La Taverne L* P*lace ... [zone publique]

Aillas a écrit:

-Grouph... Il fit la moue. Tu veux pas me dire alors?

Toujours détaché du bruit ambiant par son mur autistique, mais la voix grave d'Aillas parvient tout de même quelque part à l'intérieur du gardien des arts. Une bille de verre qui clignote d'entre le noir pour le capter sous le scanner.
-Vas-y pas t'inquiéter collègue. Fallait pas que je donne mon nom pour être sûr qu'on me fasse pas un canular, mais là-bas tu n'es qu'un inconnu. Si t'avais pas été là-devant j'aurais dit le nom d'un autre... Ouu, bin ou j'aurais inventé si j'étais pas un peu trop out...

Il reste silencieux longuement, à caresser les cheveux de la belle qui vient de se déchirer la gueule en toute beauté.
-Pi t'as pas l'air moins out que moi, qu'est-ce que t'as foutu, franchement.... Bin c'est pas comme si on était présentable.

...
-Tu sais y a un type dehors, là... Un vieux à moi ou du genre. Il me fait un peu flipper. Tu voudrais pas me rendre un service? (En échange, oué je te fais tes packs d'icônes pour l'aventure, okay?) Tu gardes un œil sur Cassi pendant que je dois sortir, une minute. Faut que, faut que j'aille chercher un truc. Tu veux bien?

Grendelor poussa la porte de la Taverne. Elle n'était pas venue depuis longtemps mais aujourd'hui elle avait une bonne raison d'être là.

La salle était bondée. La jeune femme essaya de repérer la personne qu'elle cherchait. Pas facile. Elle vit bien Schaft, Smirtnoff qui soutenait Cassi (qu'a-t-il encore fait celui-là?!), Aillas boudeur... enfin elle le repéra. Cape rouge, cheveux noirs, des bandages... Filius. L'homme ne semblait pas plus perdu que ça, mais la dame turquoise avait dit à Shal qu'elle s'occuperait de lui pendant son absence.

Elle s'approcha tant bien que mal. Il était avec deux autres personnes... Aspharoth ainsi qu'une bien jolie elfe, inconnue de la jeune femme. Les saluant de la tête, elle se tourna vers Filius.

Bonjour Filius, je suis Grendelor, la belle-soeur de Shalimar, enchantée de te rencontrer. Shal m'a demandé de m'occuper de toi pendant son absence, te faire découvrir Ter Aelis...

Elle jeta un coup d'oeil vers Cassi, inquiète.

Il semblerait qu'on ait besoin de moi... Veux-tu bien venir avec moi?

Sans vraiment attendre sa réponse, elle se dirigea vers le groupe du vampire.

Tu gardes un œil sur Cassi pendant que je dois sortir, une minute. Faut que, faut que j'aille chercher un truc. Tu veux bien?

Grendelor regarda Smirtnoff. Il n'avait pas l'air dans son assiette. Cassi pendait dans ses bras. Elle n'avait pas l'air blessée.

Laisse-la moi et va faire ce que tu as à faire. N'oublie pas de revenir ou elle va me trucider à son réveil...

Elle avait parlé doucement. La jeune femme prit délicatement son amie des bras du vampire. Elle se tourna vers Filius qui l'avait suivi, ne comprenant pas trop ce qu'il se passait.

Va me cherche une chaise s'il te plait.

En attendant qu'il revienne, Grendelor commença à examiner Cassiopée. Elle était chaude et sentait l'alcool. Un filet rouge avait coulé au coin de ses lèvres. La jeune femme fronça les sourcils en regardant Smirtnoff.

Vodka hémoglobine, murmura-t-elle en soupirant, mais qu'as-tu fait ma belle?

Filius était revenu, portant une chaise sur laquelle elle installa la jeune femme.

Très bien, Filius je te présente Cassiopée. Le grand avec un regard méchant et sa peau blanche comme la mort, c'est Smirtnoff. L'autre avec son air renfrogné c'est Aillas.

Elle avait parlé sans les regarder, les désignant l'un après l'autre avec désinvolture. Tout ce qui l'intéressait c'était l'état de Cassiopée.

Il semblerait que notre amie se soit empoisonnée avec la boisson favorite de notre vampire international, le roi de la bourde. Il a le chic pour mettre sa belle dans des situations impossibles.

Elle leva les yeux sur le coupable.

Tu es encore là? Aller, file !

Se tournant vers le second homme elle ajouta.

Aillas, rends-toi utile et va me chercher de l'eau fraîche... de l'eau pas de la vodka!

Maintenant au travail...

Grendelor se pencha sur Cassiopée, effleurant son corps de ses mains, partant du coeur pour aller jusqu'à chaque extrémité, éliminant le poison petit à petit.

Filius attandait la réponse de la jeune femme. Au loin il entendit la porte d'entrée de bois grincer parmi le tumulte de voix et de rires. Visiblement quelqu'un entrait .
Après quelques instant une jeune femme vint près de lui , elle avait une belle chevelure verte qui coulait sur son dos , et salua l'homme en rouge de la tête, puis lui adressa la parole:

"Bonjour Filius, je suis Grendelor, la belle-soeur de Shalimar, enchantée de te rencontrer. Shal m'a demandé de m'occuper de toi pendant son absence, te faire découvrir Ter Aelis..."

Celui ci la regardit respectueusement, fit une légère révérance, assit sur sa chaise.

"Ainsi tu es la belle soeur de mon mentor, ravi de te connaître. Si elle t'a demandé de t'occuper de moi alors soit"

Il se leva quand la jeune femme lui demanda de le suivre, et marcha derrière elle jusqu'à une tablée où étaient déjà réunis plusieurs personnes, un homme pâle , aux allures de mort-vivant. Un autre avec un air contrarié et pour finir dans les bras du mort-vivant, une demoiselle évanouie.

Grendelor soupira , demanda au vampire de sortir faire ce qu'il avait à faire, et prit son amie dans ses bras. Sous la requête de sa nouvelle gardienne, l'ombre rouge alla chercher une chaise qu'il "emprunta" à un homme trop ivre pour se rendre compte de ce qu'il se passait quand il tomba brusquement à terre

"désolé , quelqu'un en a plus besoin que toi " Lui confia-t-il d'un air froid et impérieux avant de s'en aller, laissant l'autre dans l'incrédulité.

Ramenant la chaise, grendelor demanda de l'eau après avoir présenta à filius ses amis. L'homme renfrogné se nommait aillas, le vampire Smirtnoff, la demoiselle évanouie Cassiopée.

Après avoir "chassé" Smirtnoff et demandé à aillas de l'eau, elle se concentra sur son amie et parcourut son corps de ses mains, semblant la soigner du poison, ce qui intéréssa filius.

"Tu es une guérisseuse ? Quel pouvoir intéréssant , alors toi aussi tu as des pouvoirs ? "

Il n'était donc pas le seul, et dans ce monde ci aussi, il y avait de la magie "canalisée" par les humains.
Troublé, il demanda :

"Que s'est-il passé ? Quel poison a-t-elle absorbé ?"

Il connaissait certains poisons, pour cause il en avait utilisé pour tuer, et avait peut-être déjà employé celui dont était contaminé la souffrante, se demandant quel ingrédient avait bien put pouvoir faire couler du sang des lèvres de cette dernière.

Laisse-la moi et va faire ce que tu as à faire. N'oublie pas de revenir ou elle va me trucider à son réveil...

Le vampire bâtard tourne les yeux vers la guérisseuse, qu'il a déjà rencontrée auparavant dans une situation des plus embarrassantes. La place sombre et le sang de Cassiopée étalé sur ses genoux lui reviennent parfaitement, d'autant plus qu'il a à faire sur la place de l'agression tout ceci lui tourne dans la tête comme dans un chaudron.
Il laisse Grendelor lui reprendre Cassiopée, toujours un peu mou extérieurement, sans ouvrir la bouche.

Il semblerait que notre amie se soit empoisonnée avec la boisson favorite de notre vampire international, le roi de la bourde. Il a le chic pour mettre sa belle dans des situations impossibles.

Tu parles. Où est-ce qu'elle devrait être en ce moment? il y avait des semaines de cet "accident" à présent, des semaines qu'elle avait traînée seule quelque part sur les pavés de Galvorn...

Tu es encore là? Aller, file !

Sursaut et deux gros yeux scandalisés, la trogne d'autiste ronchon plus que jamais. Bon ok, il tourne les talons et traverse la foule, petit couteau à beurre, à la porte il se retourne et montre du doigt Grendelor et Filius, de nouveau il a une tête de quelqu'un de possédant à peu près l'ensemble de ses capacités mentales, peut-être d'autres un peu absurdes:
-Merci.*grmbl* Et il ajoute en levant le poing: -Mais t'es qu'une sale hérétique!

Il sort avec un drôle d'air sur la tête.

Lùthien sourit à l'évocation de leur passage dans la rivière. Elle restait les yeux plongés dans ceux d'Aspharoth, mélange de gris et de bleu qui lui faisait penser à un ciel d'orage. Elle avait toujours aimé les orages. Violents mais beaux, forts et lumineux. Rien que l'évocation suffisait à lui donner des frissons. Elle se rapprocha de son compagnon.

Tu veux déjà partir? Le ton était léger, désinvolte. Ce serait dommage, on vient à peine d'arriver. Et puis en pleine nuit je préfère encore la chaleur de la Taverne...

Elle jeta un coup d'oeil dans la salle. Les gens avaient commencé à partir, regagnant leurs foyers. Le seul groupe ayant un intérêt était trop occupé avec leur malade pour faire attention à quoi que ce soit. La musique était toujours là, un rythme lent, sensuel. Une flamme s'alluma dans les yeux de l'elfe quand elle regarda la piste de danse. Trois barres verticales y étaient plantées.

Finissant son second verre de vodka, Lùthien se leva avec un clin d'oeil espiègle pour Aspharoth. D'une démarche chaloupée, qui fut suivie par les yeux des dockers encore présents, elle alla jusqu'à la barre centrale. Là, elle commença une danse sinueuse, voluptueuse. Petit à petit ses mouvements prirent de l'assurance, comme si elle se rappelait quelque chose qu'elle n'avait pas fait depuis longtemps. La danse se fit langoureuse, électrisant l'air dans la salle. Ses yeux dorés ne voyaient personne et l'elfe souriait, dans un autre monde. Tous les regards étaient braqués sur elle, mais elle ne les sentaient pas.

Elle dansait... pour la Danse.

Cela peut paraître bête mais il va bien falloir que je me trouve un boulot ici et je sens que Galvorn va me plaire.

Aspharoth lui répondit par un sourire. Au fond de lui l'idée de la savoir danser devant tout ces hommes ne l'enchantai guère mais lui avouer était bien risquer.

Regardant dans la salle elle lui dit

Si tu avais été un tout petit plus lent à réagir, je crois que j’aurais du choisir un autre partenaire…Ceci dit, maintenant que tu es là…

j'ai la mauvaise habitude de me faire suffisamment attendre mais je réagis au bon moment. Il lui fît un sourire charmeur.

Il dansait l'un contre l'autre, le rythme diminua et Lùthien le pris par le cou et la taille.

Laisse toi aller, les autres n’existent pas.

Oui mais...

Elle se colla encore un peu plus a lui et elle ajouta

Tu sais que tu danses bien pour un humain ?

Lui posant un petit baiser sur ses lèvre avant même qu'il réponde

Je danse rarement pourtant, mais venant d'une danseuse comme toi ca ne peux que me toucher.

Ne résistant pas à son regard et à la douceur de son souffle sur son visage, il l'embrassa. La danse continuait, il passa un bras autour de sa taille et positionna le deuxième dans le dos de l'elfe. Leurs corps ne faisaient plus qu'un. Entrainée pas Lùthien Aspharoth ne pensait plus au gens qui l'entourait. Il plongeait son regard orageux dans les yeux de sa compagne, dessinant avec son doigts dans son dos. Remontant lentement le long de sa nuque, laissant frotter légèrement ses lèvres, il lui glissa au creux de l'oreille:

Ton corps est très inspirant pour un peintre comme moi...

Comme bien souvent après un soin aussi complexe, Grendelor était épuisée. Filius la fit s'asseoir sur une chaise, l'air inquiet et lui tendit une fiole contenant un liquide étrange. Pas vraiment méfiante mais plutôt curieuse, la jeune femme la déboucha et en huma le contenu. Elle reconnut quelques odeurs, mais elle était incapable de dire de quoi ce mélange était composé. Levant la fiole vers Filius comme pour trinquer, elle l'avala rapidement, grimaçant ensuite. Comme la plupart des potions elle avait mauvais goût. Cependant, Grendelor sentit quelque énergie lui revenir. Sa lassitude était toujours là mais elle n'était plus prête à s'écrouler.

Elle fit un sourire de remerciement à Filius avant de prendre le poignet de Cassiopée. Elle allait bien, il n'y avait plus qu'à attendre son réveil. La dame turquoise poussa un soupir de soulagement. Aillas n'avait pas encore reparu mais ce n'était plus urgent, elle pourrait toujours s'en charger quand son amie reprendrait conscience. Elle se tourna, plus sereine, vers Filius.

Merci de ton aide. Je vois que tu t'y connais aussi un peu en herboristerie, lui fit-elle avec un sourire.

Regardant autour d'elle, elle constata que la Taverne s'était peu à peu vidée. Grendelor fit signe à Filius de prende un chaise et de s'asseoir près d'elle.

En attendant qu'elle se réveille, discutons un peu. Si j'ai bien compris, tu es élève à l'Académie?

Lùthien éclata de rire en voyant la mine d'Aspharoth. Elle lui tirailla l'oreille avant de répondre.

Je croyais que tu n'aimais pas être devant tous ces gens? fit-elle ironique.

Et sans attendre de commentaire, avec un regard entendu pour le barman qui s'occupait de la musique, elle entraina son compagnon sur un rythme endiablé. Elle mena la danse, rapide et légère, tempête tourbillonante qui menaçait de faire chavirer Aspharoth. Cette fois, il avait du mal à suivre, il lui semblait que l'elfe était partout à la fois, voltigeant autour de lui. De loin, on croyait que l'homme était perdu au centre, tournant sur lui même pour suivre l'évolution de l'elfe. De près, il était son point central, son pilier, sa barre de danse. Il tenait bon, ferme dans ses gestes. S'il n'avait pas tenu le coup, Lùthien aurait pu être blessée, bien que probablement elle aurait pu se rattraper d'une pirouette.

A la fin du morceau, l'elfe rayonnait, à peine essouflée alors qu'Aspharoth semblait vidé, les muscles des bras légèrements tremblant, comme s'il avait du lutter contre un ouragan à mains nues. Elle l'embrassa passionnément avant de retourner à leur table, suivant d'un Aspharoth légèrement pantelant. Elle appela le serveur et commanda une troisième vodka. Elle lança un regard amusé à son compagnon.

Je me sens mieux, ça fait du bien de se dépenser...

Sa voix chantante laissait entendre qu'elle en pensait plus qu'elle n'en disait.

Aspharoth était fatigué après cette danse torride, sa gourmandise l'a bien vidé. Il ne lâchait plus Lùthien des yeux. Les hommes ne la lâchaient pas non plus. Il recommanda également une vodka qui bût rapidement pour se désaltérer.

Finalement fait plus chaud que lors de notre baignade dans la rivière.

Il eut un petit sourire coquin.

Tu as combien d'autre talents caché comme la danse qu'il me reste à savourer?

Il réfléchit et ajouta:

En faite je veux pas savoir. Je préfère les découvrir par moi même, je préfère aller les chercher un par un ...

Son visage affichait un air d'envie et tentateur en même temps. Toujours les yeux dans les yeux avec sa compagne.