[Divagation] Les courants d'air

Il faut créer, recréer. Il faut devenir, venir au sens et couvrir d'un geste, d'une parole la genèse des trottoirs. Il faut devenir un soi qui se tord, se fracture et se recompose. S'allume par le temps et par le Souvenir des Temps.

Des Temps où j'avais trop peu de volonté.

S'il vous plait, laissez moi une nuit looongue calme et sans conséquences. S'il vous plait.

Première Élégie - Ovide, Les Amours.

"J'allais chanter, sur un rythme grave, les armes et les combats sanglants ; ce sujet convenait à mes vers ; chacun d'eux était d'égale mesure. Cupidon se prit, dit-on, à rire, et en retrancha un pied. Qui t'a donné, cruel enfant, ce pouvoir sur les vers ? Poètes, nous formons le cortège des Muses, et non le tien. Que serait-ce si Vénus se couvrait de l'armure de la blonde Minerve, et si la blonde Minerve agitait les torches ardentes ? Qui pourrait sans surprise voir Cérès régner sur tes monts couronnés de bois, et le laboureur cultiver son champ sous les auspices de la Vierge au carquois ? Phébus à la belle chevelure doit-il m'apparaître armé de la lance acérée, pendant que Mars fera résonner la lyre d'Aonie ? Grand, trop grand sans doute est ton empire, cruel enfant ! Pourquoi, jeune ambitieux, prétendre à une autorité nouvelle ? Le monde entier, l'Hélicon et la vallée de Tempé ont-ils reconnu tes lois ? Apollon lui-même ne serait-il déjà plus maître de sa lyre ? Par un premier vers, je préludais noblement à un nouvel ouvrage, quand l'Amour vint aussitôt arrêter mon essor. Pour en faire le sujet de vers plus légers, je n'ai à chanter ni un jeune enfant ni une jeune fille à la longue et brillante chevelure.
Je me plaignais encore, lorsque soudain l’Amour, détachant son carquois, choisit les traits destinés à me percer ; d'un bras vigoureux il banda sur son genou son arc flexible. "Reçois, poète, me dit-il, un sujet pour tes chants." Malheureux que je suis ! les flèches d'un enfant ont atteint le but qu'il leur avait assigné : Je brûle ; l'Amour règne dans mon coeur libre jusqu'à ce jour. Mon premier vers aura six pieds et retombera sur cinq. Adieu les guerres sanglantes et le rythme qui leur convient. Muse, ton front doré ne doit ceindre que le myrthe verdoyant, et tu n'auras qu'onze pieds à moduler en deux vers."

"Laissons la poésie au ministère de la défense"

Le Mexique a un goût de cacao, de pétards et de couleurs vives. Quelques mots espagnols murmurés d'un seul souffle : des histoires de gosses et de piment, de montagne creusée à la pelle et de grand-père sous tipi. Dans cette large bouche, le Mexique a un goût délicieux. Celui d'une magie un peu perdue.

J'ai les tripes qui commencent à gratter, le cervelet qui chauffe un peu.
Je crois que bientôt je vais devoir m'allonger, étendre une main affectueuse et coucher avec le papier.
Ca va gicler dans tous les sens, je sens que ça va être beau, et ne pas l'être, ça va casser des tirelires et des phalanges.

J'ai la niaque.
A la One-again !

Je rêve de renaître fille d'Orion, je serai telle que l'Etoile du Berget, je guiderai et aimerai les âmes solitaires, les âmes voyageuses, les âmes vagabondes. Et après trois ou quatre millions d'années je m'éteindrai dans une explosion spectaculaire, je m'éteindrai âgée, fatiguée mais toujours belle, je m'éteindrai dans le silence ténébreux de l'Univers...

On m'appelle Trompe-la-Mort. On m'appelle ainsi et ce n'est pas pour rien. Mon ancien nom s'est évanoui dans les limbes d'une naissance inhibée, rejetée, interdite. Je me suis fait moi-même, je me suis fait seul. Au détour d'un coupe gorge sombre, à l'affut d'une empoignade brève et mortelle, je défie la mort. Et l'aime aussi. Tendre amante et voluptueuse lame, qui sur ma peau laisse sa marque comme l'amoureuse plante ses petites dents à l'instant de la jouissance. Tes lèvres charnues m'accompagnent dans chaque bagarre. Je suis ce que je suis, à cause de toi et pour toi. Mais qu'on ne s'y trompe pas.

On m'appelle Trompe-la-mort. Et ce n'est pas un hasard.

Tu me tourmentes dans mon propre royaume, fille de l'indécision et de douceurs miroitées. Penser, dire, et ne pas faire d'erreur.

Ne te tortures pas trop, me murmurent des voix passées. Alors, hésitant, je fais mon deuxième pas.

Portes Ouvertes

[Divagation] Les courants d'air - Page 29 The+Doors+Jim+and+Krieger

J'y travaille ; j'abandonne mes deux anciens articles pour le moment.
Ce sont les Doors que je veux mettre en avant.
Dans deux semaines en format Franz FM.

Battle Royale.
300.
Sleepy Hollow.
Princesse Mononoke.

Que de têtes coupées ce week-end.

« Adieu!... Il y a quelque chose de saisissant dans ce mot; c'est comme si l'on se renvoyait à l'éternité ! » Victor Hugo.

(Black) Light from Dance on Camera on Vimeo.

Ok, bon, la musique de ce court-métrage m'obsède sérieusement.

Parce que ce livre est merveilleux:

"- J'ai peur Zofia...

- Moi aussi. Laisse-moi t'emmener dans mon monde, j'y guiderai chacun de tes pas, j'apprendrai tes réveils, j'inventerai tes nuits, je resterai près de toi. J'effacerai tous les destins tracés, recoudrai toutes les blessures. Tes jours de colère, je lierai tes mains dans ton dos pour que tu ne te fasses pas mal, je collerai ma bouche à la tienne pour étouffer tes cris et rien ne sera plus jamais pareil, et si tu es seul nous serons seuls à deux.

Il la prit dans ses bras, effleura sa joue et caressa son oreille du timbre grave de sa voix.

- Si tu savais tous les chemins que j'ai employés pour arriver à toi. Je ne savais pas, Zofia, je me suis trompé si souvent, et j'ai recommencé à chaque fois avec plus de joie encore, plus de fierté. Je voudrais que notre temps s'arrête pour pouvoir le vivre, te découvrir et t'aime comme tu le mérites, mais ce temps-là nous lie sans nous appartenir. Je suis d'une autre société où tout n'est que personne, tout n'est qu'unique ; je suis le mal, toi le bien, je suis ta différence, mais je crois que je t'aime, alors demande-moi ce que tu veux.

- Ta confiance."

Sept jours pour une éternité... de Marc Levy

Il y eut des jours... et tout autant de nuits. Tu es ma nuit et je suis ton jour. Alors aimons-nous au crépuscule.

Les étudiants/professeurs de ma promo sont absolument fascinants.

[Divagation] Les courants d'air - Page 29 Oh-311

Nous avons le garçon n°1 qui vit dans un monde parallèle. Il est capable de suivre avec beaucoup de sérieux tout un cours de Civilisation Britannique pendant deux heures et participer. Puis, demander à la prof' quel texte nous sommes en train d'étudier. Il fait ça tout le temps.

Nous avons la fille n°1 qui traduit "demain" par "Yesterday" ou construire ses phrases très bizarrement : "he could gave been that thing" - il y a des limites, tout de même.
De la même façon, nous avons le garçon n°2 qui traduit "In this time of ours" par "Le temps des ours" - mais il s'est repris en s'insultant à moitié.

Nous avons le garçon n°3 qui lit quatre livres de Shakespeare en français, au lieu de deux livres en version originale car il est convaincu qu'il faut en lire quatre malgré les multiples consignes - je devrais dire "menaces" - du professeur.

Nous avons le professeur n°1 qui ricane sans aucune raison à chaque fin de phrase et qui change de sujet à la minute même. Il peut nous parler de Virginia Woolf et nous apprendre l'existence du Bounty Rouge - apparemment, il serait au chocolat noir.

Nous avons le professeur n°2 qui pousse à bout une élève timide et stressée jusqu'à ce qu'elle fonde en sanglots en plein milieu d'un oral noté, et, lui conseiller, par la suite, de se mettre au yoga.

Nous avons le lecteur anglais n°1 qui se prend pour un présentateur sportif ou un présentateur d'une émission de télé-réalité.

Ah ! Je les adore ! Je ne m'ennuie jamais.

Le bounty rouge existe.
Et il est effectivement au chocolat noir ! xD

C'est l'histoire d'un petit ours qui aimait par dessus tout courir dans la forêt.
Tant et si bien qu'il ne voyait pas le temps passer et qu'il ne prenait pas le temps de comprendre qui l'entourait.

Il se voulut oiseau et tenta de partir à tire-d'aile vers des contrées éloignées.

Las, une fois arrivé là bas, il redevint vite un ours arpentant sans relâche de nouvelles forêts mais elles étaiente vides des flashs colorés qui arboraient des apparences animales.

Il finit par s'en rendre compte et rentra vite chez lui.

Comme quoi on est jamais aussi bien que là où on se sent chez soit.

Spoiler:

Depuis le temps que je patiente
Dans cette chambre noire
J'entends qu'on s'amuse et qu'on chante
Au bout du couloir
Quelqu'un a touché le verrou
Et j'ai plongé vers le grand jour
J'ai vu les fanfares, les barrières
Et les gens autour

Dans les premiers moments j'ai cru
Qu'il fallait seulement se défendre
Mais cette place est sans issue
Je commence à comprendre
Ils ont refermé derrière moi
Ils ont eu peur que je recule
Je vais bien finir par l'avoir
Cette danseuse ridicule

Est-ce que ce monde est sérieux ?
Est-ce que ce monde est sérieux ?
Andalousie, je me souviens

Les prairies bordées de cactus
Je ne vais pas trembler devant
Ce pantin, ce minus !
Je vais l'attraper, lui et son chapeau
Les faire tourner comme un soleil
Ce soir la femme du torero
Dormira sur ses deux oreilles

Est-ce que ce monde est sérieux ?
Est-ce que ce monde est sérieux ?

J'en ai poursuivi des fantômes
Presque touché leurs ballerines
Ils ont frappé fort dans mon cou
Pour que je m'incline

Ils sortent d'où ces acrobates
Avec leurs costumes de papier ?
J'ai jamais appris à me battre
Contre des poupées

Sentir le sable sous ma tête
C'est fou comme ça peut faire du bien
J'ai prié pour que tout s'arrête
Andalousie, je me souviens

Je les entends rire comme je râle
Je les vois danser comme je succombe
Je pensais pas qu'on puisse autant
S'amuser autour d'une tombe

Est-ce que ce monde est sérieux ?
Est-ce que ce monde est sérieux ?
Si, si hombre, hombre
Baila, baila

Hay que bailar de nuevo
Y mataremos otros
Otras vidas, otros toros
Y mataremos otros
Venga, venga a bailar...
Y mataremos otros

La Corrida, Francis Cabrel

Il y a des courants d'air qui glacent et laissent un trou entre les épaules, tête cassée. L'amour est un bouclier.

Nombre de messages : 2050 Age : 27 Date d'inscription : 07/02/2008

Je suis cassée. Une tornade est entrée en moi. Elle a embrumé mes pensées, elle a renversé mes tripes, répandu des fourmis dans mes jambes douloureuses, et là, je crois bien que c'est moi cœur, la chose qu'elle pousse vers mes lèvres mais qui s'effrite.

Je t'aime, ne souffrons pas.

Je sais.
Et je ne sais pas pourquoi j'ai peur. Si ce n'est que j'ai peur de moi même.

Des vacances merveilleuses auprès de nos Bretons préférés... Merci Cassi pour ces très bons moments passés ensemble et pour tout ce que tu nous as fait découvrir !

Et pis merci à dvb pour la soirée et pour la carte du Time's up Très Heureux

Bisous à tous !

(oui, je sais, les courants d'air, c'est pas fait pour ça, mais j'avais envie)

Oh oui ! merci à tous ! la Bretagne c'est super, on en redemande encore et encore !

Venez tous là bas ! Lyon c'est pas beau !

Vivement l'IRL d'aout en Bretagne !

dvb tu es mon héros, je t'aime tu es le plus grand, le plus beau et le plus fourbe et je voudrai brandir le petit poing de ma copine pour que tu puisses me le...

Bon ok... c'est bon, c'est pas crédible. Mais la prochaine fois, utilise pas mon poste quand j'ai le dos tourné :p
(voilà ce qui arrive quand on laisse la session ouverte chez moi ^^ )

(ah... et puis je te la rendrai pas tant que j'aurai pas déconnecté ton compte Demon oui

)

Edit de Léhault:
Tiens pour la peine je change de mot de passe... (Je suis crétin oui, et je le sais en plus)...
Et fait gaffe à ton sac de golf aussi.

Quizz Culturel de la Fac.

"Question Cinéma :

- Qu'est-ce que le septième art ?"

Haha.

Ce matin, c'est la 3ème guerre mondiale.
La planète contre les humains.

Eh bien, chers amis, on prend cher.

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