[WIP] Le Projet Ecueil

Le syndrome de la page blanche. Nous vivons dans une époque où la jeunesse ne connaît guère plus cette angoisse, cette peur, ce véritable nœud qui vous saisit à la gorge. Quand j'étais petit, sur la terrasse, l'été, j'avais mon stylo et j'écrivais. J'écrivais des mondes imaginés, des univers imaginaires, peuplés de trolls et de fées. Parfois, au détour d'une grenadine, car mes parents étaient fermement opposés à nous laisser boire trop souvent ces sodas américains, j'étais pris de fureur, une fureur inexplicable que j'allais comprendre bien plus tard : celle de lire. Impossible de m’échapper d’un livre, une fois la première page lue. Comme happée dans l’univers de l’auteur, fût-il bon comme mauvais, original comme simpliste. Peu importe, je m’évadais, en bon lecteur vers l’ailleurs, m’appropriant les mots et les lettres, les idées et les messages des auteurs – me noyant jusqu’à oublier de dormir. Puis ensuite vint le désir d’écrire. Trop lentement : ce décalage, cette horreur physiologique de se rendre compte que votre joli tête blonde pense plus vite que votre poignée. L’impossibilité d’écrire aussi vite que de lire ou tout juste : de penser. Du plus lointain de mes souvenirs, je me rappelle toujours ce désir ardent d'avoir un cahier, un stylo, et de rédiger, d’avoir un livre sur ma table de chevet. Et puis je me suis égaré. La jeunesse décadente et la société actuelle ayant berné une grande partie de ma vie estudiantine. Aucun regret ni même l’once d’un remord, la vie est ainsi faite.

Aujourd’hui, cette délicieuse appréhension de la page blanche n’est plus d’actualité. Le mal de notre génération : la procrastination. Demain, j’aurais le temps d’écrire cette idée, ou plutôt après demain quand j’aurais fini de me prélasser derrière un film et cette inactivité qui devient aussi bien dévorante que chronophage : demain. Ce manque cruel de détermination, cette peur d’être sevrée de sa passion, la gorge prise par l’inquiétude de ne pas être un si grand intellectuel et de perdre le lien avec l’aspect créatif de l’écriture.

Alors je mets en œuvre un projet personnel qui j’ose espérer séduira quelques écrivains en herbe.

Le projet.

Il débutera le Dimanche 14 Octobre 2012.

Tout membre de Ter Aelis peut participer du moment qu'il se sent de respecter les règles du projet sur la durée. Ce n'est pas un engagement ou un investissement simple que je demande, mais un vrai travail. Je ne ferais plus dans la nouvelle de quelques lignes : je ne veux plus perdre mon temps à travailler la syntaxe mais bien un ensemble cohérent d’idées et de développement littéraire. La littérature ce n’est pas le français : certains viennent ici pour le français, j’y viens pour la littérature.

Il s’agit d’un atelier différent de cette espèce de tutorat mis en place. Une façon différente de travailler et d’émuler.

Objectifs
Le but de ce projet est de réaliser un recueil construit d’œuvres littéraires originales mettant en avant l’émulation collective pour une réalisation individuelle. Ter Aelis manque cruellement de fond, de force d’âme et de créations réellement littéraires « conséquentes ». Par conséquentes j’entends plusieurs dizaines de pages, fonction de tout un chacun, et fixé par la communauté des participants. Une nouvelle de 30 pages ne demandera évidemment pas le même temps qu’une nouvelle de 60 ou 15. Je m'évertuerais en fin d'années scolaires à essayer de mettre en place un recueil des œuvres qui seront produites.

Règle Numéro 1
Chaque participant devra tenir une sorte de journal de bord permettant d’exprimer son évolution, la réalisation de son travail, sa façon de s’organiser, peut être quelques mises en bouche. Le partage est le maître mot : donner des extraits, des idées, découper la structure de son scénario, etc. Montrer le produit de ses recherches peut aussi donner lieu à des articles de fond, n’hésitez pas à les partager avec les autres. Par exemple écrire sur la Yougoslavie des années 50 est toujours intéressant à lire, et source d’inspiration. Arrêtez de donner un produit fini, sans nous montrer comment vous bossez.

Règle Numéro 2
Une fois la durée fixée d’une nouvelle, chaque participant devra se tenir à sa deadline. Je ne tolérerais que peu de décalage. C’est un engagement que de participer. Si vous évaluez votre nouvelle à 40 pages, le temps imparti sera de 40 jours maximum. Cela contraint à produire, oui. Méfiez vous, ce n’est pas un investissement à prendre à la légère. A vous d’organiser votre travail pour respecter les délais imposés. Partez du principe 1 page 1 jour. C’est une bonne fondation pour le travail, la réflexion et la qualité. Si vous avez d’autres façons comme 10 pages 1 jour et rien pendant 5, ne changez pas pour autant, usez de vos méthodes : le but, rendre à l’heure.

Règle Numéro 3
Les corrections. Une fois les premiers jets de votre nouvelle produit : sur une période déterminée, fonction de la taille : vous devrez réaliser les correctifs que vous souhaitez. Chaque participant devra lire et conseiller les autres, dans un souci de construction littéraire : il est inutile d’abuser du commentaire composé sur la langue. L'objectif de cette règle est de mettre en valeur les sensations, de corriger le tir et de coller à une certaine exigence de qualité.

A vos plumes.
J’attends les inscrits avant la date du 15 Octobre 2012.

Cordialement

Votre dévoué,

Tr0n

Un peu comme dvb. Et surtout, j'écris toujours très lentement. Une page d'un récit, c'est une journée complète de travail. Et il me faut du temps avant d'écrire la suite, bien souvent. Donc le rythme de un par jour, même en semaine, c'est intenable. Surtout avec trente-six autres projets en cours... dont la thèse !

Mais c'est une expérience intéressante, j'espère qu'il y aura du monde qui va se joindre à ce projet.

Trois inscrits pour le moment :

- Grendelor.
- Xupi parce que c'est mon élève et qu'elle n'a pas le choix.
- Moi même.

Notez, les sujets sont totalement libres, vous pouvez même reprendre des nouvelles non terminées, des travaux qui stagnent etc. Une page par jour, de qualité peut nécessiter des heures comme quelques minutes. C'est une question de trouver un équilibre Aligby.

Bon j'ai pris un peu d'avance de mon côté.

En fait je me suis attelé à la rédaction d'une nouvelle dans l'optique d'en faire un feuilleton pour halloween. L'idée était que la rédaction et la correction soient terminées pour la première semaine des vacances de Toussaint afin de pouvoir poster un chapitre par jour jusqu'au 31 octobre, soir du dernier chapitre.

J'ai entrepris ce projet dans l'optique d'un "event d'hallowwen" comme on en avait fait ces deux dernières années. Je ne suis pas sûr que l'évènement sera réitéré cette année... tant pis.

Pour coller à l'ambiance je voulais une histoire un peu macabre dans la lignée des slashers des années 80/90 (série B horrifiques américaines), dont le pitch est devenu un standard du genre : une bande de jeune fait la fait dans une maison hantée, et ils disparaissent un à un, massacré par un dangereux fou qui porte un masque !

Je vous épargne les détails du scénario, mais je l'ai adapté à ma sauce.

Après bien trois semaines de rédaction plus ou moins prolifique selon les jours, j'arrive aujourd'hui à un brouillon d'une quarantaine de pages (environ 100 000 caractères) qui ne sont pas relues pour la plupart. J'écris au fur et à mesure de l'histoire, ce qui m'entraine automatiquement à des digressions plus ou moins improvisées autour des quelques idées principales et essentielles que j'ai rédigé à titre préparatoire (ou le pitch est maîtrisé).

J'en viendrai maintenant lors de ma prochaine séance de rédaction (qui devait avoir lieu ce soir... mais un autre projet s'est micro-greffé dans mon planning !) à deux scènes clefs de l'histoire (qu'il faudra rédigé d'une traite pour ne pas en perdre l'esprit et le fil conducteur).

J'estime avoir fait jusqu'ici les deux-tiers de la nouvelle... qui tend désormais vers la novella. A mon avis je devrais tailler dans le gras pour la réduire un peu en volume, ou au contraire l'étoffer pour lui donner plus de charpente.

Je m'étais mis en tête de créer une nouvelle "longue" qui tienne à peu près la route niveau intrigue et personnages en me tenant à une deadline.

C'est pas encore tout à fait désespéré j'ai à peu près deux semaines pour y parvenir.

J'y crois pas trop, mais je vais tenter au moins de boucler la rédaction pour la fin du mois, quitte à déborder un peu pour la mise en ligne finale. Du coup si je m'arroge un peu plus de temps, j'espère pouvoir pousser la correction et la relecture dans ses derniers retranchements.

L'exercice est fastidieux et demande beaucoup d'attention, j'ai eu mon baptême du feu il y a quelques mois de celà !

Mon objectif inavoué est de tenir mes neufs personnages principaux dans une intrigue de suspense. Je n'ai jamais manipulé autant de personnages à la fois, c'est une envie de défi personnel qui m'est venu en me penchant sur le travail d'émiana (laquelle me soutient régulièrement sur skype lors de cette rédaction !)


Je vais tout faire pour tenir mes délais imposés (mais avec le prochain week end en moins je ne garantis pas le résultat !)

Au delà de cet exercice de style, c'est aussi une étape préparatoire avant de me coller à une autre novella qui traine dans mes cartons depuis bien trop longtemps et pour laquelle j'ai envie de donner beaucoup d'attention.

J'ai bien tout noté de la part de tout le monde. Je ne peux pas tous vous suivre en ce moment, je suis malade et occupé par autre chose de plus important. Je regarde vos textes, vos dates, et le tout dès que vous en mettrez dans le coin.

Non. Fixe tes dates, à quelques jours près, tu dis où tu en es de temps en temps. Et tu partages avec les participants au fur et à mesure. Xu et Grendelor ont fini leurs première moutures, il leur reste à les retravailler et se donner une date de correction. Tu colles ton texte en wip et Sharah se fera un plaisir de le décortiquer (bien qu'elle ne le sache pas encore).

Je mettrais un lien vers les textes dans la soirée Sharah.

Je vous avoue, j'ai quasiment fini l'écriture de la nouvelle numéro 2 et je dois replancher sur cette longue nouvelle que je veux faire. Je les enverrais aux participants du projet en privé car malheureusement ou bienheureusement, je compte à terme les envoyer chez certains éditeurs de SF. Pour le moment j'ai :

Dans le domaine de l'anticipation
Andrea => 20 pages (8k mots) : Fin des retouches au 01/01/13
Matricule X907 => 21 pages non terminés (10k mots => 15K mots estimés) : Fin première mouture au 15/12/12
Paris-London => structure terminée : Fin première mouture au 15/01/12. Évaluation à 7K => 10K mots.
Retrofutur => structure en cours de réflexion : Fin première mouture au 15/02/12

Dans le domaine du fantastique
Le voleur de mots => 15 pages non terminés - structure complète (6000 mots => 40K mots évalués) : Fin première mouture 15/03/12
Raven => 3 pages - structure à l'étude (3K mots => Aucun objectif) : A concevoir pour début Mars.

Grosso modo en Juin, j'aimerais avoir 6 nouvelles terminées (5 de 20/30 pages et 1 de 70/80).
A quelques jours près je devrais tenir les délais.
Avec un peu de bol vu que je vais quelques jours à Toulouse, je devrais pouvoir écrire encore plus.

Il faut que je termine l'étude du texte de Grendelor. Ca me prend un peu de temps, je vous avoue.

J'ai presque terminé pour le commentaire ouf.

J'ai une idée supplémentaire d'ailleurs. Pouvez vous tous créer un message dans l'atelier, présentant votre écrit et vos évolutions ? Essayez aussi de mettre un deadline ou une information de date dans la description de manière ce qu'on puisse voir vos évolutions, vos problèmes etc. Ça rendra l'ensemble plus clair pour Sharah vu qu'elle est surmyope. Ça permettra surtout plus de clarté pour tous.

J'ai malheureusement peu avancé, trois pages. J'ai dévié sur trois petites proses quelques jours pour me vider un peu la tête. En vacances je vais pouvoir m'ateler à terminer la seconde nouvelle puis boucler la v1 de la première. Je suis retourné en soirées underground pour me ré imprégner de quelques notions industrielles musicales. Ça aide pour l'inspiration. Je vous conseille toujours d'aller jeter vos yeux un peu partout pour votre imagination ;-)