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 [Suivi] Cassiopée

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Sanz
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MessageSujet: [Suivi] Cassiopée   [Suivi] Cassiopée Icon_minitimeJeu 12 Aoû - 19:27

En tant que première étude, je vais faire assez court. Je te demanderai de produire un texte ( tout genre autorisé) respectant le thème ci dessous. Aucune contrainte énoncée

" Tu es jeune, tu es belle, mais tu es conne".


Voila.
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Cassiopée
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MessageSujet: Re: [Suivi] Cassiopée   [Suivi] Cassiopée Icon_minitimeMer 18 Aoû - 15:57

Pantomime


Les humains jouent sans réfléchir une pantomime guignolesque. Chacun y incarne un rôle dont il ne cherche pas à se défaire. On s’amuse à caricaturer le monde pour faire des hommes les fantoches d’une pièce pérenne qui se joue à plusieurs. On range les gens derrière des masques ; on les assemble autour de mots qui vont les mettre en boite dans de jolies petites cases. Ils essayent parfois d’escalader avec difficulté les parois rigides et sans relief apparent de leur espace restreint pour tenter d’en sortir. Mais le plus souvent ils échouent dans cette entreprise et s’ils parviennent à quitter leur domaine prédestiné, ils entrent dans un nouveau compartiment qui les catalogue tout aussi précisément.

Je vais ouvrir pour vous le tiroir central, si attractif qu’il attire tous les regards, celui dans lequel tant de personnes voudraient se retrouver et que tant d’individus tentent d’atteindre.
C’est un espace suffisamment vaste pour contenir la partie non négligeable d’une tranche de population mais dont s’excluent d’eux-mêmes le plus grand nombre.

Pour y avoir sa place, il faut être femme mais pas seulement. Il faut être femme jusqu’au bout de ongles, c'est-à-dire que ces derniers doivent être peints aux couleurs de l’époque. Il faut avoir les traits lisses et point trop joufflus. Il faut ressembler à une gravure de mode, avoir la sveltesse de la jeunesse et la peau lisse, sans les marques qui prouvent le vécu.

Celles qui se retrouvent assemblées dans cette case sont donc de la première jeunesse, d’une jeunesse à la limite des normes adolescentes mais elles sont femmes et non gamines. Elles savent jouer de leurs charmes et ne s’en privent pas. Elles sont capables de diffuser sur leur environnement les phéromones de la délicate joliesse autant que celle de l’éblouissante beauté de leur éclatante jeunesse. Elles sont jeunes et belles.
Malheureusement, comme il s’agit ici d’un classement effectué afin de jouer la comédie des destinées, le mimodrame ne peut qu’accueillir des êtres imparfaits.
Ainsi, si j’atteins cette catégorie enviée par le commun des mortelles et mortels, si je suis jeune et belle, j’aurai de bonnes chances d’être cataloguée comme conne.

Le serai-je vraiment ou le deviendrai-je par le seul fait qu’une trop grande perfection n’est pas admissible ? Une femme jeune, belle et intelligente ferait peur. Aussi mieux vaut-il rétablir l’équilibre en réduisant la belle au silence et en lui demandant de se taire ou de ne pas faire preuve de finesse d’esprit.

L’homme qui catalogue ainsi la femme, pourra se faire valoir et parodier l’homme intelligent qui contraste avec la jeune gourde, un peu sotte et crétine qui s’émerveille de son adresse verbale ou de son immense culture. Il singera lui-même le rôle qu’on offre à l’homme et s’approprier des qualités qui lui iront à ravir : la force et l’intelligence. Il pourra alors ambitionner à son tour d’atteindre le casier convoité de l’homme idéal.

Pourtant, pour continuer la pièce et rééquilibrer les rôles, une petite imperfection se glissera dans cette image trop parfaite et il deviendra fort, intelligent… mais égoïste, ou brutal.

La femme d’âge mur, dont les rides commencent à envahir les yeux et dont la peau se flétrit qui mettra en exergue la connerie d’une autre femme en opposition à sa jeunesse et sa beauté saura mettre en valeur sa sagesse et son discernement afin de compenser ses défauts.

Ainsi, chacun des rôles qui nous sont offerts sont composés de manière à équilibrer les relations humaines et à encourager un jeu qui ne sera pas monotone car chacun peut y trouver sa place grâce à l’équilibre des qualités et défauts qui nous caractérisent. C’est pourquoi la réalité hypothétique que je sois jeune et belle s’accompagnera d’un défaut qui deviendra souhaitable pour les êtres tellement imparfaits que nous sommes. Les défauts des autres sont les bienvenus. Ils nous permettent d’exister sans exiger de nous même la perfection réservés aux dieux si intelligents, aux traits sublimes sur qui le temps ne laisse aucune trace.




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MessageSujet: Re: [Suivi] Cassiopée   [Suivi] Cassiopée Icon_minitimeJeu 19 Aoû - 1:54

Cassiopée a écrit:
Pantomime


Les humains jouent sans réfléchir une pantomime guignolesque. Chacun y incarne un rôle dont il ne cherche pas à se défaire. On s’amuse à caricaturer le monde pour faire des hommes les fantoches d’une pièce pérenne qui se joue à plusieurs. On range les gens derrière des masques ; on les assemble autour de mots qui vont les mettre en boite dans de jolies petites cases. Ils essayent parfois d’escalader avec difficulté les parois rigides et sans relief apparent de leur espace restreint pour tenter d’en sortir. Mais le plus souvent ils échouent dans cette entreprise et s’ils parviennent à quitter leur domaine prédestiné, ils entrent dans un nouveau compartiment qui les catalogue tout aussi précisément.

Je vais ouvrir pour vous le tiroir central, si attractif qu’il attire tous les regards, celui dans lequel tant de personnes voudraient se retrouver et que tant d’individus tentent d’atteindre.
C’est un espace suffisamment vaste pour contenir la partie non négligeable d’une tranche de population mais dont s’excluent d’eux-mêmes le plus grand nombre.

Pour y avoir sa place, il faut être femme mais pas seulement. Il faut être femme jusqu’au bout de ongles, c'est-à-dire que ces derniers doivent être peints aux couleurs de l’époque. Il faut avoir les traits lisses et point trop joufflus. Il faut ressembler à une gravure de mode, avoir la sveltesse de la jeunesse et la peau lisse, sans les marques qui prouvent le vécu.

Celles qui se retrouvent assemblées dans cette case sont donc de la première jeunesse, d’une jeunesse à la limite des normes adolescentes mais elles sont femmes et non gamines. Elles savent jouer de leurs charmes et ne s’en privent pas. Elles sont capables de diffuser sur leur environnement les phéromones ( nuance subjective: phéromone est un terme technique issu d'un langage savant. Dans le contexte, le terme parfum ou fragrance serait peut être plus adéquat. Tu cherches à persuader. Le terme choisi dénote plus qu'il n'accompagne le lecteur ) de la délicate joliesse autant que celle de l’éblouissante beauté de leur éclatante jeunesse. Elles sont jeunes et belles.
Malheureusement, comme il s’agit ici d’un classement effectué afin de jouer la comédie des destinées, le mimodrame ne peut qu’accueillir des êtres imparfaits.
Ainsi, si j’atteins cette catégorie enviée par le commun des mortelles et mortels, si je suis jeune et belle, j’aurai de bonnes chances d’être cataloguée comme conne.

Le serai-je vraiment ou le deviendrai-je par le seul fait qu’une trop grande perfection n’est pas admissible ? Une femme jeune, belle et intelligente ferait peur. Aussi mieux vaut-il rétablir l’équilibre en réduisant la belle au silence et en lui demandant de se taire ou de ne pas faire preuve de finesse d’esprit.

L’homme qui catalogue ainsi la femme, pourra se faire valoir et parodier l’homme intelligent qui contraste avec la jeune gourde, un peu sotte et crétine qui s’émerveille de son adresse verbale ou de son immense culture. Il singera lui-même le rôle qu’on offre à l’homme et s’approprier des qualités qui lui iront à ravir : la force et l’intelligence. Il pourra alors ambitionner à son tour d’atteindre le casier convoité de l’homme idéal.

Pourtant, pour continuer la pièce et rééquilibrer les rôles, une petite imperfection se glissera dans cette image trop parfaite et il deviendra fort, intelligent… mais égoïste, ou brutal.

La femme d’âge mur, dont les rides commencent à envahir les yeux et dont la peau se flétrit qui mettra en exergue la connerie d’une autre femme en opposition à sa jeunesse et sa beauté saura mettre en valeur sa sagesse et son discernement afin de compenser ses défauts.

Ainsi, chacun des rôles qui nous sont offerts sont composés de manière à équilibrer les relations humaines et à encourager un jeu qui ne sera pas monotone car chacun peut y trouver sa place grâce à l’équilibre des qualités et défauts qui nous caractérisent. C’est pourquoi la réalité hypothétique que je sois jeune et belle s’accompagnera d’un défaut qui deviendra souhaitable pour les êtres tellement imparfaits que nous sommes. Les défauts des autres sont les bienvenus. Ils nous permettent d’exister sans exiger de nous même la perfection réservés aux dieux si intelligents, aux traits sublimes sur qui le temps ne laisse aucune trace.




Les passages colorées ( en dehors de celui commenté par une parenthèse ) devront être commentés ou modifiés selon les relectures que tu feras de ton texte. Dans le même temps, essaie de simplifier, essentialiser ton texte. Garde la même essence mais cherche a l'affiner, débarrasse toi des tournures où tu es mal à l'aise en essayant d'éclaircir le cheminement de ton argumentation. Sers toi de ce dont nous avons parlé afin de mieux servir la cohérence de ton propos sans le noyer dans une nasse de précautions inutiles et peu sûres.

Une question, en rapport au temps employé, d'un point de vue technique : pourquoi dans un texte principalement au présent, accorder une place relativement importante vers la fin au futur?
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MessageSujet: Re: [Suivi] Cassiopée   [Suivi] Cassiopée Icon_minitimeDim 3 Oct - 2:35

Après avoir joué les mauvaises élèves, j'espère avoir suffisamment utilisé les conseils que tu m'a formulés.

Suite à ta question sur les temps employés, le futur n'apportant rien de particulier au texte à mes yeux, je l'ai supprimé.
Citation :


Pantomime

Les humains jouent sans réfléchir une pantomime guignolesque. Chacun y incarne un rôle dont il ne cherche pas à se défaire. On s’amuse à caricaturer le monde pour faire des hommes les fantoches d’une pièce pérenne qui se joue à plusieurs. On range les gens derrière des masques de carnaval ; on les assemble autour de mots comme des étiquettes avant de les conserver dans de jolies petites boites. Ils essayent parfois d’échapper à l’image qu’on leur colle sur le front. Mais le plus souvent ils échouent à s’extirper de leur cage. Quand ils parviennent à quitter leur domaine prédestiné, ils entrent dans un nouveau compartiment qui les catalogue avec autant de précision.

Je vais ouvrir pour vous le tiroir central, si attirant qu’il attire tous les regards, celui dans lequel tant de personnes voudraient se retrouver et que tant d’individus tentent d’atteindre.
C’est un espace suffisamment vaste pour contenir la partie non négligeable d’une tranche de population mais dont s’excluent d’eux-mêmes le plus grand nombre car il rapproche ses occupants de l’idéal humain.

Pour y avoir sa place, il faut être femme mais pas seulement. Il faut être femme jusqu’au bout de ongles, c'est-à-dire que ces derniers doivent être peints aux couleurs de l’époque. Il faut avoir les traits réguliers et point trop joufflus. Il faut ressembler à une gravure de mode, avoir la sveltesse de la jeunesse et la peau lisse. Il n’y a pas de place pour celles qui ont trop vécu et dont le cuir tendre s’est fripé sous les soleils de tous les étés d’une vie trop longue. Celles que les cernes viennent marquer comme des bleus à l’âme seront rejetées. Elles ont le tain si gris d’avoir trop fumé et le corps trop courbés sous les efforts pour convenir au modèle de la femme jeune et belle.

Celles qui se retrouvent assemblées dans cette case sont donc de la première jeunesse, d’une jeunesse à la limite des normes adolescentes mais elles sont femmes et non gamines. Elles savent jouer de leurs charmes et ne s’en privent pas. Elles sont capables de diffuser sur leur entourage les parfums de la délicate joliesse autant que ceux de la beauté de leur éclatante jeunesse. Elles sont fraiches et ravissantes.
Malheureusement, comme il s’agit ici d’un classement effectué afin de jouer la comédie des destinées, le mimodrame ne peut qu’accueillir des êtres imparfaits.
Ainsi, si j’atteins cette catégorie enviée par le commun des mortelles et mortels, si je suis jeune et belle, j’aurai de bonnes chances d’être cataloguée comme conne. Il serait malvenu de détenir trop de qualités.

Le seul fait qu’une trop grande perfection existe est-elle admissible pour l’Humanité qui jouera à ses côtés ? Une femme jeune, belle et intelligente ferait peur. Aussi vaut-il mieux rétablir l’équilibre en réduisant la belle au silence et en lui demandant de se taire, de ne pas faire preuve de finesse d’esprit ou simplement en lui imputant des imperfections.
Quelle est cette Humanité qui prédestine les individus pour en faire des stéréotypes reconnus ? Qui choisira de trop souvent qualifier les jeunes et belles de connes ?
Sans doute l’homme lui-même car en cataloguant ainsi la femme, il peut se faire valoir et parodier l’homme intelligent. Son esprit contraste alors avec celui de la jeune gourde, un peu sotte et crétine qui s’émerveille de son adresse verbale ou de son immense culture.
En s’offrant le beau rôle d’être intelligent, l’homme entre dans le beau moule qu’on a confectionné pour lui afin qu’il incarne au mieux le personnage attendu par la collectivité avide de caricatures. Il s’approprie des qualités qui lui vont à ravir : la force et l’intelligence. Il peut alors ambitionner à son tour d’atteindre le casier convoité de l’homme idéal.
Pourtant, pour continuer la pièce et rééquilibrer les rôles, une petite imperfection doit se glisser dans cette image trop parfaite, et pour la société, il devient fort, intelligent… mais égoïste, ou brutal.

Comme l’homme qui veut se valoriser, la femme ayant perdu sa première jeunesse et ayant atteint l’âge mûr est tout autant tentée de placer les jeunes et jolies femmes dans la case des connes. En agissant ainsi, elle peut donner aux rides qui commencent à envahir ses yeux et à sa peau qui se flétrit une raison d’être. Sa vieillesse naissante ou marquée mettra en exergue la sagesse qu’elle est supposée acquérir au fil de sa vie. Bien qu’encore belle, mais plus si jeune, elle peut se prévaloir d’être devenue sage avec l’âge et stigmatiser la connerie de la jeunesse. En mettant en valeur ses facultés intellectuelles et son discernement elle peut compenser ses défauts esthétiques.

Ainsi, chacun des rôles qui nous sont offerts sont composés de manière à nuancer les relations humaines. En trouvant chez le partenaire ou la concurrente un défaut qui écaille sa trop belle carapace, les équilibres entre les personnes peuvent être préservés. Ce défaut encourage les jeux de la communication et entrainent dans leur sillage les intrigues et les sentiments, tous ces petits manèges qui témoignent de la dépendance entre les êtres et de leurs accointances cachées. C’est l’enchevêtrement de ces relations qui retire à la vie des hommes toute sa monotonie car chacun peut y trouver sa place grâce aux qualités et défauts qui les caractérisent.
C’est pourquoi la réalité hypothétique que je sois jeune et belle s’accompagne d’un défaut qui est une compensation pour les êtres tellement imparfaits que sont les hommes. Les défauts des autres sont les bienvenus. Ils nous permettent d’exister sans exiger de nous même la perfection réservés aux dieux si intelligents, aux traits sublimes sur qui le temps ne laisse aucune trace.



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MessageSujet: Re: [Suivi] Cassiopée   [Suivi] Cassiopée Icon_minitimeMar 23 Nov - 22:30

Erlidann a aujourd'hui écrit :

Citation :
Élève paré à reprendre.

En attente du sujet de mon très cher Mentor. Tire la Langue

Je chante en chœur avec lui cet hymne là.
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MessageSujet: Re: [Suivi] Cassiopée   [Suivi] Cassiopée Icon_minitimeJeu 2 Déc - 3:26

Je ne veux pas que tu m'oublies !!!

Je propose que tu ne me jettes pas au cachot (pour changer hein^^) mais que tu me mettes aux travaux forcés. Qu'en penses-tu?
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MessageSujet: Re: [Suivi] Cassiopée   [Suivi] Cassiopée Icon_minitimeMer 22 Déc - 1:32

Okay pupille es-tu prête?
Voila ton sujet ! Ahaha

Comme en ce moment tu poésites beaucoup, what about un peu de textologie?

Comme j'ai également envie de te redonner la motivation et l'envie, et le plaisir et la joie (c'est mon côté altruiste) voila pour toi. =)


Citation :
Cela fait des années que tu y travailles et ça y est enfin: tu viens de réaliser ton rêve le plus fou, le plus important. Le rêve de ta vie.

La composition est libre. A toi de traiter ce sujet comme tu l'entends, de nous livrer ou pas ton rêve. Mais je veux de la joie et de l'euphorie dans tes mots ^^
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MessageSujet: Re: [Suivi] Cassiopée   [Suivi] Cassiopée Icon_minitimeMer 23 Fév - 18:44

Si je n'avais qu'un rêve, l'écrire serait simple.
Si je n'avais qu'un rêve, il serait là à me tendre les mots
pour que tu lises mon émoi et sa folie, mais les rêves me bercent
de souvenirs qui tous sont prophéties.




Il pleuvait depuis tant de temps maintenant que je ne voyais plus que ces trainées sur la vitre. Elles glissaient sans relâche se frayant un chemin sans fin entre les gouttes qui dessinaient des mirages auxquels je ne croyais plus. Au-delà, la pluie tombait drue, voilant le paysage dans lequel je n’osais plus trop m’aventurer. Un pied dehors où les chaussures se gorgeaient d’eau aussi sûrement qu’une éponge et je rentrais trempée jusqu’aux os. Même le feu refusait de prendre dans l’atmosphère humide qui régnait partout. Alors je me couvrais de pulls comme on enfile une armure devant le danger et j’attendais que la pluie cesse sans y croire vraiment.

Ce contexte mouillé m’obligeait à retrouver des activités que j’avais depuis quelques temps abandonnées et j’avais ressorti les croquis délaissés dans ce coffre à trésors qu’était cette panière dans lequel je conservais tous mes projets avortés.

Tant d’envies, d’idées qui ne pouvaient germer sous un soleil trop lumineux comme si la lumière les empêchait d’éclore. J’étalai les croquis tout autour de moi pour leur laisser la possibilité de me parler. Je les fixai l’un après l’autre attendant cette envie intérieure qui guiderait chacun de mes gestes. Mais rien ne venait. La pluie détrempait l’envie aussi sûrement que l’encre se dilue sous les larmes.
Résolue à n’être que ce petit bout de pensée au milieu d’un déluge, je poussai le son pour que la chanson bien douce et Léo Ferré se frayent un chemin jusqu’à moi et je pris un morceau de glaise grise afin de laisser mes mains s’activer sans chercher à comprendre.

Sous mes doigts, la terre prenait forme. Le modèle se laissait guider par cet inconscient qui le menait vers le haut avec l’élégance et la grâce des lignes bien tendues. La figure longiligne qui se dessinait avait la nervosité instable d’une femme. En elle vint s’encastrer dans ses moindres interstices le profil tordu et massif d’une présence masculine au faciès imprécis mais autant protecteur que soutenu. Quelle fut alors l’inspiration qui me poussa à y inscrire un troisième personnage dont la silhouette fluette mais haute pouvait évoquer le grand enfant ? La silhouette prit sa place avec la perfection du complément qui achève l’œuvre. Les trois pièces s’emboîtaient pour se fondre en un seul et unique être qui pouvait se détacher au point d’en être oublié. Le simple passant pourrait ne jamais connaître cette existence cachée.

Quand j’achevai la maquette et décidai qu’elle avait atteint le but que je m’étais fixé, il faisait nuit. La journée avait déroulé sa longue monotonie sans que sa lumière blafarde ne m’atteigne, je n’étais plus qu’une composition de terre grise et déjà je passais à l’étape suivante sans me rendre compte que je m’étais endormie.

J’entrai dans mon atelier le jour suivant et entamai le squelette métallique de chacune des silhouettes, ajustant les longs fers à béton et la structure grillagée pour que les personnages s’ébattent sur une hauteur de deux mètres.
La sculpture serait monumentale ou ne serait pas.

Je pilai les tuiles qui donneraient à la matière son aspect coloré et mêlai les poussières rouges au ciment blanc.
Il me fallut des jours pour placer la chair sableuse et légèrement pigmentée sur l’ossature de métal. Je déposai le ciment touche après touche de manière à ne pas surcharger la composition et conserver les lignes indispensables qui ferait de ces hautes silhouettes des blocs vivants et mobiles. La femme fut la première à exprimer sa joie de vivre entre mes mains et cet appétit de vivre fut si immense qu’elle m’envahit littéralement. Il était si bon de la voir grandir et commencer à s’exprimer dans ce geste figé de l’immobilité éternelle. Cette éternité pétrifiée qui me dominait de toute sa hauteur me touchait l’âme d’une sérénité qui m’isolait dans une bulle de bonheur où j’aurais pu me noyer si je n’avais pas été poussée à poursuivre ma construction des autres personnages afin d’en connaître leur sens.
Je m’appliquai nuit et jour à stupéfier la vie qui s’écoulait de mes doigts, à paralyser dans une présence pérenne des êtres que je voulais vivants. J’en oubliai de manger. J’en négligeai mon sommeil, je n’étais plus qu’une boule d’énergie concentrée sur la joie de créer.
Mes mains étaient comme charbons ardents qui voltigeaient en feux follets.

Les masses s’étaient alourdies de matière au point que je devais fournir un effort surhumain pour les déplacer et leur donner cette forme parfaite de l’être unique qui les enveloppait sous sa coupe.
Quand j’en fus à lisser la dernière ligne de tension qui abriterait le soleil qui pointait derrière les nuages, la lumière éclairait mon visage bien plus encore que la sculpture elle-même. La vie qui couvait sous la capsule grenue des protagonistes de ma composition irradiait sa chaleur. Elle m’emmaillotait de sourires internes, du plaisir de vivre, d’un enthousiasme fervent.

Les trois silhouettes avaient pris place dans la cour et se laissaient couver par les rayons du soleil qui s’appliquaient à sécher la terre détrempée dans un léger brouillard qui léchait le sol.
Je tournai autour d’elles pour faire leur connaissance, les ceinturer de ma présence, les faire totalement miennes et qu’elles continuent de me procurer l’enchantement du bien-être.
Je goûtai le plaisir de leur présence avec l’euphorie de l’extasiée qui déguste la félicité d’une réussite encore sans nom.

J’avais enfanté de l’œuvre qui se tenait tapie et enserrée en moi depuis tant d’années que je n’avais pas compris combien il était enfin temps de la créer.

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MessageSujet: Re: [Suivi] Cassiopée   [Suivi] Cassiopée Icon_minitimeDim 6 Mar - 19:49

C'est partie Amie.


Déjà, pour le respect du sujet. Rien à dire. Comme toujours tu te l'es approprié de cette manière particulière qui est la tienne. Tu n'es pas adepte des joies passagères et fugaces, on ressent ici, comme toujours, ton amour des bonheurs qui perdurent, s'inscrivent dans la chair et marquent l'âme. Donc je m'incline devant cette appropriation appropriée ^^.

Pour le fond. Le début est plus que mélancolique. J'évoque ici toute la première partie jusqu'au début de la création elle-même. Je trouve que tu rends bien cette nostalgie des jours de pluie où tout semble possible mais irréalisable dans l'instant.

Pour la seconde partie, assez longue et qui englobe la création de l'oeuvre, son accouchement, les étapes sont bien rendues et je n'ai rien a y redire. Et vraiment j'y vois un accouchement dans lequel tu te jettes corps et âme. Une nécessité de se trouver hors de toi même, dans la création et l'oubli.

Enfin, la troisième partie qui correspond à l'oeuvre achevée et celle où se révèle le mieux la concordance au thème encore que certains passage de la seconde laisse entrevoir le tout. Notamment:
Citation :
je n’étais plus qu’une boule d’énergie concentrée sur la joie de créer.
Mes mains étaient comme charbons ardents qui voltigeaient en feux follets.
Citation :
Cette éternité pétrifiée qui me dominait de toute sa hauteur me touchait l’âme d’une sérénité qui m’isolait dans une bulle de bonheur où j’aurais pu me noyer
J'aime retrouver dans cette fin ce presque soulagement et cette joie intrinsèque et puissante que tu sais si bien partager avec nous. =)


Enfin, la forme. Pas de faute ou trop peu et je ne les relèverai pas n'étant pas moi même championne de l'ortographe en tout temps (malheureusement^^).
La narration est efficace et bien menée. J'aurais bien vu quelques virgules en plus par ci par là vu que pour ce texte tu affectionnes les phrases assez longues.
Ex:
Citation :
Elles glissaient sans relâche, se frayant un chemin sans fin entre les gouttes qui dessinaient des mirages auxquels je ne croyais plus.

Autre exemple, cette phrase là me semble bancale. Peut être peut on la tourner autrement, la succession de verbes à quelque chose d'étrange.
Citation :
Ce contexte mouillé m’obligeait à retrouver des activités que j’avais depuis quelques temps abandonnées et j’avais ressorti les croquis délaissés dans ce coffre à trésors qu’était cette panière dans lequel je conservais tous mes projets avortés.

Sinon, deux autres exemple de phrases qui m'ont également génée dans le sens qu'il a fallu que je les lise deux fois pour les comprendre. Surement à cause de la longueur.

Citation :
Les masses s’étaient alourdies de matière au point que je devais fournir un effort surhumain pour les déplacer et leur donner cette forme parfaite de l’être unique qui les enveloppait sous sa coupe.
Citation :
J’avais enfanté de l’œuvre qui se tenait tapie et enserrée en moi depuis tant d’années que je n’avais pas compris combien il était enfin temps de la créer.


Beaucoup de jolies images également et une histoire rondement menée.
Mention spéciale pour:
Citation :
J’entrai dans mon atelier le jour suivant et entamai le squelette métallique de chacune des silhouettes, ajustant les longs fers à béton et la structure grillagée pour que les personnages s’ébattent sur une hauteur de deux mètres.
La sculpture serait monumentale ou ne serait pas.
et
Citation :
Mes mains étaient comme charbons ardents qui voltigeaient en feux follets.
Et bien d'autres encore, mais je ne peux pas citer tout le texte, ça ne ferait pas très professionnel :p.


Pour achever cette correction je pense que tu gagnerais parfois, en compréhension et style, à faire des phrases un peu moins longues. Le texte est très bon et pour ma part je t'ai bien reconnu dedans.
Une dernière question: Pourquoi ce poème au début? Est-ce une introduction? Fait-il partie à part entière du texte ou pas ?
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MessageSujet: Re: [Suivi] Cassiopée   [Suivi] Cassiopée Icon_minitimeVen 25 Mar - 23:28

GO GO GO répondre ma Belle de Lumière là !
Coeur
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MessageSujet: Re: [Suivi] Cassiopée   [Suivi] Cassiopée Icon_minitimeJeu 5 Mai - 13:22

Voici enfin la correction de ce texte que j'aurais dû faire au moment même où tu me l'as demandé. Beaucoup de temps perdu, inutile.
Le poème est un poème d'introduction. Il complète le texte et en fait partie intégrante.






Si je n'avais qu'un rêve, l'écrire serait simple.
Si je n'avais qu'un rêve, il serait là à me tendre les mots
pour que tu lises mon émoi et sa folie, mais les rêves me bercent
de souvenirs qui tous sont prophéties.


Il pleuvait depuis tant de temps maintenant que je ne voyais plus que ces trainées sur la vitre. Elles glissaient sans relâche, se frayant un chemin sans fin entre les gouttes qui dessinaient des mirages auxquels je ne croyais plus. Au-delà, la pluie tombait drue, voilant le paysage dans lequel je n’osais plus trop m’aventurer. Un pied dehors, où les chaussures se gorgeaient d’eau aussi sûrement qu’une éponge, et je rentrais trempée jusqu’aux os. Même le feu refusait de prendre dans l’atmosphère humide qui régnait partout. Alors je me couvrais de pulls comme on enfile une armure devant le danger et j’attendais que la pluie cesse, sans y croire vraiment.

Ce contexte mouillé m’obligeait à retrouver des activités que j’avais depuis quelques temps abandonnées. J’avais ressorti de mon coffre à trésors quelques projets avortés.

Tant d’envies, d’idées qui ne pouvaient germer sous un soleil trop lumineux, comme si la lumière les empêchait d’éclore. J’étalai les croquis tout autour de moi pour leur laisser la possibilité de me parler. Je les fixai l’un après l’autre attendant cette envie intérieure qui guiderait chacun de mes gestes. Mais rien ne venait. La pluie détrempait l’envie aussi sûrement que l’encre se dilue sous les larmes.
Résolue à n’être que ce petit bout de pensée au milieu d’un déluge, je poussai le son pour que la chanson bien douce et Léo Ferré se frayent un chemin jusqu’à moi. Je pris alors un morceau de glaise grise et je laissai mes mains s’activer sans chercher à comprendre.

Sous mes doigts, la terre prenait forme. Le modèle se laissait guider par cet inconscient qui le menait vers le haut avec l’élégance et la grâce des lignes bien tendues. La figure longiligne qui se dessinait avait la nervosité instable d’une femme. En elle, vint s’encastrer dans ses moindres interstices le profil tordu et massif d’une présence masculine au faciès imprécis mais autant protecteur que soutenu. Quelle fut alors l’inspiration qui me poussa à y inscrire un troisième personnage dont la silhouette fluette mais haute pouvait évoquer le grand enfant ? La silhouette prit sa place avec la perfection du complément qui achève l’œuvre. Les trois pièces s’emboîtaient pour se fondre en un seul et unique être qui pouvait se détacher au point d’en être oublié. Le simple passant pourrait ne jamais connaître l’existence cachée de l’être qui englobait les trois personnages.

Quand j’achevai la maquette et décidai qu’elle avait atteint le but que je m’étais fixé, il faisait nuit. La journée avait déroulé sa longue monotonie sans que sa lumière blafarde ne m’atteigne. Je n’étais plus qu’une composition de terre grise et déjà je passais à l’étape suivante sans me rendre compte que je m’étais endormie.

J’entrai dans mon atelier le jour suivant et entamai le squelette métallique de chacune des silhouettes. J’ajustai avec méthode les longs fers à béton et la structure grillagée pour que les personnages s’ébattent sur une hauteur de deux mètres.
La sculpture serait monumentale ou ne serait pas.

Je pilai les tuiles qui donneraient à la matière son aspect coloré et mêlai les poussières rouges au ciment blanc.
Il me fallut des jours pour placer la chair sableuse et légèrement pigmentée sur l’ossature de métal. Je déposai le ciment touche après touche de manière à ne pas surcharger la composition. Je voulais conserver les lignes indispensables qui feraient de ces hautes silhouettes des blocs vivants et mobiles.
La femme fut la première à exprimer sa joie de vivre entre mes mains et son enthousiasme fut si immense qu’il m’envahit littéralement. Il était si bon de la voir grandir et commencer à se révéler dans ce geste figé de l’immobilité éternelle. Cette éternité pétrifiée qui me dominait de toute sa hauteur me touchait l’âme d’une sérénité qui m’isolait dans une bulle de bonheur. J’aurais pu rester là, et me noyer dans sa contemplation, si je n’avais pas été poussée vers les autres personnages. Je voulais les connaître.
Je m’appliquai nuit et jour à stupéfier la vie qui s’écoulait de mes doigts, à paralyser dans une présence pérenne des êtres que je voulais vivants. J’en oubliai de manger. J’en négligeai mon sommeil, je n’étais plus qu’une boule d’énergie concentrée sur la joie de créer.
Mes mains étaient comme charbons ardents qui voltigeaient en feux follets.

La matière que j’ajoutais avec application alourdissait les masses au point que je devais fournir un effort surhumain pour les déplacer. Je voulais leur donner une forme parfaite à l’être unique qui les envelopperait sous sa coupe.
Quand j’en fus à lisser la dernière ligne de tension qui abriterait le soleil qui pointait derrière les nuages, la lumière éclairait mon visage bien plus encore que la sculpture elle-même. La vie qui couvait sous la capsule grenue des protagonistes de ma composition irradiait sa chaleur. Elle m’emmaillotait de sourires internes, du plaisir de vivre, d’un enthousiasme fervent.

Les trois silhouettes avaient pris place dans la cour et se laissaient couver par les rayons du soleil qui s’appliquaient à sécher la terre détrempée dans un léger brouillard qui léchait le sol.
Je tournai autour d’elles pour faire leur connaissance, les ceinturer de ma présence, les faire totalement miennes et qu’elles continuent de me procurer l’enchantement du bien-être.
Je goûtai le plaisir de leur présence avec l’euphorie de l’extasiée qui déguste la félicité d’une réussite encore sans nom.

J’avais enfin enfanté de l’œuvre qui se tenait tapie et enserrée en moi depuis tant d’années. Je n’avais pas compris, avant de la créer, combien il était temps de lui donner vie.


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MessageSujet: Re: [Suivi] Cassiopée   [Suivi] Cassiopée Icon_minitimeMar 10 Mai - 15:40


Citation :


Si je n'avais qu'un rêve, l'écrire serait simple.
Si je n'avais qu'un rêve, il serait là à me tendre les mots
pour que tu lises mon émoi et sa folie, mais les rêves me bercent
de souvenirs qui tous sont prophéties.


Il pleuvait depuis tant de temps maintenant que je ne voyais plus que ces trainées sur la vitre. Elles glissaient sans relâche, se frayant un chemin sans fin entre les gouttes qui dessinaient des mirages auxquels je ne croyais plus. Au-delà, la pluie tombait drue, voilant le paysage dans lequel je n’osais plus trop m’aventurer. Un pied dehors, où les chaussures se gorgeaient d’eau aussi sûrement qu’une éponge, et je rentrais trempée jusqu’aux os. Même le feu refusait de prendre dans l’atmosphère humide qui régnait partout. Alors je me couvrais de pulls comme on enfile une armure devant le danger et j’attendais que la pluie cesse, sans y croire vraiment.

Ce contexte mouillé m’obligeait à retrouver des activités que j’avais depuis quelques temps abandonnées. J’avais ressorti de mon coffre à trésors quelques projets avortés.

Tant d’envies, d’idées qui ne pouvaient germer sous un soleil trop lumineux, comme si la lumière les empêchait d’éclore. J’étalai les croquis tout autour de moi pour leur laisser la possibilité de me parler. Je les fixai l’un après l’autre attendant cette envie intérieure qui guiderait chacun de mes gestes. Mais rien ne venait. La pluie détrempait l’envie aussi sûrement que l’encre se dilue sous les larmes.
Résolue à n’être que ce petit bout de pensée au milieu d’un déluge, je poussai le son pour que la chanson bien douce (étrange comme formulation) et Léo Ferré se frayent un chemin jusqu’à moi. Je pris alors un morceau de glaise grise et je laissai mes mains s’activer sans chercher à comprendre.

Sous mes doigts, la terre prenait forme. Le modèle se laissait guider par cet inconscient qui le menait vers le haut avec l’élégance et la grâce des lignes bien tendues. La figure longiligne qui se dessinait avait la nervosité instable d’une femme. En elle, vint s’encastrer dans ses moindres interstices le profil tordu et massif d’une présence masculine au faciès imprécis mais autant protecteur que soutenu. Quelle fut alors l’inspiration qui me poussa à y inscrire un troisième personnage dont la silhouette fluette mais haute pouvait évoquer le grand enfant ? La silhouette prit sa place avec la perfection du complément qui achève l’œuvre. Les trois pièces s’emboîtaient pour se fondre en un seul et unique être qui pouvait se détacher au point d’en être oublié. Le simple passant pourrait ne jamais connaître l’existence cachée de l’être qui englobait les trois personnages.

Quand j’achevai la maquette et décidai qu’elle avait atteint le but que je m’étais fixé, il faisait nuit. La journée avait déroulé sa longue monotonie sans que sa lumière blafarde ne m’atteigne. Je n’étais plus qu’une composition de terre grise et déjà je passais à l’étape suivante sans me rendre compte que je m’étais endormie.

J’entrai dans mon atelier le jour suivant et entamai le squelette métallique de chacune des silhouettes. J’ajustai avec méthode les longs fers à béton et la structure grillagée pour que les personnages s’ébattent sur une hauteur de deux mètres.
La sculpture serait monumentale ou ne serait pas.

Je pilai les tuiles qui donneraient à la matière son aspect coloré et mêlai les poussières rouges au ciment blanc.
Il me fallut des jours pour placer la chair sableuse et légèrement pigmentée sur l’ossature de métal. Je déposai le ciment touche après touche de manière à ne pas surcharger la composition. Je voulais conserver les lignes indispensables qui feraient de ces hautes silhouettes des blocs vivants et mobiles.
La femme fut la première à exprimer sa joie de vivre entre mes mains et son enthousiasme fut si immense ( "intense" rendrait mieux je pense) qu’il m’envahit littéralement. Il était si bon de la voir grandir et commencer à se révéler dans ce geste figé de l’immobilité éternelle. Cette éternité pétrifiée qui me dominait de toute sa hauteur me touchait l’âme d’une sérénité qui m’isolait dans une bulle de bonheur. J’aurais pu rester là, et me noyer dans sa contemplation, si je n’avais pas été poussée vers les autres personnages. Je voulais les connaître.
Je m’appliquai nuit et jour à stupéfier la vie qui s’écoulait de mes doigts, à paralyser dans une présence pérenne des êtres que je voulais vivants. J’en oubliai de manger. J’en négligeai mon sommeil, je n’étais plus qu’une boule d’énergie concentrée sur la joie de créer.
Mes mains étaient comme charbons ardents qui voltigeaient en feux follets.

La matière que j’ajoutais avec application alourdissait les masses au point que je devais fournir un effort surhumain pour les déplacer. Je voulais leur donner une forme parfaite à l’être unique qui les envelopperait sous sa coupe.
Quand j’en fus à lisser la dernière ligne de tension qui abriterait le soleil qui pointait derrière les nuages (qui.... qui...), la lumière éclairait mon visage bien plus encore que la sculpture elle-même. La vie qui couvait sous la capsule grenue des protagonistes de ma composition irradiait sa chaleur. Elle m’emmaillotait de sourires internes, du plaisir de vivre, d’un enthousiasme fervent.

Les trois silhouettes avaient pris place dans la cour et se laissaient couver par les rayons du soleil qui s’appliquaient à sécher la terre détrempée dans un léger brouillard qui léchait le sol.
Je tournai autour d’elles pour faire leur connaissance, les ceinturer de ma présence, les faire totalement miennes et qu’elles continuent de me procurer l’enchantement du bien-être.
Je goûtai le plaisir de leur présence avec l’euphorie de l’extasiée qui déguste la félicité d’une réussite encore sans nom.

J’avais enfin enfanté de l’œuvre qui se tenait tapie et enserrée en moi depuis tant d’années. Je n’avais pas compris, avant de la créer, combien il était temps de lui donner vie.



Ah je suis fière de toi. Il reste deux ou trois phrases un peu longue, mais je ne pense pas que tu puisses les raccourcir sans perdre le sens et la force. Donc, je ne les ai pas relevées.
Tu peu être fière de ton texte Cassi Heureux.

What about a new subject ?
Je te propose, soit de travailler sur un conte comme j'ai commencé à le faire avec Mirwane, tu peux aller voir ce qu'elle a fait si tu veux, soit un peu de poésie.
Dis moi ce que tu preferes =)
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MessageSujet: Re: [Suivi] Cassiopée   [Suivi] Cassiopée Icon_minitimeMar 10 Mai - 20:48

Les deux me conviennent bien.
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MessageSujet: Re: [Suivi] Cassiopée   [Suivi] Cassiopée Icon_minitimeMar 31 Mai - 12:25

Hum bon alors je me suis beaucoup tatée pr ce sujet.
Mais j'ai décidé en mon âme et conscience de te faire travailler sur le sujet suivant.
Citation :

Ecrit la fin de ce conte commencer ensemble, sans perdre l'esprit (et l'espoir) qu'on a voulu lui insuffler !


Un jour, la jeune belle et conne se promenait dans le bois. elle portait avec elle son petit pot de beurre de karité qu'elle mettait chaque matin pour protéger sa peau et les nombreuses galettes qu'elle gardait en poche, pour les petits creux dans la foret a la recherche du grand méchant loup.

Chemin faisant elle rencontre une étoile tombée du ciel. Elle se felicita d'avoir penser aux galettes qui aiderent la pauvre étoile a se sentir mieux. L'étoile était bien vieille. Un peu éteinte et sans éclat, mais la jeune belle et tres conne lui passa avec amour sa super creme de karité special coeur en miette. et l'étoile toute dorlottée se remit a briller doucement. Comme elle était bonne elle sortit ses derniers rayons pour les offrir à la Belle perdant ainsi le peu qui lui restait. Elle se redressa pourtant et remerciant la Belle lui offrit son bras pour aller plus avant.
Mais la belle et conne ne l'entendait pas ainsi parce que comme elle est tres conne et donc tres bonne, c'est le dicton qui veut ça, alors elle se jeta dans les bras de l'étoile et lui dit "belle etoile nous serons les deux béquille d'une meme paire, maintenant allons trouver le loup, tapez sur un méchant te fera du bien !"
L'idée plut énormément à la Vieille qui s'appuya de tout son poids, bien que léger il fut, sur le bras de la Jeune. Les rayons de l'une éblouissait la face de l'autre et leurs bras enlassés se tinrent unis en l'attente du loup qui ne tarda à pointer son nez. Il était laid.
Ah qu'il était laid. avec son arrogance de plus grand predateur de la foret. Il avait du etre séduisant autrefois, pr attirer autant de proies dans ses filets, mais l'assurance de lui même avait changé sa face et l'on ne voyait plus que ses crocs avides et ses yeux mauvais.


Contraintes:
- Bastonner du loup et être sans pitié
- Trouver un moyen de renvoyer l'étoile dans le ciel
- Trouver un moyen de rendre la jeune belle et conne moins conne.

- Pas plus de 2 ou 3 pages word!
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MessageSujet: Re: [Suivi] Cassiopée   [Suivi] Cassiopée Icon_minitimeMar 31 Mai - 21:28

C'était un canular !! Un jeu !! et tu veux que j'en fasse un récit ? et dans le même esprit ?

OK.... Mais tu ne perds rien pour attendre !

Je vais disjoncter.
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MessageSujet: Re: [Suivi] Cassiopée   [Suivi] Cassiopée Icon_minitimeMar 31 Mai - 22:18

Mais c'est le but ma belle !
Défoule toi, fais tout péter. Montre nous la Cassi apocalytique.
Tu verras, tu me remercieras un jour.


Tu m'en veux beaucoup vraiment ?
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MessageSujet: Re: [Suivi] Cassiopée   [Suivi] Cassiopée Icon_minitimeMer 1 Juin - 13:12

J'espère que tu m'autorises à transformer quelque peu le tout début pour qu'il soit plus lisible car ce jet n'était qu'un jeu msn n'est-ce pas ?
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MessageSujet: Re: [Suivi] Cassiopée   [Suivi] Cassiopée Icon_minitimeMer 1 Juin - 13:23

Bien sur bien sur. Mais change pas trop hein :p
Et c'était sur skype Bella
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MessageSujet: Re: [Suivi] Cassiopée   [Suivi] Cassiopée Icon_minitimeMer 8 Juin - 16:09

Lilith.... Je me rends compte que je n'ai pas tant de temps que ça à consacrer à l'écriture. Et quand je me décide, je me concentre sur ce que j'aime : raconter des histoires ou inventer des poèmes.

J'abandonnerais bien cette idée au profit d'une autre, si tu étais d'accord.
Je voudrais écrire le bg de Cassiopée, un peu comme on écrit un roman....
Mais je ne sais pas par où commencer, ni comment m'y prendre pour lui donner un peu d'originalité et pour ne pas me perdre dans les méandres de mes phrases trop longues.

Si l'idée ne t'enchante pas. Je ferai le devoir demandé.
Si tu es prête à m'aider, je me lancerai, avec ton aide dans ce récit, et j'abandonnerai l'idée de croquer du loup.
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MessageSujet: Re: [Suivi] Cassiopée   [Suivi] Cassiopée Icon_minitimeMer 8 Juin - 16:16

Comme si je n'allais pas t'aider ^^.
Je suis en train de faire la même chose avec Melaka.
Alors j'attends le début de l'histoire avec impatience Heureux
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MessageSujet: Re: [Suivi] Cassiopée   [Suivi] Cassiopée Icon_minitimeMer 8 Juin - 16:22

Avant de démarrer, j'ai besoin de m'organiser (Car oui Rôlliste Je suis une fille très organisée sais tu ?). J'ai besoin de la silhouette générale que prendra mon écrit au final. Un peu comme en sculpture, une espèce d'ossature sur laquelle je viendrai accrocher les détails ou les plans d'ensembles.
C'est ça, que je voudrais mettre en premier en place avec ton aide.
C'est que je le veux magnifique ce bg !!
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MessageSujet: Re: [Suivi] Cassiopée   [Suivi] Cassiopée Icon_minitimeMer 8 Juin - 17:52

Très bien alors commençons par faire une liste d'évènements.
Il y en a surement que tu connais et dont tu es sure qu'ils feront parti de ton histoire. peut être même peux tu les situer chronologiquement les uns par rapport aux autres.

Ecrire une trame, grossière pour commencer, avec les évènements principaux.
Let's go.
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MessageSujet: Re: [Suivi] Cassiopée   [Suivi] Cassiopée Icon_minitimeDim 12 Juin - 21:16




Trame du Chapitre 1 du background de Cassiopée



Chapitre 1
L’Errance



Cassiopée, jeune enfant, avec sa mère, Malec, dans la lande. Elles sont seules. La mère est énigmatique, elle agit comme si elle était poursuivie. Mais on ne sait ni par qui, ni pour quoi.
Elles se cachent. Ce sont des fugitives. Elles semblent errer. Malec nourrit sa fille de ce lui procure la Nature attirée par ses dons de magicienne.

________________


Cassiopée regarde Malec qui sacrifie un chat sauvage dans un petit temple de fortune construit dans la nuit sans lune. Malec a le visage sévère et concentré. Elle prononce un rite qui la rend éprise d’un immense plaisir.
Cassiopée voit sa mère ainsi à chaque fin de lune.

________________


Malec apprend à Cassiopée à maîtriser l’eau.

________________


Des jours sans parler, sans rencontrer âme qui vive. Malec et sa fille vivent à l’écart du monde.

________________


Cassiopée joue avec l’eau, ses dons vont alors plus loin que ce qu’elle a appris, comme si la source d’un savoir s’écoulait d’un monde autrefois étanche.

________________


Cassiopée s’amuse à descendre toujours plus bas, vers les fonds que l’eau ne révèle à personne. Malec s’insurge contre le don de Cassiopée. Elle montre alors une force que Cassiopée ne lui connaît pas. Malec a peur des profondeurs de l’onde et ce qu’elles peuvent révéler et somme Cassiopée de ne pas s’y aventurer.

________________


C’est l’hiver, à l’abri dans une caverne depuis des jours sans pouvoir sortir, Malec est triste. Profondément triste. Mais Cassiopée ne peut l’atteindre. Sa mère est fermée.

________________


Depuis un temps indéfinissable, l’errance de la mère et de la fille semble se poursuivre sans fin, le printemps a succédé à l’hiver. Malec choisit ce moment pour enseigner l’air à sa fille.

________________


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MessageSujet: Re: [Suivi] Cassiopée   [Suivi] Cassiopée Icon_minitimeMer 15 Juin - 14:46

Je te propose de commencer avec le premier texte sur Malec.
Peux tu décrire ce personnage qui m'a l'air essentiel avant toute chose. Pas forcément un texte trop long, une description pour developper son caractères tout ça.

Et si tu te sens de le faire dans la foulée, un premier brouillon de cette première partie Heureux
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MessageSujet: Re: [Suivi] Cassiopée   [Suivi] Cassiopée Icon_minitimeLun 11 Juil - 10:59

Cassinounette ?
Tu es trop prise par la BD et je dois fouetter Mel pour qu'elle te laisse travailler ou bieng ?
:p
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