l'autre monsieur, elle espérait une quelconque nouvelle réaction de l'un des deux.
elle annonça juste, avec un sourire:

"pour un pourboire, n'importe qui donnerai n'importe quel renseignement, même à une fillette."

puis, voulant se faire rassurante, continua

"des lunaires? je ne connais pas grand choses, je sais au moins qu'ils sont assez spéciaux, peu être comme moi, même" ces derniers mots furent dits de façon rêveurs "qu'ils défendent une cause juste, et que je voudrait vraiment beaucoup pouvoirs les aidés, parce que si je suis condamnée à resté erré dans ce monde, autant avoir le culot de faire en sorte de vouloir se rendre utile plutôt que de ne rien faire."

Primera? Lui, le chefs des lunaires? lui devoir obéissance, à ce fou? puis c'était quoi "nouvelle lune de galvorne?" Aikoh écarquilla grand les yeux de stupéfaction, prête à faire marche arrière et à courir plus vite que ces jambes ne le pouvait. Mais finalement, voyant les ailes magnifiques de cet être si particulier, elle se ravisa, posa sa poupée sur la table en signe d'approbation, de toute manière, ou pouvait elle allée perdue dans ce vaste monde inconnu? alors...
elle se leva, s'inclina respectueusement, et répondit:

"quoique vous me disiez, je vous obéirez, merci infiniment de m'accepter parmi vous".

Puis elle se rassie, sa poupée à présent dans les mains de l'autre homme.

Tournant la tête vers Teysa qu'il avait regardé venir du coin de l'oeil, il lança après avoir tourné la tête vers lui :

Agacement ? Je ne vois pas pourquoi... Je conversais juste avec cette charmante petite. Mais enfin, passons, ce n'est que de l'eau. répondit Erlidann en haussant un sourcil.

Il retourna son regard sur la petite fille qui lui tendait sa poupée. Il avait apparemment encore eu une absence le temps de réfléchir à son propos.

Donc cette petite poupée, tu peux la faire grandir à volonté ? demanda-t-il en prenant la petite chose que lui tendait Aikoh. Effectivement, elle n'a pas l'air très magique... Comment cela fonctionne-t-il ? Apparemment, j'ai cru te voir tomber inconsciente et ta poupée grandir puis... Plus rien. Etrange...

Aikoh regardait le monsieur parler de sa poupée. Puis conclut;

"Je ne sais pas, elle me protège, et quant elle le fait, je dors. elle me protège seulement quant j'ai peur, que j'ai mal ou que je panique, le reste, je n'en sait rien.
Nous avons un lien fort toutes les deux, c'est sans doute la seule chose dont je suis au courant, mais je ne sais pas quoi non plus, je ne la contrôle pas plus que je ne pourrais contrôler monsieur Teysa. "

Puis elle repris sa poupée, et la serra fort, comme si elle ne l'avait pas vue depuis des années, regarda Teysa et Erlidann, puis détourna la tête.