La forêt des mille Sapins [zone publique]

Sur un flan de montagne, la route s'arrêtait. Ici, sur une pente raide, la vue était gênée par des corniches déchiquetées, elle glissait sur des herbes sèches et jaunâtres. Le vent hurlait une plainte discordante, et plus haut, l'herbe laissait place aux cailloux dans le même genre de paysage de désolation.
L'Amiral Syllas, Ministre de la Marine de l'Union de son Etat, tout juste débarqué sur Ter Aelis après son action dans le cadre de la refondation, arriva après quelques pérégrinations devant ce désolant spectacle.

-Hum... c'est le seul emplacement de taille convenable qu'on aurait à ma disposition ici.

Nouveau regard anxieux sur la lande funèbre.

-Soit! J'y suis, j'y reste comme disais MacMahon!

Il quitta le chemin pavé, traversa les hautes herbes pelées et grimpa sur un gros rocher à pic le plus au milieu possible du versant. Il jaugea l'endroit d'un oeil critique, mais c'est avec espoir qu'il tira de sa poche un boîtier de communication. Pression sur un bouton. Un bruit comme celui du sable qui s’égrène. Peu à peu, une forme sombre apparaît dans la couverture nuageuse. Puis, le bâtiment de ligne est si proche qu'on peut lire jusqu'à son nom, Ienisseï, inscrit sur la carlingue. L'Amiral enfonça une autre touche, et porta l'appareil à sa bouche:

-Vous pouvez commencer...

A peine son ordre donné que les soutes s'ouvrirent grand, et que des véhicules antigravitationnels reliés à l'astronef par des cordons en émergèrent, pour se précipiter vers le sol, et y commencer leurs travaux. D'autres furent leur apparition derrière eux, et ainsi de suite. L'irrésistible force mécanique pelleta, bêcha, remblaya déblaya, combla, vida, terrassa, égalisa, arracha, compacta, écarta, planta etc... Pendant près d'une demi-heure, jusqu'à ce que le versant escarpé se soit transformé en une pente douce recouvert d'une herbe saine et traversée par un ruisseau. Seul subsistait au centre Syllas, en uniforme, qui avait supervisé une bonne partie du travail. Les machines regagnèrent leurs logements, et cela fait, il enfonça un dernier bouton. Sur l'écran du commutateur multitâches, le cycle "Matérialisation" affichait "En cours...". Peu à peu, alors qu'il regardait autour de lui, l'horizon lointain et vierge disparut, caché par une végétation d'abord transparente, puis de plus en plus colorée au point de devenir réelle. Les animaux, immobilisés dans un sommeil artificiel depuis le départ d'Aëringor, enregistrées dans la calculateur géant du Ienisseï, revinrent à la vie; les oiseaux chantèrent, les cerfs bramèrent, les loups hurlèrent...tous reprirent leur vie, sans vraiment se rendre compte de la translocalisation de millions de parsecs qui s'étaient opérée pour eux, et pour la végétation, instantanément.

Quand il descend de son perchoir, l’Amiral pose le pied sur l’herbe duveteuse et en pente douce. Plus loin, un lapin broute dans l’herbe, l’œil calme et attentif surveillant l’homme en uniforme blanc impeccable. Un hibou huhule—dame ! Le coucher de l’astre du jour est proche—, le bruit du ruisseau tout proche ne parvient que plus sourdement à travers le rideau végétal fraîchement implanté. Il ne reste qu’une vague odeur de terreau retourné.
Il gagne les bords de la Rivière d’argent. Quelques oiseaux et animaux se rafraîchissaient dans l’onde claire, à l’ombre des arbres millénaires aux troncs épais et aux racines noueuses. Il y avait le même chemin, les mêmes bancs. Le même petit châtelet un peu plus haut.
Toute cette paix…
Depuis la voûte silvaine, quelques rayons de soleils réchauffent juste à point l’atmosphère. L’endroit était comme auparavant divin. La glaciation sinistre qui s’étaient emparée de son ancien monde avait été réchauffée par le l’hyperstockage.
Finalement, il s’arracha à regrets à ce petit coin de paradis, pour suivre le sentier ancestral s’éloignant de la rivière. Au bout d’une marche agréable rythmée par les chants des oiseaux et le bruissement des feuilles, il atteint la grille, placée selon ses calculs exactement à l’endroit ou se terminait le chemin. Il l’ouvrit (avec l’habituel grincement qui fit l’espace d’un instant apparaître une grimace sur son visage).

-Parfait…murmura Syllas pour lui-même, en installant une pancarte annonçant la réouverture de ce lieu paisible, un refuge pour toutes les âmes en quête de tranquillité..

Nombre de messages : 170 Age : 60 Date d'inscription : 25/11/2007

Lors de cette claire matinée, j’avais enfin retrouvé le chemin de la forêt aux mille sapins, aux mille senteurs.
Je poussais le portillon. Il s’ouvrit avec le grincement habituel.

Je redécouvrais avec bonheur l’allée moussue qui s’enfonçait dans le sous-bois. Il y avait déjà quelques herbes folles qui avaient pris la liberté de s’installer au milieu du chemin.

J’avançais jusqu’à percevoir le murmure du ruisseau.

Je m’installais sur une souche couchée à terre. Je sortis ma plume et mon cahier et commençais à travailler. Eh oui! mon mentor ne m’avait pas oubliée.

J’étais seule au calme et je pensais que dans la sérénité de cette forêt, l’inspiration ne pourrait que me visiter.

Le sol était couvert de petites aiguilles vertes , tel un duvet , ici et la reposaient quelques souches .
Arrivé tôt dans la matinée , Darkfire avait visité toute la foret , s'amusant a compter les arbres . Il se trouvait a présent au centre de la forée , sur ce qui semblait être un tertre . Le soleil filtrait a travers les branches , éclairant le sol . Dark contempla les arbres majestueux et prit d'une soudaine envie , commença a grimper sur l'un d'eux . Sautant habilement de branches en branches , il arriva rapidement au sommet , pouvant ainsi contempler la foret des milles sapins en son entier , et au loin , on pouvait même apercevoir la taverne préfabriquée , resplendissant au soleil .
Une petite brise soufflait . L'elfe s'installa confortablement sur une branche et ferma les yeux . Il fut réveillé par un craquement sourd . Il comprit aussitôt que la branche sur laquelle il se trouvait venait de céder . Avant même qu'il ne puisse réagir , il percuta le sol dans une gerbe dessinées et de feuilles .

Nombre de messages : 170 Age : 60 Date d'inscription : 25/11/2007

J’admirai le paysage plus que je ne réfléchissais à mon devoir. La nature est superbe dans ce petit coin de Ter Aelis.
Les premières lignes de mon devoir étaient écrites, la suite allait venir, je ne m’inquiétais pas. J’avais raison c’était un endroit magique pour chercher l’inspiration.

J’étais plongée dans mes pensées lorsque soudain un craquement suivit d’un choc lourd se fit entendre.

Sans attendre, je posais mon cahier et me précipitais vers l’endroit d’où m’avait semblé venir les bruits.

En premier, j’aperçu un petit nuage de feuilles et d’aiguilles de pin et au milieu de tout ça, un corps à terre gris de poussière. J’eu un peu de mal à reconnaitre celui qui avait chu. Mais la raison de sa chute apparaissait pleinement. Une grosse branche cassée net se trouvait juste à coté de lui.

D’abord inquiète, je m’approchais mais mon inquiétude se transforma en hilarité lorsque j’entendis les mots doux que cet individu adressait à la branche qui aurait du le soutenir et qui l’avait laissé choir.

Les feuilles avaient heureusement amorti le choc. Darkfire s'en sortirait avec seulement une douleur au postérieur et au bras sur lequel la branche , non contente de l'avoir lâchement abandonnée s'était réfugié , le broyant légèrement ... Quand il réussit a se dégager , il commença a insulter la branche d'un grand nombre de noms vulgaires et lui donna un coup de pied , s'offrant ainsi une autre douleur .
Il se tenait le pied , sautillant dans sur le tertre quand il entendit un rire . Il se retourna et aperçut une charmante demoiselle contenant difficilement un éclat de rire devant cette scène qui était a vrai dire fortement ridicule ... Il ne put s'empêcher d'esquisser un sourire en prenant conscience de son état .
Il s'assit au sol , ne pouvant plus marcher , si ce n'est a cloche pied , et salua Tobine , la reconnaissant .
Mais il prit soudainement conscience de son ridicule et pensa que la meilleure solution etait de dispartaitre, ce qu'il fit

Journaliste Nombre de messages : 1000 Age : 27 Date d'inscription : 23/12/2007

Corruption était enfin arrivé. La route devant lui se perdait maintenant dans la neige. Suivant le nouveau sentier que traçait les pas d'autres, il continua son ascension. Plus haut, le vent s'était fait peintre et avait lissé la bonne couche de neige. Haletant, Corruption arriva enfin à la "bordure" de la forêt. S'arrêtant pour reprendre son souffle un temps, il contempla le lieu. La nuit était de celles ou la lune poursuit sa course vers son firmament. Les étoiles jouaient à cache-cache avec les quelques nuages sombres se promenant dans la voute céleste. Le monde au sol semblait s'être arrêter, silencieux, pour observer le ballet. Même le vent retenait son souffle, attendant pour souffler et siffler dans les branches. Intimidé, Corruption retira sa capuche pour mieux voir. Avançant au milieu des arbres, il fut saisi par le froid. Sa respiration régulière montait avec peine. Il s'arrêta encore parmi les arbres et s'assit, prêt lui aussi à contempler le spectacle:

- Dansez petites lueurs qui se jouent de nos yeux. Faites moi voir ces prisonnières que les humains vous ont confié. Montrez moi les secrets des constellations...

Le silence se fit à nouveau, et le jeune humain sourit de pouvoir apprécier celui-ci.

Schaft avait projeté de reformer les GGGs, d'une pour honorer le souvenirs de ses deux freres Caramel Mou et Silver; de deux parce qu'elle s'enuyait seule dans son groupe de taré; de trois elle n'est pas la seule fofolle legerement porté sur la bouteille de Ter Aelis.

Aussi avait elle logquement decider de les inviter a une escurtion en foret ! Logiquement .Pour "souder le groupe", pour se promener, pour se divertir, pour se delier els jambes, ppur que les lampadaires volent, pour que les poules et des dents ... Enfin non, d'accord, pas logiquement. Mais il sont quand meme venu ! Enfin ... pour la plupart ...

Soudain, Schaft entendit au dessus de sa tete un enoooooooooorme CRAC ! suvitr, quelque secondes plus tard, d'un BLAM fort caracteristique, mais cette fois a ces peids, parce qu'au dessus de sa tete, ca n'aurait pas ete possible.

Baissant la tete vers l'objet du bruit, elle fit un grand sourire

-Coucou Darkinou ! Tu tombes bien ! C'est sympa d'etre la, ca c'est un membre motivé !

Et, dans sa frenesie, elle le serra fort dans ses bras, manquant d'etranglé ce pauvre petit etre fagile, enfant de la Mere Nature qui venait deja d'etre torturé par une branche et sauvé par des feuille (Mere Naure est paradoxale elle meme quelque fois ....)

Comment louper sa disparition pur cause de Honte. Être GGG tout simplement... Dark était a moitié broyé par restreinte protectrice de Schaft. C'était en effet assez douloureux. Dark saisi avec délicatesse les bras de Schaft et les desserra Légèrement, afin de pouvoir respirer.
Elle était Belle Schaft, avec son grand sourire, ses beau cheuveux, son beau corps, son regard charmeur... Sa beauté. Il était tellement heureux de se retrouver avec elle, seul a seul, même ci se n'était que quelques secondes...
Il voulait que ce moment soit éternel, ce moment ou elle le serrait dans ses bras ( Mais pas trop fort non plus )
Il la pris par la main...

-Tu viens ? Et si on allait faire une petite balade en foret ?

Schaft n'estpas non seulement belle, c'est aussi un modele d'incence. Pour elle, quand un garcon qui ne lui a jamais dit qu'il l'aimait veut l'emmener faire une ballade en foret, c'est .... ba pour faire une ballade en foret !

Aussi afficha t'elle un enoooorme sourire. (Comme tout ce qui est sauvage, je suppose que la Schaft adore gamader en foret.... Ceci meriterais une etude antropologique ...)?

-Mais avec joie Darky ! Tu viens Coin-coin ?

-COINK !

Le canartoon attrapa l'autre main de Darkfire.

-Et comme ca, tu nous expliquera comment des GGG peuvent tomber des arbres .... Avec mes freres ca nous etait jamais arrivé. Par contre que des arbres tombent sur nous, ca si.

Dark afficha lui aussi un grand sourire... Il était en effet heureux que Schaft accepte de se promener avec lui. Moins par contre d'avoir aussi un Canard Toon. Mais il avait toujours sa stratégie de secours... Il siffla et son piaf, dont nous éviterons la description, atterrit pile devant eux. Dark lui fit comprendre, d'un signe de la tête, de jouer avec la canard Toon, afin qu'il puisse être tranquille. Regilnad ( c'est comme ça que s'appelle la piaf ) Inclina son dos et invita la charmante bestiole a monter dessus. Il s'envolerent ensuite planer au dessus de la foret.
De son coté Dark restait seul avec Schaft.

Comment tomber d'un arbre ? C'est pas bien dur... Il suffit d'être assez bête pour aller dans le seul arbre de la foret qui a une branche vermoulu. Du coup on tombe si on s'endort dessus... Mais c'était le seul. Je ne pense pas que d'autres soient pourris... La vue est magnifique de la haut. Voulez vous monter dans l'un de ces magnifiques sapins ?

Dark tendit la main a la demoiselle, qui la prit, et la hissa sur son dos, afin de lui éviter les désagréments de l'escalade. Il se hissa, avec elle au sommet du sapin, sans trop de difficultés. Ils s'assirent sur l'une des plus hautes branches de l'arbre et purent contempler le magnifique coucher de soleil... Et un Piaf en perdition car un Canard avait décidé de lui arracher quelques plumes, Piaf qui, par un malencontreux hasard, décida de foncer droit dans l'arbre ou se trouvait Dark et Schaft.

-Oh regarde Darky, Coin-coin comme il est mimi ! Tu sais, quand il etait petit, quand on allait en foret, il rammassait des plumes et des feuilles pour faire des jolis bouqet pour moi. Maintenant on trouve moins de plumes par terre ... Alors il se debrouille comme il peut le petit !
Viens dans mes bras mon bébé ! ... Euh .... Quelque chose me dit que ton oiseau a du mal a conduire Darky ....

-Tu crois ?

-Oui ..

-Qu'est ce qui te fais dire ca ?

-Ba sinon je pense que Coin-coin n'aurais pas sorti un drapeau avec May Day dessus ...

Coin-coin sorti un parachute et sauta en vol, tandis que Regilnad (non bisarre s'il en est un !) percuta son maitre de plein fouet et le fit degringoler.

Schaft se pencha pour admirer la chutte.

-Ah d'accord,c'est comme ca que les GGG tombent des arbres !

En effet Les GGG tombe comme ca et Schaft n'aillait pas tarder a le tester. En effet Reginald, non contant d'avoir expédié son maître hors de son arbre, avait fendu se dernier ( L'arbre, pas le maître voyons ) en deux. Schaft compris très vite que les lois de la gravité avait un effet sur tout, y compris les branches aux quelle elle était raccroché.
Dark de son coté se rattrapa avec habilité a la deuxième branche fendue de la foret, qui ne trouva rien de mieux a faire que de céder sous son poids, mais il atterri par chance, dans un duvet de plume ( Et certaines disent qu'on en trouve pas en foret. ) Il bondit immediatement vers le point de chute de Schaft, afin de la ratrapper.
Mais dans l'air, Reginald assez vexe de s'être fait arrache les plumes, avait réussi a attraper, en évitant les tirs de bazooka, le parachute du canard, laissant celui ci tomber dans le vide. Mais le Canard ayant toujours son Bazooka, il abatti Reginald, qui lui aussi tomba en plein vol...
Nous en arrivons donc a la conclusion que tout le monde allait vers le même point. Schaft en tombant, accroché a une branche, tombant elle aussi, Dark en courant afin de rattraper Schaft, CoinCoin soudé a son bazooka, qui le faisait tomber plus vite qu'autre chose, et Reginald en vol catastrophe...
Personne ne put vraiment relater ce qui se passa ensuite. Dark attrapa Schaft, se fit renverser par CionCion qui se fit lui même ecraser par Reginald... Un vrai foutoir...

Dark regarda avec un air incrédule Schaft, juste a coté de lui, recouverte de feuille, qui d'ailleurs faisait de mémé... Il décidèrent finalement sans ce concerter, d'éclater de rire. Quand leurs fous rires se furent termines, Dark essuya une larme de joie a son oeil, et, sûrement a cause du Choc car a cause de sa timiditée legendaire il ne ferait jamais ca en temps normal, serra Schaft dans ses bras...

Nombre de messages : 99 Age : 49 Date d'inscription : 13/04/2008

*Zuif*

Il faisait pres...

- Non d'un Darky en caleçon sur une bicyclette !

Rmmmh... Il faisait presque noir lorsq...

- Mais y a pas idée d'atterrir contre un arbre aussi !

Je peux finir oui ?! Tu arrêtes de dire les choses à ma place ?!

- Wouaw, tu as la voix qui porte sacrément bien dit moi ! Tu viens de me bousiller un tympan !

Pour ce que tu t'en sers...

- Tu disais ?

Non rien... Rmmmh... Il faisait nuit noir lor...

- Tu as oublié le presque !

Faut que je me calme, faut que je me calme... Bon reprenons. Il faisait presque nuit noir lorsque quelque chose, ou plutôt quelqu'un (bien que des fois je me pose des questions...) venait de rencontrer amicalement un arbre par...

- C'est déjà fait, tu veux pas abréger ?

Bon, tu arrêtes avec ton immense sourire, d'accord ? J'y arriverais mieux si tu arrêtais de me couper toutes les trente secondes, je suis clair ?

- Non tu es habillé de noir et je vois pas à quoi tu ressembles.

Bon sang, je vais faire un meurtre... Tu es Crieur, pas Chieur alors la ferme ! Et puis ton sourire il vaut pas celui de l'autre là... comment il s'appelle déjà... Ah oui ! Aillas ! Bref...

- Ah oui le Mister Aelis... La prochaine fois je me présente !

Tu as aucune chance ...

- Hé !

Bon, tu me gonfles. Fais ton annonce et on s'en va sinon je vais te faire fusionner avec un pin et tu auras des aiguilles pour te gratter la gorge. Gniark !

* Sourire sadique*

- Tu es en forme aujourd'hui ! Bon d'accord ça t'éviteras de dire des bêtises...

*Claque*

- Aïeuh ! Çà fait mal !

C'est vrai ? Oh ben j'en suis ravi alors. Donc tu vas la faire ton annonce ou je mets ma menace à exécution !

- Euh... Pourquoi je sens un regard hostile d'un coup ? Hein ?! Non, non !! Ok, je le fais !

Ben voilà, quand tu veux tu peux être utile !

- Bon alors en fait...

Plus fort que ça j'entends rien !!! Du nerf !

- Oui bon j'ai compris !!!! Alors dernières nouvelles ! Nous vous invitons à vous rendre à Belthil pour consulter le tableau d'affichage et donner vos idées pour l'Idéosphère. Il y a aussi toujours du côté du tableau, l'idée de créer unComité de lecture pour... Oh et puis vous avez cas aller voir c'est écrit !

Crieeuuur ? C'est quoi ton boulot déjà ?

- Euh... Crier ?

Et crier quooooi ?

- Ben les informations que me filent les bosses !

C'est bien ... Alors pourquoi tu le fais pas correctement ?!

- Euh... *Sourire innocent*

Non, tu sors pas ta boîte !

*Pfiou*

Reviens ici !

Nombre de messages : 168 Age : 31 Date d'inscription : 24/11/2007

Ramalok aimait se ballader dans la forêt des mille Sapins. Tout était calme et silencieux, la voix des humains ne venait pas souiller ce lieu appaisant. Comme le vent sur sa peau, les gazouillement des oiseaux lui caressaient les oreilles accpagnés par le clapottement de l'eau. Attiré par celui-ci, Ramalok se dirigea vers le ruisseau puis il s'adossa contre un arbre, qui se trouvait tout près du bord du ruisseau, et déposa son paquetage. Il ferma les yeux quelques instant tout en s'imaginant être un poisson allant à grande allure. Dès qu'il rouvrit les yeux, il sortit de son sac une belle flûte ciselée d'argent et débuta une douce mélodie.
Une grande ombre passa rapidment au-dessus de lui. Celle-ci atteri dans un grand PLOUF mouillant Ramalok au passage qui s'interrompit.

- Tu n'aurais pas u faire attention bougre d'idio!. Je suis tout trempé maintenant!

La voix grondante d'un superbe dragon blanc avec des reflets vert lui répondit:

-Tu n'avais pas pris de bain ce matin alors j'avais pensé que tu voulais de baigné. Puisque tu n'osais pas entrer dans l'eau je t'ai facilité le pas.

Si un dragon pouvait sourire, celui-ci aurait un énorme sourire qui lui barrerait la geule.
-Je préfère me laver quand JE l'ai prévu, espèce de margouilla.

Ramalok reprit sa flûte commença une musique dont la mélodie aurait curieusement parut liquide. Une vague venant de l'amont du ruisseau s'écrasa violamment sur le dragon surpirs. Ramalok était écroulé par terre de rire.

Journaliste Nombre de messages : 45 Date d'inscription : 12/01/2008

bibibeb, en entendant parler de la forêts des mille sapins, s'était de suite dit que le terrain serait idéal pour jouer au bel Emile Hirsch dans into the wild.

Des jours qu'il errait entre les sapins sans se résoudre à ingurgiter quelques aiguilles. Son estomac le dévorait de l'intérieur. Dix jours que pas un petit morceau de viande ne s'était coincé entre ses dents et rien n'était pire pour un ornithorynque carnivore.

Il s'était donc mis en tête de chasser le lièvre sur ces terres bercées de tranquillité. Seulement ce genre de gibier est si farouche qu'il est quasiment impossible - pour un ornithorynque du moins - de le saisir. bibibeb s'apprêtait donc à mourir de faim et son inanition qui le faisait délirer allait le conduire à une énorme méprise.

Lorsqu'il aperçut le dragon blanc de Ramalok qui trempait dans le ruisseau, il crut voir un énorme poulet. Ses instincts se ravivèrent brusquement, il retroussa ses babines d'ornithorynque carnivore, prêt à bondir sur sa proie...

Nombre de messages : 168 Age : 31 Date d'inscription : 24/11/2007

-C'est bon tu m'as eu mais arrête de rire c'est énervant à la fin! gronda le dragon, et regarde qui va là un castor mutant qui a faim.

-On dirait qu'il aimerait bien t'avoir au menu, j'espère qu'il a eu grande geule.

-Donne quelque chose à manger je peux pas avoir à le faire valser à travers tout le parc. dit-il en agitant sa queue.

-Voila, voila. Une bonne grosse saucisse. Il a intérêt à être content!
Ramalok sortit la saucisse de son sac et la lanca prêt de l'ornithorynque qui retroussait ses babines et bavait de partout.

-Si tu as encore faim j'ai un peu de pain à partager.

Tout en disant cela, Ramalok sortit une grosse miche de pain.

Journaliste Nombre de messages : 45 Date d'inscription : 12/01/2008

bibibeb avala la saucisse et ses yeux gloutons se posèrent sur la miche. Ramalok lui lança et l'animal s'en repût.
A le voir manger avec tant d'appétit et malgré ses innombrables difformités, Ramalok ne put s'empêcher de le trouver touchant et se mit en tête de le caresser, comme il l'aurait fait avec le premier écureuil venu.

- Hé ! Ça va pas ? Tu m'as pris pour une peluche ?

- Non, marmotta Ramalok et s'adressant à son dragon : tu as vu, le castor mutant, il parle !

- Castor mutant, mais je vais te le faire manger ton castor mutant, je suis un ornithorynque ! Absolument rien à voir avec un bâtard de castor mutant.

Après ces hautaines paroles, bibibeb finit par réaliser que Ramalok venait tout de même de lui sauver la vie, ou du moins de mettre fin à son délire famélique et en tous les cas, de sauver la vie de nombreux poulets et autres dragons. Il le remercia donc avec déférence, échangea avec Ramolok quelques paroles plutôt vagues sur une plutôt vague quête de spiritualité.

- Il paraît qu'il y a un sage qui vit entre deux pins de cette forêt, lança finalement bibibeb, et qu'il est même capable de manger des aiguilles ! Je m'en vais aller le trouver. Qui m'aime me suive...

bibibeb bondit alors derrière un buisson mais il en ressortit rapidement, chassé par des cris scandalisés. Derrière lui, émergèrent Darkfire et Schaft qui se trouvaient être étrangement éméchés et rougissants de s'être laissés ainsi surprendre. Quelle idée de se cacher dans un buisson aussi ?

- On est plus tranquille, nulle part, dit-il à l'égard de Ramalok qui regardait la scène interloqué !

Et il sauta dans un buisson attenant, en quête du sage dont il avait parlé.

Nombre de messages : 168 Age : 31 Date d'inscription : 24/11/2007

Tout en mangeant Ramalok rêvassait quand l'ornithorynque lui demanda:

- Il paraît qu'il y a un sage qui vit entre deux pins de cette forêt, lança finalement bibibeb, et qu'il est même capable de manger des aiguilles ! Je m'en vais aller le trouver. Qui m'aime me suive...

- Je t'aime tu m'es sympathique donc nous te suivons.

Bibibed bondit dans un fourré mais en ai ressorti aussi rapidement qu'il y était entré. Darkfire et Schaft émergèrent rouge comme des tomates et s'en allèrent trouver un autre buisson mieux caché.

- On est plus tranquille, nulle part.

-On va juste dire que c'est l'exception qui fait la règle, encore heureux que tout les buissons ne soient pas envahit de Darkfires et Schafts. Bon allons trouver ce sage dont tu as parlé, il m'intrigue.

Ramalok entra rapidement dans un buisson à la suite de bibibed.

Nombre de messages : 99 Age : 49 Date d'inscription : 13/04/2008

-AAAAÏÏÏÏÏÏÏEEEEUUHH !!!

Qu'est-ce qu'il nous crie lui? S'est coupé la langue pour hurler comme un goret ou quoi? Va me déchirer les timpans s'il continue! J'te jure, y'a plus d'respect maintenant. Regarde-le. Sans blague.

Le crieur se tenait le pied en sautillant sur place, grimaçant. Carabistouilles. Faire un bisou au sapin n'était pas franchement la meilleure idée qui lui soit venue.

- Mais tu peux pas regarder devant toi, hein? Ralala, nom de... nom d'une... nom d'un... zut alors! J'trouve plus mes mots!!

Menaçant, malgré sa petitesse, notre Crieur se redressa et harangua avec moult gestes l'épineux coupable:

- Que je ne t'y reprenne plus, à me faire ce coup là!! Et dire que je me pressais pour annoncer les nouvelles à rafraîchir, tu sais que c'est mon job?? T'es au courant? Nan parce que tu m'as pas l'air d'être branché là!!

Et pour cause, un sapin n’est pas un lampadaire. Hum... Oh fallait la faire, elle me narguait! Bon ok ok, laissons le vrai narrateur vous conter l'épopée, non combien formidable, du petit Crieur de Rue. Je me moque? Tsss...

Chut. Il est vrai qu’un résineux n'éclaire point.

Tiens toi aussi tu leur fais la boutade? Bah alors grand frère, moi qui croyais que tu étais sérieux!!

Grrmmbbl. Si tu te taisais je ferais bien mon boulot, pour sûr! Tu permets que je continue? A ce que je sache, ce n'est pas toi le héros ici!!!

Oh ça va, ça va.... prend pas la mouche grand frère...

Bref. Le Crieur, occupé, à ramasser sa paperasse, grommelait encore dans sa barbe. Vous inquiétez pas les lecteurs, z'avez rien loupé!!

- C'est pas possible ça... J'allucinions vraiment, dans ce pays... De braves gens attaqués par des résineux, hein, ça va faire la une du Canard c'te histoire!! Où qu'il est donc ce maudit papelard? Ah!! Je te tiens, je te tiens , par la barbichetteuh!!

Et ça chante faux en plus...

Vacillant, le Crieur avait saisi un billet rose fushia, et le brandissant tel un trophée, il s'égosilla:

- Debout les gens!!! Hop hop hop!!! On-se-bouge-on-se-réveille-on-se-dérouille!!! Besoin de vous pour accueillir les nouveaux, par ici la visite. Même que vous pouvez etre parrains!! Siiiiii!!! C'est Darky et Juu' qui l'ont dit! Et c'est par là.

L'en tient une couche celui-là... Me fera toujours le même effet!! Dingue! Enfin, dans une forêt, à part les dragons, va pas se faire entendre, non?

Tu te sens vraiment obligé d'avoir le dernier mot?

Ouais. ^^

-Oh!! Un billet rouge!! Mais c’est le mariage de Dyraa et d'Angelus!! Mon dieu, que d’emotiions…. Ah, l’amour…

L’a pas de copine, le crieur??

Il faisait doux en cette calme soirée du début de l'été. La forêt était calme, presque paisible. Quelques animaux vaquaient à leurs occupations nocturnes à l'ombre des grands arbres. Au loin, on pouvait entendre le clapotis du ruisseau.

Un tintinnabulement discret s'y mêla bientôt. Ambre avait décidé de se ressourcer un peu dans ce lieu ancien, souvenir d'un autre temps. Elle parcourait la forêt avec recueillement, presque avec délectation.

... - Que faites-vous dans ce lieu, gente dame ?
- Je nettoie mon linge, j'ai enfin réussi à trouver un baquet digne de ce nom.
- Pourquoi un baquet quand la rivière est juste à côté ?
- C'est une bonne question, voilà pourquoi je vous jetterai à l'eau et non dans le baquet...

La bouffonne eut un sourire nostalgique en repensant à la lutte aquatique qui s'en était suivie. Elle était différente à cette époque. Encore insouciante sans doute. Peu importait.

La jeune femme sourit. La nuit était belle. Elle aimait voir les rayons de lune traverser les feuillages, sentir la brise nocturne sur son visage, entendre ça et là le craquement d'une branche. Elle avait bien fait de venir ici. Cet endroit lui avait manqué.

Ambre aperçut une clairière à quelques pas. Elle s'y rendit, comme attirée par l'atmosphère féérique qui s'en dégageait. Le sourire n'avait pas quitté son visage. Arrivée sous les étoiles, la jeune femme se sentit soudain démunie. Elle ne savait pas vraiment quoi faire. Alors, par réflexe professionnel, sans doute, elle fit une roue. Puis une autre. Puis un pont. Et un salto.

La bouffonne finit par entamer une danse étrange, presque maladroite, faite de souvenirs et de candeur. Cela lui correspondait bien, au final. Certains gestes étaient gracieux, d'autres vifs, certains inachevés. Mais la plupart, elle ne les maîtrisait pas, comme s'ils venaient d'ailleurs... ou du plus profond de son être.

Ambre resta un long moment à danser sous les étoiles. Par désoeuvrement. Par habitude. Par solitude aussi. Une bouffonne déphasée à la recherche d'un monde ancien, qui avait été le sien un jour, et dans lequel elle se sentait bien.

Ou autre chose.

Cassiopée manquait d’inspiration. Fini le temps béni où elle pouvait conjuguer lumière et vent dans des maelstroms titanesques. Elle était à court d’idées neuves, toutes ses nouvelles créations lui paraissaient empreintes d’une pauvreté affligeante. Ses dernières oeuvres manquaient de la légèreté féerique qui marquait ses débuts ou de la force grondante et mordante des voies naturelles qu’elle utilisait autrefois.

Voici déjà plusieurs mois qu’elle s’était cloîtrée sur Atalante, longeant les rives marines en quête d’imagination et de génie. Mais les embruns ne lui avaient pas apporté la source indispensable à la conception de ses projets inédits.

Elle avait besoin de retrouver les notions de grandeur et d’espace infini que lui offraient les sommets. Elle devait libérer ses pensées des parasites qui les enlaçaient, étouffant tout nouveau concept.

Elle avait atteint la forêt aux mille sapins tôt dans la matinée. Les hautes cimes des arbres élevaient son âme mais la maintenaient enfermée sous leur ramure, aussi continuait-elle, imperturbable, sa recherche inventive.

Les rais lumineux s’enchâssant dans les branchages lui donnaient un échantillon de son aspiration mais elle ne souhaitait pas créer de la douceur, sa verve créatrice avait besoin d’éloquence aujourd’hui. Aussi avançait-elle, ombre parmi les ombres malgré sa robe étoilée.
Quand elle atteignit les marges de la forêt de feuillus pour entrer dans celle plus clairsemée des conifères argentés, elle se retrouva au faîte d’un éperon rocheux qui surplombait une large vallée, dans le fond de laquelle serpentait un torrent tumultueux chargé de sédiments blanchâtres, aux reflets bleutés des eaux glacés. Au loin, la vallée semblait interminablement se diriger vers l’orient, collectant, au passage, lumières dorées et pénombres de fraîcheur.

Cassiopée, s’assit, pensive, les yeux perdus vers les immensités.

Ambre poursuivit son chemin sous les arbres centenaires. La jeune femme se sentait lassée de ses éternels numéros de bouffonne. Toujours les mêmes, au final. Oh, bien sûr, elle variait les plaisirs selon son humeur, privilégiant un numéro plutôt qu'un autre, inversant l'ordre des figures... Mais le résultat finissait par être redondant, et donner un air de déjà-vu à un spectacle n'était jamais appréciable, surtout lorsqu'on restait plusieurs mois sur des terres telles que Ter Aelis.

Non, vraiment, il lui fallait quelque chose de neuf. Un nouveau numéro. Peut-être même créer un enchaînement. Le clou de son spectacle. Ou organiser une grande fête. Reprendre ses récits de contes, peut-être, changer de registre. La jeune femme commença à enfiler les figures au fil de ses pensées, comme elle en avait l'habitude. Mais elle les connaissait déjà toutes par coeur. Comment créer de l'inédit quand les réflexes du connu sont déjà si présents, si ancrés au plus profond d'un être qu'ils en deviennent naturels ?

... - Tu es prête Ambre ?
- C'est surtout à toi qu'il faut poser la question ! Tes épaules ne m'ont pas l'air très sûres.
- Fais-moi confiance. Je suis ton ami. Et surtout, je me suis longtemps entraîné.
- Je te fais confiance Deriane, ce n'est pas la question... Je commence à être fatiguée.
- Tu ne veux plus devenir la plus grande saltimbanque de tous les temps ?
- Si. Bien sûr. Tu es prêt ?
- Oui.
- Un, deux, trois... C'est parti !...

La jeune femme poussa un soupir. Elle ne s'était pas rendue compte que le jour s'était levé, ni que le terrain commençait à être légèrement pentu. Les sapins étaient de plus en plus clairsemés, faisant place à toutes sortes de feuillus. Les oiseaux s'étaient peu à peu mis à chanter, et la vie de la forêt se déroulait calmement autour d'elle comme si elle n'était pas vraiment présente. Et peut-être était-ce le cas.

Ambre se mit à chantonner un vieux refrain de son enfance pour se donner de l'inspiration, mais sans succès. Et puis, soudain, elle décida que ce n'était pas la peine de se torturer l'esprit à chercher. Elle viendrait bien toute seule, l'inspiration, quand elle en aurait envie. La bouffonne s'allongea sur la mousse abondante de rosée, abandonnant son abondante chevelure à la terre, au vent et au soleil levant. Elle resta allongée ainsi, à regarder le soleil passer au travers des feuilles et les oiseaux parcourir le ciel.

Perte de vue, immensité… L’espace s’ouvrait, libérant la pensée, encourageant le rêve.

Cassiopée resta un moment sans retenue pour ses songes. Ceux-ci la fuyaient, courant à la rencontre de l’infini lointain, rebondissant sur le trajet de l’onde vers le ciel.

Pourtant, ce n’était pas ainsi qu’elle parviendrait à ses fins. Elle voulait diriger ses pensées tout en se laissant mener par eux. Son inspiration devait être consciente. Mais auparavant, elle devait vider son esprit, détendre ce corps encore douloureux du coup mortel qu’il avait reçu.

Elle se leva et dirigea son regard vers les quelques feuillus derrière elle. Le soleil perçait à travers les branches. Autour d’elle, la brume étalait son voile opalescent. Elle aimait cette heure chargée de douceur et de mystère. Attirée par le brouillard, elle porta ses pas vers une clairière baignée d’une clarté sereine ; quand le murmure d’une voix se fit l’écho du chant des oiseaux.

Portée par la brise, une douce chanson parvint à ses oreilles. Pourchassant la ritournelle, elle arriva à quelques dizaines de mètres de l' individu, étalé à même l’herbe humide, qui fredonnait cet air mélodieux.

Cassiopée stoppa net son élan, ne voulant pas briser le romantisme d’une telle situation.

Ambre se sentait en parfaite communion avec la nature qui l'entourait. Elle pouvait percevoir le moindre mouvement dans les branches, l'agitation discrète de chaque brin d'herbe. La forêt fourmillait de vie. La bouffonne souriait paisiblement au soleil levant, apaisée au milieu de cette surenchère de mouvements. Son chant la berçait, la faisant accéder à un ailleurs propice au repos.

Elle entendit distinctement les pas approcher. Ils étaient légers, humains. Une femme, sans doute. Ambre ne prit pas la peine de se retourner pour voir qui se présentait à la porte de son refuge. Elle n'en avait cure, au final. Cette présence n'était pas hostile, et elle se déciderait certainement à se montrer tôt ou tard. La jeune femme ne le souhaitait pas. Du moins, pas pour le moment.

Elle se sentait bien dans son silence introspectif. Calme, apaisée. Elle ne voulait de la compagnie de personne. Et surtout pas parler. Ambre se redressa lestement. Elle ne pouvait pas se permettre de rester inactive aussi longtemps. Inconnue ou pas, elle avait un numéro à préparer, et ce n'était pas en restant les bras ballants que des idées lui viendraient à l'esprit. Sans cesser de fredonner, histoire de donner un rythme à ses figures, elle se remit à danser en hommage au soleil levant et à la forêt encore endormie.

*Forêt...*

Le mot prit une résonnance nouvelle dans son esprit. La bouffonne sourit. Elle avait trouvé le thème de son nouveau spectacle. Encore fallait-il trouver un moyen de le meubler. Comment pouvait-elle exprimer le mouvement d'un arbre en une figure acrobatique ? La jeune femme s'accroupit, entourant ses jambes de ses bras. Puis elle se redressa peu à peu, se balançant légèrement comme sous l'action d'une brise légère. Ses gestes étaient maladroits, mais ses yeux trahissaient sa volonté de réussite malgré les imperfections de son premier essai.

La mélodie la guidait, redondante comme une comptine, aussi importante qu'un jeu enfantin. Venue de la nuit des temps, elle permettait à son esprit de se concentrer sur quelque chose pendant qu'elle exécutait sa danse. Une fois qu'elle se fut redressée, Ambre écarta doucement ses bras, les faisant onduler. Ce n'était vraiment pas parfait. C'était même plutôt mal fait, au premier abord. Mais au final, cette figure lui paraîtrait aussi familière que toutes les autres. Elle l'espérait.

Cloud, voulant prendre un peu d'air frais, s'était rendu dans cette forêt. Il avait garé sa moto beaucoup plus loin, par simple respect pour la nature présente. Il décida d'y laisser ses armes à feu mais pris tout de même son épée par simple prudence.

"Brrr.. il fait vraiment froid ici !"

*Sephiroth m'avait prévenu en plus !*

Il avança dans cette immense lieu de paix. Le bruit ? Non... Un vaste silence, cependant son ouïe fini lui permi de cerner quelques bruits de pas à quelques centaines de mètres.
Il décida de s'en approcher.

Pendant la marche il admirait les flocons de neige tombant et caressant, et recouvrant, un à un, les superbes sapins. Il se concentra sur sa vue d'aigle et pour ce, fit abstraction de son ouïe.

"Tient, une petit lièvre ! Difficile de le distinguer."

Il sourit, joyeux d'être dans un endroit magique. Il oublia même ses soucis, dont sa perte de mémoire.

Il continua d'avancer et de s'enfoncer dans la forêt des milles sapins tout en suivant les traces de pas déja creusée dans cette neige pure.

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