Galvorn, les ruelles ... [zone publique]

Cassiopée avait déposé le verre devant Sanz, s’asseyant distraitement sans penser à ses actes, étonnée de retrouver en elle-même le lien qui unissait les deux dragons.
La venue de Xupinette et sa verve pressante la ramenèrent pourtant aux réalités du moment et souriant de ses yeux dont le bleu se parsemait d’étoiles, elle se tourna vers elle :

-Peux-tu me commander une immense pinte de bière ? Une dont le doré évoque la profondeur du couchant sur la mer en automne…

C’est alors que près de sa main, qui trainait négligemment sur la table, une lame effilée tomba des mains de Sanz… sur le tranchant, brillait une goutte de sang…
Elle prit la lame, la mena à ses lèvres ravivant un instant le goût sucré et âpre qu’elle croyait avoir oublié.
Elle prit alors la lame en main, laissant le fil effleurer sa peau et y déposer à son tour une trainée de pourpre avant de la placer sous les yeux morts.
Cet étrange échange ne l’empêchait pourtant pas d’être sensible à la bizarrerie de leur tablée, composée de gens nouveaux pour elle, et tous éveillaient son intérêt. Le seul, en dehors de Sanz, qu’elle avait parfois croisé lors de festivités était Astriel, le chatange.
Celui-ci dressait d’ailleurs l’oreille, les yeux interrogateurs. Comme il la regardait intensément, Cassiopée laissa le vent souffler les murmures de la rue qui lui parurent tout à coup de lourds grondements de bottes et de voix graves qu’elle associa aussitôt aux mastodontes qui les avaient maltraités peu de temps auparavant.
A peine avait-elle fait la relation, que la porte d’entrée s’ouvrit sur un individu gigantesque, aux traits coupés au hachoir, armé d’un gourdin et d’une sorte de lourde carapace de cuir noir qui le couvrait de la tête au pied.

Je te jure j'aurai du me taire, forcément ils veulent quelque chose à boire. Et la Cassiopée qui veut une bière couleur d'automne! nan mais je te jure une bière jaune et ça ira bien oui!

Xupi, pourtant était plutôt heureuse d'avoir une raison de s'éloigner car la métamorphe ne lui inspirait guère confiance, elle n'aimait pas les gens qui la tutoyaient sans qu'elle ne l'autorise. Elle avait senti le regard insistant de cette femme sur elle.

Et Tavernier! ouais alors je voudrais un Hydromel avec paille j'imagine pas comment il va pouvoir boire sinon avec ces pattes, une bière couleur d'automne punaise je l'ai dit! et pour moi un Bloody Mary sushi.

Devant le regard interloqué du barman, elle consentit à expliquer en quoi consistant cette boisson.
Bloody Mary Sushi c'est simple c'est un Bloody Mary mais vous y rachetez du poisson pourri.
Devant l'air toujours ahuri du tenancier, elle en conclut rapidement qu'elle n'aurait pas ce qu'elle désire.
Bon une bière pour moi aussi cherche pas.

Elle récupéra un plateau pour poser toutes les boissons requises, puis se dirigea vers la tablée qui l'attendait.
Et il va falloir que tu me payes ces boissons, chérie beugla le tavernier.
Xupi avait déja eu assez d'ennui pour aujourd'hui, et malgré l'envie qu'elle avait de décapiter ce veau en lui lançant le plateau en pleine poire, elle se retourna calmement et répondit avec un sourire faussé.

Pas d'inquiétude on va payer, c'est la femme chaise qui s'en occupe!
Xupi imaginait que d'ici là, ils se barraient discrètement du bar avec ces trois amis laissant en plan l'aveugle et sa chaise se dépatouiller avec ce grossier personnage qu'était ce tavernier.

Tout en pensant à cette idée plutôt agréable à ses yeux, elle ne vit pas rentrer une sorte de géant tout armé, et continua à s'avancer vers sa tablée en toute insouciance.

La situation était très contrastée, ça mettait la métamorphe en joie ! Entre Xupinette, spontanée, à fleur de peau ; le Chatange qui détonnait au milieu de ces humanoïdes ; et les deux autres zigotos, l'air mystérieux, sérieux, Cordelia s'amusait beaucoup.
Et voilà en plus que l'Aveugle - ou l'Assisté puisqu'il se nommait lui-même ainsi - venait de poser sur la table une dague d'où suintait une goutte de sang. Comble du risible, Chose prit la dague et la porta à sa bouche, léchant le sang !
Il n'en fallait pas plus: Cordelia explosa d'un rire monstreux qui secoua son corps flasque.

Puis Xupinette, revenant du comptoir où elle avait commandé les boissons pour la tablée lança au tavernier :
Pas d'inquiétude on va payer, c'est la femme chaise qui s'en occupe!
Ouuuh, la coquine ! Mais payer n'inquiétait pas Cordelia, elle s'en sortirait par un tour de passe-passe comme à son habitude.

Alors qu'elle commençait à changer de forme, repoussant doucement l'Assisté afin de pouvoir se lever, elle sentit un changement d'atmosphère. Le Chantange, Chose et l'Aveugle semblaient ailleurs, légèrement tendus.
Cordelia se fit pousser des yeux sur le sommet du crâne et orienta ses antennes de manière à observer la salle. Elle aperçut une armoire à glace qui approchait de leur table.
Oh oh ! De l'action ! Voilà qui allait être drôle.

Elle se leva pour de bon de la chaise, laissant l'Aveugle debout et s'essaya à une imitation caricaturale du géant. Puis, s'adressant à ses compagnons :
On fait ami-ami avec ce mignon ? Non, vous n'avez pas l'air d'en avoir envie... Pas grave, moi, je vais lui faire un câlin !
Cordelia s'approcha de l'homme menaçant tout en se changeant en petit garçon.

Sanz grogna quand sa chaise s'en fut taquiner le géant. Mais un geste habile de Cassiopée lui place une chaise pour qu'il puisse recouvrir une situation moins fatigante. La lame revenue à lui il dessina avec lenteur des arabesques sur le fil du rasoir avec une précision d'orfèvre en dépit de son infirmité.Puis l'ayant décoré avec soin tout en ignorant l'étrange tension qui envahissait l'espace, glissa l'arme dans sa manche et au moment même où il se retourna brusquement, un poignard effilé toucha de plein fouet l'imposant personnage. Les trace de sang semblèrent enfler pour se mêler à celle de la blessure jusqu'à recouvrir le visage de la cible. Puis dans une grace aérienne Sanz dessinait un ballet de geste dans sa main droite, dans le même temps le sang qui coulait semblait obéir à la danse sanzienne jusqu' à finir en goutte pourpre sur le sol. L'homme s'effondra.Une étrange odeur de souffre emplit l'air une seconde avant que le corps ne s'embrase discrètement.

La main du Prince retomba sur la table. Des ébauches d'arabesques se dessinaient à ses yeux sans toutefois s'étendre au reste du visage. Ce qui sembla être un sourire effleura ses lèvres. Il murmura dans un souffle rauque.

Je déteste quand ma chaise se tire de mon céans...

La femme aux allures de métamorphe semblait prendre plaisir à s’accommoder d’être moelleuse et douillette pour accueillir les arrières anguleux de Sanz et Cassiopée en sourit. Elle ne s’attendait pas à la voir quitter sa place aussi brutalement lorsque l’homme de garde entra dans la pièce. Elle n’eut que le temps d’approcher une chaise à Sanz avant que celui-ci ne perde l’équilibre.
Cassiopée ne perdit aucun des gestes de Sanz, les ancrant dans sa mémoire comme autant de signes qui venaient compléter un lexique déjà bien complet. Elle aurait aimé répéter le dessin d’une arabesque particulièrement savante qu’elle méconnaissait totalement.

La métamorphe mutée en gamin des rues courait maintenant vers le garde qui s’approchait d’eux quand un geste de Sanz particulièrement leste projeta l’arme enchantée sur le mastodonte.
C’est là que Cassiopée donna toutes leur signification aux deux arabesques qui lui étaient inconnues. Elle ne perdait pas un seul des mouvements de la danse gestuelle de Sanz.
Ce fut avec un sourire ravi qu’elle se tourna alors vers l’aveugle :

- Jolie démonstration Sanz, je prends note… Merci. Ces arabesques pourraient m’être utiles un jour.

Cassiopée dirigea son regard vers la porte d’entrée. Une dizaine de gardes tout aussi harnachés et mieux armés que le premier firent alors leur entrée.
Légèrement en avant, un chef sans doute, arborait en main une arme de point d’un volume tel qu’il eut pu faire rougir le plus gros des gros Bill et hurlant :

-Les mains en l'air tout le monde !

Alors que Cordelia s'approchait en sautillant de la grosse brutte, une lame surgit et vint se planter dans le torse de l'homme. Celui-ci tomba à terre, mort et son corps s'embrasa.
Epoustouflée, Cordelia se mit à battre follement des mains et à sauter sur place.
Joli coup ! C'est qui ? C'est qui ? Kiki qu'a fait ça ?
Elle se retourna et vit l'Aveugle s'appuyer contre la table. D'étranges volutes décoraient ses yeux.
Je déteste quand ma chaise se tire de mon céans...
Allons Papi ! Boude pas j'allais voir papa. Mais maintenant qu'il est mort, plus trop envie de lui faire un câlin !
Cordelia avait gardé sa forme de petit garçon. Seuls ses yeux avaient changé : des larmes de sang en coulaient, dessinant des arabesques sur ses joues, grossières parodies de celles qui ornaient les pupilles de Sanz.
Soudant, une voix retentit, faisant vibrer la salle :
-Les mains en l'air tout le monde !

La claque sur la joue droite de Cordelia eut le temps de voler au même moment ou les gardes crièrent pour revenir sur la table dans une discrétion remarquable. Dans le même temps une pensée aggressive pénétra les pensées de l'enfant.

Si tu crois que je ne te vois pas.. Anwen...te voit.. .

Le Lion d'argent grogna légèrement, les yeux allumés d'une lueur sauvage. Il contourna les soldats, laissa sa queue frapper les jambes de Xupinette en passant, et fixa lourdement la Métamorphe.

Ne t'avise pas...

Sanz se leva de sa chaise avec difficulté, amorça quelque pas déséquilibrés puis reprenant contenance embrassa de son regard brûlé les gardes de façon à leur présenter sa modeste infirmité comme pour se dégager de toute éventuelle responsabilité tout en masquant la dague dans sa main droite.

SI vous pouviez messieur baisser d'un temps mon oreille n'aurait pas l'impression de devoir subir un orage... .

Astriel se saisit de sa boisson et remercia Xupinette et commença à tirer goulument sur la paille pour en extraire ce doux nectar dont il rafollait. La démonstration de l'aveugle avait fait mouche et laissait place à des chuchotements de stupeur parmit les dockers et autres ivrognes qui avaient vu la scène. Un ou deux décidèrent de décamper avec autant de discrétion qu'ls pouvaient se le permettre, d'autres continuaient à observer, et les derniers n'en avait strictement rien à faire.

Peu de temps après une voix puissante et caverneuse hêla envers et contre tous.

-Les mains en l'air tout le monde !

Le petit félin frétilla des oreilles signifiant qu'il n'avait guère apprécier cette irruption innoportune et tonitruante.

- Désagréable et peu aimable lui adressa-t-il la paille encore dans la gueule. Je me demande si les pattes ça compte ? Mais les mains c'est pas très drôle. Tout le monde en l'air !

Après avoir prononcer ces quelques paroles moqueuses, le félin joua de sa queue et de ses griffes, dessinant quelques glyphes devant lui qui luirent un bref instant pour mourir doucement.

- C'est plus rigolo.

Il termina par un petit éternuement et fut projeter dans les airs, la gravité venait de s'estomper et il atterrit au plafond. Inutile de décrire très longuement la suite immédiate des évènement. Verres, chaises, bancs et personnes commencèrent à décoller du sol et perdirent tout point de repère pour leur équilibre. Quelqu'uns eurent la bonne idée de s'accrocher à une poutre ou à une banquette fixe. Astriel s'amusa alors à gober les bulles d'hydromel qui s'élevait dans les airs. Même sans sorir ses ailes, il était aussi bien à l'aise en gravité 0 que les pieds sur terre. Et l'on ne pouvait pas en dire de tout le monde.

Les gardes vociféraient et juraient au diable et à la sorcellerie en essayant de s'accrocher instinctivement à quelque chose. Le chef de la petite troupe ne se laissa pourtant pas décontenancer devant ce chaos innoportun. Il avait du en voir d'autres pour ne pas paniquer comme certains de ses hommes.

- N'est-ce pas ? Amusant vous ne trouvez pas ? finit le petit chat tout sourire qui se posa sans encombre sur l'épaule de Cassiopée flottant gracieusement dans les airs. Mais je propose de sortir d'ici avant que les méchants gros bill arrivent à nous attraper, si tant est qu'ils réussissent.

Xupi captait que dalle au délire volant et se demandait pas si elle hallucinait complétement, ce qui pouvait s'expliquer par le fait qu'elle se soit allumé un petit concentré d'herbes dans les toilettes quand elle se changeait. Les effets étant à retardement. Elle restait alors à flotter dans l'air, tout en ricanant bêtement.

Cordelia venait de goûter à la douleur. La claque que l'Aveugle lui avait donné brûlait encore sur sa joue. Et elle trouvait ça merveilleux !
Alors que l'Assisté semblait essayer de calmer les hommes en armes qui venaient de rentrer dans la taverne, le sol commença à... non... c'est le plafond qui... ou bien.
Oh ! Cordelia volait ! Elle se changea en un long poisson au visage humain et se mit à chantonner un petit air sans queue ni tête :
Oiseau, poisson
Ou bien petite fille
Poisson, oiseau
Je vole entre les eaux

Sanz rit nerveusement quand la gravité se suspendit aux symboles du chat. Immédiatement son Lion se transforma en jeune fille qui lui prit la main et le guida contre un mur.

Pourquoi on ne tue tout pas d'un coup?

Parce qu'on est civilisé Anwen. Et que ca ne se fait dans dans ce genre d'endroit.

Les yeux brillants de son Autre fixait avec envie les gardes tandis qu'il essayait mentalement de ne pas s'égarer dans l'espace. Puis dans un élan d'aigreur il jura et joignant la lame qu'il tenait caché au mur écrivit rapidement quelque arabesques qu'il enflamma dans un frôlement imperceptible. Un temps, il ne se passa rien, puis les corps retombèrent brusquement, provoquant une chute désordonnée de tout les corps en suspension. Tel un loup, le Prince retomba avec souplesse au sol. Dans la seconde suivante, il contempla l'espace semblable a un champs de bataille avant que dans un brusque élan les soldats le plaquèrent contre le sol, mû par une coordination surprenante.

Leur chef hurla aussitôt:

Que faites vous c'est pas lui qu'on cherche!

CHef il a un poignard ensanglanté dans la main!

S'il est armé...

Sanz jura une seconde fois, maintenu par des mains de fer au sol. Anwen restait enfant à voler en tout sens lui murmurait :

On tue tout..on tue tout..ce sont des méchants, faut les tuer tous!

Soulevée telle plume au vent, Cassiopée apprécia ce moment de pure légèreté de l’être procurée par le chatange qui vint se poser sur son épaule. Il lui était bien plaisant de voir les gardes aussi lourds mentalement que physiquement se trouver dans un tel moment d’égarement physique. Un chahut infernal emplissait la salle, entre les grognements des gardes, leurs injures jetées à la tête d’Astriel et leurs cris effarouchés à chaque fois qu’ils bougeaient un peu trop violement et que ne maitrisant pas la non gravité, ils se retrouvaient tête en bas, à tournoyer rapidement. Certains tentèrent de se tenir par la main pour essayer de se guider mutuellement.

A l’instant même où elle sentit le fluide magique fuser dans la salle, elle se retrouva les pieds solidement accrochés à la terre ferme alors que s’entassaient dans un monceau informe les gardes et quelques rares clients de ce lieu de débauche. Mais, les gardes réagirent plus rapidement qu’elle ne l’escomptait et sa surprise fut immense de les voir se précipiter sur Sanz pour le maintenir au sol.
C’est Issac qui gronda le plus fort en son sein, hurlant à l’ignominie. Cassiopée, elle, appréciait ce petit moment de plaisir facile où l’ange noir était pris à défaut. Pourtant, sa réaction fut prompte, elle lança avec énergie son bras comme un dompteur se sert de son fouet et libérant un courant d’air cinglant, elle ceintura le cou du chef qui se prit aussitôt la gorge, cherchant l’air qui refusait à présent d’y pénétrer.

-Lâchez cet homme, ou votre chef pourrait perdre le peu d’air qui le gonfle encore ! dit-elle d’une voix impérieuse.

En sentant la gravité revenir, Cordelia se changea en chat et retomba élégamment sur ses pattes. Elle retrouva ensuite rapidement sa toute première forme depuis la rencontre dans la taverne : celle d'une vieille, très vieille femme, vêtue de haillons.
Voyant la situation tourner au vinaigre, Cordelia se recula dans un coin de la pièce, s'amusant à changer de sexe toutes les trente secondes. Elle sortit de dessous ses frippes un petit luth et se mit à jouer une balade entraînante, posant sur la mélodie quelques paroles d'une chanson guerrièrre, d'une voix grêlée et étrangement changeante... Elle n'aimait pas la violence physique et attendrait donc que la situation se calme.

en haute voiz s'est escrié :
"Vos estes en dol tut finé ;
n'averez garrant pur vostre Dé."
Quant il ot mort le bon vassal,
ariere enchaça le cheval ;
puis mist avant sun estandart
n'em la li baille un tuenard.
Li estur fut fier e pesant,
e la bataille fut mut grant.

Hrp : La chanson

Depuis que Xupinette connaissait Cassiopée, elle ne l'avait jamais vu si en colère, d'autant plus pour sauver un éborgné de la vie. Par principe, elle soutenait toujours ce qui était hors la loi même si c'était à tort. Elle ne pouvait supporter l'autorité, les autorités.
La femme métamorphe ne se sentait pas d'avis à la castagne et chantonnait dans son coin.
Xupinette se para de ses bracelets de force, et sortit de son sac une sorte de grosse massue.

Moi si j'étais vous j'écouterai la Madame, car en plus de plus de chef, je vous écrase la tête à tous bande de gros débiles!

Astriel toujours perché sur l'une des épaules de Cassiopée affichait une sourire au bord du rire, elle l'entendait pouffer dans ses moustaches. Voir ces gros patapouffes gesticulé et former une masse désarticulé poussant des gémissement de surprise et de colère était un vrai régal. Et lorsqu'ils prirent l'initiative de plaquer Sanz contre la paroi, le félin poussa une petite onomatopée d'étonnement. Ils ne se laissaient pas démonter facilement les gaillards. il faut dire qu'avec toutes les bizarreries de ce monde, ils devaient être particulièrement bien formé, et notamment sur le terrain, et mieux que n'importe qu'elle escouade extérieure. Si ce n'est qu'ils étaient vraiment arriérés technologiquement et ne versaient pas beaucoup dans la magie.

Un seul élan suffit à Cassiopée pour ceinturer le cou du chef et de menacer sion éxecution devant tous ses hommes. Le petit félin avait faillit sursauté au moment où il avait perçu un grondement improbable venant d'elle. Encore un secret pensa-t-il.

Pendant ce temps Cordelia peu encline à la bagarre chantonnait une chansonnette et Xupinette entra sur le ring et sortit ses armes, menaçant à son tour les gardes tendus.

- Oh pourquoi tant de haien et de violence ? Ecoutez la dame, elle est porteuse de bénéfiques conseils.

Le chef des gardes arriva avec peine à donner ses ordres à ses hommes paralysés par la tournure des évènements.

- .z'occupé...pas de moi..herf herf...choppez les !

Ils hésitèrent un moment puis se ruèrent vers Xupi et Cassipée tendu que trois d'entres eux plaquaient toujours Sanz tentant de le menotter.

- Et dire que c'est de votre faute si on en arrive là, vous auriez tout simplement nous laissez une contravention qu'on aurait pas payé.
- Attrapez les ! Et le chat aussi, je vais m'en faire un ragoût pour ce soir ! hurla le second en chef.

La dizaine de garde restante se rua vers eux, quatre vers Xupinette et le reste sur le félin et Cassiopée. Certains renversaèrent les tables et bousculèrent les clients sans vergogne.

- Misère...pourquoi faut-il qu'ils soient si tétus...le félin soupira. On les aura prévenu. Et puis...le ragoû de chat j'ais pas apprécié, faute de goût et mausvaise blague ne font pas bon ménage.
- Tu va encore moins apprécié ça espèce de...

Astriel fit en bond griffes en avant sur le meneur et les planta dans les parties. Un hurlement inonda la salle, le chat esquiva un coup de coude qui marqua un second but, mettant à genou l'armoire à glace.

- de...? minauda Astriel. De quoi ? Hein ? t'en as déjà goûté en vrai ? dis ?

Le regard du félin devint un bref instant haineux et sans aucune hésitation il frappa dans le vide à une vitesse improbable. Le coup porté dans le vide comprima violemment l'air situé devant lui dans un bang assourdissant. L'instant suivant la décompression fut telle qu'une onde de choc projeta le second en chef et deux des gardes qui étaient juste derrières sur quelques mètres, déchiqueta chaises et tables se trouvant dans sa direction et fit volet en éclat verres et vitres donnant sur la rue. Les hommes roulèrent comme des pantins désarticulés sur le sol pour s'arrêter contre une banquette pour l'un et un mur pour les deux autres.

- Quelques d'autre veux du chat pour son déjeuner ? demanda joyeusement Astriel. Il sauta sur l'épaule de Xupinette et lui murmura. A ton tour !

Enfin de l'action, pensa Xupinette quand Astriel commença à faire voldinguer un des gros molosses avide d'en faire son souper. Elle ressera ses mains sur son gourdin, se positionnant telle une joueuse de baseball, elle comptait faire un airball avec leurs têtes. Elle ne pensait pas néanmoins que quatres viendraient à sa rencontre. Et qu'Astriel ne se ferait que spectateur!
Par chance, il était extrêmement lent, alors elle imita la danse de Cassius Clay et telle une abeille piqua le premier géant en lui envoyant un lourd coup de gourdin en travers du ventre, ce qui eut pour résultat de le faire se plier en deux et de s'écrouler sur le sol.
Le deuxième se précipita furax vers Xupinette, elle tourna alors comme une toupie avec le gourdin levé, ce qui lui permit de frapper à plusieurs reprises le molosse qui ne pensait pas à reculer de sa position. Mais par là même elle frappa Astriel qui voletait dans les parrages, qui prit un coup dans la machoire et alla se poser plus loin, tandis que l'homme s'écroulait après multiples coups.
Le troisième et le quatrième se dirigeaient de concert vers Xupinette qui avait perdu son gourdin dans le mouvement, se sentant piégée, elle décida de soulever son tee shirt un instant histoire de freiner leur course, ce qui fut le cas, tout en reculant vers ses autres camarades encore en état.
Ca vous dirait pas de m'aider un peu là!!!!

Le coup de gourdin lui apprit une chose, ne jamais se reposer sur l'épaule de Xupinette lorsqu'elle avait son gourdin. Il lui proposerait des cours de maniement avec insistance, elle était un danger pour ses compagnons tout autant que pour leurs poursuivants. Le chaton vola dans les airs à moitié sonné, il ne s'y était pas attendu le moins du monde. Percutant quelque chose, il s'y aggripa toutes griffes sorties par simple réflexe raclant la paroi molle sur une quinzaine de centimètre puis atterrit au sol encore patraque.

Il secoua la tête pour retrouver ses esprits et constata un point fâcheux. Cette molle parois n'était autre que le dos de l'aveugle. Sanz se souvint-il, n'ayait pas vraiment la mémoire des noms.

- Excusez moi pour mon atterrissage, je ne vous avait pas vu, enfin calculé, enfin, vous savez ce que c'est quand une folle vous donen un coup de gourdin par innadvertance hum ? Vous voulz un mouchoir peut être ? Vous saignez un peu. Ahem.

Ses griffures étaient assez profondes, même si elles ne saignaient pas trop, il devait l'avoir sentit glisser derrière lui. Il se demandait si le pire était ces petites entailles ou son haut déchiré, désormais bien moins présentable.

Sanz grogna en sentant les griffes du chat lui lacérer le dos. Ses mains semblèrent plonger dans une aura sombre tandis qu’il essayait de dessiner mentalement l’espace. Anwen, toujours exciter et observant les événements ne contint plus sa joie et vint mordre de façon totalement inattendue toutes les jambes qui passaient dans sa trajectoires. Des gémissements plaintifs circulaient dans son sillage, jusqu’à ce que préférant la tendre chair d’un chat a une jambe de soldat elle emporta dans sa gueule Astriel, complètement indifférente au statut éventuellement amical de sa victime. Roulant dans un coin elle fixa, les yeux ardents son double en train d’essayer d’arranger son col.

J’ai faim…j’ai faim…

Il ne répondit pas se contentant de sortir de l’ombre étrange deux fines lames dont les fourreaux brillaient d’une lueur lunaire puis se releva tranquille, l’air de rien. Le sang qui perlait dans son dos ne le dérangeait pas plus que cela; il pestait seulement intérieurement pour le crétin qui venait d’abîmer son complet.

J’ai faim..j’ai faim…

Le Lion d’argent piaffait, sa proie dans sa gueule, en attendant désespérément un signe de la tête.

T’as faim et moi j’ai mal a dos.

Un instant sa compagne fut interloquée, un instant elle hésita puis la seconde plus tard elle était déjà en train d’étriper joyeusement un des gardes en ayant pris soin d’envoyer voler le chat vers l’une des fenêtres qui donnaient sur la rue. Sanz dans un sifflement d’air comme une bourrasque de vent discrète se retrouva derrière les gardes qui menaçaient l’indécente en train de soulever son tee-shirt. Sans bruit deux gerbes de sang jaillirent. Puis dans le même élan et le même il poussa avec douceur les bras de la jeune fille afin qu’elle retrouve une attitude qu’il pouvait supporter non sans lui glisser un:

« On ne se déshabille pas comme ça voyons… »

Il lui décocha un sourire de galant homme moqueur, offrant un contraste saisissant d’étrangeté anatomique : l’absence de regard jurait avec l’expression du visage comme si deux sentiments partageaient l’aveugle. Mais il en avait cure, Sanz déposa au passage un pétale de rose sur sa poitrine pudique recouverte qui sembla s’accrocher a elle par mystère et alla s’assoir tranquillement à l’une des tables. Anwen s’était calmée, appréciant tranquillement son diner, les pattes et les babines ensanglantées.

Tu ne les finis pas ?

Ha..non..je vais pas tout faire le boulot quand même. On m’a pas payé que je sache.

-Et voilà …. Pensa si fort Cassiopée que le son en sortit de sa bouche.
Sanz arrive en Galvorn et le sang est répandu…Mais quel gaspillage !!
Elle regarda ce vieux frère d’un air un peu dépité….

- Quand donc seras-tu capable de ne pas goûter à tout ce que tu trouves sur ton passage ? En plus, tu ne m’en as même pas laissé un seul…

Autours d’eux, l’amoncellement de cadavres jonchait le sol d’une manière très sanguinaire et le sang coulait à flot laissant flotter dans l’air une odeur un peu écœurante et lourde.
Xupinette toujours armée de son gourdin avait abaissé son T-shirt.
Cassiopée sourit.
Puis elle sourit intérieurement… avant de lever la main délicatement vers la furibonde pétroleuse qui se retrouva dénudée avant d’être vêtue d’un voile dont la texture avait la fragilité de la flamme et son intensité orangée. Les coloris dansaient ainsi qu’un feu ardent.

A peine avait-elle achevée cette création qui allait à ravir à Xupinette, qu’elle aperçut le chatange qui passait ses moustaches derrières les bris de vitres.

- Pourquoi avoir ainsi traité notre ami, Sanz ? Il est toujours bon, pour toi, de sentir les maux de la chair et te rappeler ainsi que tu n’es pas un dieu.

Sur ces mots, elle poussa du pied un cadavre gênant et alla s’asseoir afin de goûter sa bière.

Astriel retrouvé dehors tout imbibé de la salive du grand lion émit un feulement de dégoût. il était tout sale, tout englué par la bave de cette grande gueule de poils puante.

* heurk...*

Il tenta d'en enlever une bonne partie en se frottant contre le mur mais pas question de se lécher pour se nettoyer c'était hors de propos, ignoble, une vrai tortue que d'imaginer la scène. Sâletée de fourrure dorée.

Une ombre se pencha sur lui, un autre garde qui venait d'arrivé et qui avait sans doute vu une partie de la scène, au moins la sienne.

- Oh mon pauvre petit chaton, te voilà tout sale, comment as tu fais pour te mettre dans un état pareil.

* Lui n'as pas toute sa tête ou n'a rien vu et ne sait rien voir...* pensa le félin plus qu'exaspéré.

Un autre groupe de garde arriva dans le secteur, au pas de course et vu leurs visages, ils n'avaient pas l'air de vouloir rigoler. Leurs échauffourés dans le bar de fortune avait sans doute été eventé par les quelques badauds peureux et désireux de se faire quelques pièces pour une dénonciation propre et utile à la cité poisseuse. Ils arrivèrent à lui, le soldat qui venait de l'aborder se mit au garde à vous.

- Soldat, ce félin est recherché pour meurtre, dégradation de biens publics et autres infractions et crimes divers. Veuillez vous en emparer, votre approche était subtile mais efficace, je vous félicite de ce travail.

Quelqu'uns rièrent devant le spectacle, qui avait-il de plus dur que de capturer un petit chat sans défense...aussi criminel soit-il. Encore une histoire de souris tuée ayant appartenue à un grand ponte influent.

- Bien...bien chef !

Astriel en avait plus qu'assez de ce cirque, et le fait de se savoir déjà fiché l'avait d'autant plus irrité. Voilà que même dans cette cité, des mouchards étaient disposés un peu partout dans la ville. Toujours était-il qu'ils s'avéraient bien plus rapide et efficace qu'on ne l'aurait cru. Impressionnant même vu la cité dans laquelle ces férus de fausse justice (simple excuse pour une travail bien payé et possédant moult avantages) travaillaient. Un soupçon de magie était surement à l'oeuvre pour posséder un réseau informatif si rapide.

Le garde s'approcha du petit chat tout englué.

- Aller petit vient voir Basil, il va pas te faire de mal.
- Oh si fait gaffe le matou, il va te mettre dans l'eau le bougre, fuit oh grand criminel !
- Soldat Higarun fermer ce qui vous sert de gueule, rester avec Basil, les autre avec moi, on rentre dans ce bar, et faite gaffe ! Le groupe précédent s'est complètement fait descendre !

Chacun sortir son arme, mais il était clair que leur matériel était d'un cran supérieur à la troupe précédente. Le chef sortit même une paire de pistolets à poudre, aux effluves magiques, qui n'inspirait pas confiance. Les autres membres avaient également dégainés leurs joujous, arme blanche ou à feu voir simple sceptre flamboyant. Tous rentrèrent en trombe et lancèrent l'assaut sans s'occuper des détails. ils avaient leurs ordres. Pendant ce temps.

- Si tu me touches...
- Oh !
- Il parle.
- Dingue !
- ...

Un éclat de lumière apparut, le félin décrivit un arc de cercle en direction des deux soldats puis une lame de plasma les découpa net en deux. Leur corps s'étalèrent lourdement sur le sol tandis qu'Astriel regarda le ciel sombre. Un éclair le zébra accompagné de son grondement habituel et une fine pluie débuta.

C'était une de ses premières fois qu'il appréciait l'eau.

Cordelia observait avec une fascination mêlée de dégoût le combat qui se déroulait dans la taverne. Elle s'était visiblement acoquinée avec une troupe des plus féroces. Qu'à cela ne tienne, elle n'avait qu'à éviter de trop les contrarier !

Elle se changea en un jeune adolescent à lunettes, vêtu d'une robe noire et dont le front était orné d'une curieuse cicatrice - sûrement inspirée des éclairs qui éclataient dehors. Puis, s'adressant à la cantonade, elle cria :

Ooh ! Vous m'apprendrez tous vos tours de magie ? Ca semble si rigolo !

Elle s'aperçut alors de l'arrivée dans la pièce d'une nouvelle troupe de soldats, visiblement plus en forme et moins idiots que les précédents. Elle s'inclina bien bas, soulevant sa robe de sorcier jusqu'à ses genoux.

Messieurs, bienvenue au pays du sang et des cris. Vous venez pour une séance de massages ? Mes amis se feront un plaisir de se charger de vous !

hrp : désolée si je poste peu, je suis assez occupée ces derniers temps Pas bien

Youuuuuuuhouuuuuu!!! baston!!!!
s'écria Xupi en brandissant joyeusement une pinte d'hydromel , qu'elle engloutit en quelques secondes. Elle s'essuya le coin des lèvres avec le revers de sa main et reposa la pinte vide sur la table la plus proche.

Voyant que Cordelia s'échauffait déja pour les massages galvorniens, les plus chers dit on, Xupi rejoignit Cassiopée et Astriel.

Et les gars, ça vous dit de faire un tir groupé!!??

Toi l'aveugle, refais tes machins avec la lame ça marche bien!

Nombre de messages : 38 Age : 91 Date d'inscription : 11/12/2009

Un nouvel individu passa la porte de l'auberge.

De petite taille, caché de la tête au pied pas une cape de bure sombre, la petite fée qui se cachait derrière cet accoutrement savait que seule Cassiopée serait en mesure de la reconnaitre. Car en fait, c'était encore la seule à la connaitre.

Neelaim se faufila discrètement le long des murs pour ne pas attirer l'attention de ceux qui semblaient ce ravir dans un massacre sanguinolent.

Elle atteignis la table de Cassiopée et s'assit à côté d'elle, sans rien dire dans un premier temps. Elle reprit son souffle et admira un temps le car,age qui se déroulait sous ses yeux. Elle n'avait pas pour habitude de regarder de tel réjouissance, mais la présence de Cassiopée, sirotant tranquillement une bière, faisait qu'elle n'avait n'appréhendait pas la suite du combat.

Au bout de de quelques minutes, elle releva un peu sa capuche et fit un grand sourire à Cassiopée, à côté d'elle.

- Bonsoir... Je m'excuse du retard, mais cet endroit n'est pas si évident que ça à trouver. En quel honneur y a t-il un bain de sang chaud qui se prépare?

Esquivant des présentations qui avait déjà eu lieu furtivement au coin d'une ruelle quelques jours plus tôt, la fée, sous une forme apparente d'humaine, observait les personnes présentes.

Le félin après avoir bouder une brève minute, se décida de rentrer tout mouillé qu'il était, d'un pas fier. Et il n'allait pas se rabattre à se secouer la peluche pour se sécher et ainsi faire comme ses disaient-on lointain et arriérés cousins canins de phylogénie. Ou alors, il y aurait une raison particulière pour le faire, comme faire profiter de sa toute fraîche humidité à autrui, ce qui lui paraissait une idée alléchante.

Xupinette venait tout juste de se farcir deux autres gardes, masse à la main, sourire en coin et prenait ce rôle très à coeur. Se servant de sa verbe franche et aiguisé, se donna l'allure de meneuse et demanda à ses compagnons de poursuivre la bataille. Sanz, paraissait d'ailleurs ne pas avoir entendu, il retourna dans un mutisme qui semblait lui être familier, et sa réaction paraissait potentielle...potentiellement nulle même.

Le petit chat passa sur une table où trois marins regardaient la scène de baston les poings serrés, le visage heureux. L'émeute de comptoir n'était pas loin et il ne suffirait plus que de quelques gouttes de malice ou de brutalité de plus pour faire déborder le vase. Il renversa de quelques coups pattes leurs pintes et détala avant que ceux ci ne le remarque, ce qui eut pour effet de faire éclatée la bulle. Les trois hommes se regardèrent les yeux dans les yeux, prémice d'une bagarre comme ils n'en avaient pas faite depuis longtemps.

Le chaos qui en résultera sera utile pour la suite, pensa-t-il.

Il avait remarquer un être assez petit par rapport à une taille humaine, tout encapuchonné, il se dirigea vers Cassiopée. Il se faufila entre pieds de chaises et de table pour jouer à la panthère et grimper rapidement une des poutres et poursuivre son chemin par le haut. Il atterrit finalement sur la table où Cassiopée sirotait sa petite collation. A ce moment, c'est une petite fée qui se révéla sous ce capuchon. Etonnant, il n'en avait jamais vu d'aussi...grande, pour une fée, de ce qu'il connaissait elle paraissait bien grande. Sans doute une espèce qu'il n'avait encore jamais rencontré. Ou autre chose encore. Elle semblait connaître Cassiopée dans tout les cas.

- Bonsoir... Je m'excuse du retard, mais cet endroit n'est pas si évident que ça à trouver. En quel honneur y a t-il un bain de sang chaud qui se prépare?

Le félin se permit de prendre la parole, ses yeux opalins malicieux observèrent avec intérêt - de pure curiosité, loin de toute gourmandise - la créature.

- Aucun honneur, si ce n'est, si je ne m'abuse, de celui de l'amusement. Et puis ces gardes sont aussi très tatillons, et pour une ville telle que galvorn leur zêle ici présent, n'a d'égale que leur stupidité. Les temps sont durs de nos jours, mais il faut bien que la milice et la garde communale servent à quelque chose. Et qu'eux même se défoulent un peu. Il est juste regrettable qu'ils nous aient mit le grappin dessus. Nous leur somme tomber dessus réciproquement, et presque au sens premier du terme d'ailleurs.

Astriel se rapprocha de son petit verre d'hydromel et s'assit pour le saisir de ses deux patte et de sa queue. Il bu quelques petites gorgés du nectar mielleux.

- Astriel, ravi de vous rencontrer. Je ne me souviens pas vous avoir aperçu par ici depuis que j'y suis. Et vu que j'étais au premier rendez vous... ? Cassiopée, tu nous présenterais ?

Il fit un signe à Xupinette pour qu'elle vienne vite les rejoindre après avoir achever les derniers gardes, parmi ceux qui n'avaient pas fuis. Rien de plus aisée pour la jeune fille. Elle avait bien des ressources.

Pendant ce temps là, les semences de la discordes firent leur travaille à merveilles et le trio de marins se fendaient joyeusement la gueule à coup de poings et de tabouret.

- Toute cette violence...et aucune grâce dans ces gestes laborieux et bourru, c'est horrible vraiment.

Nombre de messages : 63 Age : 39 Date d'inscription : 06/02/2010

Non loin du port, la ville sentait les embruns de l'océan. L'astre encore haut envoyant ses éclats sur les yeux clairs du baroudeur. L'homme sorti de sa besace des lunettes rondes avec une armature de cuivre et de cuir. Il les serrait derrière sa tête à l’aide de la sangle. Aussitôt, le diaphragme de celles-ci se refermait pour protéger les yeux de son porteur.

Cly réajusta sa cape grisée par la poussière, remonta son col et remis sa capuche. On ne voyait plus rien de lui à part sa taille immense par rapport à la population locale. Les marins qu’il croisait dépassaient difficilement la hauteur de son torse. Il reprit sa marche. Les ruelles, étroites, offrait une chaleur étouffante digne de l’endroit d’où il venait. La cité était des plus vivantes, les marins étant des hommes entiers ils aimaient à sa battre. Une dizaine de bagarre plus loin, le vagabond entrait dans une taverne.

Il trouvait tout assez petit ici, il du baisser la tête pour passer sous la porte. Et le plafond le laissait tout juste à l’aise, le plancher craquait lourdement sous ses pas. S'il avait été vermoulu, Cly serait surement passé au travers.

Ses verres redevenu transparents il observa un instant se qui se passait. La joie semblait régner ici aussi, des bouteilles volaient allégrement dans tous les sens ainsi que des tabourets et autres verres. Des soldats ensanglanter semblaient vouloir fuir une jeune fille facétieuse.

En regardant, les réactions passives des autochtones, Cly compris que c’était monnaie courante par ici, comme chez lui. Les protagonistes avaient l’air de venir de mondes différents. Il s’avança jusqu’au comptoir en demandant une boisson locale pour se rafraichir. Évitant les marins, il s'affala sur un siège qui craqua sans céder.

Ses yeux verts, habitué à ce genre d'ambiance remarquèrent un petit chat agripper à un verre. Il sourit derrière son col en murmurant :

-Même les animaux sont accrocs à quelque chose ici.

Le serveur lui apporta son verre. Celui-ci fut légèrement apeuré quand il observa sa main mécanique grise-bleue couverte de visses discrètes.

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