La Digue de St Adobe [zone publique]

La silhouette avançait lentement sur la digue, contre laquelle les petites vagues venaient se briser, finissant en éclats d'eau dans les airs. C'était un jour de vent et il semblait qu'aucune âme ne vienne en ce lien vers la tranquillité que représentait la digue. Seule les bruits de pas et de frottements de l'habit de moine de la silhouette troublaient cette musique hasardeuse. Le capuchon relevé, la silhouette arriva au bout de la digue, s'arrêtant à quelques pas de la pierre gravée aux armes de St Adobe. S'approchant encore un peu, la silhouette l'effleura de sa main, puis soupira. Corruption retira alors le capuchon, révélant son habituel visage impassible, à la différence que son oeil droit était entouré d'inscriptions runique. Soupirant à nouveau, il dit:
- Enfin le silence

Il se tourna alors vers l'océan pour le contempler un moment.

La mer devenait violente. Les vague se déchainaient et seul le fait que le bout de la digue ait été utilisée comme point de garde et que les murs y soient plus hauts empêchaient les embruns de s'écraser violemment sur la plateforme. Soudain, une présence se fit sentir de plus en plus nettement. Se retournant, Corruption aperçut tout d'abord la vague silhouette, ballotée par les lames. Elle continuait de se rapprocher alors que le vent redoublait d'effort.

- Mmf, encore un inconscient importun... dit-il sur un ton de regret. Bah qu'importe, après tout.

La silhouette semblait maintenant courir d'une façon bizarre, tantôt claudiquant, tantôt sautant pour aller plus vite.

- Hé, cela doit être glissant. se dit-il pour lui même. maintenant désintéressé de ce spectacle, Corruption se retourna pour admirer encore le combat de titans que se livraient le vent et les vagues.

Sb... avait enfin trouvait le temps qu'il lui fallait pour visiter se lieu si connu et renommer. Il y avait quelque personne sur la digue, faut dire que le lieux était touristique, beaucoup y vener en pèlerinage. Sb... en reconnu$ certains mais il n'est pas venu pour sa, il lui fallait se ressourcer sur se lieux chargé d'histoire, il les savaient toutes, les réalistes et les mystique. Sb... avança jusqu'au bout de la jeter, le temps était agiter mais il aimer sa, sentir le sel et le goémon. Sb... était vetu dans le plus simple apparat il tenait dans sa main gauche des feuilles de dessin taché de goutte d'eau, son encrier solidement attaché a ses hanches volait au gré du vent. Sb... possa une main sur les pierres de la digue certainement était abimé d'autre parfaitement lisse, a son touché il pouvait reconnaitre leur provenance, il s'intéressa a une grosse pierre grise et pataugeuse chargé de sel et d'aspérité. Il le savait elle provenait d'une ancienne digue plus ancien la digue du saint Macromédia qui avait été démoli pour renforcer celle ci. Puis il posa ses yeux en contrebas , là dans l'eau il vit la digue du saint renard, une minuscule petite digue, inconnu des touristes, rejeton de la grande digue de Saint Adobe mais pas moins créatrice et bénéfique. Il avait vu se qu'il voulait voir enfin il se dit:

Me voila ressourcer je peut recommencer a griffonner.

- Est-tu sure que c'était nécessaire?
Berynim avais prononcé cette phrase avec le plus de tendresse dont il était possible. Il était assis sur un banc de marbre blanc a l'extrémité de la digue. Face à lui, assise en tailleur, elle le dévorais des yeux, un crayon dans la main. Elle était ce qu'il avais souvent cherché, sans même le savoir. Ils étaient a la fois si semblables et si opposés que nul a part eux même aurais pu prédire leur destinée commune. Depuis leur rencontre le mot nous, pour l'un et l'autre, avais pris un sens nouveau.
- Quoi mon Berynou?
Venant de sa mère, Berynim ce serais senti insulté par une telle déformation de son prénom mais venant d'elle c'était doux, sucré et attendrissant.
- Oh, c'est juste que je comprend pas pourquoi tu a tenu a faire cette longue marche sur cette vielle digue et par gros temps. La seule particularité de ce lieu est cette statue de saint adobe. Et ne m'a tu pas toujours affirmé fièrement que tu n'idolâtrais aucun dieu ni aucun saints?
- Et je persiste, et signe. Cette statue n'est pour moi qu'une belle oeuvre d'art, très bien exécuté, elle ne représente rien d'autre a mes yeux que sa beauté matérielle et cela lui suffit amplement. C'est le lieu qui est ... magique.
- Alors c'est donc sa ... serais tu ? Superstitieuse?
- Que sais tu sur cette digue Berynim?
- Ce qu'on n'en dit les peintre viennent y trouver une inspiration divine insufflée en eux par la statue.
- Et tu me suppose assez crédule pour croire en ces choses la?
Demanda t'elle un grand sourire au lèvres.
- Alors pourquoi trouve tu ce lieu magique?
- "Toute superstition prend racine dans une vérité", c'est toi qui m'a enseigné ces paroles Berynim. Cet endroit est exceptionnel l'inspiration ne peut qu'arriver d'elle même, assez isolé de la ville pour que le brouha de son activité ait mué en un subtil murmure, la lumière d'or du couchant ce reflète sur cette mer agitée a perte de vue. Regarde Berynim, regarde les vagues s'affronter a notre petit refuge de pierre.
- J'ai toujours eut peur de l'eau.
- C'est quand tu a peur que je t'aime le plus, quand le grand, le noble Berynim commence a montrer au jour les failles de son armure car sa te rend encore plus majestueux et fort que ton naturel nonchalant sinon borné et ton bouclier de stoïcisme.
- Merci. Je suis content que tu t'en amuse mais pour moi c'est très inconfortable.
- C'est par ce que tu ne t'est pas encore laissé emporté par la magie du lieu ... parfait ... ne bouge plus.
- Pourquoi?
- Je vais faire un portrait de toi. La lumière est parfaite et l'angle aussi. Regarde a environ 20 degrés au dessus de la ligne d'horizon et prend un air le plus apaisé possible.
- Un air d'un méchant nonchalant et indifférent?
- Chut mon amour ... un air de visionnaire.
Pendant près de huit minutes il n'y eut que l'air chargé de sel, d'eau et d'odeurs marines sur la peu de Berynim et la chaleur apaisante du soleil du soir, le mouvement des vagues, leurs soupirs s'écrasant contre la jetée, le piaillement d'une bande de mouettes escortant un bateau de pèche qui rentrait au port, le vent a son oreille semblais lui chuchoter des paroles qu'il avais déjà entendu, il n'aurais su dire quand, ni dans quelle existence:

Citation :

" .... can you hear the wind blow
And did you know
Your Stairway lies on the whispering wind

And as we wind on down the road
Our shadows taller than our soul
There walks a lady we all know
Who shines white light and wants to show
How ev'rything still turns to gold
And If you listen very hard
The tune will come to you at last
When all are one and one is all
To be a rock and not to roll

And she's buying a stairway to heaven"

Berynim du faire beaucoup d'efforts pour s'arracher a sa rêverie.
- C'est fait.
Lucy tendais a Berynim une feuille de papier. Plié en deux.
Berynim la pris et tenta de l'ouvrir quand les mains de Lucy l'arrêtèrent.
- Non ... demain ... quand je serais parti.
- Tu a si peur de ma critique ?
- Non a vrais dire je suis très contente de moi mais je ne peut me refuser de te faire languir d'impatience. Et c'est notre dernière nuit avant longtemps, je ne veut pas te distraire car cette nuit tu est a moi.
Berynim pensa :"... trois jour ... Une éternité".
- La nuit est a nous Lucy la nuit est a nous.
Et reprenant la jetée en sens inverse ils s'éloignèrent de la statue du saint main dans la main et sans plus aucune crainte face aux éléments déchaînés.


[Hrp]
Quand j'ai lu le post de Ramrod j'ai pas pu m'empêcher de transposer dans ce lieu magique une histoire réelle ( en version romancée ... je vous rassure je ne sort pas des phrases aussi alambiquées de manière si spontanée) qui elle a eut lieu sur la digue du phare du port de la ville du Tréport. Certains d'entre vous que j'ai connu sur le forum d'ogame connaissent peut être ce portrait de moi par Lucy en voici donc l'histoire ...
Tout ce long texte pour un si petit avatar fait a l'aide du saint:

[/Hrp]
Ps: la chanson que je cite est Stairway to Heaven de Led Zepplin. A découvrir d'urgence pour ceux qui connaissent pas.

Même les yeux des meilleurs marins ne voyaient la fin de la Digue de Saint Adobe depuis la rive d'Atalantë. Elle ne découvrait entièrement ses charmes à ses visiteurs qu'en été, lorsque le ciel était dégagé et que le mistral soufflait et soulevait la poussière, ou en hiver lorsque les fortes neiges de Janvier pelotonnaient Ter Aelis d'un voile de neige moelleux.

C'était précisément ce qui attirait Plumo: le mystère. Car cet étrange édifice en recelait et un regard suffisait pour être envoûté par son étrange aura. Même les courageux promeneurs de la digue qui venaient lorsque le brouillard cachait les amants ou que la mer grondait et embrassait les pierres du pont, éteignant son baiser de quelques éclats qui glissaient le long des dalles, même ces aventuriers ne pouvaient apercevoir son confrère si celui-ci désirait resté caché.

Ainsi, il ne fut pas difficile pour le conteur de se faufiler parmi les passants afin de se trouver finalement quelque espace dégagé et vide. Enfin seul, il appuya ses mains sur le bastinage de roche humidifié par le sel de la mer qui rendait ainsi ce dur matériau plus doux qu'un ballon. Les petites incisions de la pierre n'écorchaient plus ses mains, elles l'effleuraient agréablement. La Digue de Saint Adobe ne révélait ses véritables plaisirs qu'à ceux qui venaient lorsque les vagues soufflaient, elle ne flirtait qu'avec ceux qui bravaient la tempête pour venir lui murmurer des mots d'amour à l'oreille.

Sortant un Plume en ébène noir et une planche de bois, Plumo se mit à califourchon sur le bastinage. Une de ses jambes était régulièrement léchée de tout son long par la belle eau colérique et belle du lagon. Elle lui rappelait la femme brune qui se fâche pour mieux aimer, elle lui rappelait l'amour et la torpeur. Sa jambe droite formait un arc en triangle sur la pierre, lui permettant ainsi d'en faire un chevalet pour y déposer sa planche de bois; une feuille y était clouée.

Commença alors une longue contemplation du ciel qui lui souriait à travers un lourd plancher peint de noir. Car après tout, il y avait derrière tout cela un ciel bleu puis un espace et enfin des étoiles. C'étaient donc aux étoiles, au ciel bleu, et à l'univers qu'il souriait, et c'est eux qu'il contemplait à travers ces méchants nuages. Ses yeux marrons s'ancrèrent ensuite dans le bleu de l'océan qui s'étendait devant lui, admirant l'écume des vagues et leurs formes en C, croquantes et cassantes comme une coquille brisée. Enfin, il accorda un regard qui ne dura que quelques minutes aux rives dont il connaissait le croquis comme on connaît le relief du sein de sa maîtresse. Et il laissa tomber ses paupières, fermant le rideau et le privant des lumières du spectacle pour mieux en apprécier les paroles. Un bruit de feu que l'on éteint avec de l'eau lui parvint tout d'abord ; c'était l'écho des vagues qui fonçaient les unes dans les autres, jouant comme les tigres jouent lorsqu'ils sont encore bébés. Puis c'était un bruit de sabots de chevaux, un bruit d'homme tombant dans un escalier; c'était les vagues qui venaient s'exploser en milles fragments contre la belle pierre de la Digue. Milles autres murmures vinrent lui signaler leur présence, et plus il écoutait, plus les notes timides venaient se présenter à lui, qu'elles soient gouttelettes ayant sonné contre les dalles, mouettes au cri emporté par un vent mais ramenées par un autre, sifflements du papier aux bords légèrement soulevés par le vent.

Ouvrant à nouveau les yeux, il ne porta plus attention qu'à son papier qui se tenait devant lui, fier comme le miséreux qui n'a pour honneur que ce qu'il s'accorde. Les lèvres de Plumo frémissèrent un instant, s'entrouvrant parfois légèrement puis grimaçant à d'autres, mais le bout acéré du Plume vint finalement poignarder le papier pour le cicatriser toujours plus, lignes après lignes, mot après mot. Les naïves gouttes venaient éclabousser le papier et en faisaient couler l'encre, rendant illisible la moindre ligne en à peine le temps pour le conteur d'en écrire une autre. Ainsi, il avait sur cette feuille autant de papier qu'il le souhaitait, à chaque fois renouvellé par la purge sublime de l'eau qui l'entourait et corrigeait ses erreurs.

Des heures et des heures s'effondrèrent sur son ouvrage, amollissant le papier et le rendant mou, se déchirant au moindre assaut de son Plume. Mais son labeur se poursuivait, s'interrompant rarement pour mieux poursuivre, de nouvelles idées aiguisant son coutelas qui faisait jaillir de l'encre des plaies de la feuille dont les lambeaux tombaient par pans entiers. Il ne resta plus que quatre minces morceaux de chair crucifiés à la planche par de cruels clous de fer. Mais le conteur devenu bourreau poursuivait toujours, grattant avec toujours autant d'énergie l'ingrat outil qui n'absorbait que l'encre une fois diluée.

Personne ne pourrait lire ses écrits, personne ne pourrait lire ce qui fut écrit ce jour. C'était sa manière à lui de dire adieu, c'était sa manière à lui de signer son départ. Son Plume s'arrêta puis se planta une dernière fois au milieu de la planche, gravant un ultime mais visible point final. En équilibre sur le bastinage de pierre, il pencha son bras chargé de la planche et la fit glisser doucement sur les dalles, la plaçant ainsi au milieu du chemin. Seules étaient visibles dessus le point et le mot, l'un signé d'une plume et l'autre taillé d'une pierre.


Un passant verrait un jour ce morceau de bois et la voyant gravée la ramasserait pour la ramener au port. On lui dirait qui cet homme au nom si étrange était, et on la rapporterait peut-être même aux instituts de Ter Aelis. Mais il ne verrait jamais celui qui avait dessinés ces symboles.

Plumo se redressa. Il dirigea son regard vers les bâtiments de l'Académie qu'il distinguait avec peine au loin, cruel jeu de la Digue de Saint Adobe qui même aux derniers supplices continuait sa romance.

- A bientôt, Ter Aelis. Mais Adieu.

Un dernier souffle, un dernier sourire en cette terre qui fut son berceau. Il était à califourchon, il était infiniment triste. Il bascula à gauche, il bascula dans le lit que lui offrait sa mer, il bascula dans l'oubli qui le recouvrirait bientôt pour lui remplir les narines et les poumons, il bascula dans les abysses....Pour ne plus jamais reparaître.

Sephiroth étendit son aura pour qu'elle enveloppe Juliette également. Il lui fit un petit sourire, et lui dit :

- Je suis content de te voir...Merci.

Il reporta son regard sur la mer, la tête de son amie reposant sur son épaule. Il soupira tristement:

- Il y a des jours...où le passé pèse lourd sur nos épaules...Elle me fait mal. Tous les jours, Juliette, tous les jours je souffre de ce qu'elle m'a infligé...Personne ne sait. Personne n'a jamais su...