La Taverne L* P*lace ... [zone publique]

La foule, FIlius n'aimait pas les rassemblements trop massif dans un groupe et il regardait partout autour de lui. Son regard se porta sur cassiopée, qui à peine revenu dans le monde réel était délaissée pour Nyrlem, cet étranger sortit de nulle part, avec qui il aurtait volontiers discuté en privé.

Soudain, parmi les éfluves, émanations sonores et boissons alcolisée de la taverne, cassiopée se leva et se dirigea vers la sortie . Curieux l'encapé la regardit s'en aller et se questionna. Devrait il la suivre ?
Il réfléchit quelques secondes et se dit qu'il valait mieux laisser les autres retrouver leur ami et discuter avec lui.

Se relevant, FIlius se dirigea lui aussi vers la sortie. La porte s'ouvrit avec moult grincements et il puit respirer l'air doux et frais de la ville et du monde, emplit d'odeurs multiple et délicieuses.
Il tourna la tête et vit Cassiopée qui souriait face au ciel étoilé.

Se joignant à elle , il lui dit , lui aussi face au ciel :

-Magnifique, comme toujours...

La nuit était froide et le ciel dégagé. Au milieu des étoiles brillait un disque parfait. Au sol, deux ombres se dessinaient. Et entre ces ombres et ce disque parfait, une silhouette encapuchonnée avançait à grand pas accompagnée d'une plus petite, semblable à un renard.

Les yeux brillants et frissonnante de froid, Tàranis cherchait l'entrée de la la taverne "L* P*lace" dont elle avait entendu parler. Elle la trouva enfin et s'empressa d'entrer, laissant la porte ouverte juste assez longtemps pour que son renard la rejoigne. Celui-ci, l'oeil méfiant, la suivit jusqu'au bar où elle commanda un verre de vin chaud pour aller ensuite s'asseoir près du feu.

Là, elle retira enfin sa cape, sa besace, s'installa confortablement dans un fauteuil, appuya sa tête au dossier et ferma les yeux dans un soupir. Cela allait faire un mois qu'elle n'avait pas rejoint la civilisation. Elle commençait à se lasser de sa vie de nomade et rêvait d'un bel appartement dans une des cités.

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La nuit était venteuse, et le vent charriait avec lui des milliers de pensées et de rêves échoués. Il charriait aussi Phimelias, à la cape vermeille et au plastron argenté. Le fond de l'air était frais, et, malgré ses fourrures chaudes, il frissonna lors d'un coup de vent plus violent. A moins que cela ne soit les songes qui le fissent frissonner ?

L'endroit le plus proche où se réfugier était la taverne. Son appartement était plus loin et il peinait à marcher, aussi poussa-t-il la porte de la taverne. Grommelant, il observa les quelques personnes attablées à cette heure tardive. Le lot habituel ... Un groupe aviné et braillard ; deux hommes penchés l'un vers l'autre, tant et tant que leur capuche se touchaient ; et puis...

Avisant Tàranis l'elfe, il se dit pouvoir discuter avec elle avant de demander gîte et couvert. Il se fraya un chemin parmi les tables et chaises, enjambant un ivrogne dont on ne pouvait distinguer si les tâches qui le parsemaient était du vin ou bien autre chose...

Il s'assit face à l'elfette et la salua, sans plus d'effusion qu'un sourire. Il savait qu'elle n'avait pas besoin de plus.

Tàranis, en entendant s'approcher quelqu'un, ouvrit les yeux et sourit à la vue de Phimélias. Elle se redressa un peu dans son fauteuil tandis que Nolëwen s'approchait de l'homme pour frotter son museau contre sa main en signe d'affection.

L'elfe saisi le verre qui n'avait pas refroidit et le porta à ses lèvres pour sentir le liquide réchauffer son corps de l'intérieur. Elle se renfonça dans le moelleux du fauteuil, fixant Phimélias avec un sourire. Ils restèrent ainsi pendant quelques instants avant qu'elle ne prenne la parole.

C'est bien rare de te voir dans les tavernes. Tu veux boire quelque chose?

Des bourrasques de vent faisaient claquer des volets dans la rue, dont l'écho venait se mêler aux craquements du feu. L'elfe frissonna malgré sa chaleur et rêva encore d'un bon appartement solide où elle pourrait vivre au chaud.

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Phimelias lui aussi pensait à un appartement solide où il pouvait vivre au chaud, le sien. Mais hélas, la nuit était venteuse, et déjà bien avancée. Et puis il ne voyait que peu Tàranis, il se dit qu'il valait mieux en profiter.

Il caressa le flanc du renard, tout en répondant à l'elfe :

-Que veux-tu... Je reste cloîtré chez moi, et lorsque ça n'est pas le cas, je traverse le monde. Je suis extrêmiste, je n'y peux rien. Mais bon, lorsque les deux extrêmes s'affrontent ... Par exemple, quand tu es à l'autre bout du monde, et que tu as envie de revoir ta pauvre vieille maman, tu souffres. Et en silence.

Il commanda un verre d'eau. L'alcool trompait les sens et l'eau était un élément de vie. Le choix était rapide à faire. Tout en buvant, il observait sa vis-à-vis du coin de l'oeil. Depuis leur première rencontre, il y a longtemps, au sortir d'une forêt, elle n'avait pas changé. Peut-être que des cernes avaient un brin alourdi son visage... Elle restait belle tout de même.

Ragaillardi, il osa avancer :

-Une question me trotte dans la tête... Cela fait un bout de temps que j'y songe, mais même en y réfléchissant, je ne peux pas avoir la réponse. Il faut que quelqu'un me le dise. Et comme je t'ai sous la main...

Il laissa passer un instant avant de continuer :

-Dis-moi, est-ce que les elfes se marient ? As-tu toi-même quelqu'un ?

Tàranis s'amusa de voir le jeune homme préférer l'eau à l'alcool. Il était décidément bien sérieux! Elle se demanda s'il lui arrivait d'en boire et se promis que si ce n'était pas le cas, elle l'y forcerait d'une manière ou d'une autre, un jour. Cette idée la fit rire discrètement, ce qu'elle dissimula en baissant les yeux vers la danse des flammes.
Elle n'avait pas encore relevé la tête quand il prit la parole.

Une question me trotte dans la tête... Cela fait un bout de temps que j'y songe, mais même en y réfléchissant, je ne peux pas avoir la réponse. Il faut que quelqu'un me le dise. Et comme je t'ai sous la main...

Alors qu'il semblait hésiter, elle leva vers lui des yeux interrogateur pour l'inciter à continuer.

Dis-moi, est-ce que les elfes se marient ? As-tu toi-même quelqu'un ?

Etonnée de la question, elle le fixa quelques secondes.

Si les elfes se marient?

Elle réprima un rire de surprise, et but une gorgée de vin chaud avant de répondre à son interlocuteur.

Excuses moi, mais ta question est amusante. Si les elfes se marient? Bien sûr! Nous restons des êtres normaux tu sais. Alors nous aimons, et nous rêvons parfois de construire une vie avec l'autre, et même de se marier! Et pour répondre à ta seconde question, non, je n'ai personne, mais je n'ai jamais songé à cela.

Elle fixa sur lui un regard scrutateur avant de détourner les yeux pour le questionner, l'air malicieux.

Pourquoi? Tu prévois de te marier avec une elfe, et tu n'es pas sûr qu'elle soit d'accord? Oh! Mais si tu veux, je pourrais allez lui parler, de qui s'agit-il?

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Phimelias s'amusa de l'indiscrétion de l'elfette, signe de sa joie de vivre naturelle. Ils étaient entre gens civilisés, aussi l'indiscrétion n'avait pas de valeur réelle ; c'était les gens de peu d'esprit qui s'en offusquaient, quand on maîtrisait la langue, on pouvait la repousser. Ou pas.

Il sortit un petit biscuit d'une de ses poches et le mangea avant de répondre :

-Non, c'était juste une question au hasard. Il est vrai qu'une elfe est plus l'idée générale que je me fais de mon idéal féminin. Je préfère une guerrière qui m'accompagnera à travers le monde, n'hésitant pas à plonger dans la boue, reconnaissant les traces d'animaux, et tout le tintouin, plutôt qu'une petite bourgeasse qui pleurera que son ami le marquis ne la traiterait pas comme ça lorsqu'elle se rendra compte qu'elle aura deux cent mètres à faire. Les elfes sont pleins de vie et connaissent la nature ; en tant qu'aventurier, il est normal qu'une elfe corresponde mieux à ma personnalité.

Il se délecta de la moitié de son verre avant de continuer :

-Néanmoins je ne pense pas connaître d'elfe qui accepterait de voyager tout le temps ou, quand ça n'est pas le cas, de rester cloîtrée dans la quiétude de mon appartement dans la cité. Il me semble savoir que tes congénères sont plus adeptes de la vie en plein air. Me trompe-je ?

Le sourire n'avait pas quitté Tàranis durant toute la réponse de Phimélias. Au contraire, elle la ponctua même d'un léger rire à l'évocation de la pauvre fille en panique devant la marche à pied. Elle imaginais fort bien la scène: une grande dame en robe sophistiquée, talons hauts et maquillage parfait, indignée de cet effort et dédaignant le compagnon blasé.

Il me semble savoir que tes congénères sont plus adeptes de la vie en plein air. Me trompe-je ?

Elle était en train de boire lorsqu'il termina sa question ce qui l'obligea à attendre qu'elle le termine pour avoir une réponse. Qui, cependant, ne se fit pas attendre plus longtemps que nécessaire.

Oh pour ça oui, la majorité des elfes vivent "à l'air libre". Comme je le fais depuis mon arrivée dans ce pays d'ailleurs. Mais beaucoup aspirent aussi à se poser quelque part pour avoir un toit stable. C'est mon cas en ce moment. Le froid de l'hiver approche, ça donne nettement moins envie de dormir à la belle étoile.

Elle reposa son verre sur la table avant d'aviser le menu fixé à un mur près du bar.

Oh dis moi, tu n'as pas faim? Je mangerais bien quelque chose moi!

Elle fit alors signe au barman de venir pour commander quelque chose.

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Quand Tàranis évoqua l'idée d'ingérer de la nourriture, il sentit les gargouillis gutturaux de son estomac.

-Bonne idée.

Il commanda pour lui un poulet rôti, entier. Sa faim était aussi comme ça, entière. Il ne traversait pas monts et vaux avec une carotte dans le ventre. Il commanda aussi une bouteille de vin rouge, propice aux pensées délicates.

Discrètement, il vérifia le contenu de ses poches. Tout était là. Si Phimelias ne quittait jamais son manteau, c'était pour la taille de ses poches. Il pouvait facilement rentrer un enfant de moins de sept ans dans une de ses poches. Tout était soigneusement calculé pour que cela passe inaperçu. Son grand-père lui en avait fait l'héritage, sans passer par son père, qui n'était qu'un peureux instruit. Homme de lettres, il se refusait au terrain. Il passait des heures dans sa bibliothèque, à lire. Phimelias était totalement du côté de son père, sauf pour sa peur de l'action. Il avait l'impression de n'être qu'à moitié l'enfant de son père.

-Tu peux profiter de mon appartement, si tu veux. Je n'y vais que peu.

Pour elle, Tàranis ne commanda qu'une assiette de légumes à la braise, certes bien pleine, avec une cuisse poulet mais accompagna cela d'eau.

Elle commanda aussi quelque chose pour l'animal qui lui servait de compagnon de route et s'attaqua à son repas avec entrain. A la proposition de Phimélias elle sembla gênée.

Oh... C'est très gentil à toi, mais j'aurais trop peur de te déranger! Et puis j'ai Nolëwen, il prend de la place mine de rien.

Celui ci, à l'entente de son nom, dressa les oreilles dans la direction de sa maîtresse, l'oeil interrogateur. Elle lui fit signe qu'il n'y avait rien et il reprit son repas comme un affamé.

Elle ne savait plus trop quoi dire et pour continuer la conversation elle interrogea le jeune homme.

Au fait, cela fait longtemps que tu es dans ce pays?

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-Eh bien, je pense que j'ai un moyen de te montrer que tu ne me dérangerais pas.

D'une de ses poches, il sortit une bague en or, sertie de diamants et d'opales.

-Je l'ai gagné au bout de sept épreuves. La première était la traversée d'un précipice sur lequel se trouvait un pont magique, invisible. Je devais avoir le courage de traverser le vide.

La deuxième, j'ai dû retrouvé les lutins du comté d'Orval, les rassembler et les mener à leur chef.

La troisième était un jeu de pistes : les lutins m'ont tous donné un indice, et ils m'ont mené à un temple.

La quatrième était un labyrinthe, j'ai mis une journée entière à le traverser, il était très long, mais surtout, semé d'embûches.

Tandis qu'il parlait, il jouait avec la bague. Il la faisait danser entre ses doigts, comme si elle était témoin de ses actes.

La cinquième était un combat. A mains nues, j'ai dû affronté un troll de deux mètres. Ca n'a pas été sans mal, surtout après tout ça.

La sixième était un jeu d'esprit. J'ai dû affronté l'énigme d'un vieil ermite qui avait mis plusieurs années à la créer. J'ai eu droit à une heure de réflexion, ça n'a pas été de trop.

Après avoir achevé mes épreuves, je suis allé voir le sage de mon village natal, celui-là même qui me les avait commanditées. Il avait reçu un courrier l'avertissant de la réussite de mon entreprise. Alors, pour me récompenser il m'a donné cette bague. C'est une bague magique, qui soigne les blessures du corps et de l'âme. De plus ...

Il leva son annulaire gauche.

Elle est reliée à celle-ci, me permettant de me téléporter auprès de la personne qui la porte, et d'échanger nos pensées.

La septième épreuve était de te présenter mon amour.

Tàranis Linwëlin, voulez-vous m'épouser ?

Tàranis était on ne peut plus stupéfaite. Elle en avait lâché ses couverts et regardait bouche bée le jeune homme qui lui faisait face. Son esprit s'était mis en mode pause: plus aucune pensée ne circulait. Nolëwen, qui avait ressentit dans son âme la stupeur de sa maîtresse la regardait d'un air étrange. C'est une truffe froide et humide sur sa joue qui ranima les pensées de l'elfe.
Elle ferma la bouche, déglutit, rougit, tourna les yeux vers tout ce qui pouvait raccrocher son regard puis finit par le fixer sur la bague qui dansait toujours entre les doigts de Phimélias. Elle avait ramené ses mains fébriles entre ses genoux, sans doute pour cacher leur tremblement, et Nolëwen avait posé sa tête par dessus, les dissimulant encore mieux.

Oh.. tu... euh...

Ses mots n'étaient qu'un brouhaha inaudible dans son esprit et sortaient dans un désordre des plus parfait de sa bouche. Sa voix n'avait plus son assurance de tout à l'heure. Elle secoua la tête, ferma les yeux quelques secondes et prit une grande inspiration pour se calmer. C'est les yeux fermés qu'elle répondit.

Je te demandes juste de me laisser quelques temps...

Les gens commençaient à s'approcher vers eux. Vers eux...Enfin, surtout vers Nylrem. Idrial avait vu juste : sa présence leur avait manqué à tous et chacun était ravi de le revoir. Elle finit très rapidement sa pinte, encore plus pressée que d'habitude et la repoussa vers Henri. Elle fit un clin d'oeil à son ami lorsque celui-ci la vit se lever de sa chaise.

Je te laisse Nylou, je ne suis pas loin.

Elle s'éloigna du cercle qui se formait petit à petit autour de Nylrem et chercha Aillas du regard. Elle le saisit par le bras dès qu'elle le repéra et l'emmena avec elle vers leur petit coin près du feu.

J'ai encore toute ma soirée et j'aimerais que tu ne me lâches pas cette fois-ci...

Nylrem et Astriel buvaient en silence, plongés dans leurs pensées. Le paladin semblait fatigué et le retour à la foule l’oppresser. Grendelor finit son verre en observant la salle de la Taverne. Ses yeux papillotaient. La journée avait été rude et, malgré la fiole de Filius, le contrecoup de l’énergie dépensée pour soigner Cassiopée se faisait sentir. La jeune femme se leva et embrassa ses deux amis.

Nylrem, j’espère te recroiser bientôt. Fit-elle au paladin avec un sourire.

Elle se dirigea vers la porte et disparut dans le noir de la nuit.

Aillas s'était un peu fondu dans la foule, debout dans la masse il avait le regard dans le vague et les pensées prises de toutes part. La colère qu'il avait éprouvé envers Smirtnoff s'était éteinte et avaint laissé place à une grande fatigue. Comme à chaque fois. Bercé par les mouvements des gens qui allaient et venaient dans l'auberge, il fut soudain sorti de sa torpeur par une main qui lui avait agrippé le bras. en se retournant un se retrouva face à face avec Idrial, son élève.

- J'ai encore toute ma soirée et j'aimerais que tu ne me lâches pas cette fois-ci...

Un peu contrit Aillas baissa légèrement la tête et se rendit compte qu'il l'avait abandonné sans même lui donner un explication ni lui promettre qu'il allait revenir. Il se racla doucement la gorge et bafouilla.

-Hum... Je... Je suis désolé, je suis assez fatigué et j'avoue t'avoir oublié un instant..." Il la regarda dans les yeux, rapprochant son visage du sien. "J'espère que tu m'excuseras..."

Idrial l'avait tiré hors de ses pensées et semblait l'avoir ramené à la réalité. A cet instant précis, qu'importe les gens autour, elle aurait voulut trouver refuge dans ses bras, se serrer contre lui, poser la tête sur son épaule et...
Elle ne le fit pas, évidemment...En revanche, elle l'entraina un peu à l'écart; si tant est qu'il soit possible de se tenir à l'écart de qui que ce soit dans cette taverne toujours trop remplie à ses yeux. Elle le regardait et entendait ses paroles sans vraiment y faire attention...

...assez fatigué et j'avoue t'avoir oublié un instant...

Alors, il releva la tête et, sans qu'Idrial comprenne ou contrôle quoi que ce soit, son cœur fit un léger bond dans sa poitrine lorsqu'elle croisa son regard et que son visage se fit plus proche du sien.

J'espère que tu m'excuseras...

Ils étaient proches et pourtant, leurs lèvres se touchèrent à peine. L'elfe s'étant soustraite à lui sans rien faire d'autre, elle lui murmura calmement à l'oreille.

Je pense que je le peux...Mais ne pourrions-nous pas trouver un endroit plus...calme ? ...Ou tu es trop épuisé ?

Demi-sourire. Il y avait trop de monde autour d'eux et, même s'ils ne leur prêtaient pas attention, l'elfe voulait au moins un semblant de tranquillité et d'intimité avec son mentor.

J'en regretterais presque tes cours tu sais...

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Poussant la porte de la taverne, Lùthien constata que la salle n'était pas aussi bondée que la dernière fois. En vérité, elle était presque vide, seul un couple était près du bar ainsi que quelques matelots. L'elfe chercha des yeux la patronne, à laquelle elle voulait demander un emploi. Malheureusement, la femme-chatte ne semblait pas être là. Avec un haussement d'épaule fataliste, la chasseuse traversa la pièce de sa démarche ondoyante, attirant les regards des clients. Arrivée au bar, elle commanda un cocktail maison. Elle n'avait aucune idée de ce qu'il pouvait contenir mais il était précisé que ce n'était pas pour les fillettes. Parfait donc. Son verre à la main, elle se tourna vers la porte et s'adossa contre le bar, laissant son regard doré parcourir l'endroit.

Aspharoth avançait dans les sombres rues de Galvorn. Vêtu d'une longue cape noire, brodé de fin fils d'or, il avait le pas lourd. Cela faisait une semaine que Lùthien lui avait donné rendez vous à la Taverne. Entre temps il étaient parti se défouler dans les montagnes. Essayant de retrouver sa maitrise de ses pouvoirs. Les ruelles étaient vide, tant mieux pour lui. Il espérait seulement que le bar ne serait pas bondé. Son visage était assombris, des cernes étaient dessiné sous ses yeux.

Il arriva devant la taverne, et il ouvra lentement la porte, pénétrant dans la pièce. Lorsqu'il quitta sa capuche on pouvait voir qu'une de ses mains portait des bandages. Il sourit a Lùthien et la rejoignit au comptoir.

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La porte s’ouvrit et une haute silhouette encapuchonnée entra avec hésitation. Lùthien le reconnut immédiatement et un sourire passa fugitivement sur son visage. Visiblement rassuré par le calme ambiant, Aspharoth repoussa sa capuche, s’approchant de l’elfe. Elle nota la fatigue qu’exprimait son corps, les cernes qui lui mangeaient les yeux, les bandages qui cachaient ses meurtrissures. Quand il arriva à sa hauteur, Lùthien lui effleura la joue d’un geste tendre.

On dirait que tu as beaucoup travaillé ces derniers jours, petit homme. Je crois qu’un verre te fera du bien.

Voix douce et charmeuse. L’invitant du geste à s’asseoir, elle appela le barman pour que son compagnon puisse commander. L’elfe trempa ses lèvres dans son verre de vodka.

Aspharoth s'assit et commanda un vodka. Il adressa un sourire à Lùthien. Il n'avait pas réussi a retrouver sa maitrise d'antan mais il pouvait plus facilement repousser Steleroth plus facilement. Et cela lui éviterais certains combat avec lui même. La fatigue pesait, il n'avait quasiment pas dormi depuis une semaines et ses conditions physique ne sot plus celle qu'il avait. Etre assis derrière une toile lui avait fait perdre son endurance. Il passa tendrement sa main sur la joue de l'elfe.

-Je sais pas si on peut vraiment dire travailler... Et toi as-tu trouvé ce que tu cherchais?

Il bu alors une nouvelle gorgé.

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Je sais pas si on peut vraiment dire travailler... Et toi as-tu trouvé ce que tu cherchais?

Sirotant sa vodka, Lùthien répondit avec une petite moue.

En partie. J'ai trouvé un appartement pas très loin d'ici, sous les combles d'un petit immeuble. Il faut encore que je l'aménage pour qu'il soit vivable mais ça devrait aller. Par contre je n'arrive pas à voir la patronne de la taverne, elle semble partie en vacances et le barman refuse de prendre des décisions à la place de la Dame de Pique.

Elle haussa les épaules nonchalament mais elle était visiblement contrariée.

Ce n'est pas que je risque des problèmes d'argent mais je déteste rester oisive.

Parcourant la salle du regard, l'elfe ajouta avec un soupir.

En plus, sans vouloir dénigrer ta compagnie, c'est mort ici. En une semaine les seules personnes à qui j'ai adressé la parole sont toi et Henry, fit-elle en désignant le barman. Je m'ennuie et ce n'est pas bon.

Son regard se perdit dans le fond de son verre, vide.

Aspharoth était fatigué et ses pensées avait du mal à s'organiser. Il s'enfila son verre de vodka.

-Si tu veux un coup de pinceaux pour ton appartement, je peux t'aider.

Le fait de voir l'elfe contrarié ne l'enchantait guère.

-Qui te parle de rester oisive, si tu retape ton appartement, quelque part tu fais du bouleau. Certe il est pas rémunéré mais tu restes pas a rien faire.

Il fit un léger sourire à l'elfe. Puis elle lui expliqua qu'elle s'ennuyer depuis une semaine. S'apercevant que le verre de Lùthien était vide, il fit signe au barman de leurs remettre la même chose.

-Pourquoi c'est pas bon?

- Je pense que je le peux...Mais ne pourrions-nous pas trouver un endroit plus...calme ? ...Ou tu es trop épuisé ?

L'elfe l'avait décidément pris à partie et comptait à ce qu'il se mouille, pour changer. Elle avait un regard entre l'implorant et la tristesse. Partagée. Aillas prit quand même le temps de réfléchir à ses mots à ses mots avant de répondre. Mais lorsqu'il releva les yeux pour les plonger ostensiblement dans ceux d'Idrial, c'est avec beaucoup de sérieux qu'il posa ces mots.

- Je me remets de mes blessures, je me remets de tout ce temps passé sans toi. J'ai... J'ai comme oublié comment se tenir avec les gens, avec toi surtout. Je me sens gauche dès que tu te trouves dans la même pièce... Je sais que c'est très adolescent mais je n'arrive pas à me défaire de l'impression de toujours être maladroit dans ma relation avec toi.

Il passa ses doigts sur la joue de la jeune elfe et sourit.

- Tu veux qu'on aille où?

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Le visage de Lùthien s'illumina quand Aspharoth proposa de l'aider pour rafraichir son appartement.

Ce serait super, j'avoue ne pas être très douée pour la peinture. Tu peux me demander de te construire une cabane solide mais si tu me donnes un pinceau j'ai l'impression de perde mes facultés, fit-elle en riant.

Elle remercia de la tête le barman quand il la servit et savoura une gorgée de vodka qui lui réchauffa l'estomac.

Rester à rien faire ne m'attire que des ennuis en général. Pour diverses raisons dont la moindre n'est pas le fait de trainer dans des endroits peu recommandables, fit-elle en levant son verre pour désigner la salle autour d'eux et toute la ville qui l'englobait.

L'elfe fit un clin d'oeil à son compagnon avant de reprendre.

Bon d'accord, même quand je bosse je vais dans des endroits louches et je fréquente des gens encore plus bizarres, mais au moins ça me donne un semblant de respectabilité.

Sa voix était clairement taquine et ses yeux dorés pétillaient. Sa vodka, ou la compagnie, semblait lui avoir rendu son allant naturel.

Aspharoth afficha un sourire à Lùthien. Puis il ferma les yeux et leva la tête vers le plafond. L'alcool avait beau calmer la douleur ca faisait toujours mal. Il avait trop chaud et décida de quitter son manteau. Contrairement a d'habitude où il est torse nue ou portant de léger haut de lin, il portait une espèce de chemise de mailles noir, recouvrant tout le haut de son corps. Son bras bandé tremblé en permanence.

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