La Taverne L* P*lace ... [zone publique]

Cloud entra dans la taverne pour la première fois, toujours dans le but de découvrir les moindres recoins de Ter-Aelis. Une ambiance spécifique se dégageait de la taverne, c'est surement ce jeu d'ambiances entre les différentes cités qui donne à ce pays une magie.
Il avança jusqu'au bar et demanda simplement de l'eau...
*Pourquoi est-ce que j'ai cette impression qu'on me regarde comme un étranger?*

Il attendait son verre d'eau pour remercier le barman.

- Pour toi... Cloud !

- Merci ! *Je supose que ça ne sert de demander comment il connait mon nom*

Prenant son verre en main, il fixa l'eau et resta pensif..

Schaft avait un petit nombre de problemes au fond d'elle. Deux pour etre exact. Et cela suffisait amplement a la travailler serieusement. Aussi, que sa tante la pousse a parler lui faisait l'effet d'un remede bienvenue.

-Ba ... Je sais pas tante Idri ... Je veux dire ... Si je te dis .... Imaginons comme ca ... Que j'ai en moi le pouvoir de tuer, a grande echelle, sans meme bouger de ma chaise ? Si je te dis que je peux tuer par exemple tout ceux qui sont dans cette taverne, en les forcants eux meme a le faire ... Et si je te dis que je l'ai deja fait dans le passé, raison pour laquelle je suis la seule survivante de ma race, parce que j'ai tué ? Je suis toujours ta petite niece Schaft ?

Perdre l'affection de sa famille lui serait une veritable torture. Mais la demoiselle aux oreilles de chat s'etait dit qu'en ne disant rien, elle courait bien plus de risques. Par contre ....

-Il faudra que je le dise a papa... Ca, et que je lui presente mon petit ami aussi .... Je me demande laquelle des deux options je redoute le plus !

Schaft regardait Idrial d'un air d'effarement total. L'arrivée de Aillas et son comportement lui avait fait oublier toutes ses preocupations.

*Ah non hein ! Pas de lui dans la famille ! Je ne l'ai pas eu, c'est pas pour assister a son mariage avec .... UNE DE MES TANTES QUAND MEME !*

Cette pensée la faisait vaciller sur sa chaise, mais la dame aux oreilles de chat eu tot fait de se reprendre, et entreprit de taquiner ladite tante.

-Et bien tatidrinounette, je ne suis pas la seule a avoir un nouveau petit ami que je tiens dans le secret ?

*Pitié, repond moi que non ! Ou bien fait comme Home : decide de ne pas te marier ! Ah ca va etre joyeux les repas de famille a Noel ! Entre Darky, Aillas et moi, ca va etre a qui tuera l'autre le premier ! Va falloir que j'imagine une strategie pour l'acrocher en haut du sapin. Ce mec rayonne tellement qu'il remplacera l'etoile .... Ca laissera plus que la dinde pour Dark ... pauvre dinde .... Et puis je ne veux pas l'appeller tonton ! Et puis quoi encore ? Apres quand je ferais une betise, il pourra me punir ! Et son avis contera. Veux pas ! Je veux une dispense de tonton si tatidri se marie avec !*

-Peut etre qu'il y aura enfin un mariage dans cette famille ! Pas le mien en tout cas ... Home est contre.... C'est papa qui va pas etre content....

(Dans cette histoire racontée par maître Duom, je m'appellerai moi même... Sarode)

Le serveur sentit l'haleine puante de l'ivrogne pourtant situé à 2 mètres de lui.
Sarode avait presque hurlé, envoyant une nuée de postillons pestilentiels et écœurants...

"Une autre, garçon !"
A
la suite de cette phrase, il eut une toux abominable, suivit d'un
raclement de gorge, puis d'un magnifique crachat dans son ancien verre.

Puis
il croisa le regard de son voisin, Smirtnoff, une sorte de mec pâle et
affalé, à trogne de caporal, des cernes noires sous deux gros yeux de
verre, ce dernier lui balance en retour un air outré autant qu'avenant.
Une
lueur de défi brilla dans les yeux de Sarode. Après de longues œillades
alcooliques, pour le moins ambiguës, le gardien grogna à son
interlocuteur inconnu:
-Qu'est-ce tu r'gardes, toi?
Il
avait quelques verres de vodka vidés à ses pieds. Ses pieds se
trouvaient bien sur sa table. Et la table, sous les verres. (pas
autrement)
Sarode empoigna sa chope avec un entrain excessif, la frappe sur le bois en passant tout en lançant d'une voix tonitruante:

-Je savais pas qu'un gardien pouvait boire p'dant ses heures de fonction. Tu savais?
-Qu'est-ce qui te fait croire que je passerais mes heures de fonction à Galvorn?
-Oh je sais pas.
-Toi tu sais pas boire.
-Ah ouuuuuais?

Ils
tapèrent leurs chopes d'un coup sec sur le comptoir, puis burent cul
sec, à une vitesse telle que l'on se demandait si le liquide ne faisait
pas simplement couler directement dans leur estomac, ou s'ils avalaient
bel et bien.
Les deux ivres morts finirent en même temps. S'ajouta à cela un rot répugnant.
Sarode décréta alors :

-J'ai gagné !
-Gagné quoi?
-Misérable, c'est MOI qui boit le plus vite!
-C'est qu'il raconte n'importe quoi, celui-là! Tu vois même plus ton verre!
-Les gardiens de Ter Aelis savent pas boire, HA HA HA
-Painter Shopeur de mon cul!

Sarode
ponctua sa phrase d'un coup de poing qui atterrit dans le nez de Smirt.
Ce dernier tomba de sa chaise, en emportant d'autres avec lui, mais se
releva rapidement. Pas d'hématome sous sa peau de vampire, mais sa
chute maladroite le mis fortement en colère. Le fainéant ne tolère pas
qu'on le jette à bas de son confort. Surtout de cette façon.
Profitant
d'un moment d'inattention de son adversaire, qui croyait la victoire
pour depuis déjà pas mal de lignes, choppe un tabouret et le brise sur
la figure de Sarode.
Un des pieds du tabouret arriva exactement dans
l'arcade sourcilière. Le coup fut terrible, l'arcade parut exploser. En
moins de 10 secondes, l'arcade sourcilière parut extrêmement gonflée.
Elle tourna bien vite au noir bleuâtre, contrasté par quelques gouttes
de sang qui perlaient d'une petite ouverture...
Sarode, d'un ton bourru, cracha :

"Tu vas le payer, VERMINE !"

L'alcool, elle en avait certainement trop consommé en une soirée. La chaleur commença à s'insinuer doucement dans son corps, puis plus désagréablement jusqu'à lui brûler chaque cellule de son corps, mais aucune son ne put sortir de sa bouche. Paupières closes, elle avait du mal à réaliser ce qui était en train de se passer. Tout le monde était trop occupé à voir les évènements autour pour s'occuper d'elle.

* Ça fait mal...*

Très vaguement, son esprit enregistra quelques brides de ce qui se passait dans la taverne. Son frère avait fait une chute grave, Shalimar et Idrial essayait de panser ses blessures, Schaft était arrivée et raconté ce qui c'était passé pendant son voyage, Aillas venait d'embrasser Idrial.

* Ça fait mal...*

Mais pas plus qu'autre fois en faite. La couleur de ses yeux et celle de ses cheveux commença à changer. Ce qui fut chatain devint aussi noir que la tourmaline et les couleurs discrètes de son regard se transformèrent en une vaste prairie au printemps. Son corps prit quelques centimètres, son visage s'affina. Son corps ne semblait plus aussi frêle et fragile, bien au contraire.

* Elle ne doit pas me voir ainsi... Pardon Idri...*

La mentor graphique sortit après avoir dit aurevoir à sa nièce. C'est à ce moment qu'elle se releva, de toute sa stature de femme. Rien à voir avec Kyara. Son regard vert et perçant vient se figer sur Schaft. Elle avait l'air d'être tout droit sortie d'un conte des Mille et une nuits. Sa peau dorée rappelait celle des femmes de Sul-Nâr. La longue chevelure sans boucle de la demoiselle vint se placer en bas de son dos.

- Tu crois sincèrement qu'ils arrêteront de t'aimer parce que tu as tuer du monde ?

Elle s'approcha un peu plus d'un pas gracieux de princesse. Sa main fine vint se loger dans la crinière de sa nièce.

- Demande à ton père s'il n'a pas tué. Demande à ton père si je n'ai pas tué... Elle soupira. L'important n'est pas ton passé mon enfant, mais celle que tu es aujourd'hui. Il est vraiment dur de savoir ce que l'on a fait mais il est encore plus difficile d'accepter ce que l'on a fait.

Elle est vraiment impressionnante avec son physique d'une jeune fille de vingt ans et son air de femme mûre. Elle retourne s'assoir de manière désinvolte. Sa main se saisit du verre de vin qu'elle continue de siroter en observant la réaction de Schaft.

Résultat de la première manche: Un tabouret brisé, une face en sang et une chaise bancale amputée d'un de ses pieds.

Sarode n'a pas bonne mine. Lafrite nationale s'avère très habile au lancer de tabouret, ce coup était parfait malgré une certaine quantité d'alcool circulant dans les veines de son bras, la blessure est im-monde.
Smirtnoff s'en sort avec de la poussière sur les fesses (sur le manteau noir, c'est moche). Mais Sarode ne compte pas en rester là, ivrognerie oblige, il doit laver son honneur et rendre la pareille à son compagnon de beuverie agressif. Reprenant son élan, et après avoir titubé en renversant quelques convives, il se relève et repart à l'assaut, gueule ouverte et gorge sonnante, grande figure bringuebalante:

Spiderone a écrit:

"Tu vas le payer, VERMINE !"

Entre deux répercussions auditives de ce rugissement, le vampire capte la voix d'Idrial, l'ancienne directrice du Collège dont il fut le jeune successeur, et cette voix résonne dans sa tête comme à travers un coussin de coton, il en oublie quelques instants la scène plus proche. Elle lui ré-apparaît brutalement sous cette secousse sonore:
-RROOAAAAARB
Douloureusement surpris par cet éclat bruyant, le vampire saisit la première cruche à vin qui lui passe sous la main et, encore une fois, la lance assez fort sur Sarode pour qu'elle éclate sur son veston, ce qui arrête l'ivrogne sur place, cassant son élan. La boisson ne se prive pas d'asperger les tables alentours.
On entend quelques protestations pour cette dernière inconvenance (parce que le reste, on s'en fout, c'est pas les meubles qu'on paie).


Hein, oui, Idrial qui retourne à son travail... Etonné de la voir en ces lieux à cette heure où lui ne devrait pas y être, Smirtnoff se vexe un peu, il prend l'air de celui qu'est pas saoul du tout, du tout, bin nan eh. Puis Sarode le rejoind, en fin de parcours penché en avant, ils se rattrapent l'un à l'autre par le col en titubant, jusqu'à trouver un équilibre relatif. Ils se perforent du regard ensuite, tête contre tête, haleine de vodka contre haleine de bière, et ça louche entre deux moues bagarreuses, mais y a pas vraiment de phrase identifiable qui sort. A ce stade ça devient compliqué de s'exprimer.
La voix du gardien marmonne: -Tuuuuu f...Tu fais gier.

Sarode fixait Smirtnoff dans les yeux. L'humiliation était insupportable. Ses yeux brulaient d'une détermination. Il voulait voir le vampire désinvolte et insolent souffrir. Il fallait qu'il paie pour ses actes.

Pour Smirtnoff, ce n'était qu'un défi de regard, pour lui glacial, pour Sarode brulant.

Pourtant, Sarode se concentrait. Il sentait son énergie affluer en lui, chasser l'alchool, le transformer en partie en des vitamines. Une vieille astuce de survie, même si l'alchool n'était pas le liquide le plus facile à transformer...

La magie d'Altération. Ce en quoi il exellait. L'art de modifier la propriété des choses. marcher sur l'eau, sauter plus haut, avoir des mouvements rapides, la télékinésie, et même déverouiller une serrure rapidement.

Après cette opération, il se sentit un peu plus purifié du poison que représentait l'alchool. Il concentra son attention à augmenter la densité des plaquettes au niveau de sa blessure jusqu'à ce qu'elle cesse de saigner. Pour le gonflement, il n'y avait pas de solution, et ca lui avait couter assez d'énergie comme ça.

Sarode se concentra, malgré la fatigue. Il réunit un flot d'énergie magique qu'il estimait assez important, puis, par l'art le plus complexe de la magie d'Altération, il utilisa la télékinésie. Modifiant la densité de l'air, pour ne pas éveiller les soupçons du vampire, il commença en douceur. Créer un trou dans l'air créérait une sorte d'implosion, et ne manquerait pas de faire un gros boum sec. Il modifia aussi, d'une façon qui relevait presque de l'alchimie, la gravité. Modifier la gravité au point de faire floter quelque chose ou quelqu'un dans les airs uniquement relevait d'un vrai don. La méthode était extrêmement complexe, et requerait de mobiliser toute son intention sur la gravité.
Les premiers mages qui s'étaient heurter à ce problème avaient compris pourquoi une plume pouvait floter dans les airs, tout comme les nuages, et avaient créer une autre méthode. Bien plus simple.

Lorsque enfin, le résultat fut satisfaisant, Sarode se concentra sur le tabouret, et relacha d'un coup son énergie magique. Le tabouret vint silencieusement rencontrer le haut de la nuque de Smirtnoff, qui n'eut qu'une légère douleur. Mais sa tête fut entrainée vers l'avant. Alors Sarode envoya aussi sa tête en avant, avec toute la force qu'il put. Smirtnoff, malgré lui, fut sonné.
L'amateur de bière conclut avec une humiliation terrible pour un vampire. Il l'attaqua au cou, et mordit comme il put. La peau de marbre ne céda qu'un peu, mais la souffrance était psychologique...

Ouch le coup de boule. La douleur du télékinésiste due être insupportable contre son ecchymose. M'enfin le vampire était sonné moitié de plus qu'il n'en fallait, lorsque l'autre ressert ses mâchoires sur sa gorge il n'en revient pas de cet affront, il ne le réalise même pas.

Jusqu'à ce qu'un peu de bave commence à couler contre son cou et qu'il renifle l'haleine de Sarode d'un peu trop près, et là, il apprécie pas trop. C'est le coude qui part, fourberie un jour, fourberie toujours, qui vient enfoncer l'estomac de l'ivrogne plus si imbibé que ça. Le manque d'air n'a plus qu'à lui faire ouvrir la mâchoire, après quoi il est repoussé à deux mains joyeusement et renversé sur le dos. (La chute en arrière, d'ailleurs, lui rend sa respiration, qui aurait pu rester coupée en deux)

Smirtnoff s'éloigne un peu plus que la première fois, par précaution et, de la manche, essuie la salive et le sang égarés sur son cou. Non mais quoi, c'est pas permis ça. C'est le monde à l'envers, que les gens maintenant ils se mettent à mordre les vampires....On aura tout vu.
Sa pensée à ce sujet reste assez nébuleuse, parce qu'il a pas transformé son alcoolémie en adrénaline, lui. Et il ne réagit pas vraiment à la vue de sa main gantée barbouillée de sang tiède. Il penche entre le désir pressant d'enfoncer son épée gauchère dans le pied de l'adversaire et l'envie soudaine d'aller pioncer dans un coin. Mais pas spécialement à se régénérer.

Il trouve un compromis pas trop mal en la personne de la chaise la plus proche et il s'assoit dessus, plus incongru et plus nonchalant que jamais. Pour tout dire, il s'allume une clope et il regarde Sarode de là, une lèvre retroussée et le regard penchant. Tout ce qu'il a à dire, c'est d'une voix rauque, c'est ça:
-Ffffff....uck...

Schaft avait observé d'un air amusé la transformation de sa tante. Decidemment, c'etait celle qu'elle preferait, meme devant Idrial. Et elle avait toujours eu le contact difficille avec Shalimar ...

Cependant, ses paroles étaient loin de rassurer la dame chatte.

*Elle pense que je suis gentille, que je suis l'adorable chaton qu'Astriel a voulu faire de moi ...*

Le sourire de Schaft se fit carnassier. Enfin elle parlait a quelqu'un qui pouvait totalement comprendre.

-Ma chere tante. Pleine de surprises apparement ! Aurais je un jour l'honneur de te connaitre ?

Sirotant paisiblement elle aussi, elle observait la nouvelle Kyara avec interet.

-Je n'ai pas peur de ce qu'ils vont penser de moi par rapport a mon passé, mais a ce que je ferais plus tard. Je ne sais rien faire a part tenir une taverne, survivre en reine dans les bas quartiers ... Et me faire humilier par les galants jeunes hommes des beaux lieux de ce monde.

Schaft lanca un regard haineux vers la porte de sortie, recemment emprunter par Aillas.

-Je suis collerique et j'ai l'esprit vengeur. Penses tu vraiment qu'il n'arrivera rien, que je ne nuirait plus parce qu'avant de savoir, je n'ai jamais nuit ?

Dame Koneko fini son verre et le posa calmement sur la table.

-Mais cela n'a pas d'importance. Nous sommes deux vives jeunes femmes loin de nos chers et tendres et il y a de la bonne musique. J'ai recemment fait installé une jolie piste de danse. Tu viens ?

Schaft se leva et tendit la main a sa tante metamorphosée.

-En plus, de part ma race, je danse et chante, parait il, divinement bien.

Schaft s'amusait comme une petite folle sur la piste de danse, allumant des petites etincelles au rythme de ses mouvements de hanches. La decouverte de ses capacités lui procurait un plaisir enfantin, rammenant parfois sa capacité de raisonnement a un niveau proche de celui d'un chaton de 3 semaines.

Certains danseurs faisaient d'ailleurs parfois des bonds precipités pour eviter qu'une etincelle ne viennent leur griller l'arriere train.

Quand soudain ...

-JUJUUUUUUUUUU !!!!!

Au cas ou la malheureuse Juliette avait l'intention de s'avancer discretement vers la piste de danse, c'etait loupé. Tous les regards etaient desormais braqués vers elle, plus surement que si elle avait ete une luciole pendant une panne de courant generale.

-Ju' ma belle, tu viens nous rejoindre ! Comment trouve tu la scene ? J'ai de grande ambition avec ! Tu vois, on peut deja en faire un bar/boite de nuit, on pourrait peut etre bientot faire des defilés de mannequins ! Vines, viens tester ! C'est bien hein ? En bois provenant directement de la foret aux milles sapins !

Tout en parlant, elle avait saisi la main de la belle blonde et l'avait trainer avec vigueur (et en rythme s'il vous plait !) vers elle meme et sa tante qui dansait toujours.

Le demi-mort (ivre mort), affalé comme après un interrogatoire de la Gestapo, est brutalement ramené à la conscience par cette secousse, il ouvre les yeux, redresse le menton. Un instant il fixe Cassiopée comme si il était extralucide, transpercé par balle, il a tout de même une réaction:
-oh.
Il se renfrogne ensuite, comme il était, fuit ce regard et la tournure qu'il va prendre. Son haleine respire l'alcool. Il simule pas trop mal, mais le vampire est très loin d'être lucide.
Il accroche une patte poisseuse et noire sur un bras de Cassiopée, pour se rattraper quelque part, pour ne pas tomber de la chaise du coup de ce remue-ménage.
Sur un ton très enfantin il lâche:
- Mé...? Arrête, tu vas me faire tomber.
On a jamais entendu autant de douceur et de fragilité dans sa voix, dans ces notes presque aiguës, souriantes à moitié, égarées par hasard.

Schaft souriait d'aise au compliment de Juliette. Elle aimait sa taverne, qui était pour elle le joyaux de Galvorn. La piste de danse nouvellement créée lui permettait d'exercer sa magie et de rendre l'endroit encore plus radieux, tout en donnant aux gens l'occasion de s'amuser.

Concentrant tout son pouvoir sur ses mouvements de danse, Schaft fit naitre un mini feu d'artifice dans l'etablissement, et assourdit les bruit du bar pour qu'ils ne viennent pas troubler la musique de la piste de danse.

-On fait ce qu'on peu ma Ju' ! Et c'est le moins que je puisse faire ! Je n'ai surement pas assez de talent pour accomplir ce que Kyara et toi vous faites chaques jours en tant que Gardienne. Alors vous offrir un lieu de repos et d'amusement est la moindre des choses. Vous m'excuserez, je reviens ...
Sans attendre une quelconque reaction, Schaft fit signe a Coin-coin de faire taire la musique et sauta sur le comptoir depuis la piste.

-Votre attention s'il vous plait !

D'un coup de talon bien placé, la belle envoya au pays de Morphé un recalcitrant ivrogne qui ne voulait pas se taire. Ce dernier atterit non loin de Cassiopé et Smirtnoff.

-Je n'ai pas eu l'honneur d'organiser un enterrement de vie de jeune aelisienne ainsi qu'il se doit d'etre pour ma chere tante ici presente. Alors je souhaite que cette soirée lui soit dédiée ! Qu'elle s'amuse et que tout lui soit permis et offert, avec les honneurs que Le Palace reserve aux reines !

Le discours finit, la fete repris avec un concert d'exclamations et de viva pour ladite tante future mariée.

Calmement, fière de son effet, l'imperatrice d'L Place retourna sur la piste de danse, ou la musique avait repris.

La jeune femme ténébreuse avait esquissé un sourire, cette petite n'était décidément pas de tout repos.

* Mon cher Astriel... tu as toujours attirés de bien étranges personnages.*

La nièce avait l'air de bien s'amuser, elle avait passé son temps à l'observer dans le subconscient de ce nouveau corps. C'est fou à quel point ce fougueux caractère lui rappelait ses propres filles. Probablement, ce serait-elle entendu à merveille, mais cela faisait des siècles qu'elles n'étaient plus alors à quoi bon se replonger le passer.

Un soupire des plus amusés se laissa glisser le long de sa bouche. Puisqu'il fallait s'amuser... alors autant en profiter.

- Bien le bonjour chère mentor. J'espère de tout coeur que vous vous portez bien, je suis ravie de faire votre connaissance de par mon véritable corps.

Elle marqua une courte pose quand son regard se porta sur la chaise ou été assise sa vieille amie. Un éclat argenté attira son attention, sa forme était reconnaissable entre mille, elle l'avait vu tant de fois... elle devait être bien préoccupée pour avoir fait une telle erreur. Une vague de nostalgie venait d'envahir son coeur, il était si dure d'être confronté au passé sans s'en rendre vraiment compte. Puis il y avait cet homme, Green, ce n'était seulement Kyara qui en était éperdument éprise, mais aussi la princesse du désert qu'elle fut...

- Ne jamais rien regretter...

Les mots s'envolèrent dans les bruits de foule... son quotidien avait changer, il était maintenant ponctué de rire et d'amour, de tristesse et de doute. Ce qui faisait la différence c'est qu'elle était entouré de personne, des gens proches, d'amis...

La voix de sa nièce la tira de sa léthargie nostalgique. Les temps changent, la chance tourne et le destin est incertain, mais la musique et l'ambiance était bien là alors autant en profiter. Ce regard vert si intense s'éclaira.

- Tu as bien raison, il est temps de s'amuser.

Silissia reprit donc les mouvements aux mêmes rythmes que ses deux compagnes.

Cassiopée parvint sans peine à hisser le vampire sur ses pattes. Il n'était pas très lourd (quoi un peu plus que d'habitude, quand même), puis la position d'observation en altitude ne lui déplaît pas, il en profite pour matter les danseuses qui s'agitent sur la piste, dans le dos de Cassiopée. Manquant s'étaler à nouveau il s'accroche à cette dernière, son gant barbouillé glisse sur sa prise et il dégringole pour se rattraper de l'autre main.
-Sorry.
A tout hasard il regarde sa main gauche histoire de trouver explication à cette absence de réception. (Elle est où ma main?)
Il se traîne avec sa nymphe d'étoiles vers la sortie, la nymphe avec son sac à vin crasseux, une bouffée d'air frais lui rappelle le bobo. A peine dehors, il a régénéré la blessure à son cou, il était temps.
Ça ne l'empêche pas trébucher sur une bouteille et de se s'étaler sur un muret, en arrière comme un con.
Une fois par terre il grognonne en se frottant la nuque, une réaction sonore qui ressemble très fort à sa conversation normale et en état de sobriété.

Il vit revenir Idrial dans la Taverne, à côté d'eux, mais fit semblant de ne pas la voir, convaincu parfaitement que la manœuvre le rendrait invisible.