La Taverne L* P*lace ... [zone publique]

- Haost je vous ai déjà croisé dans l'oasis... Quelle est donc la raison qui vous porte si loin?

Haost leva les yeux.

-Je ne sais pas... En fait si. Je voulais changer d'air, voir du monde, me détendre. Je suis resté trop longtemps devant mon bureau. Je crois que j'ai marché un peu trop longtemps. Mais ce n'est pas grave je saurais revenir sur mes pas.

Il s'arreta et fixa sa visière bleue. Aussi bleue que son écharpe.

- Et vous ?

- Interet professionel ? Ah ... Hum ... Mais vous n'avez pas de loisir, de rèves, passions ? Moi par exemple j'aime beaucoup la musique.

Il resta perplexe face à cette mysterieuse personne dont-il connaitra tôt ou tard la personnalité.

Hum... Sur ma planète mes loisirs était appeler la défense nationale...
Ici, c'est appeler crime organisé...
Vous vous doutez bien que cette armure n'est pas ici pour faire jolie.
… Pas le choix…
Il lancea un petit rire détendus. Puis il cliqueta de nouveau sur son dat-pad.
Il lancea un légers son:

Fierfek.

- Mais avez vous déjà vécu sous cette armure
? L'ouverture vers notre monde est pourtant importante. Vous
ressemblez, pardonnez moi, à un robot sans sentiment. Vous n'avez
jamais été un enfant ? *j'espere que si*

Cette conversation lui était de plus en plus artractive. Il voulait toujours en savoir plus sur lui.

Haost put alors admirer durant quelques secondes, la triste merveille de la pointe technologique. A l'intérieur de cette armure gisait un être, peut être encore vivant, immobile. Pleins de cables étaient reliés aux différentes parties du corps : orteils, chevilles, genoux, hanches, deux trois côtes de chaque côté, épaules ... Tout ! Même les yeux. Une paire de lunette avec un branchement en fibre optique au bout.
Il ne pensais pas que la science pouvait aller si loin.

:affraid: :affraid: :affraid: :affraid:

- Mais depuis quand êtes-vous ... Sa me dégoute de le dire et de voir ça ... Depuis quand êtes vous l'ob...objet de ces scientifiques que l'on ne maudira jamais assez ?

Ha les grosses lunettes ne m'ont eu que cinq ans!
Après je les ai tous tué.
Mon cerveau ne dépéris pas, et pas de soucis au niveau des fractures.
En fait, on s'y fait...
Bon, j'avous il m'a fallut un siècle!
Mais j'y arrive petit à petit.

Sont armure repasse au gris.

-Tant que vous vivez avec, tout va bien.

Il but d'un trait sa bière

- La vache ! Sa fait du bien !

Un gros claquage de porte et Cassiopée, tirée par un épouvantail détrempé entrait dans la taverne. La veste humide, les frusques encore engluées de sang noirci, le vampire n'a rien de charmant, quoique.
Il rengaine l'épée inutile et s'approche d'Idrial et d'Aillas. Il constate que ce dernier n'est pas dans un meilleur état que le sien mais ne s'en formalise pas plus que ça.
De sous quelques mèches sales il gronde:
-L'un de vous a-t'il un téléphone?

Schaft avait egalement l'air soucieux de sa tante.

-Elle a raison seigneur Aillas. Nous serieux plusieurs a ne pas etre en mesure de supporter l'idée de vous perdre un jour. Faites attention a vous.

Soudain, un petit vent frais vint chatouiller les oreilles de la douce Schaft. Au moment ou la porte claqua, elle souriant deja en direction de la porte pour acceuillir de nouveaux clients.

-L'un de vous a-t'il un téléphone?

-Henri, une vodka hemoglobine, et ce qu'elle veut pour mademoiselle Cassi.

Puis, avec des grands signes, elle attira l'attention du vampire et de sa douce vers elle.

-Mon cher Smirtnoff, je pensais que tu savais desormais que je ne faisais pas les choses a moitié ! Un telephone est toujours a la disposition des clients au comptoir voyons ! Et si cela ne te convient, j'ai des plumes Sublimes Messages Solitaires.

La voix de Schaft cette fois était celle de la sainte mère de dieu et c'est peu dire. Le vampire hoche la tête et rejoins le comptoir en quelques enjambées, jette une main dessus avant de s'arrêter et de plisser le menton, tassé pour réfléchir. Surtout ne pas faire de bêtise. Si c'était un fake, Dolohev devrait pouvoir répondre, ou même la réception. Gregovi l'avait peut-être inventé sur le coup pour répliquer, peut-être il l'avait préparé à l'avance, peut-être il n'avait rien inventé du tout et Dolohev était mort, accidentellement ou pas. Oula. Le comptoir oscille dangereusement. Reprends-toi bordel de merde, vodka-hémoglobine? Nan merci ça va. Il repousse le verre, décroche le téléphone sans regarder personne, sans faire attention à personne.
Fermer les yeux pour bien se souvenir du numéro, le répéter dans la tête deux-trois fois. -clac-clac-clac- on tape et on attend.
Ça sonne. C'est vrai, ça sera la réception. La réception Gregovi peut l'appeler, putain t'es parano. Coup d'œil aux alentour, y a le beau visage de Cassiopée qui observe, au bord d'être exaspérée. Aillas plus loin.
La réception répond, une voix jeune, une femme.
- [...] Oui.
- [...] .... A quel nom monsieur...?

-... Taunt. Aillas.
-...
Ton le plus décontracté possible, mais il y a peu de chance que la nenette reconnaisse la gorge enrouée du p'tit Aranev. Il tourne le dos au reste de la salle, fermé dans son coin derrière ses épaules et le téléphone, quelque part dans son histoire à lui il marmonne tout bas.

Il ne pourra pas parler à Dolohev, non, ça ne se fait pas comme ça.
-Dîtes-lui que c'est à propos de Mr Gregovi... Oui... Vous me le repasserez.

Raccroché, crac. Il retourne dans la taverne maintenant, n'est plus dissimulé par sa tignasse crado'. Il regarde à nouveau vers Cassiopée comme un réflexe immunitaire, ses sourcils se haussent derrière ses cheveux, son front se lisse et il étend un sourire. Un sourire d'enfant, avec les yeux plissés dans l'ombre, ça ne dure pas longtemps, il retombe. Mais un petit quelque chose de douillet reste dans ses prunelles, bonne nouvelle. C'était bien un mensonge. Le monde peut continuer à tourner.

Cassiopée sort de son champ de vision, remplacée par la mine mauvaise d'Aillas qui l'accroche au comptoir, dents serrées:
-Tu foutais quoi, là. Hein?

Le soulagement l'empêchait de s'inquiéter plus du ton grondant de son collègue. Smirtnoff ne répond pas à sa colère. Il réplique plus bas:
-Qu'est-ce qu'il y a chérie, t'as entendu sonner ton nom?
Et sur un autre ton:
-J'ai commandé des stripteaseuses, on m'aurait pas pris au sérieux si j'avais pas dit Aillas, quand même. smile
Ce disant il repousse une des mains qui lui retient le visage. Toujours aussi crade. Ses cheveux noirs sur son front sont collés dans l'eau froide et le sang séché.

Schaft se retenait difficilement de rire. Pour ce faire elle préférait admirer l'attitude de sa tante qui ne bronchait pas alors qu'elle venait de se faire ignorer royalement.

*Ba moi non plus je disais rien faut avouer ... Mais je n'en pensais pas moins ! Et moi il ne m'as jamais embrassé ...*

-Des stripteaseuses ? Allons allons, seigneur Aillas n'aller pas le croire ! Vous même savez bien que pour commander des stripteaseuses, on a pas besoin de telephone quand on est déjà à la taverne !

La vodka hémoglobine commandée par Schaft était prête. Une serveuse vint craintivement la proposée a Smirtnoff puis se tourna avec un sourire enjoleur vers Aillas.

-Je vous sert mon seigneur ?

Schaft leva les yeux au plafond, exaspérée.

-Vous voyez ce que je disais ! En plus certaine sont mois cheres. On appelle ca des serveuses d'ailleurs.

Henri, derrière le comptoir, ne perdait pas une miette de la conversation.

-Et un nouveau spectacle va s'ouvrir ici même ! Une mise en scène de la belle mademoiselle Koneko ! La minute de bonheur !

La demoiselle féline se recroquevillait sur elle même, fuyant l'attention générale que le discours de Henri avait dirigée sur elle.

-Ba... Faut bien vivre hein ? Autant utiliser mes nouvelles capacités pour divertir que ... Bref ! Smirty, telephone ? Veux plus ? Cassi ? Glouglou ? Aillas ? Euh ... ba rien en fait.

Quatre bras rattrapèrent Cassiopée d'un même geste. Quatre yeux à présent la regardaient, énormes, interloqués. La nymphe venait de s'enfiler un verre entier cul-sec d'alcool à 45° et 25cl de sang frais par la même occasion, il y avait de quoi retourner un camembert. Le vampire ne pouvait pas quitter des yeux le corps étourdi qu'ils venaient de rattraper, Aillas et lui, et passant tout un bras sous le dos inanimé il reprend à son collègue la 2e moitié de Cassiopée contre lui. Il soutient la taille avec et fait reposer le buste contre le sien, la tête contre son épaule.
Plus facile de se câliner quand on est saoul tous les deux. La chose lui paraît toute naturelle, il regarde le visage entrouvert sans trace d'étonnement ou d'inquiétude, comme un autiste qui scruterait la chaussure d'un vague interlocuteur, il pose la joue contre la sienne pour l'empêcher de vaciller de côté, peut-être très content de l'avoir comme ça et humant son odeur glacée.
Aillas ne semble pas apprécier ce manque d'attention pour sa part, comme si on l'avait poussé tout à coup hors de la pièce, il avait perdu Smirtnoff quelque part dans le noir entre ses cheveux et l'arrête de son nez.
Le maître du hasard ne se laisse pas jeter comme ça et revient sur la scène en s'aidant d'un éclat de voix et le ponctue d'un claquement de doigts agacé, perturbe l'air aux alentours de l'endroit où le vampire est censé percevoir le monde dans lequel il se trouve.
La réaction arrive avec quelques secondes de retard, Smirtnoff chuchote, sans regarder personne:
-Arrête de gueuler, s'il-te-plaît.

-Mais c'est fini ce souk ? C'est pas possible ca ! EH OH ! Personne ne se bat dans ma taverne sans etre completement pleins ! Vous m'entendez ?

*Apparement non*

Schaft etait devenu de plus en plus exaspéré au fur et a mesure qu'Aillas s'enerver (non sans raison il faut l'avouer) contre Smirtnoff. Bon, d'accord il s'était excusé pour le desordre occasionné mais c'est pas une raison.

-Tu m'etonne qu'il revient agonisant quand il part en campagne !

Soudain Schaft vit Cassiopée boire cul sec le verre de Smirtnoff et tomber sous le choc.

Et les deux autres qui n'arreter pas tout de meme de se chercher des noises ! Cette situation finissait par rendre triste la dame féline. Ne voyaient-ils pas que Cassi avait fait cela en connaissance de cause, pour qu'ils arretent de se disputer ?

Un note sortit spontanement de la bouche de demoiselle Koneko. Puis une autre suivit, et le silence semblait se faire peut a peut. Tous les regards se tournaient vers Schaft qui, elle, regardait Cassi en pleurant.

-La minute de bonheur ... murmura Henri derriere son comptoir. Elle chante pour le bonheur des coeurs, pour que les esprits se calment.

Chacun, sous l'effet du chant, était subjuggué par Schaft et avait l'esprit en fete parce qu'elle chantait.

Quand elle cessa, elle leva les yeux vers Aillas Smirtnoff. Le sort allait encore duré 10 secondes, 10 precieuses secondes ou ils l'ecouteraient.

-Pour Cassi, arretez. S'il vous plait.

Une serveuse bien intentionnée et desormais désenchantée avait apporté du lait a Cassiopée. Sait on jamais. Chez certain cela fonctionne assez bien.

Ils avaient repris la route partant de la forêt pour rejoindre la taverne à Galvorn. Les cheveux dans le vent Aspharoth se tenait a la taille de sa pilote. Il repensait au mots de Lùthien avant qu'ils montent sur la moto, il savait qu'elle n'était pas encore sienne, la chasse venant à peine de commencer, mais au fond de lui, il avait cette sensation de bien être quand elle était proche de lui. Serait-il déjà sienne? Il ne trouva pas la réponse a cette question et décida que le temps lui apporterait.

Ils arrivèrent à Galvorn Le soleil commençait à descendre dans le ciel. Lorsqu'il descendit de la moto il s'arrêta pour contempler se spectacle. Lùthien coupa le moteur et le rejoignit, admirant également le ciel violâtre.

Ils rentrèrent dans la taverne, qui comme à son habitude était bien remplit mais une certaine tension semblait régner dans l'atmosphère. Il fit un signe de main à sa mentorette, salua Smirtnoff et Aillas qui semblaient ne pas faire attention a lui.

Il alla alors s'installer à une table avec Lùthien.

Voila nous sommes enfin à la taverne lui dit-il en souriant. Tu veux boire quelque chose?

Lùthien regardait avec curiosité autour d'elle, s'imprégnant de l'atmosphère si spéciale de cette ville. L'air marin avait de relents de pourriture et une impression de vague danger planait dans les rues. Cette ambiance se renforça quand ils passèrent les portes de la Taverne. La tension était palpable.

Aspharoth salue de la main les quelques personnes présentes et conduisit l'elfe à une table. Celle-ci était aux aguets, tentant de percevoir les courants qui traversaient la salle. Elle dévisageait les gens sans vergogne, particulièrement intéressée par un groupe étrange : deux hommes se regardant l'air prêts à s'écharper en même temps qu'ils soutenaient une femme apparemment évanouie.

Tu veux boire quelque chose?

La voix de son compagnon la tira de son examen de la situation. Il lui souriait, enjôleur. Elle lui rendit la pareille, mutine. La bagarre ne semblait pas prête de démarrer s'ils avaient une femme sur les bras. Hochant la tête, elle attrapa une carte et parcourut rapidement la liste des boissons. Lùthien resta interdite devant certaines : hydromelait, vodka-hémoglobine (son regard glissa vers l'homme pâle qui soutenait la femme), idrial... Pour commencer, elle ferait simple.

Une vodka ! Elle hésita avant d'ajouter, Une normale, hein.

Ses yeux n'arrêtaient pas de vagabonder, analysant les visages, cherchant les tensions des muscles annonciatrices de danger. Cette ambiance électrique la mettait totalement à son aise, elle semblait même s'en délecter.