[Zone Discussion] Je discute, donc. (Tome V)

Vous êtes tous fous ! Les mathématiques n'existent que pour torturer l'espèce humaine.

Ne parlions-nous pas de masochisme, un peu plus haut ?

C'est vrai !

Mais il y a masochisme et masochisme hein !?! Il y'en a des nécessaires, des délicieux, des affreux et...

... il y a les maths !

Nyark, je peux t'assurer que la seule et unique chose qui "me chauffe" dans les maths, la seule touche de sensualité qui habite cette matière, c'est la fin des cours ! Douce sonnerie stridente qui retentit à nos oreilles, heure de la délivrance...


En plus, franchement, si c'est pas une matière de tortionnaire. On use de trucs pointus (compas), de trucs coupants (ciseaux), de trucs étranges (le machin rond en plastique qui mesure les angles, que tout le monde perd, et que les profs nous vendent 1 euro au lycée en nous arnaquant), de trucs chers (les calculettes)...

Et puis, tous ces chiffres, c'est bien une science de luxure et de débauche...

Et dire que Miss France est en droit... X_x

On éprouve un plaisir délectable quand l'un des deux souffre, - l'autre.

Pour ma part, je me range du côté de ceux qui ont le point d'exclamation dans le pantalon devant le fouet du plaisir en forme de point d'interrogation, plutôt que celui des catégories X et des jambes en Y ; ce sont des inconnus pour moi.

Aller à ..

http://www.koreus.com/video/chatons-pattes-en-air.html


Xupi à la rescousse! et attention beaucoup vont dégobiller!
Avez vous entendu parler du chat Attila?
on peut orienter sur la réflexion pourquoi donner un tel nom à un chat?
c'est comme les gars qui appelent leurs gars Rambo, quoique là j'avoue pour le chat ça fait classe.
Parce que j'aime pas les maths, parce que j'aime Triste Tropiques, parce que DF est un SG.

me suis trompé meme SPG : super petit génie, vantard va!^^

dépêche AFP: le buzz du chat est terminé
la vidéo bretonne shut upt woman get on my horse, enregistre une affluence record!^^

Ah... SG ça voulait dire ça... Moi j'ai cru que tu lui disais : Sale Gosse.

Teclis a écrit:

Et puis, tous ces chiffres, c'est bien une science de luxure et de débauche...

Tu ne crois pas si bien dire. Sade est littéralement obsédé par les chiffres qui viennent saturer la description des orgies, comme pour leur donner une assise rationnelle, une justification "arithmétique". On retrouve encore ce phénomène dans les Privilèges de Stendhal ; celui-ci reçoit de "God" un brevet lui octroyant toute une série de pouvoirs dont il fait le détail, en voici un exemple :

Article 3

La mentula [=le pénis], comme le doigt indicateur pour la dureté et pour le mouvement, cela à volonté. La forme, deux pouces de plus que l'article, même grosseur. Mais plaisir par la mentula, seulement deux fois par semaine.
Vingt fois par an le privilégié pourra se changer en l'être qu'il voudra, pourvu que cet être existe. Cent fois par an, il saura pour vingt-quatre heures la langue qu'il voudra.

Tu radotes Goldy, tu nous avais déjà proposé ce croustillant extrait.

Vils flatteurs : pour un peu, je croirais que ma chronique est lue. Drystan, tu n'as pas besoin d'employer de tels détours avec moi : si tu veux des lesbiennes, tu n'as qu'à le demander franchement. Voici peut-être ce que l'on a écrit de plus beau sur l'homosexualité féminine, le tout assorti d'un mini-pamphlet contre l'hétérosexualité (j'avais aussi posté ce poème quelque part dans les bibliothèques) :




À la pâle clarté des lampes languissantes,
Sur de profonds coussins tout imprégnés d'odeur,
Hippolyte rêvait aux caresses puissantes
Qui levaient le rideau de sa jeune candeur.

Elle cherchait, d'un oeil troublé par la tempête,
De sa naïveté le ciel déjà lointain,
Ainsi qu'un voyageur qui retourne la tête
Vers les horizons bleus dépassés le matin.

De ses yeux amortis les paresseuses larmes,
L'air brisé, la stupeur, la morne volupté,
Ses bras vaincus, jetés comme de vaines armes,
Tout servait, tout parait sa fragile beauté.

Étendue à ses pieds, calme et pleine de joie,
Delphine la couvait avec des yeux ardents,
Comme un animal fort qui surveille une proie,
Après l'avoir d'abord marquée avec les dents.

Beauté forte à genoux devant la beauté frêle,
Superbe, elle humait voluptueusement
Le vin de son triomphe, et s'allongeait vers elle,
Comme pour recueillir un doux remercîment.

Elle cherchait dans l'oeil de sa pâle victime
Le cantique muet que chante le plaisir,
Et cette gratitude infinie et sublime
Qui sort de la paupière ainsi qu'un long soupir.

- "Hippolyte, cher coeur, que dis-tu de ces choses?
Comprends-tu maintenant qu'il ne faut pas offrir
L'holocauste sacré de tes premières roses
Aux souffles violents qui pourraient les flétrir?

"Mes baisers sont légers comme ces éphémères
Qui caressent le soir les grands lacs transparents,
Et ceux de ton amant creuseront leurs ornières
Comme des chariots ou des socs déchirants;

"Ils passeront sur toi comme un lourd attelage
De chevaux et de boeufs aux sabots sans pitié...
Hippolyte, ô ma soeur! tourne donc ton visage,
Toi, mon âme et mon coeur, mon tout et ma moitié,

"Tourne vers moi tes yeux pleins d'azur et d'étoiles!
Pour un de ces regards charmants, baume divin,
Des plaisirs plus obscurs je lèverai les voiles
Et je t'endormirai dans un rêve sans fin!"

Mais Hippolyte alors, levant sa jeune tête:
- "Je ne suis point ingrate et ne me repens pas,
Ma Delphine, je souffre et je suis inquiète,
Comme après un nocturne et terrible repas.

"Je sens fondre sur moi de lourdes épouvantes
Et de noirs bataillons de fantômes épars,
Qui veulent me conduire en des routes mouvantes
Qu'un horizon sanglant ferme de toutes parts.

"Avons-nous donc commis une action étrange?
Explique, si tu peux, mon trouble et mon effroi:
Je frissonne de peur quand tu me dis: 'Mon ange!'
Et cependant je sens ma bouche aller vers toi.

"Ne me regarde pas ainsi, toi, ma pensée!
Toi que j'aime à jamais, ma soeur d'élection,
Quand même tu serais une embûche dressée
Et le commencement de ma perdition!"

Delphine secouant sa crinière tragique,
Et comme trépignant sur le trépied de fer,
L'oeil fatal, répondit d'une voix despotique:
- "Qui donc devant l'amour ose parler d'enfer?

"Maudit soit à jamais le rêveur inutile
Qui voulut le premier, dans sa stupidité,
S'éprenant d'un problème insoluble et stérile,
Aux choses de l'amour mêler l'honnêteté!

"Celui qui veut unir dans un accord mystique
L'ombre avec la chaleur, la nuit avec le jour,
Ne chauffera jamais son corps paralytique
À ce rouge soleil que l'on nomme l'amour!

"Va, si tu veux, chercher un fiancé stupide;
Cours offrir un coeur vierge à ses cruels baisers;
Et, pleine de remords et d'horreur, et livide,
Tu me rapporteras tes seins stigmatisés...

"On ne peut ici-bas contenter qu'un seul maître!"
Mais l'enfant, épanchant une immense douleur,
Cria soudain: "Je sens s'élargir dans mon être
Un abîme béant; cet abîme est mon coeur!

"Brûlant comme un volcan, profond comme le vide!
Rien ne rassasiera ce monstre gémissant
Et ne rafraîchira la soif de l'Euménide
Qui, la torche à la main, le brûle jusqu'au sang.

"Que nos rideaux fermés nous séparent du monde,
Et que la lassitude amène le repos!
Je veux m'anéantir dans ta gorge profonde
Et trouver sur ton sein la fraîcheur des tombeaux!"

- Descendez, descendez, lamentables victimes,
Descendez le chemin de l'enfer éternel!
Plongez au plus profond du gouffre, où tous les crimes,
Flagellés par un vent qui ne vient pas du ciel,

Bouillonnent pêle-mêle avec un bruit d'orage.
Ombres folles, courez au but de vos désirs;
Jamais vous ne pourrez assouvir votre rage,
Et votre châtiment naîtra de vos plaisirs.

Jamais un rayon frais n'éclaira vos cavernes;
Par les fentes des murs des miasmes fiévreux
Filtrent en s'enflammant ainsi que des lanternes
Et pénètrent vos corps de leurs parfums affreux.

L'âpre stérilité de votre jouissance
Altère votre soif et roidit votre peau,
Et le vent furibond de la concupiscence
Fait claquer votre chair ainsi qu'un vieux drapeau.

Loin des peuples vivants, errantes, condamnées,
À travers les déserts courez comme les loups;
Faites votre destin, âmes désordonnées,
Et fuyez l'infini que vous portez en vous!

Et tes sources, vil copiste ??? o_O

Je n'ai même pas lu le poème tellement cet oubli (j'espère que c'est un oubli !) m'a choqué !!

Je viens de relire ce poème : ça y est, je pleure comme une madeleine, peuh... "Delphine et Hyppolite", une autre oeuvre condamnée des Fleurs du mal de Baudelaire (c'est-à-dire que vous avez peu de chances de les trouver dans vos éditions). La fin est un peu longue je trouve, c'est dommage, mais les deux derniers vers font partie de ces grands plaisirs qu'offre la vie.

Je suis intrigué. Les poèmes de Baudelaire atteignent un tel niveau d'éloquence et de puissance dans les images qu'il m'est difficile parfois de lire d'autres poètes. Finalement, on revient toujours à Baudelaire. Il a scrupuleusement travaillé et encore retravaillé ces poèmes ; des mots ou même des passages changent d'une édition à la suivante. Les Fleurs du mal est l'œuvre d'une vie.

Je suis content. J'ai le recueil au programme du second semestre le tout avec un professeur que j'admire beaucoup. Je vais pouvoir sortir mon édition italienne rouge et noir avec sa couverture renforcée sur laquelle il y a d'écrit sous une peinture d'une femme nue aux cheveux agrémentés de petites fleurs (Galatée) : I fiori del male. Classe.

Goldmund, superbe poème. Cordélia, l'outrage réparé, j'espère que tu as pu pleinement lire et apprécié le texte - c'est toi qui serait en tort, au cas contraire. (Il est nouveau celui-là ?)

Le thème du corpus étant la ville, je vous joins un poème qui se trouve dans la section Tableaux parisiens. Le poème est en fait un art poétique qui met en valeur la clarté voire une certaine simplicité dans la poésie. Il se nomme sobrement Le soleil :

Y'a plus personne sur TA en ce moment... ça fait peur !

On danse ?

Et c'est là où je me retrouve coinçée, avec mes propositions à la noix : on fait comment pour danser, sur la toile ? xD

et 1, 2, 3, 4...

Courbette

Vous dansez, mademoiselle ?