Le Parc aux Mille Essences [zone publique]

Nombre de messages : 181 Age : 44 Date d'inscription : 24/09/2008

Le soleil réchauffa doucement sa peau, caresse bienfaisante. Un baiser sur son front la ramena petit à petit à la conscience. Elle sentait un corps chaud sous le sien, un coeur battre près de son oreille. Lùthien garda les yeux fermés, rassemblant ses pensées éparses, miriade d'étoiles qui devait former une constellation. La nuit avait été épuisante et elle sentait encore dans son corps l'appel du loup, bien moins fort cependant. Il était repu et satisfait.

Maintenant bien éveillée, l'elfe ouvrit les yeux, levant son regard d'or sur le visage d'Aspharoth. Elle semblait totalement redevenu elle-même et son sourire ne dévoila rien d'autre que des dents bien alignées. Lùthien se redressa, à califourchon sur son compagnon, s'étirant avec volupté. Elle chercha du regard son bustier, qu'elle attrapa avant de l'enfiler sans aucune gêne. Enfin, elle déposa un baiser léger sur les lèvres d'Aspharoth.

Je meurs de faim, pas toi?

Sa voix avait retrouvé son chantant et l'elfe paraissait très gaie.

L'elfe se réveilla peu à peu, se redressant sur son compagnon. Elle s'étira tel un chat et elle remis ses vêtements. Elle embrassa Aspha et lui demanda:

Je meurs de faim, pas toi?

Aspharoth s'apprêta à lui répondre quand son ventre gargouilla et répondit à sa place. L'elfe rigola et se leva pour laisser son compagnon se redresser. Aspharoth chercha sa chemise et l'enfila tout en fixant l'elfe ses perles dorées.

Et qu'allons nous manger aujourd'hui? Il lui dit cela avec un certains ton provocateur mais en affichant un grand sourire.

Il s'approcha d'elle passant ses main autour de sa taille et lui déposa un baiser sur le front.

Je me laisse guider par l'experte.

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Et qu’allons nous manger aujourd’hui ?

Lùthien lança un regard mauvais à Aspharoth, qui s’accentua encore quand celui-ci déclara se laisser guider par l’experte qu’elle était.

Tu te laisses un peu trop reposer sur tes lauriers de mâle… Tu vas finir gras, seulement bon pour les charognards… Sa voix était tranchante, son accent glacial. De plus, nous sommes dans un parc. Quand bien même nous –et elle souligna le mot d’un regard appuyé- pourrions trouver des fruits comestibles, bien qu’en cette saison ce soit peu probable, je ne suis pas sûre que nous ayons l’autorisation de les cueillir. Je viens d’arriver et je n’ai pas l’intention de me mettre les gens à dos tout de suite.

*ça viendra certainement bien assez vite* pensa-t-elle pour elle-même.

Elle foudroyait toujours Aspharoth du regard, bras croisés. Autant casser tout de suite ses illusions. Il n’y avait rien qui lui donnait des droits sur l’elfe et elle ne ferait rien pour lui sans qu’elle l’ait décidé.

Lùthien réagi très mal aux paroles d'Aspha. Elle le repoussa et le foudroya du regard. Le peintre compris, un peu tard qu'il s'était mal exprimé. Il était figé par le regard de l'elfe ne pouyvant bouger il tenta de s'excuser.

- Excuse moi, ce n'est pas ce que je voulais dire, je ne veux en aucun cas te léguer toute les taches ingrates, ce n'est pas mon genre. Il réfléchit entre ses phrase par peur de encore mal les tourner. Tu as sans doute raison pour les fruits mais ce n'est pas grave mon atelier n'est pas loin d'ici, on peut y aller pour prendre quelque chose à manger et revenir ici et continuer à explorer se parc. Quand dis tu?

Il ne lui laissa pas le temps de répondre et lui demanda également:

-Qu'est ce qui te ferais plaisir comme petit déjeuné?

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Lùthien reprit lentement son calme face à un Aspharoth décontenancé et soudain plus prudent dans ses paroles. A le mention de son atelier, une flamme s'alluma dans ses yeux dorés et un sourire commença à s'esquisser sur ses lèvres.

-Qu'est ce qui te ferait plaisir comme petit déjeuner?

L'elfe se rapprocha de son compagnon, le visage espiègle. Elle se colla contre lui et susurra à son oreille.

Toi, mais c'est encore un peu tôt...

Se reculant en souriant, elle répondit à haute voix, cette fois sérieusement.

J'ai une forte envie de viande fraîche. Je ne sais pas si tu auras ça, mais en tout cas il faut que je mange rapidement. La lycanthropie a cet inconvénient d'accélérer le métabolisme. Je suis littéralement affamée. Reprenant son air joueur, elle ajouta. Et puis tu pourras toujours prendre ton matériel à ton atelier... je suis curieuse de te voir peindre...

-Mmm, il doit y avoir quelques pièces de bœuf dans le frigo.

Ainsi ils remontèrent sur la moto se rendant aux ateliers de Sûl-Nar. En temps que peintre Aspharoth avait son atelier personnel dans les locaux officiel de Ter-Aelis. Ils rentrèrent alors dans l'atelier. Aspharoth indiqua a Lùthien la direction de la cuisine.

-Regarde dans le frigo, il y a du bœuf dans un petit paquet bleu et après tu prend se qui te fait plaisir. Moi je vais chercher mon matériel.

Il pris alors quelques toiles souple qui roula, une petite planche, ça palette et son fidèles pinceau noir ainsi que les couleurs nécessaire à toute peinture. Pendant se temps Lùthien avait fait son choix dans la cuisine, remplissant un grand sac qui trainait sur la table. Fruits en tout genre, gâteaux, pains, viandes et poissons. Aspharoth proposa de cuir vite fait la viande et le poisson, ils les mangeront froid mais pas cru, même si cela ne devrait pas gênait particulièrement l'elfe. Une fois la viande saignante et le poisson cuit, ils repartirent en direction du parc.

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Le temps que le poisson cuise, l'elfe avait déjà mangé 2 morceaux de pain avec du fromage mais son estomac continuait à gronder et elle commençait à avoir des vertiges. Le trajet de retour fut rapide mais donna des sueurs froides à Aspharoth tant Lùthien semblait avoir du mal à contrôler l'engin. En vérité, c'était d'elle-même dont elle perdait le contrôle. C'est donc avec avidité qu'elle se jeta sur la nourriture quand ils se furent installés là où ils avaient passé la nuit. Avant même qu'Aspharoth ait porté un morceau de viande à sa bouche, elle avait englouti son steack et entamé le poisson. Alors qu'elle se faisait un second sandwich au fromage, son rythme commença à ralentir et elle leva les yeux vers son compagnon. L'elfe ne paraissait pas du tout gênée de son comportement de sauvage. A partir du moment où il connaissait son secret il devait pouvoir comprendre. Cependant, entre deux bouchées, elle lui expliqua.

Quand je te disais que j'étais affamée, c'est que j'ai dépensé autant d'énergie qu'en trois jours environ, surtout que nous n'avons pas beaucoup dormi cette nuit et que la journée avait été frugale. Et, malgré que le jour ce soit levé, le loup n'est pas encore totalement parti, fit-elle en désignant les fruits auxquels elle n'avait pas encore touché. En général j'évite de passer ces nuits là en ville, ainsi je pars en chasse ce qui me permet de contrôler la fringale tout en contentant l'esprit animal en moi.

Elle se léchait les doigts tout en regardant avec convoitise le steack qu'Aspharoth n'avait pas encore entamé.

Aspharoth regardait Lùthien dévorer. Oui dévorer était bien le mot, elle mangeait tout ce qui pouvait lui passer sous la main. Aspharoth avait une petite idée du pourquoi que sa compagne lui confirma tout en mangeant un sandwich au fromage. Elle regarda alors le steak que le peintre n'avait toujours pas entamé.

-Tu le veux? Je te l'offre volontiers, je vais manger des fruits. Personnellement je les préfère à la viande.

Aspharoth jeta un coup d'œil dans le ciel

*La journée s'annonce longue et magnifique...*

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Après un coup d'oeil rapide pour être sûre qu'il ne se privait pas, Lùthien tendit la main et attrapa le steack juteux. Le mangeant d'une manière un peu plus civilisée que le premier, il disparut néanmoins très vite et l'elfe suça ses doigts consciencieusement pour ne pas en perdre une miette, les yeux dans le vague, comme à l'écoute de quelque chose. Avec un sourire, elle leva son regard doré vers Aspharoth.

Je me sens mieux!

Elle se saisit tout de même du morceau de fromage qui restait et commença à le grignoter doucement. Enfin repue, elle s'allongea dans l'herbe, la tête dans les mains, les jambes battantes, regardant son compagnon en train de manger. Elle aimait le détailler. Aurait-elle eu un soupçon de talent, c'est elle qui l'aurait peint à ce moment-là.

Aspharoth mangea deux ou trois fruits puis il leva les yeux vers l'elfe qui le fixait. Il resta songeur quelques instants puis lui adressant un sourire il attrapa son sac. Il prit un toile et sa planche. Il commença alors a grouillé sur la feuille jetant des petit regards à Lùthien. Cette situation l'inspirais et au fur et à mesure des coup de crayon la feuille se noircissait. Il tendit les bras et jeta un coup d'œil à sa feuille

-Mmmm c'est pas mal pour un début.

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Lùthien n'avait pas bougé quand elle avait vu Aspharoth prendre son matériel. Elle était curieuse mais elle resta sagement à sa place, l'observant du coin de l'oeil. Quand il commença à marmonner, elle n'y tint plus et se leva d'un bond. L'elfe passa derrière son compagnon, s'appuyant des coudes sur ses épaules, posant sa tête juste à côté de la sienne, hybride à deux visages. Elle contempla la toile, interdite, fronçant les sourcils. Sa main se porta à ses cheveux.

Ils sont vraiment si longs que ça?! Il est temps d'arranger ça. murmura-t-elle pour elle-même.

Abandonnant Aspharoth, elle tira un large couteau de sa botte. Son reflet la narguait sur la lame mais c'est avec calme qu'elle attrapa quelques mèches, les coupant au fur et à mesure. Bientôt sa nuque fut dégagée et seul le dessus avait conservé quelques longueurs, retombant en bataille sur les yeux dorés de Lùthien. La lame retourna dans la botte et l'elfe se rallongea dans l'herbe, regardant le ciel, les frondaisons des arbres se balançant dans la brise, écoutant le crayon crisser sur la toile.

Aspharoth gribouilla encore quelques instants, toujours en regardant furtivement l'elfe. il avait du modifier la longueur de se cheveux vu qu'elle venait de les couper.

-Ca devrais suffire. Je préfère finir la peinture dans mon atelier.

Il lui adressa un sourire et rangea ses affaires. Le soleil brillait, brunissant légérement sa peau pâle. Il se leva en regardant le ciel. Il ébouriffa se cheveux et les jeta en arrière. Il alla alors s'allonger proche de Lùthien, se mettant un peu sur le côté. Il lui passait tendrement son doigt sur la mâchoire puis le menton de l'elfe. Approcha son visage de son oreille il lui susurra:

-Tes courbes sont vraiment parfaites. Il s'arrêta quelque instants et rajouta: toutes tes courbes...

Affichant un sourire coquin il s'allongea sur le dos, se rapprochant encore un peu de sa compagne et fixa le ciel.

Alwenn avait glissée le long du rocher et s'y était assoupie. Ces fleurs toutes envolées, son outils cerclant au dessus de sa tête en la sommant de se réveiller.

-Ma paroles, elle hiberne comme les marmottes.

La plume se mit à piquer la tête de la jeune femme avec ferveur jusqu'à ce que celle-ci daigne ouvrir les yeux.

-MM Quoi ??
-Quand même !!!
-Quoi ??
-allez debout.

Alwenn obéit mécaniquement à la plume. Son ventre grogna très fort.

-Aie, je suis là depuis combien temps ??
-je dirais quelque chose comme deux semaines que tu dors.
-Alors il est tout à fait normal que j'ai faim. J'ai remarqué en arrivant un lac il doit bien y avoir un ou deux poissons qui se laisseront dorer.

La jeune fille porta une main sur son front, les marques faites par la plume sur front disparaissait à vue d'oeil. La petite planète et sa compagne se dirigèrent vers le lac.

-Et tu sais comment tu vas pêcher sans canne ??
-Bien sûr.

Arrivée aux abords du lac, Alwenn ramassa des branches par terre. elle en fis un petit tas au milieu de galets. Les brindilles se mirent à fumer tranquillement avant de voir quelques petites flammes en sortir.
Apres quelques secondes de patience, La planète revient s'assoir auprès du feu qui avait déja bien pris avec deux poissons de bonne taille. Elle les prépara en instant et en mit un à griller.

-Tu crois pas que l'odeur risque d'attirer les bêtes ??
-Non, la seule bête que l'on risque de voir c'est un voyageur qui a faim.

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Le soleil la réchauffait agréablement à travers le dôme, on se serait cru un jour de printemps. Le calme qui émanait du parc rassénérait Lùthien, sa respiration se fit plus ample. Pour un peu, elle se serait endormie. C'est dans cet état second qu'elle sentit Aspharoth s'allonger près d'elle, main caressante sur son visage, murmure chaud à son oreille. Un sourire naquit sur ses lèvres pleines. L'elfe n'avait pas bougé, ressentant la présence de l'homme à côté d'elle avec tous les autres sens que sa vue, noyée dans le bleu du ciel.

Le souffle de sa respiration, léger et peut être un peu rapide.

L'odeur de l'herbe qui s'accroche à sa peau, mélange de nature et de peinture, comme s'il ne quittait jamais vraiment son atelier.

La chaleur qui se dégageait de son corps, onde excitante autant qu'apaisante.

Lùthien ferma les yeux et se tourna vers Aspharoth. Doucement, elle lui mordilla l'oreille. Orange amère, douce et juteuse, mélange improbable et ô combien plaisant. Enfin, elle se redressa, posant son nez contre celui d'Aspharoth et ouvrit les yeux.

Eclat doré, mouvant, parsemé de galaxies argentées. Elle se perdit dans la contemplation de ce ciel invraisembable. Gris ou bleu, limpide ou orageux, la lumière changeante la happait dans ce tourbillon.

Lùthien se laissa retomber sur le dos, étourdie, le coeur battant, le souffle court.

Lùthien se tourna vers le peintre, lui mordillant doucement l'oreille. La sensation était plaisante et il se laissait faire. L'elfe se redressa ensuite, se positionnant au dessus de lui, nez à nez, les yeux dans les yeux. Echange sensuel, mélange de couleurs entre dorée, bleu ciel et gris.

Elle se laissa tomber sur le dos. L'air taquin Aspharoth se redressa et se positionna à son tour au dessus d'elle. La regardant profondément dans ses perles dorées, il lui posa un léger baiser sur le nez. Puis il ferma ses yeux coupant l'échange de leur regard et l'embrassa langoureusement, tout en caressant tendrement l'ensemble des courbes de l'elfe.

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Le temps s'arrête, comme son souffle et les battements de son coeur. Explosions de douceur sur sa peau, sur ses lèvres. Le sang repart, rugissant à ses oreilles, vague dévastatrice tentant d'emporter sa conscience. La fièvre monte. Ses muscles tremblent et se distendent. Conflit et panique. Plaisir, soif sauvage. Peur. Dans un ultime geste de protection, Lùthien repousse violemment Aspharoth, se recroqueville sur elle-même, tentant de calmer l'afflux sauvage dans son corps.

Je... t'ai dit... qu'il était... trop tôt.

Sa voix basse, grondante est hachée, forcée entre chaque souffle.

Tu.. ne sais encore... rien.

Souffrance atroce dans ses membres. L'elfe gémit, s'agrippant à ses jambes, louveteaux roulé en boule pour fuir le monde.

L'elfe le repoussa brusquement et se recroquevilla sur elle même. Elle était tremblante, presque convulsante. Peinant a parler elle réussi a lui dire.

Je... t'ai dit... qu'il était... trop tôt.

Tu.. ne sais encore... rien.

Elle semblait souffrir et ce à cause de lui. Il s'assit non loin d'elle mais en restant à une distance raisonnable. L'air inquiet, il ne pouvait faire autre chose que la regardait se débattre avec elle même.

-Je ne sais rien oui... Mais explique moi alors? Il s'arrêta pour la regarder, s'en voulant pour ce qu'il venait de faire et qui la mettait dans cet état. Si tu me dit rien, je ne peux pas savoir et par conséquent je ne peux pas deviner ce que je peux faire ou non sans prendre le risque de te blessé...

S'arrêtant une nouvelle fois il finit par murmurer:

-Fais moi confiance.

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Lùthien luttait contre elle-même, contre son corps qui s'emballait, contre ce sang qui l'empoisonnait. La voix d'Aspharoth lui paraissait lointaine mais elle sentit comme une.. détresse. Confiance. Le mot résonna douloureusement à ses oreilles, se moquant d'elle. La seule chose qu'elle ne pouvait pas faire dans sa vie. S'abandonner à la confiance. Certaines en avaient su plus que d'autres. Aucun n'avait atteint son coeur.

Les minutes passaient, silencieuses, seulement rythmées par les râles de l'elfe, qui s'espacèrent, doucement. L'étreinte se libéra lentement, langoureusement, baiser mortel qui s'interrompt à regret. Ses doigts se relâchèrent, se dépliant avec raideur. Ankylosée, comme rouée de coups, Lùthien se redressa, s'asseyant avec précaution. Enfin, elle leva son visage vers Aspharoth qui la regardait à quelques pas de là. Les traits tirés, les yeux éteints, elle paraissait brisée par l'épreuve qu'elle venait de subir.

Il y a des choses dont je ne dirais rien. Si tu restes suffisamment longtemps auprès de moi, tu en sauras plus. Pour l'instant tu n'en sauras pas plus que ce que j'ai dit tout à l'heure. Le loup sera encore là pendant quelques heures, rôdant, cherchant à s'emparer de moi.

Un frisson lui parcourut l'échine. Sa voix avait retrouvé sa douceur et si le ton était ferme, n'admettant aucune réplique, nul reproche n'y était. Elle voulut se relever. Lùthien chancela, pâlit, s'effondra.

Aux paroles de Lùthien, Aspharoth compris qu'il fallait faire attention après ses transformations. L'elfe a bout de force s'évanouit, s'effondrant dans l'herbe. Aspha s'approcha d'elle, l'allongeant correctement positionnant sa tête sur ses genoux pour qu'elle soit installé confortablement. Replaçant les mèches rebelles de l'elfe, il murmura:

- Dans se cas, je serais patient et j'attendrais que tu veuilles bien m'en dire plus...

Il voulut lui poser un baiser sur le front mais après se qui c'était passé il se retint. Restant la tête baissé a la regarder attendant qu'elle reprenne des force et qu'elle revienne à elle.

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Un froissement de feuilles. Elle sursaute, regarde affolée autour d'elle. Elle a mal et est désorientée. La forêt lui fait peur. Le bruit recommence. La petite fille se recroqueville un peu plus dans le creux de l'arbre qui lui sert d'abri. Elle tremble. La neige tombe doucement, sans un bruit. Elle frotte ses orteils nus l'un contre l'autre, silencieusement. Il ne faut pas qu'il la trouve. Elle ferme très fort les yeux.

*Je ne suis pas là. Je ne suis pas là. Je ne suis pas là...*

Son mantra secret. Le prix à payer est cher, mais lui seul peut la sauver.

*Je ne suis pas là. Je ne suis pas là. Je ne suis pas là...*

La douleur s'intensifie mais elle ne crie pas, ne bouge pas. Il ne faut pas qu'il la trouve avant la fin.

*Je ne suis pas là. Je ne suis pas là. Je ne suis pas là...*

Ses pensées s'éparpillent, ce ne sont plus des mots mais des images. La petite fille disparait peu à peu.

Un sursaut. Ses yeux dorés s'ouvrent brusquement. Au dessus d'elle, un regard gris. Lùthien soupira.

Toujours le même rêve... Murmure rauque où perce encore l'écho de la peur enfantine.

L'elfe leva une main vers le visage d'Aspharoth, caresse légère d'un oiseau fragile.

Aide-moi à me lever, veux-tu? J'aurais besoin d'un bon remontant mais l'alcool ne me vaut rien dans ce cas là.

Elle partit d'un rire joyeux, repoussant dans les tréfonds de son âme la peur qui rôdait.

Tu n'aurais pas une potion magique dans tes poches de peintre?

Promenade matinale dans l'air apaisant du parc. Grendelor laissait aller ses pas au gré des chemins. Bientôt elle se retrouva près du lac. Une odeur de grillé l'alerta. Inquiète, elle remonta jusqu'à la source et trouva Alween en train de déjeuner. Souriant, elle s'approcha de la jeune planète.

Bonjour Alween, quel bon vent t'amène sous les dômes?

La jeune femme s'accroupit auprès du feu.

L'elfe revint a elle, lui caressant la joue.

Aide-moi à me lever, veux-tu? J'aurais besoin d'un bon remontant mais l'alcool ne me vaut rien dans ce cas là.

Elle partit dans un rire joyeux.

Tu n'aurais pas une potion magique dans tes poches de peintre?

-Attends reste la, je reviens.

Il fila en vitesse a ses affaires, fouillant dans son sac, fouillant t'en qu'est plus jusqu'à ce qu'il trouve une petite fiole.

-Ah te voila toi!

Il retourna voir l'elfe et lui tendit.

-Bois ca, c'est un élixir de soin, le dernier témoin de mon passé... Mais je te l'offre, je n'en aurais plus besoin maintenant. Il lui adressa un sourire réconfortant. Il s'accroupit a ses côté passant le bras de l'elfe autour de son cou et l'aida a se relever.

- Tu te sens comment?

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Aspharoth se leva précipitament, fouillant avec acharnement dans ses affaires. Souriant, il lui tendit une fiole. Un élixir de soin. Par habitude, l'elfe en renifla le contenu. Elle ne reconnut rien mais aucune odeur n'alerta le loup. Elle but la fiole. S'aidant de son compagnon, l'elfe se releva doucement. Elle tenait à peine sur ses jambes dont les muscles se contractaient encore sporadiquement. Sans Aspharoth elle serait tombée.

- Tu te sens comment?

Lùthien fit un sourire rassurant à Aspharoth.

Mieux. Je ne courrais pas un cent mètres mais je devrais pouvoir bientôt marcher correctement. Merci.

L'elfe déposa un baiser léger comme le vent sur la joue d' Aspha.

Tu as des ressources insouçonnables pour un peintre, ajouta-t-elle taquine. Toi aussi tu caches des choses...

-Les restes d'un passé lointain.. Presque oublié.

Le regard d'Aspharoth changea complètement, devenant beaucoup plus sombre, le bleu disparut presque totalement laissant des yeux gris profond. Il ferma les yeux puis regarda l'elfe. Ils avaient retrouvé de leur bleuté mais étaient encore très ténébreux.

-Si tu veux on peux attendre que tu reprennes un peu de forces. Il ne reste plus que des fruits par contre...

Tout en aidant Lùthien à rester debout Aspharoth regarda ses mains, fermant ses doigts, le faisant tournois sur elles-mêmes. Il les regardait avec un certains dégouts.

* Tu sens se pouvoir ? *

* Rah tais-toi *

* Il t'appelle... Cela fait trop longtemps qu'il dort...Redeviens le Aspharoth des temps anciens! *

* Jamais ! *

* Tss tu me déçois Aspha, vraiment. Où es passé le Prince coupé de tout sentiments? *

* Le prince n'est plus... Seul le peintre existe aujourd'hui. Tu aurais mieux fait de disparaitre en même temps que lui...*

-J'ai changer c'est tout

Se contrôlant il adressa un regard à Lùthien ainsi qu'un léger sourire.

* Pff tu me dégoutes! *

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Froid. Le changement n'avait duré qu'un instant mais la chasseuse toujours à l'affut l'avait vu. Trouble. Dissonnance. Le contact de sa peau lui apprenait tout ça. Il regardait ses mains, comme celles d'un autre. Appuyée contre lui, à peine moins faible qu'un nouveau-né, Lùthien murmura, pour elle, pour lui, pour tous.

Le passé nous rattrape toujours. Il faut l'apprivoiser pour ne pas en devenir l'esclave, lui faire des concessions comme à une maîtresse, le servir pour qu'il nous serve...

Se redressant avec difficulté encore, l'elfe s'accrocha à Aspharoth, son rocher en ce jour où les flots tentaient de l'emporter.

Ne le laisse pas te submerger. Il doit te servir.

Ses yeux ne quittaient pas ceux d'Aspharoth, soleil doré noyé dans le ciel d'orage.

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