La forêt des mille Sapins [zone publique]

Ne nous énervons pas.


*Je comprends maintenant pourquoi ils sont si méfiants envers nous. Même s'ils ne le montrent pas, ils sont pris de panique. La peur ou l'incompréhension peuvent faire faire pas mal d'erreurs, même aux elfes. Dans leur cas, ils n'ont pas beaucoup réfléchi avant de nous accuser.
Allez calme-toi, Aspha.*


Mon ami et moi souhaitons vous offrir notre aide afin de réparer l'affront que nous avons fait en chassant sur vos terres. Nous comprenons votre situation et proposons de chasser le fléau qui décime cette forêt.

*Surtout, fais-moi confiance* ajouta-t-elle à l'intention de son compère pour prévenir toute contestation. Après tout, elle ne l'avait pas consulté avant de prendre sa décision.

Acceptez-vous notre aide ?



Père, je m'en occupe, annonça-t-il en s'inclinant poliment. Vous deux, suivez-moi.



Bien ! Vous voulez nous aider, pourquoi pas. Vous savez ce qu'il en est de la situation ici. Nous ignorons ce qui peut provoquer tout ça. C'est une affaire plutôt particulière et nous n'y sommes pas habitués. Nous avançons beaucoup à l'aveuglette pour le moment.

Il semblerait qu'une force mauvaise sévit ici. Ça peut être une créature ou un esprit malfaisant qui s'est installé. Pourriez-vous nous indiquer à quel endroit les animaux sont les plus agités, où il y a le plus de morts ?

L’elfe mystérieux intervint avant qu’Aspharoth se mette à tout calciner. Le temps de la discussion, il avait analysé chaque elfe dans les alentours. Hormis ce fameux Aznasel, aucun des elfes ne semblait être une menace pour lui. Hormis le roi qui semblait cacher son jeu. Mais bon un vieux crouton. Du coup il dut faire preuve d’un effort considérable quand Idrial lui demanda de se calmer.

*Les elfes commettre des erreurs ? La peur ? L’incompréhension ? C’est pas sensé être un peuple de savoir et de prestance ? Qui se prennent pour une race supérieure ? Laisse nous leur taper sur la gueule. De toute façon, ils arrivent plus à chasser. Ils vont tous crever. Autant abréger leurs souffrances. *

*Steleroth arrête s’il te plait. Dois-je te rappeler qu’Idrial est une elfe ? Je sais que tu ne les portes pas dans ton cœur mais fait un effort. Au moins pour elle.

Excuse le ma mentorette. Je ne les attaquerais pas. *

*Gnagna Gna, excuse moi… Tss tu te verrais. Sur ce, demerder vous sans moi. *

Puis Idrial proposa son aide aux elfes. Et elle demanda à son padawan d’avoir confiance en elle, avant même qu’il est pu dire quoique ce soit. Aspha abdiqua. Steleroth se marrait dans son coin. Ils changèrent de hutte en suivant Aznasel. Pendant que Idrial et lui discuter le Prince fit le tour de la hutte jetant un œil ici ou là. Il se posta ensuite le long d’un mur, puis il prit la parole.

-Depuis combien de temps, les animaux ont-ils se comportement ?

-Pour répondre à ma congénère, les animaux les plus agités semblent être près de la cascade du nord. C’est là-bas qu’on a retrouvé le plus de cadavre d’animaux. Pour la durée je pense que ca fait bien plusieurs mois.

-Ils sont tous devenus comme ca d’un coup ?

-Nous n’avons pas trop d’information mais cela semble avoir été progressif.

Aspha réfléchis en se frottant le visage. L’eau semblait être la source des problèmes. Un empoisonnement, un sort, un mauvais esprit. Puis il posa une question qui sembla outré son interlocuteur :

-Que cachez vous de si précieux ici, pour que quelqu’un cherche à vous tuer ?

Code:

Ce rp se situe à 3 mois dans le passé, avant le retour du prince démon donc avant  les événement qui ont fait qu'Aspha et Steleroth ont fusionné.

Aspha ronchonnait dans son coin, nan mais qu'est ce qu'elle a sa diplomatie elle est très bien? Et puis il avait raison non? Qui voudrait tuer des elfes si y'avait pas un peu truc d'ultra méga précieux à la clef. A part peu être une bande de nain bourré. Peu être.

Ils suivirent le prince des elfes. Plus le temps passé plus il l'énervé mais plus finalement le peintre resté de marbre face à lui... Il lui rappelait ces bureaucrates du conseil des cinq de son pays. Apparemment c'était l'effet inverse chez sa mentorette...

* Tu nous aurais laissé lui cramer la gueule aussi... On en serait pas là. *

* Steleroth... *

* Nan mais même avec tout le respect que je dois à ta mentorette, j'aime pas aider les mange-salade. Idrial est juste l'exeption qui confirme la règle. Mais c'est bien parce que c'est elle hein. *

* Ecoute, on t'a rien demandé. Donc tu te tais ca sera mieux. Hein? *

Aspha analysait les alentours, il cherchait toute trace d'indice. Le problème venait de l'eau certes... Mais les possibilités était proche d'une centaine... D'ailleurs comment être certain que le problème venait de l'eau. Pourquoi il nous conduit à la cascade lui. Alors qu'il avançait toujours et qu'il n'avait pas relevé la boutade sur les oreilles d'elfes, comme si les oreilles d'un Gold était moins aiguisé qu'un elfe... Nan mais on aura tout vu, c'est pas la longueur qui fait l'ouïe.

- Excusez moi de vous poser cette question mais... Comment êtes-vous sûr que le problème vient de l'eau? Une sorte de sixième sens elfique? Ou peu être que les arbres vous l'ont murmuré?

Le prince le regarda d'un air hautain, il abaissa un feuillage qui était devant eux, derrière se trouvait la cascade. L'eau dans laquelle elle tombait n'était pas du tout très clair, plutôt croupis même.

- Cela répond-t-il à votre question? Où faut-il que j'explique pour votre pauvre cerveau d'humain?

- Non non ca ira. Une autre question, vous ne buvez pas de cette eau normalement?

L'elfe détourna la tête sans rien répondre.

* J'aime parler à un mur... Dis moi Idri', hormis toi, ils sont tous comme ça les elfes? *

- Bon soit. Et vous avez remarqué autre chose que la couleur de l'eau et l'odeur dans les environs?

A peine eu-t-il fini sa phrase que son regard fut attiré sur la droite... Un loup sortait des fourrés, crocs en avant. Si il y en avait eu qu'un, ca aurait pu aller... Mais pour rien arranger, il y avait la meute entière. Prêt à bondir sur eux, pour se nourrir de sang royal. Et bien entendu, on ne lur avait pas rendu leurs armes. A la bonheur.

Sans réfléchir Aspharoth avait suivis ses compagnons dans leur course. Quand, il cogita que ce n'était que des loups... Il se retourna d'un geste vif, il assena un coup de pied dans la gueule du loup le plus proche de lui. Ce dernier hurla et fit des tonneaux sur le sol.

- Fini de jouer.

Il fit un arc de cercle avec sa main, des flammes naquirent autour d'eux, les encerclant et les protégeant des loups qui se trouvaient en dehors. Il suffisait donc de se débarrasser de ceux qui avaient été pris à l'intérieur. Un vrai jeu d'enfant. Enfin pour lui.

Il se jeta sur deux loups qui se trouvaient juste à côté de lui, il cherchait pas à les tuer, juste à les expulser en dehors des flammes... Même si dans le tas, deux ou trois moururent à cause de côtes brisées ou carbonisé par les flammes. Que voulez vous, on peut pas réussir à chaque coup.

Aznasel se débrouillait lui aussi avec les loups, seule Idrial restait perchée dans son arbre observant la scène.

Une fois que les loups se lassèrent de se bruler le museau, ils déguerpirent. Les flammes s'éteignirent. Aspha s'approcha du fameux arbre de l'elfe.

- C'est bien la vue la haut? Tu vois quelques choses qui pourrait nous aider dans la suite?

En ce moment les papillons de Wilwarin battaient des ailes entre Belthil et Sûl-Nar. Linae pensait toujours à Essen Ciel à la vue de cette fabuleuse cité, particulièrement lorsqu'elle la contemplait depuis ces lieux. La jeune femme était venue sentir couler le temps après avoir terminé son combat avec le disciple du chevalier Nichiren, Redrum. Le jeune homme s'était bien battu, peut-être même trop ce qui lui avait curieusement valu une défaite.

*C'est curieux, j'ai la sensation que quand Eolis me rendra Freuzne, et après qu'ils aient récupéré, le cercle montagneux d'Echoriath verra s'écrire une nouvelle page de son histoire, une des dernières pages telles que nous les connaissons jusque là.*

Cette idée de changement, d'inconnu lui donna des frissons jusque dans le bas du dos. Linae inspecta alors sa tenue, chassa les quelques plis encore pas trop marqués qui ridaient sa tunique puis laissa son regard se perdre dans les reflets de sa manche dorée. Quelques instants plus tard, le petit rocher sur lequel elle était assise était désert : le temps de s'allonger et de roupiller une bonne demi-journée était arrivé!

Un jappement et un éternuement résonnèrent non loin de Jen, sous le couvert des arbres. Un loup noir en sortit et commença à s'approcher de la rivière quand il aperçut la jeune fille dans l'eau. Son pas se figea aussitôt. Humant l'air,il marqua une hésitation puis il repartit d'un bond vers les bois. Un instant plus tard, une elfe, brune, les cheveux courts et complètement nue, apparut et rejoignit les flots glacés en une démarche assurée, celle du prédateur sur son terrain.

Lùthien se glissa dans l'eau avec délice, le froid apaisant la sensation de brûlure qui l'avait parcourue quelques minutes auparavant via la terre. Comme si un éclair avait frappé le sol non loin d'elle. L'elfe était quelques mètres au-dessus de la jeune fille et l'examinait avec curiosité de son regard doré.

Lùthien regarda la jeune fille avec étonnement.

Du mal?!

Un long rire cascadant s'échappa de ses lèvres.

Pourquoi te voudrais-je du mal? Bien sûr, tu es sur mon territoire, mais c'est quelque chose qui ne compte pas pour les humains. De plus, j'ai pour principe de d'abord faire connaissance avec les intrus avant de les manger. Son ton était léger, sa voix chantante, mais le sourire carnassier qu'elle adressa à Jen démontra que ses paroles n'étaient pas à prendre à la légère. En plus, tu as de la chance, je suis en manque de compagnie ces derniers temps et... Son regard doré s'attarda sur le corps de Jen... Bien remplumée je suis sûre que tu dois être... appétissante. Conclut Lùthien avec un clin d'oeil gourmand. Alors, désolée, mais je ne partirais pas. Si vraiment tu as peur, tu peux t'en aller, la forêt est grande. Je suis toutefois curieuse de savoir quelle est cette perle sombre dont tu parles. Se redressant, l'eau ruissela sur la peau de l'elfe qui s'examinait en souriant. Je vois de nombreuses marques, mais aucune perle...

Effectivement, le corps de Lùthien portait des dizaines de cicatrices : un entrelacs fin sur son ventre, quelques unes sur son torse et ses épaules et une, encore rouge et boursouflée sur sa cuisse gauche.
Ll'inconnue l'amusait beaucoup et elle serait déçue si elle s'en allait.

Il l'avait malheureusement perdu, et l'était devenu par la même occasion. Au beau milieux d'une chaîne de montagnes toutes plus hautes que les autres, chacune tapissées de dégradés verts, gris et blancs. Malgré le ciel dégagé, la luminosité était trop importante avec les reflets des monts immaculés et réduisait son chant de vision. Prendre de la hauteur ne changeait pas grand chose aussi il préféra survoler la terre ferme. Il décrivit quelques cercles au dessus d'une plaine verdoyante et réfléchissait. Il n'avait pas pensé à prendre son intercom, et il semblait que ses tatouages électro-quantiques n'étaient pas adapter à cette planète. Il lui faudrait les configurer en conséquence dans un avenir proche. Il se sentait nu sans eux et les améliorations bio-physiologiques qu'ils procuraient. Mais il éprouvait d'un autre coté un véritable sentiment de liberté, de légèreté bien agréable. Ils ne le retrouveraient pas avant un certain temps.

Il décida de poursuivre son vol. Sous ses pieds se dessinèrent quelques habitations aux allures très primitives, faites de bois et de chaume puis rapidement vint des lotissements de pierres et de marbre. Il ne le savait pas, mais la belle Echoriath se présentait sous ses yeux. La cité construite sur le flan de la montagne s'étendait aussi bien en hauteur qu'en circonférence. Les maisons et immeubles de diverses générations formaient un véritable tapis de champignons. Un peu à l'écart se tenaient de grands temples et une sorte d'arène aux proportions dantesques. Tout autour s'étendaient des infrastructures minières impressionnantes qui grouillaient d'activités.

Aluun préféra s'en éloigner, il n'aimait pas véritablement se faire remarquer, et malgré le melting-pot impressionnant de ce monde, il ne se risqua pas à atterrir au beau milieu d'une esplanade.

* Leurs architectures sont bien disparates. * pensa-t-il

Il se demandait par ailleurs quelles étaient les fondements de ce monde, était-ce une planète de colons ? Quelle était son histoire ? Le dragon ambré restait stupéfait de la variété des espèces intelligentes qui pouvaient résider ici. Peu de mondes pouvaient se targuer d'avoir un tel étalage sans grandes guerres. Même si il avait déjà deviner des tensions entre certaines d'entre elles.

*
* *

Il ne comptait plus les heures passées dans les airs et son estomac le rappela à la réalité de ses besoins. Il se mit alors à chercher un point d'eau, qu'il trouva rapidement. Le vent lui rapporta les clapottis d'une rivière qu'il localisa sans difficulté. Plusieurs créatures s'y trouvaient déjà et il jura de ressentir l'essence de la jeune fille électrique qu'il avait rencontrée sur Wilwarin. Le dragon entreprit une manoeuvre d'atterrissage en pleine forêt et se posa en aval où une petite clairière suffisamment grande l'accueillit.

Ses ailes s'ébrouèrent puis se replièrent alors qu'il entreprenait de remonter la rivière pour atteindre le point d'eau. Désireux d'être sur de son intuition, il se concentra et n'eut plus de doutes. Finalement, il l'avait retrouvé, étrange coïncidence, surtout quand on y croyait pas. Son attention se focalisa sur une autre essence plutôt sombre résonnant de manière singulière, mais qui lui rappelait quelqu'un. L'autre répondait à sa présence, elle semblait se méfier.

Au détour d'un petit mont rocheux que la rivière contournait, Aluun se retrouva alors confronter à la jeune fille de Wilwarin ainsi que de l'elfe-louve qu'il avait rencontrer il y a peu à Galvorn dans une partie de chasse éprouvante.

Il les observa d'un regard songeur puis se mit à boire silencieusement sans les perdre du regard.

Lùthien avait repris son sérieux aux quelques mots de la jeune fille.

J'espérais qu'un peu plus de lumière était visible, mais les années ne jouent pas à mon avantage je pense. Difficile de n'être pas rongée par l'Autre. L'elfe haussa les épaules, fataliste. Je verrais bien si mon âme résiste ou non.

La chasseuse s'immergea à nouveau dans l'eau, finissant de délasser ses muscles.

C'est un endroit paisible. Et le gibier est abondant.

Un mouvement dans le vent et une odeur familière parvint aux narines de Lùthien. Un fin sourire se dessina sur ses lèvres. Sortant lentement de la rivière, elle alla s'allonger sur une pierre au soleil afin de sécher. D'un ton amusé, elle lança d'une voix forte pour que le dragon l'entende.

Si tu bois trop tu ne pourras plus t'envoler.

L'air n'était pas sain, cette énergie négative n'envisageait rien de bon. Par sécurité Aspha passa devant sa mentorette et entra le premier dans la salle. A peine fut-il arrivé au milieu de la pièce qu'un gigantesque boule de feu naquit en face de lui, cette dernière décida de foncer droit su le peintre. Aspharoth fit tournoyer son bâton pour dévié la boule de feu qui fini sa course dans la roche. Ses habits prirent feu, d'un geste de la main il fit naitre un léger coup de vent qui éteignit les flammes, mais sous ses habits déchirés on pouvait apercevoir sa beau brunis et légèrement carboniser.

* Si j'en reprend un autre comme ca, je vais pas durer longtemps. *

- Idri, restait en arrière. Si tu perçois quoi que ce soit sur l'origine de ses sorts, agit.

Ses sorts? Il n'y en avait eu qu'un? Cependant à peine eu-t-il finit sa phrase que ca fois ci une boule de foudre arriva du dessus. Le peintre ne bougea pas et encaissa l'éclair. Cela ne lui faisait rien étant son élément natal.

- La foudre, ne me fait rien. Montrez-vous!

Le peintre commençait à perdre patience. Il pressa délicatement l'anneau sur son arme qui fit instantanément sortir sa lame. Qu'allait-il arriver après le feu et la foudre? Ce fut la glace. Des centaines de piques de glace arrivèrent de partout, toujours en direction d'Aspha. Sans broncher, juste avant que les piques arrivent, le prince s'entoura de flammes qui firent fondre la glace. Aspharoth était rassuré sur un point. La cible, c'était lui. Sa mentorette ne risquait rien. L'intervalle entre les sort diminua encore. Et cette fois ci le danger vint encore du haut. Le plafond craqua pour laisser tomber des torrents d'eaux. Tout comme pour la cascade, Aspha fendit la chute d'eau en deux. Les seuls dégâts furent une monté des hauts jusqu'à leurs genoux. Bizarrement l'eau ne coulait pas. Elle s'était arrêté quelques mètres derrière les deux elfes.

- Oh oh, un Guardians. Que c'est amusant.

- Ce petit jeu commence à m'agacer...

- Je te comprend, mais pas autant que moi, mes subterfuges pour vous tuez ne fonctionne pas...

- Qui êtes-vous?

L'énergie négative se concentra en un point de la pièce, elle commença à dessiner une silhouette, puis en sortit enfin un homme, ou plutôt un elfe. Habillé d'une robe de mage noire aux broderies rouge et verte. Un sourire narquois aux lèvres, l'elfe parla.

- Je suis Til-Gandil.

Aspharoth hocha la tête pour confirmer le plan de sa mentorette. Il fallait éliminer cet énergumène. Le mage noir fit apparaitre dans un épais brouillard obscure un lame afin de se battre.

- Dommage pour vous. J'ai beaucoup étudier la culture des Guardians. Je connais leurs manières de se battre, je sais contre carrer la quasi totalité de leurs sorts et je sais faire la différence malgré leurs physiques supérieurs aux notre.

- Tu as peu être eu l'honneur d'affronter certains des miens. Mais cela m'étonnerais que tu es déjà affronté un de leurs princes...

Le peintre laissa tomber sa lance. Il écarta les bras et se concentra, c'est alors qu'apparurent deux auras bleu et blanche autour de ses deux avant bras. Des éclairs jaillissaient de la lumière émanant de son corps. Le prince attrapa ses deux dagues et se lança dans un combat au corps à corps avec son ennemi. Il était vrai que le bougre se battait plutôt bien. Il évitait très bien les coups portés par Aspha, et lorsque ce dernier arrivait à le toucher, son corps se dématérialisé et le pauvre Aspharoth tranchait un nuage de poussières noires. L'énergie dégagé par les sorts englobant ses bras n'avait effectivement que très peu d'effet sur son ennemi, ils n'avaient l'air que de le ralentir légèrement.

Au bout d'un certain temps, Idrial cru voir une ouverture et décocha sa flèche. Cette dernière passa tout prêt de son padawan traversant ses cheveux, pour elle aussi, passer à travers une brume noirâtre.
Le comble c'est que Til se servit de cette ouverture pour trancher l'arrière de la cuisse d'Aspha. Alors que ce dernier tenta de se relever en serrant les dents, le mage avait reculé de quelques pas et tout en tenant son épée, il créa une boule de feu semblable à celle qui avait déjà blessé le gardien. Encore une fois le Guardians, n'eût pas le temps d'éviter convenablement l'attaque et son épaule pris de plein fouet un puissant retour de flammes.

Le bras droit d'Aspha était brûlé et en sang, il avait par contre eût le temps de soigner sa cuisse et pu se relever. Il rangea la dague qu'il lui restait en main.

-[color:f062=FFBF16] Très bien, puisque le corps à corps ne marche effectivement pas. Je vais me servir de mes pouvoirs magiques brut. Bien que tu sois si certain de pouvoir les arrêter, je me demande juste combien de temps tu le pourras.

Il ne pouvait pas totalement soigner son bras maintenant, il risquait d'y perdre trop d'énergie, il le soigna donc suffisamment pour s'en servir mais sans refermer les plaies qui saignaient toujours. Comme précédemment il écarta les bras et se concentra à nouveau. Cette fois ci il crispa ses doigts, d'un geste vif, il mit ses mains l'une au dessus de l'autre devant lui, les doigts toujours aussi recroquevillé formant une sphère entre ses mains.
L'eau qui régnait toujours dans la pièce se mis en mouvement, englobant les deux combattants dans une boule d'eau très compact. Les deux elfes ne pouvaient plus voir leur compagnon et sa cible. Dans l'orbe, Aspharoth ouvrit les yeux, et inter changea doucement la position de ses mains. Le mage, occupé à lutter contre la pression de l'eau ne vit pas le coup venir. Aspha emplit l'intérieur du globe d'eau de puissant éclair, dans se milieu ultra conducteur les effets furent démultiplier. Le regard noir d'Aspha restait toujours le même, fixant l'elfe dans les yeux. La peur, et surtout la difficulté à tenir face aux assauts des deux éléments combiné se lisait très clairement sur son visage. Aspharoth ne pouvait faire plus, il n'arriverait pas à le tuer comme ca.

** Idri, l'ouverture sera simple. Je vais nous déplacer de manière à ce que tu puisses le toucher directement. Lorsque je serait prêt, un petit trou naitra dans la sphère qui nous entoure. Tu auras simplement à viser juste au milieu et la flèche le touchera en plein cœur. Ne te loupe pas, on aura sûrement qu'une seule chance. **

La sphère pivota puis s'arrêta. Puis un petit tourbillon naquit à la surface. C'était le signe. Le trou allait s'ouvrir ici.

Seemy marchait, au gré de ses envies, au gré du vent, là où l'entraîne son inconscient. Bientôt elle entend quelques pépiements, quelques bruissements de feuilles, le clapotis d'un ruisseau... Seemy s'arrête, interdite. Elle connait cet endroit. Elle connait cette odeur, ces bruits, ce calme fourmillement de vie. Enfin, elle connaissait un endroit qui lui ressemble, et elle se rappelle le propriétaire: Syllas. Voilà bien longtemps déjà, elle avait parcouru, seule ou accompagnée, son immense domaine arborisé, regorgeant de vie.

Ne songeant plus à tout ses soucis, Seemy redécouvre la paix que l'on peut éprouver lorsqu'on se laisse toucher par la beauté que Mère Nature nous offre. L'esprit s'apaise, le corps se détend: retour aux sources. Elle ferme les yeux et inspire profondément.

- Ô joie!

Seemy retrouve ses couleurs, son sourire, ses esprits et son espoir. Elle retrouve sa vie même si elle n'est plus tout-à-fait la même.

- Se pourrait-il que...

Soudain, elle se remet en marche et disparaît sous le couvert des arbres. Elle marche d'un pas rapide et sûr, le pas d'une habituée de la forêt et de ses méandres. Elle s'arrête parfois, hume l'air et change parfois de direction. Agile et gracieuse, comme le lynx, son animal de prédilection, elle surmonte les obstacles naturels, franchit l'épaisseur de certains arbustes, gravit quelques promontoires, escalades quelques sapins et enfin...

- Ah, enfin te voilà, mon vieil ami...

Là, niché au coeur de la forêt, là se trouvait un lac. Un petit lac sans prétentions aucunes, aux eaux limpides, parfois agitées de remous engendrés par quelques locataires hydrophiles. Là, se trouvait son Lac. Son refuge, son espace secret qui apaise son coeur et reçoit ses pleurs.

-As-tu toujours ta source chaude? Es-tu vraiment mon vieil ami ou une pâle réplique? M'autoriseras-tu à venir me couler entre tes eaux?

Pour toutes réponses, un habitant de ce petit lac fit une pirouette, provoquant quelques ondes aux reflet scintillants. Seemy sourit à ce bon présage et commença à se déshabiller. Elle balança ses bottes montantes à quelques mètres du rivage, déboutonna sa tunique beige et l'accrocha sur un arbre. Elle fit un sort à sa ceinture et glissa le long de ses jambes son pantalon marron, qu'elle envoya, d'un mouvement, rejoindre sa tunique.
Timide, elle s'avança alors vers l'étendue liquide qui semblait impatiente.

- Ne frissonne donc pas, c'est moi qui ai froid comme ça, nue, en pleine automne...

Du bout du pied, elle testa la température de l'eau.

- Absolument parfaite!

D'un bond, en un éclair, elle plongea, fit quelques mouvements sous l'eau et refit surface au beau milieu du lac. Elle profita encore un peu de la chaleur liquide et des douces caresses qu'elle provoquait en nageant, avant de s'arrêter et de savourer l'instant.
Elle admira la forêt de son cocon chaleureux, la détaillant, tentant de percer ses secrets. Elle s'immobilisa alors qu'un faon et sa mère s'abreuvaient sur les bords du lac.

- Quel bonheur...

Au pied de la falaise qui bordait son lac, Seemy appréciait depuis un petit moment déjà le vigoureux massage que lui prodiguait la cascade qui en dévalait les pentes. Elle se détendait et se prélassait lorsqu'elle vit un corps tomber à pic, en un beau plongeon, juste devant elle. Tout simplement abasourdie, les yeux écarquillés, la bouche grande ouverte, elle faillit se noyer quand l'onde vînt emplir sa bouche d'eau, manquant de faire le même sort à ses poumons. Recrachant le plus discrètement possible, elle reprit ses esprits comme elle pu.

- Hmm, pas si secret que ça mon petit lac... Mais qui est-ce que ça peut bien être?

N'étant pas particulièrement pudique, mais ne voulant pas choquer, elle se fondit derrière la cascade, attendant de découvrir sa mystérieuse visiteuse. Elle attendit quelques instants que la plongeuse refasse surface. Elle ne vit que sa chevelure, mais cela lui suffit: Cassiopée.
Un sourire étira ses lèvres et une idée germa dans son esprit. Sans bruit, elle inspira profondément et s'immergea. Elle parcouru ainsi les quelques mètres qui la séparait de son amie, se stabilisa près d'elle, toujours sous la surface de l'eau, attrapa une de ses jambes et tira soudainement dessus.

*Chacune son tour de boire la tasse!* pensa-t-elle.

Elle pouffa sous l'eau et du remonter à la surface pour reprendre un peu d'air. Elle vit alors Cassiopée battre furieusement des bras et se remettre à flot en crachotant.

- Cassi, mon amie! Comment vas-tu donc?