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| Galvorn, les ruelles ... [zone publique] | |
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Auteur | Message |
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Cassiopée Héliaste
Nombre de messages : 9868 Age : 66 Localisation : Les pieds sous l'eau, la tête au delà des étoiles. Date d'inscription : 05/01/2008
Personnages RP Pseudo: Cassiopée Pseudo : Maelun Pseudo : Lucia
| Sujet: Re: Galvorn, les ruelles ... [zone publique] Dim 28 Fév - 22:20 | |
| Cassiopée goûtait à l’amertume ensoleillée de sa bière. Elle s’était détournée des combats qui grondaient joyeusement autour d’elle. Sanz semblait perdu dans cet ailleurs qui le caractérisait. Elle le laissa dans le dédale des ses ombres bleues. Oubliant un instant le vacarme environnant, elle avala lentement un soupçon de l’alcool doré, quand une ombre vint s’asseoir à ses cotés. C’était une ombre dont l’aura avait la légèreté et la fragrance des fées. Elle se souvint alors qu’elle avait reçu récemment un message très énigmatique du monde des fées. Etait-ce un représentant de ce monde qui se trouvait là devant-elle ? Son regard passa de l’ombre sous la capuche à Sanz qui semblait se dissiper dans l’espace, puis s’arrêta à Astriel qui demandait à ce qu’elle lui présente la nouvelle venue. Mais le pouvait-elle ? Astriel n’était-il pas lui-même un ami intime des fées ?
Elle devait quitter ce lieu trop bruyant….
Elle se leva soudain :
-Venez ! Il est temps… Peut-être trop tard déjà….
Elle s’était levée si brutalement, qu’elle avait gardé son verre en main et c’est au milieu du labyrinthe constitué de corps emmêlés qu’elle s’en aperçut. Elle se détourna vers le comptoir, mais celui-ci était presque entièrement recouvert par un être géant, cherchant à poser son verre elle glissa un timide « Pardon ! » mais comme il ne bougea pas elle tenta de glisser une main frêle entre les bras de la masse, mais fut bousculée par un corps qui venait d’être jetée violemment dans leur direction, et elle se retrouva encastrée dans une machinerie étonnante.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Galvorn, les ruelles ... [zone publique] Sam 4 Sep - 15:01 | |
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Le souffle court, Lys jeta un regard furtif par-dessus son épaule. Les autres étaient loin derrière. L'averse aussi imprévisible qu'inexpliquée avait causé des ravages. En comparaison, les seaux d'huile déversés par les coureurs étaient d'une bien maigre efficacité. Beaucoup étaient tombés à la renverse, happés par l'obscurité qui régnait en intraitable souveraine sur les ruelles. Ils ne relèveraient plus, brisés à jamais.
Lys n'y avait pas échappé lui non plus. Perché sur l'arrête d'un toit au moment où les cieux s'étaient déchaînés, il avait fini par déraper sur une tuile détrempée. Mais par un étrange caprice du destin, alors qu'il glissait le long de la toiture, celle-ci s'était soudainement disloquée, s'effondrant vers l'intérieur du bâtiment. Lorsqu'il s'était dégagé des décombres, il avait pu aussitôt constater qu'un autre coureur, moins heureux que lui, s'était empalé sur un éperon de bois. Lys avait repris sa folle progression, sautant de poutre en poutre et restant sous la charpente, à l'abri de la pluie meurtrière. Au-dessus, les survivants avaient été considérablement freinés et quand Lys ressortit, l'ondée s'étant assagie, il avait pris une bonne avance.
La course n'était toutefois pas gagnée, Lys n'avait même pas atteint la mi-parcours. A quelques mètres devant lui, la flamme vacillante d'un lampe à pétrole projetait des ombres inquiétantes autour d'elle, révélant les contours décharnés des terrasses et des toits. La lampe avait été déposée à l'intention des coureurs, afin de les guider. Quand Lys arriva à sa hauteur, il chercha aussitôt à localiser la flamme suivante. Celle-ci brillait à quelques encablures seulement et pourtant le visage de Lys se ferma. Connaissant par cœur la configuration des bas-quartiers, il savait pertinemment qu'entre sa cible et lui serpentait une large avenue qu'il lui serait impossible de traverser.
Un cri déchirant le tira soudain de sa réflexion. Un autre coureur venait de chuter mortellement. Lys n'avait pas le temps d'hésiter, il devait aller de l'avant, il devait remporter cette course, pour que l'argent qu'il avait dépensé afin d'y participer n'ait pas été économisé en vain. D'un bon preste, il atterrit sur un balcon qui surplombait une place sombre. Il contourna celle-ci et grimpa sur un muret, pour se hisser à nouveau sur les toitures. La pluie avait réveillé des odeurs chaudes et nauséabondes qui s'élevaient au-dessus des rues.
Lys atteignit bientôt l'avenue qu'il redoutait tant. La distance qui séparaient les bâtiments était beaucoup trop grande pour qu'un quelconque saut soit envisageable. Non, il fallait se contraindre à la volonté des organisateurs, qui avaient placé une longue poutre de bois entre les deux côté. Un vrai numéro de funambule s'annonçait. Et encore, heureusement que les autres concurrents n'étaient pas assez proches pour venir le gêner. Lys n'osait même pas imaginer le carnage qui allait se produire quand le peloton parviendrait à ce pont de fortune.
La poutre était humide et glissante, mais Lys, usant de son corps sec et agile, réussit à traverser sans encombre, alors que derrière lui les premiers poursuivants se rapprochaient dangereusement. Une idée lui traversé soudain l'esprit. Il n'avait qu'à détruire ce pont pour empêcher les autres de le suivre. Evidemment, les organisateurs avaient prévu ce genre de coups bas et la poutre était solidement cloutée à la toiture. Mais Lys ne s'en laissa pas conter. Il plaqua sa main contre sa poitrine, agrippant la pierre d'ambre de son pendentif, qui pendait négligemment autour de son cou. La pierre scintilla et soudain, surgissant des ombres comme du néant, une petite silhouette se précipita vers lui.
- Je vais avoir besoin de ton aide Yuki, chuchota le jeune homme.
La silhouette répondit par un couinement aigu. Il s'agissait d'un petit ouistiti à l'air inoffensif, vêtu d'une ridicule chemisette verte aux boutons d'or. Sans que son maître n'ait besoin d'ajouter un mot, l'animal comprit ce qu'il attendait de lui. Il s'élança sur l'étroite poutre et couru à toute allure jusqu'au milieu. Là, il se mit à sautiller frénétiquement sur le bout de bois qui commença à trembler dangereusement. Les clous ne cèderaient pas, mais tant que le singe continuerait à sauter, personne n'oserait entamer la traversée. Lys put donc poursuivre sa course effrénée sans crainte d'être rattrapé.
Un peu plus loin, alors qu'il approchait du terme de la course, il remarqua qu'une grande agitation avait gagné les rues alentours. En jetant un coup d'œil, il constata qu'un nombre anormal de policiers s'étaient rassemblés autour d'un lupanar crasseux. Il semblait régner une ambiance électrique à l'intérieur. Tout à coup une des fenêtres se brisa sous l'impact d'une boule de poils propulsée avec force. Un groupe de policiers l'encercla aussitôt. Lys releva la tête, toutes ces affaires ne le concernait pas. Et finalement il valait mieux pour lui que la police locale soit occupée à calmer les buveurs bagarreurs plutôt qu'à entraver le bon déroulement des courses de toits.
Le jeune homme traversait à présent une terrasse spacieuse quand soudain, dans le ciel, des nuages noirs masquèrent la lune rieuse. Des trombes d'eau s'abattirent aussitôt, sans que Lys n'ait eut le temps de se protéger. Un éclair zébra le ciel et s'abattit en plein sur la terrasse. La force de l'impact démolit complètement le dallage et Lys fut violemment projeté en contrebas. Il tenta de se rattraper à la gouttière, mais en vain. La dernière chose qu'il sentit fut une terrible douleur dans tout son corps alors qu'il heurtait les pavés détrempés de la rue. Puis plus rien, le noir complet. Sur la poutre de bois qui surplombait l'avenue précédemment traversée, le singe Yuki s'évapora comme par enchantement, dans une volute de fumée brune.
HRP : En espérant que mon entrée va un peu relancer l'activité de ces ruelles
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| | | Cassiopée Héliaste
Nombre de messages : 9868 Age : 66 Localisation : Les pieds sous l'eau, la tête au delà des étoiles. Date d'inscription : 05/01/2008
Personnages RP Pseudo: Cassiopée Pseudo : Maelun Pseudo : Lucia
| Sujet: Re: Galvorn, les ruelles ... [zone publique] Sam 4 Sep - 17:26 | |
| L’homme machine n’avait même pas réagi quand Cassiopée avait été malencontreusement projetée contre lui. La mécanique n’avait fait que meurtrir le bras de la Dame des Etoiles, et elle se frottait activement le coude quand elle se retrouva enfin à l’extérieur de ce bar mal famé. Elle avait hâte de quitter les aspects lugubres de l’espace et n’aspirait plus qu’à une chose être rejointe rapidement par Astriel et Neelaim. Comme une grande colonne de gardes arrivait de la rue haute, elle s’encastra sous un porche, de manière à estomper sa fine silhouette dans l’ombre et les laisser pénétrer dans la taverne sans être importunée. Le temps semblait marquer les minutes sans avoir d’impact sur les actes du chatange et de Neelaim. Si bien que Cassiopée se demandait s’ils avaient pu s’éclipser avant l’arrivée de la garde. Elle décida toutefois que la fée n’était pas concernée par les combats et elle faisait confiance en Astriel pour se sortir de toute situation difficile en retombant sur ses pattes quelques soient les pirouettes qu’il serait amené à réaliser pour l’occasion.
Les relents sanglants des dernières luttes lui laissaient un goût acre dans la bouche.
Aussi quitta t-elle son abri et levant son visage vers la lune soupira-t-elle sous le coup d’un immense plaisir quand elle sentit la pluie lui laver violemment le corps et le ciel gronder sa peine.
Elle songeait au message qu’elle avait reçu le mois passé, cet étrange message provenant de la fée Taalibane. Ce message constitué de deux mots incomplets l’avait laissée perplexe mais elle l’avait oublié. Aujourd’hui, voir un représentant de la gente fée, lui rappelait sa surprise. Il était rare que les fées se manifestent aux vivants de leur propre volonté. D’ailleurs, la fée entrevue, n’avait sans doute fait que passer pour lui rappeler leur existence.
Elle emprunta, alors, une courte ruelle qui menait vers les quais. A peine avait-elle viré le tournant qu’elle aperçut une masse inerte sur le sol. Stoppant son élan, elle sonda le paquet. Il semblait humain et vivant. S’en approchant de plus près avec précaution, elle constata que l’homme semblait blessé. Restant craintive, elle leva la voix :
-Vous allez bien ?
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Galvorn, les ruelles ... [zone publique] Sam 4 Sep - 18:52 | |
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L'esprit de Lys, qui était parti bien loin de cette ruelle étriquée pour se noyer dans des limbes ténébreuses, se retourna l'espace d'un instant. Mais derrière il n'y avait rien, pas plus que devant. L'obscurité l'engloutissait, refermant lentement son piège mortel.
- ...ou... ...ez ...ien ?
C'était comme un écho diffus, un son distant qui peinait à s'infiltrer au travers de ce brouillard cotonneux. Mais les brumes opaques, qui n'avaient eu de cesse de s'épaissir jusqu'à lors, semblèrent se dissiper progressivement, comme repoussées par un souffle mystérieux.
Et au loin, jaillissant de nulle part, une lueur bleuté scintilla avec intensité. Cette lueur paraissait se rapprocher, à moins que ce ne fût l'esprit perdu du jeune homme qui revenait sur ses pas. Les contours de la lueur se précisèrent. La silhouette d'une femme se dessina, enveloppée dans une aura qui semblait mêler la force des vents et la sagesse de l'eau.
- Vous allez bien ? répéta la voix.
La question perça le crâne de Lys telle une flèche incandescente et résonna avec une puissance inouïe. Lys rouvrit péniblement les yeux. Un douleur lancinante martelait non seulement sa tête mais aussi la moindre parcelle de son corps. Ses lèvres remuèrent imperceptiblement, mais le jeune homme ne put articuler aucun mot. Seul un soupir rauque parvint à s'échapper.
- …
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| | | Cassiopée Héliaste
Nombre de messages : 9868 Age : 66 Localisation : Les pieds sous l'eau, la tête au delà des étoiles. Date d'inscription : 05/01/2008
Personnages RP Pseudo: Cassiopée Pseudo : Maelun Pseudo : Lucia
| Sujet: Re: Galvorn, les ruelles ... [zone publique] Sam 4 Sep - 22:58 | |
| Cassiopée se rapprocha lentement de la masse, la contournant en l’observant avec méfiance en espérant que son appel serait entendu, mais en se demandant qui était l’individu. Quand elle perçut un léger mouvement, elle tenta une approche. Elle se baissa pour mettre le visage de l’homme à découvert et lui apporter l’air dont peut-être il manquait. La jeunesse et la force resplendissaient sur la face pourtant blafarde à peine éclairée par la lune. Les lèvres semblaient vouloir parler mais seul le souffle s’en échappait.
Cassiopée se décida à étendre l’homme au sol, vérifiant au passage qu’il n’était pas blessé.
Comme, il était trempé, elle assécha ses vêtements lui réchauffant le corps en laissant glisser sur lui un souffle rampant et doux qui se faufilait entre les mailles de ses vêtements pour les assécher et lui caressait la peau afin d'adoucir les douleurs. Alors qu’elle agissait de la sorte, elle discerna le léger sourire qui se matérialisait sur son visage.
Elle répéta : - Vous allez bien ? Que vous est-il arrivé ?
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Galvorn, les ruelles ... [zone publique] Dim 5 Sep - 11:57 | |
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Lys sentit un souffle chaud et apaisant s'infiltrer sous ses vêtements. La douleur se calma légèrement. Il put cette fois ouvrir complètement les yeux et observer celle qui lui venait en aide, baignée d'une lumière lunaire presque surnaturelle.
- Vous allez bien ? Que vous est-il arrivé ?
- Tombé du toit, maugréa le jeune homme.
Il n'avait aucune raison de cacher qu'il participait à une course illégale, cette femme n'avait rien d'un policier, bien au contraire, néanmoins il n'en fit rien, sans doute parce que des explications supplémentaires lui auraient réclamé trop d'efforts.
Lorsqu'elle lui tendit la main pour l'aider à se relever, la pensée qu'une bourse de pièces d'or était peut-être attachée quelque part sur ses vêtements traversa furtivement l'esprit de Lys. Mais il était dans un bien trop piteux état pour tenter quoi que ce soit et la femme semblait sur ses gardes. Au moins, c'était bon signe : ses instincts de voleur lui revenaient peu à peu.
En saisissant la main tendue, Lys fut parcouru d'un frisson. Il se sentit tiré en avant avec vigueur et se retrouva sur ses deux jambes encore tremblantes. Sa cheville gauche sembla soudain exploser, dégageant une douleur qui remonta jusqu'à son genou. Il ne s'était vraiment pas raté...
A mesure qu'il reprenait peu à peu vie, Lys se remémorait plus en détails ce qui l'avait projeté si violemment face contre terre. Il recollait lentement les morceaux. Cette première averse qui n'avait pas lieu d'être, si meurtrière pour les coureurs de toits, ce déploiement de force anormal de la police de Galvorn, jusqu'à cette femme, devant lui, qui semblait sortie tout droit d'un conte. Il était certain qu'elle ne venait pas de la plèbe portuaire. Quant à tous ces événements, ils laissaient flotter des questions que seule la magie pouvait expliquer.
- La pluie... c'était vous ? murmura Lys.
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| | | Sanz Littéraire et rôliste
Nombre de messages : 1197 Age : 37 Date d'inscription : 26/08/2008
Personnages RP Pseudo: Hezeriel Shinobi ( I) Pseudo : Sanz Pseudo : Anwen
| Sujet: Re: Galvorn, les ruelles ... [zone publique] Dim 5 Sep - 13:50 | |
| Sur son visage nul expression, dans ses yeux le feu bleu et sombre des Princes héritiers d'un trône lointain et oublié. Ses vêtements larges représentaient dans chaque fibre les liens qu'il tissait avec sa confrérie. Le sang chantait dans toute son allure. Les pieds plus légers que brume sur les toits trempés, Sanz fixait le jeune voleur. Sa cape battait dans un vent mystérieux.
Quelle idée de cueillir un voleur de cette façon, quand tu sais les primes offertes... . Ce n'est pas comme cela que nous allons renflouer nos caisses.
Sa voix portait grave, lointain accent d'une noblesse exilée.
Bon on fait quoi, j'appelle les flics ou on le laisse encore courir?
Un rire diffus sonna dans le ciel tandis que le jeune Prince avait sortit une épée mince et brillante, à la lame gravée par des hiéroglyphes obscurs. | |
| | | Cassiopée Héliaste
Nombre de messages : 9868 Age : 66 Localisation : Les pieds sous l'eau, la tête au delà des étoiles. Date d'inscription : 05/01/2008
Personnages RP Pseudo: Cassiopée Pseudo : Maelun Pseudo : Lucia
| Sujet: Re: Galvorn, les ruelles ... [zone publique] Dim 5 Sep - 15:10 | |
| Cassiopée surveillait les moindres signes qui accompagnaient la lente remontée de l’homme vers la conscience. Au moment où il ouvrit les yeux, elle sentit le Sang affluer, plus riche, plus fort. Sanz était près d’elle.
Elle n’eut pas le temps de répondre à l’inconnu qui la questionnait sur l’origine de la pluie que Sanz pointait déjà son arme sur le moribond ressuscité…
Elle posa délicatement la main sur l’épée, sentant la pulsation du Sang sous ses doigts.
- Laisse la vie circuler Sanz. Encore un peu… Que nous puissions la voir se lever. Regarde la beauté de cet homme, on croirait une fleur.
Les yeux plongeant dans ceux de l’homme :
-La pluie n’était que gouttes de charme apte à nettoyer les âmes de leurs feux ou de l’ennui… Ainsi, tu es voleur ? Quel est ton nom ?
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Galvorn, les ruelles ... [zone publique] Dim 5 Sep - 19:26 | |
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- Mon nom est Lys, Lys Medillian, répondit le jeune homme, dont les sens s'étaient aussitôt mis en alerte lorsqu'un second inconnu s'était approché et avait tiré sa lame. Mais je doute qu'il ait une quelconque signification à vos yeux. Et voleur, oui, j'en suis un, je ne le nierai pas, bien que je n'aie pas choisi cette vocation par gaieté de cœur.
Puis, détournant son regard de l'épée menaçante pour remonter jusqu'au visage de son propriétaire, il constata avec étonnement que celui-ci était aveugle. De toute évidence, sa cécité ne le gênait nullement. Bien qu'il se montrait aussi agressif que la plupart des gens qui traînaient dans les rues à cette heure, Lys sentait que cet homme venait d'horizons beaucoup plus lointains que Galvorn.
- Me livrer à la police ne serait pas la meilleure des solutions, dit Lys à l'aveugle. Vu le remue-ménage que vous avez provoqué, ils seront certainement plus heureux de vous avoir vous que moi. Ces combats ont sans doute fait bouillir votre sang, car la politesse voudrait que vous vous présentiez plutôt que de pointer cette arme sur moi.
Il se retourna ensuite vers la femme qui l'avait aidé à se relever. Visiblement elle connaissait l'aveugle. Elle n'aurait jamais posé sa main sur la lame dans le cas contraire.
- La première averse m'a rendu service, c'est vrai, mais quand un peu plus tard l'orage s'est invité, j'ai vite déchanté. L'éclair ne m'a pas raté de beaucoup.
Dernière édition par Kosmos le Ven 22 Avr - 10:40, édité 7 fois |
| | | Sanz Littéraire et rôliste
Nombre de messages : 1197 Age : 37 Date d'inscription : 26/08/2008
Personnages RP Pseudo: Hezeriel Shinobi ( I) Pseudo : Sanz Pseudo : Anwen
| Sujet: Re: Galvorn, les ruelles ... [zone publique] Dim 5 Sep - 20:10 | |
| Un orage qui se loupe c'est navrant.
Sanz s'était rapproché lentement, sa lame Azräael luisant telle une menace sournoise. Tout en parlant il envoya avec précision un petit carton ou le Symbole du Sang transparaissait clairement.
Pour ta gouverne, jeune insolent, la police ne m'inquiète pas grandement. Tu es face au Pouvoir, et le Pouvoir se dispense de s'inquiéter de ces éventualités.... . Les Confréries ne se posent pas autant de question, le Sang ne s'en pose pas même.
Sa voix était devenu un murmure alors qu'il passait devant Lys en l'effleurant lui signifiant qu'effectivement son handicap ne lui posait aucun problème. Puis augmentant son ton lourd d'une menace à peine voilée.
Cet orage n'aurait pas du te louper. Mais au final cela peut être amusant. J'ai invité ces messieurs ronchons de la sécurité portuaire sur ces toits. Tu as exactement deux minutes trente cinq pour t'enfuir. Passé ce temps une balle ira probablement se loger quelque part dans ta tête au mieux.
Continuant de suivre son chemin et sans recul ni préparation sauta pour passer au toit suivant, une voix lointaine cria:
Tu n'auras qu'à nous suivre.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Galvorn, les ruelles ... [zone publique] Lun 6 Sep - 0:27 | |
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Lys jeta un regard à la fois confus et dépité vers les toits. Confus car avait du mal à réaliser que cet homme auquel il venait de faire face n'était autre que l'auguste et redoutable Sanz, Prince de la Confrérie du Sang, dont les gens n'osaient parler qu'à demi-mot. Dépité car non content d'avoir attiré un tas de policiers dans les parages, Sanz le contraignait maintenant à une fuite effrénée, alors qu'il était tiraillé par sa cheville.
Pourtant le jeune voleur n'avait guère le choix. S'il restait dans cette ruelle sombre et humide, les agents risquaient de l'attraper. Et même si, par un obscur subterfuge, il parvenait à leur échapper, le danger ne diminuerait pas, loin de là. Il avait perdu beaucoup plus qu'une course ce soir-là. Sans argent pour rembourser ses dettes, ses créditeurs se montreraient sans doute plus féroces que la police du port. Le Prince et son intrigante compagne représentaient sa seule chance de salut. Tant qu'il parviendrait à rester à leur côté, il imaginait mal un revers néfaste lui tomber dessus. Il devait donc ignorer la douleur et grimper à son tour, pour s'élancer à leur suite.
Mais rien que remonter sur la terrasse d'où il avait chuté n'était pas une mince affaire. Des pans de murs s'étaient effondrés sous l'impact de la foudre, offrant de multiples aspérités, mais Lys ne pouvait pas s'appuyer sur sa jambe gauche, il devait se hisser presque uniquement à la force des bras. Quand il atteignit enfin le sommet du bâtiment, où il put bénéficier d'une vue dégagée, il constata que les deux personnes qu'il tentait de rattraper n'étaient déjà plus que d'indistinctes silhouettes ondoyant sous la lune.
Lys ne perdit pas une seconde de plus et grimpa sur le toit du bâtiment mitoyen. Puis, prenant son élan, il bondit au-dessus de la rue, dans laquelle les pas des agents commençaient à résonner. Il sprinta tant bien que mal sur une longue étendue de tuiles afin de reprendre du terrain, grimaçant un pas sur deux. Mais il remarqua bientôt que les deux autres avaient marqué une pause. L'attendaient-ils ?
Visiblement oui, mais une fois que Lys parvint à leur hauteur, il comprit que leur brève halte n'avait pas pour but de le ménager. En effet, il était séparé d'eux par un trou béant, qui plongeait droit dans une rue mal éclairée. L'espace d'un instant, Lys se demanda comment ils avaient fait pour traverser. Mais son interrogation paraissait bien absurde quand il était question de Sanz et, si ses suppositions étaient exactes, de l'énigmatique Cassiopée, dont les rumeurs colportaient souvent les prouesses.
Les deux confrères, juchés au bord du toit et souriant d'un air de défi, attendaient de Lys qu'il tente ce saut démesuré. Et le pire était qu'ils semblaient prendre tout cela pour un jeu. Le jeune voleur préféra ne pas réfléchir plus longtemps. Ce n'était certainement pas le hasard qui avait amené leurs chemins à se croiser, alors que lui-même touchait le fond. Il se plaça à quelques pas du rebord, ferma les yeux et empoigna son pendentif.
- Yuki, murmura-t-il beaucoup trop bas pour que même l'aveugle l'entende, je t'en conjure, donne-moi ta force.
Et il s'élança à toute allure vers le rebord. A cause de sa cheville, il fut contraint de changer de pied d'appel, s'appuyant sur le droit, mais sous sa veste de cuir la pierre d'ambre s'était mise à chauffer, imprégnant tout son corps d'une vigueur exceptionnelle. Il s'envola au-dessus du vide, faisant siffler l'air, les mains tendues en avant, pour se rattraper de justesse à la corniche. Sous l'effet de la vitesse, son corps vint heurter brutalement le mur du bâtiment et le crépis rugueux lui écorcha le genou. Il réussit malgré tout à se rétablir sur le toit, où il se laissa rouler en soupirant. Bien que la blessure était superficielle, il sentit du sang tiède couler le long de sa jambe.
HRP : J'ai considéré que Cassi avait suivi Sanz, je vois pas trop ce qu'elle aurait pu faire d'autre
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| | | Cassiopée Héliaste
Nombre de messages : 9868 Age : 66 Localisation : Les pieds sous l'eau, la tête au delà des étoiles. Date d'inscription : 05/01/2008
Personnages RP Pseudo: Cassiopée Pseudo : Maelun Pseudo : Lucia
| Sujet: Re: Galvorn, les ruelles ... [zone publique] Lun 6 Sep - 2:27 | |
| Cassiopée avait emboité l’envolée de Sanz et leurs pas semblaient ne pas toucher le solide des toits. Le vent les déposait sans bruit, guidant leurs enjambées sans jamais se tromper. Sanz menait leur course, ombre parmi les ombres et Cassiopée le suivait le sourire aux lèvres sous la caresse du vent doux qui la portait.
Le jeune voleur parvenait à ne pas les perdre, mais elle sentait la fatigue poindre à travers ses mouvements. Les deux confrères du Sang venaient de s’élever au dessus d’une large ruelle pour atterrir ses les tuiles d’une maison au toit fort pentu quand Sanz s’arrêta afin de s’assurer que l’homme les suivait toujours.
Cassiopée eut soudain un doute quant à l’exploit que l’inconnu devrait réaliser pour pouvoir les rejoindre. Il était temps de voir ce dont était capable ce jeune protégé.
Alors que Lys Medellian s’élançait dans le vide, Cassiopée apprécia à sa juste valeur l’élan qui l’avait fait se jeter dans le vide comme Julius lui-même était capable de le faire. Cet homme tenait du carnicureuil.
L’effort fourni était pourtant considérable car l’homme gisait à ses pieds et perdait à présent son sang. Une simple poussée aurait été suffisante pour que Lys roule et dévale la hauteur du mur. Si peu… Si peu pour apprendre à ce jeune voleur que Cassiopée ne possédait sur elle rien d'autre que les atours donnés par les cieux.
Pourtant les Hauts Saigneurs ne perdaient pas leur temps sans raison.
- Du sang… Vous nous offrez votre sang jeune Lys ? Que pourrions-nous en faire ?....
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Galvorn, les ruelles ... [zone publique] Ven 10 Sep - 23:36 | |
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Entièrement exposés à la lune, les toits étaient bien mieux éclairés que la ruelle dans laquelle les deux confrères avaient retrouvé Lys. Le jeune voleur, toujours étendu sur les tuiles humides, en profita donc pour les dévisager avec plus d'attention. Même si les yeux de Sanz étaient figés et inexpressifs, son sourire railleur affichait clairement qu'il s'amusait des difficultés rencontrées par Lys pour sauter. A l'inverse, le visage de Cassiopée ne trahissait aucune des ses pensées. Elle se contenta de lui dire :
- Du sang… Vous nous offrez votre sang jeune Lys ? Que pourrions-nous en faire ?
Lys constata dépité l'ironie de la situation, qu'elle venait de souligner. Tout en se relevant péniblement, il essuya son genou pour juger de la taille de la blessure. Le sang poisseux collait entre ses doigts.
- C'est juste un égratignure, déclara-t-il en relevant la tête. En comparaison, ma cheville est beaucoup plus douloureuse. Et ce saut n'a pas arrangé les choses.
Les deux autres ne répondirent pas. Sanz fit volte face et reprit sa route. Il avait juste attendu que Lys se relève, pour s'assurer qu'il pouvait encore marcher. Cassiopée l'imita et ils s'éloignèrent d'un pas tranquille. Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, Lys les suivit en boitillant. Quand il revint à leur hauteur, il décida d'engager la conversation.
- Si ce n'est pas trop indiscret, qu'est-ce que deux personnes comme vous faisaient dans cet établissement miteux à une heure aussi avancée de la nuit ?
Evidemment il se heurta à un mur de silence. Ses deux compagnons n'avaient aucune envie de lui expliquer ce qui les amenaient dans les bas quartiers de Galvorn. Lys changea donc de sujet.
- Je me doute que vous n'avez besoin de personne pour mener vos affaires, encore moins d'un voleur de bas étage, mais si je peux aider, dites-le. J'ai quelques contacts plus ou moins influents dans le coin. Et je connais ces ruelles comme ma poche, vu que je n'ai jamais eu l'occasion de les quitter. C'est presque impossible de se sortir de ce bourbier, toujours une dette à rembourser d'un côté ou d'un autre.
HRP : Voilà, voilà, j'ai fait le plus vite possible. Désolé pour le temps de réponse, mais bon, y'avait pas vraiment d'urgence. Pour ça c'est cool les RP publics.
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| | | Sanz Littéraire et rôliste
Nombre de messages : 1197 Age : 37 Date d'inscription : 26/08/2008
Personnages RP Pseudo: Hezeriel Shinobi ( I) Pseudo : Sanz Pseudo : Anwen
| Sujet: Re: Galvorn, les ruelles ... [zone publique] Sam 11 Sep - 21:58 | |
| Nous nous promenions, Monsieur.
La réplique avait sonné avec un ton léger et enjoué. Sanz prenait plaisir au jeu. Pour mieux l'engager encore, il invoqua discrètement un coup de vent destabilisant alors qu'avec Cassiopée ils reprenaient leur course. Le mouvement essentiel déstabilisa la course du voleur. D'un bond le Prince traversa une plus grande distance entre deux bâtiments. C'était cette fois ci probablement hors de portée du jeune voleur et c'est pourquoi il s'arrêta pour fixer le jeune homme qui avançait péniblement. En bas, les rues grouillaient de miliciens. Une bourrasque apporta ses paroles au jeune homme
Voilà. C'est le bout du chemin. Si tu sautes tu ne seras pas tiré d'affaire. Et si tu ne sautes pas non plus. Mais si tu sautes, peut être que tu comprendras pourquoi nous sommes ici.
Sous la lune timide, une forme gracieuse d'Amazonienne s'approcha de Lys, l'éclat de sa peau rivalisait de lumière avec l'astre et son regard bleu éveillait un jour sur son visage. Elle s'approcha de lui en posa sa main sur sa joue.
Une voix claqua dans l'air comme une violente menace.
Vas t'en Anwen.
Elle feint n'avoir rien entendu et murmura au voleur
Saute. Je t'aiderai. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Galvorn, les ruelles ... [zone publique] Dim 12 Sep - 12:36 | |
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Finalement Sanz avait daigné répondre à Lys, mais qu'il reste plongé dans le mutisme aurait eu le même effet. Et déjà, aidé par une bourrasque sournoise qui fit vaciller Lys, le dragonnier repartait dans une course folle. Lys sentait bien qu'il aurait du mal à suivre le rythme, mais heureusement Sanz et Cassiopée firent de nouveau halte, sur le toit suivant. En s'approchant, le jeune voleur constata que cette fois la distance qui séparait les deux bâtiments était tout bonnement infranchissable. Pour couronner le tout, des patrouilles de miliciens sillonnaient la rue en contrebas.
- Voilà. C'est le bout du chemin. Si tu sautes tu ne seras pas tiré d'affaire. Et si tu ne sautes pas non plus. Mais si tu sautes, peut-être que tu comprendras pourquoi nous sommes ici.
Lys sursauta violemment quand il sentit soudain une main se poser sur sa joue. Il s'écarta vivement et dévisagea cette inconnue qui semblait avoir surgi de nulle part.
- Vas-t'en Anwen, résonna la voix de Sanz sur un ton impérieux.
Mais la dénommée Anwen ne détacha pas ses grands yeux azurés du jeune Lys.
- Saute, murmura-t-elle, je t'aiderai.
Lys était confronté à un sérieux dilemme. Il n'y avait aucun doute, il devait suivre Sanz et Cassiopée, mais sa prudence maladive lui insufflait de ne pas se dévoiler à eux. Et pourtant, c'était soit vouer une confiance aveugle à cette Anwen en sautant à corps perdu dans le vide, soit révéler à tous qui était Yuki.
L'amazone ne lui inspirait absolument pas confiance. Elle semblait vouloir jouer avec lui plutôt que l'aider. Et vu la façon dont elle avait ignoré l'ordre de Sanz, la beauté de ses traits ne devait avoir d'égal que son instabilité. D'un signe de tête, Lys fit comprendre à Anwen qu'il avait fait son choix. Sur ce coup-là, il préférait se débrouiller seul, et tant pis si cela impliquait un appel explicite à Yuki.
Comme la première fois, le jeune homme s'approcha du rebord et saisit son pendentif d'ambre à travers sa veste. De légères fumeroles brunes apparurent à ses pieds et un ouistiti en sortit. L'animal prit sa tête entre ses minuscules mains et se mit à pousser des cris stridents qui alertèrent sans doute les miliciens dans la ruelle. Il fut soudain secoué de spasmes. Ses poils s'épaississaient, ses veines se gonflaient, ses muscles grossissaient à vu d'œil sous la pâleur de la lune. Il se transformait. En un éclair, il fut bientôt plus grand que le Lys. Il n'avait désormais plus rien d'un ouistiti à l'apparence inoffensive, c'était devenu un gorille géant aux yeux injectés de sang.
- Vous me contraignez à des extrémités que je n'ai pas l'habitude d'atteindre, annonça Lys sans savoir si ses paroles portaient jusqu'à Sanz et Cassiopée. Je vous présente Yuki.
Et sans prévenir, la main toujours agrippée à son pendentif, il se laissa basculer dans le vide. Le gorille se volatilisa soudain pour réapparaître juste sous Lys, en suspension dans les airs. Il rattrapa le corps de Lys et le projeta encore plus loin au-dessus de la rue. En une fraction de seconde, le même phénomène se reproduisit plusieurs fois et Lys fut ainsi balloté jusqu'à l'autre côté. Lorsque le jeune homme atterrit sur le toit d'en face, il rouvrit les yeux, relâchant l'intense concentration que cette prouesse lui avait demandée. Le gorille se matérialisa aussitôt à ses côtés. Sanz et Cassiopée le regardaient fixement. S'ils étaient surpris, ils ne laissèrent rien transparaître.
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| | | Cassiopée Héliaste
Nombre de messages : 9868 Age : 66 Localisation : Les pieds sous l'eau, la tête au delà des étoiles. Date d'inscription : 05/01/2008
Personnages RP Pseudo: Cassiopée Pseudo : Maelun Pseudo : Lucia
| Sujet: Re: Galvorn, les ruelles ... [zone publique] Dim 12 Sep - 18:29 | |
| Elle se tenait au côté de Sanz avec le même appétit de savoir jusqu’où ce jeune homme qui les suivait sans aucun scrupule pouvait aller. Pourtant, elle était toujours étonnée de constater combien le prince régnant prenait un certain plaisir bestial à poursuivre un homme comme une proie. Pour elle, la race humanoïde recouvrait une part non négligeable des probabilités qui les mèneraient vers l’Equilibre Absolu de leur Harmonie, aussi était-elle attentive à toutes les interférences qui les faisaient croiser la route d’un humain remarquable.
Elle observait Lys invoquer de l’aide et se hisser au coté d’un immense gorille à leur côté.
-Yuki... Murmura t-elle.
Elle voulait en savoir plus sur ce jeune voleur. S’il avait le potentiel espéré, il pourrait peut-être l’aider à retrouver la fée Taalibane qui se cachait en Galvorn d’après le message qu’elle avait reçu d’elle. Si vraiment il connaissait Galvorn aussi bien qu’il l’annonçait et qu’il soit capable de se déjouer des intrigues, le Sang saurait l’utiliser. Mais était-il capable de se battre ? Que donnerait-il cerné par la magie ou des démons prêts à l’éventrer ?
Soudain, Cassiopée sembla se dissiper. Le vent se rua dans la ruelle soulevant les vieux papiers et renversant quelque bidon abandonné. Au même moment, le ciel s’abaissa. De lourds nuages noirs tapissèrent le bas plafond qui les surplombait. Dans la ruelle, les hommes en arme avaient tous le regard anxieux tourné vers les toits et se regroupaient à leurs pieds.
Alors, Cassiopée laissa échapper un simple souffle de ses lèvres tout en s’adressant à Lys avec un très léger sourire :
- Tu vas encore te faire mouiller…..
Et la trombe d’eau s’abattit sur lui, l’entrainant dans une glissade qu’il ne put ralentir, le faisant atterrir au milieu des gardes le gorille a ses cotés éloignant d’office les gardes qui les cernaient de toutes parts.
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| | | Sanz Littéraire et rôliste
Nombre de messages : 1197 Age : 37 Date d'inscription : 26/08/2008
Personnages RP Pseudo: Hezeriel Shinobi ( I) Pseudo : Sanz Pseudo : Anwen
| Sujet: Re: Galvorn, les ruelles ... [zone publique] Dim 12 Sep - 19:38 | |
| Ploc, ploc. Sanz sentait dans les confins des sensations le jeune voleur chuter, entraîné par la trombe d'eau. Dans le même temps les miliciens exhortés par tant de traque jubilait et des toits on pouvait entendre les cris les craquement des phalanges qu'on serre avec enthousiasme. Il allait passait un sale quart d'heure. Désormais il sauront.
Je t'avais prévenu. Il n'y a pas de bon choix.
Il n'y en a peut être jamais quand on subit le destin. Le Prince sauta du toit pour atterrir au milieu des gardes miliciens. Sa réception fut légère et silencieuse. Ils l'accueillirent sans réagir comme habitués de sa présence, concentrés sur leur proie tel des loups attendant le signal.
Messieurs, il est à vous.
La voix de Sanz se fit légère et insouciante.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Galvorn, les ruelles ... [zone publique] Dim 12 Sep - 22:07 | |
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Déséquilibré par la force et la soudaineté de l'averse, Lys vacilla en arrière et tomba dans la rue. Il réagit rapidement, s'arrangeant pour que Yuki se dématérialise puis réapparaisse en dessous de lui, afin de le réceptionner pour amortir sa chute. La plupart des miliciens étaient restés en retrait. Deux d'entre eux se retrouvèrent néanmoins à quelques centimètres du gorille qui, sitôt Lys déposé à terre, les balaya d'un coup surpuissant.
Les autres étaient divisés en deux patrouilles, chacune bloquant un côté de la rue. Lys pouvait réutiliser la technique précédemment employée pour remonter sur les toits. Cependant il se doutait bien que les deux confrères du Sang ne l'entendraient pas de cette oreille. Pour qu'il n'y ait aucune ambiguïté, Sanz décida même de descendre au milieu de la rue. Il annonça d'une voix chantante l'ouverture du combat avant de remonter auprès de Cassiopée, délicatement soulevé par un coup de vent.
Quatre miliciens armes au poing se détachèrent du groupe de gauche pour s'approcher de Yuki. Le gorille se dressa sur ses pattes postérieures et, terrifiante apparition sous la pluie torrentielle, il poussa un rugissement monstrueux. Les miliciens se glacèrent aussitôt d'effroi. Quand ils se ressaisirent pour faire feu, Yuki s'était à nouveau évaporé et Lys s'était aplati sur le sol détrempé pour éviter la rafale. Le temps qu'ils comprennent ce qui se passait, deux d'entre eux valsèrent contre le mur de pierre tandis que les deux autres sentirent leur crâne broyé entre les énormes mains du gorille, qui était réapparu jusque derrière eux. De nouveaux tirent fusèrent, mais en vain. La salve ne fit que dissiper la fumée brune à laquelle Yuki venait de céder sa place.
- Ignorez le singe ! hurla l'un des miliciens, visiblement le chef d'une des deux patrouilles. Abattez l'homme !
Ses subordonnés n'hésitèrent pas une seconde. Les balles, véritables fusées de mort, convergèrent vers le jeune Lys toujours à terre. Accompagnées de spectaculaires giclées de sang, elles s'enfoncèrent dans le dos velu de Yuki, qui s'était matérialisé pour protéger son maître en l'enveloppant de son corps. Les miliciens vidèrent leur chargeurs sur la dépouille du gorille, s'assurant qu'il était bel et bien mort. Lys était toujours coincé dessous et il sentit que certains d'entre eux s'approchaient pour venir le cueillir. Il ne pouvait voir ni Sanz, ni Cassiopée, mais il se doutait qu'ils de lèveraient pas le petit doigt pour lui venir en aide.
- Vous feriez mieux de me laisser ! cria-t-il à l'adresse des miliciens, espérant sans grande conviction que ses avertissements sauraient les raisonner.
Evidemment, vu la posture dans laquelle il se retrouvait, les miliciens ne le jugeaient plus dangereux. Lys devrait donc finir le travail seul et jusqu'au bout. La configuration de la rue avait changé. A présent, quatre miliciens encerclaient la carcasse inerte de Yuki, six autres les surveillaient, postés à l'extrémité ouest de la rue, et les quatre derniers, à l'extrémité opposée, n'avaient pas bougé non plus. Parmi les plus proches, trois se penchèrent sur Yuki pour le déplacer tandis que le dernier, son arme pointée sur la tête de Lys qui dépassait, veillait à ce que le voleur ne tente pas de leur filer entre les doigts une fois libéré.
Mais contre toute attente, le corps imposant du singe partit soudain en fumée et les balles fichées dedans tombèrent au sol en tintant. En dessous, Lys tira sa dague et la planta dans l'abdomen du garde qui, déstabilisé par ce retournement de situation, avait hésité à lui tirer dessus l'espace d'une seconde. S'étant prestement relevé, Lys poignardait déjà un deuxième milicien. Il pivota brusquement autour de celui-ci, se servant de son corps comme d'un bouclier face aux deux autres. Ceux-ci venaient d'ouvrir le feu, et c'est avec stupeur qu'ils virent la panse de leur collègue voler en lambeaux. Lys saisit l'arme du mort et abattit ses deux adversaires.
Au même moment, le jeune homme libéra à nouveau Yuki de son pendentif. Le gorille était en pleine forme, comme s'il n'avait jamais été criblé de balles. Comme sa cheville meurtrie réduisait ses mouvements, Lys se laissa empoigner sous le bras de Yuki, qui fonça tête baissée vers l'issue est de la rue. Les quatre gardes qui s'y trouvaient tirèrent sans parvenir à ralentir le gorille. Celui-ci en renversa deux sur son passage avant de s'effondrer un peu plus loin, mortellement blessé. Mais Lys s'extirpa de son étreinte et courut se réfugier dans une ruelle transversale, à moins de dix mètres, tout en se mordant la lèvre inférieure pour ignorer la douleur qui brûlait sa cheville.
Dans la rue que le voleur venait de quitter, plusieurs miliciens assommés par Yuki reprirent peu à peu connaissance. Cinq de leurs collègues ne se relèveraient jamais. Un autre, grièvement blessé au ventre, aurait bien du mal à s'en sortir. Quant aux treize survivants, ils se rassemblèrent pour se concerter. L'homme qu'ils cherchaient à appréhender avait fui dans une impasse. Devaient-ils le poursuivre ou appeler des renforts ?
HRP : Si la longueur du post vous rebute, ne vous en prenez qu'à vous, z'aviez qu'à pas mettre mon perso dans une telle situation Quoiqu'il en soit c'était un plaisir pour moi d'écrire ce pavey
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| | | Sanz Littéraire et rôliste
Nombre de messages : 1197 Age : 37 Date d'inscription : 26/08/2008
Personnages RP Pseudo: Hezeriel Shinobi ( I) Pseudo : Sanz Pseudo : Anwen
| Sujet: Re: Galvorn, les ruelles ... [zone publique] Dim 12 Sep - 22:35 | |
| Que lui arrive t-il s'il n'a plus de pendentif?
La question du Prince ne demandait pas de réponse. S'embarquant dans un courant d'air il rejoignit Lys dans son impasse. Il atterrit délicatement non sans avoir signifié dans son déplacement que le fuyard se trouvait ici même. Devant l'air vaguement surpris de son interlocuteur, il sourit.
Si je supprimais ton pendentif, que ferais-tu?
Je supprimerai ce qui me lie à l'objet pour exprimer l'essence directement, de moi à eux.
Le corps diaphane d'Anwen se tenait tout à côté d'eux, aussi discrète que d'habitude. Ses attitude élégante donnait l'impression que rien ne lui coûtait, elle se mouvait sans effort traînant autour d'elle l'aura lumineuse des âmes incertaines. Sanz tendit son arme vers elle en lui murmurant:
Tu n'as qu'à lui montrer, si tu sais tant.
Alors, en même temps qu'on entendait des pas pressants L'Amazone se concentra sur un point de sa paume et alors que les miliciens pénétraient la ruelle, elle tira de l'ombre une fine lame plus brillante qu'une étoile. Deux secondes après, ceux qui avaient osé venir se retrouvèrent au sol, éventrés par un fantôme de lumière. Quand elle retrouva son corps de femme son regard s'était pourpré d'une ombre menaçante. Le ton de sa voix semblait joindre une parole ritualiste.
Le temps n'existe pas, pour ceux qui le savent.
Et là où tu dois nous aider le temps ne doit pas exister. Ce ne sont que des miliciens. Mais que ferais-tu si elle était ton adversaire? Si Anwen te traquait?
Le Prince tendit son arme vers le front de Lys comme pour juger du bout de sa lame la volonté de celui qu'il était en train d'éprouver. Peut être tremblait-il de tout son corps, ou fasciné par ce qu'il venait de voir réfléchissait déjà au processus qui avait mis à terre trois gardes dans un espace tellement court que la réalité devenait trouble. L'âme féminine tendit l'arme lumineuse vers le voleur et comme pour lui intimer que tout était possible lui murmura sans bouger des lèvres
Ne réfléchis pas à ce qu'il peut arriver. Ils vont être nombreux et si tu utilise ton beau singe... Il le tuera avant que tu puisses faire quoique soit et Il sera mécontent. Applique toi seulement écouter la musique de ma lame puis d'éliminer au rythme de sa chanson. J'ai confiance en toi.
Le Prince s'envola une nouvelle fois pour ressentir aux mieux les élans de vie et dans un courant d'or rejoignit Cassiopée. Un moment il se tût puis dit calmement.
Il va mourir. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Galvorn, les ruelles ... [zone publique] Lun 13 Sep - 22:29 | |
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Le corps inanimé de Yuki gisait toujours dans la première ruelle. Lys le rappela pour l'emprisonner dans l'ambre de son pendentif. Mais cette fois il était hors de question de le relâcher. Les avertissements d'Anwen étaient explicites et Sanz avait largement les moyens de mettre ses menaces à exécution. Même si techniquement il ne pouvait pas tuer Yuki, c'était lui qui fixait les règles. Si Lys refusait de s'y plier, rien n'empêcherait le Prince de se retourner contre lui, ce qu'il fallait à tout prix éviter. Déjà que l'avoir de son côté n'était pas un parcours de santé...
Tandis qu'il saisissait la lame luisante que lui tendait Anwen, Lys se sentit peu à peu glisser vers un état second. Toutes ses pensées furent reléguées à l'arrière plan, masquées par un voile nébuleux. Et soudain il comprit. Il comprit ce qu'Anwen venait de dire. Ecouter la musique. Eliminer au rythme de la chanson. Une douce mélopée émanant de l'au-delà l'enveloppa. L'arme s'emparait de son être. Il ne résista pas. Il n'était déjà plus maître de ses actes.
A l'autre bout, une masse compacte de miliciens pénétra dans la ruelle. Une patrouille qui passait à proximité était venue en renfort. Ils étaient de nouveau une vingtaine et s'approchaient de Lys plus menaçants que jamais. Mais c'est à peine si le voleur les voyait. Ce qui se déroulait devant lui semblait déconnecté de la réalité, tout allait au ralenti. Sans s'en rendre compte, il fit siffler la lame dans les airs. Et le tempo s'accéléra. Et la musique chancela.
Mû par une force invisible, Lys fondit sur ses assaillants en un éclair. Les salves de balles ne paraissaient pas l'atteindre, c'était comme s'il se faufilait entre elles. Il parvint à hauteur des miliciens et un véritable massacre débuta. La lame d'Anwen chantait de toute sa puissance. Et Lys dansait, cabriolait, virevoltait au milieu de corps dont la lenteur en devenait presque honteuse. Il sentait monter en lui de lointaines réminiscences, sans doute transmises par l'arme elle-même. La moitié des miliciens s'écroulèrent sur les pavés détrempés, leur sang brillait sous la clarté de la lune.
Hélas, malgré toute la volonté dont son esprit faisait preuve pour ne pas perdre le fil, Lys était littéralement dépassé par la magie de la lame, par la cadence infernale qu'elle lui imposait. Aussi talentueux soit-il, un danseur a ses limites, et il les atteint d'autant plus vite quand il se retrouve en improvisation totale avec une cheville saccagée. L'arme d'Anwen n'était pas là pour faire des cadeaux au jeune homme. Lys finit par se laisser déborder et implacablement il sentit le rythme endiablé lui échapper.
C'est à peine s'il tressauta quand une balle vint se loger dans son épaule gauche. Tout autour de lui s'était figé. Une tâche pourpre s'agrandissait peu à peu sous le tissu de sa veste. Il bascula en arrière. Deux nouvelles balles le frôlèrent. La lame glissa de ses doigts. Elle retomba au sol dans un tintement métallique, en même temps que son propre corps dont il reprenait lentement le contrôle. Finalement la prédiction de Sanz était peut-être exacte. Ses sensations lui revinrent. La douleur. La douleur. Partout.
Dernière édition par Kosmos le Dim 24 Oct - 23:58, édité 1 fois |
| | | Sanz Littéraire et rôliste
Nombre de messages : 1197 Age : 37 Date d'inscription : 26/08/2008
Personnages RP Pseudo: Hezeriel Shinobi ( I) Pseudo : Sanz Pseudo : Anwen
| Sujet: Re: Galvorn, les ruelles ... [zone publique] Lun 13 Sep - 23:15 | |
| Lentement dans l'âme de Sanz, le corps de Lys chutait. Il en sentit chaque rupture, chaque balle qui déchirait la chair et se logeait dans ses os ; il entendait la cheville grincer puis se détruire immanquablement ; et puis finalement la petite musique s'arrêter et le cœur ralentir. Dans cette même seconde le Prince apparut entre les miliciens survivants et ce fut une hécatombe brusque, tel un point d'orgue dans le ballet du voleur. Tout fut à terre, brusquement. La lame du Prince rayonnait d'un sang qui se résorbait comme si elle aspirait la vie volée lentement, avec la faim des dieux insatiables.
Éternelle habitude qu'on ces personnes à vouloir mourir... . Mais tu as prouvé cette affection que as avec les Essences, la lame d'Anwen ne fait que catalyser l'énergie d'une âme au moment même ou il la tient. Ne te crois pas comme simple humain, susceptible de faire un peu mieux que l'ordinaire ; tu as le choix d'y croire comme de refuser d'y croire. Le choix de te sentir différent et d'assumer cette différence. Nous sommes d'éminents membres d'une Confrérie qui te donne le choix d'apprendre, et de comprendre.
Le Prince Régnant se moquait de l'état du corps de Lys. Il parlait à son âme et chaque mot s'imprimait plus sûrement que le ton d'une voix. Il éprouvait la conscience du jeune homme, rejetant tout ce qu'il savait et lui offrant les images de son propre combat, de cette lenteur qui n'était qu'une contraction du temps ressentie et la réalisation d'une action le temps d'une pensée. Ils échangeaient ensemble l'expérience d'une mort imminente.
Tu ne mourras pas. Cassiopée te sauveras la vie, et tu le lui devras. En dette tu voudras la régler. Et tu l'écouteras. Tu nous suivras. Ce que tu verras la-bas, tu ne comprend pas forcément mais tu n'en auras pas besoin. Ils sont au delà de l'humanité, un héritage qui n'est pas pour toi. Mais tu le feras, car elle t'aura sauvé.
Et c'est ainsi que nous marchons.
Il reprit au sol l'Arme d'Anwen et regarda les cadavres tandis que des vents doux balayaient la rue.
Ainsi, tu ne nous décevra pas.
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| | | Cassiopée Héliaste
Nombre de messages : 9868 Age : 66 Localisation : Les pieds sous l'eau, la tête au delà des étoiles. Date d'inscription : 05/01/2008
Personnages RP Pseudo: Cassiopée Pseudo : Maelun Pseudo : Lucia
| Sujet: Re: Galvorn, les ruelles ... [zone publique] Mar 14 Sep - 4:23 | |
| Comme le souffle venteux qui cernait les hommes d’armes, les pensées de Cassiopée accompagnait le moindre des gestes de Lys. Elle le suivait dans la danse insensée qu’il faisait vivre à sa lame, se révélant aussi agile qu’habile. Elle appréciait les mouvements qui épousaient parfaitement les courbes dangereuses des armes ennemies pour venir tuer avant d’être atteint. La danse endiablée relevait d’une beauté idéale. Elle était si proche d’accompagner la chorégraphie du jeune combattant d’un souffle où se mêlerait la musique du vent qu’elle eut un choc quand la danse se désarticula brusquement, livrant le corps du voleur au feu des armes. Elle regrettait ce faux pas et lorsque Sanz nettoya le champ de bataille, ne laissant que des dizaines de corps meurtris et sanguinolents, elle libéra un vent doux et descendit au coté de Lys. Lys avait prouvé sa valeur au combat de corps à corps. Et même s’il avait encore besoin d’entrainement, il détenait des capacités d’écoute et de pénétration que le Sang ne négligeait pas. Sans un mot, elle étendit ses deux mains au dessus de l’épaule blessée, retenant le flux du sang afin qu’il ne quitte pas son corps. Puis, elle fit glisser la balle pour l’extraire de la plaie.
- Je n’ai pas le pouvoir de te guérir totalement, je ne te connais pas assez pour partager toutes tes souffrances. Je ne peux que laisser la plaie propre et sèche et t’empêcher de mourir. A toi de continuer la tâche et d’endurer les douleurs qui accompagnent l’exploit de toucher la mort.
Elle posa alors ses doigts sur le front de Lys qui gardait les yeux clos et conduisit vers son corps un peu de l’énergie qui provenait directement du feu des étoiles.
Le ciel, au dessus d’eux, n’était qu’une immensité stellaire que pas un seul nuage n’osait cacher.
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| | | dale cooper
Nombre de messages : 7649 Age : 46 Date d'inscription : 08/09/2008
Personnages RP Pseudo: Pseudo : ▲ Pseudo :
| Sujet: Re: Galvorn, les ruelles ... [zone publique] Mar 19 Oct - 22:45 | |
| MORTS !
TOUS MORTS !
ILS SONT TOUS MORTS ! Furetant entre les neufs jambes des quatre commissaires de courses, le nabot pestait comme il n'avait jamais pesté. Se tapant le front, attrapant les restes démembrés des concurrents pour sonder le moindre signe de vie, Notfallspur transpirait froid ! Il avait du mal à respirer et se sentit défaillir. Au moment où il allait sombrer corps et âme dans le désespoir le plus mortifère, il entendit gémir non loin de là. Une oreille discrètement dressée dans le vent, il tentait de repérer la provenance de cette sourde complainte. Aussi discrètement qu'il put, il s'effaça du groupe de jambes humaines, voulant à tout prix éviter l'impair(e). Il trottina sur près d'un décamètre pour découvrir un corps humain mal en point qui respirait faiblement, adossé contre un mur de pierre au pieds d'une traînée de sang dont il devait être lui-même à l'origine. Le corps démantibulé sifflait de plus en plus bruyamment. Notfallspur s'accorda un regard au dessus de son épaule pointue, pour voir si les commissaires de courses l'avais repéré. Visiblement ils n'avaient rien à carrer de sa remarquable absence. Tant mieux. Le gobelin se mit donc en peine de tirer le corps moribond vers une venelle des plus sombres non loin de là, un peu en contrebas du caniveau dans lequel ce dernier gisait. Là, à l'abri des regards indiscrets, les petites mains aussi griffues que lestes fouillèrent les guenilles du pauvre ère agonisant. L'humain leva péniblement une main pour vainement tenter de chasser son misérable assaillant. "Argghhh laiss.. laisse-moi... tranquille ! vilaine bestiole ! - Oui oui c'est ça ! laisse toi faire immonde pourceau ! Où est-ce que tu as rangé ça malhabile ! AHAH ! Je l'ai !"Ce que tenait fièrement à la main le gobelin, n'était autre que le bulletin de participation du coureur de toit malchanceux. Chacun des concurrent devait porter un chiffon imprimé avec un numéro pour les différencier les uns des autres. Ces courses étant extrêmement dangereuse, il arrivait souvent que les coureurs se blessent si gravement qu'ils étaient dès lors incapables de se rappeler leur nom, ou même de parler. Il fallait un moyen pour établir l'ordre d'arrivée des joueurs, et les fanions numérotés étaient ce qu'il y avait de plus simple. Notfallspur défit le noeud, et déroula le chiffon pour découvrir le numéro. TREIZE " Pff ! Quelle guigne ! faut pas t'étonner qu'avec un tel numéro tu finisses en charpie en bas d'une muraille ! Espèce de ringard !- Aidez moi... aid... aidez moi ! - Oui oui ! j'allais venir justement !" Le gobelin pencha la tête par dessus le coin de la venelle. Personne en vue. Parfait ! D'un geste svelte et assuré il trancha la gorge du coureur abîmé, lui fit les poches et ne trouva rien d'autre qu'un paquet d'allumettes presque vide. Un peu de chance enfin... celà lui suffit pour mettre le feu au chiffon numéroté. Sans corps, ni chiffon, ce candidat là n'était plus celui qui était arrivé le plus loin dans la course d'aujourd'hui. Et comme il ne portait pas le numéro qu'espérait Notfallspur, inutile d'en faire le gagnant posthume. L'infâme gargouille vivante alla reprendre sa place parmi les organisateurs et les parieurs de courses de toit. "Vous en avez trouvé un autre là bas ? - Hein ? qui ça moi ? Ah non pas du tout, j'étais juste parti voir s'il n'y avait pas un vendeur de bretzel dans le coin... abruti - Bon... et ben ... je crois que la course est finie, c'ets le peloton qui a fini en premier. Va falloir partagé entre les gagnants..." Une volée de jurons s'éleva d'un seul coup au milieu de la rue. Tous les parieurs et les bookmakers se mirent à ronchonner et à discuter le bout de gras. Notfallspur dépité examina les corps : ils étaient tous morts. Certains avaient précipité d'autres des toits vers le sol, d'autres avaient glissé lors de la violente et soudaine averse, d'autre encore s'étaient empalés sur les pièges et les obstacles semés sur le parcours. Il y en avait même un ou deux qui étaient morts par balles après avoir reçus les tirs perdus lors d'une fusillade en contrebas. On avait même vu le meilleur candidat, celui sur lequel avait misé Notfallspur, se faire foudroyer. C'était inadmissibles. Les Anciens Dieux devaient avoir une dent contre lui aujourd'hui; Malchance et Malveillance se gaussait du gobelin depuis les Cieux. "Hey regardez là-haut ! Le gars sur le toit ! Avec le couple bizarre : c'ets un des coureurs ! - C'est le numéro QUARANTE DEUX ! - Il a survécu à l'éclair et à la chute ! - C'est lui qui est arrivé le plus loin ! - Il a gagné ! C'est le bon cheval ! Youhou ! J'ai gagné !- Il faut qu'il ramène son fanion pour valider la victoire. - C'est comme si c'était fait !" Le gobelin avec une adresse toute naturelle pour ceux de son espèce, gravit sans aucune difficulté le mur de trois étages en direction de la zone où les parieurs avaient entrevu le jeune gagnant de la course. Le temps qu'il arrive en haut, le jeune homme était avachi sur les tuiles encore humides, la tête maintenue dans les mains de l'étrange femme. Notfallspur s'approcha d'eux bien décidé à empocher son prix si durement acquis. "Permettez monsieur-dame, je ne vous dérangerai pas longtemps. JE viens juste récupérer le mouchoir sale de monsieur pour l'amener à la buanderie. Faite comme si je n'étais pas là ? Il va mourir le pauvre petit ? Quel dommage ! Faites le moi savoir si c'ets le cas, je ferai parvenir une gerbe de fleur à sa famille... avec ce qu'il va me rapporter c'ets la moindre des choses... Vous n'êtes pas de sa famille au moins ?" | |
| | | Cocoon Rôliste
Nombre de messages : 985 Age : 34 Localisation : Dans 14 plans stellaires en simultané Date d'inscription : 26/12/2010
Personnages RP Pseudo: Pseudo : Pseudo :
| Sujet: Re: Galvorn, les ruelles ... [zone publique] Mer 26 Jan - 0:00 | |
| Majeur, index, auriculaire, majeur, majeur, pouce, rotation index, trait auriculaire...
Les doigts dansaient dans les airs, gesticulant dans une chorégraphie chaotique, improvisant avec ce qui venait, avec les notes, les accords, les instruments. La main, agitée de spasmes, inquiétaient certains passants. Les regards en coin se multipliaient selon les ruelles, sans déranger les danseurs dans leur valse sans but aucun.
Les tics nerveux que causaient cette chansonnette entendu la veille s'étaient attaqué au corps dès le petit matin, et ne laissaient de répit à leur hôte que de durant de courtes pauses. Saisir un objet, parler, manger, étaient pour peu les seuls moments de calme qui permettaient aux muscles de reprendre leur souffle le temps de crier une nouvelle fois grâce à leur maître. Mais celui ci avait l'esprit bien ailleurs que dans son corps. Les yeux dans le vague, parfois présents, parfois lointains, trouvaient parfois sans chercher vraiment, ce qu'ils n'avaient pas vraiment besoin. Une errance, tout au plus, voilà où l'amenaient ces pieds, qui n'étaient peut être plus siens au final ? Ils avaient prit leur indépendance depuis cette fameuse nuit "d'intégration", et le bras droit allait sûrement faire de même dans les heures à venir.
Mais la musique continuait, parfois changeant brutalement de morceau, parfois infiniment douce, parfois pouvant briser des oreilles que l'esprit n'avait pas.
L'oeil s'arrête sur la rue, un dandy passe, puis un bandit. Une rue, un cri. Mauvaise pioche dirait on. Une pensée ? Le corps s'arrête, grève générale instantanée, ou plutôt court circuit du moteur principal. Un petit temps de latence et nous voilà repartis. La soeur de la danseuse va chercher dans une des poches de son manteau noir un petit carnet usé par le temps et les contacts. Le crayon se pose, danse lui aussi, puis le tout revient à son logit initial, le temps d'avoir noté une idée pour un futur écrit qui sera envoyé un jour à la bibliothèque de Wilwarin.
"Bon, maintenant, le port"
L'air marin serait déjà mieux que cette fosse à purin où murissait à l'ombre la vermine des environs. Ce fut après quelques esquives de personnes comme d'autres choses qu'il arriva enfin sur les pierres dorées au soleil, qui avaient vu passer tellement de voyageurs des mers. Trouvant un muret assez haut pour n'être embêté par personne, grimpant dessus, il s'allongea de tout son saoul, à la manière des chats de goutières (sur le dos quant à lui), pour profiter de la chaleur de l'après midi.
L'air iodé était un bienfait, c'était chose admise, mais dans un endroit reculé du gros de la foule, sur ce petit muret, il lui manquait quelque chose. Après les scènes vues ou vécues dans les ruelles sombres, il fallait bien quelque chose d'autre pour remonter le moral qu'un peu d'air salé... Et pas d'alcool à l'horizon, du moins, pas de fut avec l'étiquette "servez vous". Ah ? peut être que ? Mais oui !
Par chance, un vieux briquet marchant à peine avait été fournit en cadeau par le receleur de sucettes à cancer, deux heures à peine en arrière, peut être qu'il marcherait ?
Le tube de papier noircit par endroits dégageait de par ses feuilles un arôme qui percait celui des bas quartiers (qui avait le mérite de s'incruster presque à vie sur n'importe quoi qui avait le malheur de se retrouver là bas, ou du moins pas tant que vous ne lui avez pas fait passer plusieurs heures de bain, à grand renfort de frottements).
La tige de mort brune et noire, avec quelques nuances de blanc par endroits, sentait bon. Comme quoi même de belles pousses peuvent voir le jour dans la pourriture...
"Coup de chance, le briquet marche..." Pensa-t-il.
Pendant que la faible flamme consumait le bout de la cigarette aux ingrédients peu certains, la première bouffée de fumée vint se glisser sur les lèvres qui l'aspiraient, et se lova un bref instant dans ses sacs d'air tellement chaleureux, avant de les quitter à regrets après avoir laissé une marque de gratitude, noire comme la suie des cheminées du coin. Ou comme les dents des natifs, c'est selon.
"Un vice de plus de la nature humaine, de la mort à petite dose... au moins je comprends pourquoi certains ont du mal à décrocher"
Les yeux se ferment, appréciant le parfum mortel de cette douce sensation d'air solide. La fumée s'échappe par les narines, s'envolant vers le ciel pour agrandir les rangs des nuages. Il semble faire plus chaud, plus beau. L'air marin retrouve toutes ses valeurs curatives. Les furoncles du bas quartier, pour un peu, se transformeraient presque en joyeux plaisantins, et leurs victimes, de divins acteurs feignant la mort avec brio.
Le sourire nait sur des lèvres, profitant de la saveur de la drogue consommée. L'esprit se libère, s'envole, s'euphorise. La vie devient simple.
La musique revient, emportant au loin l'âme sur les rivages du rêve. Des paroles de temps anciens, de vieilles contines se mettent à chanter toute seule, parvenant même, par moments, à s'échapper de ses lèvres ...
- Ne pleures donc pas, petit oiseau, Pourquoi pleures-tu, si beau ? Le monde est monde, voila pourquoi, J'espère vite mon trépas
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| | | Sanz Littéraire et rôliste
Nombre de messages : 1197 Age : 37 Date d'inscription : 26/08/2008
Personnages RP Pseudo: Hezeriel Shinobi ( I) Pseudo : Sanz Pseudo : Anwen
| Sujet: Re: Galvorn, les ruelles ... [zone publique] Mer 26 Jan - 15:10 | |
| La fuite, le temps, l'esquive, les rires, les cris, le sang, quelque part partout. Et dans la course silencieuse une cape claque au vent, au mouvement rapide et précis d'un pas qui ne remue ni poussière ni odeur. Il avait abandonné sa compagne à un étrange gobelin au langage obscur et suivait l'étrange destin qui arrachait sa peau sous chaque battement de coeur. Avalant les rues comme on avale des vagues, le front au devant et la bouche fermée pour ne pas aspirer l'air fétide, il traçait des lignes dans miasmes de Galvorn.
Jusqu'à toucher le port et entendre une légère musique teinter dans son oreille, un écho lointain, d'aussi loin q'un muret en retrait peut être portant sur son dos une jeune personne allongée sur le dos. Ralentissant sa course, il prit le temps d'éliminer les indications parasites qui l'empêcher de deviner qui il était mais trop d'air marin et trop de matière composite. Franchissant l'espace qui les séparait, il sauta sur le muret d'un bon léger et s'asseyant près de lui reprit dans la foulée:
C'est une jolie chanson, je ne connaissais pas.
Passant légèrement ses mains sur ses yeux comme pour chasser un souffle de fatigue, il contempla la mer qui venait se heurter sur la digue. Il reprit son discours avec lenteur:
Vous devez être fraichement arrivé, personne ne vous connait vraiment ici. Où vous êtes bien discret. Trop discret peut être. Pourquoi maraudez vous ici? Ne savez vous pas que c'est dangereux?
Le Prince laissa échapper un léger rire avant de se concentrer à nouveau sur l'horizon.
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