La Taverne L* P*lace ... [zone publique]

Rassuré de voir sa gardienne reprendre de l'énergie, filius ne put empêcher un rictus sur ses lèvres. La jeune demoiselle avait terminé de soigner son amie et désormais restait assise, visiblement épuisée, bien que plus en forme qu'il y a peu.

Lui proposant de s'assoir, Filius s'exécuta sans attendre, et acquiesça lorsqu'elle lui dit qu'ils pouvaient discuter en attendant le réveil de Cassiopée.

"Oui, je suis de l'académie, j'y suis pour apprendre de nouvelles choses sur "L'écriture". Et pour acquérir grâce à cela ce que je désires, et rentrer chez moi"

Prenant une pause, filius remarqua lui aussi que la salle s'était vidée .

" Et toi , d'où viens-tu ? " Lui demanda-t-il.

Nombre de messages : 181 Age : 44 Date d'inscription : 24/09/2008

Lùthien aussi souriait. La danse et l'alcool lui avaient donnée chaud, mettant du rose à ses joues, rendant son regard encore plus hardi.

En parlant de talents... Elle se rapprocha d'Aspharoth. Tu avais l'air d'être sérieux tout à l'heure?! Elle hésitait. Tu crois que je ferais un bon modèle?

Elle lui fit un autre sourire hésitant.

Tu crois que ça paye bien? ça doit être moins pénible que de faire l'animation pour une taverne, non?

La remarque d'Asparoth lui avait inspiré cette idée. C'est un métier qu'elle n'avait encore jamais exercé et cela l'intriguait. Elle connaissait mal ce milieu là et en profitait pour se renseigner auprès du peintre.

Ils entreprirent une petite discutions sur les dire d'Aspha.

Tu crois que je ferais un bon modèle?

Lui caressant la joue il lui dit:

Bien sur, ton visage est fin et d'une beauté inégalable. Tes courbes sont parfaite et envoutante, tout ce que recherche un peintre chez une muse...

Tu crois que ça paye bien? ça doit être moins pénible que de faire l'animation pour une taverne, non?

C'est effectivement moins fatiguant. De plus il préférait la savoir en train de poser que de se trémoussait devant cette bande de soulard. Pour ce qui est de payer je ne sais pas, le métiers n'est pas encore bien développer mais rien ne t'empêche de le faire. Tu as tout pour réussir dans ce métiers.

Se levant légèrement de sa chaise, il posa un baiser sur les lèvres de l'elfe.

Nombre de messages : 181 Age : 44 Date d'inscription : 24/09/2008

Elle regarda Aspharoth, pensive. Au bout de quelques secondes, un sourire coquin commença à apparaitre. Lùthien se pencha à l'oreille de son compagnon et lui chuchota.

Et si je m'entrainais avec toi? Comme ça je pourrais voir si ça me plait...

Elle passa un doigt dans son cou, suivant la ligne bleutée où pulsait son sang.

Je n'ai aucun talent artistique, mais j'aime bien travailler la matière...

Elle se redressa et alpagua le serveur pour se commander un autre verre.

Il commence à se faire tard, sais-tu où nous pourrions finir la soirée?

L'elfe lança un regard interrogateur à Aspharoth, faisant tourner son verre dans une main, rituel réfléxe.

Après quelques temps passez sur les toits de galvorn, l'humeur joyeuse et samaritaine des bars de la cité sans sommeil l'attira paisiblement. Une petite promenade pour voir ceux qui en valaient la peine, mais qu'elle peine alors qu'il ressentit la présence de Grendelor dans les environ. Bien sûr, il aurait du penser plutôt à la taverne laplace, d'une évidence qui pourtant ne lui à pas sauté aux yeux. Etrange, il s'avérait bien fatigué ces temps-ci, ou plutôt distrait.

Il entra dans la taverne ou l'humeur allait bon train tout comme le gosier de ses clients. Et puis cette petit touche singulière qui attirait la majorité des Aelissiens de renom depuis tout le continent jusqu'aux îles lointaines.

Il aperçu son nouveau petit frère, décidément la famille s'agrandissait de jour en jour, en charmante compagnie d'une elfe possédant un charme certain.

Puis tout en poursuivant de son regard les alentours et de ce qui se tramait à chaque table, il tomba sur Grendelor, elle aussi en compagnie d'une jeune personne. Un élève se rappelait-il, vu qu'il l'avait aperçu et rencontré brièvement pendant le mariage entre Aeris et Mido.

L'idée germait dans son cortex si distrait et lointain était-il, et l'ange se dit qu'elle serait surement partante pour une telle perspective.

Il s'approcha d'eux et entama une petite conversation .

- Bonsoir Grendelor, tu vas bien ? demanda-t-il en l'embrassant sur la joue. Bonsoir hum Filius c'est ça ? j'ais bien retenu ? J'ai un peu du mal avec les prénoms parfois.

Lùthien s'étant penchait à son oreille, lui demanda si il accepterais de la prendre comme muse pour voir si poser lui plairait.

Bien sur. Ca me ferais très plaisir.

Après avoir commandé un autre verre et lui demanda:

Il commence à se faire tard, sais-tu où nous pourrions finir la soirée?

Aspharoth réfléchir, son apart' n'était pas vraiment en état pour accueillir une dame.

Mmm, on pourrais passer la nuit a parc des milles essence à Sûl-Nar? Un dôme remplis de plantes et de douce senteurs...

Nombre de messages : 181 Age : 44 Date d'inscription : 24/09/2008

Un parc?

Lùthien semblait dubitative. Faisant une légère moue, elle répondit

Moi ces endroits où la nature est domptée, rangée, brisée... je n'aime pas trop...

Elle but une rasade de vodka tout en réflechissant.

Cependant... à cette heure-ci, ça doit être tranquille. Et avec la nuit, on doit moins ressentir cet effet...

Elle hésitait, tournant et retournant cette idée dans sa tête. D'un côté elle avait toujours été mal à l'aise dans ces endroits et d'un autre... elle s'était promis de visiter entièrement le pays et elle savait que c'était un coin très connu. L'elfe regarda Aspharoth. Lui-même n'avait pas forcément l'air convaincu.

Hmm je ne sais pas...

Lùthien eut un petit sourire.

Donne moi une bonne raison... souffla-t-elle doucement en le regardant de ses yeux de braise.

Les yeux plein de malice Aspharoth réfléchit à voie haute.

Mmm, une bonne raison...Laisse moi réfléchir.

Il se leva de sa chaise se pencha a son oreille, et en passant son doigt sur ses lèvres, puis son menton pour descendre dans sa nuque il lui dit:

Toi...Moi... Dans un endroit désert toute la nuit...

La regardant avec des yeux toujours plus intense il l'embrassa.

Ca ta va comme raison?

Nombre de messages : 181 Age : 44 Date d'inscription : 24/09/2008

Lùthien frissonna au passage du doigt d'Aspharoth. Un long frisson d'excitation qui s'intensifia à ses paroles. Se perdant dans le gris de ses yeux, elle se laissa aller à un baiser fougueux.

J'aime quand tu me dis des choses comme ça, murmura-t-elle, la voix légèrement rauque.

Se détachant d'Aspharoth, elle finit son verre d'une traite. Avec un clin d'oeil, elle se leva, récupérant sa veste de cuir, et se dirigea vers la porte de la taverne, sa démarche toujours aussi sinueuse et légère.

Un doux flux de chaleur desserrait un à un les maillons qui lui tenaient la tête dans un étau, libérant une brume blanche et blafarde à la place au bloc de ténèbres qui l’avait envahi brutalement. Une tiédeur moite inondait son corps suant et las.
Au loin Cassiopée écoutait :

-Ce n'est pas vraiment un poison qu'elle a absorbé. Mais pour son métabolisme, l'hémoglobine mélangée à l'alcool est un mélange détonnant.
Je ne pourrais même pas te dire ce qu'elle est exactement, une sorte de nymphe, une femme-étoile... Toujours est-il que si ce mélange convient à un vampire, moi il me ferait vomir et elle...

C’était bien la douce voix de Grendelor qu’elle entendait… Toujours présente pour la sauver des mauvais pas et celui-ci était de son propre fait… L’hémoglobine mélangée à l’alcool, un poison pour son organisme…
Elle n’ouvrit cependant pas les yeux. Les souvenirs de la soirée lui revenaient en trombe : Smirtnoff si terriblement saoul lui aussi… La cavalcade dans les ruelles de Galvorn et la rencontre énigmatique avec Gregovi qui semblait vouloir régler ses comptes avec son vampire et le comportement enfiévré de ce dernier quand il avait appris la mort de son frère Dolohev… qui n’était peut-être pas mort en réalité…

Cassiopée était fatiguée…

Elle n’était pas certaine de vouloir émerger de sa transe. Elle sentait les chaudes mains de Grendelor la masser calmement. Mais une voix mâle et inconnue interrompit le va-et-vient des frictions de la tendre guérisseuse :

-Tu devrais te reposer. Tiens, bois.
Ne t'inquiètes pas, fais moi confiance et bois, ça va te faire du bien.

Elle ouvrit enfin les yeux. Mais les referma bien vite. Le soulèvement de ses paupières avait fait entrer bien plus que la lumière agressive du lieu. Une musique autant endiablée que lancinante, les rires et les cris lui perçaient à présent les tympans et lui firent dessiner sur ses jolies lèvres une grimace de douleur.
Cependant la sensation de la présence de Grendelor à ses côtés lui apporta le courage nécessaire pour affronter l’environnement hostile.
La dame des étoiles s’assit, laissant le sang affluer jusqu’à son visage :

- Oh Grendelor, sera-t-il toujours écrit que je te serai redevable…

Tout en s’exprimant ainsi, Cassiopée recherchait en son fort intérieur les raisons de son malaise… La vodka hémoglobine servie par Shaft était un sombre mélange de sang de troll et de Brezorrk. Pas étonnant qu’elle ne l’ait pas supporté.

Puis se remémorant les derniers échos d’une conversation elle se tourna vers la voix d’homme entendue dans ses songes, intriguée elle regarda l’individu :

- Bonjour ! Vous êtes guérisseur également ?

Grendelor poussa un soupir de soulagement en voyant Cassiopée s'éveiller.

- Oh Grendelor, sera-t-il toujours écrit que je te serai redevable…

Caressant doucement les cheveux de la dame, elle secoua la tête avec un petit sourire résigné.

Mais non voyons. C'est juste que j'aime aider les gens et que tu as la facheuse tendance à te mettre dans le pétrin! Ne t'en fais pas je suis sûre que ça changera un jour...

La regardant avec compassion, elle lui demanda

Qu'a donc encore invité notre vampire pour que tu te fasses ça? Bien que ça ne t'aurait pas tuée, toute seule tu aurais mis des jours à éliminer ce poison... Il faudra encore que tu te reposes bien sûr, mais je sais que ton corps est fort. C'est plutôt ta tête qui m'inquiète.

La jeune femme dévisageait son amie, cherchant au fond de ses yeux à savoir si elle allait bien. Elle aurait pu s'aventurer dans son esprit, mais ce ne sont pas des choses qui se font à moins que ce soit vital.

Entre temps, Astriel était entré, les saluant, alors qu'Aillas n'était toujours pas revenu. Tournant la tête vers l'ange elle lui demanda

Tu veux bien aller chercher de l'eau pour Cassi, il faut qu'elle boive pour se reconstituer et Aillas n'est toujours pas revenu... Je ne sais pas quel tonneau il a rencontré sur la route...

Sitôt la demande de Grendelor faite, Astriel acquiesça, recevant une petite claque intérieur qui le réveilla d'un coup sec et le tira de sa rêverie redondante. Et sans plus attendre, ni poser de question il s'attarda à sa demande.

- Je m'y atèle de suite.

Il se dirigea avec empressement vers le bar et pressa le tavernier de lui donner une bonne carafe d'eau fraîche qui ne mit guère longtemps à venir. Même si ce dernier le regardait d'un air sévère, il faut dire qu'il n'avait encore rien commander lui-même. Qu'importait, il y avait d'autres choses plus importantes pour en cet instant et c'est avec un regard plein d'indifférence qu'il se retourna pour se dépêcher de rejoindre Grendelor, Filius et Cassiopée.

Il remplit un verre et le tendit à Cassiopée.

- Tenez, fraîche sans être froide, juste ce qu'il faut.

Nombre de messages : 221 Age : 33 Date d'inscription : 23/11/2007

D'un suppliant coup d'étrier, il demandait à sa monture de poursuivre le voyage. Il avait passé des journées entières à avancer, avec sa vieille jument pour seule compagnie, sans trop savoir ce qu'il faisait.
Mais il ne parvenait pas à trouver. Les paysages qui s'offraient à lui n'avaient rien de familier.
Il sentit le désespoir l'engloutir lentement. Tout son périple n'aurait donc servi à rien ?
Ces mois passés, loin de tout, loin de tous... Il empoigna fermement ses rênes, se retenant de fondre en larmes. Il ressentait un profond mal-être à ce moment, et tout son corps frissonnait d'une fureur amèrement teintée de tristesse.

Il avait perdu Ter Aelis.

Depuis qu'il avait renoncé à ses fonctions, seule bouée à laquelle il pouvait encore s'accrocher, il avait sombré dans un isolement sans précédents. Envahi par une haine profonde envers lui-même, il avait parcouru des dizaines de kilomètres à pied avant de s'effondrer, à bout de forces et d'espoir, à l'orée d'une forêt. C'est là qu'il avait passé tout ce temps, reclus dans une grotte, à méditer. Il avait couvert les parois d'inscriptions, de glyphes magiques, de dessins, de croquis... L'ensemble donnait une impression de chaos innommable, et pourtant, tout lui paraissait clair. Peu à peu, ses sens se sont aiguisés. Ne prononçant jamais aucun mot, il avait acquis une vitesse de réflexion phénoménale, au cours de ses longues heures d'attente. Jour après jour, il avait observé la faune, la flore. Il vivait de la chasse et de la pêche, et consacrait ses journées entière à la recherche.

Pourtant, il n'avait jamais eu alors aucune idée de ce qu'il cherchait. Il ne pouvait même pas s'expliquer à lui-même ce comportement. Il savait simplement ce qu'il fallait qu'il fasse, et le faisait avec attention.
Chaque jour, il partait explorer les alentours, découvrir et cartographier son nouvel habitat.
Il s'amusait à toujours trouver de nouvelles choses, et finissait par connaître les moindres détails de sa forêt. Sans qu'il eût pu expliquer pourquoi, il se sentait très bien, dans cet environnement. Il n'avait rien laissé derrière lui d'autre que des souvenirs, et il avait la conviction d'œuvrer à quelque chose de grand.

Mais une nuit, réveillé en sursaut par un rêve désagréable, il eut soudain une vision différente de ce qu'il avait fait. Il observa avec stupeur les parois de pierre constellées d'inscriptions, les différents objets qu'il avait ramenés de ses expéditions, entassés dans un coin... Il comprit brutalement l'absurdité de sa situation.
Cela faisait de nombreuses semaines qu'il avait quitté la civilisation, qu'il avait décidé sans raison de consacrer sa vie à la recherche d'une inconnue... Animé par une fureur aussi soudaine qu'incontrôlable, il laissa déferler toute sa force et sa puissance dans la grotte, libérant de puissants flots d'énergie destructrice. A nouveau, à bout de force, il s'effondra.

A son réveil, il eut l'impression de sortir d'un rêve incroyablement long.
Il n'avait plus qu'une idée en tête : rejoindre Ter Aelis.
Il se demandait sans cesse pourquoi il l'avait quittée, pourquoi tout ceci était arrivé.

Bientôt, il traversa les campagnes, faisant halte dans toutes les villes qu'il croisait. Peu à peu, le surnom de "l'Étranger" lui fut assimilé. Étrangement, personne ne semblait connaître l'existence de Ter Aelis. Il leur parlait des vertes prairies de Belthil, des reliefs escarpés d'Echoriath... il leur racontait des anecdotes, décrivait les Aelissiens...
Tous semblaient enchantés par cette terre mystérieuse.
Et Nylrem marchait, toujours. Il marchait sans que quiconque ne puisse l'arrêter. On lui offrit une jument, qui allait l'accompagner jusqu'à la fin de son périple.

Il s'était trompé.
La route qu'il suivait ne menait pas à Ter Aelis.
Il l'avait perdue.

Laissant l'amertume l'envahir, il ferma les yeux, avec plus que jamais le souhait d'en finir.
Immédiatement, l'image de Schaft lui parvint. En une fraction de seconde, il se rappela ces quelques instants volés. Il ne rouvrit pas les yeux.
Sa tristesse avait fait place à une volonté sans pareille.
Il en était persuadé, il lui suffirait d'y penser.

Il avait trouvé la fin, le but de ses recherches.
Nylrem disparut sans un bruit.

Il ouvrit les yeux, mit pied à terre, et il attacha sa jument aux anneaux prévus à cet effet. Un sourire triste était accroché à son visage. Il était soulagé.

Il s'approcha enfin de la porte de la taverne et entra.

Qu'a donc encore invité notre vampire pour que tu te fasses ça? Bien que ça ne t'aurait pas tuée, toute seule tu aurais mis des jours à éliminer ce poison... Il faudra encore que tu te reposes bien sûr, mais je sais que ton corps est fort. C'est plutôt ta tête qui m'inquiète.

Cassiopée appréciait à sa juste valeur la douceur de Grendelor et l’attention qu’elle lui prodiguait, pourtant elle fronça les sourcils :

Tout va très bien Grendelor ! Smirtnoff n’y est pour rien… ou presque pas… J’ai soudain eu envie de tout arrêter J’ai eu envie de plonger dans l’oubli. Pour ne plus avoir à comprendre…

Astriel revenait avec un grand verre rempli d’une eau claire qu’il lui tendait en souriant.
Cassiopée s’en empara, d’abord avide de plonger ses lèvres dans l’eau fraiche, mais son regard fut comme happé par la limpidité du liquide. La transparence des reflets lumineux eurent sur elle l’effet d’impact de balle sur la peau. Ils la transpercèrent de part en part, laissant sur leur passage une clarté éblouissante et revigorante. Des rais de pureté capables de libérer ses pensées emprises dans l’étau de ses idées noires…

Cassiopée, les yeux soudain aussi étincelants qu’un matin sur l’onde pure plissa les paupières malicieusement pour s’adresser à Grendelor :

- Smirtnoff est vraiment très attirant en ce moment…Puis considérant les alentours, un pli en travers du front…
- Mais où est-il donc ?

Grendelor fit un geste apaisant à Cassiopée.

Oui, il est très attirant. Mais il n'y a pas que les femmes qu'il attire, les ennuis aussi. Je voudrais juste que tu sois prudente. Il a un bon fond mais je n'aimerais pas que la prochaine fois j'arrive trop tard pour faire quelque chose pour toi. Je me méfie de lui. Pour l'instant, il est sorti. Je ne sais pas où il allait mais ne voulait pas partir tant que personne ne s'occupait de toi.

Elle poussa un petit soupir.

Si tu veux le retrouver, tu devrais être en mesure de le faire je pense. Mais ménage-toi, je t'en prie.

La jeune femme regardait avec inquiétude son amie. Levant les yeux machinalement vers la porte d'entrée qui s'ouvrait, elle se figea, ses yeux s'agrandissant.

Nylou? murmura-t-elle interloquée.

Idrial était fatiguée...Fatiguée de cette journée, fatiguée de cette abominable soirée passé dans ses vêtements trempées sans pouvoir profiter des personnes présentes, fatiguée de ne pouvoir profiter tranquillement d'un moment avec Aillas...On a a beau espérer une chose ou une autre, les circonstances font que cela ne se passe jamais comme on l'espère.
L'elfe laissait donc son mentor et Smirt' régler leurs histoires. Elle s'enfonça dans son fauteuil en poussant un soupir à fendre l'âme. Elle fit alors ce qu'elle faisait le mieux : observer les gens. Elle s'attarda notamment sur les faits et gestes de son élève et sa nouvelle "amie". Petit instinct protecteur de mentor que voulez-vous. Cependant, le meilleur arrivait...

La porte s'ouvrit en grinçant et Nylrem pénétra dans la taverne. La surprise est telle que l'elfe bondit hors de son fauteuil et, en quelque pas, elle était près de lui. Il avait les traits et l'allure fatiguée d'un homme qui revient de loin. Elle posa délicatement une main sur son épaule, cherchant le regard de l'homme.

Nyl' ?

Nombre de messages : 221 Age : 33 Date d'inscription : 23/11/2007

Nylrem se senti immédiatement happé par l'atmosphère chaleureuse qui caractérisait la taverne. A l'intérieur plusieurs des ses amis étaient présents. Il aperçut Grendelor qui affichait à sa vue un regard stupéfait, Cassiopée à ses côtés, Astriel un peu plus loin. Avant qu'il n'ait pu prononcer le moindre mot, Idrial s'était levée et était venue à sa rencontre. Elle paraissait aussi étonnée que lui.

Nyl' ?

Un flot de souvenirs se déversa en lui. Il se souvint de tous ses moments passés à Ter Aelis, de tout ce qu'il avait vécu. Le visage de l'elfe lui paraissait plus familier et plus rassurant que jamais. Instinctivement, il serra la jeune femme dans ses bras, doucement, et ferma les yeux.
Toute la pression accumulée durant tout ce temps qu'il avait passé hors de Ter Aelis disparaissait. Enfin, il retrouvait cet endroit.
Il rouvrit ses yeux et relâcha son étreinte, et plongea son regard dans les yeux de l'elfe.

Oh Idri... Si tu savais... ce que je m'en veux... Je me suis... perdu, et puis... je...

Les mots ne lui venaient plus pour s'expliquer. Trop d'émotions différentes se mélaient en lui. Il avança doucement vers le bar, et s'assit sur une des chaises, puis il se tourna vers le reste des occupants de la taverne:

Eh bien... bonjour à tous.

Il eu un petit sourire gêné, se sentant coupable d'avoir disparu aussi vite et aussi longtemps...

Filius vit Cassiopée retourner à l'état conscient, et sourit légèrement, rassuré. Quand elle lui demanda si il était lui aussi guérisseur, il répondit :

" Disons que j'ai eu des leçons sur ce domaine, mais je n'aie as le niveau d'un vrai guérisseur; Je me nomme filius, bon retour parmi nous"

L'examinant, elle avait reprit des forces et cela rassurait très visiblement Grendelor. Soudain un inconnu fit son apparition et salua la jeune demoiselle, filius également.

- Bonsoir Grendelor, tu vas bien ? demanda-t-il en l'embrassant sur la joue. Bonsoir hum Filius c'est ça ? j'ais bien retenu ? J'ai un peu du mal avec les prénoms parfois.

Il hocha de la tête et l'examina, car même si ses traits étaient humains le garçon trouva qu'il émanait de lui quelque chose de différent comparé à un humain normal, auquel filius n'était pas habitué.

" Oui c'est cela"

Sous la demande de Grendelor l'inconnu alla chercher un verre d'eau pour Cassiopée, qui resta fixer l'eau. Après quelques instants Filius regardit le nouvel arrivant et lui demanda

" Et toi, quel est ton nom ? "

Nyl'...Ça fait un long moment maint...

Elle aurait voulut finir sa phrase mais la surprise l'en empêcha. Nylrem avait prit la jeune elfe dans ses bras. Son bref moment d'étonnement passé, l'elfe rendit son étreinte à son ami. Elle sentait ses muscles se relâcher, il paraissait moins tendu mais...

Oh Idri... Si tu savais... ce que je m'en veux... Je me suis... perdu, et puis... je...

L'elfe avait un peu de mal à comprendre son état. Il est vrai qu'elle s'était interrogée quelque temps sur sa disparition soudaine sans vraiment en saisirent la raison. Elle déplorait juste le départ d'un ami qu'elle n'avait pas l'occasion de voir souvent.
Néanmoins, Nylrem tentait d'agir le plus naturellement possible. Il gardait toujours cette petite pointe de remords dans la voix. Aussi, elle s'installa auprès de lui et commanda deux pintes.

Ne t'en fais pas Nyl'...Je ne pense pas que quelqu'un t'en veuilles réellement.

Elle saisit les pintes que Henri leur apporta et en fit glisser une jusqu'à l'homme à ses côtés tout en souriant.

Allez...

Nombre de messages : 221 Age : 33 Date d'inscription : 23/11/2007

Nylrem réfléchit un instant. C'est vrai, il ne pensait pas non plus que quelqu'un lui en veuille sincèrement. Mais il ne pouvait s'empêcher d'éprouver des remords. Il poussa un long soupir, empoigna la pinte que la jeune femme lui offrait, et but quelques longues gorgées.
Cette chaleur, combinée à celle de l'alcool, cette atmosphère qui l'entouraient lui redonnaient le moral. Il sourit.

Je dois avoir raté pas mal de choses, non ? L'endroit n'a pas beaucoup changé, mais j'arrive à percevoir des petits détails ça et là... Ter Aelis est bien trop vivante pour qu'on puisse l'abandonner sans qu'il s'y passe quoi que ce soit...

Tous ses souvenirs lui revenaient doucement, et peu à peu il s'en imprégnait, plus heureux que jamais d'être revenu. Ter Aelis dégageait quelque chose qu'il n'aurait su définir, mais en tout cas, il s'y plaisait. A nouveau.

Un peu surprit par la question car ce la faisait bien longtemps qu'on ne l'a lui avait posé. Et cela lui rappelait ô combien il était temps de partir vers d'auteurs horizons, pas forcément loin, mais repartir vers la découverte et retombé dans un esprit aventureux. Et ô combien il passait bien trop de temps enfermé dans son bureau...

- Je me nomme Astriel, je suis le Gardien de l'Arène actuel. Médecin quand il faut, enfin je le suis pas tout à fait encore mais j'y travaille, et aventurier à mes heures perdus. D'ailleurs j'ai prévu...

Un homme entra alors dans la taverne, l'ange cessa de discuter, intriguer, attirer par l'individu. Un vagabond qui n'était apparemment jamais venu ici. Et pourtant, il lui rappelait quelqu'un, l'essence de cet être que certains auraient jugés à tord et de manière hautaine, de pathétique. Il vit Idrial se lever aussitôt et prononcé son nom.

- Nyl ?

Nylrem. Ce n'était donc pas une fausse sensation, non, ainsi il était revenu. Et dans quelle état. Il s'excusa auprès de Grendelor, Filius et Cassiopée et se dirigea vers Idrial qui discutait avec le revenant.

- Excusez moi, mais une vieille connaissance vient de rennaître en ces lieux.

Il arriva juste à côté d'eux. Décidément pour une surprise.

- Nyl ! Et bien, il semblerait que tu ai tretrouvé la lumière du phare de Galvorn. ça fait oui, comme tu l'as dit Idri, longtemps...

Il enlaça le vagabond d'une étreinte chaleureuse, puis fit la bise à Idrial. L'ange se demandait où Nylrem avait bien pu se "perdre", lui. Mais il préféra garder ses questions pour un autre moment, il ne désirait absolument pas le brusquer, revenir devait déjà bien le bouleversé dans un sens. Car oui, il en avait raté des choses, mais d'autres s'agençaient déjà, et cette fois-ci, il serait présent. ce qui était une chose importante.

- Et bien, ça y est, tu reviens vraiment ? Je veux dire, tu reste hein ?

Il portait des regards alternatifs à Nykrem et Idrial, imbibés de questions, d'interrogation sur le périple et les secrets qui entouraient son départ, sa perdition, son retour.

Nombre de messages : 221 Age : 33 Date d'inscription : 23/11/2007

Nylrem rendit l'étreinte à son vieil ami. Il était heureux de le retrouver. Un lien de plus pour l'ancrer à ce monde, et éviter qu'il ne se perde à nouveau... Il lui répondit en souriant :

La lumière du phare de Galvorn, ou plutôt celle qui n'éclairait plus mes idées.

Et bien, ça y est, tu reviens vraiment ? Je veux dire, tu reste hein ?

Nylrem perçut sans mal le ton suppliant d'Astriel, qui craignait sans doute une nouvelle disparition de sa part. Il lui adressa un nouveau sourire et le rassura :

Je reste pour de bon. J'ai bien prévu de rester le plus longtemps possible ici, ça m'a tant manqué.
Je n'ai pas envie de revivre une période comme celle dont je sors.
Mais ne parlons pas de malheur.

Il brandit sa choppe et avisa tour à tour Idrial et Astriel, le regard bien plus éveillé à présent que lors de son arrivée.

A la vôtre.

Petit hic, l'ange n'avait encore rien commandé, et trinquer sans un verre ou un quelconque récipient servant à accueillir de l'alcool, ou pire, faire attendre cet aveu de bonne augure et briser ainsi tout son charme...s'avérait être un peu comme une tâche d'huile dans une eau limpide. Aussi, Astriel subtilisa aussi discrètement que possible une pinte d'une des tables d'à côté, sans bien faire vraiment attention à qui il l' "empruntait", et prit la suite de Nylrem. Par chance c'était là de l'hydromel, parfait.

- A la nôtre ! Et à ton retour parmi nous !

Grendelor était restée comme pétrifiée par l'apparition de Nylrem. Elle vit Idrial se porter à sa rencontre et finalement Astriel s'asseoir avec eux pour trinquer. C'est là que le temps reprit son cours. Reprenant son souffle, la jeune femme s'excusa au près de Cassi et de Filius, leur proposant au passage de la suivre, et se dirigea vers la nouvelle tablée. Elle commença par embrasser Idrial, qu'elle n'avait pas remarquée avant, toute occupée à soigner Cassiopée puis se tourna vers Nylrem. Un large sourire illumina son visage et elle déposa deux bises sonores sur les joues du revenant.

Nylrem, j'ai bien cru qu'on ne te reverrait plus! Tu nous as manqué tu sais?

Faisant signe au serveur, elle commanda un thé bien chaud. Si peu de temps après avoir utilisé autant de pouvoir il n'était pas bon de prendre de l'alcool. Elle observa Nylrem, notant ses joues creuses et son air hagard. Visiblement son périple n'avait pas été de tout repose. Toutefois il ne semblait pas en mauvaise santé, simplement fatigué. Grendelor lui fit un autre sourire. Elle était heureuse de le revoir, et dans un réflexe, elle diffusa largement ce bonheur dans l'air ambiant, tout d'un coup plus joyeux, pétillant.

A peine Grendelor avait-elle gratifiée Cassiopée de ses conseils maternels, qu’elle s’était détournée d’elle quand un individu semblant revenir d’un autre temps, qu’elle nommait Nylrem était entré dans la taverne. Cassiopée avait entendu parler de lui, mais elle ne le connaissait pas. Aussi, ne désira-t-elle pas se joindre à la foule qui commençait à l’encercler. Le dénommé Filius qui avait aidé Grendelor, l’avait abandonné à son tour. Elle se retrouvait donc seule et elle y était bien, placée un peu à l’écart du monde, dans une ombre suffisante pour réfléchir.
Il lui fallait prendre le temps de penser…
Smirtnoff était parti et elle était inquiète. Ce soir, elle ne comprenait pas son comportement, mais pourtant, jamais elle ne l’avait senti aussi attachant. Comme un clown triste et blanc dont le maquillage coule. Sa force et sa faiblesse rassemblée sous une couverture de vermines. Le monde des vampires était pour elle un monde desséché et froid. Elle se demandait encore comment leurs deux êtres avaient pu unir leurs âmes pour créer le miracle de la création. Elle percevait si clairement le jardin ensemencé dans l’âme de Smirtnoff, qu’elle espérait qu’un jour une fleur apparaitrait dans ses yeux. Smirtnoff lui avait laissé entrevoir les secrets de la Terre et elle l’aimait pour cela.

Sans s’en rendre compte, Cassiopée s’était levée. Elle avait contourné le groupe entremêlé qui cernait Nylrem. Grendelor n’était plus visible à ses yeux. Elle irait la voir le lendemain. Grendelor méritait bien plus qu’un simple merci.
Comme mue par un aimant qui semblait l’attirer, elle passa la porte de la taverne et se retrouva dans l’ombre de la nuit. La lune doucement se couchait. L’aurore ne tarderait pas à se pointer et, à cette pensée, Cassiopée sourit.

» Les Thermes [zone publique]
» Le Vieux Port [zone publique]
» Le havre de Yur [Zone publique]
» Le manoir [zone publique]